look what you made me do | heather

L’endroit est plutôt calme. Deon apprécie les étendues désertiques et oniriques du construct qui a l’avantage d’apaiser un peu son esprit tourmenté. Plutôt calme, pour l’heure avancée de la nuit. Il a appris avec ses premières fois qu’il valait mieux éviter les soirées au risque de rencontrer beaucoup trop de utafana. Deon, il essaie de gérer une renommée qu’il n’attendait pas - toute relative bien sûr, la renommée - mais qui, il faut l’avouer, l’amuse assez (il ne l’avouera jamais en revanche). Voilà bientôt six semaines que Tommi a eu la brillante idée de soumettre sa vidéo sur ce fameux compte mettant en avant des reprises d’artistes, et que la vidéo est devenue virale; prenant rapidement des proportions assez exagérées selon lui. Il a arrêté de faire attention aux nombres de vues depuis qu’un compte fan UTA l’a partagé puis que ça a été relayé par la Queen en personne. Encore quelque chose qu’il n’avouera pas, mais il avait été assez flatté de savoir que sa reprise avait plu à la chanteuse. Alors, il s’était pris au jeu, amusé qu’on cherche par-dessus tout à mettre un nom à la personne derrière la performance. Bien sûr, il ne comptait pas se dévoiler (il avait une réputation sérieuse quand même) mais il avait répondu à quelques commentaires avec son faux alias qui datait de plusieurs années et qu’il avait à peine touché. Il avait ensuite posté sur sa page, depuis, deux autres reprises de UTA avec ses propres arrangements (dont l’une datant de 24h à peine) sans montrer son visage, qui avaient connu grand succès également: les fans ayant été rapides à faire le lien entre l’inconnu de la vidéo devenue virale et le compte argo aux nouvelles reprises.

rétronéon, puisque c’était l’alias qu’il s’est donné, s’est posé là, dans un coin du construct de UTA, le Wonderland - il sait même plus où il est, exactement, ayant un peu trop erré ses dernières heures, mais quelque part c’est ça qu’il apprécie aussi - Se perdre pour mieux se retrouver ou une connerie du genre? C’est ce que son père lui avait dit plusieurs fois. Les insomnies sont de plus en plus nombreuses récemment, et puis maintenant qu’il est à moitié immobilisé il faut dire que c’est pratique. et que ça occupe. ça passe la frustration de ne plus pouvoir prendre de photos, au moins un tout petit peu. Il en profite pour lire beaucoup, aussi, et passer du temps avec Tommi, mais il se retrouve quand même avec trop de temps sur les bras. Et quand il a trop de temps, il pense trop. Et c’est jamais bon un Deon qui pense trop. C’est déjà le cas en temps normal, donc là c'est encore pire. C’est encore pire, quand il vient de vivre une nouvelle perte dans sa vie personnelle, une perte qu’il l’affecte plus qu’il ne veut bien l’avouer. Alors, Deon il s’occupe avec cette nouvelle lubie. Avec les théories un peu farfelues des fans, et puis avec l’univers d’UTA, qu’il a toujours admiré de loin, jusqu’à maintenant. Les derniers commentaires qu'il avait lu l'avaient fait rire: des plaintes qu'il ne danse pas comme dans la première vidéo.

Quelque part, il y avait quelque chose de vraiment exaltant de partager une passion et une créativité qu’il n’avait toujours gardées que pour lui jusqu’alors.

I'm underwater, underwater, no air to breathe, no dream to have... Les paroles d'Heather, les prochains mots d'UTA pour les performances, ici, de l'autre côté et pour continuer de jouer la parfaite idole. Sauf que rien ne va, rien ne s'enchaine comme il faut et toi qui a toujours possédé une certaine liberté artistique, tu ne peux plus dire que c'est le cas maintenant. On t'a rappelé les clause d'un contrat que tu as signé il y des années, on t'a fait comprendre que la musique devait être là, peu importe la légère panne d'inspiration que tu as depuis des mois et tu as dû prendre le chemin du studio. Et pour la première fois depuis... eh bien c'est la toute première fois que non, tu n'es pas particulièrement fière de ce que tu as écrit et produit. Les textes sont là, les sons électros et techno se mêlent pour un style qui est familier, cela rappelle ton dernier album et pourtant c'est nouveau. C'est tout ce que tout le monde voulait, pas vrai ? Heather s'est murée dans un silence loin des studios et toi, ici, UTA, tu affiches ce qui se ressemble à une moue boudeuse.
Tes fans sont là, bien entendu, la nouvelle d'un nouveau son s'est répandue et tu n'as pas envie de répondre aux questions. Tu n'as envie de rien si bien qu'après la troisième interrogation, tu fais demi-tour, pour aller ailleurs. Ailleurs dans ton propre construct. Un jeu de chat et de la souris commence, certains trouvent ça marrant, et tu peux même entendre certains dire qu'ils s'attendent à une récompense pour l'activité du jour. Non, tu veux qu'on te laisse tranquille, c'est la première fois qu'UTA ne veut pas d'attention. Et tu as réussi, pendant au moins vingt minutes, tes pieds nus sont enfoncés dans le sable fin et rose. Ta peau est d'un violet foncé aujourd'hui, c'est de paire avec le mauve de tes cheveux qui sont noués en deux couettes parfaites, ça clashe un peu avec le vert du t-shirt et short que tu portes, une sorte de combinaison pas tout à fait en plastique, pas tout à fait en cuir que peu peuvent se payer dans le Metaworld. Mais ta route croise celle d'une autre personne, un autre avatar, il n'y a que lui, le repousser sera facile. "Non, je ne signe pas d'autographe." Il y a mieux comme bonjour, mais UTA a toujours été directe et cela ne risque pas de changer. "Non, je ne vais pas sourire et danser..." Pas aujourd'hui, pas quand ce ne sont pas des textes qui viennent du cœur, pas quand on te force, vraiment, il n'y a pas d'autre mot pour cela. Tu regardes autour de vous, pas un visage familier, certains fans se démarquent plus que d'autres, sont plus insistants que d'autres. Tu adores les gens qui insistent... en temps normal. "Mais on est loin du monde et du bruit, peut-être que toi aussi, tu cherches à échapper le tourbillon et toutes les bêtises ?" Peut-être un allié, peut-être quelqu'un qui est juste là pour profiter de la vue et qui ne te demandera pas de te donner en spectacle... littéralement. "Hmm ?" Une sorte de question avec seulement une intonation alors que tu le pointes de ton index, le mettant littéralement au centre de tout et lui demandant d'être à la fois intéressant, mais pas assez pour représenter une menace.

Deon il ferme les yeux un instant et laisse l’endroit l’apaiser. Il est facile de comprendre comment de pauvres âmes en peine peuvent s’y perdre et ne plus vouloir retrouver la sortie. Des âmes sans assez dans la réalité pour les retenir. Deon a fait des recherches. Theseus voudrait faire croire que cela n’existe pas mais il est évident que c’est le cas, si on sait où chercher. La chose l’intéresse. Tout ce qui touche Theseus de près ou de loin l’intéresse, encore davantage depuis qu’il a perdu son frère par leur faute. Il y a une contradiction, de fait, dans ses convictions et sa présence ici. Il s’en veut un peu. Et il pourrait avancer que c’est juste pour le travail, et cela pourrait dans une certaine mesure, mais difficile de vraiment le relier: difficile de capturer la chose avec la photographie quand il s’agit de néant. de l’immatériel, seulement.

Quand il réouvre les yeux c’est pour voir arriver la Queen elle-même. Il la reconnaît de suite, son avatar est une légende et est représenté partout, aussi. Y a un sourire un peu amusé qui se dessine sur ses lèvres. Deon, il se dit qu’il y avait peu de chances quand même. Il n’est pas du genre à la traquer comme d’autres, et puis vu l’heure, et la fréquence assez basse avec laquelle il côtoie le construct… Son avatar à lui, il sait même plus vraiment à quoi il ressemble, il avait pris des paramètres un peu par défaut, avait gardé sa couleur de peau, il a un bonnet orange, aussi, il croit, quelque chose comme ça. Il ne se lève pas. A la place, il la considère un instant, la laisse parler, et réprime son fanboy moment à l’intérieur, aussi, parce que bon, il a trente-sept ans et une réputation. Il trouve ça amusant, qu’elle lui parle en ignorant qu’il est celui qu’elle a demandé à ses fans de retrouver. Il faut dire qu’il ne s’est pas présenté et que son avatar associé à son alias et sa page argo a fuité très récemment, s’il ne s’abuse, après qu’il ait discuté avec quelques fans dans le construct. Il est curieux, aussi, parce qu’elle n’a pas l’air d’être au top de sa forme, avec ses mots.

Il place ses mains un peu derrière lui, dans le sable. “I never understood the point of getting an autograph here” Il admet, et lui décoche un sourire. Un vieux jeu rasoir, voilà ce qu’il est. Il imagine déjà Ruben à son oreille. “And I’d rather have a conversation than just getting an autograph.” Il regarde l’horizon un instant, après coup. “This area of your construct is very peaceful at this time of the night.” Il admet. “I can almost think clearly” almost, parce qu’il faut pas non plus trop lui en demander, Deon. “you fed up with all the responsibilities?” Il demande, curieux. “I get that.” Il relève le nez vers elle. “It’s your construct. If you want me to leave, I can.”

Heather a toujours été douée pour contrôler ses émotions, ou plutôt pour les enfoncer le plus loin possible. Pour les rendre lisses, douces, avant de nouveau les exposer aux autres et au monde. Pas toi, définitivement pas ici, tu hurles alors que tu devrais murmurer, tu poses des questions quand tu devrais te taire et tu n'écoutes pas les ordres directs. Même si on essaye de te faire comprendre que tu n'es qu'un avatar, qu'un produit dans une machine bien huilée et bien contrôlée... était-ce naïf de ta part de croire que tu avais un minimum de contrôle ? Que tu étais libre ? Oh, tu as envie de poser la question à Clover, mais elle n'est pas là, non, à la place, tu fais face à un visage inconnu. Alors immédiatement, tu es sur la défensive, tu pensais être loin de tous et de tout le monde. Loin de ce que certains appellent le noyau de Wonderland, comme quoi, tu avais tort. Il ne semble pas être rebuté par la façon dont tu lui parles, il a même un sourire et tu fronces les sourcils. Alors qu'il parle d'une évidence. Ouais, pourquoi demander un autographe ici et pas dans le monde réel ? Parce que la limite entre Heather et UTA est fine, mais bien définie, et que tu mets un point d'honneur à l'avoir cette limite.
"I've been told people sell them, like a digital footprint... you can sell everything and anything you want here." Absolument tout, et tu n'es pas sur le point de lui expliquer le fonctionnement du Metaworld. Il est ici, il doit savoir qu'ici, on peut tout faire, tout vendre contre des metacoins, pour continuer d'évoluer dans ce monde virtuel. Tu soupires, comme une gamine éternellement insatisfaite, croisant les bras sur ta poitrine, ton regard se portant sur le sable. Qui a été modifié, plus doux que du sable normal, avec une odeur bien particulière et qui change également de couleur selon tes envies et les besoins du construct.
"A fucking paradise." Que tu commentes, tu le murmures entre dents serrées en réalité, pas du tout prête à admettre qu'il y a un sûrement un problème dans tout cela. Tu es censée te sentir adorée et en sécurité ici et... tu te retournes vers lui, étonnée, alors qu'il met le doigt sur ce que tu n'oses pas dire à voix haute. Depuis des semaines, parce que ce soit Heather ou UTA, tu risques de passer pour la plus ingrate des artises. À vouloir une pause, après des années de musique régulière, des années à profiter de la gloire, de la notoriété et de tous les avantages du Metaworld, et de la protection et l'influence de Theseus. Sans lever le petit doigt ou t'impliquer dans quoi que ce soit de réel ou même de tangible. "You're the first person to ask me that in like what... years?" Pour certains, tu es un produit, d'autres, leur métier, et tout ce monde gravite autour de toi, ça en fait du bruit, tout le monde à une opinion, tout le monde a quelque chose à dire, que ce soit sur Heather ou sur UTA d'ailleurs.
"Fed up is an understantement." C'est plus fatiguée qu'outragée et tu soupires, un pas dans sa direction."Don't leave." Un ordre, parce que c'est toi la reine ici visiblement."Why are you here?" Une question que tu estimes plus que valide et à laquelle il ferait mieux de répondre. "First time?" Tu supposes, c'est la seule raison pour sa justesse, il ne ressemble pas au fan typique."Otherwise you wouldn't be so lost, so far away from the crowd."

Deon hume, et acquiesce silencieusement. La jeune femme a raison, tout est matière à transaction ici, Theseus est sur tous les fronts. Pas étonnant, venant d’une énorme corporation comme celle-ci, et Deon s’interroge un instant sur les pressions probablement mises sur leurs idoles. Il hausse les épaules. “I’m not interested in money” Il répond simplement. Il en a bien assez, et il se sait chanceux d’avoir le luxe de pouvoir choisir. Loin de lui l’idée de se faire de l’argent avec une pratique si peu honorable. Il ne voit pas l’intérêt, dépenser tant d’argent pour une simple signature. ça lui passe au dessus, vraiment. Lui, il préfère le moment. S’il a une discussion, si la personne signe quelque chose à ce moment-là. ça a plus de signification, à ses yeux, que dépenser de l’argent pour quelque chose qui de plus pourrait être fake.

L’ironie et l’irritation de l’idole ne passe clairement pas inaperçue, et l’attention de Deon se tourne encore davantage vers elle. UTA semble fatigué, en colère, lassé aussi? Il croit, après tout, que les choses peuvent être rapidement contrôlées dans le metaworld. Alors, il pose la question. C’est le bon moment, non, dans cette nuit avancée? La réponse est bien dommage mais aussi peu surprenante. Deon est loin d’avoir la notoriété de la chanteuse mais pour son ex-mari c’est différent. Il soupire. “People tend to forget you’re still an actual person behind it all.” Il secoue la tête, agacé lui-même par la chose. Il ne supporte pas quand on attaque sa famille sans raison et la chose est souvent faîte sans égard pour eux et leur vie. Certains disent que c’est le deal quand on choisit d’être une personnalité publique, mais Deon n’a jamais été d’accord. “You’re allowed your feelings”

Il relève le nez, se redresse légèrement en retirant ses mains du sable. Satisfait, quelque part, que UTA décide de ne pas le congédier. La discussion est la bienvenue. Il a un sourire, et puis secoue la tête. “Not exactly, but I haven’t come here a lot, for sure. I’m not a fan of Theseus” Il annonce simplement. “I’m not lost.” La chose est dite clairement. “I purposefully avoided the crowd. Never liked crowds, virtual or not.” Deon a toujours eu l’impression d’être une bête étrange, dans la foule, et avec les gens, toujours en décalé et ne sachant que trop comment se comporter. “As to why I’m here…” Il soupire, réfléchit un instant, ça tourne un peu vite dans sa tête. “Let’s just say it’s a nice distraction here. and it’s peaceful” Il se répète, mais c’est la vérité. “I have insomnia often these days - and I like your songs, so…” Il hausse les épaule. “I like coming here.” Il ajoute, tente d'être le plus sincère possible sans entrer dans les détails, parce qu’il ne va pas non plus raconter sa vie à UTA. “If you’re too fed up with it all, why are you even in your construct to begin with?” Il demande directement, un peu sans tact, mais Deon a toujours une maladresse dans ses mots, un décalage entre comment ça sonne dans sa tête, et ce que ça fait quand c’est sorti.

Dans le fond, tu te moques bien de savoir pourquoi il est là. C'est le but de Wonderland, un endroit qui accueille tout le monde, où personne n'est jugé et où tout le monde peut se faire un nid. Alors oui, tu serais une hypocrite finie si tu le mettais à la porte, surtout quand il se tourne vers toi et qu'il t'écoute. Vraiment. Il ne fait pas semblant comme certains fans, il ne te donne pas l'impression de tout voir de travers comme les membres de ton équipe et il n'y a aucune pression... C'est nouveau. Inhabituel et nouveau. Oui, tu es une personne derrière, oui, il y a Heather et c'est UTA, l'avatar, qui finit par lâcher un rire froid et sans saveur à ses mots."Am I? Says who?" C'est bien la première fois que tu entends ça, plus récemment, quand tu as tenté d'expliquer ta panne d'inspiration, on t'a dit d'utiliser ça justement, tout ce que tu ressentais pour écrire. Ce qui est plus que frustrant et ne fait pas de sens en réalité. "Oh baby, if you don't like crowds, the metaworld is the worst place to be... just saying." Mais tu comprends pourquoi il est là, les vraies foules te font paniquer et tu les évites. Ici, c'est différent, ça change et ce n'est pas vraiment toi, rien ne peut t'atteindre, autant Heather qu'UTA d'ailleurs.
"Thank you, which one is your favourite?" Tu le marmonnes sans grande conviction, craignant qu'il te demande de pousser la chansonnette. Tu n'en as vraiment pas envie et quand son autre question arrive, tu hausses le ton. C'est plus fort que toi, tu as les explications au bord des lèvres et tu ne devrais pas avoir à le dire. "Because it's my construct, my safe place, when I started building, I never thought it would end up like this, I never thought so many people would flock here." Ton endroit en sécurité, ton refuge du monde trop brouillon et trop intense et juste ton construct. Tu soupires, tu n'es pas vraiment énervée contre lui non, tu te laisses retomber dans le sable, le regard perdu vers l'horizon, trouvant tout de même la vision de tout ça parfaite. Le ciel est d'un rose pâle en ce moment, ça va bientôt changer, pour montrer un autre moment de la journée.
"You wanna know why it's a desert and mountains up there?" Il n'a pas posé la question, personne ne l'a jamais fait, et tu n'attends même pas une quelconque réponse avant de continuer dans ton explication. "My dad and I went a trip one day, it was just the two of us, and there was something with the car, we ended up sleeping in it for the night, he held me in his arms the entire time and I remember looking at the window and seeing just... this." Et tu t'es sentie protégée sur le moment, dans ses bras, un contraste saississant avec l'acte qu'il a commis plus tard, quand il s'est ôté la vie. Que penserait-il de tout ça ? Tu n'en sais rien, y penser fait un peu trop mal alors à la place, tu rabats tes genoux sur ta poitrine, ton menton se posant sur le haut de ces derniers."It's my safe space."

Deon l’observe du coin de l'œil. UTA n’a vraiment pas l’air d'être en forme, elle a une expression qu’il ne lui a jamais vu dans les interviews, les shows ou la télévision. Ce n’est pas étonnant, ceci dit, car il faut toujours jouer un rôle devant les caméras, il le sait bien - mais ça reste surprenant, quand on ne s’y attend pas. Il ne relève pas, pourtant, comprend avec facilité comment elle pourrait ressentir une telle frustration. Il y a tant de choses possibles. “says any sensible person, to be honest” Il répond simplement, et malheureusement il est bien possible qu’elle n’est personne de cette trempe dans son entourage. Deon ne serait pas étonné qu’il n’y ait que des requins. Il fronce les sourcils, à sa réponse, un peu décontenancé. “Why are you calling me baby?” Il demande, très sérieusement. C’est que Deon, il comprend les choses avec un train de retard et il a souvent du mal avec les relations sociales. Et puis. “Hm. I see… just a way of talking?” Tommi fait ça, souvent, avec les gens. Deon a toujours trouvé ça un peu bizarre, mais pour être honnête, il pense que c’est lui qui est en décalage avec le reste du monde, la plupart du temps. Il hausse les épaules. “i know. But here it’s quiet.” Il ajoute, simplement. Ce coin du construct, il n’y a jamais vu beaucoup de gens.

Il a un petit sourire amusé, à sa question. “Do you really want to know? Sounded like something a bit rehearsed” Il fait, sans antipathie. Il peut comprendre, elle doit avoir l’habitude de répéter les choses, avec les fans. “But to humor you, i’d say hunger from volume 1, the AFTER party from the monster under your bed, and your last album it has to be bloody.” C’était la chanson qu’il avait reprise, qui avait tourné virale. Les deux autres, en partie celles qu’il avait repris ensuite, sur le compte anonyme. “Though I have other favorites and it changes”.

Il acquiesce à ses mots, comprend la sensation, il imagine. Cela ne doit pas être agréable du tout d’avoir des gens par milliers dans un endroit que l’on considère comme sien. Après, UTA avait ouvert son construct au monde mais Deon peut comprendre le point de vue. Même en étant très reconnaissant envers tout ce monde, il y a forcément des moments où c’est trop. Deon, il ne supporterait pas voir du monde h24. Il angoisse déjà assez comme ça et après une longue journée il a besoin de décompresser et avoir du temps, seul. Il n’y a que de rares personnes avec lesquelles il n’a pas cette sensation de stress - et encore.
Deon, il la laisse se poser à ses côtés. Il regarde, lui aussi, le spectacle, celui qui l’apaise depuis plusieurs heures déjà. C’est chaud et rassurant, et ça rappelle des souvenirs quand bien même le paysage en lui-même est inconnu. L’atmosphère, les sensations, des réminiscences d’un passé nostalgique à son cœur.

Le souvenir de l’artiste est partagé, et Deon se sent touché, de ce partage, de la confiance qu’elle lui donne, aussi, même si la chose n’est sans doute pas réfléchie. Il ne dit rien, pendant un moment. Replace ses bras autour de ses genoux, observe l’horizon. Il ferme les yeux. Sourit un peu. “I can imagine it.” Il y a une pause, un instant. “I used to go on hikes with my dad in the mountains. He used to talk to me a lot about his home country, was telling me stories by the fire. It makes me think of him, here.”

Est-ce Heather qui parle ? Ou UTA ? C'est un peu des deux aujourd'hui, d'habitude les barrières sont beaucoup plus dféfines et tu sais faire la différence, pas maintenant, pas face à ce parfait inconnu. Et peut-être qu'il fallait un inconnu pour délier ta langue et pour te pousser à parler de tout ce qui te pèse depuis des mois. Depuis plusieurs semaines et cela va s'intensifier avec le nouvel album, les nouveaux concerts et... tout le reste, tu seras enfermée dans une prison littéralement dorée et on te dira de ne pas te plaindre et de juste faire ce que tu sais faire de mieux. Si seulement c'était aussi simple. Voilà ce que tu te dis en poussant un soupir, mais tu roules des yeux la seconde suivante, alors qu'il se plaint de la dénomination que tu lui as trouvé. Fait-il parti de ces hommes bien coincés et qui sont incapables de se détendre et d'imaginer autre chose que ce qu'ils ont entre les jambes ? Tu ne vis vraiment pas sur ce plan là, cela ne te concerne pas vraiment maintenant que tu y penses bien et même s'il le prend mal, c'est son probleme à lui et définitivement pas le tien."Baby is gender neutral, get over yourself please, or this is going to get boring really fast." Que tu fais remarquer, avec un petit mouvement de tes sourcils.
Tu ris la seconde suivante, incapable de te décider sur une émotion visiblement et parce qu'il marque un point."A bit rehearsed ? That's the understatement of the fucking century." Les fans aiment bien cette question et tu es là pour faire plaisir. Tu es littéralement un animal de foire, c'est ton rôle, Theseus te le rappelle bien, tu as un contrat, des dates butoires à respecter et ça, on ne te laisse pas l'oublier bien entendu. Mais tu es aussi curieuse, cela t'intéresse de savoir, savoir quelle mélodie les gens préfèrent, s'ils sont des nouveaux fans ou alors des anciens. Savoir quel album et même quelle chanson a fini par les convertir. Il a des réponses, plusieurs réponses et tu hoches la tête. "You really know your stuff..." Et il va y avoir un nouvel album, voilà ce que tu devrais lui dire. Tu n'as pas vraiment envie de le faire, pas envie de jouer l'accro du marketing et de la promotion. Quand tu t'en fiches en réalité. Si les gens trouvent ton construct, c'est tant mieux. Si la musique leur plaise, c'est qu'ils sont à la bonne place, tu n'es pas là pour convaincre qui que ce soit en fait. Tu es là pour t'échapper de la réalité, te reposer et repenser à tous les souvenirs. Visiblement, il voit où tu veux en venir alors que vous captez l'horizon. "I can understand that." Que tu dis alors que lui aussi, il parle de son père. Comment vous en êtes arrivés là ?

Tu n'en sais rien et pourtant, tu n'as pas envie de retourner en arrière ou faire semblant d'être intéressée par la musique ou ce que ça peut t'apporter et blablabla. "Missing your dad." Que tu précises, histoire qu'il ne te prenne pas pour une folle. Enfin pas encore plus. "I miss mine every single day, it's like... I'm always thinking about it, even when I'm not, sometimes I wake up on verge of tears in of the middle of the night, and I don't know why." Tu n'avais que onze ans et pourtant, son suicide est notable, l'image est toujours là, sur ta rétine, dans ta tête. La douleur s'est adoucie, beaucoup même, cependant, c'est toujours là. "My brain may not know why, but my heart always know why, it remembers everything. Never forgets." Un soupir t'échappe avant que tu ne sursautes, toujours assise dans le sable.
"Jesus fuck, I never said that to anyone."

Deon regarde l’artiste, complètement interdit à sa réactive vive et critique à la réponse qu’il lui a donné. Il ne s’attendait pas à une telle véhémence et pendant quelques secondes il ne comprend pas pourquoi une telle réaction, et fronce les sourcils. “What..- i’m not…” Il écarquille un peu les yeux, pris de court par les mots de UTA qu’il doit assimiler avant de comprendre qu’il a du mal s’exprimer, encore une fois, ou bien qu’il est trop étrange dans sa façon de se comporter, comme d’habitude. “My boyfriend calls me baby” Il explique soudainement. “I don’t mind the name, I just don’t get why people call others baby when they’re not close” Il explique un peu maladroitement. “Like, we don’t know each other. I find it weird. But then again it’s true people do it often.” A vrai dire, lui-même n’utilise que peu de surnom. Il préfère appeler son compagnon par son vrai prénom japonais Tomomi - du reste, ça a l’air de lui plaire, à Tommi. Heureusement, la conversation s’apaise un peu en parlant de la musique de UTA, et Deon sourit un peu, hausse les épaules. “Well I’m in your construct am I not?” Il fait simplement, se doutant que UTA ne veut pas un compte rendu détaillé de son parcours de fan - du reste Deon trouverait ça bien trop embarrassant, déjà qu’il assume pas vraiment…

La conversation évolue sur un sujet beaucoup plus profond, un sujet sur lequel Deon - et a priori UTA également - ne pensait aucunement s’attarder. Deon est assez privé et secret sur sa famille en temps normal, et la perte de son père est une blessure encore vive dont il ne parle que rarement. Peut-être est-ce l’endroit apaisant, peut-être est ce le monde virtuel, peut-être est ce la situation si particulière, toujours est-il que les confessions résonnent dans le paysage onirique et désertique. Deon se sent touché, quelque part, que l’artiste se dévoile un peu - pas parce qu’elle est UTA, pas parce qu’il l’admire, la confession en elle-même le touche. Et lui rappelle sa propre peine. Il acquiesce dans un silence, puis lève la tête vers la chanteuse. “It’s alright. Secret’s safe with me” Il ajoute simplement. “I get it. It doesn’t ever let you go completely.” il repense à son père, il repense à son frère. Parfois, il faut juste que les choses sortent. Il la considère, un instant. “My father had Alzheimer. He passed away a few weeks ago.” Il commence, simplement, lâche ses genoux et se penche légèrement en arrière, les mains dans le sable et le regard à l’horizon. “I thought I’d be only relieved. I was a stranger to him and he was a stranger to himself” Il exhale. “But it was just like I was losing him a second time.” Il est difficile d’exprimer la chose quand elle est encore si douloureuse dans l’esprit et le cœur. Il est impossible de vraiment le comprendre avant de l’avoir vécu. “I did feel relief, though. That guilt is overwhelming” Il pousse un soupire, et puis la regarde. “There. We both know one of each other’s secret” Il plaisante un peu pour tenter de chasser le deuil immense.

tw: suicide (description graphique) & deuil

"Well it better fucking be, because it's too late now, I can't unsay it." Ce n'est pas une autre interaction avec un fan, ça, tu le sais depuis le début et maintenant que tu t'es livrée, c'est encore plus évident. Tu es surprise, autant UTA que Heather pour le coup, en général, les pensées sur ton paternel, tu les gardes pour toi. Parce qu'elles sont trop tristes, parce qu'elles mettent beaucoup de gens mal à l'aise et que beaucoup ne savent pas continuer la conversation après cela, car ils ont encore leurs deux parents en vie et que rien ne les a préparés pour tout ça. Mais pas lui, visiblement, tu es tombé sur la bonne personne, visiblement, dans ton malheur et ta petite crise de gamine, tu as eu de la chance. Tu as eu de la chance d'être tombée sur lui. Il comprend, tu as envie de lancer quelque chose de bien sarcastique et méchant, tu veux le faire, pour le pousser dans ses retranchements, pour avoir une réaction, quelque chose, mais il te prend de court. Littéralement en fait et tu te retrouves à le fixer avec une expression de surprise. Qui change en autre chose alors qu'il en dit plus sur lui et sur son propre passé. Il comprend vraiment, c'est la même peine que vous partagez en réalité en fait. Il soupire et quand vos regards se croisent, tu hoches la tête, pas pour gagner des points de sympathie, pas pour exprimer de la pitié, mais parce tu sais le sentiment qu'il essaye de décrire en réalité. "You didn't have to do that you know... Being honest and stuff." Que tu dis dans un autre soupir, tu ne peux pas vraiment soutenir ton regard, c'est trop difficile, c'est de trop en fait, et tu préfères regarder l'horizon. C'est mieux que de regarder la vérité en face.
"You don't owe me anything, I may be super egocentric but yeah, I can respect the silence." C'est bien pour cela qu'UTA est aussi bruyante et Heather est aussi silencieuse, c'est le but, une balance absolument parfaite. Ce qui est mieux pour toi et pour ta paix interne. "Disease hmm. It must have been rough." Tu ne peux pas dire que l'expérience a été similaire pour toi et pour ta famille, du tout même, il y a eu du choc, de la surprise et... non, surtout du choc. "My dad killed himself, just like that, out of the blue, I'm one of the people that found the body..." L'image est là, dans ton esprit, elle vient hanter tes cauchemars parfois, parce que tu as passé une grande partie de ton enfance à la repousser le plus loin possible de ton esprit pour ne pas y revenir. Car c'est trop douloureux, parce que ce n'est pas ainsi que tu veux penser à ton père, avec une corde autour de son cou, complètement livide. "Nothing was ever the same after that, he named me in the note, saying he was sorry, how much he loved all of us and couldn't.. couldn't do it." Tu murmures la dernière partie de ta phrase, tu n'as jamais compris son raisonnement, tu n'as jamais compris pourquoi ou comment il avait pu passer à l'acte et des années plus tard, d'une certaine façon... tu en souffres toujours. "Nothing is the same after losing a father." Un soupir, tu rabats tes genoux contre ta poitrine, pour te protéger dans un sens, et parce que c'est là encore, c'est la première fois que tu dis tout cela à voix haute. "You still haven't told me... why you're here, why my construct of all the places you could be."

tw: suicide (description graphique) & deuil

"Well it better fucking be, because it's too late now, I can't unsay it." Ce n'est pas une autre interaction avec un fan, ça, tu le sais depuis le début et maintenant que tu t'es livrée, c'est encore plus évident. Tu es surprise, autant UTA que Heather pour le coup, en général, les pensées sur ton paternel, tu les gardes pour toi. Parce qu'elles sont trop tristes, parce qu'elles mettent beaucoup de gens mal à l'aise et que beaucoup ne savent pas continuer la conversation après cela, car ils ont encore leurs deux parents en vie et que rien ne les a préparés pour tout ça. Mais pas lui, visiblement, tu es tombé sur la bonne personne, visiblement, dans ton malheur et ta petite crise de gamine, tu as eu de la chance. Tu as eu de la chance d'être tombée sur lui. Il comprend, tu as envie de lancer quelque chose de bien sarcastique et méchant, tu veux le faire, pour le pousser dans ses retranchements, pour avoir une réaction, quelque chose, mais il te prend de court. Littéralement en fait et tu te retrouves à le fixer avec une expression de surprise. Qui change en autre chose alors qu'il en dit plus sur lui et sur son propre passé. Il comprend vraiment, c'est la même peine que vous partagez en réalité en fait. Il soupire et quand vos regards se croisent, tu hoches la tête, pas pour gagner des points de sympathie, pas pour exprimer de la pitié, mais parce tu sais le sentiment qu'il essaye de décrire en réalité. "You didn't have to do that you know... Being honest and stuff." Que tu dis dans un autre soupir, tu ne peux pas vraiment soutenir ton regard, c'est trop difficile, c'est de trop en fait, et tu préfères regarder l'horizon. C'est mieux que de regarder la vérité en face.
"You don't owe me anything, I may be super egocentric but yeah, I can respect the silence." C'est bien pour cela qu'UTA est aussi bruyante et Heather est aussi silencieuse, c'est le but, une balance absolument parfaite. Ce qui est mieux pour toi et pour ta paix interne. "Disease hmm. It must have been rough." Tu ne peux pas dire que l'expérience a été similaire pour toi et pour ta famille, du tout même, il y a eu du choc, de la surprise et... non, surtout du choc. "My dad killed himself, just like that, out of the blue, I'm one of the people that found the body..." L'image est là, dans ton esprit, elle vient hanter tes cauchemars parfois, parce que tu as passé une grande partie de ton enfance à la repousser le plus loin possible de ton esprit pour ne pas y revenir. Car c'est trop douloureux, parce que ce n'est pas ainsi que tu veux penser à ton père, avec une corde autour de son cou, complètement livide. "Nothing was ever the same after that, he named me in the note, saying he was sorry, how much he loved all of us and couldn't.. couldn't do it." Tu murmures la dernière partie de ta phrase, tu n'as jamais compris son raisonnement, tu n'as jamais compris pourquoi ou comment il avait pu passer à l'acte et des années plus tard, d'une certaine façon... tu en souffres toujours. "Nothing is the same after losing a father." Un soupir, tu rabats tes genoux contre ta poitrine, pour te protéger dans un sens, et parce que c'est là encore, c'est la première fois que tu dis tout cela à voix haute. "You still haven't told me... why you're here, why my construct of all the places you could be."

Il y a un des petits silences, le moment un peu suspendu avec un petit embarras, une petite gêne, qui s’installent entre Deon et UTA, entre ces deux personnes qui ne se connaissent pas. Mais il n’y a pas de peur. Du moins, Deon n’a pas vraiment peur, en tout cas pas plus que d’habitude. Avec le petit embarras et la gêne, il y a autre chose, il y a du respect, aussi, et quelque chose qui soulage un peu, aussi. De parler de ces choses là avec quelqu’un d’extérieur, avec quelqu’un qu’on ne reverra jamais. Parce que Deon, il se doute bien que c’est la première et la dernière fois qu’il parle à UTA. Alors, il hausse les épaules à ses mots. “I know that” Il ne s’est pas senti obligé, et il se garderait bien de ne pas parler s’il n’en avait pas envie. “It’s alright I didn't mind. I don’t know you and I’m hidden, here. It’s you who have more to lose.” Il explique. “I don’t feel like I owe you anything. I chose to say these things” C’est rassurant, d’être derrière un avatar virtuel. Deon ne la connaît pas personnellement, mais il connaît la personnalité publique, et il pourrait utiliser des informations contre elle, et il ne peut qu’imaginer l’angoisse et l’anxiété qui vient avec ce genre de statut. Il ne les connaît que trop bien avec son ex-mari Ruben et l’a vécu - encore aujourd’hui - trop longtemps par procuration. Sa propre renommée, elle est bien faible - importante dans des réseaux très précis, mais pas tant que ça pour le grand public, si ce n’est son attachement pour Ruben.

L’instant devient plus intense encore, plus fragile aussi alors que la jeune femme se confie un peu plus sur la perte de son père, et les propos sont difficiles à entendre. Il n’y a rien de simple à parler de suicide ou à l’imaginer. Deon, il en est incapable, ne peut qu’imaginer la détresse émotionelle et les angoisses que cela doit laisser, à celleux qui restent. Il l’observe, en silence. Il se dit qu’il lui a fallu sans doute beaucoup de courage après tout ça. Il réfléchit deux secondes, Deon. Parce qu’il dit toujours les mauvaises choses, parce qu’il s’emmêle toujours les pinceaux. Il regarde devant lui, aussi. La confession est lourde et il peut imaginer qu’elle pèse sur les épaules de la jeune femme à ses côtés. “That must be fucking awful” Il finit par lâcher, simplement. Il ne voit pas quoi dire d’autre. Il se demande si y a vraiment quoi que ce soit à dire dans ces cas-là, de toute façon. parfois, faut juste fermer sa gueule. Parfois, y a rien qui soulage. C’est horrible, c’est comme ça. “Disease is rough, but this…” Il se tait, secoue la tête. Encore une fois, y a pas les mots. “I’m sorry this happened to you.” Il ajoute simplement. Il n’a pas d’autres mots réconfortants. Il n’y en a pas. A la place, lui aussi observe l’horizon, laisse un silence s’installer, le silence devant leurs deuils partagés. “Never the same…” Ou un frère. Le deuil est ajouté lui aussi, en silence. Il relève la tête rapidement vers elle, et hume un peu à sa question. “Told you I like it, it’s peaceful here” Il réfléchit un peu plus. “I like your universe. I like your songs, they give confidence.” Il sourit un peu. “I use them to pretend to be someone i’m definitely not” Il se met à rire. “If you didn’t notice yet, i’m crowded out with anxiety in there” Il pointe son crâne. “When I listen to or sing your songs it erases that for a few minutes. It’s nice.”

Parler de ton père comme cela, comme si c'était quelque chose qui appartenait juste au passé, c'est tout nouveau pour toi. Ce n'est pas quelque chose que tu fais en temps normal et tu ne sais même pas pourquoi tu le fais. Mais cela ne te pèse pas autant que d'habitude, tu ne te dis pas que tout est noir et que tu devrais aller te cacher sous ta couette après. Comme Heather aime si bien le faire. Ce n'est pas le genre de UTA, elle aime se tenir bien droite, elle aime bien prendre de la place, elle aime bien les vagues, elle aime bien les plis... Et tu en prends de la place, encore plus ici dans ton construct, encore plus ici quand tu es censée être aux commandes. Quand est-ce que cela est devenu aussi compliqué ? Tu n'en sais rien quelque part entre le premier album et maintenant, c'est certain. Mais tu es là, à discuter avec un fan, assise dans le sable parce que tu as beau faire ce que tu fais, Heather comme UTA, tu sais que ça ne te rend pas spécial. Que sans l'attention, que sans les gens comme Deon, Wonderland serait bien vide et tout ceci ne compterait pas du tout. Il s'excuse et cela te fait un peu sourire, tu ne vois pas pourquoi, ce n'est pas de son ressort et les années sont passées par là. Lentement et lourdement, mais elles sont bel et bien passées par là, aucune doute là dessus. Il te parle de tes propres textes et tu lâches un: "Do they ?" qui est un peu rhétorique.
Tu ne remets absolument pas sa parole en douce, ta propre musique t'inspire et te motive aussi. Si ce n'était pas le cas, tu aurais raccroché depuis longtemps et tu ferais un autre métier. Tu aimes tes textes plus que tout, tu es même fière de certains, ce dernier album? Tu n'en sais rien, tout est trop incertain, tout est trop brouillon, mais tu gardes la pensée pour toi alors que ton sourire continue de s'agrandir sur ton visage. "You and me both then, Heather would tell you it's easier here, but at the moment, I don't know, I don't like the pressure." Tu n'as jamais été douée avec les attentes des autres, que ce soit de tes amis ou même de ta famille. Tu sais que ta seule et unique relation amoureuse a échoué à cause de cela, parce que tu n'as pas su déchiffrer les codes et comprendre ce qu'on l'on attendait de toi. Tu préfères évoluer et avancer à ton rythme et c'est bien pour cela que le MW a une place particulière dans ton cœur et bien pour cela que tu as décidé de venir te réfugier ici dès la création du phénomène. "Maybe I should be someone else too... in here as well." Tu dis cela en désignant ton construct. Ou pas, que tu penses la seconde suivante, cela te semble absurde. C'est juste une période a passé, après les concerts, tout se calmera et tu es certain qu'on sera moins exigeant avec toi. Tu le sais. "But that's good to know at least it reaches people, even if it was just supposed to be my safe space at the beginning. If others feel safe here or in my songs, then I can not be selfish, right?" Non, tu ne peux pas te plaindre si tu aides et dans le fond, de quoi est-ce que tu te plains ? Qu'on te demande de faire ton métier ? De respecter le contrat que tu as signé comme une adulte en connaissant la finalité des choses ? Tu hoches la tête avec insistance, cette discussion te permet de remettre les choses en perspective.
"Come on, I'll show you more." Tu te lèves, d'un mouvement fluide et léger, et tu te tournes vers Deon pour lui tendre la main. "You haven't even seen the sphere or the river of gold... come on get up!"

Deon ne saurait expliquer pourquoi la musique a cet effet pour lui, mais c’est un fait indiscutable. La musique apaise ses maux et ses angoisses. Pas tout le temps, pourtant, et pas n’importe quel artiste, pas n’importe quel morceau. Ceux de UTA, en général, ont des bienfaits qu’il ne peut nier. Il ne sait pas trop d’où ça vient, Deon, il suppose que ça vient de la confiance qu’il peut ressentir dans les paroles et la présence de UTA, cette assurance que lui ne possède que si peu. Il hoche la tête, hume et acquiesce. “Hm. They do. They’ve got power, at least for me. I still have to be a bit drunk to sing them, though” Un léger sourire. Deon, quand il chante, il se prend pour une personne qu’il n’est pas; il joue un rôle, quelque part, en espérant qu’un peu de ce rôle transpire sur sa propre personne. Deon, il se demande si quelque part c’est le cas de UTA, aussi, est ce que la personne derrière l’artiste a besoin d’une bonne dose d’assurance, elle aussi? Cela lui paraît peu probable. Après tout, arriver à un tel niveau de célébrité et de professionnalisme nécessite assurément une bonne confiance en soi, il suppose. Enfin - il n’en sait rien, à vrai dire. Ce n’est pas comme s’il en avait l’expérience suffisante.

La pression, en revanche, il peut la comprendre, lui même parfois se retrouve un peu écrasé par les deadlines de son travail, même si ce travail est également une passion. Structurer une passion n’est jamais facile, il suppose. Il acquiesce, en silence, observe l’avatar de l’artiste avec attention, fronce les sourcils quelques instants. “What’s stopping you?... That’s my go to, create anonymous accounts and be undercover. You could do that and see your world from an external point of view. Maybe it could inspire you, too” Il pense tout haut. “Maybe you can be both.” Il hausse les épaules. “You can care and still be selfish, I suppose” La chose n’est pas impossible. “Even if it was your safe space… you shared it with the world. It’s not nothing” Le métier d’artiste est étrange, car il demande un égoïsme certain, mais est aussi dépendant du public. Sans public, il n’y a pas d’artiste qui réussisse. Il faut aimer partager, aussi, il suppose; bien que certaines soient maître dans l’art de l’hypocrisie et de la manipulation des masses. Deon, il espère que UTA n’est pas comme ça - ce serait un peu décevant, quand même.

Tout à coup, UTA se met en action et Deon se retrouve un peu surpris de la chose mais ne bronche pas, accepte la main tendue de l’artiste et quitte sa place dans le sable rassurant de ce côté-ci du construct. “Thanks. Only from afar, I must admit” Il avoue en faisant référence à cette sphère, et cette rivière, dont elle lui parle. “i’m guessing we can do that. i’m not really in a hurry” Il lui emboîte le pas. “is one of those your favorite are of the construct?” Il demande, curieux.

Tu le sais mieux que quiconque, tu le vois tous les jours dans ta vie, la musique a un drôle d'effet sur les gens. À la fois positif et négatif. Mais tu n'as même pas commencé à coucher tes sentiments sur le papier, à les joindre à des mélodies, pour de l'attention, et pour une quelconque célébrité... Non, au début, il s'agissait juste d'organiser tes pensées, de délester un peu ton cœur et de trouver quelque chose que toi seule pouvait faire. Des années plus tard, on peut dire que c'est un pari réussi. Tu te retrouves même à rire aux mots de Deon, le toisant de la tête aux pieds, un sourire malicieux sur le visage. "So what you're saying is that I have to get you drunk to hear you sing my words? Oh that can so happen.... just saying." S'il se retrouve, ou quiconque d'ailleurs, dans tes textes, alors tu peux mettre ta frustration et ta fatigue de côté. Tu ne fais pas cela pour rien, les gens le voient, ils en ont conscience et Deon en est la preuve vivante aujourd'hui. Tu ne sais même pas pourquoi tu lui as parlé de la pression qu'il y a sur tes épaules... parce que vous ne vous connaissez pas ? Ouais, sûrement, tu pourras toujours nier les faits si toute cette conversation finit par être exposée à tes fans. Tu en doutes, Deon ne te parait pas être de ces journalistes complètement corrompus qui font tout pour avoir un scoop et oui, malheureusement oui, tu en as déjà croisés. "Hmm, it's almost like one of us as a binding contract with Theseus Corp and the other one doesn't..." Tu le dis sur un ton ironique et avec le sourire aux lèvres, un sourire qui cache beaucoup de choses. Un contrat signé il y a des années et renouvellé il y a peu, des responsabilités et des conséquences. "Do you know what will happen if I even tried to create a second account? Or use an illegal mod? Because I do, and let me tell you, it ain't pretty." Tu les as lues les petites lignes, oui, c'est le prix à payer pour tout ça, le construct, la promotion, toute cette exposition...et évidemment, une place dans un studio d'enregistrement, avec des professionnels et des grandes pontes de la musique dès que tu le veux. Ce n'est pas rien, tu ne peux pas jouer les hypocrites ou même les ingrates.
Deon est juste là... pendant un mauvais jour, c'est la seule chose que tu te dis alors que tu le guides loin de votre petit monticule de sable, il est temps de bouger, UTA l'a décidé. "No, I'm a narcissist, my favorite part of the construct is the stage, of course." Tu le dis avec un rire mais cela reste la vérité. Sur scène, micro à la main, faisant face à toutes les personnes qui viennent se presser ici. Wonderland est un refuge, un droit où tout le monde est accepté, ça a toujours été le cas et ça sera toujours le cas. "This way..." Que tu lui dis, prenant un chemin que tu connais bien sur ta droite, c'est le chemin le plus court jusqu'à la rivière et un chemin que peu de personnes connaissent."What about you? You got your own construct? Your own safe space?" Tu poses la question, tu t'attends déjà à une réponse négative, mais ça te parait juste d'interroger Deon à ton tour.

Deon repense à cette soirée avec Tomomi, et ça le fait sourire. L’alcool est connu pour faire disparaître les inhibitions des gens, pour lui c’est encore plus vrai, ça le délivre d’une anxiété souvent lourde à porter. Sans Tomomi et cet enregistrement posé sur les réseaux, d’ailleurs, il n’aurait jamais commencé à enregistrer une quelconque cover de l’artiste à ses côtés, même de façon anonyme. Il lui en avait un peu voulu au début, même si on ne pouvait pas le reconnaître, et puis finalement la chose l’amuse un peu. Du moment que ça reste incognito, bien sûr. Il secoue la tête, Deon, avec un léger sourire aux lèvres. “Yes, but I’ll have you know this almost never happens so good luck with that” Parce qu’autant l’alcool fait disparaître son anxiété, son anxiété elle le laisse rarement boire de trop de peur de perdre le contrôle. Deon imagine la chose, et ça le fait un peu rire intérieurement. La chose est bien impossible, car cette conversation est hors du temps et ne se reproduira pas.

Il se renfrogne, un peu, lorsqu’UTA parle de Theseus et de son contrat, la chose le débecte et lui rappelle que vraiment, utiliser le metaworld est une chose qu’il ne devrait pas faire. Il fait extrêmement attention et a toujours été un peu parano sur ses accès, mais tout de même. “I hope one day when the contract is over you can leave. This is annoying to be binded with them” Et c’est un euphémisme, il est poli mais il n’en pense pas moins. “I’m sure you’d still be successful if you’d be independent” Elle a du talent, elle n’a pas besoin d’eux, lui en est certain.

Il la suit, au travers du construct, s’intéresse à ses préférences et la réponse le fait sourire bien qu’elle ne soit pas franchement étonnante, pour une artiste. “Ah yeah… Should’ve guessed it” Il admet aisément, observant ses environs. Heureusement, ils ne croisent pas beaucoup de monde, encore. “Nah. I almost never set foot in the metaworld to be honest, I just have two anonymous accounts, one for work and my son, the other for here. I’m not a fan of technology to begin with” Boomer, sans doute, mais c’est bien la vérité. “Too many risks.” Une pause, alors qu’il prend le temps de la réflexion. “If maybe one day there’s a non Theseus alternative, maybe i’ll try it out more easily. But until then…” Il hausse les épaules. Il n’en a pas besoin, de toute manière. “As for a safe space…. my safe spaces are people more than actual locations” La chose est aisément avouée. “I already have my own life to handle and that’s not easy all the time, so having to handle a digital life? ha, no, not for me” Il avait déjà assez bien à faire avec sa famille, son travail qui lui prenait beaucoup de temps et l’homme dans sa vie - tout cela passait avant toute chose.

"Hmm it's not all bad you know..." Cela, tu le murmures alors que Deon semble plus critique de ton contrat avec Theseus. Ton but n'était pas de dénigrer ta vie ou de récolter un peu de sa pitié. Tu n'es plus une musicienne débutante, donc tu ne peux pas agir comme si tu ignorais tout ce qui se passait dans les coulisses. Et sans Theseus, il n'y aura pas d'UTA tout simplement, personne pour te propulser au-devant de la scène et personne dans ton construct au final. Tu ne peux pas jouer les ingrates donc et faire comme s'il n'y avait que du négatif. Mais, le débat de Theseus, Icarus et des grandes puissances sera pour un autre moment, cela n'a pas l'air d'intéresser Deon. Et tu veux lui montrer plus du Wonderland. Cependant, tu fronces les sourcils alors qu'il parle de ses avatars et de sa propre expérience avec le Metaworld. "Too many risks?" Tu le répètes lentement, avant de regarder son avatar actuel de haut en bas. Où sont les risques ? Tu ne dois pas comprendre, ou alors... sa vie réelle est en contradiction avec Theseus, la compagnie et ce qu'ils essayent de faire ? Si ta curiosité est piquée, tu sais que tu n'es pas en position d'en demander plus. Vous venez juste de vous rencontrer après tout et il ne faudrait pas que cette petite discussion agréable tourne au vinaigre.
"Well this is the part where I pretend I didn't hear you, because I don't want to get in trouble." Tu le dis en étant sincère pour le coup. Deon t'a écouté te plaindre et tu as pu vider ton sac face à ce parfait étranger. Dans un sens, tu as plus été honnête avec lui que tu ne l'as jamais été avec un membre de ton équipe ou... quelqu'un qui fait partie de ta vie tout simplement. Il serait dommage que cela prenne une tournure amère juste à cause de qui est UTA."Or get you in trouble if that makes sense." Tu hausses les épaules aussi, avant de continuer de le guider. Tu le comprends dans ses prochains mots, tu te tournes souvent vers ta famille dans les moments les plus difficiles. Okay, ils ne comprennent pas toujours les dilemmes que tu as dans la vie et pourquoi tu ne peux pas faire telle chose ou non mais... ils savent être là pour toi quoi qu'il se passe."Lucky you." Pas de vie digitale, cela parait un peu étranger en 2025, mais tu ne vas pas le juger. A la place, tu le guides toujours dans ton construct.
"Hey I think it's her... UTA!" Tu entends le nom avant de voir qui t'a identifié, mais quand ton regard se porte sur la droite, tu les vois enfin, un petit groupe de fans. Vous êtes loin de la scène et loin des lieux de rassemblement habituels. Ton absence a dû être remarquée maintenant et tu te tournes de nouveau vers Deon. "Crap... if I were you, I would leave." Sauf s'il veut te voir interargir avec tes fans et se faire mettre de côté."Now." Avant qu'on ne lui demande comment et pourquoi il a eu un tête-à-tête avec toi, autant le préserver. "It's too late for me but..." Un sourire est déjà sur tes lèvres, celui enjoué et travaillé que tu as sur scène, tu es prête à ce qu'on vous dérange dans quelques secondes.

Deon hume simplement à l’entente des mots de l’artiste. Il hume de désapprobation, Deon. Bien sûr il peut comprendre le besoin et la reconnaissance qu’un ou une artiste peut avoir envers l’organisation qui vous permet de vivre de votre art. Mais est ce que ça vaut le coup, franchement? Même UTA ne semble pas en être totalement convaincu, à entendre son discours, sa lassitude et sa frustration. Deon la comprend. Lui-même parfois a du mal à conjuguer avec le journal indépendant dont il dépend pour plusieurs de ses missions, alors pour une organisation qui ne se revendique et n’est même pas reconnue indépendante… Il ne pourrait le concevoir, et chérit bien trop son libre-arbitre. Il ne dit rien d’autre, alors, préfère ne pas la froisser. Il serait stupide, de toute façon, de trop cracher sur ce qui l’a rendu connue.

Il la regarde un instant en silence, en hochant la tête. Trop de risques, oui. Il se demande si elle fait exprès de ne pas comprendre parce qu’ils sont dans le metaworld, les risques pourtant semblent si évidents, avec toutes les dérives connues sur la chose, sur Theseus. Deon ne les prononce pas à haute voix, parce qu’il en a sans doute déjà un peu trop dit, et UTA semble d’ailleurs du même avis au vu de sa réponse quelques secondes plus tard. “Yes, okay, let’s pretend I didn’t say anything” Il admet, et puis hausse les épaules. “Though I’m not afraid and I know how to protect myself” et sa famille, surtout. ça fait des années qu’il fait ça, après tout, pour son travail. ça ne l'empêche pas pourtant d'être un peu paranoïaque et dire qu’il n’a pas peur est assez faux, mais il est bon de sauver les apparences. “You should try it sometimes… Just for a bit. I’m sure it’d do you lot of good” Il en est intimement persuadé, et espère que la jeune femme pourra le faire sans ressentir une quelconque pression ou culpabilité, mais cela sonne trop beau pour etre vrai, très honnetement.

Ce qui devait arriver arriva, et Deon relève la tête brusquement à l’écoute des éclats de voix un peu plus loin - ça l’embête, et ne l’arrange pas des masses, n’aime pas quand il y a trop de gens mais quelque part ne souhaite pas se retirer avant d’être certains que UTA sera ok. “Are you sure?” Deon, il n’est pas à l’aise quand y a trop de gens, faut dire. “we can try to escape” Il annonce très sérieusement, ils pourraient fuir, même si elle a été vue : elle en a le droit. Pourtant, il voit déjà son air changer, plaquer sur ses traits un sourire de circonstance, et ça le désole, un peu. Déjà, les fans les ont rattrapés et se précipitent sur elle, l’assaillant de questions et de demandes.

"Escape ? You're sweet." Tu le murmures, parce que tu ne sais pas ce que Deon te propose. Ou alors si, tu sais exactement ce qu'il te propose et cela t'effraie un peu. Les possibilités loin de Theseus, loin du Metaworld. Par bien des aspects, c'est déjà trop tard pour toi, tu as déjà prise ta décision. Et si tu avais essayé un peu plus dans le monde réel, il y a des années de cela, peut-être que tu n'en serais pas là. Peut-être que tu ne remettrais pas tout en question des années plus tard. Tu n'en sais rien, c'est même impossible à dire et même à déterminer, ça tu le sais. Tout ce que tu peux faire, avant l'arrivée de tes fans, avant que le masque ne doive retomber, c'est te tourner vers Deon et lui adresser un sourire sincère. Plus sincère qu’on ne verra jamais dans le Metaworld et qui te donne plus l'air d'Heather que d'UTA, ça c'est certain. "But I won't forget about our talk, that's for sure." Tu le lui assures par un hochement de tête et comme pour le protéger, lui, le moment passé ensemble, votre discussion, tu te places devant lui. Ouvertement et facilement, avant de te tourner vers la horde de fans. Ton pseudo est là, ainsi que des sourires et des questions sur ta soudaine disparition. Est-ce un jeu que certains demandant déjà ? Est-ce qu'il y aura une récompense ? Tu n'aimes pas du tout cette façon de penser, mais dans le fond, tu sais que tu n'as que ta propre personne à blâmer pour cela. Tu te demandes si ton équipe t'a cherchée aussi, est-ce que tu es en train de donner des cheveux blancs à Vivian ? Oui, certainement, tu ne devrais pas autant jouer avec les émotions de ton assistante ou même de ton équipe, c'est certain.
"Hey guys! You found me, wasn't the chase fun? We should do this more often, right?" Tu le dis sur un ton enjoué les bras levés au-dessus de ta tête, et tu sautes sur place l'instant suivant, clairement excitée. UTA est une bonne actrice, ou alors UTA est le personnage et Heather l'actrice, ouais, quelque chose comme cela, c'est plus proche de la vérité. "Of course I'll sign that, anything you want, and we can take some pictures." Tu continues de répondre aux fans et aux gens qui se pressent autour de toi, ça ne te fait pas peur, tu as l'habitude d'être entourée et dans le Metaworld, il y a toujours du bruit autour de toi, toujours. "How about we go back to the stage first, I feel like singing.... anyone wants to help me to it?" Pas besoin de te poser la question deux fois, déjà, quelqu'un te hisse sur son épaule, comme si tu étais une reine ou une princesse, et on t'escorte au loin. Un autre sourire fait son apparition sur ton visage et tu te tournes vers Deon, dont tu t'éloignes. Tu lui adresses un signe de la main, en guise d'au revoir.