NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling

NIAMH "N" CALLAHAN

TW : alcoolisme (mention), deuil, décès, homophobie, paranormal, pédocriminalité, prison, spiritisme, système carcéral américain, violence éducative, vulgarité

FT. Sophie Thatcher

CARTE D'IDENTITÉ

✧ Nom et surnom(s) ✧
NIAMH CALLAHAN
PRONONCIATION : NEEVE

Ton passe-temps préféré, c'est de voir les autres se casser la gueule sur ton prénom. Neve, Nieve, Neavh ; tu ne comptes plus les déformations, les surnoms pour esquiver cette épreuve. Deux choix s'imposent à ceux qui essaient de t'appeler : Neeve pour les courageux qui n'ont pas peur de l'accent irlandais ou Callahan pour les autres qui ont définitivement abandonnés.

✧ Genre et pronom ✧
FEMME CIS
ELLE / SHE

✧ Âge et lieu de naissance ✧
22 ANS
17 NOVEMBRE 2002

Ta mère t'a crachée à BIRMINGHAM en Alabama. Heureux événement censé recoller les morceaux entre tes parents, ta famille. Tu as passé la majeure partie de ta vie sous l'égide de Lynyrd Skynyrd. Tu vis dans l'étroite ville d'Hamilton, au nord de l'État avant d'être enfermée derrière les maussades barreaux de la prison Julia Tutwiler à Wetumpka.

✧ Origine et nationalité ✧
AMÉRICAINE
ORIGINE IRLANDAISE

Tu as peu connu tes grands-parents, irlandais de souche. Ton père râcle sa gorge avec ce foutu accent contagieux. Tu en as hérité, surtout quand tu t'énerves ;

✧ Statut marital ✧
CÉLIBATAIRE
BISEXUELLE

Tu n'as pas eu le temps de goûter à l'adolescence, aux années lycées, à la FAC. Pas de bal de promo ni de romance young adult pour toi ; tout ce que tu retiens de l'amour, c'est la prison dans laquelle était enfermée ta mère et ce qui se passait derrière les barreaux de Tutwiler. Tu n'as jamais embrassé quelqu'un, c'est un secret que tu te gardes de révéler, trop de hontes et de non-dits à ce sujet.

✧ Occupations ✧
MÉDIUM
INFLUENCEUSE SUR L'ARGO

Tu rêvais de devenir une grande joueuse de softball, compétitrice au sang chaud quand tu jouais pour l'équipe de ton lycée : les Aggie de Hamilton. Ton coup de batte, il aurait décroché les étoiles. À ta sortie de prison, tu as revu tes vœux à la baisse. Alors, tu as fais ce que tu fais de mieux : parler aux morts, mentir et tricher. Tu fais ton blé sur le deuil des gens trop pauvres pour se payer un psy. Entre temps, tu postes des vidéos de chasses aux fantômes sur l'ARGO. Tu as le pseudonyme "N" et tu commences à fédérer une communauté autour de tes conneries. Beaucoup remettent en doute la véracité de tes vidéos et pourtant, si tu roules toujours tes clients dans la farine, tu n'as jamais truquer une seule de tes vidéos.
Récemment, tu travailles avec ton frère, un détective privé trop occupé avec les gens disparus et les cold case. Faut dire que ta mutation, c'est un plus, pour découvrir comment des gens ont été poignardés.

✧ Situation financière ✧
PAUVRE
VIS ~~D'AMOUR~~, MAIS SURTOUT D'EAU FRAICHE

Si l'ascenseur social est en panne, toi, tu as fais une descente à des étages interdits. Ça va mieux, depuis quelques mois : tes activités de Médium commencent à te fournir de quoi bouffer. T'es surtout entretenue par la charité des autres, d'Achlys, par exemple, qui t'a sortie du trou et de ton frère, ~~naturellement~~.

✧ Lieu d'habitation ✧
NEXUS
COLOCATION AVEC SON FRÈRE

Tu crèches dans une dépendance, racolée à la maison de ton frère. Tu préfères ne pas vivre sous le même toit que lui et sa famille. Tu as peur de les effrayer avec les fantômes que tu trimballes. Ça ressemble à un studio, pour beaucoup, ce serait trop étroit, mais de là où tu viens, c'est sincèrement plus que suffisant.

L'esprit Le corps L'âme La mémoire

L'ESPRIT

BLONDE HAIR, BLACK LUNGS

clope au bec, pue le cannabis ✧ perfecto en cuir par tous les temps, toutes les saisons ✦ *death stare* it's not my fault, I have my father's eye ✧ jure comme une irlandaise, bois comme une irlandaise ✦ FISH stands for Fuck It, Shit Happens ✧ céréales avant le jus d'orange ✦ S.O.S, bi-mess in the closet ✧ peut pas s'asseoir correctement ✧ feminine rage ✦ 1312 ✧ hastag daddy issues ✦ possède 47 façons de te faire un doigt d'honneur ✧ "A whisky, please — Ma'am, this is McDonald's — Okay, a McWhisky, then." ✦ vulgarité en tant que ponctuation ✧ In my defense, I was left unsupervised ✦ L'enfant préféré de Kurt Cobain ✧ Rolls her eyes out loud ✦ Is 'fuck off' an emotion ? 'cuz I feel that shit in my soul ✧ du mal à dire « je t'aime » ✦ dort avec une batte de softball

Anecdotes

✧ Tu gardes deux armes à feu dans ton studio. Un revolver, simple, qui dort avec toi dans ta table de chevet et un fusil de chasse, qui appartenait à ton père. Tu n'as jamais voulu en posséder, ce sont des héritages de l'Alabama. Tu as d'abord pensé à les donner à Finn ou à les revendre, mais après ton passage à Tutwiler, ils t'aident à dormir sur tes deux oreilles.

✧ Tu possèdes la même table de Ouija depuis tes débuts dans le milieu. C'est la seule trace que tu possèdes de ta tante. Ta mère te racontait qu'elle parlait aux morts, elle-aussi. Elle est faite de bois de charme et d'ivoire, creusée à la main pour les lettres, avec le symbole runique de ton héritage de sang dessiné au milieu. Elle te suit partout, prunelle de tes yeux. Tu réussis moins bien tes séances quand tu ne l'utilises pas.

✧ Tu cumules une communauté de 250 000 personnes sur tes réseaux. Beaucoup de gens assurent que ce que tu produis en contenu est faux, truqué. D'autres sont tout simplement émerveillés par ce qu'il se passe dans tes vidéos. Tes lives commencent à être attendus, tu as même récemment changé de téléphone pour mieux gérer toutes tes notifs quotidiennes. De l'autre côté, ça commence à te faire flipper : tu attends le moment où quelqu'un déterrera ton passé de taularde pour tout détruire.

✧ Au mariage de ton frère, tu avais acheté un costume ; hors de question de sortir en robe. Tu exècres la féminité, c'est le rejet d'une valeur dans laquelle on a trop cherché à te forcer. T'as toujours eu du mal avec les traditions, l'autorité, mais depuis ton passage en prison, tu les provoques en permanence. C'est impossible de t'avoir à l'heure pour un rendez-vous et personne ne s'attend à ce que tu utilises un peu de politesse. T'es vulgaire, dans ta façon de parler, mais c'est vraiment pas un problème pour toi.

✧ Tu n'as pas tapé dans une balle de Softball depuis ta peine de prison. Tu as gardé ta batte, peinte à l'époque par ta meilleure amie. Tu l'avais appelée "Pixie", en référence au groupe du même nom. Tu adorais leurs sons et "Where is my Mind" c'est la première musique que tu as écouté en sortant de prison. C'était dans la voiture de ton frère, Finn. Tu avais terminé en larmes au premier refrain, il avait du s'arrêter sur le bas côté pour te réconforter.

✧ T'es bisexuelle, mais t'en as pas la moindre foutue idée. Enfermée dans ton placard, tu ne prétends pas t'intéresser aux histoires d'amours. L'Alabama, ta famille, ce n'était pas le milieu rêvé pour comprendre ce que tu ressentais à l'époque. Tutwiler, ce n'est pas le lieu où t'as une bonne expérience des relations intimes avec d'autres meufs. Alors, tu attends ; en te demandant pourquoi tu repenses souvent à cette bourge qui sert les cappuccino au Starbucks.

✧ Tu appelles souvent Sofia, elle qui est restée en prison. Ta fidélité n'a pas de failles, pas de frontières. Elle t'a tant protégée, là-bas, que tu ne peux pas l'oublier même si tu respires l'air pollué de New Blossom. Tu lui as même rendu visite physiquement l'année dernière, tu comptes le refaire cette année.

✧ À la fin de ta peine, tu as rencontré une nouvelle détenue emprisonnée pour trafic d'animaux. Elle pleurait beaucoup, à son arrivée ; elle racontait que son lézard allait mourir chez elle, que personne n'était au courant pour aller le nourrir. Alors quand t'es sortie de Tutwiler, t'as demandé à Finn de faire un détour par chez elle. T'as dû entrer par effraction, mais tu as sauvé sa bestiole. Depuis, le cordyle vit dans un grand terrarium chez toi et tu t'en occupes du mieux que tu le peux. Il mange parfois même mieux que toi. Il est très tactile, il se laisse manipuler et, quand tu ouvres sa cage, il aime s'accrocher à toi. Tu l'as nommé Kurt, référence évidente. Tu leur trouves un air de ressemblance, sûrement dans leur air rêveur, leur côté incompris ou parce que la meuf en prison s'appelait Whitney.

✧ Depuis ta sortie de prison, c'est Finn qui s'occupe de te décolorer les cheveux. C'est le seul moment où tu supportes sa musique disco, ça vous fait un moment à deux. Vous ne rattraperez jamais le temps perdu, mais vous pouvez éviter de perdre celui qui va arriver. Depuis que ton frère joue les coiffeurs, tu n'as jamais eu les cheveux aussi beaux. Tu sais le faire, toi, mais ça a l'air de lui faire plaisir de s'en occuper.

✧ Tu écoutes du grunge, du punk ; tu te perds parfois un peu sur la country de Johnny Cash. Tu sors souvent quand tu n'as pas le nez plongé dans une enquête ou dans une chasse aux fantômes. On te trouve dans des bars miteux, des endroits où l'alcool colle sur le bois de la table. Il n'y a rien qui sonne mieux à tes oreilles que le déraillement d'une guitare électrique. Ton groupe préférée reste "Pixies", même si tu as plus de mal à l'écouter maintenant ; avec tous les mauvais souvenirs que ta vie a posé dessus.

LE CORPS

Monsters under her bed

LE CORPS MUTANT
✧ Type de mutant : TRUE BLOOD
✦ Âge lors de la première déchirure : 11 ANS

Mutation :
Catalyse paranormalePar définition, la Catalyse se réfère à l'accélération et/ou la réorientation de la cinétique d'une réaction au moyen d'un catalyseur : Niamh. Sa présence dans un endroit augmente les activités paranormales dudit lieu, peu importe les souvenirs qu'il abrite ou ce qui le hante. Niamh démontre une certaine empathie avec les charges émotionnelles d'un bâtiment ou d'un objet. Plus largement, ses sens paraissent capter des stimuli, des détails, qui passent sous le radar des autres.

Déchirure 1 : Catalyseur
— Niveau 1 :
La présence de Niamh dans un endroit entraine un bouleversement dans les énergies spirituelles de celui-ci. Elle agit comme un déclencheur où les fantômes et les esprits réagissent à ses déambulations, ses interpellations et ses actions.
PASSIVEMENT, d'étranges phénomènes se réalisent tout autour d'elle lorsqu'elle reste plus de vingt minutes dans un même endroit. Leur importance reste relativement mineure, il peut s'agir : de bruits de pas, de claquements de porte, de chuchotements, de dysfonctionnement d'appareils électroniques, d'une sensation d'être observé·e, etc.
Niamh peut entreprendre d'entrer en contact avec les entités présentes. ACTIVEMENT, les étranges phénomènes deviennent plus fréquents, plus sonores et plus significatifs. Il peut s'agir : de déplacement d'objets, de gémissements tangibles, de forts coups, d'une sensation d'être touché·e, frôlé·e. Dans le cas de légende de type « Dame Blanche », des apparitions blanchâtres intangibles peuvent avoir lieu.

— Niveau 2 :
Sa communication et l'échange avec les esprits semblent s'être peaufinés à force d'utilisation.
PASSIVEMENT, Niamh ressent des émotions et des sensations attachés à des lieux ou à des objets. Elle discerne l'empreinte des esprits pour en tirer des informations rudimentaires comme le genre, le type (poltergeist, fantôme, ectoplasme, dame blanche) et parfois le prénom. Elle peut aussi ressentir l'empreinte laissée par un drame (meurtre, agression, etc.)
ACTIVEMENT, Niamh peut interagir avec les esprits en présence. Elle peut entamer une communication avec eux par le biais d'outils comme une table de Ouija ou une Spirit box. Les conversations restent rudimentaires basées sur l'échange de simples mots et de courtes réponses.

Déchirure 1 : Médium
— Niveau 1 :
De façon innée, Niamh possède une excellente lecture à froid des individus. Son attention repère aisément les changements d'expression faciale, les indices laissées par le langage corporel, les détails sur une tenue. Par conséquent, elle cerne rapidement les individus, devinent les mensonges (pas forcément, tous) et déduit des informations sur celleux qu'elle regarde. Elle ne comprend pas toujours le processus derrière son raisonnement, cela lui apparait comme une intuition, un instinct.Exemple de déductions : En croisant Darius, elle sait qu'il utilise un rasoir électrique pour entretenir sa barbe. Avec Loth, elle devine son anxiété à la façon dont il se ronge les ongles. Pour Sloane et Rhys, elle sait qu'ils ont passé la nuit ensemble parce qu'ils ont pris une douche avec le shampoing qu'utilise habituellement Sloane.De façon plus irrationnelle, cette fois, Niamh arrive à deviner la présence de certains drames dans l'histoire des gens. Il lui suffit d'une brève discussion où son interlocuteur·ice s'ouvre un peu à elle pour attraper cette intuition. Cette dernière, nébuleuse, ne transmet que très peu d'informations et se limite aux plus gros traumatismes. Ce n'est qu'une sensation : Niamh ressent les pertes tragiques, les maladies, le deuil, les crimes, les agressions graves, sans connaître plus de détails ni plus de contextes.

— Niveau 2 :
✦ À DÉBLOQUER
Niamh peut invoquer, peu importe l'endroit, un défunt lié à un intéressé·e. Pour cela, elle doit mettre en place une séance en utilisant un outil de communication (Ouija, tables tournantes, additor). Sa méthode de communication la plus efficace reste la psychographie avec, notamment, les séances d'écriture automatique.

Limites :

Catalyseur
✦ Niamh ne possède aucun contrôle sur les apparitions. Elle ne décide pas de qui se présente à elle. Elle ne "parle pas aux fantômes", ni ne les voit. Ainsi, pour que sa mutation atteigne son plein potentiel, Niamh doit préparer une réelle chasse aux fantômes. Elle doit s'équiper de divers objets (comme des appareils photos, des EMF, des enregistreurs, des tables de Ouija, des radio sous cage de Faraday, etc.)
✦ La mutation de Niamh semble être liée aux émotions laissées par le passé et les forts événements historiques. Plus un bâtiment est ancien, plus l'activité paranormale sera forte. Au contraire, un nouveau lotissement ne lui laissera aucune impression.
✦ Plus un lieu est supposément hanté, plus la mutation de Niamh sera efficace. Si elle est accompagnée, plus celleux à ses côtés sont sceptiques, moins elle sera puissante.

Médium
✦ Puisqu'il s'agit de lecture froide, Niamh doit se trouver physiquement en face de la personne qu'elle analyse. Une partie de son pouvoir fonctionne en support vidéo, mais il ne s'agit pas du plein potentiel.
✦ Pour invoquer un esprit, Niamh doit être en présence d'un de ses proches, ainsi qu'un objet qui lui est intiment lié.
✦ Lors des séances spirites, Niamh et les autres proches présents servent de réservoir d'énergie à l'esprit qui se manifeste. Plus de gens il y a, plus les réponses seront précises et vives. Néanmoins, la session fatigue toutes les personnes présentes, sans exception. Elle tend à exacerber les émotions des proches du défunt qui peuvent se sentir rapidement dépassés, effrayés.

Gobalement
✦ Qu'il s'agisse d'EVP, de chasse aux fantômes ou même de lecture froide et d'intuition, tous les stimuli qui lui parviennent sont sujets à son interprétation qui ne représentent alors, par définition, pas forcément la réalité.
✦ Beaucoup doutent sur la véracité de sa mutation. Si, pour elle, il est ainsi très pratique de la cacher, cela s'avère plus compliqué quand elle tente de coopérer avec quelqu'un.

KURT COBAIN'S FAVORITE CHILD

Particularités

✧ Cheveux bruns décolorés en blond platine, teints approximativement avec ses racines sombres encore visibles.
✦ Perfecto en cuir, jeans troué, pin's en tout genre et Dr. Martens volés.
✧ Un seul tatouage, fait en prison ; "it's okay to eat fish, 'cuz they don't have feelings" sur l'avant-bras droit. Il n'est pas si moche pour de la calligraphie faite à l'aiguille dans une douche de prison.
✦ Toujours un chewing-gum en bouche quand elle ne fume pas. Elle éclate ses bulles quand les gens lui parlent.

Points forts

✦✦✦ LECTURE FROIDE, MENTIR, ANALYSER, MANIPULER, MANIER UNE BATTE.
✦✦ CONTOURNER LES RÈGLES, TRICHER, SURVIVRE AVEC LE MINIMUM.
✦ L'URBEX, LE SPORT, COURIR.

Points faibles

✧✧✧ LES ÉMOTIONS, NOUER DES LIENS, FAIRE UN COMPLIMENT.
✧✧ LÂCHER PRISE, PATIENTER, CHANTER, S'AMUSER COMME LES VIEUX DE SON ÂGE.
✧ CUISINER, TENIR UNE MAISON, DÉCORER.

L'ÂME

They'll do it over and over, until we bite back

LES MUTANTSC'est ton héritage, la mutation, les pouvoirs : tu y cherches avant tout un sens. T'as dû mal à comprendre les autres mutants. Pour toi, c'est une affaire de famille, des secrets lourds et des rites à perpétrer dans le temps. Ton histoire s'éloigne de cette des consommations, des corporations ; de toute façon, après 4 ans au fond d'un trou, difficile de savoir ce qui se passe avec Icarus. Tu t'en méfies quand même, dans le doute : tu n'as jamais vu ces types-là d'un bon œil. Alors quand on te dit que certaines personnes viennent consommer pour devenir comme toi, tu soupires un peu. Mettre de tels pouvoirs dans un cellophane avec des promotions pour les soldes : ça n'a aucun putain de sens.

LES ALTÉRÉS Ton frère en est un ; tu vois ça comme des tatouages sophistiqués, de la technologie poussée à l'extrême, de la science-fiction importée dans la vraie vie. Tu te fous de sa gueule, tu l'appelles Inspecteur Gadget pour le chambrer. La vérité, c'est que tu t'en fous des altérations. Que le téléphone soit greffé dans une main ou directement dans une caboche, il n'y a pas vraiment de différence. Ce qui t'embête, toi, c'est la cyberpsychose, la mauvaise prise en charge de ce genre de conneries. Mais bon, t'as trop peur de retourner en prison pour te la jouer ouvertement militante. Des fois, tu cauchemardes que ton frère la frôle, mais tu n'oseras jamais lui dire.

LA TECHNOLOGIE Tu peux sortir une thèse sur le fonctionnement des ondes magnétiques sur un capteur EMF : t'es une nerd qui ne s'assume pas. Ça se voit de plus en plus à mesure que tu t'éclates à faire tes vidéos sur l'ARGO. Ton rêve, c'est d'avoir un vrai PC performant chez toi. Tu voudrais faire de belles vidéos montées pour ta chaîne sur le paranormal. Les caméras, les capteurs, tout ça, c'est devenu ton passe-temps : une vraie chasseuse de fantôme. Tu as déjà essayé le Metaworld, mais ça marche moins bien quand on a des fantômes dans la caboche. En résumé, la technologie est devenue une part importante de ta vie : c'est aussi ce qui te permet de te rassurer, t'es bien sortie de Tutwiller.

L'APPARTENANCETWILIGHT ZONE
Tu exècres la neutralité en temps normal, mais tu n'as pas d'autre choix que de l'être pour l'instant. Ça ne fait que deux pauvres années que tu traines tes pattes dans le monde réel, tu as encore trop de choses à rattraper pour t'exprimer sur ces sujets correctement. Ça n'éteint pas ta rage, en revanche ; ta colère contre ceux d'au-dessus, contre les flics, contre la justice. Un jour, tu te seras assez cultivé pour militer à côté de celle qui t'a sortie de prison.

LA MÉMOIRE

So I drove home at a hundred miles an hour
Just to see what it feels like to fly

Chronologie

17 novembre 2002 — Naissance à Birmingham, Alabama
2002 - 2016 — Enfance & pré-adolescence à Hamilton, Alabama.
2016 ✧ (13 - 14 ans) — Rentre au lycée Hamilton, intègre les Lady Aggie, équipe de Softball féminine, devient une excellente batteuse.
décembre 2017 ✧ (15 ans) — Mort de son père dans un accident de la mine de charbon du conté de Jefferson.
novembre 2018 ✧ (16 ans) — Arrêtée pour agression grave et tentative de meurtre avec arme contendante sur son coach de Softball.
décembre 2018 ✧ (16 ans) — Jugée dans un tribunal pour adulte, elle reçoit une peine de 6 ans de prison ferme.
janvier 2019 ✧ (16 ans) — Emprisonnée à la prison de Julia Tutwiler à Wetumpka, Alabama.
février 2023 ✧ (20 ans) — Remise de peine, sortie de prison grâce à l'avocate Achlys Deminoff. Départ pour New-Blossom afin de rejoindre son frère et sa mère. Elle y devient Médium.
avril 2024 ✧ (21 ans) — Mort de sa mère.
juillet 2024 ✧ (21 ans) — Début de ses vidéos sur l'ARGO sous le pseudonyme "N".
2025 ✧ (22 ans) — Époque actuelle.

NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling Cassette-1

Si le diable se cache dans les détails, alors il vit en Alabama. Parce que tu ne te remémores pas d'une seule touche de bonté, là-bas. En revanche, tu te souviens de l'inertie, d'une campagne profonde, des terrains vagues. Tu te souviens de son église, des journées où l'on te forçait à porter une robe. Tu te souviens aussi des remarques quand tu voulais faire du baseball, de toutes les fois où l'on t'a interdit de toucher à la console de ton frère. Tu ne comprenais pas bien pourquoi tu n'en avais pas le droit, d'autant que sans argent, la plupart de tes fringues étaient les siens. Toi et lui viviez au fond d'une rue résidentielle. Elle terminait sur un semblant de forêt avec un ruisseau et une rivière. Elle commençait par une station essence où tu allais chercher des bonbons pour Finn, des Wonka Nerds, toi, tu as toujours préféré les chewing-gums. Votre maison ressemblait à sa voisine et à celle trois pâtés plus loin. Elle ne s'élève pas, reste sur pied, immaculée de blanc, avec pour seule décoration sur le porche, un drapeau américain et une chaise à bascule. Tu as eu ta chambre à toi qu'à tes 9 ans, quand ton frère est parti au Texas ; avant, vous vous entassiez dans un lit superposé, ses posters côtoyaient les tiens. Avec le recul, tu sais que tu t'en plaignais beaucoup, mais tu préférais l'avoir dans la même pièce que toi quand vos parents s'engueulaient. Tu terminais dans son lit, écrasée contre le mur, à le regarder jouer sur sa PSP. Faut avouer que tu l'as beaucoup squatté, ce matelas, à l'époque ; il devait très souvent te dégager. Tu disais que sa couchette était plus confortable que la tienne, tout prétexte était bon pour se cacher dans ses draps.

La solitude pesante d'Hamilton, cette impression d'être coupée de tout, tu l'as ressentie dès le départ de ton frère. Le Texas te paraissait si éloigné que tu traitais les cartes de menteuses à l'afficher à deux États de distance. Une rancune a creusé tes tripes, parce qu'avec Finn d'absent, le bouclier qui t'épargnait de la violence familiale s'éloignait avec lui. De tes propres yeux, maintenant, tu contemplais ce que "famille" signifie vraiment chez les Callahan. Tu ne possédais pas encore toutes les clefs pour comprendre ce qui se passait sous ce toit. Tu captais seulement que c'était moche, pas bien et surtout, que c'était douloureux.
2013, décembre, deux semaines avant Noël, papa s'est emporté. Tu ne notais pas toutes les fois où il criait, où il vous humiliait, mais cette fois-ci s'est gravé dans ta caboche. Il t'a pris la tête parce tu étais trop proche d'une copine de classe, parce que tu t'habillais trop comme un garçon. Il t'a insultée de "gou***", mot marqué au fer rouge dans ta poitrine. Tu t'es emportée du haut de tes 11 piges, prise d'une colère qui ne te ressemblais pas pour l'époque. Il a répondu, fort : ton fébrile corps d'enfant n'encaissait pas encore. Le coup t'a déchiré l'âme. Les gènes se sont emballés. Ta mutation s'est exprimée. Les portes ont claqué, les lumières ont dansé, la maison s'est pliée sous la vie d'entités invisibles ; tes parents étaient témoins de ta mutation. Lui, a fui, d'abord, trop effrayé. Ta mère, elle, est restée. Elle t'a révélé ton bagage génétique.

Tu tiens ta mutation de ta génitrice, de sa noble famille disparue que ni toi, ni ton frère n'ont connu. À Thanksgiving, il n'y a jamais eu personne d'autre que la branche des Callahan et des collègues. Jamais, vous n'aviez entendu parler de grands-parents maternels, d'oncles ou de tantes. Tu te demandes encore maintenant comment ta mère a échoué dans ce canapé, une bouteille de Jack à la main. Tu as appris provenir d'une lignée de sorcières : des mutantes douées de divination, de spiritisme, qui ne cesse de repousser les frontières du monde tangible. Ta mère était une empathe, une vraie, de celle qui lit les émotions dans ta caboche. Sa sœur pouvait parler aux morts, comme toi.
Les vices physiques sur ta mère et toi se sont arrêtés après cet étrange mois de décembre. Le père Callahan portait en horreur les mutants, mais il savait aussi s'en méfier. Les cris, les humiliations ne se taisaient pas pour autant. Tu avais le privilège d'incarner une erreur de la nature sur bien des tableaux maintenant. Ta puberté s'immiscait entre la bouteille de ta mère, les aigreurs de ton père et les voix des habitants invisibles. La solitude pesante d'Hamilton ne t'a plus jamais étouffé, à la place ; tu connais la sensations dérangeante d'être épiée par les ténèbres à chaque instant de ta vie.

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NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling Cassette-2

"Esprit, esprit ; es-tu là ?" — Combien de fois encore poseras-tu cette question à t'en dégoûter de toi-même ? L'étrange Noël de Madame Jack Daniel's étant passé, tu devais apprendre dorénavant à parler à tes nouveaux amis. Ta mère t'aidait, le soir, avant que ton père ne rentrait de la mine, mais tu ne pouvais pas prétendre à plus. Ta génitrice, ce n'était pas ta mère, c'était ta grande sœur. Mille et une blagues évidentes sur l'Alabama, mais là on parle de ressenti, et tu as toujours expérimenté votre relation comme telle. Une sororité, de la camaraderie, toutes deux dans la même galère sans que l'une n'ait l'air plus mature que l'autre. T'as commencé à savoir comment écouter les gens, quand ta mère radotait les même traumas sur le sol de la cuisine. Tu ne t'attendais pas à plus de gestes d'affection venant d'une meuf qui t'a servi une bière à tes quatorze ans. C'était une mère épouvantable, mais elle t'enseignait ce qu'il fallait que tu saches à propos de tes pouvoirs. Et à choisir, même si tu devais la coiffer parfois, tu préférais ça aux grognements de l'autre troll.
Tu n'étais pas très bonne élève et tu séchais pour rejoindre des lieux délabrés afin d'y expérimenter tout ce que tu pouvais avec ta mutation. Tu voulais trouver un moyen d'arrêter de les attirer, les fantômes, parce que la nuit, tu n'en dormais plus et que malgré le temps à l'appréhender, tu sursautais toujours quand une porte frénétique claquait derrière toi. C'était une période charnière où tu as passé plus de temps à parler aux morts qu'aux vivants. Pour cause, tu as toujours trainé avec les mecs. Tu as toujours était le "garçon manqué", mais la puberté redistribue les cartes. Tu as été mise peu à peu à l'écart de tes fréquentations à mesure que tes deux seins poussaient.

À l'entrée au lycée, tu ne trainais plus qu'avec ta meilleure amie, ton amie d'enfance. Nouveau lieu, nouvelles têtes ; tu as vite été attirée par l'équipe de Softball. Tu as toujours voulu faire du sport. Tu en pratiquais en cachette avec tes potes, avant. Alors dès les sélections, tu t'es révélée douée. Tu tapais à la batte avec une précision ahurissante, prête à décrocher une tête : on commençait à te dessiner un brillant plan de carrière dans le milieu. Ta mère ne t'y amenait jamais, aux entraînements : c'était toujours la famille de ta meilleure amie qui te prenait en charge. Ton père te sabrait, au début et après, il a été enterré dans un coup de grisou. Oui, ton père est mort : tu as joué la détachée, celle qui n'en avait rien à foutre. La vérité, c'est que tu préférais crever que d'avouer avoir verser plusieurs nuits de larmes pour ce connard. Parce que si tu pouvais dépeindre tes démons dans un monochrome de noir, tu le ferais. Sauf que même ta relation la plus toxique ne se résume pas qu'au moment négatif. T'as été sa fille, son unique fille et avant que ça s'envenime, t'as été son petit monde. Tu as partagé des moments complices avec lui et il t'aurait protéger contre le premier connard voulant s'en prendre à toi. Maintenant que t'y penses, s'il avait été encore là, ça aurait été lui qui aurait été en prison, pas toi.

Entrainements, cours, urbex ; tu jonglais entre les trois sans t'arrêter, de peur de penser ou d'entendre les fantômes te parler. Qu'est-ce qu'il y a de pire que ton père ? Qu'est-ce qu'il y a de pire que la mort de celui-ci ? Probablement le fait que tu peux encore t'adresser à lui. Tu commençais à côtoyer des cercles qui ne t'aidaient pas à relever ton style de vie. Ton frère s'est marié un peu avant la mort de ton père. Tu te souviens de sa cérémonie, de la journée shopping où vous êtes partis aller acheter ton costume. Il a déménagé à New-Blossom, loin de toi. Penser que ta mère aurait trouvé un renouveau était au mieux naïf. Elle ne deviendrait pas ta maman du jour au lendemain, même sans le monstre qui hantait votre salon. Alors, personne d'assez mature ne subsistait assez proche de toi pour arrêter tes conneries. Tu as commencé à connaitre les premières clopes, les premiers emballages en papier pour cacher le scotch. Puis, tu as découvert le monde merveilleux de la codéine et ses cocktails carabinés pour toujours plus s'anesthésier. Tu flânais en cours, jamais vraiment là ; mais tu te donnais toujours autant à fond aux entraînements.

Vous aviez un grand tournois en préparation. À 16 piges, tu faisais partie de l'équipe principale des Aggie d'Hamilton. Ta promotion était douée, tu jouais parmi les meilleures. Tu côtoyais plus souvent le coach que ta famille. Toi, ta meilleure amie, même d'autres filles ; vous participiez à pleins d'événements en dehors des cours, avec lui. Il était gentil, le coach, il n'était pas avare en compliment sur ta meilleure amie. C'était la plus forte, c'était sa championne ; elle devient vite capitaine de l'équipe, choix justifié. Sauf que toi, tu as tellement de merde qui traine dans ta chienne de vie, que ton flair trompe rarement. Tellement de détails te mettaient mal à l'aise. Tu finissais par avoir la chair de poule quand il te touchait l'épaule. Tu as essayé de lui partager tes doutes, à ta meilleure amie, sauf qu'avec ta consommation de lean, le : "t'inventes", "t'exagères" était trop facile. Pas de frère, pas de père, encore moins de mère ; alors quand ta meilleure amie a disparu trop longtemps avec ton coach pendant une soirée d'après-match, il n'y avait que toi et cette batte en bois qu'on donne au rookie. Même à la finale du tournois d'Alabama, tu n'avais pas frappé aussi fort sur le point décisif. Bordel, ta batte s'en est brisée entre tes doigts et plus ça avançait, plus elle se détériorait sur tes cris. Reste à savoir ce qui en était sorti le plus en lambeau de ce cabanon : ta batte, la visage de ton coach ou ta meilleure amie.

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NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling Cassette-3

Six longues putain d’années. Six putain de longues années. Tellement de temps à compter tous les grains de sable qui roulaient dehors. C’est soixante-douze mois, environs deux milles jours et plus de cinquante milles heures à tuer. Six années à seize piges, ça représentait le tiers de ta putain de vie et quand tu en sortirais, tout juste le quart. Tu dissocies souvent quand le sujet revient sur la table, parce que tout s’est cristallisé dans ta tête comme une suite illogique d’anecdotes décousues. Par exemple, tu ne sais plus si ta coloc de pieux avait reçu son nouveau fauteuil roulant après ton tatouage. Ni si la meuf qui a défiguré l’autre avec sa fronde l’avait fait avant de t’apprendre à fabriquer une pipe avec une pomme. Tu te souviens que ton neveu et ta nièce sont nés au début de ta peine, mais ça ne t’empêche pas de les vieillir d’un an à chaque fois.

Ton avocat commis d’office était un connard ; il n’a jamais plaidé en ta faveur une fois enfermée derrière trois grillages à barbelés. T’incarnais la cause perdue pour beaucoup de monde, à commencer par ta mère. Tu n’as eu le droit qu’à une visite de sa part. C’est ton demi-frère qui s’occupait de venir te voir et les autres jours, tu ne ratais jamais un appel avec lui, même malade. Tu n’aurais pas survécu sans ça, sans le soutien de Finn. La prison Julia Tutwiller n’avait rien de l’institution saine d’un état fédéral. Son visage rabougri à l’entrée prévenait celui qui entrait d’y abandonner tout espoir. Elle s’allongeait sur bien trop d’hectare, aussi à l’aise qu’insolente, certaine qu’aucune météo ne détériorera sa pierre. Et toi, tout ce que tu pouvais voir, c’était son ventre vide, en lambeaux, avec les muqueuses qui pourrissaient et les parois qui s’effritaient. Mais le plafond pouvait vous tomber sur la gueule, t’étais sûre qu’aucun de ses putain de mur n’allaient en faire de même.

Tu t’imaginais naïvement croupir dans ta piaule personnelle, derrière tes barreaux personnels. Alors quand on t’a montré les dortoirs pour la première fois, tu as vite compris que la prison n’existait que pour se foutre de ta gueule. Des lits, à n’en plus finir. Des rangés de lit avec la marque de l’ennui qui écaillait la peinture sur les armatures en acier. Pas de box, ni de cloison, pas de muret non plus ; il n’y avait que des matelas, deux par lit superposés, avec tout juste de place pour tout le monde. On t’a assigné une coloc de lit, mais tu partageais ta chambre avec une centaine d’autres colocs. L’été, vos corps empilés transformaient la pièce en une fournaise. Les gardes installaient des ventilateurs géants dans les deux couloirs pour brasser la poussière et la sueur. Il n’y avait pas d’échelle pour monter te pieuter. Il n’y avait pas non plus de table de chevet, encore moins d’armoire. De toute façon tu n’en aurais pas eu beaucoup l’utilité au vu du peu d’affaires que tu avais.

Celle qui partageait ton lit superposé, s’appelait Sofia, mais tout le monde l’appelait Tatie ; elle était un peu plus jeune que ta mère et toi, tu avais l’âge de son fils. Il se disait que Tatie avait un tué un connard et qu’elle avait tracté son corps avec son fauteuil roulant. Elle sortait du trou après avoir cassé le pied d’une autre meuf un peu avant ton arrivée. Tu savais qu’elle ne croupissait pas ici pour une affaire de meurtre, mais la rumeur avait ça de bien que personne ne vous faisait chier. C’est comme ça que ça marchait, là-bas, tout était une histoire d’alliées, de liens, de réputation. Tu t’estimes toujours chanceuse d’être tombée dans le pieu de Sofia, parce que Tutwiller n’en avait rien à foutre que tu sois mineure.

Elle t’aurait dévorée en entier si Sofia n’avait pas été la. Mais même elle, elle n’a pas pu te protéger de tout ce que Tutwiller dégueulait comme obscénité. La drogue, d’abord, à croire que la poudre du marchand de sable trouvait son chemin même cloîtrée là-bas. Les douches, c’étaient l’endroit pour rencontrer les seins de Morphée : il fallait au moins ça pour tuer le temps. Tu avais le choix entre te laver les cheveux ou te laver la tête. Le matin, le réveil, c’était le plus dur : tu ne réalisais jamais où tu étais avant de le comprendre au plafond. Une centaine de colocataire dans ta chambre, mais la solitude te dissolvait les tripes. Tu avais envie de tout broyer, tu écrasais ta gueule dans l’oreiller. Les idées noires laissaient place aux crises d’angoisse et seulement après tout ça, tu laissais tomber ta carcasse en dehors de ton pieux. C’est pour ça qu’aujourd’hui, tu mets un point d’honneur à te pointer en retard à tes rendez-vous. Parce qu’en prison, même ton angoisse elle s’instaurait dans une routine.

Tutwiler, c'est une prison, des grillages, un démon, mais c'est aussi un tombeau. T'as déjà pourri au trou, une histoire de bagarre, un truc un peu idiot, jamais en haute sécurité. Là-bas, en revanche, tu étais plus proche du couloir de la mort. Tu avais visité des bâtisses supposées hantées, des anciennes églises, mais jamais ton pouvoir n'avait été aussi véhément que là-dedans. Tout ce que tu as appris sur ce qui sommeille en toi, c'est dans cette prison, avec les fantômes de ce qui avait été jadis des femmes condamnées à mort. Tutwiler, c'est aussi la mère de ta deuxième déchirure, parce que tu n'as pas pu échapper à sa sombre réputation. C'est dans le pire des contacts humains qu'elle t'a insufflée ta capacité à lire en eux.
Finn, il t'a vue changer et quand tu en es sortie, tu n'as plus jamais été là-même. Tu la regrettes, l'ancienne Niamh, plus souriante, plus drôle. Elle était aussi capable de se regarder dans un miroir. Tous ses regrets, ils te hachent tes trippes quand t'es avec ta nièce et ton neveux. Tu aurais voulu être une meilleure Tatie Niamh pour eux, moins cassée, moins essoufflée, toujours disponible.
Difficile de faire croire aux gens à qui tu sers la main que tu as toujours dormi au chaud. Et si aujourd'hui tu enchaines les insomnies, c'est parce que le réveil n'a jamais été aussi brutal.

Va te faire foutre, Tutwiler.

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NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling Cassette-4

Quand tu es sortie de prison, tu n'avais plus rien d'autre que ta liberté. Tes ami·e·s ont grandi sans toi, le monde a tourné sans toi, le temps s'est écoulé sans toi. Tu n'avais plus de maison familiale, pas de diplôme, encore moins de taff. La remise de peine t'a épargné les deux dernières années dans ce trou ; et cette Achlys Deminoff, elle t'a même payé le voyage jusqu'à New Blossom. Là-bas, Finn et Margot t'ont réservé la dépendance de leur maison. Ton lit, ta salle de bain, ta cuisine ; tu croyais rêver. Tu peux tirer les rideaux, plus personne n'a à te voir : le soir, tu peux même regarder un film sans être dérangée. Tu devais rattraper quatre années de film et de séries à dévorer. Quatre années de musique, de média à consommer, tu ne savais même pas que la PlayStation 5 venait de sortir.

Tout n'était pas rose à ta sortie, pourtant. Ta mère est tombée malade ; celle qui a osé foutre les pieds qu'une seule fois en visite. C'était pas à Finn de l'aider, c'était encore moins sa mère que la tienne. Tu aurais pu laisser exprimer ta rancœur pour t'avoir abandonnée aux mains de Tutwiler, mais tu as gardé ça au fond de ton estomac. Tu t'es occupée de ses soins pendant une année entière : tu terminais ce que tu avais commencé sur le sol de votre cuisine il y a plus de cinq ans. Entre temps, t'es devenu médium ; tu utilises ce que ton fantôme t'a appris : parler aux morts, mentir et arnaquer des gens. Tu commençais à avoir une petite clientèle de veuve, de veuf, quand ta mère s'est éteinte à son tour.

Tu as organisé les funérailles, tu as géré le maigre héritage matériel. Ta mère a toujours voulu que tu perpétues votre gêne, votre sorcellerie, votre mutation. Tu t'es accrochée à cette idée quand tu as fondé ta chaine ARGO et que t'as mis tes pouvoirs au service du spectacle. Ça te rapporte des vues, de l'argent, de quoi commencer à survivre toute seule. Tu passes le deuil avec ton demi-frère, Finn, tu n'as jamais été autant dans son quotidien. Tu manges souvent avec eux, tu t'occupes des jumeaux quand les parents ne sont pas là. Ton activité de médium finit par s'associer à celles de Finn et à deux, vous enquêtez sur les dossiers sombres de Crimson Bay.

Toi, tu essaies de te reconstruire, mais une partie de ton âme est restée en prison. Il y a plein de mauvaises habitudes que tu as chopé de là-bas, des tocs qui s'infectent le soir ; tu trempes dans des affaires louches et tu sens la pointe de l'épée de Damoclès sur ta nuque. À la moindre infraction, tu sais que les griffes de Tutwiler se refermeront de nouveau sur toi. Pas sûre que tu y survivrais deux fois.

DERRIÈRE L'ÉCRAN

Pseudo : Chaarly ✧ Genre et Pronom(s) : Non-binaire (They / She) ✧ Âge : 22 piges ✧ Région/pays : France ✧ Comment avez-vous connu le forum ? C'est une politicienne, un super-héros et un monstre qui rentrent dans un bar... ✧ Autres commentaires ? Il s'pourrait que j'ai fais craquer quelqu'un avec moi, j'm'excuse envers elle NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 1338913558

NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 1338913558

✧ Crédits : Chaarly

+1 on sait jamais Smile

17/12/2022

bb Niamh est arrivée à la maison NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 3471008882

Elle est beaucoup trop attendrissante, c'est terrible, et en même temps, je n'ai pas envie de venir l'embêter NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 139611567

NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 139611567

je l'aime déjà tellement, elle va être incroyable ! Puis j'ai hâte de la voir parler avec tact et diplomatie aux client·e·s huhu

(si elle les fait fuir, y en a un qui va râler). Enfin breeef, beaucoup trop contente que tu t'installes encore plus par-ici avec ce nouveau personnage NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 1338913558

et balance-nous l'histoire maintenant NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 1813594744

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HAUNTED
BY THE
GHOST
OF YOU /

Take me back to the night we met. And then I can tell myself Not to ride along with you.

14/10/2022

Rebienvenuuue I love you

Alors déjà je ne peux m'empêcher de commenter l'aes parce que ouahh tu te surpasses à chaque nouvelle fiche et j'adore trop les couleurs, les images, tout ! NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 222382020

NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 222382020

C'est toujours un plaisir de lire ta plume et découvrir tes nouvelles idées, je sens que ce sera un autre perso trop intéressant NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 3471008882

Et là, je suis trop curieuse de savoir qui est la personne que tu as fait craquer avec toi huhu

(est-ce mvdd par hasard ? NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 84533461

)

Bon courage pour la suite NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 1429850214

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Humanity isn't a species

it's a state of mind

Et bah... t'auras vite cédé à l'appel d'un nouveau compte, là :O

Les couleurs et tout sont trop bien !
Avec ses déchirures et tout, y a même pas mal de chance que Niamh attire l'attention d'un grand bonhomme au chapeau, je dis ça, je dis rien What a Face

Bon courage pour ce qu'il va te rester à rédiger, dans tous les cas ! Et rebienvenue ici, surtout o/

J'ai à peine cligné des yeux (cey faux) et voilà une nouvelle tête sous ta plume
Elle est fort chouette (une fois de plus) ta demoiselle! Et si je ramène Pepe cey parce que j'ai lu urbex ils ont du se croiser au détour d'une ruine dans les zones pas super safe. En tout cas, encore un personnage qui promet, plein d'étincelle et de caractère, j'aime beaucoup tes ladies.
Have fun avec N!

Moi je sais pas quoi en penser... vraiment ça me rend perplexe cette capacité à nous pondre une nouvelle fiche comme si tu venais juste de gratter un ticket de jeu TEACH ME PLEASE Bon en vrai je suis éblouie par ce nouvel arc que tu nous proposes au travers de ce personnage hyper attachant et sombre J'ai dévoré tout ce que tu as écrit de ta plume enivrante et j'en redemande plus merci bien au revoir j'attends Puis cet aes incroyable sérieusement faut arrêter de nous balancer tous tes talents à la figure c'est pas cool Rebienvenue chez toi avec bb Niamh, je vais attentivement suivre les aventures de la famille Callahan omg trop hâte

17/12/2022

Mais quel aes NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 139611567

cette fiche est un régal à lire ! NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 3483261708

Rebienvenue à toi NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 1338913558

NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 4278576280

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Paint it black✧ Who’s afraid of little old me ? You should be

14/10/2022

Mais rebienvenue chez toiii NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 3865144472

Franchement, l'aes est toujours au top avec toi, c'est un régal pour les yeux NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 4169462755

Et alors, que dire de tout le reste ? NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 139611567

Entre les origines irlandaises (c'est un gros oui pour moi NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 1429850214

), le côté médium et son côté inexplicablement attachant (sauf pour le jus d'orange dans les céréales NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 427107405

NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 427107405

), ça va encore être un carton plein, je le sais NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 1429850214

Du coup, j'ai bien hâte de voir la demoiselle entrer en jeu avec son frère I love you

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29/01/2023

Rebienvenue !! L'aes (de la fiche et du reste), toujours un délice pour les yeux par ici vraiment NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 4131681464

J'adore la mutation aussi et j'ai très très hâte de voir ça en jeu NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 2243471627

Et puis alors :

Niamh a écrit:"A whisky, please — Ma'am, this is McDonald's — Okay, a McWhisky, then."

Je dis ouii ! NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 427107405

Bon courage pour ce qu'il reste à faire heart

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be careful what you wish for, it might be the poison you fear

14/10/2022

BIENVENUE OFFICIELLEMENT

Félicitations, tu es validé.e ! Je l'avais dis que ce serait un carton plein NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 139611567

J'ai adoré découvrir Niamh sous ta plume NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 3483261708

La pauvre n'a pas eu une vie facile NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 139611567

Je la trouve vraiment attachante à sa manière, et c'est ce qui la rend unique NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 4084237613

La relation avec son frère va être en or, je le sens bien, j'ai hâte de zieuter leur dynamique en rp NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 1429850214

En attendant, j'te souhaite de bien t'éclater avec elle NIAMH ✧ I think I saw you in my sleep, darling 3483261708

Quoi faire maintenant ? Maintenant que les portes de Spring of Power te sont grandes ouvertes, tu es libre d'aller t'amuser ! Voici nos recommandations pour faire tes premiers pas et bien t'installer :

○ Tu peux ajouter ton personnage au répertoire pour obtenir davantage de visibilité. Parcourir le répertoire te permettra aussi d'avoir une vision d'ensemble sur la population du forum !

○ Tu peux également créer ton carnet de bord et visiter ceux des autres afin de trouver des idées de liens intéressants. Le carnet de bord sert à la fois de fiche de liens, fiche de RPs, moodboard et autres.

○ Tu as également la possibilité de créer la fiche de destin de ton personnage afin de le soumettre aux aléas de la vie de New Blossom. Cette fiche est facultative, elle te permet d'avoir des interventions Mj dans la vie de ton personnage.

○ Ton personnage est fan des réseaux sociaux ? N'hésite pas à lui créer un profil sur l'ARGO Space, qui est un peu comme l'Instagram de Spring of Power !

○ Ton personnage attend d'autres personnages liés à son histoire ? Tu peux dès maintenant créer un scénario ou proposer des pré-liens.

○ Si tu as :
— Ajouté ton personnage au répertoire comme suggéré plus haut
— Pris un poste vacant, scénario ou pré-lien affiché
— Été référé.e par un.e autre membre ;
Tu peux déjà réclamer de l'argent qui te permettra d'acheter des articles à la boutique !

○ Enfin, si tu es prêt.e à te lancer pleinement dans l'aventure SoP, nous te souhaitons de bons RPs Et si tu as besoin de te détendre autrement, la salle d'arcade t'est ouverte pour jouer ou discuter !

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