une brique dans le ventre - maera

18/06/2023

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cw:

La poussière est partie.
Certes, il y a bien un filme qui traine ici, et là, dans les pièces où les travaux sont en cours. Mais il n’y a plus le martellement de la destruction, les seaux qui se remplissent de gravas, les gros chantiers. Maintenant, il est surtout question de forage et des quelques touches de décorations, la visite régulière de l’architecte, des différents corps de métier. Les étages s’assemblent et ça ressemble de plus en plus à des appartements.
Le temps de la dépression où Rapha et Dani se sont demandé si elles y arriveraient est passé.
Maintenant, il y a la confiance qu’elles sont sur la bonne voie.
La violence, également, dans la rue, a arrêté. Les vauriens du quartier et les revanchards ont compris qu’elles ne partiraient pas. Rapha, surtout, s’est montrée très persuasive dans l’art de la contra-attaque. Elle espère à croire aussi que le sticker 1912 qu’elle a mis sur un coin de la fenêtre du premier étage met fin aux plus grosses idées.
Ce qu’elle sait, c’est qu’elle reconnaît les visages dans la rue, Rapha.
Que parfois, ceux à qui elle a cassé la gueule (sans manière plus polie de le dire), vont sur le trottoir opposé.
Même Georg.IA n’est pas revenu lui tendre une autre embuscade.
Pourtant, Rapha n’a pas bougé le batiment.
Aujourd’hui est un jour comme un autre, un bon de livraison dans la poche pour la cuisine du troisième étage, un quiproquo dans les boites, un jeu de puzzle.
Un jeudi matin comme un autre.
La sonnette qui résonne dans le hall.
Rapha qui descend les deux étages au pas de course, préfère s’assurer de qui est derrière la porte pour éviter les mauvaises surprise. A savoir: l’ouvrir en grand et elle est surprise (ça se voit) de ne pas tomber sur Marcello qui devait livrer les toilettes aujourd’hui aussi. “Euh, bonjour?” Sourire colgate, parce qu’elle a été bien élevée. La main est sur la poignée, le bras qui barre l’accès. Rapha jette un coup d’oeil dans la rue, pas de camion de livraison. “Désolée, j’attendais quelqu’un d’autre. Est-ce que je peux vous aider?” Rapha a appris à ne pas être fermée à la curiosité de celleux de l’underapple. Ce serait contre-productif.
ft. @Maera Bates

20/05/2023

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cw:

Depuis plusieurs jours, depuis qu'elle est revenue au sein de l'Underapple, Maera entend régulièrement parlé de ces above qui ont investi l'Underground. Pour mener des travaux de rénovations dans de vieux bâtiments vétustes. Une initiative étonnante et qui interroge, notamment la blonde, qui revient après quelques semaines passées à la surface. Etrange que des gens du dessus se soucient soudainement de la manière dont on vit ici bas. Personne ne s'en est vraiment soucié depuis des années, et les habitants de l'Underapple s'en sont contentés, s'appropriant la vieille ville abandonnée de New York, désormais sous-sol de la sublime New Blossom. Ville clinquante et fringante. Lumineuse aussi. Bref, tout le contraire d'ici, où chaque habitant vit dans l'ombre et fait de son mieux pour s'en sortir. Parfois, tout en se cachant. Comme c'était le cas pour la Bates quand elle est arrivée, il y a toutes ces années, encore adolescente.

Tasse de thé entre ses doigts, assise dans le canapé de son appartement, Maera se laisse envahir par de nombreuses questions, après une discussion avec sa voisine. Qui lui a parlé de ces deux femmes venues du dessus, qui ont acheté un vieil immeuble et le rénovent depuis des semaines. Et comme à chaque fois, ou presque, qu'elle bute sur quelque chose, la blonde décide d'aller voir par elle-même. Parce qu'elle oscille entre le fait que c'est peut-être une bonne chose et l'inverse, que c'est peut-être un danger, ces filles de la surface qui viennent investir le sous-sol. Qui sait ce que cela peut déclencher pour la suite ?
Plus d'above qui descendent et investissent l'Underapple ? Ca ne serait pas une bonne chose... Pas du tout. Alors elle veut voir de ses yeux, ce qu'il se passe, afin de se faire une idée propre à elle.

D'extérieur, la bâtisse a meilleure allure qu'auparavant. Dans les souvenirs de Mae, l'immeuble semblait presque prêt à s'écrouler il y a quelques mois à peine. Aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas. Les fenêtres sont neuves, plus aucun carreau n'est cassé. La façade a reçu une rénovation, tout comme l'intérieur visiblement. Un intérieur est lumineux et illuminé. Qui intrigue la blonde devenue rousse depuis plusieurs minutes, grâce à la mutation de la Bates. Elle contemple pendant quelques minutes le bâtiment depuis le trottoir d'en face, avant de traverser pour venir sonner. Et se faire ouvrir la porte par une jolie blonde, qui dit quelque chose à la jeune femme. Une blonde surprise visiblement de trouver une femme sur le pas de sa porte. Mae voit son regard qui se porte derrière elle, sur la rue, à la recherche d'elle ne sait quoi.

- Bonjour. Je suis désolée, je ne suis pas la personne que vous attendez.

Lâche-t-elle, tout en souriant de son plus beau sourire, ses iris détaillant la femme qui lui fait face.

- A vrai dire, je me suis permise de sonner parce que j'ai des questions concernant votre projet, enfin si c'est bien vous qui êtes à sa tête. Si vous avez du temps et si vous acceptez, bien sûr.

Après tout, elle semble occupée. Et puis, ce n'est peut-être pas la personne à la tête du projet.

- Je vis dans le coin, et je suis intriguée.

Ajoute-t-elle rapidement. Après tout, qui refuserait de parler de son projet au voisinage.
ft. @Rapha Wayne

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U.C

18/06/2023

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cw:

La rue est désespérément vide de sa livraison. Rapha ne perd pas cette occasion pour s’assurer qu’il n’y a pas une quelconque menace qui l’attend dans l’ombre, se recule rassurée que ça ne soit pas une embuscade. Elle reporte son attention vers la jeune femme, agréablement surprise de voir l’acceuil chaleureux qu’on lui réserve.
Elle n’est pas habituée à ça, Rapha, entre les pincettes évidentes que prennent l’underapple avec leur projet et le monde des entrepreneurs qui sont toujours terriblement condescendants quand ils constatent qu’iels traitent avec des femmes. Certes, elles n’y connaissaient rien, mais s’améliorent de jour en jour. “Pas de soucis. La vie est pleine de surprise.” Elle passe ses mains sur le haut de son pantalon de travail, se frotte et puis s’appuie contre le chambranle de la porte, croise tranquillement ses bras devant elle.
L’explication sur l’intrusion est vite donnée et le sourire de Rapha revient sur son visage, encore plus enthousiaste que la politesse de base. “Ah, c’est super!” Et ça se voit qu’elle le pense. “Vous êtes pas la première à venir, on adore quand les gens viennent voir. La curiosité est bien entendu la bienvenue!” Elle se décale de la porte, tend sa main vers l’inconnue. “Je m’appelle Rapha. Dani n’est pas encore là, elle vient après son travail.” Le piège des jobs alimentaires. “Vous avez entendu parlé du projet?” Rapha n’a pas le mauvais goût de demander si c’est en bien ou en mal.
Généralement c’est en mal.
Bien qu’elle ne voit pas ce qu’elle fasse, justement, de mal.
“Venez, je vais vous montrer. Vraiment, n’hésitez pas sur les questions.” Elle se glisse derrière la porte, laisse le passage ouvert pour la voisine du quartier. Le retard de sa livraison de latrine est vite oublié.
ft. @Maera Bates