The cop and the lost girl

20/05/2023

The cop and the lost girl
TW: combat de boxe

Ses cheveux blonds qui pendent de chaque côté de son visage, ses mains appuyé sur le sol du ring, Mae reprend sa respiration après un coup de son adversaire qui lui a coupé la respiration. Coup qu'elle n'a pas vu venir, et qui a été exécuté d'une main de maître, elle le reconnaît. Mais si elle est au sol, elle n'est pas abattue, et encore moins battue. Elle se relève et reprend le combat, n'abandonne pas, bien que l'homme qu'elle se retrouve à affronter ce soir est bon. Très bon. Mais il va suffire que d'un moment d'inattention de sa part pour que la Bates ne vienne le mettre au sol, pour de bon cette fois. Et il était temps, parce que pour une fois, c'est elle qui a failli terminé KO, sonnée. Déjà qu'elle l'est à moitié... En tout cas, c'est avec un certain plaisir qu'elle rejoint les vestiaires du Solstice Coliseum pour panser ses quelques blessures et ses muscles qui ont bien souffert, malgré l'utilisation de sa mutation au cours du combat. Un moment de soin qu'elle s'offre, afin de soulager le maximum de douleurs.

Quand elle rejoint le coeur de l'arène un peu plus tard, un nouveau combat a lieu, et bat son plein. La foule hurle, comme de coutumes, et les paris fleurissent de tous les côtés, ce qui amuse la blonde. Elle ne peut retenir un sourire face à une telle scène, tout en se glissant à travers les personnes pour rejoindre le bar et récupérer une bouteille d'eau fraîche. Elle esquive les hommes et les femmes, répond aux saluts qu'on lui adresse quand des spectateurs la reconnaisse, se faufile comme elle peut jusqu'au barman qu'elle salue avant de commander et de s'installer sur un tabouret de libre, laissé par un buveur pour s'approcher du ring. Une place qui lui permet d'avoir une bonne vue sur le combat, mais aussi sur la foule, que ses yeux parcourent à la recherche de... à la recherche d'elle ne sait quoi. Elle cherche juste un visage familier, avec qui elle pourrait entamer la conversation, voire passer la nuit après tout, pourquoi pas.
Et si elle recherche bien un visage familier, celui que ses iris captent n'est pas vraiment un de ceux qu'elle s'attendait à voir ce soir. Immédiatement, un petit sourire se dessine sur les lèvres de Mae, qui observe de loin la femme qu'elle vient de repérer. Danessa, la soeur de Leta. Certainement le dernier endroit où elle aurait imaginé voir celle-ci. Parce que de mémoire, elle est flic, à la surface, et les flics, ils ne viennent pas ici. Déjà qu'ils viennent rarement au sein de l'Underapple, mais au Solstice Coliseum ? Où se retrouvent la plupart des criminels d'en bas ? Jamais, ça serait suicidaire si elle est reconnue. Enfin, du point de vue de la blonde en tout cas, qui ne résiste pas après quelques minutes à observer la jeune femme, à se glisser jusqu'à elle, discrètement.

- Danessa, bonsoir.

Souffle-t-elle en arrivant à ses côtés, ses yeux posés pendant quelques instants sur les deux combattants, avant qu'ils ne se tournent vers la jeune femme, à qui elle adresse un sourire. Se rappelle-t-elle d'elle ? Car après tout, elles se sont croisées de manière plutôt fugace, il y a tous ses mois, juste avant le départ de Leta de New Blossom. Un de plus dans la vie de la jeune femme. Après son père, ce fut celle qui était là pour l'épaulée dans la période pas évidente qu'elle traverse. A croire que sa vie n'est fait que départ. Une pensée qui lui vrille le coeur, alors, elle la repousse, pour rester concentrée sur le présent.

- C'est assez... surprenant de te voir ici.

ft. @Danessa Dayan

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Cham✧ 'Cause I'm a real tough kid
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27/08/2023

Cop & Lost girl
TW : combat de boxe, langage vulgaire

Pretty Girls Don't Cry - Anna Akana

Le combat fait déjà rage lorsque Danessa se faufile parmi les spectateurices. L’endroit n’a pas changé depuis sa dernière visite. Ni le bruit, ni l’odeur. Les gens hurlent en soutien à leur combattant-e préféré-e au fil des arènes à ciel (presque) ouvert. Les noms se transforment en baragouinements sous l’alcool qui coule à flot.

La lieutenant, elle, fait profil bas. Elle reconnaît certaines têtes pour avoir étudié leurs dossiers depuis son bureau à la NBPD. Des dealers, des escrocs en tout genre. C’est une fourmilière à taille humaine remplie de toutes les personnes qu’elle s’évertue souvent à mettre derrière les barreaux. Mais il n’y a aucun regard noir dans sa direction, pour l’instant. Au contraire, les œillades se font appréciatives voire amicales. C’est pour ça qu’elle est là.

C’est pour ça qu’elle était la personne idéale pour le job. Après avoir passé du temps sous couverture, Danessa s’est fait des relations. Si certaines pourraient se retourner contre elle, d’autres se sont terminées sur un échange de bons procédés. Et pour les dernières, elle passe encore pour l’âme « innocente » qu’elle n’est pas. Innocente voulant ici dire qu’elle déteste les flics comme se doit tout l’UnderApple. Ce n’est pas totalement faux. Pas totalement vrai, surtout.

- Cham ! Cham ! Cham !

Danessa s’arrête devant l’arène où les gens crient le plus fort. Elle ne voit que ses cheveux blonds, qui s’enfoncent dans les vestiaires, mais la lieutenant n’a pas besoin de plus pour la reconnaître. Elle ronge les freins de sa colère qu’elle sent s’insinuer dans tous ses muscles. Maera n’est plus dans son champ de vision et ce n’est pas pour elle qu’elle est là.

Kalisto entre en piste et elle se concentre sur son objectif du jour. Le catcheur est soupçonné de gérer un réseau de drogues. Aujourd’hui, elle vient surtout pour observer de loin. Elle ne loupe pas un geste du combat qui commence.

Et c’est la politesse de la combattante plutôt que sa soudaine présence qui surprend la lieutenant. Même si le ton n’est pas aussi sympathique que les mots. La colère revient, habituelle, lancinante. Danessa n’a rien promis à Leta concernant Maera. Elle n’a pas juré de tout faire pour la protéger maintenant que sa sœur n’est plus là. Elle l’aurait voulu pourtant, mais Danessa ne fait plus de promesses. L’impression d’avoir à nouveau failli à sa tâche est tout de même bien présente.

- Qu’est-ce que tu fous là, toi ? Je t’avais pas dit d’arrêter ces conneries ? Il te faut un rappel ?

La violence des paroles est adoucie par le fait de les avoir presque chuchotées, machoire serrée. Juste assez fort pour que seule la jeune femme puisse les entendre. Ça ne devrait pas l’étonner que Maera ait continué. Elle n’était qu’une flic de plus quand elle lui a conseillé d’arrêter la première fois. Et ça fait des mois qu’elles ne se sont pas revues. Depuis le départ de Leta, au moins. Déjà des mois de passés. Danessa supprime la pensée en se tournant enfin vers la blonde.

- Ça va mal finir, Maera. T’as de la chance que ce ne soit que moi, aujourd’hui. Ce ne sera pas toujours le cas.

Elle ne rebondit pas sur le commentaire qui souligne la présence de la lieutenant au Solstice, ne veut pas s’attarder là-dessus, et potentiellement créer des problèmes à la plus jeune, alors que son regard se tourne à nouveau vers l’arène.

- Est-ce que Leta sait pour Cham ?

Dans un espoir insensé, Danessa se dit que Leta pourrait être l’argument infaillible qui lui manquait la dernière fois. Et tandis qu’elle ne lâche pas Kalisto des yeux, elle préfère ne pas s’attarder non plus sur ce besoin viscéral qu’elle a de savoir Maera hors de danger.

ft. @Maera Bates

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20/05/2023

The cop and the lost girl
TW: combat de boxe

C'est portée par la ferveur de la foule qui l'a soutenu pendant son combat, que Maera quitte l'arène pour rejoindre les vestiaires aménagés à l'arrière de l'arène. Bien aménagé d'ailleurs, au fil des années, avec quelques installations dont elle profite pour apaiser les douleurs qu'elle ressent suite aux coups reçus pendant son match. Un petit moment dans sa bulle, avant de retourner dans l'arène, en tant que spectatrice cette fois, au milieu d'une foule toujours déchaînée, qu'elle traverse sans un vrai regard pour ceux qui l'entourent ou ceux qui combattent. Car son but est clair: rejoindre le bar afin de pouvoir s'offrir une bonne bière fraîche. Comme d'habitude. Et c'est perchée sur son tabouret que ses iris tombent sur elle. Danessa. Une personne que la blonde n'aurait jamais pensé voir ici bas, encore moins au coeur de cette arène qui fourmille de malfaiteurs en tout genre, qui pourraient mettre en danger sa vie, si quelqu'un la reconnaît. Une flic ici, c'est certainement la pire idée du monde. Surtout seule. Des pensées qui traversent Mae alors qu'elle se glisse, bière à la main, jusqu'à la soeur de Leta, jouant parfois des coudes pour passer.

La salutation est soufflée. Aucune insolence dans celle-ci, ni non plus une franche sympathie, juste de la politesse. Qui ne lui est pas retournée, faisant rouler des yeux la Bates, qui lâche un soupir. Un soupir qui exprime son agacement face à ce qu'elle entend. Un rappel ? Sérieusement ? Si Danessa croit que cette petite menace effraie la jeune femme, c'est mal la connaître.

- Tu penses faire peur à qui, là ?

Rétorque simplement Mae, en haussant les épaules, laissant ses iris revenir sur les combattants qui continuent de s'agiter sur le ring. Kalisto et Hermès s'en donnent à coeur joie sur ce dernier. Les coups pleuvent dans tous les sens, et aucun d'entre eux ne semble prêt à s'avouer vaincu pour le moment. Pour le grand bonheur des spectateurs et spectatrices, qui hurlent des encouragements en tout genre autour des deux femmes, ignorant celles-ci et leur conversation. Maera par contre, elle ne loupe pas un seul mot que prononce la lieutenant.

- Est-ce que c'est des menaces ?

La question est prononcée alors que la foule hurle de joie face à un coup de Kalisto qui envoie Hermès au sol.

- Parce que ça ne m'effraie pas.

Des mots qu'elle ajoute avant d'entendre la réponse à sa précédente question. Oui, elle s'en fiche que ça puisse finir mal un jour. Si ça finit mal. Parce qu'elle a des ressources la blonde, plus qu'on ne peut le soupçonner en la voyant ici. Certes, elle ne donne pas dans le banditisme, contrairement à la grande majorité des personnes présentes ici ce soir, mais elle sait quoi faire au besoin. Encore plus si des flics viennent à envahir l'arène. Ce qui serait néanmoins suicidaires pour eux, vu où elle se trouve: en plein coeur de l'Underapple. Soit pas l'endroit le plus gentil qui soit à New Blossom, bien au contraire.
La question suivante de Danessa fige Mae, qui sent un frisson se répandre le long de son échine. Est-ce que Leta sait pour Cham ? Oui. Certainement. Mae ne s'est jamais vraiment répandue sur son identité au coeur de l'Underapple, ni sur ses combats illégaux, qu'elle a fait pendant des années, et qui l'ont aidé à engranger de l'argent pour survivre à une époque. Une chose sur laquelle elle ne s'étend pas vraiment. Même auprès de Leta, dont la mention l'agace fortement, car elle fait remonter chez Maera un tas de sentiments et ressentiments qu'elle souhaite oublier.

- Qu'est-ce qu'on en a à faire de ce que sait Leta ? Elle n'est plus là, non ?

Elle est partie. Comme sa mère avant elle, puis son père. Ils sont tous partis, ceux qui comptaient pour elle plus que tout. Et ils l'ont tous abandonné. Ou en tout cas, c'est ainsi que la jeune femme a vécu les choses, et les vit toujours. Un abandon. Qui est dur à affronter pour elle, même si pour qu'elle le reconnaisse, il faudrait la torturer. Et c'est pour oublier ce qu'elle ressent face à cette triste réalité qu'elle vient combattre ici. Pour oublier, pour s'amuser, pour se prouver qu'elle est forte et qu'elle peut tout surmonter.

- J'ai besoin de cette adrénaline.

Souffle après quelques instants la jeune femme, comme pour justifier pourquoi elle continue à se battre. Et pourquoi elle a recommencé à se battre autant qu'autrefois, elle qui avait réussi à s'éloigner doucement au fil de la dernière année. Jusqu'aux départs successifs dans sa vie, qui ne l'ont pas aidé, et l'ont ramené vers ses vieux démons. Et quand elle se rend compte de ce qu'elle vient de dire, elle reprend:

- Et puis, je fais ce que je veux, merde !

Des mots qu'elle ajoute rapidement, un ton plus dur, tout comme son regard. Elle est adulte non ? Elle mène la vie qu'elle désire, comme elle l'entend. Rien à faire de ce qu'on peut lui dire.

- Tu peux rien y faire, tu sais. Et si tu pouvais, qu'est-ce que tu ferais ?

ft. @Danessa Dayan

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27/08/2023

Cop & Lost girl
TW : combat de boxe, langage vulgaire

Pretty Girls Don't Cry - Anna Akana

C’était prévisible. La remontrance ne sert à rien, si ce n’est à évacuer les pensées de Danessa. La colère qui s’insuffle en elle inexplicablement à la vision de Maera s’amusant dans l’arène, prenant des risques incommensurables pour ce que la lieutenant pense être son simple plaisir. Elle serre les dents, siffle les mots.

- Pas à toi, clairement.

Elle l’a compris rapidement. La jeune fille est une tête brûlée, qui fait ses propres règles. Presque un miroir d’elle-même avec quelques années d’insouciances en plus. C’est peut-être ce qui fait le plus peur à Danessa. Elle ne souhaite sa vie à personne. Certainement pas à la blonde qui a encore le temps de rectifier sa trajectoire.

Le combat fait rage et les menaces, qui n’en sont pas vraiment, qui ne peuvent pas en être quand elles savent déjà ne rien pouvoir obtenir, se mêlent aux cris. La réponse s’enroule dans la fumée des effets spéciaux, les flashs des lumières et les corps des deux combattants qui se jettent l’un contre l’autre. Danessa ne regarde toujours pas Maera. Elle l’entend et ça suffit. Soupir qui s’échappe de ses lèvres alors même qu’elle aurait été bien surprise si la plus jeune avait eu peur de ces quelques paroles. Elle qui n’a l’air d’avoir peur de rien, au grand désespoir de la plus âgée.

Ou peut-être que la peur est plus insidieuse. Leta mentionnée et les questions de Maera sont balancées avec rage. Cette fois, Danessa se tourne vivement vers la blonde. Elle veut voir la rage autant qu’elle l’entend. Les mots font souffrir le cœur de la sœur bien plus qu’elle ne laisse apparaître. Et ça l’énerve. Et ça lui fait peur.

- Elle n’est pas morte, hein.

Ce n’est pas dit avec compassion. C’est dit avec virulence, cri du cœur en colère que Leta ne soit plus là. Qu’il faille faire des kilomètres pour pouvoir la serrer dans ses bras. Pour s’assurer qu’elle n’était pas un mirage. Parce qu’elle n’est plus là, non. Mais elle est en vie. Elle est là. Danessa a besoin de le dire, profiter de la véracité de ses propos qu’elle a tant craint être mensonges. S’assurer que Maera le sache. Leta est en vie. Elle est là. Même si elle ne l’est plus.

L’animosité s’apaise, pourtant, sous les aveux de la combattante. Adrénaline recherchée, demandée par le corps pour apaiser l’esprit. Quelque chose que la lieutenant ne connaît que trop bien, elle aussi. Et quand Danessa s’apprête à le lui faire comprendre qu’elle comprend, Maera s’emporte déjà à nouveau. Exaspération dans tout son être qui n’effraie pas le moins du monde la plus âgée. Danessa lève les yeux ciel, regard furieux à nouveau ancré dans celui de la plus jeune.

- J’te ferai passer la nuit au poste, déjà. Ça te calmera peut-être ?

Cette fois, ça ressemble vraiment à des menaces. Danessa se demande si c’est la seule solution, elle ne met pas l’option de côté.

- Tu risques bien plus que ça si tu te fais prendre, tu le sais ?

Et les derniers mots se font plus sérieux, presque implorants.

- Tu le sais, n’est-ce pas ?

Parce que, selon Danessa, la plus jeune n’a aucune conscience des risques. La prison peut-être, oui. Mais pas que. Les blessures, la mort. Et Leta tient à elle. Ce n’est que pour ça que Danessa se doit de s’assurer de sa sécurité. Ce n’est que pour ça qu’elle en ressent le besoin, non ?

- Parce que l’adrénaline, ça peut vite devenir addictif.

Aveu donné sous couvert tandis que la lieutenant reporte son attention sur Kalisto. Danessa a parfois l’impression de ne vivre plus que pour elle et la vengeance. Et elle est de moins en moins certaine que l'adrénaline lui suffira, lorsque sa vengeance sera prise.

ft. @Maera Bates

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20/05/2023

The cop and the lost girl
TW: combat de boxe

La menace de Danessa aurait pu faire sourire Maera, qui se retient cependant. Elle connaît un peu la flic qui est à ses côtés, et elle ne veut pas la provoquer plus qu'elle ne le fait déjà. Alors, à la place, elle pose une question qu'elle veut sarcastique et hausse les épaules en observant les combattants qui s'agitent sur le ring, dans un match aussi épique que fut le sien. Remarque qui fait réagir la jeune femme à ses côtés. Une réaction qui donne le sourire à Mae, qui ne le cache pas, tout en continuant à fixer le ring où elle évoluait il y a quelques minutes encore.

- Clairement.

Lance-t-elle de manière provocatrice. Ah oui, clairement, Danessa ne fait pas peur à la Bates. Il en faut plus pour l'effrayer. Même les menaces que profèrent la flic n'effraient pas la blonde, qui le signale sans hésiter. Par contre, la question mentionnant Leta fait son petit effet, elle. Un long frisson se répand le long de l'échine de la jeune femme, qui se garde bien de le laisser transparaître. Et ce n'est pas le fait qu'elle demande si Leta sait pour Cham, et donc ses combats qui fait frissonner Mae. C'est tout simplement la mention de Leta. Qui ramène la combattante aux souvenirs qu'elle souhaite oublier... Aux faits que ceux pour qui elle avait une attache particulière, une attache importante pour elle, sont partis. Sa mère. Son père. Leta. Combien de personne va-t-elle devoir voir partir encore ? L'abandonner ? Car c'est ainsi qu'elle vit les choses: comme un abandon. Coeur d'enfant qui n'a jamais guéri de ce qu'elle a vécu lors de son adolescence et qui aujourd'hui encore souffre de l'abandon de ceux qu'elle aime. Alors elle rétorque à Danessa que Leta n'est plus là, donc qu'est-ce qu'elles en ont à faire de ce qu'elle sait ou pas. Le ton est désinvolte, tout comme l'attitude, afin de cacher ce qu'elle ressent au fond d'elle.
La réponse de la flic fait rouler des yeux au ciel à Mae, qui ne peut s'empêcher de soupirer. Oui, elle n'est pas morte Leta, comme le père de la jeune femme, et sa mère aussi visiblement. Mais aucun d'eux n'est plus là, alors... c'est un peu comme si, non ?

- Je sais, mais c'est tout comme pour moi.

Au moins, c'est dit. Avec moins de virulence que les propos de Danessa. Les mots sont soufflés, et les épaules de Mae se haussent à nouveau avec désinvolture. C'est tellement plus simple de cacher ainsi ce qu'elle ressent. Tellement plus simple de tout enfouir et de se laisser aller dans les combats de boxe pour oublier, pour apaiser son coeur et ses pensées grâce à l'adrénaline qu'elle éprouve quand elle est sur le ring. Adrénaline qu'elle confesse avoir besoin, sans en dire plus, sans dire le pourquoi du comment de ce besoin. Qui vient de ses vieux démons dans lesquels elle est retombée. Mais à choisir, mieux vaut des combats de boxe, certes illégaux, plutôt que de la drogue, non ? Et si ça ne plaît pas à Danessa, tant pis, c'est ce qu'elle affirme soudainement, un ton plus dur, une pointe de colère dans celui-ci. Et de toute façon, qu'est ce que peut y faire la flic, hein ? Rien. Enfin si, lui faire passer la nuit au poste. C'est ce qu'elle lâche sur un ton menaçant à Maera. Mais la jeune femme en sourit plus qu'autre chose.

- Parce que tu penses pouvoir m'arrêter ? Ici, au milieu de cette foule ?

Dit-elle en souriant toujours, amusée, se retenant de rire. Oui, elle veut quoi ? L'arrêter ici pour lui faire passer en cellule ? Bonne chance pour ça, vu comment les gens sont anti-police ici. Elle ne donne pas cher de Danessa si elle tente cela. Sans compter que la menace prison n'effraie absolument pas la jeune femme. D'ailleurs, maintenant qu'elle y songe... peut-être qu'une arrestation et un risque de prison ferait revenir son père auprès d'elle quelques temps. Ou même sa mère. Intéressante idée. Mais malgré tout, elle n'a pas la moindre envie de se faire arrêter. Parce qu'elle sait ce qu'elle risque, même si elle fait celle qui s'en moque.

- Je le sais. Mais j'aimerai bien voir les flics venir ici. Rien que descendre dans l'Underapple risque d'être compliqué pour eux, alors venir jusqu'ici, ça serait un vrai défi. Sans compter que peu nombreux sont ceux qui se laisseraient arrêter ici sans la moindre protestation ou opposition.

Une réponse qu'elle souffle à la jeune femme toujours à ses côtés, après quelques secondes, toujours provocatrice. C'est plus fort qu'elle, sans compter que ce petit jeu l'amuse.

- Mieux vaut de l'adrénaline que de la drogue, non ?

Raisonnement logique, qui lui permet de s'en sortir. Du point de vue de Mae en tout cas. Sans compter qu'elle est persuadée que Leta préfère ce choix. Leta, son nouvel argument face à Danessa, elle l'a bien compris, alors... autant s'en servir.

- Je suis sûre que Leta préfèrerait ça à de la prise de drogue ou d'alcool, comme certains. Et puis, ses combats me permettent de gagner de l'argent pour vivre, alors on peut dire en sommes que c'est aussi mon gagne pain. Comme ton gagne pain c'est de surveiller, enquêter et arrêter.

Elle souffle les derniers mots pour que personne en dehors de Danessa ne les entendent autour d'eux.

- C'est pas la meilleure des manières de gagner de l'argent pour nous deux, je le conçois, mais on a fait nos choix de manières éclairées, non ?

ft. @Danessa Dayan

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27/08/2023

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C’est que la plus jeune la provoquerait presque. Ça l’agace autant que ça l’amuse, ce qu’elle n’avouera pas ce soir. Histoire de ne pas trop faire plaisir à Maera non plus. Surtout qu’elle a peur de ce que cela pourrait dire pour le futur de la blonde. Elle l’a encore tout entier devant elle et Danessa refuse qu’elle le jette par la fenêtre parce qu’elle n’a pas réfléchi à tout.

Alors Danessa veut lui faire penser à tout, y compris Leta. Leta qui lui manque comme une partie d’elle-même. Comme depuis toutes ces dernières années. Mais Leta qui est vivante, à qui elle peut parler d’un coup de téléphone, qu’elle peut même aller voir de temps en temps. Alors les mots de Maera font buter la lieutenant.

- Ne redis jamais ça.

La douleur perce sous la colère. Danessa ne la contrôle pas et elle évite de toucher quoi que ce soit, de ne serait-ce que regarder le verre de Maera pour éviter de l’empoisonner par erreur. Mais les mots tournent en bouclent et elle les déteste. Mais elle se promet de revenir là-dessus, plus tard. Parce que la blonde ne les a pas dits par hasard. Parce qu’elle la ressent aussi, la douleur sous la coulère, peu importe d’où elle vienne.

Le regard qu’elle coule vers elle lorsqu’elle la provoque à nouveau, est pourtant tout sauf compatissant. Presque blasé.

- Oh, ne t’inquiète pas pour ça. J’ai plus d’un tour dans mon sac.

La lieutenant lui fait un clin d’œil pour approuver ses dires. Pas besoin de mettre les menottes à Maera pour l’emmener au poste. Elle saura s’y prendre sans avoir à risquer sa couverture une seule seconde. Mais elle n’en a pas envie. Et elle espère vraiment qu’elles n’en arriveront pas là.

C’est au tour de Danessa de lever au ciel aux provocations qui continuent. Elle a presque l’impression que ça l’amuse, Maera. Comme si elle ne le prenait pas au sérieux. Comme si elle ne prenait rien au sérieux. Ce serait peut-être bien ça le pire. Mais Danessa la pense au moins assez intelligente pour comprendre la menace potentielle bien réelle.

- Petit tips : iels ne viendront pas en uniforme. Ce sera des gens comme moi et vous les verrez pas arriver avant qu’il soit trop tard. Sont pas toustes très intelligent-es, mais sont pas toustes débiles non plus.

Et c’est quand on pense quelqu’un plus idiot-e qu’il ne l’est vraiment qu’on se fait avoir. Mieux vaut être prêt-e à tout. Elle espère vraiment que Maera l’est. L’emmener au poste elle-même ne lui poserait pas de problème. La retrouver au poste, arrêtée par un-e de ses collègues, serait plus problématique. Alors Danessa ne répond pas à la question qui suit. Drogue ou adrénaline, ça peut vite devenir du pareil au même de son point de vue. L’une comme l’autre sont des addictions dont il est difficile de se sortir.

La lieutenant lâche un soupir quand Maera remet Leta sur le tapis, et va jusqu’à comparer son métier avec ses combats. Alors Danessa plisse des yeux en regardant la plus jeune, tentant de la sonder sous les couches de sarcasmes et provocations.

- Tu as vraiment penser à tout ? Si tu te fais arrêtée ? Peu importe comment, peu importe par qui ? Si tu te fais tabassée sans plus jamais pouvoir te relever ?

Parce que toutes les possibilités doivent être envisagées. Peu importe à quel point elles puissent être idiotiques, ne jamais arriver. Il faut y penser.

- Est-ce que rien ne te fait peur ? Ou est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

De l’argent, bien. Danessa peut comprendre. Il en faut à tout le monde. Et si Maera est douée pour se battre, autant en profiter, sans doute. Mais si elle fait ça parce qu’elle n’a pas peur, parce qu’elle veut se défouler. Danessa n’est pas certaine que ça puisse bien se terminer.

Alors elle use de sa dernière carte. Puisqu’apparemment, le sujet semble percutant pour elles deux.

- Tu veux que j’appelle Leta pour savoir ce qu’elle en pense ? Qu’on soit fixées, hein. Parce qu’elle n’est pas morte. Et j’aimerais bien savoir pourquoi tu pourrais bien la considérer comme telle.

Elle sait Leta incapable de lui avoir fait volontairement du mal. Alors Danessa ne comprend pas cette haine envers sa sœur, la femme qui les réunit, et qui est bien vivante. Mais qui n’est plus totalement là.

ft. @Maera Bates

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