how difficult it is to be simple (ulysses)

27/10/2023

Il faut plusieurs regards sur le téléphone pour s'assurer qu'il s'agit de la bonne date et de la bonne heure. Aeji possède quelques misères, par moment, avec la configuration de son téléphone et surtout, l'anglais. Malgré tout, il s'efforce de ne pas remettre la langue en coréen pour se pratiquer encore plus que nécessaire. Il arrive par moment que certaines informations sont mal notées dans son téléphone et que par accident, il se trouve fortement surpris par l'arrivé de Minjun et un rendez-vous quelconque dont il n'avait pas bien pris conscience, lui-même. Souvent, il est forcé de courir, les excuses au bord des lèvres, un rire un peu bête entre celles-ci mais surtout, et très important, non sans oublier de déposer un baiser contre la crinière de Sol avant de quitter leur appartement, le tout en lui précisant bien que des petits plats l'attendent dans le frigo, pour plus tard.
Suivre le gps est un peu plus facile depuis quelques années. New Blossoms reste encore inconnu pour bien des secteurs, mais Nexus reste son quartier et Aeji possède un certain nombre de repère. Se rendre chez Ulysses n'est pas habituel ; Aeji ne possède pas l'arrogance de croire qu'ils sont bons amis. Ulysses reste l'un de son mentor et surtout, le fait qu'il ait pris sa retraite du cinéma garde Aeji à lui parler autant qu'il le voudrait. Si l'homme a choisi d'arrêter, Aeji ne désire pas le confronter au milieu qu'il a quitté sans cesse, qu'importe s'il possède encore un grand nombre de questions.
Il a si peur, trop souvent, de mal faire les choses. Aeji désire seulement que tout le monde soit heureux et satisfait.
Un frisson lui parcourt l'échine ; Aeji remonte le collet de sa veste de laine pale avant de se rendre sur le perron. Il fait très froid, dernièrement ; l'hiver arrive. Il n'est pas très fan de l'automne, Aeji. Ça met une petite tristesse dans son coeur, et il aimerait bien s'en défaire. Malgré tout, l'homme s'efforce de garder un sourire sur ses lippes, pour les autres comme pour lui-même.
Quand il toque à la porte, il en revête un bien poli, une certaine nervosité dans les entrailles. Il espère que Casoar - Ulysses, c'est que Ulysses maintenant - sera ravi de ses accomplissements. Aeji a déjà une petite liste à lui présenter pour ne pas en parler bien longtemps. Il veut rendre l'homme fier, mine de rien.
La porte s'ouvre. Déjà, Aeji se penche sommairement pour le saluer, la coutume ne le quittant pas malgré les années ayant écoulées depuis son arrivé au pays.
- Bonjour Caso - Ulysses La petite rougeur de honte se pose sur ses traits, mais Aeji garde son sourire un peu bête et sincère.

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magnetic

12/10/2023

Il y avait des journées plus rapides que d'autres, et celle-ci, Ulysses avait l'impression que sa matinée s'était envolée. Il avait fait sa balade de la matinée, préparé un cours, se rappelant qu'il devait toujours retrouver Johnny pour discuter d'un projet, puis qu'il souhaitait aborder le théâtre français en cours et il était de nouveau sorti, à la fois pour son compagnon à quatre pattes et quelques petites courses pour préparer un petit goûter puisqu'il recevait de la visite. L'ancien acteur avait fini la matinée en ligne avec son agent pour discuter du script envoyé par Icarus pour un nouveau cameo. Quelque chose qu'il avait pour habitude de refuser depuis son départ à l'exception d'une série, parce qu'il aimait travailler avec l'équipe qui y participait. Alors, tout un spécial sur le Goblin, il ne pouvait pas le refuser, mais il ne voulait pas que ce soit si facile, il les faisait donc mariner, le temps d'obtenir ce qu'il souhaitait et surtout que le tournage ne vienne pas empiéter sur ses horaires de cours, ni sa pièce de théâtre.

Après son repas du midi, Ulysses s'était installé dans le canapé, lunette sur le bout du nez, celui-ci plongé dans le script que la production lui avait envoyé, prenant quelques notes et quelques questions qu'il poserait. Il ne s'était pas fait une tasse de café puisque son visiteur ne devrait plus tarder. Et justement, s'il n'avait pas entendu Aeji frapper à la porte, mais Lafayette lui, bondissait du canapé, en direction des escaliers, son propriétaire rapidement sur ses talons. L'animal était collé à la porte, tentant de reconnaître l'inconnu, excité, il commençait à gratter sur la porte qui portait déjà les marques de l'animal. Un rituel bien rodé entre la bête et son maître.

« Pousse-toi gros bêta, riait-il alors qu'il ouvrait la porte. Bonjour Aeji ! » Retournant une courbette par réflexe à son tour, l'e fox terrier en profita alors pour se frayer un chemin entre ses jambes pour faire la fête au jeune acteur, retenu de justesse par Ulysses. « Lafayette, assis ! » Le chien ne broncha pas, revenant pour s'asseoir à ses côtés, les oreilles aux aguets, la queue remuant dans tous les sens. « Entre donc, j'étais justement en train de relire le script que la production m'a envoyé. L'ancien super-villain se dégageait pour laisser le jeune homme entrer. Tu peux retirer tes chaussures, il lui indiquait les chaussures rangées dans un coin du petit hall d'entrée. Il me semble que c'est la première fois que tu viens ici. Je te fais la visite ? Proposait-il essayant de ne pas parler trop vite, comment vas-tu ? »

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27/10/2023

Ulysses Sharp est un homme d’exception. Un mentor comme ils sont rares. Certes, Aeji n’a pas tout appris à ses côtés ; de nombreux films et séries ont été faites avant même qu’il sache qui était l’homme. Malgré tout, le coréen reste fortement persuadé qu’il lui doit énormément de choses. Comment ne pas penser de la sorte ? Si sa notoriété est certaine en Corée auprès de nombreuses personnes, Aeji n’était pas grand chose en Amérique lorsqu’il a été repéré par Icarus pour un simple rôle de fond. Et pourtant, sur le set de tournage, l’homme a pris le temps de lui parler, de le connaître un brin, qu’importe l’état encore un peu lamentable de son anglais à l’époque et surtout, sa timidité face à la chose.
En sa compagnie, Aeji a acquis de nombreuses connaissances. Encore aujourd’hui, Aeji est persuadé que l’existence de Goblin et sa popularité sont des accomplissements ayant eu lieu grâce à l’homme. Sans lui, il n'aurait certainement pas eu un tel parcours. De telles opportunités.
Avec lui, Aeji perd un brin de son assurance. Il redevient un élève face à son mentor. Désireux de le rendre fier, de lui annoncer de bonnes nouvelles, de lui prouver que son choix a été bon, il y a quelques années, en l’aidant dans sa carrière.
- Ah - Lafayette. Coucou toi. À peine le temps de se pencher pour lui offrir une caresse que déjà, Ulysses l'interpelle. Aeji ne dit rien, laisse le maître s’occuper de son chien bien qu’elle ne le dérange pas.
La mention du script attire son regard.
- J’espère que ça te plaira, qu’il répond, sa voix calme et basse. L’accent est moins présent qu’autrefois, bien que Aeji cherche souvent ses mots encore. Sol est bien meilleur que lui déjà. La magie des jeux vidéos, certainement. Ils sont ouverts aux changements Aeji a bien demandé à la production, après tout. Personne ne connaît Casoar aussi bien qu’Ulysses, après tout.
Les chaussures sont retirées et enfin, Aeji jette un regard à la demeure de l’homme.
- Je veux bien oui. Tu as décoré toi même ? L’endroit ressemble à l’homme, dans un certain sens. Un peu froid - l’hiver approche. Aeji grimace. Pourtant, l’hiver à Séoul est souvent bien plus mordant que celui d’ici. Mais il reste douillet lorsqu’il ne possède pas les vêtements adaptés. Il hésite une seconde, et finit par demander avec un air d’enfant coupable : Je pourrais avoir un thé ? S’il te plait. En disant la chose, l’homme frotte ses mains l’une contre l’autre.

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magnetic

12/10/2023

Le chien remuait la queue, se relevant alors que son propriétaire se décalait et presque aussitôt que les chaussures furent retirées, que l'animal revenait de nouveau à la rencontre d'Aeji, cette fois-ci un peu plus calmement. « Je vais aussi prendre ton manteau, proposais Ulysses, plaçant celui-ci sur un des crochets du portemanteau. Oh, oui, enfin pas tout seul évidemment, c'est aussi aux goûts de Rory. Répondait avec un sourire Ulysses, avant d'ouvrir une porte, par ici, c'est l'atelier dans lequel je travaille parfois et stock quelques maquettes, et qui donne aussi sur la cour. » La cour en question n’avait pas encore complètement perdu sa gloire passée, mais le petit potager avait été laissé à l’abandon, envahis par les herbes hautes et le mobilier de la petite terrasse était sous une bâche, attendant peut-être des jours meilleurs. « Le reste de la maison est à l’étage, comme c'est une townhouse, tout est sur trois étages, on pourra prendre un thé dans le salon, suis-moi. »

L’homme prenait alors les escaliers un peu pentus de la townhouse afin d’atteindre le second étage comprenant la cuisine ouverte sur le petit salon, un des murs était de pierres couleur brune et grise donnant un aspect chaleureux, l’autre était peint d’un joli vert canard. Il y avait des cadres avec de nombreuses photos d’Ulysses et Rory aux quatre coins du monde, des cactus posés partout où Rory y avait trouvé de la place, un canapé couleur moutarde avec des coussins et couverture de couleur et une table basse, sur un coin de celle-ci étaient empilés quelques scripts et pièces de théâtre. La baie vitrée fermée donnait sur un balcon sur lequel était installée une table et deux chaises.

« Installe-toi sur le canapé, je vais faire chauffer l’eau. Sinon pour te répondre, à la première lecture le script est pas mal, j’aurai certainement quelques notes, car ils ont tendance à ne pas faire attention à la continuité, mais ça me ferait plaisir de te rendre la réplique une nouvelle fois. Ulysses n’était pas particulièrement pressé de travailler de nouveau avec Icarus, mais pour Aeji, il voulait bien faire une exception. Tu voudrais un thé vert, noir ? J’ai aussi du chai, et même un thé blanc du Kenya que j’ai acheté dans une boutique du quartier. »

Ulysses préparait un petit plateau avec une théière, deux tasses et quelques biscuits à thé goût earl grey qu’il avait récupéré au Cats & Cup. Une fois le thé choisi infusé, il apportait le tout au salon. « Qu’est-ce que tu racontes sinon, c’est rare d’avoir de ta visite. » L'homme s’installait à son tour, Lafayette venant réclamer un biscuit, que son maître trempa dans le thé avant de lui donner, le chien repartait avec son tribut, s’installant sur le tapis non loin des pieds de leur invité.

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