it's all coming back (willow)

25/07/2023

It's all coming back.
coming back in circles.

Mains enfoncées dans les poches de sa veste, il avance avec son panier contre lui. Il aurait pu faire autrement pour ces quelques courses, les faire livrer notamment – du moins c’est ce que Astra n’aura de cesse de lui répéter encore et encore quand il sera rentré-, mais il avait eu envie de prendre l’air, de marcher, de retrouver aussi, un semblant de normalité. Sa vie n’avait pourtant plus rien de normal depuis un moment déjà, depuis qu’il s’était retrouvé en cavale du jour au lendemain, devant abandonner derrière lui son Angleterre natale. Non pas qu’il regrettait. S’il fallait recommencer, il le referait sans hésiter pour de nombreuses raisons. C’était la chose à faire, forcément – jamais il n’aurait pu s’abaisser à exécuter froidement quelqu’un pour la simple raison que la personne avait en sa possession quelque chose dont sa hiérarchie avait désespérément besoin. Même si ça n’avait pas été Astra face à lui, Eirik aurait réagi de la même façon, parce que son rôle était de protéger les citoyens, pas de les tuer, encore moins sans raison valable ou lors d’une situation où sa vie n’était même pas en danger. Puis… Puis il y avait Astra dont il s’était épris bien malgré lui. Si les choses n’avaient pas forcément été simples entre eux, il ne pouvait nier qu’il existait une véritable connexion entre eux, comme un fil invisible qui les liait et les poussait à se retrouver constamment. Le fil qu’il avait tenté de couper mais rien n’avait été efficace, jeu du chat et de la souris qui avait continué jusqu’à devenir quelque chose de plus qu’une simple poursuite entre un inspecteur et un criminel. C’est pour cette raison qu’il ne regrettait rien, aussi, car leur relation s’était officialisée – même s’il avait fallu qu’Astra ne revienne blessée et battue pour qu’ils ne décident d’ouvrir les yeux tous les deux. Un soupir quitte ses lèvres alors qu’il parcoure les allées de la supérette, à la recherche des quelques emplettes qui lui manquaient encore. L’anglais essaye de se souvenir de la liste qu’il avait bien entendu oublié sur le comptoir de la cuisine, comme à chaque fois qu’il faisait des courses. C’était une habitude qu’il avait conservé de son ancienne vie, le blond qui perdait toujours du temps à faire une liste qui ne servait jamais puisqu’elle finissait oubliée dans une partie quelconque de son appartement. Un paquet de céréales glissé dans son panier, il a l’impression de sentir un regard sur lui, sensation qui ne le quitte pas depuis quelques minutes déjà mais qu’il avait mis, au début, sur un état d’esprit frôlant la paranoïa qui était plus que légitime quand on était dans une situation comme la sienne. Pourtant, quand il lève la tête, son regard rencontre celui d’une femme blonde qui lui semble familière. Eirik est quasiment certain de ne pas la connaître. Il y a pourtant cette drôle de sensation qui ne veut pas le quitter, qui se renforce quand leurs regards se croisent pendant quelques secondes. Il l’avait déjà vu quelque part, ou en tout cas, il l’avait forcément croisé. Sinon, comment expliquer ce drôle de sentiment qui ne daignait pas partir ? Incapable de rester sans rien dire -et, surtout, il avait besoin de s’assurer que cette femme ne l’avait pas reconnu de sa vie en Angleterre ou n’était pas là pour l’arrêter, justement-, il se dirige vers elle, pensif. Être dans un lieu public jouait à son avantage, mutation qu’il était prêt à utiliser si le besoin de s’échapper se faisait ressentir. Son instinct qui semble pourtant l’inciter à s’approcher, comme pour lui assurer que tout irait bien, qu’il n’y avait rien à craindre venant d’une personne qu’il ne connaissait pourtant absolument pas. « Excusez-moi, ça va sans doute paraître étrange.. » Ou alors, elle allait le prendre pour un imbécile qui cherchait à l’approcher grâce à une technique de drague minable, au lieu de trouver ça étrange. « J’ai l’impression qu’on s’est déjà croisés quelque part. Est-ce que c’est le cas ? » demande-t-il, véritablement perplexe alors qu’il continuait à chercher, à fouiller le moindre de ses souvenirs à la recherche du moment où il avait déjà croisé ce visage.

ft. @Willow Bowman

17/12/2022

It's all coming back.
coming back in circles.

Un sourire sur les lèvres, Willow salue ses collègues avant de quitter la bibliothèque universitaire. Un coup d'oeil à sa montre lui indique qu'elle a encore un peu de temps avant de récupérer Emilia. Un rapide calcul mental plus tard, et voilà la Bowman qui s'enfonce dans les rues de New Blossom, marchant la tête baissée, en direction de son magasin habituel. Quelques courses à faire afin de remplir le réfrigérateur qu'elle a trouvé bien vide ce matin. Bien sûr, Caleb, lui, a dit le contraire, mais bon... On ne refait pas Willow. Elle a ses tocs et un frigo rempli en est, histoire de ne manquer de rien.

Alors, elle s'aventure jusqu'à la supérette dans laquelle elle a ses habitudes. Un sac en tissu sorti de son sac à main, l'Originelle arpente doucement les allées qu'elle connaît très bien, s'arrêtant pour les produits qui l'intéressent. Le tout, perdue dans ses pensées. Comme souvent quand elle est au beau milieu d'une foule. Elle reste focus sur son objectif, quoi qu'il en coûte. Ce qui explique que quand elle croise le regard d'un homme au détour d'une allée, elle ne fait pas vraiment attention à lui. Ni ne le reconnaît, alors qu'elle aurait pu. Qu'elle aurait dû même, vu qu'Eirik dont elle venait de retrouver la trace à Londres il y a quelques mois, et qu'elle surveillait de loin, comme elle le fait pour chacun de ses descendants, même s'ils ignorent son existence à elle. Enfin, ça, c'était avant qu'Eirik disparaisse subitement, sans laisser de traces. Ce qui avait inquiété Willow, mais rien n'y avait fait... Même son détective privé londonien n'avait pas retrouvé la moindre trace du jeune homme. Et aujourd'hui, il est là, face à elle, à New Blossom. Et elle, elle, elle le voit à peine.

Non, elle continue ses courses, saisissant ce qui l'intéresse sur l'étagère à portée de main, avant de fourrer la boîte dans son sac en toile. Elle regarde une dernière fois les produits qui s'offrent à elle, vérifiant que rien d'autre ne l'intéresse, puis, elle se prépare à poursuivre son chemin. Jusqu'à ce que l'homme se retrouve proche d'elle et ne prenne la parole, ramenant Willow au monde réel, ses iris se posant vraiment cette fois-ci sur l'homme qui l'interpelle. Et qu'elle reconnaît sans soucis: Eirik. Son descendant. Alors ça... Que fait-il ici ? Mais il est vivant ! Il n'est plus en Angleterre désormais. Mais pourquoi New Blossom ?

Les pensées à traverser l'esprit de l'Originelle sont bien nombreuses, tandis qu'elle continue d'observer le jeune homme, qui reprend déjà la parole. Il a une impression de déjà-vu. Alors il demande s'ils se connaissent, s'ils se sont déjà croisés quelque part. Immédiatement, la Bowman secoue la tête négativement. Non, ils ne se sont jamais croisés. Willow restant toujours en retrait de ses descendants, n'allant jamais d'elle-même vers eux. Elle les laisse cependant venir à elle au besoin. Parmi les siens, il est connu qu'une de leur ancêtre vit encore, quelque part sur le globe, et au besoin elle répond présente. Enfin, c'est connu quand l'information est bien transmise. Mais jamais Eirik n'est venu à elle par le passé.

- Non, nous ne nous sommes jamais croisés. Enfin, je n'en ai pas souvenirs.

Souffle-t-elle, continuant à observer son descendant, hésitante. Que faire ? Que dire ? La vérité, peut-être ? Après tout, il a l'impression de l'avoir vu, c'est peut être parce qu'il a vu un portrait d'elle. Un vieux, très vieux portrait. Ou une photo ? Elle sait que quelques photos d'elles circulent parmi les siens. Rare image existant d'elle.

- Peut-être que vous me confondez ? Ou peut être que vous avez déjà vu une image de moi quelque part ? Il faut dire qu'ici, nous risquons constamment d'être photographié ou filmé malgré soi.

Elle lance un indice. Peut-être que... Et en même temps, elle affirme une terrible vérité: ici, à New Blossom, tout le monde est constamment sous l'oeil de caméras diverses.

ft. @Eirik Castle

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