hesitation marks

Il a un sourire délicat aux lèvres, Si-Woo, et la tête levée vers le ciel qui se gorge tranquillement de teintes chaudes alors que l’astre du jour va bientôt commencer à illuminer leur petit côté du monde. L’air est doux et Si-Woo apprécie le moment pour ce qu’il est. Il y a une fatigue certaine sur les traits. Les jours sont longs pendant l’absence prolongée de Yūzuru, il ne dort pas beaucoup. Dans ses mains, une tasse à thé fumante en céramique avec un tournesol peint à la main. C’est Yūzuru qu’il lui a ramené du Japon il y a quelques années. Elle est ébréchée depuis quelques semaines, mais Si-Woo s’est bien gardé de le dire à son mari qui n’en verrait que le signe qu’il faut en racheter une autre. Si-Woo il l’aime bien comme ça, sa tasse. Tout ce qui est cassé n’est pas laid. Cette tasse, elle l’a réconforté après tant de longs services à l’hôpital, comme celui duquel il vient de sortir. Les gardes de nuit sont toujours particulières.

Il porte la tasse à ses lèvres et boit quelques gorgées de thé qu’il a reçu il y a quelques jours, tout en inspectant la poussée des fleurs du jardin. Non, Si-Woo ne veut pas en changer, cette tasse. Elle le rassure. Elle lui rappelle quand il n’avait pas encore l’impression que Yūzuru s’éloigne. Il exhale un petit soupir et puis secoue la tête. il lui faudra discuter. Il n’aime pas garder des choses trop longtemps pour lui Si-Woo, surtout celles qui sont négatives. Ce n’est jamais bon. C’est comme les mauvaises herbes. Si on ne s’en occupe pas tout de suite, ça peut devenir très embêtant. Si-Woo, il veut pas de mauvaises herbes dans son mariage.  

Mais Yūzuru, il rentre dans quelques jours. Pour l’heure, un thé, oui. Une douche, et un livre, il pense. Ou peut-être travailler sur le montage d’une vidéo, avant de rattraper quelques heures de sommeil. Peut-être qu’il aura la chance de pouvoir discuter avec Robin quand iel aura terminé son sport du matin. C’est ce qu’il se dit, en rentrant dans la maison par les portes fenêtres de sa chambre et silencieusement, rentre dans la cuisine. Il a toujours peur de réveiller Lennox qui dort au rez-de-chaussée, lui aussi. Il dépose la tasse sur la table, s'apprête à s'asseoir en face de son puzzle histoire de trouver quelques pièces en terminant son thé, mais s’arrête dans son élan en entendant un petit fracas pas loin. Dans l’entrée, a priori.

C’est là qu’il y découvre Noah, apparemment bien mal en point, écroulé sur les marches. Ses sens en alerte, aussitôt. Noah, il ne le connaît que peu, encore, ils se sont croisés quelques fois dans la cuisine, et puis il est arrivé il y a quelques jours, un peu plus d’une semaine peut-être? Pas beaucoup plus.

Il se hâte, et s’accroupit. “Noah, are you o-” Il voit du sang, déjà, sur les marches.  
“-what happened?” Il demande, Si-Woo, toujours avec une voix posée. Une voix calme. L’inquiétude elle doit toujours rester à l’intérieur, quand il évalue un patient. Peut être que ce n’est pas grand chose, mais son instinct ne le trompe rarement, et puis vu la tête du gamin…  “Where are you hurt?” Avant de l’aider à se relever d’une quelconque façon, il veut s’assurer de la gravité des potentielles blessures et de la dangerosité de le bouger. Il le regarde, doux, et lui sourit, rassurant, tout en analysant tout ce qu'il voit.

Si-Woo a une douceur et une chaleur immense qui surprend beaucoup de gens, qui s’imaginent ensuite que quelqu’un comme ça doit être trop fragile, trop sensible, trop naïf. Si-Woo n’est pas dérangé par la chose, il faut dire qu’il ne s’offusque pas pour si peu. Peut-être est-il trop doux, en effet, néanmoins il est bien fréquent qu’on soit étonné de sa capacité à gérer des situations délicates. La vue du sang ne lui fait pas peur, et il en a vu bien d’autres à l’hôpital que ce soit lorsqu’il travaillait encore aux urgences ou depuis qu’il s’occupe de patients atteints de cyberpsychose. Si-Woo a des forces qu’on ne soupçonne pas, et un calme qui apaise souvent. Il ne sait pas si ça suffira pour le jeune homme dans les escaliers, mais ce qui est certain c’est que l’infirmier fera de son mieux comme il l’a toujours fait.

Pas impressionné pour un sous à la répartie du gamin, il n’en est pas non plus surpris car le garçon ne semble pas si facilement atteignable ou à même d’accepter de l’aide, du moins c’est l’impression qu’il en a après les quelques discussions qu’ils ont pu avoir jusqu’ici. Il ne dit rien, alors, et regarde juste avec une petite insistance le sang qui s’amasse peu à peu sur le bois de l’escalier. Il n’est pas impressionné par la situation - mais inquiet, il l’est. Et autre chose, aussi. Car s’il ne peut deviner ce qu’il s’est passé, la connaissance du métier du garçon lui fait imaginer des scénarios, qui, s’ils s’avèrent véridiques, réveilleront en lui une colère qui est pourtant si rare dans son cœur. Mais ces émotions attendront. Pour le moment, le gamin a besoin de quelqu’un de calme et qui sait ce qu’il fait, et Si-Woo sera cette personne. Il ne le lâchera pas. “Calling that rough is putting it nicely” Il fait avec calme. Les traits du garçon qui se transforment pour afficher la douleur du gamin lui tirent le coeur, pire encore à l’écoute de sa supplique. Il se penche, et fait avec douceur mais fermeté. “Noah, based on the amount of blood and what I can imagine, you won’t be fine if you just lie down. Those must be serious injuries if they bleed that much. And I’m not even talking about potential infections.” Le gamin semble être bien alerte, ce qui n’indique pas encore une urgence vitale, mais Si-Woo n’aime pas du tout la quantité de sang, et il ne sait pas encore bien où il est blessé. Le dos, pour sûr, mais le reste est incertain. Il s’accroupit. “Can you let me know where you’re hurt? Only your back, or somewhere else?” Il demande, calme (d’apparence, seulement, Si-Woo a le ventre qui se tord et l’envie de le protéger). Il lui faudra demander qui a fait ça. Pour le moment, soigner. “Did someone use a knife on you? Something else?” Il cherche à comprendre les blessures qu’il ne voit pas encore. Il sort son téléphone. “We should get you to the hospital. I have colleagues there who can treat you.”

Il y a 1001 raisons pour lesquelles les gens n’aiment pas les hôpitaux et ne veulent pas y mettre les pieds. Si-Woo les a tous-tes rencontré-e-s dans le passé. Il y a celleux qui ont vécu un traumatisme ou perdu quelqu’un dans un hôpital. Il y a celleux qui ont peur du sang, de la maladie, et les hypocondriaques. Il y a celleux qui ne croient pas en la science et la médecine et qui refusent les opérations, les religieux, et puis les extrémistes et autres dérives sectaires. Il y a celleux qui sont trop fiers ou stupides aussi et les inconscient-e-s. Enfin, il y a les sans-papiers aussi, et celleux qui n’ont pas d’assurance et ne peuvent se permettre le moindre frais médical. Si-Woo, il a toujours pensé que n’importe qui devrait être soigné qu’importe si l’argent peut être donné ou non. Si-Woo sait bien qu’il a énormément de chance, et que les choses seraient bien plus compliquées pour lui si Yūzuru ne couvrait pas tous ses frais médicaux (maintenant, mais tous ceux du passé également).

Il observe le jeune homme encore à terre dans les escaliers avec attention, se demande dans quelle catégorie il tombe tout en l’écoutant attentivement pour prendre une décision définitive sur la marche à suivre et répondre à son souhait- ou non. Si Si-Woo ne veut aliéner personne, il refuse de prendre des risques inconsidérés, aussi est-il important d’avoir des réponses à ses questions avant toute chose. La tension se fait un peu moins terrible au fur et à mesure que le garçon s’exprime et répond à ses questions, le rassurant au moins un peu sur son état et ce qu’il ne voit pas. Quand bien même, Si-Woo ne sera tranquille que lorsqu’il aura vu de ses propres yeux les dégâts et qu’il aura pu les soigner correctement. La capacité du garçon, également, à tenir la conversation et répondre à ses interrogations est également un facteur rassurant. Alors, seulement, il baisse son téléphone, le considère calmement. “Alright Noah, this is what we are going to do. I will take you to our room” Yūzuru est en déplacement, et de toute façon, ils ne vont pas monter jusqu’à la chambre du gamin. “That way we don’t have to climb the stairs. I will assess your wounds and if they are not too serious, I will take my own medical supplies-” Il n’avait aucune confiance en ce que Noah avait pu récupérer, et surtout où. “- and I will treat you.” Il marque une pause rapide et puis reprend. “I am a qualified emergency nurse but there is only so much I can handle so if this is too bad or I believe you need more expert and urgent care, I will take you to the hospital.” Les choses sont claires et il n’en dérogera pas. “Wounds can get infected if they’re not treated correctly and fast enough.” Il explique. “Now is the time to also tell me if you have been hurt to the head.” Il ne croit pas, vu les signes, mais préfère s’en assurer, parfois les traumatismes surviennent plus tard. “Alright”. Il se rapproche, et se penche - une pause. “Can I touch you, Noah?” Il demande l’autorisation, se demande avec douleur combien de fois on ne lui a pas demandé. “I will carry you.”
 

Il y a un soulagement, d’abord, à la confirmation donnée par le jeune homme. Aucune blessure à la tête. C’est une bonne nouvelle, vraiment. Mais comment le coeur de Si-Woo pourrait se retrouver apaisé quand les mots qui s’ajoutent à cette nouvelle lui donnent la nausée? Il y a une peine immense, et une colère sourde, une colère froide, qui s’immisce et lui tord le ventre. Il y a peu de subtilité dans les propos du garçon, et laisse peu de place à l’interprétation. Si-Woo veut trouver cette personne, et Si-Woo voudrait qu’elle soit mise en prison. Pire, même, s’il s'autorisait à le penser. Mais ce n’est pas le moment pour laisser place à de telles pensées, à une telle colère. A la place, Si-Woo s’efforce de relâcher la tension de ses muscles.

Noah a besoin de quelqu’un de doux. Noah a besoin d’être soigné, avant toute chose. Si Si-Woo ne peut soigner ce qu’il y a à l’intérieur, il peut soigner le corps, au moins. Il demande l’autorisation de le toucher et la réaction vive et pleine de rage du garçon dans les escaliers est douloureuse à voir. Elle trahit des choses non dites que Si-Woo devine, de plus en plus. “Because it’s the way it should be” Il fait, doucement. Ne rajoute rien. Si-Woo il ne saurait être vexé des propos de Noah. Il la sait dirigée vers beaucoup de choses, mais pas contre lui. Et même si elle l’était. ça ne lui importe peu.

“Okay.” Il fait avec douceur. “I’m sorry. It’s going to hurt” Il annonce, même si le garçon le sait déjà, mais Si-Woo annonce toujours les choses avec ses patients, sauf ceux qui en font expressément la demande. Avec toute la délicatesse possible, il le prend dans ses bras - petite chose blessée, petite chose brisée - et le porte jusqu’à la chambre. La douleur est évidente, chez le garçon, et Si-Woo, qui regarde là où il avance, cligne des yeux, une ou deux fois, sous l’émotion qui comprime la poitrine. Il y a son visage qui s’approche, doucement, qui prend soin de ne pas le toucher, qui souffle. “Almost there, Noah.” Doucement. “You’re doing great.”

Toujours délicat, il dépose le précieux chargement sur le lit propre. Le sang s’imbibe, déjà. Ce n’est pas grave. Rien n’importe de matériel dans cette situation. “There” Le garçon cache son visage. Le garçon pleure, et Si-Woo a peur de ne pas être à la hauteur. C’est vite chassé, cependant, car Noah a besoin de lui. “Don’t move” Il fait avec douceur. Il l’aide, doucement, à se mettre sur le dos. “I’m going to cut it.” Il ne veut rien risquer, ne sais pas comment c’est, en dessous. “I will be back, alright? I am washing my hands and getting all that we need, alright?”

Quitter la pièce est difficile, mais nécessaire, et Si-Woo se presse, dans la salle de bain, remonte ses manches, nettoie les mains rapidement mais consciencieusement, récupère ce qu’il faut, revient dans la chambre. “I am here.”
L’endroit n’est pas propice pour être bien installé, mais Si-Woo fait au mieux. Il y a une angoisse, car l’endroit n’est pas du tout assez stérile, et c’est une inquiétude. Il y a des choses plus pressantes, cependant, alors il enfile des gants, sort ses ciseaux, lentement, dévoile le dos du garçon avec méticulosité et concentration.

Les mains ne trahissent pas de doutes, ni de choc - le cœur se soulève, pourtant, et Si-Woo exhale en silence. “Okay. I’m going to clean this up” Il y a du sang, beaucoup, et il voit mal les blessures, encore. “This is going to hurt. I will touch you know, okay” Il annonce, encore, le cœur serré. Avec attention, il nettoie les plaies, s’efforce de les désinfecter du mieux possible. L'œil est alerte, considère les blessures et les évaluent. Il soupire. “We don’t have to go to the hospital.” ça saigne beaucoup, mais la chose est moins “grave” qu’il ne le pensait - si on peut penser ça moins grave. “you still need multiple stitches. I have what I need here” Si-Woo, il est habilité à les faire depuis sa certification de médecine d’urgence, mais ça fait longtemps qu’il n’en a pas fait. On n'en fait pas beaucoup, dans son service de cyberpsychose. Les mains tremblent, légèrement. Il tourne la tête, un instant, se prépare, rassemble tous ses esprits. Il connait toutes les étapes par coeur, il est parfaitement habilité pour ce genre de choses. “Noah. I have a spray to anesthetize the wounds a little, but it’s not as efficient as an injection” Il annonce. “It’s still going to hurt a bit.”
 

Il y a du sang sur les draps. Il s’écoule, il tâche, le matelas sera sans doute fichu. A cet instant, Si-Woo, il n’y pense pas. Comment pourrait-il se soucier de quelque chose d’aussi matériel quand il lui faut porter secours au pauvre garçon allongé sur le lit? La chose est impensable. Si-Woo n’y accorde aucune espèce d’importance. Mais le sang, pourtant, il est là. Si-Woo n’y voit que le pire. Si-Woo n’y voit que la cause, que l’explication, que l’horreur et la souffrance de Noah - la violence, le sadisme des mains coupables. Il en a le ventre noué.

Le garçon a besoin d’une ancre, aussi Si-Woo reste calme avec tout son professionnalisme, tentant tant bien que mal de rester dans cette situation comme un infirmier à l’hôpital avec n’importe quel patient, dans n’importe quelle situation. Il a appris. Il y est habitué. Pourtant, la chose n’est jamais aisée. Il est sûr dans ses mots, dans ses gestes - mais doux. “Yes. It’s important. Otherwise you can bleed too much, or you can get infected. It can get really bad.” Les mots de Noah lui soulèvent un peu le cœur, et il se demande combien de fois, exactement, il aurait eu besoin de soins et s’en est passé. Si-Woo espère qu’il pourra lui demander, maintenant. Si-Woo espère que plus personne ne le touchera de cette manière. “Yes. It is.” Il fait toujours avec la même douceur, et, il l’espère, avec quelque chose qui peut le rassurer - au moins un peu.

Noah a l’air épuisé, exténué, et Si-Woo ne peut que le comprendre. Il finit tout ce dont il a besoin, calmement. “This is going to hurt so I don’t think you will be able to fall asleep, Noah” Du moins il ne l’espère pas. “As soon as this is done you can sleep all you want, alright? I will make sure you are as comfortable as possible. and safe.” Il ajoute simplement. Calmement. “I’m going to start now.” Il annonce, avant d’appliquer le spray anesthésiant, et de commencer les points. Les gestes sont calmes, lents, précis. “I know. I’m sorry” Il souffle avec douceur alors qu’il sent l’inconfort du plus jeune. “You’re doing great Noah.” La position est inconfortable, agenouillé sur le lit et le dos courbé, et les muscles tendus sous l’effort de faire les choses au mieux, mais Si-Woo ne bronche pas, annonce calmement chaque nouveau point. Ce n’est pas lui qui supporte la douleur, à cet instant.

“There” Il souffle, finalement, soulagé lui aussi de la fin pour le garçon allongé sur le lit. Il observe son travail, inquisiteur, se dit qu’il ne peut pas mieux pour le moment. ‘It’s over.” Une pause. “I’m going to apply some dressing on them. and, Noah? I want you to come to me every two days so I can change them and tend to your wounds. Okay? it’s important” Il y a une pause, alors qu’il réfléchit. “Is there anyone I can call Noah?... You shouldn’t be alone after this.” Une aide psychologique, vraiment, serait au mieux mais il doute fortement de la bonne réception de cette suggestion - alors, il essaie un peu plus bas. “Do you need some water?”
 

Il serait impossible pour Si-Woo de se souvenir de tous ses patients avec les années, surtout quand il travaillait encore aux urgences. Il en a vu passer des blessures, des détresses, il en a été témoin trop souvent. Pourtant, Si-Woo essaie de se souvenir du mieux qu’il le peut de chacun de ses passages, de chacune de ses personnes. Elles ont toutes leurs histoires, et il espère, oui; qu’elles vont toutes bien maintenant. ça, c’est pour celles qu’il n’a pas perdues. Il y a tous les autres patients, ceux qui sont décédés. Si-Woo en connaît les noms et il en connaît le nombre, il pèse lourdement sur ses épaules. Avec Noah, la chose ne doit pas arriver. Elle n’arrivera pas ce soir, déjà, mais il sait pourtant déjà que le moment sera gravé dans sa mémoire. Il y a des scènes qui marquent, il y a des histoires qui ne vous quittent pas. Si-Woo se demande qui est ce “Il”. Il se demande s’il devrait trouver, mais il sait aussi qu’il doit écouter les souhaits du patient. Il sait également que Noah doit être accompagné, qu’il ne devrait pas faire cela seul. Le choix est difficile, et il sait déjà qu’il se tournera vers Robin qui connaît bien le jeune homme, mieux que lui.

A la mention de l’argent dans le sac, Si-Woo ne peut empêcher une grimace sur ses traits, sachant que Noah ne le voit pas. La chose le dégoûte, profondément. Pas le métier du garçon, mais tous ces hommes qui en profitent. “I don’t want any money, Noah” Il fait avec douceur. “I’m not helping you for any money. I’m helping you because it’s basic decency and because I care about you. I do.” Il l’observe, et le ventre se noue un peu plus durement, hoche la tête simplement. “I will but can sleep now Noah. You’re safe. I’m not going anywhere.” Il le sait déjà, Si-Woo, qu’il ne fermera pas l'œil. Il est silencieux, quand il nettoie ce qu’il peut nettoyer, quand il place un verre d’eau sur la table de chevet, quand il place une couverture sur le corps frêle du garçon, quand il prévient le travail qu’il doit s’absenter. De temps à autre, soulever la couverture et s’assurer que les bandages restent bien en place, le cœur encore serré. Il prend son téléphone, pour prévenir Robin.