Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €



Leo - Spreading death

Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
Leo Wikström
TW : Dépression, idées suicidaires, homicides involontaires, isolement de longue durée, incendie, cancer
FT. Jake Gyllenhaal
CARTE D'IDENTITÉ Nom et surnom(s) : Leo Wikström, sobrement raccourci en Lewik sur les réseaux sociaux et dans le Métaworld.

Genre et Pronom(s) : Il - Leo se fout pas mal de la case dans laquelle on le range. De toute façon, il ne comprend pas grand-chose au genre.

Âge et lieu de naissance : 45 ans, né pas loin de Stockholm.

Origines et nationalité : Son père est suédois. Sa mère également, avec ses origines anglaises. La famille éloignée s’étend à travers des contrées dans toute l'Europe, autant de pieds à terre où on ne l'invitera jamais de toute manière.

Statut marital : Célibataire, par la force des choses plus que par envie. On a déjà essayé de le convaincre de rester, ça s’est mal terminé.

Occupation : Sujet d'études volontaire et lui-même docteur en physique nucléaire.
Officiellement, les recherches qu’on mène sur lui portent sur la création d’une source d’énergie illimitée et non-polluante - le genre qui sauverait l’humanité. Officieusement, Leo se doute bien que l’entreprise ne souhaite pas l'effondrement de son propre marché, et qu’Icarus pompe ses données moyennant finances. Mais il n’a pas vraiment envie de savoir. De toute façon il mène ses propres plans en secret à essayer de stabiliser l'activité son corps.

Situation financière : Aisé. La société pour laquelle Leo travaille le loge et le rémunère généreusement - graissage de patte pour l’inciter à toujours plus coopérer. Il ne sait pas quoi faire de son argent, n’a plus vraiment l’envie de flamber.

Lieu d'habitation : Un grand appartement dans l’une des tours de Solaris.

L’appart est bien trop spacieux pour les quelques merdes qu’il contient. Les pièces sont vides si ce n'est de poussière, un piano s'ennuie au milieu du salon, des dessins gribouillés à même les murs leur donnent un peu de couleur, le blanc est maculé, les bouteilles traînent, la plante verte a tourné au noir, les déchets côtoient les draps en soie, toujours froissés, jamais pour les bonnes raisons.

Même les mouches n'y vivent pas assez longtemps pour lui tenir compagnie.
L'ESPRIT
Leo a déroulé toute la pelote de laine et a fait son nœud. Il est amer, impatient d’en finir mais encore trop indécis pour faire le dernier pas. Il est pourtant tenté, souvent, quand il lorgne sur la rue depuis les hauteurs de son appartement. Le truc, c'est qu'il aurait le temps de réaliser ce qui lui arrive avant de s'éclater au sol. Et dans sa malchance, il écraserait un pauvre innocent.

Puisqu'il a vécu toute son adolescence et ses premières années d'adulte coupé du monde, Leo n'est pas toujours très à l'aise en société. Il ne connait pas les codes et découvre, encore aujourd'hui, beaucoup d'évidences. Il cherche le plus souvent à fuir la foule pour des endroits plus calmes, mais ne peut se passer d'un minimum de communication avec les autres.

- Sous la chappe des traumatismes et de la dépression survit un homme-enfant sincère et bienveillant qui ne demande qu'à retrouver la lumière qu'il a soufflé l'année de son treizième anniversaire.

LE CORPS LE CORPS MUTANT
Type de mutant : True blood
Âge lors de la première déchirure : 13 ans

Thème de la mutation : Radioactivité

Rayonnements gamma passifs : Le corps de Leo est instable au niveau moléculaire. Comme s’il était constitué d’uranium enrichi, il dégage naturellement ces rayonnements radioactifs qui sont extrêmement toxiques pour tous les êtres vivants qui l’entourent. Ces rayons sont constants, invariables, invisibles.

Lorsqu’il ne fait pas l’effort de contenir cette énergie - ou lorsqu’il en est incapable - les rayonnements provoquent des dégâts proportionnels à la proximité physique et au temps d’exposition via la destruction des cellules et l’altération de l’ADN qu’ils entraînent.

Les effets des rayonnements passifs sont contenus dans un rayon de 5m.
Il maîtrise partiellement ces rayonnements (voir limites).
Il est lui-même insensible aux radiations.
Sa peau est toujours très chaude ; il n’a jamais froid.
Non, il ne brille pas dans le noir ):

Niveau 1 :
Les effets après une courte exposition :
Ils s’estompent en quelques secondes/minutes après la fin de l'exposition
- A moins de 5m de distance : inconfort, vertiges, nausées, migraines, dysfonctionnement des appareils et altérations électriques.
- Proximité immédiate : ci-dessus + brûlures, malaises, migraines intenses, vomissements, troubles digestifs.


Niveau 2 :
Les effets du niveau 1 s’estompent plus lentement, jusqu’à quelques heures après la fin de l'exposition.

Les effets après une exposition prolongée :
Ils s’estompent en quelques heures à jours, voire plus
- Brûlures profondes, problèmes de cicatrisation, nécroses, immunodéficience, dysfonctionnement de la thyroïde, cataractes, cancers, mort.

Rayonnements gamma agressifs: Leo peut amplifier la puissance de ses rayonnements de manière volontaire et temporaire.

Niveau 1 :
Pendant une durée limitée - quelques minutes, les effets des radiations sont décuplés dans un rayon de 5m. Ils restent proportionnels à la distance et au temps d'exposition.
Leo est capable de concentrer ces rayonnements dans une direction approximative.

Cette capacité dégage une forte chaleur (il va définitivement cuire ses omelettes matinales comme ça).

Limites :
L'activité radioactive de son corps est inversement proportionnelle à son niveau de fatigue physique. Le sport pratiqué à haute intensité est ainsi devenu un allié dans la lutte contre la diffusion passive de ses rayonnements.

Plus Leo est apaisé, plus il est en capacité de contrôler ses pouvoirs (au contraire, de fortes émotions lui en font perdre la maîtrise). Un long apprentissage de la méditation lui a été nécessaire pour apprendre à ressentir les variations de cette énergie et à la contenir.

Quand il utilise ses rayonnements agressifs, sa propre température corporelle grimpe très rapidement. Comme pour une fièvre ordinaire, cette chaleur peut provoquer des malaises, voire des dommages neurologiques en cas d'utilisation prolongée. L'utilisation de cette compétence réduit temporairement l'activité des rayonnements passifs en "vidant son énergie".

Les effets des rayonnements sont négligeables à plus de 5m de distance. Ils sont variables d'une personne à une autre.

LE CORPS HUMAIN

Particularités physiques :
Leo a une apparence tout à fait ordinaire qui le rend invisible dans la foule. 1m82 pour environ 80kg, de grands yeux bleus et tristes, un style vestimentaire qui priorise le confort sur l'esthétique.

Aptitudes particulières :

Physique -
• Peau toujours très chaude.
• Résistance accrue au froid.
• Résistance réduite à la chaleur.
• Immunité totale à la radioactivité.
• Sportif.

Intellect -
• Expertise en physique et énergie nucléaire.
• Bonnes connaissance en sciences de manière générale.
• Bilingue suédois/anglais sans accent.

Arts -
• Jongle.
• Piano.
• Dessin et peinture.

L' ME LES MUTANTS
Globalement, il s'en fout.
Certains lui font de la peine. Ceux qui, comme lui, vivent mal ce que le destin leur a imposé. Alors, il compatit, et offre parfois de les aider.
Il ne comprend pas les humains qui provoquent eux-même le hasard en consommant du V et les considère comme des inconscients irresponsables.

LES ALTÉRÉS
Il s'en fout aussi.
Certaines altérations particulières éveillent sa curiosité, mais la plupart le laissent de marbre. Il a du mal à comprendre qu'on puisse se faire volontairement charcuter pour des implants dont on pourrait se passer.

LA TECHNOLOGIE
Son propre logement est plein de programmes de domotique qui l'agacent au plus haut point. Peut-être parce qu'il ne sait pas correctement s'en servir, que tout ça ne lui appartient pas.
Il apprécie cependant grandement le Metaworld. Il ne s'y sent pas totalement à l'aise, n'a pas les codes d'une génération qui a grandi sous les casques de réalité virtuelle. Mais c'est bien la seule manière qu'il a de toucher d'autres personnes sans craindre de les tuer.
 
LA VILLE
Leo est à New Blossom parce que c'est là que son entreprise siège et le loge. Autrement, il aurait choisi de rester dans sa maison de campagne, loin de toute cette foule qui lui donne des angoisses.
L'APPARTENANCE Twilight Zone.
LA MÉMOIRE
New Blossom, quartier de Solaris : Centre de recherche et développement d'Eloxen.

2023 -


Je suis seul au beau milieu d'une immense pièce grise et circulaire. Tout autour de moi sont braqués quelques dizaines de capteurs. Bien plus haut, planqués derrière une vitre blindée, mes collègues gardent un œil sur les données qui se retranscrivent sur leurs écrans. L'une d'eux - Dr Melania Martinez - me glisse leurs prochaines indications à travers son microphone. "Encore une fois, essaie de monter progressivement."

Je ferme les yeux. La vue de ce laboratoire me rend amer et moins apte à me concentrer. Comme à chacune de ces séances, le souvenir de la voix d'Anna me guide à la recherche des sensations les plus subtiles, au contrôle de ma respiration, de mon rythme cardiaque. La chaleur que pompe mon cœur coule dans mes bras jusqu'au bout de mes doigts, alimente les entrailles et descend jusqu'à mes orteils avant d'être réaspiré contre la gravité. C'est un courant particulier, que personne d'autre que moi ne pourrait caractériser. Et quand l'apaisement se dissipe volontairement, les écrans s'emplissent à nouveau de chiffres et de courbes colorés.

Ces expériences sont épuisantes. Mais elles ne sont pas les pires.

"Leo - essaie de pousser davantage."

Ma respiration accélère, les battements de mon cœur prennent le rythme et les capteurs s'agitent. Il me suffit de penser à tout ce qui nourrit ma colère, mes propres failles.



Hôpital universitaire de Stockholm : département de soin des mutants // aile sécurisée pour la prise en charge des mutations dangereuses.

1993 -


Leurs silhouettes sont floues et imposantes dans leurs larges combinaisons. La visière transparente laisse à peine apercevoir leurs visages. Et même avec tout cela, on me guide à distance le long d'un couloir désert. Zone de quarantaine en grandes lettres au-dessus de la porte que je franchis. Après plusieurs barrières, j'entre dans ce qui ressemble à un petit appartement. On ferme la porte dans mon dos alors que les volets électriques s'ouvrent sur l'extérieur et font enfin entrer la lumière du jour. Devant moi, une cuisine minimaliste, une table minuscule et carrée, une chaise en bois. A côté, un coin salon avec un canapé, une télé, une console de jeux.

Une voix grésille depuis le haut-parleur placé dans un coin de la pièce.

"Leo, c'est bien ça ?" C'est une femme. Adulte, mais probablement assez jeune. Sa voix résonne avec bienveillance. "Je suis le docteur Jönsson. Mais appelle-moi Anna."

Je regarde en l'air, dans l'espoir d'apercevoir un visage sur lequel calquer ce prénom, en vain. Je ne trouve que l'oeil d'une caméra au-dessus de la télévision. Et puis d'une autre, près du frigo. "Je suis ici pour m'occuper de toi. Je sais ce que tu as traversé. Je n'imagine pas à quel point..." elle semble hésiter, bafouille, "Enfin, personne ne pourrait imaginer."

Je recule prudemment, pose la main sur la poignée de la porte qui m'oppose pratiquement deux tonnes de résistance. "Tu ne peux pas sortir pour l'instant, Leo. Il faut d'abord qu'on comprenne ce que tu as. C'est pour ta sécurité et... celle des autres, d'accord ?" J'insiste, en vain. "Tu peux me parler. J'entendrai tout ce que tu dis." Mais je ne dis rien. Mon corps est crispé, frustré de ne pas pouvoir fuir. Je me précipite pour ouvrir une autre porte qui ne cache qu'une chambre aussi neutre que le reste de l'appartement. Je contourne le grand lit double pour plaquer les mains sur les fenêtres. Celles-ci sonnent pleines, indestructibles. Je recule dans un coin de la pièce, sursaute en croisant le regard d'une autre caméra accrochée au plafond. Je me recroqueville par terre. "Tout ça est temporaire, Leo, je suis désolée."

La voix grésille puis finit par se taire. Tous les appareils électriques de l'appartement tombent un à un hors service dans les jours qui suivent.

Les repas arrivent trois fois par jour à heure fixe. Je passe beaucoup de temps à fixer l'horloge mécanique accrochée au mur. Parfois, je me dis qu'en me concentrant, je pourrais aussi la briser. Que perdre toute notion du temps aurait au moins le mérite de créer un effet de surprise. Mais rien n'y fait. Un jour sur deux, l'un des repas arrive avec un livre. Ils sont précieux puisque la télé a rendu l'âme avec le reste. J'y ai déjà trouvé quelques mots d'encouragements signés par Anna. Elle tente de m'expliquer les problèmes qu'ils rencontrent, tout ce qu'ils mettent en œuvre pour moi.

Le silence persiste pendant près d'une semaine avant d'être écrasé par de lourds bruits de perceuse. D'abord, j'imagine que peut-être papa et maman ne sont pas morts comme ils me l'ont assuré et qu'ils viennent me libérer. Mais au final, c'est simplement la voix qui est revenue. Plus diffuse. Plus omniprésente. Elle ne sort plus de l'un des haut-parleurs qui ont grillé eux aussi. Elle sonne partout en même temps.

"Leo, bonjour. Je suis navrée, on n'avait pas anticipé tous ces... petits désagréments." C'est encore plus pesant. "Est-ce que tu as essayé de me parler quand je n'étais pas là ? Tu peux tout me dire maintenant."
"Quand est-ce que je pourrai sortir ?" Ma voix est enrouée.
"Je ne peux pas encore te dire, mais je t'assure qu'on travaille très dur pour-"
"QUAND EST-CE QUE JE POURRAI SORTIR ?!" J'attrape le plateau de mon dernier repas pour le balancer au hasard contre un mur. Le miroir se brise. Suivent deux tasses, les coussins du canapé, l'un des bouquins, tout ce qui me passe sous les mains pour essayer de l'atteindre. Toute la détresse et l'angoisse cumulées se précipitent à travers la brèche et me font exploser. J'ai chaud, ma peau devient écarlate et je détruis tout ce que je peux jusqu'à m'épuiser.

Aux cris, elle ne répond que par le silence. Comme une punition, la menace de me replonger dans la solitude la plus complète. Alors je finis par me calmer. Je me recroqueville dans mon coin, me mets à pleurer.

"Qu'est-ce que tu aimerais avoir en plus ici ?"
"Maman..."
"Je ne peux pas la ramener, Leo, bon sang -" Elle semble presque en colère, "Est-ce que tu veux des bandes dessinées ? de la peinture ?"
"Un piano."
"Ok, Leo... on va te trouver un piano."

2000 -

"J'ai été accepté !"
"Félicitations, Leo. Tu as travaillé dur pour ton dossier d'admission, c'est tout mérité."

L'Université de Stockholm n'avait certainement pas le cœur à me refuser. De toute façons, je ne suis pas un étudiant très encombrant. Je reçois chaque jour les cours sous forme de polycopiés, accompagnés de livres et revues. Je renvoie mes travaux complétés aux professeurs qui les corrigent et les commentent comme pour n'importe qui.

Et puis, Anna m'aide énormément. Elle est docteure en biologie des mutations, et s'est beaucoup intéressée aux phénomènes physiques qui me touchent depuis qu'elle me suit. Elle m'explique tout ce qui se passe dans mon corps. Les neutrons, les protons, leur surnombre et l'instabilité qu'il provoque.

Depuis mon arrivée, elle m'impose quotidiennement tout un tas d'exercices concernant ma mutation. Ils incluent de la méditation et des sortes de jeux. Le but, bien sûr, c'est que je maîtrise ce qui se passe en moi.

Aujourd'hui, avec mon repas, Anna m'a glissé une Gameboy. Habituellement, ce genre d'objet m'est interdit, tout simplement parce que j'en crame les systèmes presque instantanément. "C'est simple, Leo." Fait-elle alors que j'observe la console de loin comme le Graal. "Si tu arrives à te contrôler, tu peux jouer. Quand tu sens que ça t'échappe, tu la mets dans un coin et tu n'y touches plus jusqu'à réessayer."

2002 -

"Je pense que tu es prêt."
"Je ne suis pas sûr."
"Tu ne veux plus sortir ?"
"Je... ne suis plus sûr."

Je m'assois sur le tabouret qui fait face au piano, laisse les mains retrouver les gestes naturels d'une mélodie. C'est vrai que je n'en ai pas beaucoup parlé jusque là. Ma mère en jouait très souvent, alors la sonorité de l'instrument me ramène à sa présence. Celui-ci est bêtement planté au beau milieu du petit salon. Il n'a rien à foutre ici, et ça se voit. Il a fallu m'enfermer dans ma salle de bains à l'autre extrémité de l'appartement pour le faire rentrer ici, non sans user de grands moyens pour assurer la sécurité de tout le monde. Je sais qu'on a reproché ce cadeau à Anna, même si elle ne l'a jamais dit explicitement.

"C'est un nouveau morceau ?"
"Je devrais rester encore un peu. Jusqu'à avoir mon diplôme. De toute façon, je ne peux pas travailler d'ici là."
Anna n'a pas l'air de prendre mal que j'ignore sa question. "On pourrait déjà t'ouvrir la porte. Qu'est-ce que tu en dis ?"
"Et si je tue encore quelqu'un ?"
"Tu ne tueras personne."
"Je ne suis pas aussi confiant que toi."

J'entends un râle, et puis un silence. J'imagine que je l'agace.
Je ne m'arrête pas de jouer, c'est comme un refuge. Je crois que je me suis trop enraciné à ce labo pour en sortir. Ici, tout est familier et personne ne craint ma présence.

Mon geste dérape en une affreuse fausse note quand un lourd grincement me fait sursauter. La porte s'ouvre dans mon dos - sur la silhouette d'une femme. Une petite brune ronde flanquée d'une blouse blanche. Ses cheveux sont grisonnants. Elle doit avoir quoi, trente, quarante ans ? Je suis devenu si mauvais pour estimer ce genre de choses.

"Anna ?"

Elle accroche mon regard dans un sourire. "Concentre toi." Je la reconnais au son de sa voix. Elle approche, "Continue de jouer. Ca t'aidera." Je m'y efforce. Le rythme régulier des notes aide à sentir le flux d'énergie qui s'apaise ; que je contiens comme lors de nos exercices. Je frémis lorsqu'elle me touche l'épaule - en dehors de quelques soins obligatoires prodigués par les hommes en combinaison, c'est le premier contact auquel j'ai droit depuis mes treize ans. J'en ai vingt-deux à présent.

"Tu vois, Leo : te débrouilles très bien."



New Blossom, quartier de Solaris : Centre de recherche et développement d'Eloxen.

2023 -


La voix du Dr Martinez résonne à nouveau dans la salle circulaire, "Tu peux relâcher." Je ne me fais pas prier. L'activité des capteurs se calme, les cliquetis et autres bips s'espacent.

Je rouvre doucement les yeux. Ils me guettent d'en haut d'un air tout à fait fasciné. Le Dr. Park suit l'évolution d'une courbe descendante sur son écran avant d'adresser un petit hochement de tête à ses collègues qui n'attendaient que ça pour se remettre à bouger. La lourde porte de l'étage s'ouvre et les libère dans le couloir. Moi, je repousse délicatement les capteurs pour sortir de mon fauteuil.

La grande porte de mon niveau se rouvre sur le Dr. Martinez. "On va juste procéder à un petit prélèvement." Petit, rapide, ils lancent toujours ce genre de formulations pour rendre la chose moins lourde. Martinez s'arrête à quelques mètres, sa seringue à la main. "C'est bon ?" Je hoche la tête et lui tends mon bras, résigné. Je me doute bien qu'elle ne s'inquiète que de savoir si elle peut m'approcher en toute sécurité, pas de mon consentement. L'hématome a grossi depuis la dernière fois qu'elle a ripé sur ma veine, mais elle ne s'en soucie pas en repiquant au même endroit, m'arrachant un petit juron au passage. Je relâche le poing, ma paume se rouvre sur ma vieille cicatrice.



Banlieue verte de Stockholm : corps de ferme de Leo.

2012 -


Ne pouvant rester à l'institut, et incapable de revenir habiter l'ancienne maison familiale, j'ai acheté ce corps de ferme en piochant dans l'héritage que j'avais jusque là refusé d'entamer. Il s'organise en deux grandes bâtisses tout en pierres entourées de champs pour toujours en jachère. Anna se voulait optimiste, mais j'ai toujours été bien plus prudent.

Des dix années passées dans cette maison, la majeur partie a été consacrée à clôturer la propriété, la rénover, essayer d'y faire naître l'étincelle d'une personnalité. Je commandais mon matériel, ma nourriture, sortais le moins possible et n'accueillais jamais personne : une attitude de reclus qui n'a pas mis longtemps à se faire remarquer chez les habitants du village voisin. Rapidement, j'ai été identifié comme le fils maudit des Wikström et, au fil des années, la réalité s'est déformée au profit de légendes bien plus horrifiantes. Les rumeurs se sont mises à courir que j'avais causé volontairement la mort de ma sœur et de mes parents. Que les quelques personnes que l'on voyait parfois pénétrer sur ma propriété n'en ressortaient jamais. L'image du tueur dangereux collait très bien à celle de l'associable.

Une nuit d'été deux-mille douze, je suis réveillé d'une manière bien étrange. La fenêtre de ma chambre vient d'être traversée par une lourde pierre et les éclats de verre se répandent sur mes draps. Je me redresse mais l'incompréhension me fige sur place. Ils faut quelques secondes à mes sens pour capter d'autres bruits sourds, la chaleur intense, anormale, et puis l'odeur.

"Sortez de là !" C'est une femme qui hurle de l'autre côté de la fenêtre brisée. Sa silhouette est découpée dans l'obscurité par un halo orange. Elle crie, insiste et, lorsque je finis par me lever, je remarque la fumée qui rampe à mes pieds. Le réflexe est stupide - je m'en rends mieux compte aujourd'hui - mais il a fallu que j'ouvre la porte pour en être certain. La poignée brûlante s'est brièvement accrochée à ma chair dans un bruit de steak saisi avant de basculer avec le reste du battant déjà bien attaqué par les flammes.

La vision des enfers me laisse béat. Tout est noyé dans la fumée noire qui s'empresse d'inonder la chambre, le feu me lèche les jambes, ses longues tentacules s'enroulent autour de mes chevilles. J'y vois tout ce que j'ai créé, tout ce que je mérite ; et je suis brusquement tiré en arrière.

Je bascule par la fenêtre brisée, le dos qui s'entaille dans ma chute. Dehors, elle continue de me tirer : "Faut pas rester là... Ça risque de s'effondrer !" Elle est jeune, à peine sortie de l'adolescence, mais ses bras sont assez forts pour lutter contre ma tétanie. J'arrive finalement à me relever, à vaciller, la repousser, reculer.

Je ne contrôle rien.

"C'est bon ! Du calme !" Et elle se crispe lorsque les lumières bleues et rouges se mêlent aux flammes dans la nuit. "J'peux pas rester. Y'a personne d'autre dedans ?" Elle s'énerve face à mon manque de réactivité, "Y'a personne d'autre ?!" "N-non, non." Elle soupire, "Bien." et m'adresse un regard singulier, probablement désolé, avant de se précipiter vers son vélo qu'elle enfourche habilement. Elle rejoint la route et quelques silhouettes que j'aperçois au loin.



Hôpital universitaire de Stockholm.

2016 -


Elle s'appelle Helena. Elle est venue me retrouver quelques temps après que les flammes aient entièrement dévoré tout ce que je possédais, m'a avoué que ses amis s'étaient lancés le défi de me sortir de chez moi de cette manière ; pour me voir en vrai, pour m'emmerder. Ils n'espéraient que quelques petites flammes, mais tout avait pris en envergure malgré eux. Ils avaient choisi de fuir - elle avait choisi de rester.

Et elle est restée, longtemps.

Je pensais vraiment avoir les choses sous contrôle. Mais plus il est lent à s'immiscer, plus le mal se fait discret. J'étais prudent, nous étions prudents. Sans doute aurait-elle vécu tout à fait normalement si l'on avait rapidement coupé contact, et si j'avais vécu moins égoïstement.

Anna s'est détournée de son service pour retrouver son rôle de mentor lorsque l'état de ma petite-amie s'est brusquement dégradé. Je ne peux plus l'approcher. A vrai dire, dans cet état, je ne peux plus approcher personne. La docteure qui a pris soin de moi plus jeune insiste pourtant pour rester à mes côtés pour m'accompagner dans mon deuil. J'ai vite compris que son imprudence était justifiée : Anna s'est éteinte quelques semaines après Helena.

Elle m'a confié que durant mon adolescence, lorsque la communication avait grillé avec les systèmes électriques, elle avait fait installer une salle derrière le miroir pour continuer à m'observer. Une imprudence poussée par la curiosité scientifique, peut-être aussi par son besoin de me materner. Elle devait bien se douter, pourtant, qu'elle s'exposerait aux radiations.



New Blossom, quartier de Solaris : Appartement de Leo.

2023 -


Ces journées m'épuisent. C'est une bonne chose. L'activité de mon corps se calme, se stabilise.

La voiture autonome me conduit à travers les rues bondées du centre-ville ; mon regard s'attarde sur la foule à laquelle je refuse de me mêler. Les gens qui s'enlacent, qui se serrent la main ou s'embrassent.

Parmi elle se cachent mes prochaines victimes.

1980 : Naissance
1983 : Naissance de sa soeur, Alva.
1993 : Première déchirure. Mort de ses deux parents et de sa sœur à quelques mois d'intervalle. Hospitalisation, découverte de sa mutation. Sortie du système scolaire classique, isolement dans un institut spécialisé dans les mutations dangereuses en Suède.
2000 : Début de ses études supérieures à distance.
2002 : Fin de son isolement imposé, Leo contrôle son pouvoir. Il emménage dans un corps de ferme pas loin de Stockholm.
2005 : Début de son doctorat en physique nucléaire. Contrat distanciel signé avec Eloxen qui a déjà des vues sur lui et souhaite le fidéliser.
2008 : Obtention de son doctorat et d'un poste dans la foulée.
2012 : Sa maison est incendiée.
2016 : Mort de sa petite-amie et de son ancienne mentor. Départ à New Blossom et changement de poste chez Eloxen.


ANNEXE : Eloxen

Eloxen, autrefois une entreprise prometteuse dans le domaine de l'énergie nucléaire, a été fondée par un visionnaire idéaliste nommé Dr. Alistair Verden. À l'origine, elle avait pour mission de développer une technologie d'énergie propre qui permettrait de résoudre la crise énergétique mondiale tout en préservant l'environnement. Ses débuts étaient marqués par des avancées révolutionnaires et des collaborations internationales pour un avenir plus vert.

Cependant, alors que l'entreprise Eloxen grandissait en puissance et qu'Icarus rejoignait le banc des actionnaires principaux, le conseil d'administration s'est emparé de l'entreprise en évinçant le Dr. Verden.

Sous ce nouveau règne des investisseurs plus intéressés par les profits générés que par la question de l'environnement, Eloxen a commencé à prendre des raccourcis dangereux pour augmenter la production d'énergie nucléaire.

Eloxen possède plusieurs dizaines de centrales nucléaires à travers l'Amérique. Son siège est basé à New Blossom dans le quartier de Solaris.

DERRIÈRE L'ÉCRAN
Pseudo : Tinà Genre et Pronom(s) : Elle. Âge : 32 ans  Leo - Spreading death 3917839045  Région/pays : France Comment avez-vous connu le forum ? Je suis déjà là ! Autres commentaires ?  Leo - Spreading death 26119716  Crédits : Moi-même mais ne regardez pas ma licence photoshop non non il n'y a rien à voir
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
Rebienvenue avec Leo heart courage pour la fichette et hâte de voir M. Radioactif en jeu ! Smile
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
Leo - Spreading death Jake-gyllenhaal-puppies

Mais c'est bien la seule manière qu'il a de toucher d'autres personnes sans craindre de les tuer.

Leo - Spreading death 3917839045

En tout cas, ta fiche se lit hyper bien, la suite làààààà Leo - Spreading death 3134486888

Leo - Spreading death F58246e1a1772d1f19641b2221b88c34001e984d
Ulysses Sharp
Humain·e
Ulysses Sharp
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : Leo - Spreading death BSJJyUH
Alias : LE CASOAR | drôle d'oiseau, super-villain à l'écran qui fut détesté, aimé ou en a fait cauchemardé certain, il n'a pas laissé indifférent, notamment avec son timbre de voix.
Genre : CISGENRE | tout ce qu'il y a de plus banal, il/lui.
Age : 59 ANS | aux portes de la soixantaine, un peu redoutée.
Dollars : 519
Statut : VEUF | perte de son compagnon, son confident, son meilleur ami, sa moitié il y a deux ans, la mort était certainement jalouse de leur bonheur pour le lui retirer si tôt, il viendra le récupérer en temps voulu.
Occupation : ACTEUR | ex-super villain à l'écran pour Icarus, continue de vivre de cet art à l'écran, mais surtout sur les planches; PROFESSEUR | enseigne le théâtre et donne quelques cours spéciaux sur le métier de décorateur et sur le cinéma à l'université.
Habitation : NEXUS | petite townhouse qu'il adore, où il entasse ses anciennes maquettes, ses récompenses et souvenirs et qu'il partage avec son chien Lafayette.
Stigmates : CICATRICES | petit accident lors de cascades ou la construction de décors, rien de trop grave et bonnes anecdotes à raconter.
○ BLESSURES | il a perdu les phalanges de l'annuaire droit (2) et l'auriculaire gauche (1) dans le cadre du travail, ainsi que l'orteil de pouce de son pied gauche perdu lors d'une cascade.
○ TATOUAGES | le symbole de son alter ego super-villain à l'intérieur du poignet gauche, un cercle autour du bras en souvenir de son compagnon.

Inventaire :
ULYSSES' BELONGINGS
○ TOUT DANS LES POCHES | clefs, porte-feuille, sac pour dog poop, stylo, epi-pen pour son allergie au sésame et lunettes de soleil.

Mémo RP :
ezekielaejijohnnyyou?

Pseudo : writerinafoxhole.
Comptes : Llewhelyn Morrow & Lucian Holmes & Pasqual Castillo & Quillan Iskandar.
Genre IRL : they/them, il/lui.
Messages : 521
Date d'inscription : 12/10/2023
FC : Con O’Neill.
Crédits : PROFILE | (avatar & gif) writerinafoxhole. SIGN | (gif) writerinafoxhole, (code) proposée par ellaenys.
Thèmes abordés : mention d'homicide familiale, violence (si provoqué, pour les caméras), perte passée de partie du corps (mains, pieds), perte d'un proche, deuil, mise en scène sous contrat (passé), langage fleuri...
Thèmes refusés : en tant qu'hypersensible, des discussions hors rp en amont sont primordiales, notamment pour les thèmes suivants : violences, mutilations, tortures, personnage sous-influence sans consentement ou de manière passive (alcool, drogue, lié à un pouvoir), harcèlement, discrimination, racisme, lgbtphobie, relations toxiques. Thèmes automatiquement refusés : actes sexuels explicites, manipulation physique ou mentale, violences extrêmes (terrorisme, militaire), inceste, pédophilie. Listes non-exhaustives, dans le doute contactez-moi. ❤︎
Infos RP :
Leo - Spreading death E47WfVr
irl: ralentissement, irl messy, rythme avec des pics et des chutes de motivation.
taux de procrastination: 65%

○ libre, 3 rp en cours, dm me.
○ contact par mp ou didi.
○ fréquence de rp variable.
○ longueur des rps entre 200-1000+ mots, je m'adapte généralement à mes partenaires.
○ rp avec dialogues français ou anglais.
○ couleur de dialogue: lightslategray.

Misc :
REMINDER
○ faire l'ARGO page.

Vraiment on est tous touché par la dceïte c'est terrible. Leo - Spreading death 427107405
Welcome back avec ce personnage au concept bien triste Leo - Spreading death 3917839045 c'est le pouvoir de l'enfer et de l'angoisse Leo - Spreading death 222382020 , je feel tellement pour Leo et j'aime beaucoup qu'il s'accroche pour comprendre son pouvoir et trouver des solutions pour avoir une vie. Leo - Spreading death 3781716902  Force pour la dernière ligne droite et amuses-toi bien avec ce nouveau boy !  Leo - Spreading death 1839687057

━━━━━━━━━ ✧ ━━━━━━━━━


flightless bird ✧ I'm learning to live without you, healing and rebuilding myself around your loss, raising a cup in your memory among friends.
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
J'étais pas prête à cette fiche et ce perso, non mais petit chat. Leo - Spreading death 3917839045 Je me lasserais jamais des différentes manières d'exploiter les mutations, et le thème du nucléaire, toutes les conséquences que ça engendre sur sa vie et ses recherches, love it. Leo - Spreading death 1045265584 Re-bienvenue avec ce nouveau perso, have fun.  heart
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
BON.
OK.
Je l'aime trop.
JE L'AIME TROP.
IL est trop génial.
Sa mutation, trop hâte de la voir.
La zone esprit : pépite
La zone corps : j'adore
La zone âme : ENCORE.
MAIS STOP
Franchement
j'ai qu'une chose à dire :
Leo - Spreading death I-know-the-feel-bro-i-feel-bro

Plein de courage pour ce qu'il te reste à écrire.
Le calvaire de la fiche est bientôt terminé.


REBIENVENUE CHEZ TOI
party party
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
LEOOOOOOOO
Daevy Sokha
Carbon Copy
Daevy Sokha
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : Leo - Spreading death Z65n
Alias : ((Hellblade)) La vengeance se redresse, plus élégante qu'elle ne l'a jamais été. Pour la protéger, elle et ses intérêts, elle troque les noms répudiés pour la plus laide des sincérités.
Genre : Elle/she/her
Age : ((42 ans)) Elle n'a pas réussi à faire le tri, à séparer l'essence de l'expérience, absorbant les tragédies, se sustentant des cris pour évincer la tendresse de ses gestes et la compassion de son jargon.
Dollars : 1236
Zone libre : Leo - Spreading death Dvux

You're too good for me
I'm too bad to keep
I'm too sad, lonely
I want you only
❈❈❈

Statut : ((Célibataire)) Des cendres à la place du cœur sur lesquelles sa haine est venue souffler. Le vide a remplacé les émois, elle en a conclu que l'embrasement n'avait jamais valu l'éclat.
Occupation : ((Détective privé)) De disparitions inquiétantes en traque futile pour un amant excédé, elle ne refuse pratiquement rien à ses clients. Aucun jugement, elle compile avec le désespoir des uns et la hargne des autres sans s'émouvoir du résultat final.
Déchirures :
Leo - Spreading death 6no2

W E N D I G O
✶✶✶✶

Faim Inextinguible ▬ Connexion profonde avec la faim conférant une force implacable au milieu de l'adversité. État de transe.

Réflexes surhumains - force légèrement augmentée - endurance renforcée - résistance aux blessures modérées.

Limites : ▬ Durée d'une heure max. Au-delà, crise cardiaque.
▬ A la fin de la transe :
✶ La douleur des blessures se réveille, doublée en intensité;
✶ Épuisement;
✶ Affaiblissement;
✶ Faim dévorante;
✶ Vertiges;
✶ Courbatures

Pseudo : ghostlykisses, Flo'
Comptes : Not today satan
Genre IRL : Elle/her/she
Messages : 340
Date d'inscription : 07/08/2023
FC : Elodie Yung
Crédits : inglorious (avatar)
Thèmes abordés : harcèlement scolaire, déni de grossesse, abandon d'enfant, homicide, vengeance
Thèmes refusés : Grooming, descriptions explicites d'agressions sexuelles
Infos RP : × RP en français uniquement
× Entre 600 et 1200 mots généralement mais je m'adapte au format de maon partenaire sans problème

Ouf la description de son caractère Leo - Spreading death 3781716902 Mon petit coeur a souffert de cette lecture Leo - Spreading death 3917839045 Son histoire est aussi si triste, envie de lui faire un câlin et de lui promettre que ça ira mieux (mais je sens que ça va pas être le cas help Arrow) Re-bienvenue avec ce perso super touchant Leo - Spreading death 4131681464 J'espère que tu vas t'éclater avec surtout Leo - Spreading death 4084237613

━━━━━━━━━ ✧ ━━━━━━━━━



Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
Jaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaake Leo - Spreading death 3483261708

Le paaauuuvre Leo - Spreading death 3917839045

Rebienvenue donc !
Contenu sponsorisé
CORPS
ESPRIT
ÂME