pride versus prejudice // heather

14/01/2023

pride versus prejudice@Heather Chiba
La voiture volante circule silencieusement dans le ciel de New Blossom. Sur le siège passager, Vivian se ronge les cuticules pendant que son oreillette ne cesse de siffler sous les houspillages de ses supérieurs. Ça fait plus de deux semaines que ça dure et l’attachée de presse semble au bord de la crise de nerfs. Tout ça à cause d’un putain de péquenaud et de sa putain de caméra embarquée. Elle n’avait vraiment pas besoin de ça à gérer en plus de tout le reste.

Installé à l’arrière du véhicule, entièrement indifférent aux émois de sa manager, Marcus a le regard vissé sur l’écran de son téléphone portable qui illumine le dernier barrage de SMS envoyés par Dak-Ho. Le lémur a la mâchoire serrée, sourcils froncés tandis que le bout de sa queue se soulève et retombe sur le siège en cuir dans un rythme aléatoire. Il était plutôt content quand le styliste a enfin brisé son silence radio – même si c’était pour le traiter d’idiot, c’était un bon début. Maintenant, en revanche, Marcus se retrouve à ne plus savoir quoi répondre pour se défendre face aux accusations. Alors il esquive, joue au con – parce que c’est ce qu’il sait faire de mieux, pas vrai ? La franchise doublée d’insolence de Dak-Ho le déstabilise plus qu’il n’ose l’admettre. La dynamique qui s’inverse tout à coup, le lémur qui s’accroche désespérément à ses repères, aussi basiques soient-ils. Il n’aime pas ça.

Il voulait lui demander, pour la vidéo. S’il l’avait vu, ce qu’il en pensait. S’il allait réagir de son côté ou bien le laisser se démerder tout seul avec les conséquences. Vu le ton de ses derniers messages, Marcus miserait sur la seconde option.

« Leemur. On arrive dans cinq minutes.
— Plus que cinq minutes pour se crasher dans un arbre, alors. » marmonne l’intéressé sans daigner lever les yeux de son téléphone.

L’écran vient de s’allumer à nouveau à la réception de plusieurs messages d’affilée. Ils sont de plus en plus longs, ne peut-il s’empêcher de noter, la mine sombre, tandis qu’il se met à lire. Et well, ça ne va pas non plus en s’améliorant. Dak-Ho ne mâche pas ses mots. Marcus émet un claquement de langue agacé avant de pianoter sur le clavier, d’effacer, de recommencer… Frustré, il range finalement son portable sans envoyer de réponse. Il a beaucoup de choses à dire, en réalité, mais aucune n’arrive à sortir comme il le voudrait de façon… diplomatique. Ce serait un coup à aggraver son cas.

La voiture s’arrête quelques minutes plus tard devant un bâtiment de verre et d’acier – comme il y en a des centaines dans ce quartier – et Vivian tourne brièvement la tête vers lui. « Je ne t’accompagne pas. Trop de trucs à faire. On viendra te chercher à la fin de la session. » Marcus hausse un sourcil peu impressionné. « Pas de baby-sitter pour mon playdate avec la coqueluche de Theseus ? Wow, j’sais pas si j’dois être flatté ou vexé. » Excessivement blasée par ses sarcasmes, elle ne lui fait même pas l’honneur d’un commentaire et se contente de presser un bouton sur la console centrale, actionnant l’ouverture de sa portière. Marcus fait la moue, vaguement tenté par l’idée de tous les envoyer chier et de tout annuler. Il n’est vraiment pas d’humeur à jouer les oiseaux chanteurs. Et puis il lâche un gros soupir, finalement, parce qu’il est encore moins d’humeur à se faire emmerder pendant des heures par tout l’étage com’ d’Icarus. « Et sois aimable ! … s’il-te-plaît ? » Un majeur levé est la seule réponse que reçoit Vivian lorsque le lémur se décide enfin à sauter sur le trottoir.

Une fois à l’intérieur, un employé le guide dans le dédale de couloirs jusqu’à la porte insonorisée du studio. Elle vous attend, qu’il lui dit avant de s’éclipser. Marcus se retient de justesse d’émettre une remarque désobligeante. Inspire. Expire. Sans toquer, il pousse la porte.

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GLORIA REGALI

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03/03/2023

“Vivian… Vivian, est-ce que tu peux arrêter deux secondes, tu vas finir par me donner le tournis.” Le ton est doux, mais tout de même ferme, alors que tes yeux te posent sur ton assistante et quand tu captes le regard de cette dernière, tu lui offres un léger sourire. Intérieurement ? Tu es aussi anxieuse qu’elle et tu comprends pourquoi elle est en mouvement dans le studio et pourquoi elle s’assure que tu ne manqueras de rien pendant les prochaines heures. Tu le jures, tu n’es pas une starlette capricieuse, c’est UTA qui fait des vagues et qui peut rendre la vie à ton équipe très difficile une fois que vous êtes dans le Metaworld, mais toi ? Tu as toujours été compréhensive, tu te plies à tout, tu ne fais pas de vagues, tu as des sourires pour tous et pour toutes et même maintenant, alors qu’il y a un véritable nœud dans ta poitrine, tu es en apparence sereine. Cela ne s’apprend pas, vraiment, c’est quelque chose que tu as toujours su faire, tu es surtout là pour la musique, tu es surtout là parce que tu ne peux pas dire non quand Theseus Corp te demande de faire quelque chose explicitement… et le plus important, c’est bien la musique et juste la musique. “Tout va bien se passer, c’est seulement une première session, je gère, okay ?” Vivian hoche la tête, la jeune fille se retient sûrement de prononcer des excuses et toi, tu te contentes de resserrer ta queue de cheval, de lisser les pans de ta jupe et tu portes ton attention sur une des guitares qui se trouvent dans la pièce.
Déjà accordée par tes soins, il y a tout ce qu’il faut dans le studio d’enregistrement et tu connais le lieu par cœur, c’est ici que beaucoup de tes textes ont été composés, peaufinés et enregistrés, tu n’as pas mis les pieds ici depuis des mois et c’est bizarre d’y revenir pour une collaboration. Tu l’as dit à tous, tu bosses sur le prochain album, oui vraiment, cela fait un an depuis la sortie du dernier, tu en as conscience, mais tu ne veux pas précipiter les choses. Personne n’insiste, enfin, personne n’insistait jusqu’à aujourd’hui. L’IA vous informe de l’arrivée de Marcus et tu hoches la tête, avant de faire un mouvement de sourcil appuyé à Vivian, signe qu’elle renvoie à ton producteur avant que tous les deux ne sortent de la pièce. C’est la seule chose que tu aies exigée pour aujourd’hui, tu chanteras ce qu’ils veulent, tu te plieras à tout, mais tu veux juste quelques minutes, seule avec Marcus. Car tu ne sais pas quoi penser de lui. UTA a une opinion, elle a toujours une opinion sur tout, elle le trouve bruyant et arrogant, et surtout, il a mal traité Dak-Ho récemment et les commentaires et la vague d’émotions du public risque d’arriver. Cela, tu sais que ça arrive toujours et ça ne t’étonne guère maintenant que tu y penses. Mais tu veux en savoir plus sur son état d’esprit, ce qu’il cherche tirer de tout ça, lui, l’employé d’Icarus et tu veux être fixée une bonne fois pour toute. Marcus entre et tu te relèves, abandonnant la guitare sur le canapé en cuir où tu étais installée et tu tournes vers lui.
“Bonjour, Marcus ? Moi, c'est Heather, je pense qu’on peut laisser nos avatars de côté pendant quelque temps et utiliser nos vrais prénoms.” Et il est avec Heather aujourd’hui, alors autant faire dans le simple et laisser ton autre toi au placard, elle se fera entendre beaucoup plus tard. Tu lui fais signe de se mettre à l’aise d’un geste de la main, le studio d’enregistrement a un minifrigo avec tout qui peut lui plaire et tu sais que l’IA pourra trouver tout ce qui lui fait envie, il n’a qu’à demander après tout. “Je me suis dit que ce serait mieux qu’on soit tous seuls, du mieux, au début.” Sans les interférences, sans les motifs ultérieurs ou quoi que ce soit. “Parce que je ne vais pas te cacher que tout ceci… ce n’était pas mon idée, du tout même.” Compréhensive ? Oui, tu l’es toujours, mais tu es aussi honnête et quelque chose te dit qu’il vaut mieux l’être pour le moment.

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14/01/2023

Marcus n’a que trop conscience du poids de son téléphone portable dans la poche de son blouson. Il le triture du bout des doigts, meurt d’envie de le sortir pour vérifier la présence d’un nouveau message de Dak-Ho, aussi improbable que ce soit. Les derniers étaient suffisamment explicites. Et il n’a aucune espèce d’idée de comment y répondre.

Évidemment qu’Icarus allait choisir le pire moment pour lui coller une session d’enregistrement dans les pattes. En collaboration avec UTA, la petite protégée de Theseus, rien qu’ça. Comme s’il en avait quelque chose à foutre. Parce qu’il le connaît, le bail : on détourne son attention, on l’occupe comme un enfant à qui on donne une tablette tactile pour pas déranger les adultes qui discutent, on l’applaudit quand il fait sa pirouette, bien sage, bien docile, et rebelotte dans quelques semaines. Ça le gonfle. Surtout lorsqu’il s’agit de musique et de rap – une des rares activités qui l’intéressent réellement – parce qu’il sait d’avance que quoi qu’il fasse, peu importe l’effort qu’il y consacrera, le résultat sera dilué par le pressoir médiatique des corpos. Tout propre, sans bavure. Stérile à souhait.

Alors pourquoi aujourd’hui serait-il différent ?
Vu la chanteuse en question, ça ne peut qu’être pire.

Néanmoins et malgré les a priori, Marcus se force à évacuer un minimum de son humeur de dogue avant de pousser la porte du studio. Autant en finir le plus vite possible.

A l’intérieur, UTA s’est levée pour l’accueillir. Malheureusement, ses mots ont le don de ruiner tous les efforts du lémur pour paraître aimable et avenant. Elle se permet déjà des familiarités d’entrée de jeu ? Présomptueuse, la dame. Leemur, ce n’est pas qu’un pseudo ou un avatar, c’est son armure. C’est son présent, son futur, ses rêves et ses objectifs. Leemur, c’est l’idole, l’égérie, le professionnel. Une marque de respect, presque, une reconnaissance, au moins. Même son staff rechigne à l’appeler autrement. Marcus, ça sonne bien trop intime, trop familier entre les lèvres de la chanteuse.

Il aimerait que ça suffise comme excuse pour claquer la porte et rentrer chez lui, sincèrement. Mais Marcus se doute qu’on ne le laissera pas s’en tirer si facilement. Alors il veut bien mettre le masque à nouveau, jouer le jeu, même si son sourire transpire d’hypocrisie à peine voilée. « Comme tu veux. » Marcus ne se fait pas prier pour ensuite s’avancer dans le studio et poser un regard curieux sur la multitude d’instruments et de matériels qui s’y trouvent. Theseus n’est pas regardante sur les dépenses, apparemment. Il écoute d’une oreille distraite les paroles d’UTA, retirant tranquillement son blouson qu’il jette sur l’accoudoir du petit canapé en cuir. « Ah bon ? Moi qui croyais que j’avais la cote en ce moment. Tu m’en vois déçu. » Autant pour l’amabilité, eh. Elle n’a pas envie de bosser avec lui ? Ça lui fait une belle jambe, tiens. « Bienvenue au club, Heather. » lâche-t-il dans un soupir, se décidant enfin à poser ses yeux de chat sur la chanteuse. « Alors quoi ? C’est quoi le plan ? » Ses coudes viennent s’appuyer sur la surface vernie du piano, les mains jointes sous son menton.

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03/03/2023

Tu ne le connais pas et c’est aussi simple que cela, et rien qu’au sourire qu’il te renvoie la seconde suivante, tu sais que tu vas devoir utiliser toute ta diplomatie pour que les prochaines minutes ne soient pas un fiasco total. Visiblement, tu as une mission à remplir, cependant, et à tes yeux, la mission est complètement superficielle et superflue, tu as accepté de venir ici sous le prétexte de créer un morceau de quelques minutes… Tant pis si cela est bidon, tant pis si cela fait de toi quelqu’un d’un peu trop crédule et un peu trop naïf, c’est ce que tu comptes faire. Avec lui, donc il va devoir se montrer un minimum coopératif. Et tu le sais, tu le vois, son sourire est complètement faux, tu conserves le tien, polie par défaut et pour ne pas jeter de l’huile sur le feu. Ton expression demeure inchangée alors qu’il écorche ton prénom et qu’il soupire et tu regardes le brun, avant de hocher la tête. Il se méprend sur tes intentions, tu n’es pas UTA, tu te moques bien de Theseus dans le fond et oui, même si tu dois ta vie aux géants de la technologie. Tu es confortable et privilégiée, tu ne le nieras pas, mais quand il s’agit d’espionnage ? Ils ont envoyé la mauvaise personne et tu ne sais même pas pourquoi on t’a donnée ce rôle. Tu t’en sortirais mieux à signer des autographes, faire la pub d’un nouveau mod ou quelque chose qui correspond plus à tes compétences, aucun doute à tes yeux.
“C’est ce que j’essaye de te dire, Marcus.” Que tu réponds, sur un ton qui se veut complètement neutre et pour qu’il évite de se braquer autant. Il est susceptible, tu ne l’es pas pour un sou, vraiment pas, c’est la réalité ici, pas le Metaworld, pas ton construct et tu sais te montrer plus ouverte et beaucoup plus diplomate, du moins, c’est ton but. “Que de mon côté, il n’y a pas de plan, rien pour te piéger, pas de micro, pas de caméra ou quelque chose d’aussi avancé, quand je suis dans les studios, c’est pour la musique et uniquement la musique.” Est-ce un souhait totalement innocent ? Que de penser que c’est la seule chose qui compte et que tu devrais être connue pour cela et uniquement pour cela ? Très certainement, tant pis, tu le dis à voix haute. “Tu as le droit de penser ce que tu veux de moi, ça, ça te regarde, mais je resterai professionnelle et j’attends que tu en fasses de même.” Marcus pourra te reprocher tout ce qu’il veut, t’insulter dans le privé et même derrière une porte fermée, cependant, ici, c’est ton studio, il est invité et tu attends qu’il se comporte aussi bien que n’importe quel des invités.
Encore une fois, tu ne penses pas demander la lune en disant cela, du tout même. Tu te surprends un peu à être plus ferme que d’habitude, certains s’en tirent en disant beaucoup moins que cela d’habitude… beaucoup moins. “Si tu veux parler musique et composer, on peut faire ça, sinon, tu sais déjà où se trouve la porte et je dirai tout simplement que ça n’a pas fonctionné. J’ai assez de poids pour qu’on compose avec les caprices d’UTA et ce même si je suis sous contrat avec tu-sais-qui.” Voilà c’est dit, et tu te mords même la lèvre inférieure la seconde suivante, tu sais que tu es allée un peu trop loin, si tu auras bien appris une chose grâce à UTA c’est que parfois… c’est le seul moyen de se faire entendre.

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14/01/2023

Marcus hausse les sourcils avec une petite moue étonnée. Non, pas étonné exactement, plutôt agréablement surpris de susciter une réaction si vive chez la chanteuse grâce à une simple question. Il n’y avait insinué aucun double-sens en plus, parfaitement innocente – c’est difficile à croire, et pourtant. Alors que Heather lui parle d’espionnage quand il voulait parler de simple programme pour leur après-midi ensemble, ça ne peut que réveiller en lui une certaine gourmandise façon chat qui vient de repérer un canari bien dodu. Une distraction bienvenue. « Parce que Theseus a l’habitude d’inviter la concurrence pour les filmer en douce ? Tt tt tt. C’est pas très fair play, ça. » fait-il mine de la réprimander, les yeux pétillants de malice. Rien d’étonnant en soit, Marcus serait le premier à applaudir la sournoiserie d’une telle stratégie, mais le fait qu’UTA se défende si virulemment le fait lâcher un petit gloussement amusé. Elle est professionnelle, la dame, pour sûr. « Je n’ai rien à cacher de toute façon. » Quoi, c’est pas crédible ?

Sa queue de diablotin qui bat tranquillement une mesure imaginaire dans son dos, imperturbable, tandis que la chanteuse se fait encore plus autoritaire, tentant de lui expliquer les règles à suivre avec un sous-ton de… menace ? Intimidation ? Ça fait siffler Marcus, faussement impressionné, l’insolence incarnée. « Woaw… Pas la peine de le prendre sur ce ton, chérie, j’vais la faire, ta musique ! » Et ce sera encore plus distrayant si elle continue à entrer dans son jeu comme ça, mais inutile de le préciser à voix haute.

« Tu sais, » commence le lémur après un battement de silence, penchant la tête sur le côté d’un air pensif. « je t’imaginais moins… rigide, en vrai. UTA est plus fun. » La différence est telle qu’il a du mal à imaginer que les deux entités, Heather et UTA, soient une seule et même personne. Ça lui a toujours paru étrange de se cacher derrière une personnalité factice, de dessiner une barrière entre le vrai et le faux. Lui a préféré éliminer le vrai, l’étouffer complètement pour que le faux prenne sa place et puisse s’épanouir au maximum de son potentiel. Marcus, Leemur. Quelle différence ?

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03/03/2023

Il se méprend sur tes intentions et plus que jamais, tu as envie de le reprendre. Et de lui rappeler qu'il ne te connait pas, du tout, et c'est le cas de beaucoup. C'est UTA la machine de Theseus, c'est elle qui se plie aux règles du géant de la technologie, elle qui chante, s'époumone et donne absolument tout pour son public et ses fans. C'est elle qui rayonne, toi, tu restes un peu en retrait, toi tu es plus ancrée dans la réalité et sur la terre qu'elle, et encore heureux, sinon cela ne pourrait pas fonctionner. Sinon UTA ne pourrait pas voler aussi haut et c'est pour elle que tu prends une profonde inspiration et marmonne un : "Est-ce ce que j'ai dit, Marcus ?" parce que tu ne veux pas qu'à cause de lui, des rumeurs sur Theseus circule. Tu n'es pas là pour parler de ça, du tout même, tu n'es pas là pour dévoiler la nature de ton contrat et tu t'efforces de rester assise de façon bien droite alors qu'il te fixe toujours. Il te dit de ne pas le prendre sur ce ton-là et tu te mords l'intérieur de la joue droite pour ravaler un commentaire. Si Marcus te dit de sourire parce que tu seras plus jolie comme ça, tu lui demanderas de partir. Purement et simplement, parce que tu estimes être plus que raisonnable et avenante et lui il... il en profite.
Les mots suivants sont une insulte, tu l'entends de cette manière et c'est assez pour que tu te lèves. Tu n'as pas perdu ton calme olympien et l'expression que tu as sur le visage est toujours aussi sereine, de ce qu'il en sait, tu te lèves juste pour prendre un verre d'eau. Ce n'est pas le cas, tu croises juste les bras sur ta poitrine. "Et tu sais, moi je pensais que tu serais content de ce petit aparté dans la réalité histoire qu'on remette les points sur les i et que tout ne soit pas bizarre entre nous mais..." Mais s'il veut faire ce genre de remarques, vous pouvez être deux à jouer à cela. Tu n'en es pas fière, vraiment pas et Marcus aura au moins eu le mérite de provoquer un semblant de réaction de ta part. "Si tu veux du fun et tu tiens tant que cela à voir UTA, je peux nous obtenir des mods et on peut tout de suite aller dans mon construct ou le tient." Franchement ? Ce serait le mieux, tu voudrais vraiment qu'on oublie cette pauvre petite Heather et qu'on se concentre sur UTA vraiment. Cependant l'une n'existe pas sans l'autre et cela, tu l'as appris depuis longtemps.
"Mais vu ton dernier incident devant un public, je me suis dit que tu voulais éviter le Metaworld pendant un temps." Haussement de tes sourcils, tu n'aimes pas vraiment ce que tu viens de dire et de sous-entendre et la grimace qui prend place sur tes traits la seconde suivante le traduit sûrement mieux que tes mots. "Encore une fois... Marcus, je ne suis pas là pour me battre. Du tout."

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14/01/2023

Il ne soupçonne rien, Marcus, ou pas sérieusement, et joue plutôt la peste en s’amusant de la réaction d’Heather, si diplomatique d’amblée. Un peu trop pour être crédible, mais l’effort est louable. Après tout, ce ne serait pas la première fois que les corpos se tirent dans les pattes et certainement pas la dernière ; un micro ou une caméra qui traine au studio n’a rien de bien étonnant. Il serait même offusqué du contraire, pour être honnête. Parce que ça le flatte qu’on le croit détendeur de secrets dignes d’une telle sournoiserie – à tel point qu’il pourrait se laisser tenter à lâcher quelques miettes, comme ça, en récompense. Attiser la flamme, histoire de. « C’est ce que j’ai entendu. » Un haussement d’épaules paresseux, les lippes retroussées sur une canine pointue.

Ils ont une musique à écrire, oui. Heather insiste, Marcus tire sur la corde dans la direction opposée. Jusqu’où peuvent-ils aller avant qu’elle ne casse ou que l’un deux ne lache ? Confortable dans l’impression qu’il a de maîtriser la conversation, il observe avec une vague curiosité la chanteuse se lever tranquillement. Malgré l’insulte à peine voilée, elle a le mérite de savoir maîtriser les émotions de son visage, il peut bien le lui accorder.

Contre toute attente, la suite le fait tiquer. Néanmoins, le lémur ne se départi pas de son air nonchalant, quoique son sourire se fige imperceptiblement tandis que sa queue a un petit hoquet dans son mouvement de métronome. Il n’a pas envie de parler de ça – de Dak-Ho, de la vidéo – avec Heather. C’est un terrain miné. N’était-elle pas l’une des premières à avoir choisi son camp et à le clamer haut et fort auprès de sa communauté ?

Marcus ne considère pas un instant accepter sa proposition d’aller dans le Metaworld mais sa manière de le dire lui fait penser à une provocation en duel façon octogone et ça lui fait lâcher un rire. Aussi, il est très tenté de jouer au con à base de « j’vois pas d’quoi tu parles », mais ça ne servirait probablement à rien. Il sait, elle sait, et pire : elle sait qu’il sait. Alors à défaut de pouvoir prétendre l’ignorer, autant adresser de front l’éléphant au milieu de la pièce. Plus ou moins. Marcus se redresse en laissant retomber ses bras sur le piano avant de les croiser, une petite moue puérile sur ses traits mouchetés. « J’évite rien du tout. Tu sauras que mes stats ont à peine bougé, contrairement à ce que raconte la presse dans ses torchons. » Un mensonge éhonté, évidemment. En réalité, ça fait deux semaines que Leemur se prend un déferlement de messages haineux sur toutes ses plateformes, tant et si bien qu’il a dû embaucher une demi-douzaine de nouveaux modérateurs pour réguler son chat lors de ses lives et qu’Icarus va jusqu’à évoquer l’idée ridicule d’un garde-du-corps pour ses prochains déplacements en public. Ses stats tirent la gueule et c’est bien pour ça que Vivian est au bord de la crise de nerfs. Marcus, lui, est persuadé que tout le monde en fait des caisses pour pas grand-chose et que la situation se sera étouffée d’elle-même d’ici quelques jours, semaines tout au plus. Pas de quoi s’en arracher les cheveux.

« Pas la peine de faire semblant. C’est pas toi qui jouais à l’honorable lanceuse d’alerte sur mon dos auprès de tes fans quand la vidéo est sortie ? » Certains diront que c’est de bonne guerre dans ce milieu de requins, ça saute à pieds joints à la moindre occasion de tailler la concurrence, et Marcus serait plutôt du même avis en général. Mais qu’on ne vienne pas ensuite lui donner de leçons de morale. Un peu de décence, voyons. Un soupir est lentement expiré lorsque Marcus s’écarte du piano et se remet à errer dans le studio, s’approchant de la grande table de mixage et sa multitude de boutons. « J’me demande ce qu’ils vont en penser d’ailleurs, les Utafanas, en voyant que leur idole politiquement correct a décidé d’écrire un son avec le toxic boy du moment… Pas sûr qu’ils apprécient. » Il est curieux, quand même, de ce que Theseus a pu lui promettre en échange pour la convaincre d’accepter.

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03/03/2023

Heather est connue pour avoir une dose de patience illimitée et pourtant, il est en train de l'effriter avec ses soupirs et en ne faisant aucun effort. Tu ne sais vraiment pas si ta nouvelle approche est une meilleure idée, c'est comme si tu faisais un pas en avant et que Marcus en faisait trois pas en arrière. Autant, tu comprendrais un minimum si vous étiez dans un construct, avec vos mods pour augmenter la réalité et changer les choses autour de vous, avec vos avatars, tu aurais compris. Tu ne sais pas comment les choses fonctionnent pour lui, mais tu n'es pas UTA, tu n'as pas sa voix qui porte, tu n'as pas son assurance et ses opinions bien arrêtées et quand il dit qu'il n'évite rien du tout, tu fronces un peu les sourcils. Cela c'est faux, mais vous ne vous connaissez pas, c'est bien ça le problème dans le fond et vous n'êtes pas là par choix, mais bien parce qu'il s'agit de votre boulot. Et tu es, et tu as toujours été une employée plus que modèle et responsable, et ça, il ne pourra pas te l'enlever, personne ne le peut dans le fond. "Je ne fais pas semblant." Que tu te retrouves à marmonner, tu le sens que tu manques d'un peu de piquant, UTA saurait très bien comment répondre elle, mais Marcus marque un point et tu te mords la lèvre inférieure pendant quelques secondes avant de trouver les bons mots.
Les gens qui te côtoient depuis longtemps connaissent la différence entre Heather et son avatar, tu n'as plus besoin de l'expliquer, tu ne passes pas pour une personne qui aurait grand besoin d'aide ou qui se cache derrière son avatar parce qu'elle est une trouillarde finie. Dans un sens, c'est ça l'affreuse vérité, mais de un, tu ne vas pas l'admettre à voix haute et enfin, tu ne vas certainement pas le faire devant lui. Tu ne le connais pas et Marcus est encore un peu trop corrosif à tes yeux pour avoir le droit à ce genre de confessions. "Tu parles des commentaires de UTA, on m'a posé la question, tu pensais que j'allais faire l'ignorante ? Tu sais aussi bien que moi comment fonctionne le Metaworld." Bien sûr que oui, une autre réalité ? Oui, mais ce n'est pas pour autant que les gens se montrent un peu plus cléments ou même compréhensifs, non, la célébrité y est deux fois plus intense, deux fois plus addictive et quand on tombe, on tombe de haut. Marcus se rapproche de la table de mixage en continuant de se poser des questions sur toi, UTA et ta horde de fans.
"Ils sont principalement là pour la musique..." Pour la musique et pour toi, tu as toujours eu une réponse positive et plus de monde qui gravite dans ton orbite. UTA a beaucoup de pouvoir dans le MW et surtout dans son construct, tu pourrais persuader les gens de ce que tu veux en fait. Les gens ne viennent pas dans ton construct, Wonderland, pour se poser des questions existentielles mais bien pour oublier. Pour se laisser porter par la musique, les tenues légères et les chorégraphies super compliquées. Et, ayant noté quelque chose de particulier dans les mots de Marcus, tu te redresses, sur tes deux pieds la seconde suivante, tu attrapes une de tes guitares, passant la sangle autour de ta fine silhouette et te tournant vers lui. "Et en parlant de musique, toxic boy, c'est une bonne entame. Que ce soit pour un titre ou même un refrain..." Tu ne saurais dire pourquoi cela t'inspire, mais de ton expérience, les meilleures chansons sont faites avec les émotions les plus vives et les plus directes. "Si tu veux, tu peux dire à quel point tu ne me supportes pas dans la chanson." Et le pire, c'est qu'en plus d'être sincère, tu dis tout ceci avec un léger sourire sur le visage ; tes doigts passent sur les cordes de l'instrument de musique, quelques accords viennent remplir la pièce. Une mélodie simple, juste cinq notes, le rythme est plutôt lent pour le moment. Toujours en jouant, tu te tournes vers le jeune homme. "Quel instrument tu préfères ?"

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14/01/2023

Heather. UTA. Il a encore du mal à faire la différence entre les deux, même si la séparation se fait de plus en plus nette au fil de leur conversation. C’est assez fascinant, en réalité, bien que les raisons lui échappent. Surtout qu’Heather a l’air de particulièrement insister sur le fait qu’elles soient deux entités aux opinions et aux caractères bien distincts. Marcus se demande comment ça fonctionne, au quotidien, si UTA est une espère de petit démon sur l’épaule de la chanteuse qui prend le contrôle uniquement dans le Metaworld façon Venom avec Spider-Man. L’image le fait rire intérieurement. Peut-être l’a-t-il sous-estimé et qu’Heather est plus intéressante qu’il ne le pensait, au final.

« Oh j’aurais fait pareil, rassure-toi ! » lui assure-t-il avec un sourire et un mouvement de poignet désinvolte. Tout le monde sait que le lémur n’est jamais le dernier à attiser la flamme du drama ni à foutre son nez où il n’a rien à y faire, c’est de notoriété publique à ce stade ; alors qu’UTA se mêle de son bad buzz avec Dak-Ho, c’est de bonne guerre. Ça ne lui plaît pas, certes, mais c’est de bonne guerre. La seule chose qui pique vraiment sa curiosité c’est ce qui a pu pousser la jeune femme à accepter une collaboration avec lui, vu le camps qu’ont apparemment choisi ses fans dans cette petite guéguerre. Mais leur réaction n’a pas l’air d’inquiéter Heather et Marcus exagère une moue impressionnée – à peine moqueuse. « Aussi sages et irréprochables que leur idole… » Évidemment. Ils « sont là pour la musique » tant que ça les arrange, mais dès qu’ils foutent un pied en dehors du construct d’UTA, les réflexes de commères reviennent au galop. Tous pareils, songe le lémur en tripotant curieusement et du bout de l’index quelques boutons lumineux sur la table de mixage.

Des bruits de pas sur la moquette lui font tourner la tête, un petit pli entre ses sourcils bien dessinés quand Heather attrape une guitare et se met à jouer tranquillement. « Sérieusement ? » Lui qui avait brièvement espéré pouvoir échapper à cette session, d’avoir suffisamment agacé la musicienne pour qu’elle cède et le vire de son studio… Elle n’aurait pas été la première – et certainement pas la dernière. Mais Marcus est bien forcé d’admettre qu’elle est tenace et plus solide qu’elle en a l’air derrière ses manières de première de la classe. Tellement habitué aux joutes verbales, il douterait même de la sincérité de son enthousiasme. Parce que toxic boy ? Vraiment ? … Oui, bon. C’est pas trop mal, il suppose. Un peu cliché. Malgré tout, des bribes de concept et de paroles se mettent déjà à fuser dans son esprit, à son plus grand dépit.

« J’vais te décevoir mais t’es loin d’être la pire personne avec qui j’ai été forcé de bosser. » rétorque finalement Marcus avec un demi-sourire amusé. « T’es tenace et au moins t’as l’air d’aimer c’que tu fais, j’peux que respecter ça. » Il hausse les épaules, le regard faussement intéressé par les différents boutons et poussoirs sous ses yeux. Il déteste personne, Marcus. Tout ça, ce n’est qu’un jeu pour se distraire – et en l’occurrence, un prétexte pour ignorer les messages de Dak-Ho au fond de la poche de sa veste. Alors, après quelques dernières secondes à hésiter, le lémur finit par faire un pas en avant.

Lorsqu’il est question d’instrument, Marcus plisse les lèvres, contemplant la question. En vérité, il n’a jamais appris à jouer, trop occupé, trop impatient. Dans le secret de sa chambre, les paroles griffonnées dans son carnet bleu s’accompagnent de rythmiques minimalistes trouvées sur le net en libre-service. Pour le boulot, c’est lcarus ou le staff en charge qui s’occupe de lui bidouiller sa bande-son. Bizarrement, il s’est jamais montré trop demandeur dans ce domaine, sachant se satisfaire de peu pourvu qu’on lui laisse du lest sur les paroles. « Je joue pas, prends ceux qu’tu veux. » qu’il marmonne à la place – et ce ton involontairement râleur lui fait tellement penser à celui de son frère que Marcus a une grimace de dégoût envers lui-même. Il rectifie aussitôt le tir. « La guitare c’est bien pour commencer. » L’instrument est sorti, de toute façon. Ça fera l’affaire.

La mélodie que fait naître les doigts d’Heather est simple mais sans fausse note, et Marcus a beau se dire qu’il préfèrerait quelque chose de plus rythmé, il est bien obligé d’admettre que l’inspiration lui vient plus rapidement que prévu. Tss. « Ils sont rangés où les papiers et les stylos ? » demande-t-il à contre-cœur, faute de pouvoir lutter contre ce fourmillement familier au bout de ses phalanges. Une fois son matériel trouvé, Marcus s’installe à l’autre bout du studio : en tailleur sur le canapé, un épais coussin posé sur ses genoux en guise de support, et gardant jalousement ses feuilles à distance des œillades d’Heather. « Tu veux qu’elle raconte quoi ta chanson ? Me dit pas une histoire d’amour ou un truc du genre sinon j’me casse. » ‘Faudrait pas qu’il y mette trop de bonne volonté non plus, il a une image à préserver, le blondinet.

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GLORIA REGALI

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03/03/2023

"Oui, sérieusement." Que tu marmonnes à la suite des mots de Marcus et parce que tu ne comprends toujours pas ce qu'il cherche à faire. Ou pourquoi il est toujours là. Si c'est si difficile que cela à gérer pour lui, tu ne le retiens pas, du tout, tu as été claire, tu es là pour la musique, par pour l'espionnage et il peut garder tous ses secrets pour lui. Si qui que ce soit de Theseus, en dehors de ton équipe, t'interroge, tu résumeras les choses en parlant de votre session. Oui, tu es prête à jouer les idiotes pour te sortir de ce mauvais pas et c'est triste à dire, mais tu le fais souvent. Les gens pensent que tes sourires sont là parce que tu es un peu trop simple et que toutes les situations te dépassent, c'est le cas parfois, mais pas tout le temps et certainement pas maintenant. Dire oui à tout ne veut pas dire que tu es complètement passive ou que tu n'as pas la moindre idée de ce qui se passe autour de toi, bien au contraire. Marcus te corrige, t'assurant que tu n'es pas la pire et tu décides d'accepter le compliment pour ce qu'il est... un compliment. Tu ne l'envies pas s'il a été dans des situations qui l'ont mis mal à l'aise, non, tu ne le connais pas, mais ce n'est pas pour cela que tu veux qu'il souffre. Tenace ? Marcus est le premier à te décrire de la sorte et tu arrêtes de jouer, pour hausser les épaules. Tu ne sais pas si c'est le bon mot en réalité. "Correction : j'adore ce que je fais, et j'étais sérieuse avec ma proposition, on peut s'en tenir à la musique, on n'est pas obligés d'apprendre à se connaitre..."
Parce que tu ne sais pas d'où viennent ses confessions et tu n'es pas partante pour te livrer. Déjà, c'est rare que tu le fasses, il faut que tu te sentes particulièrement à l'aise et même quand c'est le cas, tu préfères t'en tenir aux silences qu'à l'histoire de ta vie en fait... "On laisse nos avatars se charger de cela dans nos constructs, okay ?" Que tu ajoutes tout simplement, sachant qu'une fois que tu seras dans Wonderland, tu pourras t'en tirer sans problèmes, et même chanter et danser aux côtés de son avatar. Oui, UTA aime l'attention, mais elle aime encore plus être sur scène pour l'avoir, ça ne fait pas de doute à tes yeux. Marcus semble d'être humeur coopérative et tu lui fais un signe de la tête. "Dans ce tiroir." Il ressemble tout de même à un gamin qui fait la tête et qui se place le plus loin possible de toi et tu ravales un rire... Il te fait penser à un de tes cousins, le plus jeune, qui, lorsqu'il pique des crises, informe le reste du clan Chiba qu'il va s'enfermer dans sa chambre et que personne ne doit le déranger. C'est juste un moyen d'attirer l'attention en réalité et ça tout le monde le sait. Sauf que ton cousin a sept ans, pas Marcus.
"Vu qu'on va devoir vendre le single, ensemble, je dis non pour l'histoire d'amour, personne n'y croirait." Du tout, et ça ferait l'opposé de ce que Theseus cherche à faire et ce ne serait bon pour l'image de personne. Et, chose qu'il ne sait pas encore, tu ne mens pas dans tes mélodies. Non, c'est l'un des seuls endroits où tu peux être toi-même. Heather et UTA trouvent une harmonie certaine et ce n'est pas quelque chose que tu veux particulièrement déranger. "Partons sur l'opposé de l'amour je propose... l'obsession." Tu le dis sans vraiment hésiter, réfléchissant à voix haute, tu n'attends pas son opinion ou même son avis, c'est comme ça que tu fonctionnes, tu te parles plus à toi-même qu'à lui en réalité. "Si on garde toxic boy comme entame, ça peut être à propos d'une personne non genrée... qui a un stalker..." Non, pas une histoire d'amour et définitivement pas quelque chose de joyeux, et cela parlera à beaucoup de monde, parce que tout n'est pas lisse et tout n'est pas rose en réalité. "Et la personne est perdue parce qu'elle veut s'en débarrasser pendant les bons jours mais les mauvais, cette personne se sent forte et désirée, donc il lui faut sa dose de compliments et d'attention." Comme nous tous, que tu penses, sans le dire, tu joues la seconde suivante, reprenant les accords où tu les as laissés. Tu essayes des paroles, chantant comme si de rien était la seconde suivante. "You're so toxic boy, you make it me feel it too..."

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14/01/2023

Tout est une bataille, pour Marcus. Chaque rencontre, l’introduction d’un nouvel adversaire. Chaque discussion, une joute de rhétoriques. La garde est perpétuellement levée, la langue affutée, aucune occasion de perdue. C’est comme ça qu’il joue ses pions, depuis toujours, et c’est ce qui lui a permis d’en arriver là où il est aujourd’hui, tout-en-haut de son piédestal, affalé sur un trône de pixels. Il y a pris goût, à ces petites guerres d’attitudes – l’insolence incarnée en toutes circonstances – en quête permanente de gratification personnelle. Comment résister ? La difficulté réside de l’autre-côté du miroir, lorsqu’il s’agit de retirer le masque et d’abaisser les armes sur un champ de bataille qui n’existe que dans sa tête.

Alors la moue contrariée est prononcée, sur les lèvres de Marcus. Pour cause : le fait que la situation lui échappe ou plutôt, qu’elle ne se déroule pas comme il l’aurait voulu. En effet, si Heather semblait au départ naïvement disposée à entrer dans son jeu, facile à taquiner, la voilà qui adopte une attitude nonchalamment intraitable qui a le don d’agacer un lémur ayant la sale habitude de toujours obtenir ce qu’il veut. Sans qu’il ne s’en rende compte – trop obnubilé par ses objectifs, la dynamique a évolué et Marcus se retrouve dans ce qu’il assimilerait à une impasse. Forcément, ça agace. Ugh. Les gens honnêtes et raisonnables sont d’un ennui…

Sourcils froncés – concentré malgré lui, le blondinet fait tournoyer un stylo entre ses doigts tandis qu’Heather continue de lui expliquer son idée. Ça l’arrange qu’ils ne partent pas sur une chanson d’amour ou de rupture, ce n’est clairement pas un sujet qui l’inspire en ce moment. Il a besoin d’un truc qui bouge, le genre de son qu’on écoute fenêtres ouvertes, à fond sur l’autoroute, ou sous les lumières des stroboscopes. Un truc entraînant, qui reste en tête longtemps, qui s’accroche et qui colle aux neurones… Obsession. Marcus lève un sourcil, répétant le mot à voix basse alors qu’Heather continue sur sa lancée sans prendre la peine de voir s’il la suit.

Le thème lui plaît, son scénario aussi. C’est plus recherché qu’une simple histoire de cœur brisé et ça laisse la place à une multitude d’interprétations possibles. Le cerveau qui s’échauffe, les idées qui fusent. Tout esprit vindicatif mis de côté, le lémur laisse son regard se perdre et son inspiration vagabonder au rythme des accords de guitare. « Hmm. Le stalker pourrait être une métaphore pour un tas de trucs. L’intérêt romantique, évidemment, mais ce serait trop facile de se limiter à ça. » C’est ce qui serait le plus vendeur, en revanche, alors autant garder ce fil rouge. « Ça peut être un but qu’on veut atteindre à tout prix, ou une sensation qu’on recherche, un souvenir… Quelque chose de viscérale, qu’on n’arrive pas à oublier malgré les tentatives. » Le crayon s’agite sur le papier, griffonne une ligne, puis deux. No matter how hard I try to escape, there's no answer; until I fall asleep in the sun, even deeper*. Marcus plisse les yeux, jauge la rime d’un œil critique, remplace un mot par un autre. Trop dramatique, peut-être. Meh. Un grand trait pour raturer et forcer son cerveau à changer de cap tout en laissant les mots lisibles – s’ils ne sont pas utilisés aujourd’hui, ils le seront peut-être demain.

Quelque chose résonne dans son esprit quand il repense au scénario élaboré par Heather avec son histoire de stalker. Cette personne qui aime tellement l’attention qu’on lui porte qu’elle choisit d’ignorer les red flags. Cette personne qui endure les bas – toujours plus bas – pour mieux profiter des hauts – toujours plus hauts. L’ironie est perverse de ce point de vue, mais bizarrement, Marcus pourrait s’y identifier sans trop forcer. Lui non plus, n’arriverait pas à décrocher de cette sensation d’être admiré, aimé, envié – jusqu’à quel point ? Il n’a même pas envie de trouver de réponse.

Sans trop s’en être rendu compte, sa main s’est activée et plusieurs nouveaux vers noircissent la page posée sur ses genoux. La plupart sont inexploitables, des mots en vrac, mais quelques-uns sortent du lot. Give me my space, give me your face at the same time ; It's like my brain isn't mine, you moved into my mind ; Dropped your bags, drew the blinds**. Il ouvre la bouche, Marcus, avant de se rappeler que ce projet n’est pas censé l’enthousiasmer à ce point, et la referme en se mordant l’intérieur de la joue. Il s’agite sur son siège, jaugeant ses options. Finalement, le coussin est écarté et Leemur se lève, traverse de nouveau le studio et place du plat de la main sa feuille griffonnée sur la surface du piano, devant Heather.

Il ne lui demande pas ouvertement ce qu’elle en pense, mais son regard fier scrute chacune de ses réactions lorsque la jeune femme se met à lire. « J’peux écrire un couplet sur cette vibe. » qu’il marmonne sur un ton factuel, autant pour combler le silence que pour masquer son malaise. « Et… faire un rap pour le pont. » Il devrait arrêter d’essayer de caser ses raps sur des titres qui finiront invariablement sous la presse mainstream des corpos, mais c’est plus fort que lui. Il tente, il espère secrètement, dans l’espoir d’un jour arriver à se faufiler entre les mailles du filet. « Toxic boy devrait être dans le refrain. » Ça sonne comme une critique, mais le compliment est bien là sous ce ton défensif.

* Red Lights — Stray Kids
** Brainwashed — Waterparks

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GLORIA REGALI

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03/03/2023

Vous semblez avoir trouvé un terrain d'entente : la musique. Ce qui est un peu idiot quand on y pense bien et ce que vous auriez dû faire depuis le début. Mais Marcus était sur la défensive et dans une certaine mesure, tu sais qu'il l'est toujours. Et qu'il a sa fierté et son ego. Cela, c'est quelque chose que tu comprends un peu moins, cependant, tu ne te permettrais pas de le juger sur ce point-là. Tu ne sais pas ce qui se passe dans les coulisses de sa carrière à lui, peut-être qu'on lui laisse vraiment des libertés. Ou pas, que tu te dis la seconde suivante, sinon, il ne serait pas là, sinon, il n'aurait même pas accepté d'être là. Peu importe, tu as l'impression d'avoir fait des énormes progrès alors que tu l'écoutes et tu hoches la tête. Plus que d'accord avec lui, au final, les avatars mis de côtés, vous êtes juste deux mordus de musique et cela te rassure un peu dans un sens.
"Ouais, le genre de truc qui colle à la peau et dont on ne peut pas vraiment se passer, on laissera les gens interpréter cela comme il le souhaite au final, pas vrai ?" C'est bien cela que tu adores avec la musique, chaque personne est libre de voir ce qu'il veut dans les textes, dans les compositions et de s'approprier le morceau à sa manière. Toucher les gens est le plus important, le reste n'est pas de votre ressort. Il écrit et tu continues de jouer avec les cordes de ta guitare aussi, comme une seconde nature. Tu ne veux pas l'interrompre, pas quand Marcus a enfin l'air intéressé et pas sur le point de faire demi-tour parce que tu l'as un peu trop irrité. Tu dois te mordre l'intérieur de la joue pour réprimer un sourire, encore plus quand il finit par te rejoindre. Pour te montrer ce qu'il a écrit, ça t'étonne un peu, mais tu caches bien ta surprise, lisant ses mots rapidement.
"Je crois que oui, tu peux en effet... tu tiens vraiment quelque chose." Tu dis cela en hochant la tête, avant de continuer. "On tient vraiment quelque chose." Comme quoi, tu auras réussi à l'inspirer un minimum, malgré sa réticence initiale et même si tout semblait vous opposer il y a quelques minutes de cela. "Je m'occupe du refrain, ce sera un bon contraste avec tes couplets de rap." Il s'agit d'un featuring, UTA ft Leemur, mais cela ne te dérange pas de lui laisser plus de place. Okay, tu risques de te prendre quelques réflexions, mais qui s'en soucie au final, vraiment ? Si quelqu'un voulait obtenir des informations croustillantes, ils auraient dû comprendre que tu n'es pas la mieux placée pour cela et que la musique, à tes yeux, est plus importante que le reste. Beaucoup plus importante que le reste.
"Je peux rapper aussi, sûrement pas aussi bien que toi, mais je me débrouille pas mal." Assez pour quelques chansons, assez pour tes albums, ton style de musique et assez pour que ta carrière décolle. Il a parlé du refrain et tu hoches la tête, c'est ton tour de te lever, et toujours la guitare pressée contre toi, tu joues les accords qui vont sûrement être répétés plusieurs fois. Tu recommences une ou deux fois quand tu as trouvé un bon enchainement, avant que ta voix ne vienne se joindre au reste, pour votre composition.

"You're so toxic boy, you make me feel it too.
It's in the morning, and it's in everything I do,
It's in the night and I always look at you,
You're so toxic boy, I wanna say I do..."

Tu répètes les mêmes accords, une fois, deux fois, avant de te tourner vers lui, vers Marcus, toujours le sourire aux lèvres. "Alors, qu'est-ce que tu penses ?"

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14/01/2023

Marcus hoche la tête en se gardant d’y mettre trop d’enthousiasme. La nonchalance est feinte lorsque Heather lui donne son feu vert pour continuer à écrire sur cette lancée, encore trop méfiant pour considérer dévoiler son jeu – sa passion, son attirance indubitable pour la musique et son goût pour l’écriture. Cette information est secrète, scellée à double tour, enfouie sous un matelas à l’abris des regards indiscrets et des opinions importuns. Ce n'est pas quelque chose qu’il veut partager – ou plutôt il en crève d’envie, mais ne supporterait qu’on lui retire à coup de moqueries ou de critiques trop salées. C’est trop précieux, trop intime. Ça ne lui ressemblerait pas, de se dévoiler ainsi. Marcus, plutôt que Leemur. Alors il se contente de hausser les épaules en acceptant silencieusement le compliment d’Heather – il le range dans un coin de sa tête – tandis que le bout de sa queue serpentine s’agite de droite à gauche derrière ses jambes.

« On peut faire le pont à deux, j’imagine. Genre, une sorte de dialogue ? À deux voix, quelque chose de dynamique pour trancher avec le reste. » qu’il propose assez naturellement lorsque la chanteuse mentionne pouvoir rapper également. Bien qu’avec ses habitudes de diva, on pourrait trouver ça étrange que le lémur accepte si aisément de partager le feu des projecteurs ; peu sont ceux à savoir que la musique est l’exception qui confirme la règle. Si le résultat en vaut la peine, il est prêt à faire des sacrifices.

Tandis qu’Heather se lève avec sa guitare, Marcus retourne s’assoir dans le canapé, jambes confortablement croisées sous le coussin, tandis que les accords se mettent à résonner dans le studio. Jamais à court de critiques, il écoute avec attention la mélodie jouée en guise de refrain, prêt à sauter sur l’occasion si celle-ci ne se montre pas à la hauteur de ses attentes. Pourtant, c’est presque frustré qu’il finit par faire la moue : même avec toute la bonne foi du monde – et il en a un stock illimité – il ne pourrait se plaindre de quoi que ce soit. Heather a du talent, c’est indubitable. « Ça… pourrait être pire, je suppose. » finit par avouer Marcus du bout des lèvres, drapé dans une fierté qui n’a plus vraiment lieu d’être. C’est plus fort que lui. Y’a l’ombre d’un sourire, cependant, qui tire sur les commissures de ses lèvres lorsqu’il se remet à griffonner sur son papier.

Le reste de la session se poursuit dans un silence studieux, ponctuellement interrompu d’accords de guitare et de brèves suggestions à voix haute sur la construction d’un couplet ou la rime d’un vers. La tension de départ s’est peu à peu dissipée, laissant tout loisir aux élans créatifs de prendre le relai. L’échange devient tellement naturel que Marcus se surprend à baisser sa garde, se retrouvant bientôt assis par terre, jambes étendues devant lui dans une attitude des plus décontractées tandis qu’Heather se charge d’enregistrer une première démo sur son téléphone. Ça sonne plutôt bien, de son humble avis. Mieux que ce qu’il aurait pu espérer considérant les circonstances.

Soudain, une sonnerie qui retentit de nulle part et Marcus grimace avant de tendre le bras à la recherche de son téléphone, oublié sous les plis de sa veste. Plusieurs notifications s’affichent aussitôt l’écran allumée, dont un appel en absence et deux messages de Vivian : le premier il y a une heure (« Tout se passe bien ? Sois aimable STP, c’est important. »), le second il y a quelques minutes, juste avant l’appel, pour lui signaler qu’un chauffeur l’attend comme prévu devant l’entrée de l’immeuble. Aucun de Dak-Ho, ne peut s’empêcher de noter Marcus. « Ah, shit. » Avec un soupir, le lémur ramène ses pieds sous ses fesses avant de se relever souplement, ses doigts pianotant déjà une réponse sur le petit écran. « J’dois lever l’camp, j’ai un live de prévu dans une heure. » informe-t-il en avisant Heather. Ça l’ennuie de devoir arrêter la session maintenant et il aurait volontiers ignoré Vivian encore quelques temps si son emploi du temps le permettait, seulement ce n’est pas le cas. Ses connexions régulières dans le Metaworld emportent malheureusement la priorité sur tout le reste. « Pour la prochaine fois… Dis à ton staff de m’appeler directement, passe pas par ma manager. »

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GLORIA REGALI

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03/03/2023

"Oui, pour donner l'impression que c'est une vraie conversation, et qu'on se laisse porter par nos émotions qui sont beaucoup trop fortes... comme tu le dis, ça trancherait avec le reste." Voilà ce que tu réponds à l'idée de Marcus, parce que cela te parle et que cela te plait. C'est fou, tu as déjà travaillé avec d'autres musiciens, d'autres producteurs en vogue et à la mode dans le Metaworld, mais il s'agit de ton premier featuring avec une autre idole. Peu importe si Leemur est le petit poulain d'Icarus et que cela ne fait pas vraiment de sens, tu partages le micro et les idées créatives et tu trouves que cela vous réussit bien. Il n'est plus autant sur ses gardes et il y a eu du progrès de fait, une entente cordiale se dessine entre vous deux. Assez pour que tu partages tes idées, assez pour que tu joues des accords un peu bruts avec un début de mélodie. Alors que d'ordinaire, tu gardes cela pour toi, jalousement en plus, et ce même si tu as l'expérience, la fanbase et les albums précédents pour le prouver. Tu n'y peux rien, quand c'est Heather aux commandes, tu as toujours l'impression de débuter.
Et sa réponse, celle de Marcus, t'arrache un léger rire, parce qu'il est honnête au possible. Il ne cherche pas à se faire bien voir ou à te brosser dans le sens du poil, une bonne chose à tes yeux. "Est-ce un compliment ? Je vais prendre cela comme un compliment." Tu décides que c'est le cas, sans aucune confirmation, et le reste de la session, tu continues sur le même élan créatif, griffonnant sur le même carnet et toujours attachée à ta guitare. C'est juste pour les notes initiales, tu n'as plus vraiment eu de guitares dans tes morceaux depuis tes débuts et ce que tu fais maintenant s'apparente plus à de l'électro-pop qu'autre chose. Mais tu sais également qu'écrire une chanson, ça ne se fait pas d'un simple claquement de doigts, le processus peut être plus que long et le résultat final peut totalement diverger des premières notes ou de la première idée. Vous avez une démo, signe que l'entente marche et que tout espoir n'est pas perdu pour Icarus et Theseus, non, tu n'as récolté aucune information à son sujet, mais tu t'en moques complètement. Une sonnerie vous interrompt, le téléphone du jeune homme et tu lève les yeux à ce moment.
"Donc il y aura une prochaine fois ?" Que tu demandes avec un sourire, c'est plus fort que toi, là il s'agit d'un sourire sincère et pas une expression polie juste pour calmer le jeu et faire la conversation avec Marcus ou même avec Leemur. Le genre d'expression que tu auras toujours sur le visage quand la musique est présente, c'est le meilleur moyen de t'atteindre et de communiquer avec toi. "Ravie de savoir qu'on a trouvé un terrain d'entente et attend..." Tu poses ta guitare pour t'emparer d'un autre carnet, cette fois-ci avec des pages un peu plus conséquentes et sans aucune hésitation, tu y griffonnes un numéro de téléphone à la tête, déchirant la page l'instant suivant. Tu le temps ensuite à Leemur. "Mon numéro de téléphone, pas celui de mon assistante ou celui pour la presse ou autre... le mien, comme ça si jamais l'inspiration arrive au beau milieu de la nuit, tu peux me contacter. Je suis du genre à me coucher tard." Cela sera plus simple pour la communication. "Et puis, on n’aura pas besoin de passer par assistants interposés, ce sera plus simple." Beaucoup plus simple pour la suite, Marcus a le droit à un autre sourire avant que tu ne la laisses partir. Persuadée que pour une première session, tout s'est bien passé.

rp terminé

Spoiler:

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