A Best Friend is a shoulder to always lean on... And you're the best (Willander)

17/12/2022

A Best Friend is a shoulder to always lean on... And you're the best .
@Alexander Ripley & @Willow Bowman

TW : None

Ce week-end dans le New Jersey devait être un moment de déconnexion pour Willow. Deux jours loin de New Blossom, de son travail, de sa vie citadine. Deux jours à peindre, à lire et à cuisiner. C'est tout ce qu'elle souhaite en rejoignant sa ferme, maison qu'elle chérit tant. Et c'est ce qui semble se passer, jusqu'à ce qu'elle entende toquer à la lourde porte de sa demeure. Une porte en bois qui laisse apparaître un homme la cherchant. Un homme qui se révèle rapidement être le mari de sa petite-fille Kira; fille de Toni. Lorsqu'elle entend ce prénom, elle se fige une seconde, alors que de nombreux souvenirs lui reviennent à l'esprit. Et les choses s'enchaînent. La mort de Kira il y a des années. Ses enfants, true blood. Un père dépassé, qui a besoin d'aide. Finalement, le week-end n'a pas été aussi reposant que l'Originelle l'aurait souhaité, et quand l'heure de rentrer à New Blossom est arrivée, Willow n'a qu'une envie: rester pour quelques jours. Ou semaines. Une envie qu'elle chasse dans un soupir, avant de refermer sa maison, se promettant de revenir au plus vite. Pour un vrai break.

Sur la route du retour, de la musique en fond sonore, la blonde regarde les villes défilées. Puis, profitant d'un feu rouge dans une ville à une dizaine de kilomètres de New Blossom, elle envoie un SMS à Alexander, lui proposant de passer chez elle dîner, une fois qu'elle serait rentrée. Elle cuisinerait un petit plat, et elle pourrait se confier au brun. Parce qu'elle a besoin de parler, de se confier, et il n'y a qu'à lui qu'elle pense en cet instant. Il n'y a qu'à lui qu'elle veut parler de tout ça. Depuis toujours. C'est ainsi.
Feu vert. Willow redémarre, et rejoint le coeur du Nexus, concentrée sur sa route, entendant à peine la musique. Une bulle dans laquelle elle s'enferme de nouveau, se laissant guider par son instinct, ses habitudes. Rentrer chez elle. Poser son sac. Sortir de quoi cuisiner et préparer. Mettre à cuire. Ses yeux se perdent plusieurs minutes dans la contemplation du plat de lasagne en cours de cuisson dans le four, avant qu'elle ne se reprenne pour aller allumer des bougies dans tout le bas de son duplex et de mettre un fond de musique classique pour donner une ambiance légère au tout. Un tour de son logement, avant qu'elle n'aille se perdre sur ses croquis de dessin, qu'elle a laissé traîner sur la table de son salon. Des esquisses qu'elle se décide de trier, en attendant qu'Alexander fasse son apparition. Il a les clés, il n'a pas besoin de sonner. Et tant mieux, car la blonde est perdue dans ses pensées qui vont à mille à l'heure quand il arrive. Il faut que le brun arrive à sa hauteur et ne l'appelle à haute voix pour qu'elle ne se rende compte de sa présence. Non sans un léger sursaut.

- Alex ?!

La surprise lui échappe naturellement, avant qu'elle ne lui adresse un sourire, se passant au passage une main sur le visage.

- Désolée, je ne t'ai pas entendu, j'étais dans mes pensées.

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@Willow Bowman & @Alexander Ripley

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Encore un week-end où il avait prévu de continuer sa quête des autres originels. Quête probablement vaine, tant elle était infructueuse, mais qu'il ne parvenait pas à déloger de son esprit, comme s'il s'agissait d'un besoin primitif. Il avait besoin de ne pas rester les bras croisés, alors qu'Icarus devenait toujours plus puissant, alors que la société mettait en avant ses héros qui n'en n'avaient que le nom. Il voulait, ou devait, faire quelque chose pour stopper cette engeance du mal. Mais les temps avaient changé, il n'était désormais plus ce vagabond qui avait tout le temps devant lui, qui ne se gênait pas de responsabilités et d'une vie aux apparences bien ordonnées. Il devait rester hors des radars toujours plus perfectionnés d'Icarus, quand bien même le pensaient-ils mort. Alors, quand cette fougue passagère s'emparait de lui, il répétait le même schéma. Il les maudissait, râlait parfois dans sa barbe, se préparait un café et s'occupait de son travail officiel, de celui qui lui permettait de ne pas être ce mutant grincheux qu'il était depuis 200 ans. Qui lui permettait de devenir ce professeur d'histoire respectable et respecté, de cet homme sans histoires, droit dans ses bottes, honnête.

Il passait alors généralement plusieurs heures assit devant son bureau, tantôt à griffonner des notes pour ses prochains, tantôt à corriger des copies d'élèves. Il ignorait le café qui refroidissait inlassablement dans sa tasse, avant de le réchauffer en posant sa main sur la paroi de céramique. Sans doute l'un des rares avantages à avoir développer une déchirure qui augmentait autant sa température corporelle ; au moins n'avait-il besoin de rien pour réchauffer son café ou sa nourriture.

Il lui restait environ la moitié de ses cours à préparer lorsqu'il fut interrompu par la sonnerie de son téléphone le prévenant qu'il venait de recevoir un message. Willow rentrait de son week-end dans le New Jersey et lui proposait de passer chez elle lorsqu'elle arriverait. Il envoya rapidement une réponse avant de refermer les dossiers présents devant lui. S'il avait conscience que les technologies avaient depuis longtemps remplacé le papier, il gardait une certaine attache à ce format désormais désuet, mais qu'il avait connu toute sa vie et dont il ne pouvait se séparer si facilement, c'était comme si ces bouts de papier représentaient une sorte de rappel de son époque, comme une sorte d'ancre arrimée dans une mer calme pour qu'il ne tombe pas totalement dans l'agitation d'une époque moderne aux allures d'océan déchaîné.

Encore dans sa tenue de nuit – pour ne pas dire un caleçon et un shirt – et mal coiffé, il prit le temps de se doucher et de s'habiller plus correctement, de façon à pouvoir vaguement ressembler à quelque chose d'humain. Il ne lui fallait pas bien longtemps pour se retrouver devant la porte de Willow ; les deux habitaient le même bâtiment depuis qu'il l'avait convaincue de le rejoindre à New Blossom quelques années plus tôt. Sortant une clé, il ouvrit la porte de son appartement avant d'y pénétrer, refermant la porte derrière lui.

« Salut ! »

Mais pas de réponse. Il s'enfonça alors un peu plus dans l'appartement, la retrouvant devant la table de son talon, dos à lui. Il s'approcha de quelques pas, doucement, espérant ne pas l'effrayer.

« … Willow ? »

Il avait bien remarqué qu'elle n'était plus vraiment dans ce monde avant qu'il ne l'extirpe de ses pensées. Il savait, évidemment, qu'elle aurait pu y rester un bon moment encore s'il n'était pas arrivé à ce moment-là. Il lui rendit son sourire, avant d'ouvrir les bras pour la prendre dans une courte étreinte qu'il ne maintint que quelques secondes, persuadé que sa propre chaleur corporelle serait une gêne pour tout être normalement constitué. Il s'éloigna alors d'elle pour se diriger vers la cuisine et le frigo d'où il sortit deux bières. Il avait l'habitude de faire comme si le domicile de Willow était le sien ; il avait fait ça pendant tellement de temps, chaque visite allant de quelques jours à quelques mois, voire quelques années, depuis qu'ils se connaissaient, qu'il avait l'impression d'être effectivement chez lui lorsqu'il était chez elle, tout comme elle-même était chez elle lorsqu'elle était chez lui. Retournant dans le salon, il ouvrit la première bouteille avant de la tendre vers elle, puis ouvrit la seconde.

« Alors ce week-end de repos, reposant ? »

17/12/2022

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@Alexander Ripley & @Willow Bowman

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Ce qui devait être un week-end reposant, ne l'a pas vraiment été en fin de compte, et de nouveaux soucis, de nouvelles tracasseries sont nées dans l'esprit de Willow. Elle n'a même pas pris le temps de prévenir sa fille Tony, au sujet de Kira. Et elle sait qu'elle ne le ferait pas ce soir, car tout ce qu'elle souhaite Willow en arrivant enfin chez elle, en plein coeur de New Blossom, c'est un peu de répit. De repos. Une soirée tranquille, en bonne compagnie. Celle d'Alexander qui doit la rejoindre pour le dîner. Alex ou la personne à qui elle se confie sans la moindre hésitation, celle qui sait toujours comment la réconforter, ou l'aider. La personne qui la connaît certainement le mieux au monde. Il faut dire que ça fait désormais plus de deux cent ans qu'ils se côtoient, se fréquentent, s'entraident.
Alexander que Willow n'entend pas entrer chez elle, trop perdue dans ses pensées, à trier ses esquisses pour s'occuper les mains et l'esprit. Ce qui ne fonctionne pas forcément, car malgré la musique et la distraction, son cerveau continue de tourner à mille à l'heure, pensant à plein de choses. Trop même. Perdue dans un autre monde, dans son monde, il lui faut quelques secondes pour voir l'ombre d'Alexander se dressant devant elle. Surprise, elle sursaute, relève les yeux, et sourit naturellement en posant ses yeux sur le brun. En un mouvement, elle est sur ses deux jambes pour aller l'étreindre, ravie de le voir. Une étreinte durant laquelle elle s’excuse, avouant qu’elle était dans ses pensées. Une chose qu’il a certainement comprise sans qu’elle le lui dise.

- Tu vas bien ?

Souffle-t-elle alors que leur étreinte prend fin, et qu’elle se dégage, reculant d’un pas. Juste avant que le beau brun ne s’éloigne pour prendre la direction de sa cuisine. De là où elle est, elle le voit tirer deux bières de son frigo. Un sourire amusé naît sur les lèvres de la blonde, qui secoue la tête légèrement amusée. Une bière quand le moral n’est pas là. Une bière pour écouter les confidences. Il sait déjà que quelque chose ne va pas, preuve qu’il la connaît par cœur, ou presque. Ceci dit, elle saurait déceler la même chose chez lui. Voilà le fruit de deux cent ans de relation amicale, de confidences, d’amour.
Sans un mot, se laissant simplement tomber dans son canapé, Willow regarde Alexander revenir jusqu’au salon et ouvrir une première bouteille. La main tendue, la blonde la récupère, le remerciant d’un signe de la tête, avant d’attendre qu’il ouvre la sienne pour trinquer avec lui. Le bruit du verre qui tinte, sonne comme du réconfort pour la Bowman, qui prend le temps de boire une gorgée avant de songer à répondre à la question que le brun lui pose. Plusieurs longues secondes de silence.
- Pas autant que je l’aurai voulu à vrai dire.

Oui, elle qui était partie pour se couper du monde et prendre du temps pour elle et se reposer, elle a vite revu ses plans quand Keeran a toqué à sa porte. Lui et son lot d’annonces qui ont beaucoup remué Willow.

- J’ai eu de la visite inattendue, et un bon gros lot de nouvelles. Bonnes et mauvaises.

Une nouvelle gorgée vient rafraîchir son gosier sec, et lui donner un peu de courage pour la suite, alors qu’elle sent les yeux de son meilleur ami poser sur elle.

- Le mari de Kira m’a trouvé et est venu me voir et m’a appris beaucoup de chose. Comme le fait que j’ai deux arrière-petits-enfants.

Mais aussi que sa petite fille est décédée il y a plusieurs années. La fille de sa Tony n’est plus, et c’est à elle de devoir annoncer ça à sa fille. Une chose dont elle se serait bien passée.

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