Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal



nothing's fair in love and war (LOUIS)

Belladonna Faust
Humain·e
Belladonna Faust
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) 966933c778aa2bbfeaad5df4f811c726f8229619
Alias : (bella) surnom donné dès l'enfance, il la suit depuis toujours, c'est toujours en tant que "bella" qu'elle se présente ; "docteure faust" dans l'unité CERBER.
Genre : (she/her) féminin.
Age : (38 ans) à peine à l'aube de la quarantaine, elle a parfois l'impression d'avoir vécu le double de ces années.
Dollars : 1097
Zone libre :
nothing's fair in love and war (LOUIS) 721c68e0c778150a51aa19fe452f724aad4e5152

“thus with a kiss I die”

Statut : (shattered heart) veuve à 35 ans, l'époux est tombé sur le champ de bataille et ne s'est jamais relevé ; mère célibataire d'une petite Rosaline, âgée de 3 ans.
Occupation : (the healer) chirurgienne dans l'unité médicale de CERBER, elle répare les corps et parfois, les esprits.
Habitation : (nexus) bella et sa fille ont quitté solaris pour s'installer dans le nexus pour se rapprocher de CERBER.
Mémo RP : SUJETS EN COURS :
- Maera
- Duncan
- Kenneth
- Keith
- Louis
- Dani

Pseudo : valkyrja.
Comptes : astra stark, evelyn harvey, caleb altman, silke sørensen, zohra caruso.
Genre IRL : (she/her) féminin.
Messages : 1586
Date d'inscription : 12/06/2023
FC : emily blunt.
Crédits : bones (avatar), ethereal (icons), zaja (signature).
Thèmes abordés : domaine médical, deuil, anxiété, maladie, violence, violences conjugales, mort.
Thèmes refusés : à déterminer en privé.
Infos RP : - (0/4) sujet(s) libre(s).
- dialogues en français ou en anglais.
- entre 500 et 1500 mots.
- fréquence de plutôt constante, sauf exception !

Staff : ADMIN I MJ
nothing's fair in love and war
“Hearts can break. Yes, hearts can break. Sometimes I think it would be better if we died when they did, but we don't.” @Louis Griffin

« Maman… ? » Bella ne répondit pas tout de suite. Ses doigts étaient encore crispés sur le volant et à peine avait-elle garé la voiture qu’elle avait perdu tous ses moyens. Elle n’arrivait plus à faire comme si de rien n’était, même pas pour Rosie. Elle avait bien essayé de tenir le coup, de ne rien laisser paraître, mais c’était trop. Elle ne pouvait plus encaisser de coups, elle ne pouvait plus tendre l’autre joue. La petite fille le voyait bien, depuis quelques jours, elle n’était pas dupe. Bella n’était pas dans son état normal et la façon qu’elle avait d’essayer de préserver Rosie était bancale. Comment aurait-elle pu ne pas l’être ? Elle n’avait jamais su mentir. Elle n’était pas non plus très douée pour garder les secrets, et surtout pas ceux qui la concernaient. De toute façon, certaines choses n’étaient pas vouées à rester dissimulées. Ehvan en faisait partie. À moins qu’il ne s’agisse de Kenneth ? Elle ne savait même plus comment elle était censée l’appeler. Elle avait l’impression de voir double, elle ne savait pas où s’était arrêté un et où avait commencé l’autre. Elle ne savait pas non plus si elle avait retrouvé un mort qui était vivant, ou un vivant qui était mort. Et elle, dans tout ça ? Avait-elle encore le droit de se considérer comme étant veuve ? Elle ne voulait même pas songer au côté légal de cette résurrection. Sur le certificat de naissance de Rosie, il n’y avait que son nom. « Maman, pourquoi est-ce que tu pleures ? » La question était si innocente que Bella faillit éclater en sanglots. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle devait lui répondre. La vérité ? Elle ne savait pas par quel angle l’aborder. Rosie était une petite fille intelligente et capable de comprendre beaucoup de choses, mais elle n’était encore que ça – une petite fille. Qui avait dû apprendre à faire un deuil avant même de savoir ce que c’était réellement que la vie et la mort, parce qu’elle se serait vite demandé pourquoi elle n’avait pas deux parents, pourquoi elle n’avait pas de père. Comment lui avouer qu’ils s’étaient tous trompés ? Comment lui expliquer que son père, quoique vivant, ne se souvenait de rien, pas même du prénom qu’ils avaient choisi pour elle ? « C’est une histoire de grandes personnes ? » Bella étouffa un petit rire. Puis elle prit une profonde inspiration, puis une deuxième, jusqu’à être capable de relâcher le volant et de formuler quelques mots. « Non… Non, ce n’est pas juste une histoire de grandes personnes. C’est quelque chose de très important, que tu dois savoir toi aussi. » « C’est pour ça que tu es triste ? » Elle ne passait à côté de rien. Elle promettait, comme sa mère, d’être capable de faire preuve de beaucoup d’empathie pour autrui. Mais Bella n’était pas sûre que ce soit une aussi bonne chose que ça. « C’est un peu compliqué. Il faut que j’en discute avec oncle Louis, mais après je te promets de tout t’expliquer, d’accord ? » Rosie hocha la tête avec un petit air très sérieux, qui eut le mérite de faire sourire sa mère.

La petite main de Rosie dans la sienne, Bella avançait d’une démarche assez peu sûre vers l’entrée principale du commissariat de la NBPD. Est-ce que c’était une bonne idée de venir voir Louis sur son lieu de travail ? Sans doute que non, mais Bella était à une larme près de la véritable crise de nerfs. « Maman… Est-ce que tu peux me porter, s’il te plaît ? » Sans y réfléchir, Bella se pencha, attrapa Rosie et la serra contre elle. La petite avait pris avec elle sa peluche préférée, un chat noir qui partageait ses nuits depuis sa naissance. Elle eut un pincement au cœur ; c’était Ehvan qui l’avait choisi, Bella lui avait trouvé un petit air ridicule et son choix s’était porté sur un petit éléphant rose. En fin de compte, une fois que Rosie avait été capable d’attraper les choses, elle n’avait plus lâché le chat. Mère et fille passèrent les portes du commissariat et Bella se douta qu’elle devait donner l’impression d’avoir vécu une véritable tragédie – ce qui n’était pas très loin de la vérité – puisque ses joues étaient rougies par le sel de ses larmes et sa fille était blottie contre elle et cachait son visage contre son cou. D’une voix chevrotante, elle demanda si Louis Griffin était là. Elle bredouilla qu’elle était sa belle-sœur, qu’il y avait une terrible urgence familiale. Elle eut de la chance, elle tomba sur une jeune femme qui lui montra le chemin jusqu’à son bureau, lui conseilla de frapper à sa porte, installa une chaise dans le couloir au cas où il serait occupé. Bella la remercia du mieux qu’elle le put, puis sans reposer Rosie, elle cogna trois petits coups timides. Elle attendit à peine, mais les secondes lui semblèrent durer une éternité. Alors quand Louis ouvrit la porte, elle était à deux doigts de s’effondrer purement et simplement. « Ton téléphone. Tu ne répondais pas au téléphone. » Ce n’était pas très clair, ça ne disait pas ce qu’elle faisait là, sur le pas de sa porte, à la NBPD, Rosie dans les bras, blanche comme un linge avec toute la détresse du monde sur les traits du visage. « Il faut qu’on parle. Maintenant. C’est… » Le prénom restait coincé dans sa gorge, comme quelque chose qui menaçait de l’étouffer. « C’est à propos d’Ehvan. » Mais quoi, Ehvan ? Il était mort, enterré, tout ce qui avait été à dire avait été dit, tout ce qui avait été à faire avait été fait. Cela faisait quatre ans, il n’était plus supposé les hanter. Sauf que ce n’était pas un macchabée qu’elle avait pris dans ses bras. Un sanglot secoua sa poitrine et par réflexe, elle serra Rosie un peu plus contre elle. « Il est vivant. » Et non, elle n’avait pas perdu l’esprit.

made by valkyrja

━━━━━━━━━ ✧ ━━━━━━━━━

“The horror – the horror was for love. The things we do for love like this are ugly, mad, full of sweat and regret. This love burns you, maims you, twists you inside out. It is a monstrous love, and it makes monsters of us all.”
Louis Griffin
Altéré·e 2-M
Louis Griffin
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) Hhpr
Alias : Justice à l'Arcana, motherboard dans le Metaworld
Genre : masculin, il
Age : 57 ans
Dollars : 156
Zone libre : nothing's fair in love and war (LOUIS) Yjjm
Statut : célibataire sur le papier
Occupation : chef des opérations spéciales à l'ESU de la NBPD et grande ponte de l'Arcana, mais ça, c'est un secret bien gardé, vous inquiétez pas
Habitation : neo arcadia, dans un loft trop grand pour lui
Déchirures : le jean de temps en temps, mais pas plus si vous voyez c'que j'veux dire.
Altérations : - prothèses complètes stormbringer-sgprd-5 (les deux jambes)
- implant oculaire body scan (what a nice tendon you have)
- implants musculaires brachiaux (musclor qui a mal au dos à cause de ça)
- implant cérébral aegis (protection intrusions psychiques, désolé Pr. Xavier)
- implant sanguin immunosuppresseur (flemme de prendre les médocs)

Limites : (à ce stade je crois qu'il vaut mieux lire la fiche, je regrette)
Stigmates : Sonner aux portiques h24 ça compte ou pas ?
Inventaire : - Reste 1pt pour les alté
Mémo RP : brouettes de types - bella - leon - greg (fb) - greg (présent)
Pseudo : velsheda
Comptes : izak, nikki, kalani, duncan, alastair, cormac
Genre IRL : osef
Messages : 218
Date d'inscription : 11/01/2023
FC : jeffrey dean morgan
Crédits : bambieyes
Thèmes abordés : faut pas être sensible de l'ego avec lui je crois, c'est tout (tw clown blood), possible mention de blessures et de guerre
Thèmes refusés : gore, sexe, agressions sexuelles, mutilations
Infos RP : #A9CCE3 - FR - Rythme aléatoire - Closed pour RP faut pas trop pousser mémé

Poser des réunions basées sur des échanges d’ego et non pas d’avis éclairés en fin de journée, c’était la cerise trop sucrée sur son gâteau de la vie. Et pourtant c’est dire si Louis aime le sucré, à faire en sorte d’amener du soleil là où y’en a plus, et partager ce qu’il peut avec ceux qui comptent pour lui. Toujours deux parties se chicanent sous son nez ; et c’est bien souvent le signal pour qu'il s’essaie à faire du jonglage avec ses stylos ou quelques balles de petite taille récupérées on ne sait trop où, alors que l’énorme écran les scrute de plusieurs visages.

Lorsqu’il rate son coup, Louis les recadre comme un vieil entraîneur alors que lui-même aurait dû donner son avis. Médiateur des temps modernes, là où les grandes décisions se font dans un environnement digne d’une cour de récréation. Une heure après, il se sent obligé de bouger de son siège et se tâte à se faire une session de cardio à l'arrière de la pièce. Tu vas te péter le pacemaker, Louis pense t-il, avec la voix d’un Brooks qui n’est pas là. Il y a de toute façon une caméra 4k rivée sur toute la tablée dont il fait partie et c’est déjà à se demander comment il a fait pour esquiver des remarques jusqu'ici. Après une heure un quart, il reprend le lead là où son cerveau n’avait pas réussi à hyperfocus, et on finit par le suivre bon gré mal gré. Le téléphone en sourdine dans cet environnement à huis clos, il ne se doute précisément de rien, et c’est souvent dans ces moments là que l’on se fait prendre à revers.

Sorti de cette réunion de l’enfer, il se demande si ce serait pas judicieux de carrément faire installer une piscine chauffée au sous-sol pour nager comme un dératé après ce genre d'expérience d'ennui imminente. En bon américain, l’écologie n’était pas sa priorité dans sa première réflexion, jusqu’à ce qu’il admette que c’était peut-être une chouille exagéré. A défaut, il va se rincer la gueule et essaie de se faire un plan non professionnel pour le reste de la journée. Il est bientôt dix-huit heures et pas mal d’ouailles vont partir d’ici, tandis qu’il va devoir rester pour faire un compte rendu long comme la muraille de Chine.

Ils se sont engueulés. On a parlé des investissements pour les blindés. Ils se sont encore engueulés. Et s’admet ne pas y arriver, à nouveau enfermé dans son bureau pour finir la journée, alors il va checker ses mails en oubliant totalement de sortir son téléphone du mode avion dans lequel il était prisonnier depuis maintenant deux heures quarante. Et c’est dans cet état un peu vaporeux qu’il entend qu’on frappe à la porte, machinalement il se lève, gardant un œil sur la dernière phrase du mail à lire et en décroche pour aller ouvrir la voie.

Ce qu’il voit lui fait redescendre sur Terre et même dans des strates qu’il ne se rappelait plus avoir, ni connaître.

Ton téléphone. Tu ne répondais pas au téléphone.” Y’a un frisson qui court les carrés de peau qu’il a encore, tandis qu’il relève tous les signaux à une vitesse vertigineuse, le médic ressortant du placard comme s’il y avait été placé la veille. “Il faut qu’on parle. Maintenant. C’est… - Bella--” Il allait pour la faire entrer mais la concernée était définitivement en train de lâcher une bombe qu’elle ne pouvait plus garder pour elle, Rosie vissée à ses flancs. “C’est à propos d’Ehvan.” L’énonce du prénom lui fait rater un coche dans son crâne. Il est mort. Les morts restent morts. Surtout quand c’est pas des mutants. Ehvan est mutant ? Bon sang de chier. “Il est vivant.

Louis sort de sa léthargie apparente et l’aide à rentrer, referme derrière eux, plus que les faits, il y avait l’état de Bella qui était bien trop limite pour qu’il la laisse une minute de plus debout et chargée comme elle l’était. Il est vivant.Viens là ma Rosie,” qu’il fait entendre à la concernée ainsi qu’à la mère, récupérant d’un bras la petite qui pèse pas plus lourd qu’un pack de trois. De son autre bras, il ne peut s’empêcher de ramener Bella à lui dans une étreinte secouée de ses sanglots. Ce boug de mes deux est vivant.J’suis là, il t’arrivera rien, t'entends ?,” qu’il lui dit en la serrant suffisamment pour lui faire comprendre qu’il allait pas la lâcher, et qu’elle aurait tout le loisir de lui noyer sa chemise de morve si elle le voulait. Il sent à son tour de l’émotion au creux de sa gorge, alors qu’une trouzaine de voix intérieures lui somment de ne pas perdre la face, alors que la môme est là. “Désolé de ne pas avoir répondu, j’pouvais pas” c’était aussi traître que ça.

On va s’assoir, ok ?” Il lui demande pas si elle a besoin de boire ou quoi que ce soit d’autre, préfère aller choper une boîte de mouchoirs et la mettre sur le bras du sofa une fois qu’il s’est assuré que Bella y soit. Y’a un regard pour la petite, qui remarque une fois de plus que quelque chose ne va pas. “Tu vas pas pleurer hein Loulou ?” qu’elle dit en lui faisant un patpat sur sa joue. “Oh, j’sais pas. Si maman veut m’en laisser un peu je les prends, mais j’préfère pleurer du nez.” son humour de merde reprend le dessus là où il se sentait de moins en moins à l’aise avec l’idée que son frère puisse être encore en vie. Surtout après ce qu’il était devenu, ce qu’il avait fait endurer à la personne qui vient le mander aujourd’hui. Il t'a rien fait de mal ? Il était hors de question qu’il s’approche de nouveau d’elle, et encore moins de la petite chose encore trop innocente qu’il tenait là.

L’homme s’installe sur le sofa à son tour, Rosie sur une jambe. Ca doit lui faire mal aux fesses, d’avoir la prothèse comme assise, mais on serait plus à ça près. Il laisse les secondes nécessaires à Bella pour reprendre un peu son souffle, coincé entre quelques sanglots. De là, Rosie ne voit pas non plus le regard de Louis, que seule sa mère peut voir.

Il est où ?

En peu de mots, il y avait tant qui venait d’être dit ; comme une promesse de ne pas le laisser revenir.

Belladonna Faust
Humain·e
Belladonna Faust
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) 966933c778aa2bbfeaad5df4f811c726f8229619
Alias : (bella) surnom donné dès l'enfance, il la suit depuis toujours, c'est toujours en tant que "bella" qu'elle se présente ; "docteure faust" dans l'unité CERBER.
Genre : (she/her) féminin.
Age : (38 ans) à peine à l'aube de la quarantaine, elle a parfois l'impression d'avoir vécu le double de ces années.
Dollars : 1097
Zone libre :
nothing's fair in love and war (LOUIS) 721c68e0c778150a51aa19fe452f724aad4e5152

“thus with a kiss I die”

Statut : (shattered heart) veuve à 35 ans, l'époux est tombé sur le champ de bataille et ne s'est jamais relevé ; mère célibataire d'une petite Rosaline, âgée de 3 ans.
Occupation : (the healer) chirurgienne dans l'unité médicale de CERBER, elle répare les corps et parfois, les esprits.
Habitation : (nexus) bella et sa fille ont quitté solaris pour s'installer dans le nexus pour se rapprocher de CERBER.
Mémo RP : SUJETS EN COURS :
- Maera
- Duncan
- Kenneth
- Keith
- Louis
- Dani

Pseudo : valkyrja.
Comptes : astra stark, evelyn harvey, caleb altman, silke sørensen, zohra caruso.
Genre IRL : (she/her) féminin.
Messages : 1586
Date d'inscription : 12/06/2023
FC : emily blunt.
Crédits : bones (avatar), ethereal (icons), zaja (signature).
Thèmes abordés : domaine médical, deuil, anxiété, maladie, violence, violences conjugales, mort.
Thèmes refusés : à déterminer en privé.
Infos RP : - (0/4) sujet(s) libre(s).
- dialogues en français ou en anglais.
- entre 500 et 1500 mots.
- fréquence de plutôt constante, sauf exception !

Staff : ADMIN I MJ
nothing's fair in love and war
“Hearts can break. Yes, hearts can break. Sometimes I think it would be better if we died when they did, but we don't.” @Louis Griffin

Bella se tenait au bord du précipice ; il suffirait d’une brise légère pour la précipiter dans le vide. Se laisser aller ainsi à ses émotions ne lui ressemblait pas, mais elle avait atteint les limites de ce qu’elle était capable de supporter. Elle se rendait compte que toutes ces années, elle avait encaissé les coups les uns après les autres et s’était contentée de tendre l’autre joue. Pendant tout ce temps, elle avait serré les dents, alors que la coupe était pleine et menaçait de déborder. Ehvan était la goutte de trop. Le flocon qui déclenchait l’avalanche. Bella avait désespérément besoin d’aide et elle pensait que Louis était la seule personne à pouvoir la lui apporter, pour la plus simple des raisons : Ehvan était son frère et son inattendue résurrection le concernait autant qu’elle. Ou du moins, lui saurait quoi faire. Elle, elle n’était pas sûre d’être capable de prendre les bonnes décisions. Preuve en était qu’elle avait déjà revu Ehvan, lui en avait dit plus qu’elle aurait dû, avait offert de faire tout ce qui était en son pouvoir pour l’aider… Pourquoi l’avait-elle fait ? La réponse était aussi évidente qu’affligeante. Sa bienveillance absurde n’était pas la seule coupable, elle ne pouvait l’en blâmer seule. Non, la vérité était plus terrible encore et quand elle l’avait réalisé, elle avait eu un haut-le-cœur, des vertiges. Au mépris de tout ce qu’Ehvan avait fait, lui avait fait, elle l’aimait encore. Elle n’avait jamais cessé de l’aimer, peu importait que d’autres sentiments se soient mêlés à l’amour, ils ne l’avaient pas effacé. Juste enfoui profondément, tant et si bien qu’elle l’avait cru disparu. Mais il avait suffi qu’elle le voie, que leurs regards se croisent et tout lui était revenu en pleine figure, comme une claque qui aurait manqué de lui tordre le cou.

Elle eut toutes les peines du monde à lâcher Rosie, à la laisser rejoindre les bras de son oncle. Depuis que son père était revenu d’entre les morts, Bella vivait la peur au ventre, avec la peur irrationnelle qu’on lui arrache sa fille. Toutes les assurances légales qu’elle avait fait en sorte d’accumuler lui semblaient ne plus avoir aucun poids. Sa rationalité s’était envolée, prise dans une tornade d’émotions. Rosie était le seul point d’ancrage qu’il lui restait – c’était beaucoup de pression, pour une si petite fille. Elle passa des bras de sa mère à ceux de Louis sans protester, se contentant de serrer sa peluche un peu plus fort contre elle. Elle n’était pas bête, elle avait bien compris que quelque chose clochait. Sans résister, Bella se laissa elle aussi être prise dans l’étreinte rassurante du quinquagénaire. Elle se surprit à songer qu’elle aurait aimé qu’Alexander soit lui aussi un refuge pour elle, puis repoussa cette pensée dans un recoin de son esprit. Après tout, n’était-ce pas lui qui avait déplacé le premier caillou qui avait déclenché l’avalanche ? Il n’avait jamais rien eu d’un père. Ou du moins, pas d’un père digne de ce nom. Louis avait plus fait pour elle en dix ans qu’Alexander en presque quarante ans. Un triste constat, devant lequel elle ne s’étonnait plus. Comme incapable de prendre la moindre décision, elle le laissa la guider jusqu’au sofa de son bureau, s’y laissa tomber plus qu’elle ne s’y assit, le regard toujours accroché à Rosie. La petite était anormalement silencieuse, elle d’ordinaire si pétillante. Le temps que Bella se reprenne un peu, elle interrogea Louis sur d’éventuels sanglots, mais il eut vite fait de la rassurer. Sa mère essuya ses larmes, prit plusieurs profondes inspirations pour se calmer du mieux qu’elle le pouvait. Puis comme si elle venait d’avoir eu une idée de génie, elle fouilla dans son sac à main et dénicha un petit carnet de coloriage et la petite trousse de crayons qu’elle gardait toujours pour Rosie. « Mon ange, tu veux bien aller t’installer au bureau de tonton pour colorier un petit peu ? Je le promets, je t’expliquerai tout après, d’accord ? Il faut qu’on parle un petit peu entre grands. » Elle eut l’air perplexe une minute, ses grands yeux bleus faisant l’aller-retour entre les deux adultes, puis prit sagement ce que lui tendait Bella pour aller grimper sur la chaise de Louis, faire un petit peu de place sur la table et, au moins, faire mine de se remettre sérieusement à son coloriage.

Le regard que Louis lui avait lancé en lui demanda où était Ehvan lui avait fait froid dans le dos. Parce qu’elle avait cru avoir oublié l’animosité qu’il ressentait pour son cadet, avoir oublié à quel point il avait désapprouvé leur relation. Bella secoua la tête, enfouit son visage entre ses mains quelques secondes. « Un petit hôtel à Crimson Bay, je ne sais plus lequel… » Le nom lui avait échappé, elle n’avait écouté qu’à moitié. Sans doute aurait-elle dû y faire plus attention, mais sur l’instant, ça avait été la dernière de ses préoccupations. Elle renifla, releva la tête, reprit un mouchoir. « Ce n’est pas… Ce n’est pas ce que tu crois. Il n’a pas… Il n’est pas parti, c’est ce que je veux dire. Je l’ai croisé à l’hôpital, il avait l’air aussi surpris que moi, d’abord, parce qu’il… » Chaque mot semblait être coincé dans sa gorge et l’en délogeait demandait un effort surhumain. « Il est complètement amnésique. Amnésie traumatique. C’est ce qu’il m’a dit quand je l’ai abordé. J’ai cru qu’il me prenait pour une imbécile, alors je me suis servie de mes nouveaux identifiants aux NAMC pour vérifier et… Attends, j’ai quelque chose à te montrer… » Belle n’était pas fière de ce qu’elle avait fait. Elle n’avait même pas besoin d’y réfléchir longtemps pour savoir ce qu’était la première fois de sa vie qu’elle avait fait quelque chose d’illégal. Elle avait imprimé une copie du dossier médical d’Ehvan – Kenneth Brown – pour le montrer à Louis. Il saurait le lire aussi bien qu’elle. Il interpréterait le langage médical cru et droit au but comme il le fallait. Serait-il capable de faire preuve d’autant d’empathie que Bella, par la suite ? Rien n’était moins sûr. Peut-être était-ce en partie pour ça qu’elle s’était précipitée jusqu’à lui : il fallait que quelqu’un essaie, au moins, de lui remettre les idées en place afin qu’elle soit en mesure d’affronter ce qui promettait d’être une rude bataille.

made by valkyrja

━━━━━━━━━ ✧ ━━━━━━━━━

“The horror – the horror was for love. The things we do for love like this are ugly, mad, full of sweat and regret. This love burns you, maims you, twists you inside out. It is a monstrous love, and it makes monsters of us all.”
Louis Griffin
Altéré·e 2-M
Louis Griffin
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) Hhpr
Alias : Justice à l'Arcana, motherboard dans le Metaworld
Genre : masculin, il
Age : 57 ans
Dollars : 156
Zone libre : nothing's fair in love and war (LOUIS) Yjjm
Statut : célibataire sur le papier
Occupation : chef des opérations spéciales à l'ESU de la NBPD et grande ponte de l'Arcana, mais ça, c'est un secret bien gardé, vous inquiétez pas
Habitation : neo arcadia, dans un loft trop grand pour lui
Déchirures : le jean de temps en temps, mais pas plus si vous voyez c'que j'veux dire.
Altérations : - prothèses complètes stormbringer-sgprd-5 (les deux jambes)
- implant oculaire body scan (what a nice tendon you have)
- implants musculaires brachiaux (musclor qui a mal au dos à cause de ça)
- implant cérébral aegis (protection intrusions psychiques, désolé Pr. Xavier)
- implant sanguin immunosuppresseur (flemme de prendre les médocs)

Limites : (à ce stade je crois qu'il vaut mieux lire la fiche, je regrette)
Stigmates : Sonner aux portiques h24 ça compte ou pas ?
Inventaire : - Reste 1pt pour les alté
Mémo RP : brouettes de types - bella - leon - greg (fb) - greg (présent)
Pseudo : velsheda
Comptes : izak, nikki, kalani, duncan, alastair, cormac
Genre IRL : osef
Messages : 218
Date d'inscription : 11/01/2023
FC : jeffrey dean morgan
Crédits : bambieyes
Thèmes abordés : faut pas être sensible de l'ego avec lui je crois, c'est tout (tw clown blood), possible mention de blessures et de guerre
Thèmes refusés : gore, sexe, agressions sexuelles, mutilations
Infos RP : #A9CCE3 - FR - Rythme aléatoire - Closed pour RP faut pas trop pousser mémé

Mon ange, tu veux bien aller t’installer au bureau de tonton pour colorier un petit peu ? Je le promets, je t’expliquerai tout après, d’accord ? Il faut qu’on parle un petit peu entre grands.

Entre grands. Il sait pas pourquoi mais ça lui rappelle les histoires anciennes dont il a lui-même été témoin, y’a fort longtemps. Faut dire qu’après avoir balancé trop innocemment que maman voyait un autre type, y’avait comme eu une friction indéniable sous le toit de sa famille. Il s’est même demandé pendant un moment s’il avait pas été responsable du mal-être de sa mère, alors qu’il lui filerait ses deux reins s’il le pouvait. C’est peut-être aussi pour ça qu’il a choisi la voie militaire, pour la rendre un peu fière quand même, après tout le bordel que le môme avait pu foutre dans sa vie jusqu’ici, là où sa sœur cadette, plus sage et mature que lui, n’avait vraiment jamais eu à porter cette croix. Pas qu’il sache en tout cas. Barbara et Louis avaient depuis toujours été fusionnels, cela va sans dire.

Rosie va faire ses dessins à son bureau, et il ne peut pas se retenir de l’envelopper un peu de son humour habituel, quant bien même la situation était inhabituelle par l’électricité dans l’air et les larmes coulant sur les joues de sa mère. “J’t’apprendrais à faire des compte-rendus de réunion bientôt Rosie, comme ça tu pourras signer à ma place avec un p’tit dessin comme tu sais faire,” sans doute un graffiti qui n’a ni queue ni tête, mais c’est la volonté qui compte, pas vrai ? Si le trait est là, y’a pas l’ombre de quelque chose de naturel dans sa voix. Parce qu’il était aussi secoué que sa belle-sœur, bien qu’il ne l’admettrait pas. Sans doute aurait-il été différent si l’enfant n’avait pas été là.

Aussi il voulait pas qu’on la laisse dans le secret indéfiniment non plus, la petite, parce que lui-même avait souffert de ces choses-là, mais qui est-il si ce n’est un oncle pour insister sur quoi que ce soit ? Bella était à même de décider, de choisir. C’était sa famille, pas la sienne, même si, il faut bien l’admettre, Louis la considérait comme telle, dans la manière la plus noble qui soit.

Un petit hôtel à Crimson Bay, je ne sais plus lequel…” Il l’écoute sans tartiner derrière, ce qui n’est pas tout à fait naturel non plus chez lui, toujours là pour en rajouter. Et au fil des secondes, y’avait comme de la colère qui semblait poindre, à force d’observer la femme devant lui, détruite de savoir Ehvan ressuscité tel le messie. Il ne parvenait pas à accepter qu’il puisse revenir de quelque façon que ce soit, premièrement et factuellement. “Ce n’est pas… Ce n’est pas ce que tu crois. Il n’a pas… Il n’est pas parti, c’est ce que je veux dire. Je l’ai croisé à l’hôpital, il avait l’air aussi surpris que moi, d’abord, parce qu’il…” A l’hôpital ? Ressorti d’une morgue dont il avait été sensé être tiré depuis des lustres ? Venu se soigner alors qu’il avait fait du mal à d’autres ? “Il est complètement amnésique. Amnésie traumatique. C’est ce qu’il m’a dit quand je l’ai abordé. J’ai cru qu’il me prenait pour une imbécile, alors je me suis servie de mes nouveaux identifiants aux NAMC pour vérifier et… Attends, j’ai quelque chose à te montrer…

Il renifle un coup, nerveusement, le regard toujours aussi clos de toute empathie vis à vis du concerné. Il la laisse chercher, récupère le feuillet qui est en réalité le dossier médical d’Ehvan, nommé Kenneth Brown pour l’occasion. Qu’est-ce qui justifiait qu’ils avaient enterré… personne ? Comment était-ce possible ? Les lignes qu’il lisait comme un mauvais thriller étaient pourtant unanimes. Et si Bella l’avait vu, et donc reconnu… c’était qu’il n’y avait aucun doute à avoir sur le sujet.

Qu’est-ce qu’il venait y foutre, à l’hôpital, quand tu l’as croisé ?

Pour sa défense, il n’est pas allé jusqu’à ces lignes. C’est ce qu’il lui demande, parce que quelque chose lui dit que Bella ne s’est pas contentée de le croiser sans réagir, pour savoir où il créchait aujourd’hui. Si elle était dans cet état, c’était que, sans doute, d’autres choses s’étaient ajoutées à ce terrifiant constat. Quelque chose le rassure déjà, pourtant, et c’est bien ce qu’Ehvan avait été, et ce qu’il avait fait, pensé, haï parce qu’on le lui avait apprit. Il songe au père Faust, à ce rôle qu’il a joué dans cette tragicomédie, et toute l’amertume qui subsiste encore pour cette ombre qui plane sur la vie de Bella comme une épée de Damoclès. Au moins, il redeviendra pas con comme un balai. C’est au moins ce qu’il voulait bien admettre, bon gré mal gré.

Puis y’a son esprit de medic qui va trop vite, celui de l’homme avec hyperactivité ne décélère pas non plus. Sa pensée en arborescence finit par établir un point, rapidement, et il sait pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais franc du collier, Louis lui lâche, incapable de relayer au second plan les émotions que cela engendre chez lui :

Tu veux l’aider, c’est ça ?

Cela sonnerait peut-être comme un reproche, mais ce n’est pas le cas. Louis veut savoir ce qu’elle compte faire avec tout ça. Et surtout, ce qu’elle voulait que lui fasse. Car s’il avait ticket libre, sous prétexte qu’il s’agit de son frère, il y a fort à parier que Kenneth Brown recevrait une visite à l’improviste afin d’établir un second diagnostic. Mais pour la paix de Bella et surtout celle de Rosie, il ferait fi de ce que son cœur malhabile pourrait lui dicter aujourd’hui. Le plus important, c’était elles. Pas lui.

Belladonna Faust
Humain·e
Belladonna Faust
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) 966933c778aa2bbfeaad5df4f811c726f8229619
Alias : (bella) surnom donné dès l'enfance, il la suit depuis toujours, c'est toujours en tant que "bella" qu'elle se présente ; "docteure faust" dans l'unité CERBER.
Genre : (she/her) féminin.
Age : (38 ans) à peine à l'aube de la quarantaine, elle a parfois l'impression d'avoir vécu le double de ces années.
Dollars : 1097
Zone libre :
nothing's fair in love and war (LOUIS) 721c68e0c778150a51aa19fe452f724aad4e5152

“thus with a kiss I die”

Statut : (shattered heart) veuve à 35 ans, l'époux est tombé sur le champ de bataille et ne s'est jamais relevé ; mère célibataire d'une petite Rosaline, âgée de 3 ans.
Occupation : (the healer) chirurgienne dans l'unité médicale de CERBER, elle répare les corps et parfois, les esprits.
Habitation : (nexus) bella et sa fille ont quitté solaris pour s'installer dans le nexus pour se rapprocher de CERBER.
Mémo RP : SUJETS EN COURS :
- Maera
- Duncan
- Kenneth
- Keith
- Louis
- Dani

Pseudo : valkyrja.
Comptes : astra stark, evelyn harvey, caleb altman, silke sørensen, zohra caruso.
Genre IRL : (she/her) féminin.
Messages : 1586
Date d'inscription : 12/06/2023
FC : emily blunt.
Crédits : bones (avatar), ethereal (icons), zaja (signature).
Thèmes abordés : domaine médical, deuil, anxiété, maladie, violence, violences conjugales, mort.
Thèmes refusés : à déterminer en privé.
Infos RP : - (0/4) sujet(s) libre(s).
- dialogues en français ou en anglais.
- entre 500 et 1500 mots.
- fréquence de plutôt constante, sauf exception !

Staff : ADMIN I MJ
nothing's fair in love and war
“Hearts can break. Yes, hearts can break. Sometimes I think it would be better if we died when they did, but we don't.” @Louis Griffin

Entre l’aîné et le cadet, les choses n’avaient jamais été simples. Bella avait pu le constater par le passé, elle avait été témoin de leur relation houleuse, qui semblait s’être dégradée en même temps que le tempérament d’Ehvan. Louis avait toujours été comme un refuge pour elle ; la figure paternelle qu’elle aurait aimé avoir, celle qui avait souvent endossé les responsabilités qui incombaient à Alexander. Il était là pour elle, il lui avait maintenu la tête hors de l’eau, l’avait aidée à traverser la tempête qui avait éclaté après la disparition d’Ehvan. Il était donc tout naturel qu’elle se tourne vers Louis à présent que son existence était de nouveau bouleversée. Bella aurait menti en prétendant être venue le trouver parce que cette histoire la concernait autant qu’elle. Elle avait besoin de ses lumières, besoin de son soutien et du réconfort que lui seul saurait lui apporter. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait trouvé refuge chez lui, pour une raison ou pour une autre. Parce qu’Alexander ne savait pas être un père. Parce qu’Ehvan s’était engagé dans une pente glissante. Parce que les choses s’envenimaient dans l’unité. Parce que son mariage prenait l’eau. Parce qu’elle était tombée enceinte au pire moment. Parce qu’Ehvan était allé trop loin. Parce qu’elle voulait divorcer. Parce qu’Ehvan était mort. Et un millier d’autres choses. Elle n’avait jamais trouvé porte close, pas une seule fois. Elle ne savait pas trop comment, mais Louis était devenu l’une des rares constantes de son existence, un point d’ancrage vital.

Bella secoua la tête – il n’avait pas lu l’intégralité du dossier qu’elle lui avait tendu et elle ne pouvait pas l’en blâmer. C’était le genre de chose a priori sans importance, parce qu’elle n’était que la partie émergée de l’iceberg. « Il était là pour une consultation… Pour ses brûlures. » Bella grimaça en se remémorant les lignes qu’elle avait lues et relues, dans ces pages interminables de compte-rendu d’examens, de chirurgies et autres rendez-vous. Une petite part d’elle-même s’en voulait de s’être ainsi immiscée dans l’intimité d’Ehvan, mais pouvait-on réellement le lui reprocher ? Pouvait-on reprocher à une femme qui s’était crue veuve de chercher à élucider le mystère de la résurrection de son mari ? « Quelqu’un l’a brûlé vif. Je ne parle pas de brûlures accidentelles, c’est… C’est monstrueux, Louis, ce qu’on lui a fait… » Bella était sans doute un peu naïve. Elle ne comprenait pas que les êtres humains puissent être aussi cruels les uns envers les autres. Elle avait pourtant vu mille et une horreurs, avait vu le pire de l’humanité. Elle le savait, l’homme pouvait être profondément barbare avec ses semblables. Mais elle ne parvenait pas à le comprendre. Ça lui échappait complètement et peu importait à quel point elle y songeait, son esprit ne parvenait pas à le rationaliser. Elle faisait partie de ces gens qui avaient cet espoir fou, cet espoir naïf qui lui disait qu’il y avait du bon en chacun. Et à quoi est-ce que ça lui servait ? À rien, sinon à souffrir un peu plus chaque jour, à s’horrifier davantage de toutes les atrocités. Imaginer qu’on ait pu volontairement infliger l’une des pires souffrances possible à Ehvan lui donnait la nausée.

La question de Louis la fit sursauter. Une grimace déforma ses traits, son regard fit un rapide aller-retour entre Rosie et son oncle. La honte la fit rougir puis blêmir, elle baissa les yeux, se mit à tirer nerveusement sur les manches de son chemisier. « Je… » Elle ne savait pas quoi dire. La moindre parole sonnerait comme une confession, un aveu avilissant. Elle se mordit la langue, secoua la tête. Puis elle soupira, cacha une fois de plus son visage entre ses mains. « C’est toujours mon mari… » Jusqu’à ce que la mort vous sépare. Ça faisait bien partie de leurs vœux, non ? Ehvan n’était pas mort. Elle l’avait cru, l’avait pleuré, l’avait enterré. Mais elle s’était trompée, on l’avait trompée et malgré sa complète innocence, la culpabilité la rongeait. Bella était incapable de ne pas s’en vouloir, elle aurait dû le savoir, le sentir, le ressentir. Mais tout ce qu’elle avait ressenti, quand Alexander lui avait annoncé sa mort, c’était un mélange de désespoir et de soulagement. À présent, les regrets la submergeaient. « Je ne peux pas le laisser comme ça… Je ne peux pas juste… L’abandonner ? » Était-ce seulement de ça qu’il s’agissait ? Bella prit une profonde inspiration – elle ne parvenait pas encore à relever la tête. « Si tu avais oublié jusqu’à ton prénom, est-ce que tu ne voudrais pas qu’on t’aide ? Est-ce que tu ne voudrais pas savoir qui tu es ? » Ça non plus, elle ne parvenait pas à l’imaginer. En théorie, elle savait que c’était possible, que les traumatismes pouvaient entraîner des amnésies en tout genre. Elle était médecin, elle avait déjà vu des cas plus ou moins graves. C’était différent quand c’était quelqu’un que l’on aimait. Ne voir que l’incompréhension dans le regard de la personne dont on avait partagé la vie, c’était un crève-cœur impossible à décrire. Ça aurait dû la soulager, elle aurait dû se sentir complètement libérée, libre de continuer sa vie sans crainte… C’était tout le contraire. Bella renifla, essuya ses joues humides. « Il ne sait plus qui je suis. Il m’a regardée droit dans les yeux et… rien. Rien du tout. Je lui ai tout donné tout ce que j’avais et il ne m’a même pas reconnue. » Elle eut un rire nerveux, entrecoupé de sanglots. « Je devrais le laisser là où il est. Je devrais l’ignorer, le laisser se débrouiller seul, c’est tout ce qu’il mérite, pas vrai ? Mais je ne peux pas. Je ne peux pas. »

made by valkyrja

━━━━━━━━━ ✧ ━━━━━━━━━

“The horror – the horror was for love. The things we do for love like this are ugly, mad, full of sweat and regret. This love burns you, maims you, twists you inside out. It is a monstrous love, and it makes monsters of us all.”
Louis Griffin
Altéré·e 2-M
Louis Griffin
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) Hhpr
Alias : Justice à l'Arcana, motherboard dans le Metaworld
Genre : masculin, il
Age : 57 ans
Dollars : 156
Zone libre : nothing's fair in love and war (LOUIS) Yjjm
Statut : célibataire sur le papier
Occupation : chef des opérations spéciales à l'ESU de la NBPD et grande ponte de l'Arcana, mais ça, c'est un secret bien gardé, vous inquiétez pas
Habitation : neo arcadia, dans un loft trop grand pour lui
Déchirures : le jean de temps en temps, mais pas plus si vous voyez c'que j'veux dire.
Altérations : - prothèses complètes stormbringer-sgprd-5 (les deux jambes)
- implant oculaire body scan (what a nice tendon you have)
- implants musculaires brachiaux (musclor qui a mal au dos à cause de ça)
- implant cérébral aegis (protection intrusions psychiques, désolé Pr. Xavier)
- implant sanguin immunosuppresseur (flemme de prendre les médocs)

Limites : (à ce stade je crois qu'il vaut mieux lire la fiche, je regrette)
Stigmates : Sonner aux portiques h24 ça compte ou pas ?
Inventaire : - Reste 1pt pour les alté
Mémo RP : brouettes de types - bella - leon - greg (fb) - greg (présent)
Pseudo : velsheda
Comptes : izak, nikki, kalani, duncan, alastair, cormac
Genre IRL : osef
Messages : 218
Date d'inscription : 11/01/2023
FC : jeffrey dean morgan
Crédits : bambieyes
Thèmes abordés : faut pas être sensible de l'ego avec lui je crois, c'est tout (tw clown blood), possible mention de blessures et de guerre
Thèmes refusés : gore, sexe, agressions sexuelles, mutilations
Infos RP : #A9CCE3 - FR - Rythme aléatoire - Closed pour RP faut pas trop pousser mémé

Brûlures. Il est effectivement pas allé à ce stade de l’auscultation des lignes, faute de mieux, et il faut bien les explications de Bella pour y voir un brin plus clair. Il n’a d’ailleurs pas besoin de les demander, elles lui sont servies avec l’empathie crevante qu’il lui connait. Jusqu’où irait-elle pour un ressuscité qui n’était plus celui qu’elle aimait ? “Quelqu’un l’a brûlé vif. Je ne parle pas de brûlures accidentelles, c’est… C’est monstrueux, Louis, ce qu’on lui a fait…” Louis se retient de faire une blague sur le fait que de toute évidence, toute cette histoire sente le roussi, et qu’il n’y avait guère besoin d’ajouter d’arguments sur la liste l’attestant. Y’a quelque chose qui se serre vaguement sous son plexus qui pèse, mais y’a pas assez de compassion pour s’avouer attristé par la nouvelle. Faut croire qu’il n’y avait que Barbara pour s’éviter un karma familial merdique, les deux frères s’étant fait limer par la vie bien comme il le fallait. La boucherie et le barbac. Drôle de concept, mais c’est à ça que ressemble un peu les Griffin aujourd’hui.

Quand il lui pose la question, il ressent un peu trop vite la réponse à son goût. Il y a une loyauté indéfectible qu’il ne saurait lui arracher, peu importe les mots qu’il emploierait. Les émotions étaient là, vivaces, et lui, en face, n’arrivait même pas à commencer à pleurer, pas même du nez. Il était tristement sobre, même s’il ne transpirait pas la forme. Louis n’était pas plus dans son état normal que n’importe qui ici dans cette pièce, mais il était recouvert d’une surcouche de cuir qui l’imperméabilisait peut-être trop à ce qu’il se devait d’accueillir.

Inquiétude, colère ravalée, sentiment d’injustice ; il y a à peu près tout ça qui se rixe sous ses côtes, et y’a pas un seul signe d’éclat, seulement un voile sur ce regard qui n’a jamais été ainsi écrasé par l’amertume.

Je… C’est toujours mon mari…” Et c’est toujours son frère légalement parlant. What’s next ? Il lui pose la question parce que Louis Griffin ne veut pas décider à la place de la personne qui souffre le plus (en apparence) de cette situation au mieux rocambolesque, au pire tragique. “Je ne peux pas le laisser comme ça… Je ne peux pas juste… L’abandonner ?” Il secoue un peu la tête de droite à gauche, sans rien dire, son regard allant chercher la môme. La seule justification qu’il parviendrait à avaler, à chaud, ce serait pour Rosie. Le reste, ça lui sortait par les trous de nez, et même des oreilles. “Si tu avais oublié jusqu’à ton prénom, est-ce que tu ne voudrais pas qu’on t’aide ? Est-ce que tu ne voudrais pas savoir qui tu es ? - Je crois que j’en aurais rien à cirer.

Il dit ça sur le coup de l’émotion, à son tour, parce qu’il n’arrive pas à cueillir du sens. Ni dans ce qu’il ressent, ni dans ce qu’il entend - même si c’était encore sujet à débat, assurément. De toute façon, cette transposition sur sa personne était ridicule. Il voulait pas s’imaginer à sa place, il en avait déjà eu assez de s’être fait trancher les jambes au laser. Chacun sa croix, pour une fois. Surtout quand ça concernait Ehvan. Sa haine l’avait peut-être conduite à se faire brûler par un mutant, mais là aussi, cette haine, cette guerre de con, son frère l’avait choisie.

Il ne sait plus qui je suis. Il m’a regardée droit dans les yeux et… rien. Rien du tout. Je lui ai tout donné tout ce que j’avais et il ne m’a même pas reconnue. Je devrais le laisser là où il est. Je devrais l’ignorer, le laisser se débrouiller seul, c’est tout ce qu’il mérite, pas vrai ? Mais je ne peux pas. Je ne peux pas. - Il se rappelle plus de toi, Bella. C’est ton mari sur le papier, mais ça l’est plus pour de vrai.

Le medic appuie sur ses mots à la hauteur de ce qu’ils représentaient pour lui, pour eux. Y’a un relatif silence qui s’impose par après, victime de son succès, ou plutôt d’être allé trop loin dans les aveux. La petite est là, ça le dérange d’être comme ça, il se reconnait même pas. Aussi sérieux ? La dernière fois, il était en convalescence et n’arrivait même plus à marcher. Ca lui rappelle Alexander, trop de choses douloureuses aussi, et cet ultimatum auquel il a dit oui.

Elle a besoin de savoir qui c’est. Ca, j’irai pas te dire le contraire. Jamais.

C’était plus qu’un droit, c’était un devoir. Le choix pour le reste, Bella l’avait, toujours. Mais Rosie les avait entendus et de toute évidence, Louis serait pour la transparence à ce sujet, peu importe les mots à employer pour qu’elle comprenne. Il a les yeux bas, comme s’il s’était projeté dans une scène désagréable avec le sujet qui animait leur conversation - c’est à dire Ehvan. Les mots qu’il prononce ne sont pas agressifs et pourtant, ils suintent de rancœur. Etait-il en train de devenir, malgré lui, ce qu’il répugnait et dénonçait à la fois ?

Ca fait longtemps que c’était plus mon frère. J’sais pas si ça va changer grand chose aujourd’hui, du coup, vu qu’il est infoutu de se rappeler de quoi que ce soit.

Inspiration profonde, soupir nasal plutôt long. Le mal est fait, et il sait pas s'il pourra essayer comme Bella le fait.

Tout ce que j’aimerais, c’est que tu…” Il peut pas lui imposer une volonté, plutôt un souhait. Mais face à un amalgame d’amour et de confusion, qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ? Il avait l’impression d’avoir foiré, tellement foiré, alors qu’il venait juste d’apprendre ce qu’elle marinait depuis on ne sait combien de temps. “Excuse-moi Bella, j’aurais pas la palme d’or, cette fois. Tu fais ce que tu veux. J’te suivrais.

Quant bien même ça lui demanderait de travailler sur ces zones d’ombres qu’il ne s’était pas imaginé voir ressurgir à son bel âge.

Belladonna Faust
Humain·e
Belladonna Faust
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) 966933c778aa2bbfeaad5df4f811c726f8229619
Alias : (bella) surnom donné dès l'enfance, il la suit depuis toujours, c'est toujours en tant que "bella" qu'elle se présente ; "docteure faust" dans l'unité CERBER.
Genre : (she/her) féminin.
Age : (38 ans) à peine à l'aube de la quarantaine, elle a parfois l'impression d'avoir vécu le double de ces années.
Dollars : 1097
Zone libre :
nothing's fair in love and war (LOUIS) 721c68e0c778150a51aa19fe452f724aad4e5152

“thus with a kiss I die”

Statut : (shattered heart) veuve à 35 ans, l'époux est tombé sur le champ de bataille et ne s'est jamais relevé ; mère célibataire d'une petite Rosaline, âgée de 3 ans.
Occupation : (the healer) chirurgienne dans l'unité médicale de CERBER, elle répare les corps et parfois, les esprits.
Habitation : (nexus) bella et sa fille ont quitté solaris pour s'installer dans le nexus pour se rapprocher de CERBER.
Mémo RP : SUJETS EN COURS :
- Maera
- Duncan
- Kenneth
- Keith
- Louis
- Dani

Pseudo : valkyrja.
Comptes : astra stark, evelyn harvey, caleb altman, silke sørensen, zohra caruso.
Genre IRL : (she/her) féminin.
Messages : 1586
Date d'inscription : 12/06/2023
FC : emily blunt.
Crédits : bones (avatar), ethereal (icons), zaja (signature).
Thèmes abordés : domaine médical, deuil, anxiété, maladie, violence, violences conjugales, mort.
Thèmes refusés : à déterminer en privé.
Infos RP : - (0/4) sujet(s) libre(s).
- dialogues en français ou en anglais.
- entre 500 et 1500 mots.
- fréquence de plutôt constante, sauf exception !

Staff : ADMIN I MJ
nothing's fair in love and war
“Hearts can break. Yes, hearts can break. Sometimes I think it would be better if we died when they did, but we don't.” @Louis Griffin

Ehvan était toujours son mari. Bella n’aurait jamais cru dire cette phrase à voix haute un jour. Elle n’aurait jamais cru la penser non plus. Elle s’était persuadée ne plus rien éprouver pour lui, l’exercice certainement facilité par sa disparition. Loin des yeux, loin du cœur ? Non, plutôt une forme extrême de déni, des traumatismes enterrés sous des couches et des couches d’excuses, de raisons toutes plus bancales et inaudibles les unes que les autres. Elle avait enfermé tout ce qu’elle ressentait pour Ehvan dans un coffre et jeté la clé. Ça n’avait rien effacé, rien guéri. Fermer les yeux ne fonctionnait qu’un temps. Elle avait dû les rouvrir et n’avait plus été capable de les fermer depuis. Ehvan n’était pas mort, il ne l’avait jamais été et savoir ce qui lui était arrivé lui crevait le cœur. Elle ne pouvait ignorer le sentiment de culpabilité que ça avait éveillé en elle. Si elle avait su, malgré tout ce qu’il avait pu advenir entre eux, elle n’aurait pas pu l’abandonner à son sort. Elle aurait fait ce qu’il fallait pour l’aider, pour le remettre sur pied, pour le… sauver ? Sans doute était-elle trop altruiste, trop sensible, trop… amoureuse. C’était un véritable crève-cœur que de l’admettre, mais Bella ne saurait nier l’évidence plus longtemps. Ehvan, Kenneth, peu importait le nom qu’il portait, elle n’avait jamais cessé de l’aimer. C’était terrible, elle se pensait libérée de son emprise, mais ce n’était pas le cas et ne l’avait jamais été. Quelle ironie. Il avait tout oublié et elle se souvenait de tout dans les moindres détails. Elle aurait aimé posséder la force de caractère de Louis, être en mesure de s’en laver les mains, mais ce n’était pas elle.

Elle lança au quinquagénaire un regard qu’elle aurait voulu noir, mais qui ne fut probablement qu’empli d’une profonde tristesse. « Si ce n’est plus mon mari, alors j’imagine que tu n’es plus rien pour moi non plus ? » Elle aurait voulu rire, être capable d’ironie piquante, de cynisme lugubre, mais elle ne savait que gémir comme un animal blessé. Parce qu’il avait raison. Il avait raison et la vérité était si difficile à admettre que Bella ne put s’empêcher de secouer la tête. S’il ne se souvenait de rien, alors il n’éprouvait probablement plus rien. Ou alors, rien qui n’ait de sens, rien qui ne se rapproche de ce qu’il avait pu éprouver pour elle. N’était-ce pas terrible ? Ehvan aurait fait n’importe quoi pour elle. Si elle lui avait demandé de lui décrocher la lune, il la lui aurait offerte avec toutes les étoiles du firmament. Il aurait tué pour elle, et allez savoir, peut-être même l’avait-il fait sans qu’elle en ait la moindre idée. Elle n’avait besoin de rien dire, Ehvan anticipait le moindre de ses désirs, le moindre de ses besoins. Il avait été son prince charmant, son chevalier servant, son amant, son âme sœur… Imaginer ne plus avoir la moindre place, dans son cœur ou son esprit, était inconcevable. Mais la réalité se fichait bien de ce que Bella pouvait ou non admettre.

« À t’entendre, on dirait que je n’ai jamais parlé de son père à Rosie. » Bella eut un claquement de langue agacé, irrité. Elle ne possédait pas la désinvolture – peut-être feinte, certes – de Louis. Ni même sa capacité à prendre de la distance avec ce qu’il était en train de leur arriver. « Arrête. Moi, tu ne me feras pas croire que tu n’éprouves plus rien pour lui. C’était… C’est ton petit frère, Louis. Lis-le, ce fichu dossier, et regarde-moi dans les yeux la prochaine fois que tu me diras ça. Il a été torturé et laissé pour mort. Ça ne te fait rien, vraiment ? » Elle eut un sourire tordu. Louis n’était pas cruel, elle ne pouvait pas l’imaginer se laver les mains du sort tragique de son frère. Leur relation n’était peut-être pas parfaite, mais à ce qu’elle sache, rien entre eux n’aurait pu justifier réaction si extrême et définitive. « Lui ne se souvient pas, mais nous, si. Tu veux vraiment faire comme si ce n’était pas le cas ? Et de toute façon, que tu le veuilles ou non, il est là, il n’est plus dans la tombe. » Un éclair de lucidité et elle se souvint qu’ils avaient bel et bien enterré quelqu’un, mais qui ? Allaient-ils devoir faire exhumer un étranger pour avoir une réponse à cette question ? Quelles manigances y avait-il eu pour qu’ils en arrivent là ? Est-ce que son père avait quelque chose à voir là-dedans aussi ? Bella passa une main dans ses mèches blondes en secouant la tête. Des questions, des questions toujours des questions. Et plus elles s’accumulaient et plus les réponses s’éloignaient. « Je ne sais pas ce que je vais faire. Ce que je pourrai, j’imagine… Je ne peux pas… Je ne peux pas le laisser souffrir, d’accord ? Je ne peux pas. Physiquement, psychologiquement, je ne peux pas… » Elle prit une profonde inspiration, essuya ses yeux qui ne faisaient que pleurer. « Je sais que c’est difficile à comprendre. Même moi je ne suis pas sûre d’y arriver, mais je… Il m’aimait. Tellement… » La réciproque était vraie. L’était toujours. Inutile de le préciser, n’est-ce pas ? « Il faut que je trouve comment le dire à Rosie. J’ai passé quatre ans à lui expliquer les choses, avant même qu’elle ne soit réellement en âge de les comprendre. Je voulais qu’elle sache pourquoi son père n’était pas là, je voulais qu’elle sache à quel point il l’aimait malgré tout et… Elle a à peine compris ce que tout ça voulait dire, et maintenant je dois lui dire que je me suis trompée ? Que son père n’est pas mort, mais qu’il ne se souvient pas d’elle, alors que j’ai passé quatre ans à lui expliquer combien il avait hâte de la rencontrer et de prendre soin d’elle ? » Ehvan avait perdu le contrôle sur beaucoup de choses, c’était vrai. Mais même Louis ne pourrait nier à quel point il avait aimé sa fille, avant même qu’elle soit née. Comme il avait aimé sa mère ? Son cœur se tordit une fois encore. « Ce que je veux, c’est ce qu’il y a de mieux pour Rosie, c’est tout. » Et pour elle-même ? Oh, mais Bella n’avait jamais pensé à elle.

made by valkyrja

━━━━━━━━━ ✧ ━━━━━━━━━

“The horror – the horror was for love. The things we do for love like this are ugly, mad, full of sweat and regret. This love burns you, maims you, twists you inside out. It is a monstrous love, and it makes monsters of us all.”
Louis Griffin
Altéré·e 2-M
Louis Griffin
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) Hhpr
Alias : Justice à l'Arcana, motherboard dans le Metaworld
Genre : masculin, il
Age : 57 ans
Dollars : 156
Zone libre : nothing's fair in love and war (LOUIS) Yjjm
Statut : célibataire sur le papier
Occupation : chef des opérations spéciales à l'ESU de la NBPD et grande ponte de l'Arcana, mais ça, c'est un secret bien gardé, vous inquiétez pas
Habitation : neo arcadia, dans un loft trop grand pour lui
Déchirures : le jean de temps en temps, mais pas plus si vous voyez c'que j'veux dire.
Altérations : - prothèses complètes stormbringer-sgprd-5 (les deux jambes)
- implant oculaire body scan (what a nice tendon you have)
- implants musculaires brachiaux (musclor qui a mal au dos à cause de ça)
- implant cérébral aegis (protection intrusions psychiques, désolé Pr. Xavier)
- implant sanguin immunosuppresseur (flemme de prendre les médocs)

Limites : (à ce stade je crois qu'il vaut mieux lire la fiche, je regrette)
Stigmates : Sonner aux portiques h24 ça compte ou pas ?
Inventaire : - Reste 1pt pour les alté
Mémo RP : brouettes de types - bella - leon - greg (fb) - greg (présent)
Pseudo : velsheda
Comptes : izak, nikki, kalani, duncan, alastair, cormac
Genre IRL : osef
Messages : 218
Date d'inscription : 11/01/2023
FC : jeffrey dean morgan
Crédits : bambieyes
Thèmes abordés : faut pas être sensible de l'ego avec lui je crois, c'est tout (tw clown blood), possible mention de blessures et de guerre
Thèmes refusés : gore, sexe, agressions sexuelles, mutilations
Infos RP : #A9CCE3 - FR - Rythme aléatoire - Closed pour RP faut pas trop pousser mémé

Si ce n’est plus mon mari, alors j’imagine que tu n’es plus rien pour moi non plus ? Il ne réagit pas pour la simple et bonne raison que sa remarque, se voulant piquante, n’a pas le moindre sens. Si Ehvan a été le point d’accroche pour qu’ils se côtoient, ce n’était qu’avec sa mort qu’ils s’étaient davantage rapprochés, là où les graines étaient déjà saines à planter. Encore une fois, il y a le papier et la réalité, qui ne sont pas les mêmes choses. Louis sait qu’elle tente de se défendre de ses propres émotions, de le défendre lui, aussi, ce fantôme, parce qu’elle sait qu’il a atrocement souffert avant qu’on enterre un étranger à sa place.

Louis, lui, est plus froissé par l’idée qu’on leur ait fait un mauvais coup qu’autre chose. C’est l’injustice même qui lui tord les boyaux et lui comprime le cœur, rien qu’à y laisser vaquer une pensée. S’il ne fera sans doute rien de frontal vis à vis de Kenneth Brown, une partie de lui compte bien trouver des réponses là où le concerné sera bien incapable de les donner. Il frémit à l’idée qu’Alexander ait pu avoir un lien avec tout ça, même de loin ; non pas de crainte, mais d’un réel dégoût. Parce qu’au fond, il les reconnait, les enflures de cet acabit, il n’y en a pas beaucoup qui seraient prêtes à retourner le cerveau d’un estropié traumatisé. Sauf celles qui savent pourquoi elles le font, et ce qu’elles ont à y gagner.

À t’entendre, on dirait que je n’ai jamais parlé de son père à Rosie. - C’est pas c’que j’ai dit.” Ni laissé entendre, en fait, mais encore une fois, les biais d’interprétations lui appartenaient pas. Comme ce qu’elle semblait lire dans ses lignes et qui lui semblaient dégueulasses, sinon anormales. Et Bella le lui dit. “Arrête. Moi, tu ne me feras pas croire que tu n’éprouves plus rien pour lui. C’était… C’est ton petit frère, Louis. Lis-le, ce fichu dossier, et regarde-moi dans les yeux la prochaine fois que tu me diras ça. Il a été torturé et laissé pour mort. Ça ne te fait rien, vraiment ? - C’est pas parce que j’pleure pas que ça m’fait rien.

Rappel élémentaire, alors qu’il marine ce qu’elle vient de lui dire, contrit de l’intérieur. Bien sûr que c’est son petit frère, bien sûr qu’avant de devenir l’homme douteux qu’il était devenu, il l’avait vu grandir et l’avait emmerdé comme on emmerderait le plus jeune, lui avait soigné ses bobos avant l’heure - toute proportion gardée au vu de l’age gap de la fratrie. A cette époque là, les problèmes, y’en avait pas encore. Mais il s’est passé bien des choses depuis. Qu’est-ce qu’il devait faire ? Il sait pas. Il a même pas la sensation de réagir correctement, à entendre Bella. Comme s’il fallait qu’il s’effondre et qu’il fasse des pieds et des mains pour réparer ce petit merdeux revenu se la jouer The Walking Dead.

Lui ne se souvient pas, mais nous, si. Et c’est ça le problème, de se souvenir de ce qu’il a fait de pire. Tu veux vraiment faire comme si ce n’était pas le cas ? Hors de propos. Et de toute façon, que tu le veuilles ou non, il est là, il n’est plus dans la tombe.Big news. Elle lui apprend rien, fatalement. “Je ne sais pas ce que je vais faire. Ce que je pourrai, j’imagine… Je ne peux pas… Je ne peux pas le laisser souffrir, d’accord ? Je ne peux pas. Physiquement, psychologiquement, je ne peux pas… - Tu veux faire quoi, alors ?” Devenir son médecin traitant ? Débarquer là où il crèche et lui parler de la vie qu’il a perdue en s’étant fait torcher par les flammes ?

Elle lui parle de Rosie, ladite Rosie dont l’oreille aurait tôt fait de tout enregistrer, que ce soit la friction émotionnelle entre l’un et l’autre, ou même la gravité du sujet.

Ce que je veux, c’est ce qu’il y a de mieux pour Rosie, c’est tout. - Moi aussi.” Y’a même pas à discuter sur ce point, c’est la raison pour laquelle il le dit aussitôt, tranchant d’honnêteté. Et à vrai dire il n’a pas fini. Son regard va se loger dans celui de la chirurgienne. “Si je dois faire quelque chose c’est pour vous et pas pour moi.” C’est ce qu’il voulait dire depuis le début mais n’y arrivait pas. Parce qu’il voulait précisément pas laisser sa rancœur prendre le dessus là où d’autres ne le ressentaient pas. Il y a voile brillant sur ses yeux ternes. “J’vous laisserais pas tomber, toi et Rosie. Jamais.

Il veut que ce soit clair, qu’elles l’entendent, qu’elles s’en imprègnent. S’il réagit comme un idiot, c’est parce que lui aussi a ses raisons. Qu’elle ne le comprenne pas, c’est une chose. Il pourra pas lui en vouloir pour ça, jamais personne n’a vraiment comprit comment il avait fait pour se sortir aussi bien de son profond traumatisme, pas plus qu’on se surprenait de ne jamais le voir s’énerver, ni même partir dans les tours. Cette distance prise avec les événements de sa vie, ou plutôt cet accueil un peu trop léger, elle avait été une constante dans son existence, et les autres le savaient, le percevaient. Ce qui n’était pas le cas aujourd’hui, où il devait deal avec des choses que rares ne constateraient en l’ayant connu.

Si tu veux que j’aille moi-même lui raconter, que j’y aille seul ou avec toi, je sais pas… faut que tu me dises. Tu sais que je vais merder si je t’écoute pas.

Louis Griffin n’est pas le genre à dire ça, à se dévaloriser, à mettre en avant ses failles sans l’enrober de son humour bien à lui. Alors il replace les choses à leur place, met un point d’honneur à honorer les émotions de Bella, et de ce qu’elle a pu constater chez lui. Elle sait qu’il va merder s’il s’aventure à aller le chercher, parce qu’il est pas sur la même longueur d’onde, pas encore - le sera peut-être jamais vraiment.

Les albums photos, ils sont chez ma mère.”, cède t-il sans vouloir faire d’humour : ça pourrait lui permettre d’aller la voir, elle aussi. Il sait pas s’il dirait à Victoire toutefois, le pourquoi il voulait récupérer tout ça. “Ca aidera peut-être.” Que ce soit pour rendre la chose plus réelle, avec les visages, souvent armés de sourires, lorsque les jeunes années brillaient encore. Que ce soit pour Ehvan ou Rosie. S’il fallait faire un aller retour Dallas - New Blossom, il s’en porterait de toute façon garant. Et il y a fort à parier que malgré la situation, ça lui ferait du bien de rentrer un peu à la maison.  

Sinon…” Le reste, c’est tout ce qu’il y a de mystère derrière ces brûlures, et le pourquoi on avait voulu le faire disparaître. “Y’a une seule chose que je sais.” Une chose dont il était à peu près sûre, parce que ça lui remuait les tripes. Qu’il n’était pas Justice pour rien. “J’irai chercher qui lui a fait ça.” Frère idiot ou pas, tout était parti de là. Et tout le monde en souffrait aujourd’hui. Louis ne la regarde plus, lorsqu’il énonce ça ; comme s’il savait qu’elle allait y lire quelque chose qu’elle ne reconnaîtrait pas non plus.

Belladonna Faust
Humain·e
Belladonna Faust
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) 966933c778aa2bbfeaad5df4f811c726f8229619
Alias : (bella) surnom donné dès l'enfance, il la suit depuis toujours, c'est toujours en tant que "bella" qu'elle se présente ; "docteure faust" dans l'unité CERBER.
Genre : (she/her) féminin.
Age : (38 ans) à peine à l'aube de la quarantaine, elle a parfois l'impression d'avoir vécu le double de ces années.
Dollars : 1097
Zone libre :
nothing's fair in love and war (LOUIS) 721c68e0c778150a51aa19fe452f724aad4e5152

“thus with a kiss I die”

Statut : (shattered heart) veuve à 35 ans, l'époux est tombé sur le champ de bataille et ne s'est jamais relevé ; mère célibataire d'une petite Rosaline, âgée de 3 ans.
Occupation : (the healer) chirurgienne dans l'unité médicale de CERBER, elle répare les corps et parfois, les esprits.
Habitation : (nexus) bella et sa fille ont quitté solaris pour s'installer dans le nexus pour se rapprocher de CERBER.
Mémo RP : SUJETS EN COURS :
- Maera
- Duncan
- Kenneth
- Keith
- Louis
- Dani

Pseudo : valkyrja.
Comptes : astra stark, evelyn harvey, caleb altman, silke sørensen, zohra caruso.
Genre IRL : (she/her) féminin.
Messages : 1586
Date d'inscription : 12/06/2023
FC : emily blunt.
Crédits : bones (avatar), ethereal (icons), zaja (signature).
Thèmes abordés : domaine médical, deuil, anxiété, maladie, violence, violences conjugales, mort.
Thèmes refusés : à déterminer en privé.
Infos RP : - (0/4) sujet(s) libre(s).
- dialogues en français ou en anglais.
- entre 500 et 1500 mots.
- fréquence de plutôt constante, sauf exception !

Staff : ADMIN I MJ
nothing's fair in love and war
“Hearts can break. Yes, hearts can break. Sometimes I think it would be better if we died when they did, but we don't.” @Louis Griffin

Rosie était sagement installée au bureau de Louis, concentrée sur son coloriage, en apparence détachée du drame qui se jouait juste à côté d’elle. Mais Bella savait que ses petites oreilles ne perdaient pas une miette de leur conversation, de ce qu’elle pouvait entendre malgré leurs voix basses. Rosie n’avait peut-être que quatre ans, mais elle n’était pas dupe. Elle avait bien compris que quelque chose n’allait pas. Sa mère avait fait de son mieux pour la préserver de la situation, mais elle ne pouvait pas tout lui cacher. Sa propre détresse se voyait au premier coup d’œil et depuis que les larmes avaient commencé à couler, elle n’avait plus su les arrêter. Rosie l’avait vu, elle avait posé des questions, Bella avait répondu du mieux qu’elle avait pu, sachant pertinemment qu’à terme, ce ne serait pas suffisant. Mais la vérité, la réalité, n’était pas aussi facile que ça à expliquer, encore moins à admettre. On donnait beaucoup de conseils pour expliquer la mort d’un parent à un enfant, mais sa résurrection ? Bella n’avait pas besoin de faire de quelconques recherches pour avoir la certitude qu’il n’existait aucun manuel sur le sujet. Peut-être se posait-elle trop de questions, peut-être que la simplicité serait sa meilleure alliée… Mais il n’y avait aucune garantie et la possibilité de blesser Rosie l’effrayait plus que tout autre chose. Elle était la chose la plus précieuse qu’elle possédait, depuis le jour où elle avait pointé le bout de son petit nez, elle n’avait eu de cesse de vouloir la protéger de tout et de tous. Pas une journée ne s’écoule sans qu’elle se plie en dix pour lui offrir ce qu’il y avait de meilleur. Préserver son innocence, s’assurer qu’elle ne grandisse pas trop vite avait toujours été l’une de ses priorités. Le monde n’était pas seulement dangereux, il pouvait être laid, et Bella ne voulait pas qu’elle voie tout ça. Elle était trop petite, trop précieuse pour être confrontée à la brutalité de la vie. Être privée d’un parent, n’était-ce pas assez ?

« Non, c’est à moi de lui dire. C’est juste que je ne sais pas encore comment… Elle va vouloir le voir. Je ne sais pas si ce serait une bonne chose… Mais qui serais-je pour l’en empêcher ? » Elle ne le pourrait pas, elle n’en aurait pas le courage. Et puis, il y avait Ehvan. Bella se souvenait à quel point il avait été heureux, quand elle lui avait annoncé être enceinte. Ce bébé, il le voulait plus que tout au monde. Fonder une famille, ça avait été leur rêve. Ils en avaient parlé tant de fois, rêvaient de ce que l’avenir leur réservait… Leur futur radieux s’était écroulé comme un château de cartes, mais Bella avait espéré que l’arrivée de Rosie change tout. Au lieu de ça, sa grossesse avait empiré les choses, Ehvan s’était enfoncé dans ses travers et ses démons avaient fini par l’emporter. Mais Rosie… Rosie, il l’aimait avant même d’avoir pu la tenir dans ses bras. Comment pourrait-elle lui refuser d’enfin la serrer contre lui, quatre ans plus tard ? Il ne faudrait rien précipiter, faire les choses petit à petit, prendre en considération les ressentis de chacun… C’était un sac de nœuds en devenir, un casse-tête impossible à résoudre. D’autant plus que Bella n’était jamais aussi douée que lorsqu’il s’agissait d’ignorer ses propres émotions. Elle pouvait s’estimer heureuse que Louis soit là pour l’aider à redresser la barre. « Est-ce que tu… » Bella fronce les sourcils. Demander de l’aide, ce n’était jamais aussi évident que ça en avait l’air. Même avec Louis. Parce que s’il y avait bien une chose qu’Alexander avait su apprendre à ses enfants, c’était que toute forme de faiblesse était à bannir – et tant pis si c’était la chose la plus humaine au monde. « Est-ce que tu pourrais venir passer quelques jours à la maison, avec nous ? Rosie serait ravie de t’avoir à la maison. Et moi, peut-être que j’arriverai à y voir un peu plus clair, si tu es là. » Ce n’était pas à lui qu’elle aurait dû demander ça. C’était pourtant la triste réalité. Bella avait toujours ses deux parents, mais l’un était un tortionnaire, et l’autre était démissionnaire. Fallait-il vraiment se demander d’où lui venaient ses insécurités et la peur panique de n’être bonne à rien ?

« J’ai des photos, les albums d’Ehvan sont encore à la maison… J’imagine qu’il vaudrait peut-être mieux éviter de lui mettre quarante années de vie sous les yeux d’un coup. Je ne sais pas. J’irai me renseigner auprès de quelques collègues, peut-être que quelqu’un sera de bon conseil… » Elle avait déjà passé des heures à étendre ses connaissances sur l’amnésie traumatique, sans que ça l’aide ou la rassure réellement. Rien n’était plus complexe que le cerveau humain, et il semblait que celui d’Ehvan était devenu comme un puzzle aux millions de pièces, impossible à assembler, ou à réassembler. « Et puis on a besoin de toi ici, pas à Dallas. » Au point où elle en était, Bella préférait savoir Louis à New Blossom qu’à l’autre bout du pays. Ce dont elle avait besoin, aussi, c’était qu’il ait la tête sur les épaules. Raison pour laquelle elle eut un sursaut, une grimace, aux derniers propos de l’homme. Ce fut plus fort qu’elle, elle l’attrapa par le bras plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu, poigne de fer se refermant sur lui comme pour l’empêcher de glisser dans un précipice. « Non. Non, tu entends ? Tout est parti de là, d’une histoire de vengeance, et regarde ce que ça nous a apporté. Ehvan n’a jamais retrouvé celui qui m’a blessée et ça l’a rendu fou. » Bella se mord la langue, pour ne pas dire qu’ils n’étaient peut-être pas aussi différents que ça l’un de l’autre. Louis avait résisté à l’influence d’Alexander, certes, mais qu’en était-il du reste du monde ? « Et si toi non plus tu ne trouves rien ni personne à blâmer ? » Elle secoua la tête, horrifiée par ce que son esprit imaginait déjà. D’un signe du menton, elle désigna Rosie. « Elle a déjà perdu son père parce qu’il n’a pas su où s’arrêter, tu ne crois pas que ce soit suffisant ? » Sa voix tremblait, brisée par l’éventualité de perdre l’une des rares personnes qu’il lui restait. Elle devait lui faire mal, à serrer ainsi son bras, elle le tenait aussi fermement qu’une naufragée accrochée à une bouée de sauvetage. « La vengeance n’aide personne, Louis, personne. Si tu veux aider ton frère, aide-le à sortir du trou au lieu de l’y rejoindre. »

made by valkyrja

━━━━━━━━━ ✧ ━━━━━━━━━

“The horror – the horror was for love. The things we do for love like this are ugly, mad, full of sweat and regret. This love burns you, maims you, twists you inside out. It is a monstrous love, and it makes monsters of us all.”
Louis Griffin
Altéré·e 2-M
Louis Griffin
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : nothing's fair in love and war (LOUIS) Hhpr
Alias : Justice à l'Arcana, motherboard dans le Metaworld
Genre : masculin, il
Age : 57 ans
Dollars : 156
Zone libre : nothing's fair in love and war (LOUIS) Yjjm
Statut : célibataire sur le papier
Occupation : chef des opérations spéciales à l'ESU de la NBPD et grande ponte de l'Arcana, mais ça, c'est un secret bien gardé, vous inquiétez pas
Habitation : neo arcadia, dans un loft trop grand pour lui
Déchirures : le jean de temps en temps, mais pas plus si vous voyez c'que j'veux dire.
Altérations : - prothèses complètes stormbringer-sgprd-5 (les deux jambes)
- implant oculaire body scan (what a nice tendon you have)
- implants musculaires brachiaux (musclor qui a mal au dos à cause de ça)
- implant cérébral aegis (protection intrusions psychiques, désolé Pr. Xavier)
- implant sanguin immunosuppresseur (flemme de prendre les médocs)

Limites : (à ce stade je crois qu'il vaut mieux lire la fiche, je regrette)
Stigmates : Sonner aux portiques h24 ça compte ou pas ?
Inventaire : - Reste 1pt pour les alté
Mémo RP : brouettes de types - bella - leon - greg (fb) - greg (présent)
Pseudo : velsheda
Comptes : izak, nikki, kalani, duncan, alastair, cormac
Genre IRL : osef
Messages : 218
Date d'inscription : 11/01/2023
FC : jeffrey dean morgan
Crédits : bambieyes
Thèmes abordés : faut pas être sensible de l'ego avec lui je crois, c'est tout (tw clown blood), possible mention de blessures et de guerre
Thèmes refusés : gore, sexe, agressions sexuelles, mutilations
Infos RP : #A9CCE3 - FR - Rythme aléatoire - Closed pour RP faut pas trop pousser mémé

Le fait que Bella insiste pour s’assurer que cela devait être elle de lui dire comprend son lot de soulagement. Parce que les choses commencent à prendre forme, dans son esprit, un peu moins dans celui de son beau-frère, mais y’a un pas qui est fait. Pas qu’ils se devaient de faire ces choix compliqués sur le canapé de son bureau au sommet d’une tour de New Blossom dans l’heure. Il y a de toute façon des doutes qui dégoulinent sitôt après. Y’aurait besoin de trop de temps pour se l’admettre. Du temps pour digérer, pour effectuer des actions vers et pour Kenneth Brown.

Et à cette main tendue, à cette question qu’il lui offre parce qu’il sait qu’il serait le pire pour gérer de lui-même, Louis entend quelque chose qui ne le surprend pas, maintenant que c’est verbalisé, et il lui faut pas une fraction de seconde pour accepter ce qui lui semblait tout à fait logique.

Oui, j’viendrais.” Pas la peine de lui répéter qu’il serait là autant de temps qu’il le faudrait, ces quelques jours pourraient bien se décliner en un mois ou deux, il serait pas à ça près. Il peut pas lâcher le volant pour autant, le travail a besoin de lui, quant bien même il a l’air de ne pas y foutre grand chose, vu de (très) loin. A chaque jour qui passe, c’est le terrain qui lui manque. Et à chaque jour qui passe, ça lui rappelle le coup bas de la CERBER à sa sortie de rééducation. Il est encore loin d’imaginer que le Faust avait eu sa part de responsabilité dans cette ignominie. Le bourreau attitré des Griffin. “Pas sûr que vous dormiez bien si j’suis là, mais c’est l’intention qui compte, non ?” Il y a bien Rosie pour le savoir, dans ces gardes où la sieste a pointé. On peut pas dire qu’on ne sait pas quand Louis Griffin dort.

Et puis on a besoin de toi ici, pas à Dallas. - Ah, ça, si seulement… m’enfin, c’est pas l’sujet.” Il lui a pas dit que Victoire avait une santé non plus en dent de scie, mais une santé vraiment sur la pente basse. Ca aussi, Louis essaie de ne pas y penser. Y’aura d’autres occasions d’aller la voir avant qu’il soit trop tard, qu’il pense, et ces visios à rallonge quand il a le temps de les faire, on s’en satisfait déjà.

La réaction à ses brefs aveux concernant certaines perspectives d’ouvrage pour l’avenir, Ehvan en son centre, déclenchent chez Bella une réaction à laquelle il ne s’attendait pas. Elle essaie de le rattraper, littéralement, une main sur son bras, comme s’il allait partir au fond d’une tombe qu’il aurait lui-même creusée. Relent de déjà vu. Louis, lui, sur l’instant, ne comprend pas, au moins jusqu’à ce qu’elle détaille davantage le fond de sa pensée. L’effet miroir la terrifie. Il le sent sous cette prise.

Et si toi non plus tu ne trouves rien ni personne à blâmer ? - Au moins, j’aurais essayé.” Il préfère ça que de n’avoir rien fait pour savoir. Et c’était pas la même chose qui guidait ses pas. “Elle a déjà perdu son père parce qu’il n’a pas su où s’arrêter, tu ne crois pas que ce soit suffisant ?” Bella extrapole totalement. “Dit pas ça.” Il essaie, à son tour, de lui faire entendre que c’est sa peur qui parle, et rien d’autre. “La vengeance n’aide personne, Louis, personne. Si tu veux aider ton frère, aide-le à sortir du trou au lieu de l’y rejoindre. - Bella, j’suis pas mon frère et je l’ai jamais été. Tu le sais. Et je parle pas de vengeance.

C’est bien ça le problème, ils n’ont jamais été les mêmes. Alexander s’en est mordu les doigts, s’est vengé d’un Louis réfractaire, ce même Louis qui n’en sait rien, mais qui en paie encore aujourd’hui les pots cassés. Il va chercher doucement son poignet, pour la faire lâcher, et enferme sa main dans les siennes.

La haine, c’est pas mon truc.” Qu’il énonce clairement, d’une voix beaucoup trop posée pour mentir à ce sujet. Louis Griffin n’est pas un assassin. Louis Griffin n’est pas plus une machine à tuer qu’une machine à haïr autrui. Il est au contraire un type qui a de l’empathie pour les gens qui survivent sous leurs pieds, au point d’avoir foutu son cul dans l’illégalité. Et ça fonctionne. Sans faire de mal, juste en détournant, en redistribuant. C’est savoir qu’il lui fallait, pas savoir pour effectuer un acte de vengeance d’une digne d’une loi du talion qu’il estimait désuète. Louis est un amoureux de la vie et de la justice, pas un décérébré prêt à se donner une raison pour s’adonner au pire.

Regarde ces cons de la CERBER. J’me contente de leur faire des doigts alors qu’ils me courent après encore aujourd’hui. J’suis medic, pas sniper.

C’est vrai qu’avec ses prothèses, il a davantage l’air d’un bastion que d’un soigneur, mais c’est les deux dont il est fait. Il a beau avoir fait des conneries dans sa vie, c’était jamais sans vouloir détruire son prochain, et ça changerait pas aujourd’hui. Il ôte une seule de ses mains, pour n’en garder qu’une. Il ne se permet pas de la presser sous la sienne, car malgré les entraînements répétés pour ne pas éclater la main du premier venu depuis toutes ces années, il sait qu’il serait capable d’oublier, cette fois.

Tout ce que je veux c’est essayer de comprendre.” Qui plus est, ils se trouvent au sein d’un bâtiment de la NBPD. Il n’y avait strictement rien d’anormal à penser ainsi, en ayant reçu l’insigne, puis ce siège à la tête de l’ESU. Rien que pour ça, il espérait qu’elle puisse entendre. “Si y’a une justice dans ce monde c’est pas pour rien.” Car dans la situation dans laquelle ils se trouvaient, là, il n’y en avait pas vraiment. Il était plus qu’avisé de prendre le taureau par les cornes et essayer de remettre ces choses à leur place, si ce n'est pas pour les clarifier. “Jamais je me rabaisserais à être aussi con que ce qu’il a été. Et je ferais tout pour t’aider toi et Rosie, pour que ça se passe bien. Mais faut que tu me promettes de tout me dire si c'est trop pour toi, me demander de l'aide si t’en veux davantage. Ok ?” Il n’y avait que ça pour que ça fonctionne réellement. Qu’ils soient unis et qu’ils communiquent.

Contenu sponsorisé
CORPS
ESPRIT
ÂME