love me like this [rurin #3]

Enhardi par les réactions de Ruben et la lueur fiévreuse dans son regard, Rin parvient à passer outre la nervosité qui fait trembler ses doigts lorsque ces derniers se promènent sur sa peau. Ce territoire-là est encore inconnu, à l’écart de sa zone de confort – déjà relativement restreinte dans ce genre de situations, mais la confiance est une lanterne sûre et solide dans ses veines. Il n’a rien à craindre, ici. Il n’a rien à redouter, aucune attente à satisfaire, aucun piège à éviter. Rien que Ruben et sa bienveillance, Ruben et sa tendresse ; rien que Ruben et son amour.

Les soufflent se mêlent encore et encore, les langues se caressent et se quittent pour mieux se retrouver ; danse hypnotique qui ferait presque oublier à Rin ses intentions premières. Plus bas, ses doigts effleurent le tissu sans se presser, délicats dans leur exploration, guidés par les soupirs de Ruben. Rin est patient, malgré les distractions que lui procurent les touchers sur ses propres hanches ; il ne veut pas se précipiter dans sa tâche. Il veut faire ça bien. Et s’il en juge par les réactions audibles de son amant, il est sur la bonne voie. Alors le contact se fait plus appuyé tandis que les doigts se referment et se meuvent langoureusement de haut en bas. « Tu n’es pas- ah… très patient. » sourit le Japonais contre la mâchoire de l’intéressé, notant fièrement l’accoup dans sa respiration – et ignorant intentionnellement ses propres halètements saccadés. Il hume et geint doucement lorsque ses lèvres sont de nouveau capturées pour une danse embrasée, les pensées qui se brouillent sous les sensations étourdissantes et son geste qui s’interrompt brièvement. « Laisse-moi faire d’abord, hm ? » La proposition s’accompagne d’une pression au sud tandis que Rin dévie la cible de ses baisers. Il furète le long de sa mâchoire, embrasse l’extrémité d’une clavicule, effleure un pectoral et dépose une dizaine de baisers humides sur la ligne de son sternum avant de continuer son périple jusqu’à se rasseoir sur ses talons. Il prend le temps, Rin, d’apprécier chaque vallée et chaque colline, chaque muscle ferme qui tend la peau de Ruben, chaque grain de beauté qu’il peut croiser sur sa route. Il ne réfléchit plus, Rin. Y’a quelques temps que son esprit s’est déconnecté et qu’un coton confortable s’est installé tout autour, étouffant sa nervosité et les miettes de son embarras. Curieux, il jette un regard en haut mais regrette aussitôt lorsque le regard que lui retourne Ruben lui enflamme les joues. Trop déterminé pour renoncer maintenant, Rin inspire, exhale, puis retire sa main pour y mettre ses lèvres. Le tissu s’est considérablement tendu depuis le début de son manège et Rin ne peut s’empêcher de sourire, assez fier malgré son manque d’expérience. C’est ce qu’il veut ; rendre à Ruben tout le plaisir et le bonheur qu’il lui apporte au quotidien depuis leur rencontre.

Désir hurlant dans ses entrailles ; Ruben est ivre d’amour et de désir pour Rintaro, porté par le mouvement de ses doigts et par la caresse si délicate et enivrante qu’il lui offre. Le cinéaste peine à comprendre que certaines personnes cherchent le sexe sans être amoureux ; sans avoir le coeur captif de tendresse. S’il a goûté la chose par le passé, Ruben trouve que rien est égal à être toucher par un être aimé. Il y a une ivresse plus exaltante que celle du vin ou d’un bon verre d’alcool, des frissons aussi tendres que chacun de ses baisers et une excitation si profonde que Ruben a l’impression d’en perdre le nord, par moment. Il n’a jamais cherché à consommer de la drogue, encore moins essayé, mais Ruben est persuadé que la chose n’égale pas ce qu’il ressent en compagnie du japonais tandis que ses doigts le caressent, même au travers du tissu de son boxer.
- Il est difficile de l’être en ta compagnie, qu’il répond, la voix soufflée et un rire dans la gorge. Le regard de Ruben est autant voilé par le désir que par l’amusement. Rin – Le nom est suivi d’un rire léger et d’un arrêt, dans sa respiration ; le gémissement s’évade et se glisse hors de ses lèvres alors que contre ses hanches, sa poigne se fait plus ferme.
Mais le japonais se dérobe de ses doigts et s’éloigne ; toujours en le touchant, il laisse une trace cruelle de baisers contre son torse. Il y a un tremblement, sous sa chair ; une excitation contenue qui augmente avec chaque baiser offert, chaque caresse nouvelle. Le cinéaste se laisse porter par les toucher, non sans caresser ce qu’il peut atteindre ; le haut de son dos, la courbe de ses épaules, sa nuque, son cou. Au final, ses doigts vont se perdre dans la crinière de Rin avec une douceur ferme, dégageant son visage pour avoir une vue impeccable de ses traits ; les regards se croisent. La rougeur posée contre le visage du japonais est la plus douce des ivresses. Ruben s’en délecte.
- Tu es tellement – Le compliment étouffe entre ses lèvres ; celles de Rintaro occupées ailleurs. La surprise le prend aux tripes et le cinéaste ferme les yeux, les doigts serrant sur le coup la crinière qu’ils empoignent. Rin – C’est une prière, vraiment ; une supplication qui ne cesse de quitter ses lèvres depuis que l’autre pose ses phalanges et ses lèvres contre sa chair. Ruben peut sentir une fine faiblesse dans ses genoux ; pourtant, le japonais ne le touche pas encore pleinement. Il y a encore le tissu entre ses lèvres et son sexe. Une torture si cruelle qu’elle lui fait perdre la tête.
Tressaillement ; le bassin qui bouge de lui-même, cherche un contact plus profond. Ruben peste entre ses lèvres, souffle et tâche de chercher une poignée plus douce contre la crinière de Rintaro. De ses mains, jointures tremblantes, Ruben ramène les mèches tombantes, coiffe encore et encore Rintaro pour conserver une miette de concentration.
Le vêtement est humide ; humide de sa bouche et de son excitation grandissante. Ruben n’en ressent que plus de sensations, se laisse porté par les caresses buccales de plus en plus confiantes de Rintaro. C’est une torture si délicieuse que l’homme s’efforce de garder les yeux ouverts, le regard toujours porté vers ce qu’il lui offre, lui fait, qu’importe si sa retenue en est fortement atteinte.
- Rin – ta bouche, bon sang La voix est plus lourde ; plus rauque. Le désir l’étouffe. Le regard tantôt bleuté est plus sombre, les pupilles dilatées sous l’excitation ressentie. Ruben n’est qu’un homme aux jambes tremblantes et au sexe si agréablement touché. Un gémissement s’évade de ses lèvres ; plus franc que les autres, si honteusement volé de ses lèvres par un contact plus sensible. Ruben en perd sa patience, son contrôle. Ça suffit – Pression faite contre la crinière du japonais ; la tête tirée suffisamment vers l’arrière pour que Ruben se penche et dévore ses lèvres. Jambes tremblantes, il délaisse enfin ses cheveux pour parcourir son corpŝ et hisser le sien à même le lit, non sans guider Rintaro à sa suite. De sa main libre, Ruben retire son dernier vêtement, si douloureusement collé à sa chair par la bave du japonais.
À ses côtés, il s’allonge au milieu des draps, quittant ses lèvres plusieurs fois mais y revenant à chaque fois. Au bord de celles-ci, Ruben prononce des paroles lourdes de désir mais aussi de promesses. Il peint un tableau des événements à suivre.
- Tu le veux aussi, mon amour ? Dis moi le – Demande impériale, baiser langoureux offert alors que les phalanges de Ruben touchent et empoignent, caressent et tracent. Ils finissent leur course dans le hakama toujours porté, se glissent à l’intérieur sans demander, sans attendre. On les attend ; Rintaro mérite amplement leur toucher.

Il s’applique, Rin, avec une concentration quasi studieuse guidée par les réactions de Ruben sous ses lèvres, sous sa langue. Chaque soupir est un encouragement, chaque inspiration avortée une caresse pour son ego. C’est une mélodie qu’il écoute comme si c’était la première fois, si enivrante, et l’ingénieur est déterminé à en découvrir toutes les notes. Il hume contre Ruben et ferme les yeux à la sensation de ses doigts dans ses cheveux qui le maintiennent en place et l’encouragent silencieusement à continuer ses ministrations. Alors il redouble d’effort, Rin : il lèche et embrasse, caresse du bout du nez, insiste sur les zones les plus sensibles de son sexe avec un coup de langue plus appuyé avant de changer de cap, toujours méticuleux dans ses moindres intentions. Le coton devient rapidement humide et probablement que Rin aurait continué son manège jusqu’au bout si la pression sur son cuir chevelu ne se faisait soudain plus ferme, l’obligeant à reculer avec une petite moue déçue. La protestation ne prend pourtant jamais forme, étouffée par un nouveau baiser de Ruben qui ranime aussitôt le brasier sous sa peau. Y’a une urgence fiévreuse dans les geste du cinéaste, une impatience qui colore ses mots d’une autorité naturelle qui coule comme de la lave en fusion jusque dans le bas-ventre de Rin, remplaçant la torpeur langoureuse des dernières minutes.

Le Japonais n’oppose aucune résistance à se faire manipuler et guider au milieu des draps à la suite de Ruben. Un geignement fébrile lui est arraché au moment de retrouver la chaleur de son corps et le contact de ses mains sur ses flancs, dans son dos, ses fesses, partout, comme une bouffée d’oxygène dont il ignorait manquer. Y’a des paroles qui sont prononcées contre ses lèvres alors que Rin se perd une fois de plus dans les sensations, et son esprit qui se brouille en essayant de rassembler des bribes de langage en retour – en vain. Il veut pas parler, il arrive à peine à- « Ah ! » Décharge électrique. Torture délicieuse. La main qui fuse à la recherche d’une prise, n’importe laquelle, alors que celle de Ruben se referme sur son entre-jambe délaissée. La chaleur soudaine le rend fou. La pression le fait délirer. Y’a plus aucun neurone en état de marche quand ses doigts se resserrent autour de l’avant-bras de son compagnon pour l’empêcher de se retirer. « Ngh- je- aah… » Un tremblement qui secoue tout son corps, de sa nuque à ses orteils, lorsque Ruben se met à bouger. Son ventre qui se creuse alors que ses hanches cherchent à approfondir le contact, comme douées de leur propre conscience, et le feu qui se met à grandir au creux de ses reins. C’est infernal. C’est divin. Mais les mouvements de Ruben sont restreints par les vêtements et la ceinture de son hakama lui cisaille la taille et il a si chaud à présent, trop chaud… Rassemblant autant de miettes de lucidité que possible, Rin tâtonne de sa main libre à la recherche du nœud, sans succès, avant d’échapper un geignement de frustration dans le creux du cou de Ruben. « S’plaît… Enlève… »

Le corps pressé contre les draps et contre Rintaro, Ruben ne peut que le toucher et l’admirer. Certes, la position manque de confort ; son poignet est pris en otage par l’hakama de Rin, mais Ruben ne se prive pas de le toucher pour autant. Il le dévore des yeux, ses doigts emprisonnant son sexe et le masturbant tandis que le cinéaste presse ses hanches contre lui. Il peut sentir le contact des draps mais aussi de son pantalon contre son sexe. Savoir que la peau nue de Rintaro se trouve sous celui-ci lui fait tourner la tête, attiser des pensées et des désirs multiples en lui. Sans la moindre gêne, son corps est porté par un mouvement affamé, cherchant le contact. Les gestes de ses doigts sont en harmonie, presque, avec ceux de son corps. Ruben s’abreuve des soupirs et des gémissements que le japonais laisse entendre, ses baisers se posent contre son épaule, son cou, ses clavicules. Il écarte malgré tout son visage pour l’admirer, son regard autant embrumé de désir que d’amusement.
- Retirer quoi mon amour ? qu’il demande, la voix lourde par l’envie, son souffle plus présent. Ruben passe sa langue contre ses lèvres, l’admire et dégage son visage de quelques mèches. Ça ? Je les ai enlevé, qu’il dit, toujours moqueur. Ruben continue de le toucher, ses caresses aussi présentes que lentes, une torture qui fait danser Rintaro d’une manière somptueuse sous ses mouvements. Ruben ne s’en lasse pas. Ah - tu parles de ton pantalon ? C’est ça, Rin ? Contre lui, Ruben a toujours ce mouvement, ce frottement. Il soupire sous un geste plus excitant, continue alors que ses lèvres caressent sa peau, s’attardent sur son cou et près de son oreille. Bonne idée. J’ai envie de te toucher directement. Je m’en occupe.   Ses lèvres traînent contre sa peau, comme son souffle. Ruben délaisse son sexe pour user de ses deux mains et, plus rapidement, le libérer de son pantalon. Les tissus tombent tandis que les baisers parcourent la peau qui se dénudent progressivement. Ruben ne peut que la chasser de ses lèvres, désireux de marquer  le japonais. Tes jambes tremblent., qu’il commente, ses mains caressant ses cuisses enfin dénudées. Les vêtements ne sont plus que des vieux souvenirs. Ruben pose un baiser près de l’aine là où, tel une étoile du Nord, un grain de beauté le nargue et le guide constamment. Il y pose baisers et langues, morsures délicates tandis que sa main retourne où elle doit être ; autour de son sexe. Satisfait ?, qu’il demande, une trace prenant bien place contre la peau du japonais tandis qu’il remonte contre lui, déposant des baisers ici et là contre son ventre, son torse. Ruben finit sa remontée par un baiser dévorant, arrachant un souffle à Rintaro.

Les dents qui se plantent dans sa lèvre inférieure pour réprimer un gémissement sans doute terriblement embarrassant alors que les caresses de Ruben se font plus demandeuses. Le cinéaste prétend ne pas comprendre sa requête, replace tendrement les quelques mèches sombres tombées sur son front, et Rin ne peut que prendre son mal en patience. Parce qu’il sait. Parce qu’il a appris à connaître et reconnaître les côtés cachés de Ruben et ses penchants pour étirer le plaisir jusqu’à la limite du supportable. Rin sait aussi que ce n’est que le début, malgré la multitude de sensations qui l’accable déjà. Une inspiration fébrile. Il tâche de se concentrer sur les lèvres humides qui effleurent la peau de son cou, échappe un soupir lorsqu’elles atteignent cette zone si délicate sous son oreille. « Ruben- » La protestation meurt dans un souffle chaud alors que Ruben retire sa main de son pantalon, le manque immédiatement ressentit comme une frustration immense, et que les couches de tissus sont enfin débarrassées dans un concert de gestes fiévreux. Bien moins délicat qu’avec le kimono de Ruben, Rin bat des jambes pour extirper ses pieds avant de retomber dans les draps, un soupir tremblant au bord des lèvres à la vue de son compagnon déposer mille et un baisers de son torse jusqu’à ses hanches. Y’a un frisson sur son sillage comme une trainée frémissante, et Rin se demande vaguement si Ruben suit un itinéraire précis dont lui seul a le secret ou s’il se laisse guider à la recherche des zones qui éliciteraient les meilleures réactions de sa part. Les deux hypothèses lui font tourner la tête.

« Sensible… » répond Rin comme une excuse à travers un rire nerveux au commentaire du cinéaste lorsque ses mains caressent à présent librement la surface dénudée de ses cuisses. « 'Can’t help it. » Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de maîtriser les réactions de son propre corps par excès d’embarras, mais l’effort en vaut rarement la chandelle, a-t-il fini par comprendre. Surtout lorsqu’il s’agit de Ruben, dont la voix ne porte jamais aucune trace de reproche mais une sorte d’émerveillement que le Japonais ne s’explique pas. La pensée est vite oubliée, son esprit soudain happé par le retour de la pression autour de son sexe au même moment où l’autre homme mordille doucement la peau tendue de son ventre. Rin se tortille à la recherche du contact, attiré comme un aimant par le corps de son partenaire, sa jambe gauche qui crochète la sienne pour s’approcher encore. « Hmhmm, toujours. » marmonne le Japonais dans un soupir, les yeux brillants. Sa main a retrouvé sa place le long de la mâchoire de Ruben alors qu’il hume autour d’un baiser enivrant. « Qu’est-ce- aah… qu’est-ce que tu veux faire ? » De l’autre main, Rin explore la vaste étendue de son dos, trace le contour des muscules tendus. « Tout ce que tu veux, oui ? »

Sensibilité virile sous ses doigts ; soupirs tendres contre ses lèvres ; Ruben se délecte de tout ce que Rintaro lui offre. La vue est un délice qu’il désire déguster longuement, tendrement, sans laisser la moindre miette abandonnée au travers des draps. Il y a une sensualité particulière qui se dégage du japonais, à chaque fois ; quelque chose qui n’est pas recherchée, qui n’existe pas pour le paraître mais simplement pour être. Une démonstration de ce qu’il ressent, de la lave qui coule dans ses veines et qui anime son propre plaisir. Et Ruben admire ; admire et cherche à voir plus, à découvrir chaque petite réaction qu’il peut créer chez son partenaire et faire naître chez lui aussi, par le même fait. Les soupirs de Rintaro le rendent tendre et affamé ; patient et impatient. Ruben a envie de le toucher pleinement et pourtant, pose un frein sur chacun de ses mouvements, de ses intentions, et prend son temps.
Il le déguste avec une lenteur presque cruelle, marquant chaque délicieuse réaction au fer rouge dans sa mémoire.
Baiser volé ; étiré. Ruben l’embrasse avec paresse, lenteur ; il récolte chacun de ses soupirs, de ses mots. Contre son sexe, ses doigts caressent avec une douceur enivrante. Il prend son temps ; ils possèdent tout le temps qu’ils veulent. L’éternité est longue. Ruben s’y promet déjà, après si peu de temps. Il le sait ; déjà persuadé.
Il hume, contre les lèvres de Rintaro. Ses doigts contre son dos lui arrachent des frissons agréables. Le cinéaste inspire de confort, ouvre les yeux pour l’admirer. Les lèvres du japonais sont un piège dans lequel il se meurt de se perdre. De sa main libre, il caresse le grain de beauté près de son oeil. Un point de repère constant.
- Hm… ce que je veux faire ? La voix est calme, le ton plus lourd. Ruben continue de le caresser. Le regard tombe un instant contre le corps de Rintaro qu’il caresse aussi férocement du regard que de ses mains, toujours. Sa langue passe contre ses lèvres avant qu’il ne l'observe de nouveau. Tout ? Innocence à répéter ses mots. Ruben hume et réfléchit, approche ses lèvres des siennes pour l’embrasser de nouveau avec une lenteur dévorante. Tu es sûr que tu veux tout, mon amour?, qu’il demande, le souffle au bord du sien, ses lèvres allant contre les siennes de nouveau, sa langue caressant la sienne.
Il abandonne sa joue ; les doigts caressent d’abord son cou et glissent le long de son bras, de ses flancs. Ruben s’aventure et s’égare contre sa cuisse, remonte avec lenteur et s’attarde contre l’une de ses fesses qu’il caresse avec une lenteur cruelle, le caressant toujours de l’autre main. Il pourrait le dévorer du regard, s’il n’était pas occupé à le faire avec ses lèvres.
- Je compte bien prendre mon temps. Sois patient, hm ? Baiser doux et cruel sur ses lèvres. Ruben continue ses caresses, dévore sa chair de ses doigts, de son attention affamée et pourtant, si calme. Il se nourrit de chaque tressaillement, de chaque soupir et tremblement ; de tout gémissement venant des lèvres du japonais. Tu n’as rien de prévu demain, Rin ? Si prévenant à demander ; Ruben possède ce sourire particulier, sur ses lèvres. Si des plans existent, il vient de les annuler.
Déjà, le voilà qui s’aventure dans le cou ; pose baisers et fines morsures avant de se détacher de lui, entièrement. tu sens bon, qu’il dicte au passage, étirant son corps pour atteindre la table de chevet, ouvrant un tiroir pour en sortant une bouteille de lubrifiant.

Il y a cet air satisfait et cette paresse féline dans les gestes de Ruben qui font courir une vague de frissons le long de la colonne vertébrale du Japonais. Un lion savourant la proie qui vient de tomber entre ses pattes. Et pourtant, aucune trace de crainte ou d’appréhension dans l’esprit de Rin ; au contraire : il est plus qu’heureux de lui céder tout contrôle, parfaitement en confiance et échauffé par les ministrations du cinéaste. Son regard lui brûle la peau de la plus délicieuse des manières, et ses mains... Une torsion du poignet particulièrement inspirée lui fait réprimer un mouvement involontaire du bassin alors qu’un gémissement lui est arraché et que ses doigts cherchent prise. Il ignore s’il cherche à se soustraire au contact ou s’il doit en réclamer davantage pour apaiser la pression qui s’accumule dans son entre-jambes. Torture exquise. A sa question, Rin est pris d’une hésitation : la question n’est pas de savoir s’il veut, mais s’il peut l’assumer, et l’ingénieur n’a pas besoin de dessin cette fois-ci pour comprendre l’insinuation. Il avale sa salive, le cœur battant follement dans sa poitrine, et finit par hocher la tête contre les draps. « Huh-huh. » L’assurance est un habit difficile à enfiler dans ce genre de situations, d’autant plus lorsque les grandes mains de Ruben s’appliquent à caresser chaque parcelle de sa peau dénudée. Les lèvres sont douces et fermes contre les siennes, l’obligeant à diviser son attention entre les multiples stimuli.  

De leur côté, les mains de Rin s’accrochent et explorent de leur mieux, délimitent du bout des ongles les muscles et les os en relief jusqu’à la taille où l’une se loge dans un creux. Il veut bien faire, mais son esprit n’a pas la capacité de s’attarder sur le plaisir à procurer lorsque les caresses de Ruben glissent vers ses fesses avec une lenteur infernale. Le geignement est attendu et cueilli par un autre baiser alors que tout son corps réclame plus, plus, plus. « Non, j’ai- aah… rien- » La phrase est abandonnée dans un souffle fébrile. Ça devient vraiment compliqué de se concentrer suffisamment pour aligner plus de trois mots dans le bon ordre. Qu’importe ce qu’il aurait pu avoir de prévu, la chose est immédiatement reléguée à la dernière place dans sa liste de préoccupations.

Y’a une protestation frustrée qui meurt sur ses lèvres lorsque Ruben retire ses mains et s’écarte d’un seul coup, le fantôme de ses gestes courant encore plusieurs secondes à la surface de son épiderme lorsque Rin bascule sur le dos. Il ferme les yeux brièvement, se concentre sur les battements de son cœur et se force à inspirer profondément puis à relâcher son souffle avec lenteur, afin de faire un peu redescendre la pression qui est montée bien trop vite. Quand il rouvre un œil, il constate que l’intéressé n’a toujours pas repris sa place contre lui – inacceptable. « Ruben… Reviens ici. » marmonne-t-il avec une moue contrariée.

Le corps est brûlant d’une froideur mortelle loin de Rintaro. Ruben ne s’affole pas, laisse son coeur affolé se calmer un brin tandis qu’il cherche au creux de son tiroir les items nécessaires pour la suite. Son excitation joue avec sa concentration, son sexe tendu entre ses cuisses qui ne demande qu’à toucher le japonais de nouveau ; le posséder. Mais Ruben a toujours été d’un contrôle impressionnant, toujours calme dans ses gestes, lent dans ses explorations. Une torture délicieuse qu’il apprécie particulièrement et dont il ne se prive jamais ; il y a des instants dans la rue où, alors que tout tourne trop vite, il apprécie ralentir et profiter, quitte à torturer un brin, juste assez, pour faire naître des sons mélodieux entre les lippes de son partenaire.
- Hm ? Il hume lentement, le regard tombant sur le japonais. Ruben passe sa langue contre ses lèvres alors qu’il admire son corps nu, dessine de ses prunelles les courbes simplement musclées, douces et fermes à la fois. Le corps de Rintaro est d’une beauté sans nom qu’il apprécie toujours admirer, toucher. Pour l’instant, le cinéaste se contente de regarder ; de le dévorer d’un regard pesant, préservatif et lubrifiant à la main. Tu te sens seul, Rin ?, qu’il demande, un fin sourire sur les lèvres, incapable de ne pas être espiègle. Ruben l’admire quelques secondes supplémentaires avant de revenir sur le lit, près de lui. Je peux régler ton problème., qu’il répond, son corps se glissant contre le sien, non sans le surplomber pleinement. Ruben a compris dans les dernières semaines que Rintaro n’aime pas forcément cette impression d’être prisonnier. Capote et lube déposés sur les draps, il lui caresse les côtes de sa paume pleine, le regard suivant le tracé de ses doigts. Ruben hume et, les doigts allant rejoindre le sexe du japonais, il lève les yeux pour admirer l’expression de son visage. La beauté de Rin est érotique ainsi ; Ruben pourrait l’admirer des heures ; écrire des récits sans fin sur ce qu’il voit, sent, ressent.
- Tu es un délice pour les yeux. Tu le sais, n’est-ce pas ? Je pourrais te regarder des heures durant, Rin Il se presse contre sa hanche, son propre sexe allant prendre appui sur sa peau brûlante. Ruben hume sous le contact, torture délicieuse. J’ai tant envie de toi, mon amour, qu’il souffle au bord de ses lèvres, avant de les embrasser. Ruben expire par le nez, fort, porté par les sensations. Entre les jambes du japonais, il le masturbe toujours au travers d’une lenteur provocante. Tu peux écarter tes cuisses pour moi, Rintaro ? Juste un peu … Un baiser, doux, contre sa mâchoire. Ruben y laisse traîner ses lèvres, ses dents. Laisse moi prendre soin de toi, hm ? Tu le veux, non ? Il abandonne son sexe dans un dernier geste, les doigts allant s’aventurer entre ses fesses, non sans s’emparer de l’une d’elles au passage. Il est bien difficile d’y résister.

Le sang pulse dans ses veines et résonne dans ses tympans dans un rythme irrégulier, le corps tiraillé entre les vagues de tension et de plaisir. Un geignement plaintif entre ses lèvres mordues lorsque les secondes s’étirent et que l’absence du corps de Ruben à sa portée se fait aussi insupportable que sa précédente torture sur sa peau. Rin ne sait même plus ce qu’il veut, l’esprit embrouillé par l’envie et le désir. Il veut Ruben, maintenant, entièrement, tout de suite ; apprécie pourtant malgré lui la lenteur et la tendresse qu’il lui offre, cette impression d’abandonner tout contrôle et de se laisser guider aveuglément. Les doigts qui se serrent entre les draps tandis que de l’autre main, Rin se cache le visage et le rouge qui doit sans doute lui avoir recouvert les joues sous les coups d’œil appuyés du cinéaste. « Ruben… » L’homme est indécent, debout ainsi dans toute sa splendeur au pied du lit, cheveux artistiquement décoiffés et lèvres roses tordues dans un sourire espiègle.

Les paroles et les mots doux ne font que l’échauffer d’avantage – bien qu’incapable de lui rendre la pareille sur le moment, Rin espère que ses réactions parlent d’elles-mêmes lorsque Ruben se glisse à nouveau contre lui. Rin échappe un gémissement sonore – de plainte ou de plaisir ? lui-même ne saurait dire – lorsque les mains de son amant retrouvent leur place sur son épiderme et que l’une d’elle se referme sur son sexe, tendu contre son ventre, comme si elle ne l’avait jamais quitté. Les sensations, elles, redoublent d’un coup, tout comme la pression dans son bas-ventre qui ne demande qu’à être libérée. « Aaah ! Ruben- att- 待って 待って 待ってAaah ! Ruben- att- attends attends attends- » La lenteur inflexible de ses caresses est terrible pour les résistances du Japonais qui se sent glisser à vive allure. Mais une pression à la base de son sexe le fait tenir bon, aussi frustrante que soit l’expérience, tandis qu’un frisson le secoue de la tête aux pieds. « やばいOh my god... » Un souffle fébrile étouffé contre la mâchoire de Ruben. « Sorry- aaah, oui juste- comme ça… » Difficilement, Rin obéit et écarte une jambe, genoux replié contre les draps, pour inviter son amant là où son corps le réclame le plus. « S’il-te-plaît… » Le bassin qui se tortille à la recherche du contact, nouvelle mélodie de soupirs et de gémissements lorsque les doigts s’aventurent entre ses fesses. « Hmm… » Mais ce n’est pas assez bien sûr, et passé quelques secondes, le corps de Rin réclame davantage. « Ruben… more, too slow… » Machinalement, Rin approche sa main de son entre-jambe délaissée pour y soulager la pression tandis que ses dents mordillent la peau à proximité, le souffle lourd. De l’autre, il tâtonne à l’aveuglette, glisse sur les flancs chauds du cinéaste, son ventre ferme, atteint du bout des doigts sa destination – frisson de fierté à le sentir bandé – et y dépose caresses et pressions désordonnées pour l’encourager.

Chat mélodieux s’évadant des lèvres du japonais ; Ruben pourrait l’écouter pendant des heures durant ; y compte bien sans l’ombre d’un mauvais sentiment. La peau de Rintaro est brulante sous le contact de ses mains et son propre sexe réclame l’attention de ses doigts, de lui, de tout, lorsque le japonais s’en empare et le caresse à son tour. Ruben a le souffle qui se fait lourd ; le poids de son excitation qui résonne dans chaque inspiration, chaque expiration. Le regard, lourd de désir, brille et reste posé sur la silhouette de son partenaire, les prunelles glissant là où il ne peut pas parfaitement voir, entre ses jambes, entre ses fesses, là où il le caresse et le pénètre de l’un de ses doigts déjà, gestes lents et langoureux, savoureux et plein de tortures. Les paroles de Rin sont décousues et Ruben cherche à les boire ; l’embrasse tandis que le japonais supplie, quémande une caresse beaucoup plus appuyée. Il serait aisé de répondre à la demande et de presser la chose ; Ruben possède tout son temps.
Il n’est pas question de se presser pour une telle chose ; certains moments sont faits pour être savourés et déjà, le temps est constamment compté. Le cinéaste est bien décidé à prendre son temps lorsqu’il ne s’agit qu’eux.
- Sois patient, mon amour, qu’il lui dit, un rire dans la voix, une lueur amusée et excitée dans l’oeil. Ruben dévie l’angle de son doigt, cherche à le toucher à un endroit précis. Malgré tout, il reste lent dans ses caresses, lent et attentif aux soupirs et aux gémissements qu’il lui extirpe. Le japonais est son instrument et Ruben apprend encore à le manier, le manipuler. Il découvre encore et toucher les notes et les mélodies qu’il peut créer en le touchant, caressant d’une certaine manière.
Les notes de Rintaro sont les plus exaltantes. Ruben pourrait lӎcouter pendant des heures durant.
Un tressaillement sous ses doigts ; contre son torse. Ruben passe sa langue sur ses lèvres et porte son regard sur les traits de Rintaro.
- Là ?, qu’il demande, recommençant le geste commis. Le corps de Rintaro s’agite encore ; l’expression de son visage se transforme en une merveille dont il ne peut détacher son regard. Te regarder est grisant…, qu’il lui dit ; le souffle est lourd, pesant sous les caresses offertes et interrompues de Rintaro. Qu’importe ; Ruben reste concentré à la tâche. Vais-je encore trop lentement, mon amour ? Attends - Le doigt le quitte pour revenir accompagné ; geste plus lent, lent et attentif avant qu’il ne les courbe ensemble et cherche sa précieuse découverte. Le regard est hypnotisé, déjà attaché au visage de Rintaro alors qu’il est traversé par une nouvelle vague de désir. Encore ? qu’il demande, terriblement joueur, un poil espiègle. Il y a quelque chose d'innovant, vraiment, à voir la manière dont Rintaro se tortille sous son toucher. Ruben ne rêve que de le posséder entièrement, son sexe implorant une attention particulière ; une sensation qu’il ne connait qu’à un seul endroit.

L’inspiration reste bloquée dans sa gorge lorsque Ruben se glisse à l’intérieur, le léger inconfort vite atténué par le lube et un nouveau baiser. Rin tâche de contrôler le mouvement instinctif de ses hanches, de se concentrer à travers la multitude de sensations afin de se caler sur le rythme terriblement lent de son partenaire – en vain. Trop vite, la frustration le fait se plaindre et se tortiller dans les draps à la recherche de caresses plus appuyées, plus profondes, plus plus. Il ne manque pas grand-chose, et pourtant assez pour réduire le Japonais à bredouiller des « S’il-te-plaît… » en plusieurs langues à travers soupirs et geignements plaintifs. Ruben lui demande d’être patient et Rin a sincèrement envie de lui obéir, mais son corps semble doté d’une volonté propre et préfèrerait atteindre sa récompense au plus vite.

La tête qui retombe contre le matelas, le souffle lourd… et puis le corps qui se contracte soudain ; décharge électrique se propageant dans ses cellules en un millier de sillons brûlants. « Aahng ! » Un gémissement haut perché, surpris, lui est arraché alors que Rin se cambre involontairement sous la vague de plaisir. Un frisson agite ses membres tandis que Ruben recommence son geste. Une fois, deux fois, trois… Rin perd rapidement le compte, trop happé par les pulsations dans tout son être pour rationaliser la moindre pensée. « A-aah hmhmm… Tu- ahh… » Il a trop chaud, déjà. Ses jambes ne cessent de trembler. La lenteur calculée de chaque mouvement de Ruben semble décupler les sensations élicitées, faisant bouillir le feu liquide dans son ventre. « Ruben- je vais- hm… so good- » Il n’y a plus que Ruben qui importe, Ruben tout autour de lui, en lui, sous ses doigts qui ont arrêté leurs caresses et s’agrippent désormais à son dos et à sa taille comme s’il risquait de disparaître. Rin est complètement à sa merci. Il ne peut que s’accrocher, au propre comme au figuré, pour ne pas basculer. Ça semble sans fin. Le corps trésaille à nouveau, tendu comme un arc, et les dents effleurent la courbe d’une épaule alors que le Japonais se sent glisser à nouveau. « Aah ! 待って 待ってWait wait, you need to stop or I’m gonna- I’m gonna- » Y’a le cœur qui bat la chamade dans ses tympans. Un éclair de panique face au précipice et à la chute inéluctable. Rin veut bien faire, Ruben lui a demandé d’être patient ; mais il n’y arrive pas, c’est hors de sa portée. L’envie poussée à l’extrême d’un côté, les mots de Ruben et son plaisir de l’autre. Le gouffre au milieu.

Le corps de Rin est un instrument duquel Ruben joue avec une attention particulière ; il découvre et se nourrit de chacun de ses sons qui émanent de ses lèvres. La manière dont il danse sous le toucher obscène de ses doigts attise une flamme particulière dans son regard et alimente celle déjà présente dans son ventre. Il pourrait le prendre immédiatement ; se glisser en lui et le posséder, lui extirper d’autres sons, d’autres tonalités encore plus mordantes, brusques. Ruben sait de quelle manière faire chanter Rin ; il sait quelle caresse semble lui faire perdre encore plus la tête.
Il sait que la lenteur de ses gestes est une torture horrible et langoureuse ; un sentier menant à l’extase qui le prend en entier et qui lui fait tourner la tête ; qui lui enlève les mots de la bouche pendant de longues minutes alors que leurs corps ne reviennent que des souffles brûlants et la douleur chaleureuse de leurs musclées épuisées.
Ruben désire ce moment ; n’attend que celui-ci. Il apprécie la tendresse épuisée qui vient après le sexe autant que l’acte en lui-même. Telle une pièce de théâtre, Ruben se nourrit de chaque acte liée à l'œuvre. Car c’est un œuvre d’art, vraiment, de se perdre aux creux des reins du japonais et de le garder dans ses bras ;  de boire son souffle court et de baisers ses lèvres gonflées par le contact excessif des siennes.
Contre le corps du cinéaste, la poigne du japonais est forte et désespérée ; il s’agrippe à lui comme il s’accroche à la vie. Ruben imagine la trace de ses ongles courts qui sera peut-être présente le lendemain ; la désire et la souhaite dans le plus souverain des silences, le bleu de ses yeux ressemblant au plus ardent des feux. Il brûle pour lui.
- Rin, qu’il prononce, hypnotisé, emporté par les sons émanant de l’homme qu’il aime. Ruben souffre ; le corps hanté par un désir qu’il se garde de combler pour l’heure. Ruben se torture en même temps qu’il joue avec son partenaire ; étire le désir tel un élastique ; vont-ils craquer ? Il espère que non. Ruben possède de nombreuses heures. Hmm ? Il hume tandis que son épaule brûle ; brûlure douce et tendre sous la morsure offerte. Quelques mèches retombent contre son front et Ruben se penche, pose ses lèvres contre celles de Rin. Un baiser si chaste qu’il devrait être interdit vu la situation dans laquelle ils se perdent. Je t’interdis de le faire sans que je sois à l’intérieur de toi. Une telle chose serait dommage, tu ne trouves pas ? Le discours est exigeant et dur, la voix de l’homme porteuse d’un souffle plus pressé, lourd par l’envie et l’excitation. Ruben ne désire qu’une chose ; n’est qu’un homme.
À l’intérieur du japonais, ses doigts ralentissent, creusent et cherchent, étirent et créent une place. Ruben ne cherche plus à le torturer ; du moins, plus autant.
- Il faut que tu fasses quelque chose pour moi ; qu’il murmure ; ses doigts exercent une dernière caresse avant de le quitter. Le corps s’étire pour revenir vers le sien de nouveau ; il l’embrasse une énième fois avant d’enfouir un préservatif dans la main du japonais. Mets le moi, Rin, qu’il demande, bien conscient de la brume dans laquelle son amoureux est perdu. Chose faite, sa main reste généreuse ; va se perdre entre les cuisses de Rintaro pour caresser son sexe.