J'ai scénarisé la vie de mes amis parce que sans ça, ils sont profondément ennuyeux / 2ji#2

Les paroles de Junji au sujet du groupe de musique l'apaisent un brin ; Aeji est heureux de ne pas être le seul ignorant face à la chose. Au moins, ils pourront découvrir ensemble. Il y a quelque chose de tendre, après tout, à découvrir des nouveautés avec une personne que l’on apprécie. Aeji s’installe et laisse Imugi glisser vers Sugar et Junji, les observe d’un oeil attentif tandis qu’il se met confortable. Vu l’heure et la date, les gens sont peu présents. À croire que le froid garde les gens à l’intérieur. Certains diraient que les journées entre Noël et le Jour de l’An sont floues et se ressemblent toutes. Aeji n’a jamais été un grand fanatique de l’un ou de l’autre, pas le moins du monde croyant. C’est plutôt la magie des fêtes qui a eu raison de lui dès qu’il a mis les pieds en Amérique, charmé par la musique enjouée et par les décorations souvent trop grandes et nombreuses. Il y a quelque chose de magique, mine de rien, dans une telle ambiance. La notion chrétienne lui échappe totalement ; mais il aime la beauté de la chose.
- Pardon Sugar. Il est content de vous voir. Depuis les derniers mois, Imugi s’est un peu mieux adapté. Aeji envisage de le présenter à Sol éventuellement. Le confort est pris dans le siège avant qu’il ne reprenne la parole. J’avoue que je connais pas très bien les goûts de ton frère - Ils sont trop souvent occupés à parler de travail. Je sais qu’il aime les livres, qu’il laisse entendre. Il suffit de voir l’excitation que ressent Minji lorsqu’il est question de la prochaine publication d’Aeji ou de ses romans passés. D’abord, Aeji a été embarrassé par la chose. Avec le temps, il commence à s’y faire. Il est bon, mine de rien, d’être soutenu par une personne qui apprécie autant ses œuvres. La chose lui donne envie de continuer, de bientôt finir son roman. Tu sais -, qu’il commence,le visage penché vers Junji. Imugi en profite pour revenir contre lui, se percher contre son épaule. Le petit dragon se fait un noeud dans le confort de son pull. Je préfère t’aviser de la chose vu la situation - Pour ma part, c’est nullement un problème. Mais mon adelphe a un faible pour le tien. Iel me l’a dit il y a quelques jours, la veille de Noël. Iel a tenu à inviter Minji pour la soirée. La soirée était bien ; Aeji n’avait pas eu plusieurs personnes à la table depuis un moment. Souvent, Minji insiste pour ne pas manger et dit qu’il travaille. Aeji tâche de ne pas en être offensé, bien qu’il aimerait qu’il s’assoit en leur compagnie. Sol aussi, certainement. Bien que, depuis la veille, son adelphe est de mauvais poils. J’espère que je vais découvrir de bonnes chansons - il y a longtemps que j’ai pas entendu quelque chose qui me donnait envie de chanter, aussi. La chanson lui manque, pourtant. Aeji s’ennuie de cette époque, parfois. Sol a proposé d’aller au karaoké une fois, mais disons que ses choix musicaux sont … discutables. Bruyant. Le mot est bruyant.

L’entente entre l'opossum et le dragon le fait sourire ; Aeji les trouve attendrissants, mine de rien. Encore, il n’a pas énormément vu le Monstre ou L’ourson. Il se demande comment ils s’entendront, eux aussi, avec ses propres invocations. Il y a une part très sentimentale de l’homme qui est persuadée que chaque invocation est une part, un reflet de sa personne, de sa personnalité. De son âme, même. Il est porté à croire que la chose est similaire chez Junji, et que certainement ils peuvent se comprendre, sur la chose. Le fait que leurs invocations s’entendent est une preuve supplémentaire pour la possibilité de leur amour, de leur avenir. Un signe du destin, en quelque sorte.
Du moins, pour ceux qui croient en ce genre de choses. Aeji y croit, avec douceur, souvent en silence, car Anton roulait des yeux lorsqu’il invoquait une pareille chose.
Aeji croit au destin, à la magie de la vie. À l’alignement des étoiles, même, si une telle chose existe. Il n’est pas poussé dans la chose, loin d’être un connaisseur sur ce genre de croyance, mais la chose est belle et douce à croire, tout simplement.
Poser son regard sur Junji lui donne envie d’y croire, un peu plus. Son regard brille comme si des astres s’y trouvaient, après tout.
- Oh .. je sais pas vraiment. Je préfère pas m’en mêler, je crois. Aeji aurait aimé que Minji et Sol laissent sa romance tranquille, par le passé. Alors, il leur accorde ce qu’il n’a pas eu, de son côté. Qu’iels s’aiment ou qu’iels souffrent, la chose est entre leurs mains. C’est leurs sentiments et leur relation, pas les miens., qu’il conclut simplement, offrant un sourire à Junji suivi de sa main. D’un geste discret des regards pouvant s’égarer, il s’empare avec douceur des doigts de l’autre acteur, les serrant avec une finesse tendre. Les lèvres s’étirent, à la mention de l’épisode spécial. Ah - ça, j’en ai vraiment envie. Est-ce que hm - Il y a une pause, légère. J’suis en discussion pour la prochaine saison. Et toi ?, qu’il demande, se penchant légèrement vers lui. La discussion ne devrait pas vraiment faire, il y a des règles à respecter, le temps des négociations. Je pense qu’ils désirent impliquer Goblin encore plus. Je suis curieux de voir et - ah, de travailler encore plus avec toi. Il lui sourit, de nouveau. Aeji serre ses doigts, et tourne les yeux vers le plafond tandis que les lumières diminuent. Ça va bientôt commencer, je crois. Sugar, Imugi, regardez. Il prévient les invocations de la manière qu’on préviendrait des enfants.

Discussion courte mais nécessaire. Peut-être devront-ils en parler plus en longueur plus tard, mais le peu de paroles échangées suffit à rassurer Aeji. Au moins, la conversation a lieu. Au moins, ils parlent. Il y a quelque chose de confortable au fait de ne pas frapper un mur. De ne pas se prendre des refus et des excuses encore et encore alors qu’il essaie de voir la direction que prend leur relation. Toujours, Anton trouvait les mots pour le faire se sentir coupable. Pourquoi n’arrivait-il pas à être content de ce qu’ils avaient ? Profiter du moment présent ? Trop souvent, Aeji a entendu ces mots.
Il y a beaucoup de choses à discuter, encore. Des conversations à avoir, des idées à partager, comme des avenirs. L’avenir est large et le moment présent est précieux. Anton n’avait pas tort là-dessus. Mais au moins, le cœur d’Aeji est apaisé, calme et tendre, tandis qu’il profite du spectacle musical en compagnie de J, ses doigts au creux des siens. L’acteur découvre au cours de la représentation qu’il connaît plus de chansons qu’il le pensait, au final. Les membres du groupe lui sont bien inconnus, mais Aeji reste malgré tout énormément touché par certaines chansons et par les bouts d’histoire qu’ils peuvent découvrir au fil de la représentation. Le montage est doux, harmonieux avec les chansons et vraiment poignant.
Quand la représentation prend fin, Aeji a quelques mélodies dans la tête, un poids dans le cœur comme une légèreté dans l’âme. Il est content de la découverte et inspiré pour son roman. Quelques idées ont germé dans son esprit.
- Vraiment ? Il me tarde de voir ça. Tu vas nous voler la vedette, Sugar Le sourire est léger et amusé, sur les lèvres. Aeji observe la créature un instant avant de lever les yeux vers Junji, et de lui sourire avec beaucoup plus de tendresse. Moi aussi, qu’il souffle, avant de se pencher pour lui voler un simple baiser. En attendant le restaurant., qu’il ajoute, contre ses lèvres, avant de s’emparer de son téléphone pour un uber. J’ai adoré découvrir le groupe. C’était très touchant. Aeji se demande brièvement si, dans un univers où les choses auraient fonctionné, son propre groupe aurait eu un documentaire du genre. Il sait qu’il y a quelques émissions, mais rien de vraiment axé sur eux. Et de toute manière, il était déjà parti. Aeji est parti trop tôt, a dû faire un choix. Contre son cou, Imugi est pressé et s’endort. Aeji préfère le faire disparaître. Il est peut-être trop tard pour demander mais ah - Un rire, léger. Aeji range son téléphone. T’as prévu quelque chose, le 31 ? Aeji l’observe, se perd dans ses yeux au cours de sa demande. C’est cliché mais j’aimerais énormément faire le décompte avec toi et t’embrasser à minuit. Finir l’année en beauté. Se faire une promesse pour la suivante. Aeji ne rigole pas. Junji est sa résolution, comme une centaine de petites choses. Il rend son coeur particulièrement tendre.
Dehors, le uber est déjà là. Aeji ouvre la porte et laisse Junji y prendre place d’abord.

La déception est une petite chose qui plane dans le regard d’Aeji pendant une courte seconde. Évidemment, il est plus que logique que Junji ait déjà quelque chose de prévu pour une telle journée. Après tout, le Jour de l’An est une fête bien populaire de ce côté du globe. Le sentiment n’a pas le temps de prendre place ; de prendre racine. Déjà, Junji confirme qu’il changera ses plans, qu’il préfère être avec lui. Aeji l’observe, surpris un moment. Une douce chaleur lui donne un léger vertige tandis qu’il se glisse aussi dans le Uber, le coeur un peu fou dans la poitrine. S’il doute à l’occasion de la profondeur de ses sentiments, de telles réactions lui confirment qu’il poursuit quelque chose de vrai qui deviendra plus profond, avec le temps. Son coeur est comme un oiseau en otage ; ses ailes s’agitent et il demande à voler, à s’envoler et emporter l’autre acteur avec lui.
Il lui faut la conversation entre Sugar et Junji pour sortir de son extase, pour sortir de ses pensées et revenir à la réalité. La rougeur peut se sentir contre ses oreilles ; Aeji ne la porte pas sur ses joues, sa gêne, sa timidité. Elle glisse contre ses oreilles, contre son torse parfois. Elle luit dans ses yeux aussi, bien souvent.
- Sugar, attention qu’il souffle. Une main tendue va se perdre dans le pelage de la bête, et Aeji reprend quand il croise son regard. Je pense que tu fais mal à Junji Les paroles sont douces, mais Aeji ne le quitte pas des yeux, lui fait bien comprendre de faire attention. Le regard se lève ensuite pour se poser sur les traits de son partenaire. Ça va ?, qu’il demande, bas.
Il faudrait peut-être acheter la même chose qu’il a acheté pour les chats de Sol ; une simple protection pour les griffes. Les couper est une idée qui ne l’enchante pas et Aeji ne veut même pas y penser, mais l'accessoire acheté pour les félins est bien pratique.
- Pour le restaurant je - Ah, je sais que j’ai dit que j’allais trouver le meilleur italien en ville. J’ai dû faire des concessions justement - vu que la salle me semblait nécessaire. Après une journée devant le monde entier, sans intimidé, Aeji s’est dit qu’ils aimeraient certainement manger entre eux, en privé. De ce que j’ai pu voir, la décoration est sublime et les repas semblent succulents. Du moins, il l’espère. Junji a réclamé de l’italien, après tout. Aeji désire lui faire plaisir, profondément. J’espère que tu aimeras. Toi aussi, Sugar. Le regard descend sur l'opossum, brièvement. Aeji lui offre un sourire, signe qu’il n’est pas en colère. Contre la banquette de la voiture, il s’empare des doigts de Junji et les serre, le coeur tendre. Je suis content de pouvoir passer le nouvel an avec toi dans quelques jours qu’il confesse avec bien du retard.

Peu de pages ont été écrites ces derniers jours. L’esprit était occupé à autre chose, un sourire bien bête sur les lèvres. Si Sol a fait des commentaires, Aeji ne l’a pas relevé. De toute manière, son adelphe était occupé avec ses propres problèmes ; Aeji s’est assuré de lae prendre dans ses bras lorsqu’il l’a vu, après le post sur Argo. Certaines choses doivent être discutées, mais Aeji sait être patient. Il voit bien que l’esprit de son adelphe est troublé pour le moment.
Le lendemain est réservé à Sol. Du moins, quand il rentrera à la maison. Il sait que Sol a ellui-même une soirée ce soir, de toute manière. Au moins, Aeji ne se sent pas coupable de lae laisser seul à la maison. Il pourra lae voir demain.
Les mots dans la tête, si nombreux, mais aucun sur papier ; Aeji a choisi des vêtements après de longues réflexions, des morceaux simples et confortables, mais élégants. Il aime la touche d’olive qu’aborde sa chemise contre son torse, la douceur du tissu contrastant avec le blanc. Un simple pantalon brun accompagne le tout, l’ensemble caché sous un long manteau noir en laine.
Cette fois-ci, il n’a pas oublié ses gants, ni son foulard. Un bonnet se trouve dans le fond de sa poche, mais qu’importe. Aeji le mettra si nécessaire.
La vérité, c’est qu’il a passé un certain temps à placer ses cheveux et qu’il veut être beau pour Junji. L'impressionner, même.
Un chauffeur les attend ; cette fois-ci, Aeji a choisi de ne pas prendre un uber. Il a voulu faire les choses en grand. Non ; pas en grand ; bien. Il veut faire les choses biens. Il veut séduire Junji convenablement, de la manière qu’il mérite, et le faire sentir aimer.
Contre son épaule, Sam est une statue sans mouvement. L’invocation émet un bruit et Aeji lève les yeux. Lorsqu’ils se posent sur l’acteur, son souffle se coupe pendant une courte seconde. Déjà, il s’avance de quelques pas pour le rejoindre et surtout, pour l’admirer.
- Tu es à couper le souffle. Aeji se demande brièvement s’il n’a pas froid, avant de lui sourire pleinement. Ses fossettes se creusent et son regard se perd dans le sien un moment, avant que Sam ne fasse de nouveau un bruit. Ou plutôt, parle. Aeji ! Un ours ! L’homme sort de sa contemplation - difficilement - et baisse les yeux sur l’Ourson chevalier. Toi aussi, Ourson. Ton armure est toujours aussi belle. Aeji apprécie la petite forme de l’ourson. Ainsi, il parvient toujours à lui parler un peu. Certes, il le connaît beaucoup moins que Sugar, mais Aeji est énormément fan de lui.
D’une main, il caresse le bras de Junji - tentative de le réchauffer, déjà ? - avant de se pencher pour lui voler un baiser.
- J’espère que ça ne te dérange pas – j’ai réservé une chambre d'hôtel. Il annonce la chose simplement, sans aucune gêne. Le restaurant est délicieux mais ils n’ont pas de salle privée. Le seul moyen était de manger directement à la chambre. Mais le service est impeccable. Du moins, Aeji l’espère. En vérité, il n’a jamais été à cet hôtel-ci. L’homme n’a pas désiré choisir un endroit où il avait déjà mis les pieds avec Anton. Il ne veut pas que les premiers souvenirs en compagnie de Junji soit terni par d’autres. Tu es vraiment sublime ce soir. Tu viens ? Son bras est présenté, la voiture désignée. De son épaule, Sam s’envole et fait des cercles au-dessus d’eux, avant de se poser sur le toit du véhicule.

Trouver un hôtel digne de ce nom n’a pas été particulièrement facile. Aeji n’a certainement pas des goûts de luxe, mais il désire malgré tout choisir quelque chose pouvant plaire à Junji et l’impressionner à un certain point. Si son nom d’auteur est plus populaire que sa propre personne, la chose ne lui ouvre pas non plus toutes les portes. De toute manière, Aeji ne préfère pas s’en servir. Il serait problématique que son identité soit révélée pour une simple erreur du genre. Après quelques recherches et quelques appels sans grande réussite, l’acteur s’est tourné vers son mentor. La notoriété d’Ulysses Sharp est, après tout, bien reconnue. Si l’homme ne travaille plus pour Icarus, il reste malgré tout un grand comédien et un grand acteur. C’est grâce à son aide généreuse que l’invocateur est parvenu à obtenir une réservation dans un hôtel charmant situé dans le Nexus. Certes, il n’est pas question de Solaris ou de Neo Arcadia, mais Aeji apprécie le secteur. Il est simple et plus organique à ses yeux. Et l’endroit possède une beauté presque historique qui plaira à Junji, il espère.
Les corps glissés dans le véhicule, Aeji observe l’Ourson un court instant et lui sourit lorsqu’il ferme la porte. Si Aeji est tenté de glisser ses doigts contre sa fourrure, il garde ses mains pour lui. Ce n’est pas toutes les invocations qui apprécient de telles marques affectives. Comme les humains, ils ont chacun leur préférence.
Son attention se porte sur Junji alors que le véhicule démarre.
- Ulysses - Casoar, si tu te souviens ? - m’a aidé, la chose est avouée sans gênes. Dans les dernières semaines, Aeji a parlé avec enthousiasme au fait que son mentor fasse une brève apparition dans son court métrage. Aeji est fier du résultat. Il aime l’histoire prenant forme pour son personnage. Je voulais pas t’amener n’importe où - je sais que t’aurais apprécié quand même mais - ah. Je veux faire quelque chose de bien pour toi. Tu le mérites. Il pose sa main sur sa cuisse en parlant, la caressant brièvement avant de la serrer, un court instant. Aeji l’admire une seconde, sourit un peu plus. Contre sa langue, les compliments roulent mais l’homme les garde pour lui. Ils peuvent attendre quand ils seront seuls.
- Je suis content de te voir aujourd'hui. Tu m’as manqué. À peine trois jours et pourtant. Aeji a conscience de la chose. Entendre ta voix au téléphone, c’est pas pareil. Il préfère le voir en vrai. L’entendre en vrai. Il y a tout les détails, les différences qui sont visibles et audibles, et Aeji les dévore et s’en abreuve. C’est beaucoup mieux en personne. La main reprend la caresse, contre la cuisse.
Tandis qu’ils sont en direction de l'hôtel, Aeji peut sentir la présence de Sam suivant le véhicule. L’invocation reste présente, comme une ombre, souvent silencieuse mais nécessaire. Peut-être est-il un peu plus nerveux qu’il n’oserait le dire, pour ce soir. Pour ce rendez-vous. Aeji ne saurait dire.
- J’ai cru comprendre que l'hôtel a été reconstruit à l’image d’un vieil établissement qui existait avant 2005. Qui était là depuis le début des années 1900. Je suis curieux de le voir. Aeji aime bien l’architecture, après tout. Il aime l’histoire des choses, bien qu’il n’a pas le temps d’y porter très attention.

Aeji ne peut qu’admirer les traits de Junji et être fasciné par la moindre de ses réactions. Junji semble toujours si émerveillé par ces choses qu’il ne connaît pas et désireux d’apprendre. Parfois, l’homme se demande jusqu’à quel point il a consacré sa vie à son art et au cinéma. Quelques conversations par ci par là lui ont bien fait comprendre que sa carrière a toujours eu une place prioritaire dans sa vie et que certaines expériences n’ont pas été les mêmes, pour lui. Aeji peut comprendre la chose. Son propre parcours n’a rien de commun, bien qu’il possède des amis en Corée ayant connu une chose similaire. Il sait malgré tout qu’il y a des sujets, des expériences qui lui manquent. Autant associés à son parcours qu’à sa culture. Après tout, la Corée du Sud est très différente des États-Unis. Il s’agit d’un autre monde. Encore aujourd’hui, l’homme est parfois frappé par certaines surprises.
Concernant Nexus, Aeji connaît certaines choses. Mine de rien, l’invocateur y vit depuis quelques années déjà. New York City reste une ville marquant les souvenirs et il a toujours apprécié que le secteur soit fidèle au passé.
- J’ai grandi avec peu de films d’ici, mais la plupart que j’ai vu se passaient à New York. J’ai toujours adoré l’architecture de la ville. qu’il répond, un sourire sur les lèvres. Aeji continue : Nexus a entièrement été reconstruit pour refléter le passé, j’adore le quartier. Icarus m’a déjà proposé de déménager mais ah – c’est vraiment un endroit que j’adore. Et Aeji est particulièrement attaché à son appartement, tout autant. Le lieu a grandi avec lui au fil des années.
- L'hôtel est une copie améliorée de l’ancien. Certains autres endroits sont similaires. Sinon, c’est surtout au niveau du style, si je me souviens bien. Ah, regarde. Il pointe par la fenêtre, celle-ci même où le Chevalier-Ourson observe attentivement. Nexus étant une sphère prisonnière entre Solaris et Neo Arcadia, le chemin n’est jamais bien loin, peu importe où l’on se trouve. Nexus reste le cœur de la ville. J’adore regarder les bâtiments. Ça me rappelle les films. qu’il dit, observant les immeubles qu’ils passent sur leur route. Aeji aime l’énergie que dégage l’endroit, sans pour autant croire à ce genre de choses. Je te ferais visiter un jour, si tu connais pas vraiment. Mes endroits préférés - quand il fera un peu plus chaud. Ils auront le temps. Aeji veut lui faire découvrir ces endroits qu’il adore et en découvrir avec Junji, et découvrir les siens, aussi. Il imagine déjà la journée ; une balade dans le quartier pour finir la soirée dans son duplex, Junji dormant à la maison. Une telle pensée lui arrache un sourire particulièrement heureux.

Aerium n’est pas un endroit qui l’intéresse. Aeji n’a pas besoin de toucher les étoiles, ni les nuages. Il aime les regarder du sol, nuit ou jour. Il se demande si Junji a un attachement sentimental à son logement ou s’il y vit car Icarus lui a proposé les lieux. Il sait que la plupart des acteurs, une fois un certain statut obtenu, vivent par facilité. Il aimerait connaître tout de Junji ; ses préférences, ce qu’il apprécie, ce qui le fait sourire, ce qui le rend triste.
Le regard quitte Junji, se pose sur l'hôtel. Aeji sourit et les laisse sortir, observe avec amusement la manière dont Chevalier-Ourson se porte. Un vrai petit garde du corps.
- Tu aimes ?, qu’il demande, sa main opposée se posant sur le bras de l’autre acteur lorsqu’il s’accroche à lui. Aeji sourit, l’admire un court moment avant de continuer : Attends de voir l’intérieur, jagi, mot doux soufflé pour lui seul, loin des oreilles de l’invocation. Aeji peut sentir Sam qui fait des cercles autour d’eux, puis disparaître. Allons y. L’envie de poser un baiser contre sa joue, chose faite avant de reprendre le pas. L’invocateur laisse le temps à son amoureux d’observer les lieux, avance avec tranquillité au travers du hall. Il s’arrête au bout d’un moment à l’accueil, présentant sa carte et demandant la passe donnant accès à leur chambre - suite, vraiment, car Ulysses ne fait pas les choses à moitié -.
- Désires-tu visiter un peu avant d’aller à la suite ? qu’il demande. Son regard se porte sur l’invocation. Et toi ? Sait-on jamais. Peut-être que la créature veut voir les sorties ou quelque chose comme ça. Ou peut-être qu’il aime aussi la décoration. Ils ont un jardin intérieur au dernier étage, de ce que j’ai compris., qu’il annonce. Aeji aime particulièrement ses plantes. Il se garde de partager le prix qu’il a payé pour certaines qu’il possède. Mais comment résister à une Monstera bicolore ? Aeji n’est qu’un homme.

Junji est d’une beauté sans nom en rouge ; voilà une chose que Aeji constate et décide. Il laisse l’information se poser dans son esprit et fleurir, l’observe un certain moment alors que son partenaire cherche ses mots et parvient enfin à lui répondre. Malgré tout, la parole est coupée par l’invocation et Aeji tourne les yeux vers le Chevalier-Ourson, l’observe avec un certain amusement. Il ne lui répond pas, laisse plutôt un temps couler et porte son regard vers Junji de nouveau, attend la réponse de l’homme qu’il aime. Si l’opinion de l’invocation n’est pas ignorée, Aeji veut celle de Junji, surtout.
- Allons le voir, qu’il répond, tendre, quand Junji annonce vouloir le voir aussi. Aeji baisse les yeux sur l’emprise qu’il possède, puis suit son regard vers un pilier. À peine, il peut percevoir la silhouette d’une personne. Ah - J’imagine que c’est inévitable. qu’il souffle. Sur les traits de Junji, il cherche une trace de doute, d’angoisse. Aeji ne le connaît pas assez, encore, pour voir quelque chose. Il préfère croire que tout va bien, mais demande : ça va ? Bas et pour lui seul tout en l’entrainant vers l’ascenseur. À peine quelques secondes s’écoulent avant que la porte ne s’ouvre et qu’ils s’y engouffrent ; seuls avec l’invocation.
- J’espère qu’ils ont un oiseau du paradis. J’adore cette plante Aeji aimerait bien en posséder une, mais il doute avoir l’espace pour. Peut-être un jour. Il fut un temps, il voulait faire une pièce dédiée à la chose ou encore, une serre dans son cours déjà minuscule. Avec Sol maintenant à la maison, l’idée prend la poussière.
Tandis que l’ascenseur monte, Aeji en profite pour murmurer contre son oreille, de nouveau.
- J’ai oublié les fleurs aujourd’hui. Mais je compte bien me rattraper la prochaine fois Une pause, légère. Tu sens divinement bon, Junji, qu’il confesse. Il y a un moment, léger ; son nez qui effleure son cou, puis Aeji se retire. Ah - on y est Un dernier mouvement et les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Oh - De là où ils sont, le vert du jardin frappe déjà. Aeji est déjà charmé. Dommage qu’il n’y ait pas d’oiseaux, par contre.

Aeji prend un moment pour admirer ce qu’ils voient, là, de l’ascenseur. S’il était dérangé de n’avoir trouver aucune photographie en ligne des lieux, il est charmé par ce qu’il voit. Les plantes sont immenses et le lieu beaucoup plus impressionnant qu’il n’aurait imaginé. L’endroit lui rappelle Bangkok, brièvement. Une petite nostalgie se pose dans son coeur, à y penser. Par le passé, l’homme y est allé quelques fois lors de ses brèves tournées lorsque ses séries étaient bien populaires. Même une fois, il se souvient, lorsqu’il était encore avec son groupe. Les choses ont changé, depuis.
- J’pense, oui. J’ai trouvé aucune photo, en cherchant L’endroit doit être suffisamment populaire qu’ils n’ont pas besoin de ce genre de publicité pour attirer les gens. Hmm - je crois pas, non. J’ai pas cherché suffisamment pour savoir qu’il avoue sans embarras. Aeji reste curieux de savoir, maintenant. Il y a certainement des différences, mine de rien. Il est important d’innover, avec le temps.
D’un pas tranquille, Aeji suit Junji et admire aussi les lieux. Il est tenté de sortir son téléphone, mais il imagine que la chose n’est pas permise. De toute manière, il préfère encore profiter du moment.
Quelques pas, et il rejoint Junji. Aeji l’admire un instant, puis regarde l’eau et les quelques plantes aquatiques qui s’y trouvent.
- Ça me rappelle Bangkok, tout ça. Ça fait longtemps que j’y suis pas allé… J’aimerais bien y retourner, un jour L’idée vend du rêve, vraiment. Il imagine s’y rendre en compagnie de Junji. Un voyage entre amoureux, oui. L’idée est alléchante. T’as déjà voyagé ? Y’a des endroits que tu veux voir, peut-être ? Peu importe l’endroit, Aeji désire l’y emmener. Le découvrir en sa compagnie. Car il aime l’expression qui se dessine sur les traits de l’acteur, à l’instant. Il le trouve terriblement beau, ainsi.

La beauté des lieux l’apaise et le rassure sur son choix. Aeji se sent bien ; toujours certes nerveux à l’idée de faire plaisir Junji et de lui offrir une soirée mémorable, mais profondément heureux. Il possède ce sourire qui ne quitte pas ses lèvres tandis que, plutôt qu’observer les plantes, il dévore l’autre homme des yeux. Il est étrange de toujours avoir eu conscience de sa beauté et pourtant, d’en être chamboulé si fort dans les derniers mois. Il suppose que la personnalité plutôt tranquille et pourtant si aisément émerveillé par bien des choses. Aeji serait porté à dire que l’une des choses qu’il préfère en sa compagnie, c’est découvrir des nouveautés et observer la manière dont Junji admire les choses et absorbe l’information avec une pureté profonde.
- Vraiment ? J’avoue que j’ai rapidement tout donné pour le travail - je pense que mes parents auraient préféré que je passe plus de temps à la maison. Aeji ne l’aurait certainement pas fait. Il se sentait à la maison sur les plateaux de tournage. Sur la scène. Mais maintenant - C’est toujours important mais hm - comment dire. Y’a d’autres choses que j’ai envie de vivre et de découvrir, aussi. Aeji veut partager sa vie avec une autre personne. Avoir des bonheurs qui n’ont rien à voir avec ses talents d’acteur ou encore, le regard des gens.
Il répond au sourire de Junji ; comment résister ?
- Peut-être, oui Il espère, si une telle chose survient, qu’ils n’auront pas un emploi du temps trop chargé et qu’ils pourront visiter les lieux. Ça m’ferait plaisir, oui. J’ai envie d’faire plein de choses avec toi. De découvrir et d’en redécouvrir aussi. À deux, la vie porte un tout autre visage. C’est encore plus beau que ça. Singapour aussi L’asie lui manque ; pour ses lieux, sa nourriture et ses gens. Aeji demande : Y’a des endroits que t’aimerais voir un jour ? Des choses que tu voudrais faire ? On se fera une liste pour voir un jour. Pourquoi s’arrêter à un objectif quand ils pourraient être nombreux ? J - J’peux prendre une photo de toi ? T’es magnifique, ici. En demandant, il lui montre son téléphone. Peut-être en a-t-il déjà pris deux à son insu pendant que Junji admirait les plantes. Mais comment résister ? Il est d’une beauté à en couper le souffle.

Aeji écoute chaque information que Junji lui offre avec une attention particulière. Mine de rien, ils ne se connaissent pas encore suffisamment. Son amour pour lui ne demande qu’à être approfondi et croître au fil des découvertes qu’il fait à son sujet. Aeji est avare de détails, de mystères. Il veut tout savoir mais reste patient. Sur ses lèvres restent un sourire tandis que son partenaire lui parle des endroits qu’il a connus. Il est encore surpris de savoir qu’ils ont vécu à Los Angeles en même temps sans pour autant se croiser. Certainement car Junji était beaucoup plus jeune, à l’époque. Même si au final, les rôles réservés aux personnes asiatiques étaient récurrents. Il est surprenant qu’ils ne se soient jamais croisés lors d’une audition. Mais qui sait ; un visage s’oublie facilement, parfois.
- On pourrait oui. Essayer vaut le coup, mine de rien. Simplement partager le fait qu’ils sont ouverts à l’idée d’aller ailleurs pour filmer des scènes peut ouvrir des portes. T’as un passeport ? Certainement vu l’emploi, mais Aeji demande tout de même. Obtenir un passeport américain doit être relativement facile, il imagine. L’Europe et l’Asie, je note Aeji imagine déjà deux voyages aux itinéraires plus ou moins définis et aux surprises nombreuses. L’idée le charme. La Norvège ? Ça doit être de toute beauté. Il surveillera à l’avenir les représentations au planétarium. Ils doivent bien faire des séances liées aux aurores boréales.
La surprise se glisse sur ses traits et Aeji sourit un peu plus, s’approche d’un pas et passe une main contre les hanches de Junji pour le presser contre lui.
- J – , qu’il souffle, l’observant avec amour avant de poser un baiser sur sa joue. Devant les plantes, c’est parfait. Il se perd une seconde dans ses yeux avant de se racler la gorge, le sourire quittant difficilement ses traits. Aeji serre son emprise contre sa taille, le ramène un peu plus contre lui. Reste contre moi. , qu’il dit, contre son oreille encore une fois. Aeji possède quelques centimètres supplémentaires, mine de rien. Observant le retour de l’appareil photo de son téléphone, il trouve un angle acceptable et prend quelques photos. Jagi, qu’il ose souffler, attire moindrement son attention. Aeji en profite pour embrasser sa joue encore, prenant quelques photos rapidement. Un rire traverse sa gorge, ensuite. Il est heureux d’avoir de telles photographies. On va à la chambre ? Je commence à avoir faim. Il suppose qu’il faudra un certain temps pour que la nourriture arrive. Autant se poser et prendre un temps pour regarder le menu.

Embrasser Junji est un bonheur à chaque fois. Une chose risquée aussi ; Aeji possède toujours cette envie de continuer, de rester accrocher à ses lèvres et de le presser contre lui. Malgré tout, l’acteur tâche de se montrer raisonnable. Être prisonnier du regard de l’invocation les accompagnant est un très bon rappel pour contenir ses envies et se limiter à un baiser certes chaste, mais malgré tout dévorant. Son attention reste posée sur les traits de son partenaire quelques secondes avant qu’il ne le suive vers l’ascenseur. Il se demande à quoi ressemble le jardin, au matin. Il se demande à quoi pourrait ressembler un voyage en Asie avec Junji. Il louerait des petites chambres, des cabanes solitaires entourées de belles végétations et pourrait paresser quelques heures au lit en sa compagnie avant d’aller visiter les lieux, d‘aller à la plage, de visiter les commerçants et les habitants des environs.
- Hmm – de la viande, peut-être. J’ai fait confiance à Ulysses au niveau du menu, je voulais pas ruiner la surprise. Mais ils ont un menu spécial pour la journée, une table d’hôte faite sur mesure. Les choix sont limités mais succulents. Aeji a bien hâte de voir ce qu’ils ont choisi. Une part de lui a envie de commander chaque plat pour goûter à tout, mais il suppose que la chose est abusée. Il ne voudrait pas non plus gaspiller de la nourriture.
Laissant Junji découvrir la suite d’abord, Aeji y entre à sa suite. Il se débarrasse de son manteau, son foulard et ses bottes, aide Junji à en faire de même et sourit lorsque Sugar pointe le bout de son nez.
- Sugar , ses yeux brillent à voir l’excitation de la bête. Peut-être qu’en sortant quelques invocations, ils pourraient tout commander le menu. J’suis content de te voir. Ça va ? L’homme se penche et caresse brièvement la bête, apprivoise au fil des rencontres les endroits qui ne dérangent pas l'opossum. hâte de manger ? moi oui qu’il lui murmure, comme un secret. Aeji se redresse et rejoint Junji, découvre la beauté de la suite. Le salon est immense, la vue est magnifique et le lit, invitant. La salle de bain est impressionnante, tout comme le bain. Junji reste ce qui est le plus magnifique, malgré tout. C’est sur lui que Aeji pose ses yeux, au final. tu aimes ?, qu’il lui demande. ils ont monté la table déjà Une table ronde élégante. Le seul problème est que - Tu préfères manger face à face ou côte à côte ? Aeji adore le second. Il aime être à côté de son partenaire, pouvoir toucher et sentir sa présence à ses côtés. On leur demandera d’autres couverts pour Sugar. Et les gobelines. Imugi, peut-être. Aeji sait que le dragon apprécie énormément l’invocation de Junji.