Isaiah - Mise à jour du pilote en cours ….

adolescence.

Les années suivirent leurs cours plus que je ne suivais les cours dans l'établissement scolaire du quartier. A vrai dire, les profs ne connaissaient guère mon visage. Un fantôme au nom toujours inscrit sur les listes depuis la rentrée, qui faisait des apparitions ici et là lorsque bon me semblait d de le faire. Etrangement, mes parents s'en fichaient un peu, jugeant que j'avais le choix de suivre la voie qui me plaisait le plus , et celle-ci n'était pas sur une chaise dans une salle. Loin d'être un cancre complètement stupide, je passais le plus clair de mon temps aux côtés de mon père, prenant de plus en plus d'assurance quant aux réparations de modules cybernétiques et à la création de programmes plutôt simples mais assez complexes pour qu'il fasse la fierté de mes parents. C'est ainsi qu'a quatorze ans j'avais développé le premier prototype de scan antivirus, permettant de traquer ces vilains programmes envahissants.

Dis est-ce que tu baises ?

Comme quasiment tous les adolescents de mon âge, je commençais à batifoler ici et là. Que dire des ravages que les hormones peuvent faire sur un ado de dix sept ans hein ? Bon, je dois avouer avoir testé beaucoup de choses, ayant eu un attrait tout particulier pour les relatons brèves voire de One Night. Je n'avais jamais eu une idée précise de ce que je voulais, ayant eu des relations avec des femmes, des hommes, humains classiques ou bien altérés et même avec quelques mutants. Le tout dans une décomplexion digne des années hippies bien lointaines. J'me disais que je pouvais claquer à n'importe quel coin de rue alors je m'envoyais en l'air bien joyeusement grâce aux diverses applications de rencontres en ligne. Et bordel on réfléchis mieux les couilles vides. C'est d'ailleurs à cette même période que j'ai eu mes premiers implants. Inaugurant mon entrée dans le monde des altérés avec un petit outil bien pratique au bout du doigt (non pas un distributeur de capotes bande de cochons) pour pouvoir bricoler plus simplement d'autres implants. J'étais d'ailleurs officiellement embauché chez mon père en tant qu'ouvrier, me faisant rapidement une petite réputation dans le milieu sans entacher celle de mon père. Ce n'est que deux ans plus tard, après avoir fait de grosses économies, que j'avais cédé aux restes de mes implants, me permettant d'avoir un stockage mémoire beaucoup plus important et rapide.

Le début du changement

Je fête désormais mes vingt trois printemps, tout pimpant et fier d'avoir réalisé mon tout premier implant moi-même. Un scanner haute définition permettant d'obtenir en un clignement d'œil, l'analyse complète des systèmes défectueux des autres altérés. Une vis qui se brise, un système de ventilation hors service et bien d'autre encore. Une pépite dont j'étais fier, mais que je ne mettrais jamais en vente. C'est mon bébé, jamais il n'ira sur la rétine de quelqu'un d'autre. La vie continue son cours, j’ai fais le choix de m’envoler de chez mes parents, ouvrir mon propre atelier à mes frais dans un autre coin du Bronx et me faire ma propre réputation en tant que mécanicien cybernétique. Autant dire que tout était à faire, rembourser les prêts, se faire sa clientèle et la fidéliser tout en essayant de se trouver d’autres mécaniques à bidouiller. Bien difficile comme début de vie mais c’était ce que je souhaitais faire de ma vie, qu’importe les difficultés. C’est également durant des heures difficiles de doutes et de remise en question de mes choix que j’avais cède à l’appel des poudres magiques. Et un ajout de plus sur le carnet des dépenses. Préférant parfois ne rien bouffer pour me payer mes substances relaxantes, le tout en mettant un point d’honneur à rembourser les dealers rapidement. Autant le propriétaire de mon boui-boui il n’allât pas me faire chier longtemps pour son paiement de fin de mois autant eux pouvaient facilement me mettre une 9mm entre les deux yeux et ce serait dommage. A l’heure actuelle j’en suis moins dépendant mais cette addiction me guette toujours, comme le monstre que l’on a sous notre lit d’enfant. Invisible mais oppressante, prête à nous bondir dessus à la moindre chute d’attention.  Et puis il y a ce mec …. Ce mec bizarre que j’ai l’impression d’avoir récupéré au fond du trou dans une rue. Ce type qui vient occuper son temps en me faisant perdre le mien. Au fond j’ai fini par m’y attacher, tout comme il a trouvé du réconfort au près de Vodka, mon chat boiteux lui aussi récupéré entre deux poubelles. Je dois vraiment avoir la gueule du type d’une association humanitaire pour ramasser toute les âmes perdues de ma rue. Enfin toutes …. Certaines je les laisserais bien crever entre deux lampadaires avant d’aller récolter leur faibles butins. Les petites mains des trafiquants ont souvent un peu de « monnaie » sur eux avant de crever bêtement. Mais je garde l’espoir qu’un jour mes compétences me mèneront dans Blossom … que je serais un artisan d’art cybernétique reconnu et apprécié …. Et surtout sans aucun soucis de loyer impayé.