The Myth (( Fe. Willow ))

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@Ysold Ashford & @Willow Bowman

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Je passe les sécurités du QG, puis de la division dans laquelle je travaille depuis quelques années. Uniforme sur le dos, cheveux attachés. Mère a toujours dit que l'apparence était essentielle dans la vie. Mes pas pressés suivent une direction que mes muscles connaissent parfaitement. Les bureaux de la recon Team m'attends. Je passe la porte, salut mes collègues et m'installe derrière un bureau rangé. Une pile de dossiers a été déposé sur le bord du meuble, elle n'attend que moi.

J'allume l'ordinateur et tout en restant debout, je prends le premier dossier. Un premier objet volé, une pièce de collection. Je considère chaque information, tout à son importance ! Les faits se sont déroulé la nuit, à 2 h 32, quatre jours plus tôt. Quatre. Je soupire. C'est beaucoup quatre jours. Je lève la tête, fait quelques pas et désigne mes collègues avec la main tenant le dossier fermé.

‟ Ces dossiers ne sont pas les miens.” Annonçais je en regardant mes collègues.
‟ Ho c'est Nathan qui l'a déposé. Il a dit que tu t'en sortirais et qu'il avait d'autres affaires urgentes.”
‟ Le chieur, j'vais lui faire ravaler son dossier, il croit que j'ai du temps libre ?”
‟ Il est sorti et je crois qu'il en a pour la journée. Tu lui feras savoir en rentrant. En attendant, il est dans TES mains.”

Je soupire. Après une seconde d'hésitation, j'sais toujours pas si j'vais me faire entourlouper là-dedans. L'envie de comprendre est plus forte. Je veux savoir, je dois savoir ! Je plonge à nouveau le nez dans les documents tout en rejoignant mon siège.

Problème, une pièce fermée de l’intérieur, le vol ayant été signé. Je fronce les sourcils. Les caméras ont été hacker et aucune image potable n'explique ce qui s'est passé. C'est étrangement le même procédé qu'un vol effectué il y a deux mois. Le vol d'un objet de moindre valeur, anecdotique même. Le premier était un exercice, un test, là était arrivé l'heure de la pratique.

Objet volé, un morceau de costume déchiré de captain Lion. Un morceau qui valait une petite fortune. Quand on possède les moyens, la passion ne connaît aucune limite. Le type volé était tombé malade de voir son trésor dérobé. La relique d'un temps ancien, une légende, un mythe, une histoire que l'on aime raconter dans les familles glorifiant Icarus. Le problème, c'est que je n'avais jamais été attentive à ce genre d'histoires. Pas jusqu'à retenir la moindre information sur l'objet.

Les heures coulent plus rapidement que l'eau d'une rivière, quand j'arrive enfin à dégager un suspect. Un point commun entre plusieurs affaires se ressemblant. Un étudiant.

D'un bond, j'attrape mes affaires et prends mes notes sur le dossier avant de partir pour Nexu'niversity. Dans les vestiaires, j'inspecte ma tenue, le genre qu'un étudiant peut se permettre de porter. L'une de mes pistes me mène jusqu'à la bibliothèque de l'université, une fausse carte d'étudiante dans ma poche avec la référence d'un livre qui, je suppose, ne devrait plus s'y trouver depuis une semaine. L'histoire de captain Lion tel qu'Icarus Inc la raconte. J'entre dans la bibliothèque, les livres n'ont jamais été ma grande passion, je les écoute plutôt que j'aime les lire, c'est autre chose si ça parle de légende Arthurienne. D'un pas assuré, j'avance vers la documentaliste. Chevelure blonde, air doux.

‟Bonjour, Je m'appelle Ysold et j'aurais besoin d'un livre pour les cours. L'Histoire de Captain Lion.”

J'attends tout en observant la jeune femme. Etape 1 : entamer la conversation.

‟ C'est le genre de personnage qui fait l'unanimité.” Dis-je, sachant toutefois qu'il n'en était rien. ‟ Enfin, chez les gens qui aiment les super-héros. ”

17/12/2022

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Arrivée de bonne heure, comme à chaque fois qu'elle est d'ouverture de la bibliothèque, Willow se fait un délicieux thé, anglais bien entendu, avant de se laisser aller dans son fauteuil, derrière son bureau. Des mails à répondre, d'autres à envoyer, et la voilà qui pianote sur le clavier de l'ordinateur, espérant pouvoir faire toute cette paperasse assez rapidement pour se pencher sur le planning des semaines à venir pour le département histoire de la bibliothèque universitaire. Une de ses responsabilités en tant que responsable de cette section. Et ce n'est pas une mince à faire... car chacun de ses collègues a des demandes. Un vrai casse-tête à chaque mois quand elle prépare les plages du mois à venir. Mais après une heure à réfléchir et bidouiller, elle termine enfin un planning qui lui semble beau. Pas parfait, car rien ne l'est, et elle sait que certain.e.s lui enverront un mail pour dire que tel ou tel jour ne lui convient pas, mais elle a l'habitude maintenant.

Délaissant son bureau après avoir accompli d'autres tâches administratives, Willow rejoint le coeur de l'étage d'histoire, et son comptoir pour y prendre place. Enregistrement de quelques retours de livres par des étudiants, puis elle se retrouve à arpenter les rayons pour remettre à disposition les ouvrages. Et alors qu'elle range les derniers, une étudiante apparaît dans son rayon, et marche jusqu'à elle, d'un pas assuré. Finissant d'enfoncer le bouquin, Will' se tourne vers la nouvelle arrivante.

- Bonjour.

Lâche-t-elle à la jeune femme qui s'est arrêtée devant elle, parlant la première, avant d'écouter sa requête. Captain Lion. Ce nom donne encore aujourd'hui un frisson discret et invisible à Willow, qui ne laisse rien paraître. Pourtant, elle n'en pense pas moins. Un Originel mauvais et manipulé. Un homme qui a fait tant de mal, bien plus que ne le disent les livres d'histoire. Mais ça, l'Originelle ne peut pas le dire, au risque de trahir sa nature, son identité. Alors, comme toujours, elle esquisse un léger sourire. Un faux sourire. Qu'elle maintient sans réagir à la suite des mots prononcés par la jeune femme qui s'est présenté à elle. Un personnage qui fait l'unanimité. Ce qu'il ne faut pas entendre. Un meurtrier oui.
De justesse, elle retient cette affirmation. Elle se rend compte par la même qu'elle est encore à fleur de peau quand on lui parle de Captain Lion et du fait qu'il est soi-disant un héros. Un super-héros. La propagande d'Icarus fonctionne à merveille depuis plus de deux cent ans, c'est indéniable.

- Un super-héros...

Le souffle lui échappe, mais rapidement elle se reprend.

- Qu'est-ce qui vous intéresse exactement sur Captain Lion ? Nous avons plusieurs ouvrages à son sujet, peut-être que vous cherchez à savoir des choses précises sur lui ?

Comme nuancer le fait que c'est un super-héros. Quelques livres interrogeaient cela, et peut-être qu'ils seraient bons de leur offrir un plus grand lectorat.

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‟ Et bien…” Par ou je commence?

Regard qui se pose sur son visage, Le souffle qu'elle laisse échapper accroche mon attention. Pas d'enthousiasme, aucune confirmation directe qu'elle approuve ce que je viens de dire. C'est à peine perceptible. Juste un souffle. Une fraction de seconde avant de disparaître. Presque passé inaperçu, je ne le décrypte pas encore. Avec l'habitude, toutefois, j'analyse ce qui nous entoure et ses langages. Tous à son importance. Bordel, mon p'tit doigt m'dis que ça ne va pas être simple. Je poursuis dans ma lancée. J'hésite un moment à faire ce qui est un peu contre-nature chez moi : ne rien dire du véritable sujet de ma venue. J'essaie de trouver une bonne façon d'amener le sujet.

‟ Tous ce qu'on entend sur c'est toujours sur la même histoire. Moi, ce qui m’intéresse, c'est son costume.” Autant dire les choses. ‟Vous avez des ouvrages qui en parlent ? De son styliste ? De ses habitudes, son entourage…De ce dont Icarus Inc ne parle pas vous voyez? Parce que cette personne à peut-être tenu un journal qui aurait pu présenter Captain Lion sous un nouvel angle. C'est ce qui m’intéresse. Je suppose qu'il y a des gens, comme moi, qui s'y intéressent aussi non?”

Doucement, j'oriente ma question sur mon autre sujet, le plus important. Il a peut-être fait des recherches sur le costume dans le but de le revendre?

‟ Qu'est-ce que vous en pensez, vous, de lui? Personnellement, la perfection à tendance à m'ennuyer. S'il avait toutes les qualités qu'on lui donne, il devait être chiant comme l'éternité vous ne croyez pas? ‟

Je n'y crois pas vraiment. Icarus Inc. Est fière de ses créations, les sept, Captain Lion, les apprentis qui montrent toujours leurs meilleurs jours. Leurs avocats et attachés de presse aux bras longs. Icarus Inc. Est une forteresse et ce n'est pas mon combat aujourd'hui. Celui que je veux retrouver, c'est ce voleur et en attendant, celui qui m'aidera pour le trouver, c'est ce Captain Lion, bien malgré lui, et cette femme, je l'espère.

‟ Je m’intéresse à Captain Lion en particulier parce que j'essaie de comprendre pourquoi. Pourquoi les gens sont fascinés au point d'acheter des petits morceaux de ce qui se rapportait à lui. Je m'appelle Ysold Ashford, ce n'est pas un secret, je pense, je travaille à CERBER. Mon travail, c'est de trouver, ou non, un lien entre mutant, altéré et l'affaire que je suis. L'un de vos étudiants est un suspect et son nom se trouve dans un de ses bouquins.”

Je désigne une rangée au hasard. Gestes et mimique faciale qui accompagnent ma petite introduction. Insigne de CERBER présentée pour prouver mes paroles. Elle est bien obligée de m'aider maintenant non? C'est dingue comment j'me sens plus légère maintenant que c'est dit. Elle va répondre qu'elle va m'aider et je vais éplucher les noms des emprunteurs dans chaque bouquin sur Captain Lion…j'espère.

‟ C'est quoi votre nom?”

17/12/2022

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L'arrivée de la jeune étudiante amène Willow à délaisser son travail pour se concentrer sur elle et l'aide dont elle a besoin. Pourtant, rapidement, l'Originelle a l'impression qu'il y a comme anguille sous roche. Captain Lion. Ce nom lui donne presque des frissons. Mais elle les retient, et ne réagit au mot de la blonde qui lui fait face. Captain Lion. Willow le méprise. Plus que tout. Un tueur qu'on a porté en étendard, comme un vrai héro. Lui qui a traqué les autres cobayes d'Icarus il y a des années. Lui qui est responsable de la mort d'Edward, et de tant d'autres. Lui qui n'était rien d'autre qu'un joujou d'une corporation. Rien d'autre. Sans eux, il n'aurait rien été. Mais tout cela, la Bowman le garde pour elle, de justesse, et tente de cacher le fait qu'elle est à fleur de peau. Une inspiration, une expiration, et elle se reconcentre sur la jeune femme qui lui fait face pour lui demander ce qui l'intéresse exactement. Se reprendre et se remettre dans sa peau de bibliothécaire bienveillante, qui fera de son mieux pour aider l'étudiante.

Ses yeux posés sur la blonde, elle l'écoute, l'observant doucement. Il y a quelque chose qui cloche, et Will' n'arrive pas à mettre le doigt dessus, ce qui l'agace fortement. Amie ou ennemie ? Voilà la question qu'elle se pose, tout en écoutant et en hochant par moment la tête. Son styliste carrément ? Un journal de Captain Lion ? Si ce document existe, il doit être gardé bien au chaud par Icarus, tant il doit être une mine d'or d'informations qui peuvent leur nuire. En tout cas, la bibliothécaire cherche dans sa tête si un des ouvrages qu'ils ont, pourrait satisfaire l'étudiante. Une réflexion qu'elle arrête en entendant la dernière question.
Doucement, ses yeux se relèvent sur l'étudiante. Des gens qui s'intéressent à Captain Lion. Pourquoi une telle question ? Une question suspecte. Une question qu'elle n'aime pas, qui rend cette jeune femme suspecte, même si elle ne montre rien.

- Certainement. Je ne sais pas. Vous savez ici, les ouvrages vont et viennent, c'est d'ailleurs leur but. Et on ne contrôle pas qui emprunte quoi. C'est la liberté d'emprunt vous voyez ?

Elle espère sa réponse adéquat et juste, et sourit doucement à la blonde, qui déjà reprend la parole, pour lui demander ce que elle, elle pense de Captain Lion. Nouvelle question suspecte. Le détecteur de Willow est en alerte folle. Son cerveau lui dit que c'est un piège. Deux cent ans qu'elle vit, alors elle sait détecter les questions pièges.

- A vrai dire, je ne sais pas ce que j'en pense, je ne me suis jamais posée la question. Peut-être parce qu'il a toujours fait partie de ma vie.

Ce qui est plus que vrai pour le coup. Il a toujours fait partie de sa vie, lui qui a été créé après elle. Mais quand elle dit cela, elle pense au fait qu'on raconte l'histoire de Captain Lion aux enfants dès leur plus jeune âge. En disant cela, elle ne va éveiller aucun soupçon, mais va voir si sa réponse va en éveiller chez la blonde face à elle, qu'elle trouve de plus en plus suspecte. Et à raison... Car la suite de leur conversation lui déplaît. CERBER. Cette gamine, à ses yeux en tout cas, fait partie de l'unité CERBER. De justesse, elle se retient de faire un pas en arrière, et offre un petit sourire à son interlocutrice. Ysold Ashford.

- Vous êtes un membre de CERBER ?

Ne peut-elle s'empêcher de demander une seconde, avant de se ressaisir.

- Mais je suis désolée, je ne suis pas sûre de pouvoir vous aider dans votre recherche. Déjà parce qu'il n'y a pas le nom des emprunteurs dans les livres. C'est certainement ce que les bibliothécaires faisaient par le passé, mais plus aujourd'hui.

Non, aujourd'hui ils ont la technologie. Surtout ici, à New Blossom.

- Tout est informatisé aujourd'hui.

Elle lance ça comme une évidence, ponctuant le tout d'un petit sourire, tandis qu'elle cherche comment se dépatouiller de tout ça, sans attirer l'attention sur elle. Sans se porter préjudice. Mais l'agent de CERBER ne semble pas vouloir la lâcher.

- Je m'appelle Willow Bowman. Je suis celle qui s'occupe de cette section. Mais malgré cela, je ne vois pas d'étudiant ou d'étudiante en particulier qui s'intéresse plus à Captain Lion qu'autre chose.

Et on sent la conviction, la vérité dans sa voix. Parce qu'elle a appris à mentir au fil du temps. Avec grande conviction. Des dizaines d'années à s'entraîner à cela. Car elle voit quel étudiant doit avoir attiré l'attention de CERBER, et hors de question de le livrer à cette milice. Encore plus s'il est un mutant, comme elle.

- Vous êtes sûrs que la personne serait venu ici ? Car il y a d'autres bibliothèques en ville, notamment celles de la ville, qui sont bien mieux fournis que celle de l'université à ce sujet. Captain Lion est peu évoqué par les enseignants et ils ne nous ont pas demandé d'acheter tant de livres que ça à son sujet. Sinon, je vous aurai aidé avec plaisir.

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