vil goupil ▬ abel

L'ESPRIT rusé goupil aux mirettes observatrices, même sous son apparence humaine, ses longs regards semblent dévorer le monde, capables de détruire les remparts des menteurs invétérés ou des pusillanimes. toujours insatisfait, toujours claquemurer ses propres secrets, si lourds sur ses épaules. sauvage et féroce, avide de sensations, curieux garçon aux désirs toujours plus grands, l'ambition chevillée aux côtes,  les défis qui aiguisent les canines, le menton levé, jamais de refus aux challenges, comme un gosse qui ne veut pas perdre, qui refuse d'abandonner peu importe combien on le cloue au sol, ignorant la poussière aux doigts, les douleurs qui percent sournoisement. rage, oui, rage de vaincre et de justice, sous l'obsidienne des cils. mais de justice, point. un monde qui tourne sur des engrenages d'or, qui ont fini par moudre son âme en une poussière triste. et la justice qui se fane, étiolée par le sang. il n'existe aucune loi, que des hommes n'aient pas bravé pour un pesant d'or. comment croire, encore ?

dédain des autres, d'autrui, à la faveur d'une mère aimante, quand le père aux vociférations paternelles souhaite le sosie de sa propre réussite. se servir des autres, tremplin vivant, pour bondir plus haut. la fin justifie les moyens, et la faim, oh, la faim - de tout, l'or du regard qui couve le monde comme une jalouse progéniture. intellect vif, sans peur, grand gosse songeant que tout se résout quand l'argent est lancé à la face des adversaires. il n'est d'homme qui n'ait de prix. ainsi s'incruste l'empreinte du père, en l'âme du fils, aîné qui refuse de voir en l'homme le bourreau, d'admirer le venin de cette relation. mère emportée, lointain souvenir aux boucles féminines, et c'est dans les angles mâles qu'il se perd, pour mieux s'oublier. culpabilité naissante aux affres de son propre rempart - ne jamais laisser autrui mirer l'âme, la réelle, l'enfantine. toujours se parer de froideur hautaine, de cynisme plaisant, et si d'autres grognent, il grondera plus fort.

il s'est souvent rêvé héros, abel, pour n'être qu'un vilain de pacotille. ambition du soleil, mais la naissance lui a réfuté le sang béni. obligé d'user de la richesse acquise pour un peu de pouvoir. et, tristement, c'est sous sa forme goupile qu'il se sent réellement lui-même. hors de cette peau aux trop nombreux échecs - ils sonnaillent sous ses pas comme des os brisés, ces échecs-là, saveur de cendre. pas assez bien, crie papa. pas assez grand, jamais, lui qui se rêvait un fils capable de prendre la suite de l'entreprise familiale. mais c'est vers bistouris et horipeaux de chirurgien que l'attirent son myocarde. pas peur du sang, non, comme un appel chantant quand il coupe et scelle. et, comme un retour à des origines floues, il se fait médecin pour icarus, ceux qui lui ont offert le renard pour âme soeur. il grimpe les échelons, froid et méthodique. parce qu'il ne peut y avoir qu'un sens à sa vie - vers le haut. descendre l'échelle, sociale, pécunière, c'est mourir un peu.

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dysfonctionnel sur bien des plans. n'aime pas perdre. accepte toujours les défis. grand gosse qui aime manger ses corn flakes au matin, avec son café de grand, noir comme la nuit, sucré comme le péché. fashionista dans l'âme. sarcasmes prêts à tout, aux babines mutines. roule des yeux quinze fois par jour. excellent médecin. piètre joueur de tennis. daddy's issues. mommy's issues too, en fait. trop à l'aise dans les peaux des autres. n'élève jamais la voix. toujours dernier à mario kart. tape au clavier plus vite que son ombre. aggressively drink coffee. donne chaque année une somme monstrueusement colossale à une association prise au pif. possède un doberman nommé Titus. d'une politesse à toute épreuve. arrire à vous faire croire qu'il est un vrai prince charmant avec ses sourires. voudrait que quelqu'un lui dise "je suis fier de toi", un jour.
le pouvoir appartient à ceux qui s'en emparent.
attention pls. veut capter l'attention, dévoré de regards, idole factice au menton fier, attise les délicatesses courtoises, s'empare des gens comme de pantins, manipulateur en herbe.
joli brin de voix, dommage que vous ne l'entendiez j a m a i s.
a fait sauter la serre du jardin parental étant jeune - c'était une expérience, papa, pas besoin d'en faire tout un plat. et ça fera du travail en moins pour déterrer les carottes.

fasciné par le feu, l'élément naturel, les tempêtes fougueuses. drama king qui se promène sous la pluie, mais pas juste pour l'effet de manche - accro aux éclairs, à la foudre, aux roulements du ciel qui grondent comme le rire d'un dieu.
trois frangins. pas de fraternité, père était trop élitiste. compétition entre bambins. larmes dans les rires partagés. téléphone mort, aux sms niés, au sang simplement partagé, et les regards froids, lors des brunchs du dimanche, au-dessus des cocktails mimosa.
atteindre les étoiles, voilà le rêve - les figurines articulées des Sept, jonchant le sol moquetté, et les rêves de gamin. devenir aussi brillant que la lune. mais les rêves sont fait pour êtres brisés. et ils lui inspirent à présent une émotion particulière, ces héros d'autrefois, une espèce de saveur amère dans la gorge, qu'il avale d'un grand cru versé, pour mieux éteindre cette tristesse nerveuse. l'alcool, au moins, ne laisse derrière lui que fumée et mémoire fracturée.

 

LE CORPS LE CORPS MUTANT

Type de mutant : blue blood, mutation au prix fort.
Âge lors de la première déchirure : douze ans. il avait tellement tanné Père, pour obtenir cette fichue dose, parce qu'il se rêvait héros, qu'on lui en a offert pour son anniversaire. prince du jour, il se souvient de la douleur. de cette immense douleur.

Mutation :
kitsune, créature mythique du folklore japonais, incarnant tantôt un esprit pur, aidant autrui, tantôt la malice même du renard, il s'agit d'un goupil aux nombreuses facultés, doté de neuf queues.

Déchirure 1 : métamorphose

— Niveau 1 : la nature même du kitsune, sous sa forme la plus pure. un renard à neuf queues, au poil immaculé, aux mirettes d'or. les canines qui se dévoilent sous le grondement animal. la conscience humaine, pourtant, malicieuse et futée. homme fait de chair, de fourrure et de mythe.
— Niveau 2 : tirant de son origine la capacité à prendre différentes formes, il peut à présent calquer son apparence sur celles humaines, uniquement proches de sa propre forme de base. plus faciles sont celles masculines de genre, plus simples à confondre avec sa propre carnation.

Limite : la métamorphose empreinte au corps, douloureusement, des formes physiques changeantes. non seulement elle est épuisante pour la chair, mais elle requière une formidable énergie, laissant son utilisateur affamé, tout en laissant des marques sur son esprit - forme empreintée et réelle forme se mélangeant parfois durant quelques temps après la retransformation dans sa réelle forme. pour le moment, l'utilisateur n'est capable que d'user d'une forme de kitsune et la métamorphose humaine - moins aisée s'il tente de prendre forme d'une femme. de plus, les métamorphoses sont limitées dans le temps, ne permettant pas de dépasser jusqu'ici deux heures.

Déchirure 2 : rêveries

— Niveau 1 : capable de sauter de songe en songe, le kitsune - sous la forme qu'il désire - peut apparaître dans les rêves d'autrui et en altérer la teneur, y formant cauchemars, goules et monstres, ou y apportant répit et douceur selon ses besoins.
— Niveau 2 : à plus longue distance, le kitsune peut flairer le rêveur et ses songes, et y pénétrer plus facilement. il camoufle plus habilement son effraction dans le monde onirique et est plus difficile à chasser, comme entouré d'illusions plus complexes à percer pour le rêveur qui n'y verra qu'un élément de son rêve.

Limite : entrer dans les rêves d'autrui demande une certaine proximité et le kitsune doit se tenir à une certaine distance, alors, sentant le rêve, il est capable de s'y introduire. cependant, le rêveur peut bouter le kitsune hors de ses rêves s'il est assez conscient, déchirant le monde onirique.

Déchirure 3 : foudre

— Niveau 1 : les kitsunes sont capables d'utiliser la foudre, de la manier lorsqu'elle existe déjà à l'état naturel. c'est donc sous les orages, environné d'électricité, que le kitsune peut manipuler l'éclair pour en foudroyer ses ennemis ou éclairer son chemin.

Limite : il ne peut créer la foudre, uniquement la manipuler lorsqu'elle existe déjà. de plus, il n'y est pas immunisé et elle le brûle, le calcine s'il est en contact avec elle.

LE CORPS HUMAIN

Particularités physiques :

frôlant le mètre quatre-vingt, l'allure élancée, raffinée, les traits princiers, abel est beau. d'une beauté presqu'arrogante, qui se sait et se façonne, mais qu'il laisse sensiblement s'altérer dans le temps. boucles brunes façonnées en un savant embrouillaminis, ses regards qui se teintent parfois d'or, parfois d'ombre, sous ses cils, vous observent avec une intensité que démentent ses sarcasmes. peau laiteuse, veines apparentes sur les épaules, quelques grains de beauté et tâches de rousseur. longs doigts, il aurait pu faire pianiste, aux ongles impeccablement manucurés.

toujours habillé avec goût, tiré à quatre épingles, il prend un point d'honneur à toujours se présenter à autrui dans toute sa beauté diaphane. élégance, raffinement, voilà des mots qui ont conquis les regards qui l'entourent. il sait que son physique agréable tend à lui offrir risettes et préjugés positifs.

Aptitudes particulières :

autrefois asthmatique. enfant perdu, que son père a dédaigné puis saoulé de remontrances, pour le façonner comme lui. les figures paternelles, depuis, l'exècrent - ses sarcasmes leur sont plus acides et plus mordants.
il a appris à se battre, selon des cours donnés par des enseignants particuliers - boxe anglaise, savate française, équitation, tout y est passé. s'il n'était point héros, il serait tel un chevalier dans une armure, mais tout gamin, tout fêlé et pétri d'ambition, il n'a jamais aimé le goût de la violence. s'il est finaud, assez pour clore un débat de mots grondants, la rudesse des poings n'a pas sa faveur, même s'il ne se laissera pas faire si l'on en venait aux mains.
grande sûreté des gestes, il possède une espèce de grâce captivée par sa mutation. mais ce sont surtout ses études qui lui ont figuré cette habileté de mouvement. quand il tient, sous sa poigne, vie ou mort, ses pognes se doivent d'être habiles.
parle plusieurs langues - français, allemand, coréen, chinois. bien obligé, quand père souhaitait le voir reprendre l'entreprise à l'international. il a sûrement oublié la plupart des subtilités de ces langues, mais ses origines françaises lui donnent un accent chantant, s'alliant parfaitement au roulé labial anglais.
les sons trop forts lui donnent des migraines.
allergique à la menthe.
claustrophobie - les ascenceurs, les métros, les ruelles trop étroites, c'est niet. il aime avoir le ciel comme firmament. sûrement ses instincts de bête qui refusent d'être étriquée, enfermée.
souffre d'alcoolisme et de dépression depuis quelques années, couvés sous la carne sans que l'esprit ne songe même à ces maux qui le ronge.

L'ÂME LES MUTANTS
il a tant souhaité avoir des pouvoirs, et depuis qu'il a obtenu ses pouvoirs, il regrette de n'être pas né ainsi. sa forme goupile lui semble plus facile à porter, plus aisée, moins prise de tête. parfois, il s'abîme simplement dans cette apparence, bestiale et agile. il songe que les mutants doivent être la future étape de l'humanité. il a déjà eu maille avec quelques mutants, plus jeune, mais n'a jamais dédaigné la mutation en elle-même. travailler pour icarus inc est un rêve éveillé. travailler pour l'humanité, voilà un objectif louable.  
LES ALTÉRÉS
les altérés sont, pour lui, une curiosité. voir la machine se mêler à l'homme, voilà une transhumanité qui pique son esprit. s'il n'a jamais souhaité lui-même obtenir de mods ou d'améliorations cybernétique, il ne crache pas sur le monde qui se fait plus technologique chaque jour que l'univers fait. il a même, secrétement, une espèce de fascination pour les créatures altérées. oserait-il dire qu'il a déjà fait fi d'émotions pour partager les draps d'altérés, pour observer de ses mirettes telle prothèse ou tel implant. son père lui-même a fini par céder aux sirènes de la protochirurgie, versant petit à petit dans tout ce que son argent peut offrir comme facilités pour son corps de civil : implants pour améliorer sa vision déficiente, un bras cybernétique remplaçant l'ancien, usé par l'âge ...  
LA TECHNOLOGIE qu'elle est pratique, la technologie. qu'elle facilite la vie. voler dans une voiture, conduite par un chauffeur, et former le vieux rêve d'icare de s'approcher du soleil, ou comme son père, s'abreuver de gadgets payés à prix d'or, c'est qu'il apprécie la chose, abel. il a entendu parler du métaverse, comme tout le monde, et commence à s'informer là-dessus sans y avoir touché jusqu'ici, curieux.  
LA VILLE
les sept, il en a longuement rêvé, comme un grand gosse. icarus a incarné, depuis qu'il a décidé de devenir médecin, son but ultime. lui, assez riche pour se payer sa dose annuelle, veut travailler pour autrui, donner de lui-même pour l'humanité, pour cette ville qui l'a accueilli en son sein quand, âgé de trois ans, il a suivi ses parents depuis londres. new york, puis new blossom est pour lui un tremplin, à la fois mère douce, aimante envers ses enfants, et comme son père, avide créature aux cupidités parfois mortelles, créature tordue qui camoufle ses souillures.
L'APPARTENANCE Icarus Phenomenon

LA MÉMOIRE
père avait des ambitions. pour lui, pour le monde, pour son rejeton d'aîné. et père, en roi impérieux de cette famille, était obéi. au doigt et à l'oeil. bambin cabot aux sourires rares, uniques pour la mère, seule douceur de son univers. pourtant, l'enfant désire voir la fierté du paternel. désir idiot, candide, qui pourtant flamboie l'âme comme un bûcher. mère caressait la chevelure, offrait à abel l'amour dont il manquait cruellement. il montait à cheval, rêvait de devenir un héros. il recevait coups et blessures, l'oeil gonflé de détermination, les hématomes fleurissant - maîtres d'armes qui doivent faire de lui un homme. dans la vision étriquée du père, qui pose ce carcan dysfonctionnel autour de sa progéniture, comme on modélerait la glaise pour en faire des titans. fêlé d'échecs, haissant cette violence inutile, abel se complait aux cours de langue à la maison, dans le manoir familial. il aime flâner dans les hautes herbes, offrir des carottes à son canasson, nommé naïvement Lancelot. les rêves divins, et il tire jupes maternelles et manches paternelles, parce qu'il veut, abel, son lot de pouvoir. qui ne se rêve pas sur le haut de l'affiche, sauvant parents ou amis, réfutant les anciens quolibets en leur disant, vois-tu, tu regrettes à présent tes moqueries. victoires rêvées, oui, vite bridées. tu reprendras l'entreprise, qu'on lui murmure dans l'oreille, balayant ses souhaits, alors qu'adolescent, la carcasse déguingandée, il reçoit en cadeau sa mutation, et la douleur, si grande douleur, qui calcine corps et os, chairs et âme.

le renard qui empiète l'âme, déchiquète les timidités d'enfant, imprègne le corps et l'esprit d'une confiance aveugle. il se perd parfois, abel, dans la bestialité, comme l'on fuit la réalité à grands renforts d'expédients. il grandit, grandit, dépasse le père si ardent à poser son empreinte sur son fils. parfois, de façon littérale. et, les larmes refoulées pour ne rien montrer, il serre les dents, le rejeton, et s'enfuit dans ses rêves. là où la douleur peut être fuie, modelée, où il peut bâtir des tours d'argent qu'une armée ne vainquerait pas. il entre à l'école de médecine, le petit, plus si petit que ça. mentors aux doux noms, qui pourtant le propulsent durant ses années d'apprentissage dans des abysses de réflexion. poussé dans ses retranchements, assailli de fierté, il répond aux demandes avec un perfectionnisme obsessionnel. il puise dans ses fondations la patience pour venir à bout de ces si longues années. avant qu'enfin, le badge se floute pour enterrer l'apprenti, ne laissant plus que le diplômé, bistouris et félicitations en poche.

et icarus, toujours, avenir glorieux au firmament trompeur. il vise haut, abel, pour ne jamais redescendre. petit énergumène prometteur, qui flamboie de talent, et qui, petit à petit, ronge les doutes, fidèle aux ambitions, pantin volontaire d'icarus. les profilers qui étudient, passent sous les regards scrutateurs ses victoires, et puis les questions, les interrogations. nul besoin de mentir, franchise du dévouement. et puis, nouvelle victoire, trophée du contrat signé, âme consentante, à jamais, pour toujours, alliance forgée dans la sueur et la fierté. poste qui s'ouvre, devant ses pieds ambitieux, et la section Immortalis sous ses ordres, comme un cadeau de remerciement. il donnera tout ce qu'il possède, tout ce qu'il est, pour contribuer à l'exécution de ce projet.

2005 à aujourd'hui. destruction de new-york. de son canapé, il voit les cendres et la désolation répandues sur l'ancienne cité pleine de vie. malgré les différents groupuscules étant intervenus, cette bataille a soufflé entièrement la cité. ébahi, frissonnant d'une peur ancestrale face à la brutalité primitive des images, il est bouleversé et son père aide, financièrement notamment, les réfugiés grâce à des dons, pour avoir bonne conscience. cela marquera l'adolescent de quinze ans qu'il est. eux qui vivaient à l'extérieur de la ville, n'ont rien senti du souffle de la l'anéantissement.

il n'en est que plus ancré dans l'idée de dédier sa vie à sauver autrui. icarus inc. représente, pour lui, l'avenir. il veut faire partie de cette entreprise qui lui a permis d'acquérir ses déchirures. tête baissée, déterminé, il se jette à corps perdu dans les études pour réussir, un jour, à les rejoindre.

son père ne cesse de lui dire que new blossom, une fois inaugurée, est plus sûre et qu'il n'a pas à s'inquiéter, ce jour-là, abel réalise avec effroi combien la puissance peut être aussi bien destructrice que corrompue.

d'une tour de verre et de métal, le regard perdu dans la masse galopante et les fumées, abel regarde d'un oeil sidéré, curieux, furieux, la marche du monde. caste pauvre qui souffre, s'échine à survivre, dans cette paix relative, et que dire de la classe moyenne, coincée entre les deux géants que sont Icare et Thésée, sous la forme la plus pure d'indsutries ? les riches n'échappent pas à l'échiquier, quand bien même leurs mouvements sont plus aisés, leur valeur plus grande. plaqué d'or, le noir ou le blanc.

rictus amer en voyant le pauvre icarus boy empalé, victime sans aucun doute des remous dûs au Violet. fort heureusement, les altérés ayant acquis des pouvoirs se raréfient et le contrôle de la situation s'avère remettre les idées en place. sauf pour icarus boy.

il aidera de loin à essayer de sauver ladyhawk après l'attentat contre sa si chérie tour d'icarus. étonnamment, il n'hésitera pas à pleurer cette héroïne dont il possédait une affiche, plus jeune. c'est un nouveau rêve fait de chair qui s'effondre aux pieds de ces batailles internes qui déchirent l'humanité. abel ne comprend pas comment l'on peut se montrer aussi ingrat, aussi buté. les anti-mutants lui sont source, non de peur, mais d'exaspération et de rage. leurs actions, aussi brutales qu'expéditives, ne sont que les oeuvres violentes de personnes aux derniers recours. travaillant à icarus, ayant gravi les échelons et visé comme le prochain médecin-chef d'une section particulière, cherchant à trouver le secret de l'immortalité, il apprend par quelques bruits de couloirs les dessous aussi sanglants que radicaux de la chasse aux orphans. il ne les pleurera pas. quand on joue au jeu des trônes, il faut savoir gagner, ou savoir perdre et mourir.