Shiloh Everett - All children, except one, grow up

Shiloh "Peter Pan" Everett

TW : Kidnapping - Lavage de cerveau - Infantilisation

FT. Fiona Dourif

CARTE D'IDENTITÉ Nom et surnom(s) : Shiloh Everett. On parle d'elle telle une légende urbaine sous le surnom "Peter Pan". Les adultes qui tombent sous sa coupe l'appellent "Grande sœur".
Genre et Pronom(s) : Elle, femme cisgenre.
Âge et lieu de naissance : Elle est née à New York, en 1947. Elle a 78 ans à ce jour, bien que son processus de vieillissement se soit stoppé à 40 ans, l'année où sa déchirure a évolué pour lui permettre d'influencer sur la jeunesse d'autrui ou la sienne.
Origines et nationalité : Si elle est de nationalité américaine, les origines de Shiloh se partagent entre l'Angleterre, la France et l'Irlande. Bien qu'elle n'ait absolument pas connaissance de cela.

Statut marital : Shiloh est célibataire et vouée à le rester. Enfant dans un corps d'adulte, elle n'a pas la maturité nécessaire pour s'intéresser à l'amour sous toutes ses formes. Elle trouve ça "dégoûtant".
Occupation : Elle tient une boutique de jouets à Crimson Bay, le "Wonderland", un endroit où travaillent également certains de ses "enfants" les plus matures. Le lieu idéal pour repérer ses futures cibles et commencer à les charmer...
Situation financière : Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Shiloh a une situation financière plutôt confortable. En effet, certains des adultes qu'elle a fait tomber sous sa coupe avaient des fonds non négligeables, et Shiloh utilise leurs moyens pour financer aussi bien son Neverland, petit coin de paradis pour ses "enfants", que sa boutique de jouets. Au-delà de ça, Shiloh n'a pas le moindre intérêt pour l'argent, et il lui arrive d'organiser des lancers de billets à l'Underapple lorsqu'elle s'ennuie...
Lieu d'habitation : Elle habite à l'Underapple, plus précisément dans le Bronx, ayant investi une cave et un rez-de-chaussée inoccupés pour y installer son Neverland sans y être trouvée ni délogée. Tous ses "enfants" y vivent avec elle, dans des conditions peu enviables.

L'esprit Le corps L'âme La mémoire

L'ESPRIT Si un thérapeute se penchait sur le cas de Shiloh Everett, nul doute qu'il la diagnostiquerait d'un syndrome de Peter Pan. La demoiselle se refuse aux errements de l'âge adulte, ne se faisant responsable que par pure nécessité, afin de protéger ses "enfants" des affres du monde extérieur, sa brutalité, et sa complexité. Grandir, à ses yeux, c'est un peu mourir, et Shiloh rejette l'idée obstinément, peinant à comprendre que qui que ce soit puisse souhaiter volontairement renoncer aux merveilles de l'enfance.

Shiloh est faite d'émotions intenses, et de pulsions auxquelles elle ne résiste que rarement. Le monde est son terrain de jeu, et s'il ne se plie pas à ses règles, elle l'y soumettra, quoi que cela puisse lui coûter. Shiloh ne craint pas la violence qui, elle le pense, fait indubitablement partie de l'enfance et de ses jeux bagarreurs. Si elle doit blesser ou tuer pour parvenir à ses fins, elle le fera donc sans remords ni hésitations, ne s'inquiétant guère des conséquences de ses gestes.

Shiloh n'a qu'une notion très limitée de la retenue, laissant s'exprimer à volonté sa créativité, son goût pour l'amusement, et son affection pour autrui, généralement indifférente aux conventions sociales. Elle est également très tactile, un aspect de sa personnalité qui lui permet également d'exercer plus facilement son pouvoir sur ses cibles choisies.

Si elle apprécie les enfants, Shiloh aime davantage les adultes à qui elle a rendu l'innocence, les considérant chacun comme des membres de sa petite famille. Shiloh les préserve avec férocité du reste du monde et de ceux qui chercheraient à les lui prendre, mais elle n'est pas aussi protectrice lorsqu'il s'agit des jeux qu'ils partagent entre eux. Si certains d'entre eux doivent mourir en jouant à la guerre, ou aux gendarmes et aux voleurs, eh bien, qu'il en soit ainsi. Le plus important, c'est de participer, non ?

Le plus effrayant chez elle est que Shiloh pense sincèrement être dans le juste. Elle est persuadée de rendre service à ses cibles en les replongeant dans l'enfance et en les "purifiant" de leurs soucis, dont elle se nourrit allègrement. Le monde adulte n'a rien à leur offrir, sinon des malheurs et des responsabilités, après tout. Pourquoi voudraient-ils y retourner ? Ne sont-ils pas mieux dans son Neverland, à s'amuser jusqu'à ce que la mort ne les saisisse ?

LE CORPS LE CORPS MUTANT Effacez cette section si votre personnage n'est pas mutant.

Type de mutant : True blood
Âge lors de la première déchirure : 16 ans

Mutation :
Peter Pan : Gardien de la jeunesse, de l'enfance, en guerre contre les adultes, leurs règles, et leur maturité.

Déchirures :

○ La maturité Niveau 1 : Shiloh peut percevoir la maturité des personnes dont elle croise le regard. Elle peut à volonté "switcher" sa perception et voir un jeune enfant accablé par les épreuves comme un adulte ou une vieille personne insouciante comme un bambin. Si elle maintient le regard de sa cible et y ajoute un contact physique, elle est en mesure de détecter ce qui a pu altérer la maturité de la personne, l'expérimentant comme si elle l'avait elle-même vécu.
Niveau 2 : En présence prolongée de Shiloh, ses victimes s'infantilisent peu à peu, retrouvant l'innocence de l'enfance, oubliant les tracas de la vie adulte. Le processus s'accélère considérablement si Shiloh obtient la confiance et/ou le consentement de la personne sur qui elle exerce son pouvoir, scellant le destin de sa cible en apposant un baiser sur son front. Elle devient alors leur "Grande sœur", son influence ne diminuant ou ne s'éteignant que si ses victimes sont éloignées durablement d'elle ou si elle les relâche volontairement. Il faut toutefois noter que Shiloh doit être constamment aux côtés de sa victime dans cette période d'influence, qui s'étendra sur plusieurs jours, et que la moindre absence ou le moindre éloignement peut interrompre le processus.

○ L'insouciance Niveau 1 : Shiloh peut absorber tout ce qui créé de l'anxiété, du souci chez autrui. Elle s'en nourrit, consommant par le toucher craintes et autres inquiétudes. Ces troubles sont un véritable nectar pour elle, et elle est donc constamment à la recherche de victimes désespérées à ajouter à son Neverland personnel.

Niveau 2 : La présence prolongée de Shiloh absout ses victimes de toute forme d'inquiétude. Qu'ils soient en danger, blessés ou aient commis les pires atrocités, ils sont incapables de s'en soucier, comme s'il ne s'agissait que d'un jeu ou d'une histoire du soir. Tous ces "soucis" reviennent les hanter en l'absence de Shiloh, ce pourquoi certaines de ses victimes retournent volontairement vers elle, pour oublier leurs troubles.

○ La jeunesse Niveau 1 : Le processus de vieillissement est stoppé pour Shiloh uniquement. Elle est incapable de vieillir depuis l'acquisition de cette déchirure, restant figée à l'âge où elle l'a obtenu. Elle ne peut toutefois pas rajeunir davantage.

Limites :
La limite la plus notable du pouvoir de Shiloh est cette puérilité qui lui est imposée. Malgré les années passées, Shiloh est figée, aussi bien mentalement que physiquement, incapable de maturité. Tout au mieux, son âge mental égale celui d'un enfant de dix à douze ans, dans le meilleur des cas. Son statut de True Blood l'empêche d'échapper aux faiblesses liées à son pouvoir, et Shiloh est donc condamnée à rester une éternelle enfant, piégée dans un corps d'adulte.

Faire usage de son pouvoir est une source d'épuisement pour elle, et le maintenir constamment est d'autant plus difficile qu'elle s'efforce de peupler son Neverland. Plus elle tente de contrôler de personnes, plus elles sont capables de lui résister, ce qui, en complément de sa fatigue, accroit le danger qu'elles n'échappent à son contrôle. En plus de cela, elle doit s'assurer d'être souvent à leurs côtés pour maintenir cette influence, car ses absences ou son inactivité (lorsqu'elle dort, par exemple) diminuent progressivement le pouvoir qu'elle exerce sur eux.

Shiloh est donc régulièrement tentée de ne pas dormir, ce qui ne fait toutefois qu'accroître son épuisement. Elle n'a donc qu'une prise ténue et fragile sur son petit royaume, d'autant plus qu'elle est incapable de résister à l'attrait de l'agrandir un peu plus chaque jour.

Sa mémoire est morcelée depuis la révélation de sa déchirure : Shiloh n'a des souvenirs que très vagues de cette période où elle était supposément "normale", et ne se rappelle pas même du visage de ses parents ou de leur nom, comme un enfant ayant passé trop de temps à Neverland. Ses souvenirs ne persistent guère dans le temps, Shiloh oubliant volontiers tous ses "enfants" qui finissent par quitter son nid, d'une façon ou d'une autre.

Outre cela, Shiloh est constamment à la recherche "d'enfants" pour peupler son Neverland, ne pouvant subsister plus de quelques jours sans absorber le moindre souci. Au fil du temps, il lui devient donc de plus en plus difficile de dissimuler ses activités, les disparitions tendant à se multiplier progressivement là où elle s'installe.

Consommer les soucis n'est pas sans effet : si ce "nectar" est délicieux, il a également un effet enivrant et addictif pour Shiloh, qui peut atténuer, voire stopper toute l'influence dont elle dispose sur ses "enfants", en particulier ceux qu'elle vient d'acquérir ou qui ont déjà manifesté des premiers signes de résistance

Telle l'incarnation de Peter Pan, Shiloh est inconsciente de la notion même de danger, qu'elle en soit directement la cible ou que ses "enfants" soient concernés. Chaque instant est un jeu potentiel pour elle, une perception déformée de la réalité qui a déjà causé la mort de certains de ses enfants, dans des amusements aussi stupides qu'imprudents. Il lui arrive également d'oublier de les nourrir, ce qui, si aucun d'entre eux n'est assez mature pour le faire soi-même ou le rappeler à Shiloh, peut également leur être fatal.

Ajoutons que, pour exercer son pouvoir, Shiloh a besoin de proximité, de contact, de temps. Elle ne peut pas attirer le moindre "enfant" entre ses griffes sans y travailler patiemment : toute personne dotée d'un pouvoir mental ou d'une résistance quelconque sera d'ailleurs indemnisée vis-à-vis de son pouvoir.

LE CORPS HUMAIN

Particularités physiques :
Les cheveux de Dollie sont généralement hirsutes, la démone n'ayant pas la patience ni l'envie de les entretenir. Elle laisse parfois ses "enfants" les coiffer, supportant sans broncher les tiraillements et la douleur dus à leurs gestes maladroits et au manque de soin. Elle préfère généralement porter des vêtements confortables, plus pratiques pour jouer, mais elle se déguisera volontiers, son imagination étant généralement sa seule limite. Sa voix est légèrement enrouée, une sonorité étrange due à une blessure lorsqu'un de ses "enfants" échappa à son influence, et tenta de l'étrangler avant de retomber sous sa coupe.

Aptitudes particulières :
Shiloh est coincée dans l'enfance et, en tant que tel, a toutes les difficultés du monde à apprendre quoi que ce soit d'autre que ce qu'elle sait déjà ou est capable de faire. Il lui faut déployer un effort considérable pour se faire passer pour une adulte, ce qu'elle essaie généralement de faire dans le cadre de son travail ou lorsqu'elle tente d'attirer une cible potentielle.

Elle ne craint ni de s'épuiser, ni de se faire mal, ni le regard des autres, ce qui lui retire bien des limites au quotidien en comparaison de personnes ordinaires. Son absence de conscience et de culpabilité lui sont également essentiels pour se défendre de ceux qui voudraient la neutraliser.

L'ÂME LES MUTANTSLes mutants, ce sont ses "enfants" préférés, parmi ceux et celles qu'elle a réussi à attirer dans son royaume d'enfance éternelle. Elle est fascinée par leurs capacités, et plus particulièrement par ce qu'elle peut en faire dans leurs jeux éternels.

Elle a toutefois en horreur les mutants qui sont capables de lui résister, ou qui utilisent leur pouvoir pour se mettre en travers de son chemin. Tout ce qui peut la séparer de ses "enfants" la répugne, et elle n'hésitera pas à contre-attaquer de toutes les manières possibles pour préserver son Neverland.

Si elle a un peu du mal à comprendre toutes les différences entre les mutations et les mutants, elle sait toutefois qu'elle doit avoir suffisamment d'argent pour continuer à fournir ses "enfants" et entretenir leurs pouvoirs. Un investissement conséquent pour Shiloh, qui n'hésite pas à piocher dans les réserves de sa petite famille pour ce faire...
LES ALTÉRÉS Des altérés, elle en a quelques uns, parmi ses enfants, mais elle préfère éviter d'en avoir trop. Son pouvoir et leurs altérations, ça ne fait pas bon ménage, et Shiloh a provoqué malgré elle un certain nombre de cas de cyberpsychoses, ses "enfants" n'étant pas dans l'état physique et mental optimaux pour supporter pleinement les altérations.

Elle préfère donc clairement la mutation à l'altération, beaucoup plus facile à gérer pour elle. Elle trouve aussi les mutations plus drôles par rapport à leur imprédictibilité, là où les altérations se contentent de faire ce qu'on leur demande de faire. De toute façon, elle n'y a pas droit, et tout ce qu'elle ne peut pas faire, ça ne vaut pas le coup, c'est tout.

L'APPARTENANCE Icarus Phenomenon

LA MÉMOIRE Plus le temps passait, plus il devenait difficile pour Shiloh de se rappeler ce qu'avait pu être sa vie, avant que sa déchirure ne se manifeste. Quel genre d'enfant avait-elle été ? Avait-elle eu des frères, des soeurs ? Quand Shiloh faisait l'effort de tenter de se remémorer le passé (très rarement), il ne lui restait plus que de vagues sensations, des odeurs, rien de plus qu'une impression fugace et s'effaçant un peu plus chaque jour.

Elle ne se rappelait pas avoir été une enfant, une adolescente, d'approcher de l'âge adulte. Petit à petit, Shiloh avait tout perdu, pour être cette gamine éternellement piégée dans un corps adulte. Ses parents l'avaient-elle pleurée ? Peut-être n'en avaient-ils plus été capables. Le pouvoir de Shiloh pouvait être... dévastateur. Même s'il ne le voyait certainement pas de cette façon.

Aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir, elle avait ressenti le besoin de fonder et agrandir sa petite famille. En sa présence, les adultes se libéraient de leurs chaînes, s'autorisaient à nouveau à être des enfants. Pour elle, c'était le plus beau cadeau qu'elle puisse leur offrir. Elle n'avait pas conscience de la vie qu'ils abandonnaient derrière eux, pris à son piège. Pour elle, il n'y avait que les jeux. L'amusement. Son Neverland, dont elle était Peter Pan, veillant à sa manière sur sa bande d'enfants perdus.

Chaque jour ressemblait au précédent, ou presque, une ronde infinie, main dans la main, maturité abandonnée au profit d'une joie puérile, illusoire. Mais tout jeu devait se terminer un jour, et lorsque Shiloh perdit le contrôle sur ses enfants pour la première fois, le résultat fut dévastateur. Elle ne leur en avait pas voulu, à ceux qui s'étaient défaits de son influence. Pas même à celui qui n'avait pas fui dans l'immédiat, tentant de se venger des années arrachées, perdues à des amusements absurdes.

Shiloh avait senti la vie lui échapper, son souffle restreint, empêché, alors que l'homme l'étranglait, les yeux remplis de larmes. C'était avec douceur qu'elle avait répondu à cette violence, parvenant tant bien que mal à rasseoir son pouvoir sur son "enfant", à redevenir cette Grande sœur dont l'homme dépendait. Quand il avait fini par lâcher prise et lui réclamer un câlin, Shiloh s'était exécutée sans hésitation, en dépit de la douleur, de cette gorge qui ne cesserait jamais vraiment de la faire souffrir, voix éternellement rocailleuse.

Elle refusait de le blâmer : redevenir un adulte, Shiloh ne pouvait l'imaginer. Une telle torture... Il était le seul à être resté, les autres s'étant échappés pendant ce temps. Et il avait été incapable par la suite d'échapper à nouveau son influence, passant le reste de sa vie sous l'influence de Shiloh. Enfance éternelle, à oublier sa famille, ses amis, tout ce qu'il laissait derrière lui dans le monde réel...

Des années durant, Shiloh avait voyagé, à la recherche de ses enfants, de son petit endroit de paradis où ils pourraient tous être heureux, à l'abri du monde adulte et de ses turpitudes. Sur son passage, les avis de disparition se multipliaient progressivement, vies gâchées, oubliées, ruinées, tandis que Shiloh, dans sa folle puérilité, se persuadait de les sauver.

Le temps se figea pour elle à ses quarante ans, troisième déchirure déclenchée dans la douleur, alors que, une fois encore, ses enfants la quittaient. Elle avait été obligée de s'aventurer hors de son refuge, et était revenue pour trouver le vide. Le silence. La solitude.

La souffrance avait été insupportable, une douleur telle que la déchirure s'était déclenchée, Shiloh échappant au cours du temps. Comme si, en réaction à la perte subie, son organisme lui offrait les moyens nécessaires pour reconstruire sa famille... Une éternité pour ce faire.

Son dernier voyage la ramena à New-York, en 2005, avec les trois "enfants" qu'elle avait récupérés avec elle. Sans le savoir, Shiloh plongea leur petite famille dans le chaos le plus complet, subissant de plein fouet la destruction de la ville. S'ils eurent le malheur de perdre l'un de leurs membres dans cet effondrement, Shiloh vit rapidement une opportunité dans cette ville dévastée : un lieu où personne ne viendrait les chercher.

Comme d'autres, elle investit donc ce qui deviendrait l'Underapple, et y bâtit son Neverland. Ceux qui essayaient de la déloger se risquaient à succomber à son charme : la plupart la fuirent dès qu'ils réalisèrent que quelque chose clochait. Un petit nombre d'entre eux sombra, et agrandit sa nouvelle famille, au sein des décombres de ce qu'avait été New-York.

Tandis que les années passaient, que Shiloh restait inchangée, fillette prisonnière de ce corps d'adulte qui ne lui convenait pas, ses grands enfants persistaient à vieillir, ce qui n'était pas sans l'agacer. Il leur devenait de plus en plus dur de jouer correctement, de vivre dans son Neverland, de survivre dans l'Underapple. Plus le temps s'écoulait, plus Shiloh perdait en humanité et empathie.

Bientôt, elle n'eut plus de scrupules à abandonner certains de ses enfants, si elle ne pouvait plus s'amuser avec eux. Qu'ils retrouvent leur maturité après de longues, longues années passées à ses côtés, ou qu'ils décèdent, Shiloh n'en avait plus cure. Seuls les enfants qui refusaient réellement de grandir étaient dignes de son Neverland.

Une part d'elle espérait que New-York ne serait jamais reconstruite. Que personne ne viendrait les embêter dans son petit lieu de paradis. Mais les adultes ne savaient pas laisser quelque chose de brisé sans vouloir le réparer, et, après une période qui lui parut beaucoup trop court, New Blossom naquit des cendres de New-York. La vie reprit et, avec elle, le risque de perdre sa petite famille, sa liberté.

Pourtant, cette population retrouvée lui assurait également un Neverland qui ne se viderait jamais. L'avidité de Shiloh n'avait nulle retenue : si elle le pouvait, le monde entier deviendrait son Neverland, chaque adulte se faisant enfant, abandonnant tout souci, toute peur, toute souffrance.

Au lieu de cela, Shiloh devait se contenter d'agir à petite échelle, pour maintenir ce noyau qu'elle était parvenue à construire, garder le contrôle sur ses "enfants" qui semblaient n'attendre qu'un signe de faiblesse de sa part pour lui échapper. Vraiment, elle avait parfois l'impression d'être seule à savoir ce qui était mieux pour eux...

Elle avait ouvert sa boutique de jouets en 2020, profitant des fonds d'un des "enfants" qu'elle avait spécifiquement visé dans ce but, utilisant sans vergogne ce qu'il possédait pour financer ce qui deviendrait son terrain de chasse.

Ses "enfants" ayant toute sa confiance l'accompagnaient pour y travailler, leur comportement étrange pouvant être attribué à l'ambiance instaurée au sein de la boutique, un paradis de jeunesse et d'amusement. C'était aussi une manière pour elle de garder un œil sur eux, de les conserver sous son influence. Et ceux qu'elle laissait derrière... Eh bien, ils ne valaient pas forcément la peine qu'elle s'épuise pour eux.

Depuis ce moment, la vie de Shiloh se partage entre sa boutique à Crimson Bay et son Neverland à l'Underapple, une cave et un rez-de-chaussée investis, fuis par les locaux, rumeurs après rumeurs murmurés sur cet endroit dont on disait que nul ne revenait si on faisait l'erreur d'y pénétrer.

Alors que le monde ne cesse d'évoluer, d'avancer, Shiloh reste coincée sur place, incapable de grandir, de mûrir, de changer. Seul son Neverland lui importe, cette famille d'éternels enfants qu'elle a formé et qu'elle s'efforce perpétuellement d'agrandir, à s'en épuiser, à s'en tuer à petit feu. De son passé, il ne lui reste plus rien. Rien, sinon des bribes à peine perceptibles, des miettes de la jeune femme qu'elle avait été autrefois, adolescente de seize ans brisée par ce pouvoir qui s'était éveillé en elle, devant une tragédie oubliée.

C'était ça, ce passé que Shiloh avait effacé malgré elle : la mort, qui avait frappé sans pitié, lui arrachant ses parents, ses frères, ses soeurs, ses amis, un immeuble vétuste s'effondrant et la laissant seule survivante. Oubliée, la souffrance. Oubliés, les traumatismes. Seule l'innocence de l'enfance demeure.

Mais, derrière le masque puéril, la vraie Shiloh subsiste, présence à peine perceptible, semblant constamment sur le point de disparaître complètement. Piégée de sa propre psyché, de ses pouvoirs, comme les autres, comme tous ses enfants. Piégée dans son Neverland.

DERRIÈRE L'ÉCRAN

Pseudo : Innie Genre et Pronom(s) : Femme cisgenre, elle Âge : 29 ans Région/pays : France Comment avez-vous connu le forum ? J'y suis sous plusieurs comptes depuis un moment c:. Autres commentaires ? J'espère que Shiloh vous plaira Very Happy

. Crédits : Innie

Brrrr, elle est flipppante elle quand même ! Shiloh Everett - All children, except one, grow up 4061986614

R'bienvenue par ici alors, j'ai bien hâte de lire la suite de ta fiche, y'a du suspens là. Shiloh Everett - All children, except one, grow up 303213127

Ses déchirures sont vraiment stylées, ça promet ! Shiloh Everett - All children, except one, grow up 3865144472

Bon courage pour la fin ! aaah

On ne t'arrête plus ça y est rebienvenue chez toi avec ce nouveau personnage

Elle me fascine autant qu'elle me terrifie XD enfin, ça peux être drôle en rp.
Hâte de se trouver un petit lien !
Bon nouveau personnage et bon retour ici !

17/12/2022

Ta madame m'effraie, je n'ai pas envie de la croiser, au secours Shiloh Everett - All children, except one, grow up 3917839045

c'est incroyable comment tu arrives à dégager cette ambiance à travers tes mots et tes choix ! Que de talent Shiloh Everett - All children, except one, grow up 139611567

Shiloh Everett - All children, except one, grow up 139611567

Amuse-toi bien avec cette nouvelle tête huhu

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HAUNTED
BY THE
GHOST
OF YOU /

Take me back to the night we met. And then I can tell myself Not to ride along with you.

17/12/2022

Ce personnage est aussi fascinant que terrifiant Shiloh Everett - All children, except one, grow up 139611567

Shiloh Everett - All children, except one, grow up 222382020

mais j'ai adoré lire ta fiche Shiloh Everett - All children, except one, grow up 3483261708

comme toujours heart

Rebienvenue à toi avec ce super perso heart

Hâte de voir ce que tout ça va donner en jeu huhu

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Paint it black✧ Who’s afraid of little old me ? You should be

29/04/2023

BIENVENUE OFFICIELLEMENT

Félicitations, tu es validé.e ! Shiloh me fascine autant qu'elle m'arrache des frissons Shiloh Everett - All children, except one, grow up 139611567

Ça donne pas envie d'être dans le même coin qu'elle, disons. Est-ce que Robin peut faire un épisode de podcast au sujet de la légende urbaine qu'elle est ? Shiloh Everett - All children, except one, grow up 427107405

Shiloh Everett - All children, except one, grow up 427107405

ça me surprendrait tellement pas huhu

Quoi faire maintenant ? Maintenant que les portes de Spring of Power te sont grandes ouvertes, tu es libre d'aller t'amuser ! Voici nos recommandations pour faire tes premiers pas et bien t'installer :

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the broken

like rain, i fall ; but ; like water, i flow ; like the sun, i'll shine ; everything takes time and i'll be fine