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weapons of massive consumption

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weapons of massive consumptionAnd I am a weapon of massive consumption. And it's not my fault, it's how I'm programmed to function. I'll look at the sun and I'll look in the mirror, I'm on the right track, yeah, I'm on to a winner. I don't know what's right and what's real anymore. ♫
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Les écrans de la salle de réunion affichent chacun différentes informations, des torrents de données qu’elle absorbe d’un coup d’oeil. Voilà des jours qu’elle analyse toute sorte de statistiques pour sa présentation, des chiffres sur son audience et ses abonnés, des listes entières de messages sur l’argo dont elle est le sujet, les rapports sur son image après les événements de ces derniers mois, des projections de ce que deviendrait son image selon les différents scénarios de vie qui s’offrent à elle, le tout basé sur les innombrables algorithmes mis en place par Icarus.
Les premières fois dans ce genre d’atmosphère sont cruellement aliénantes, se voir uniquement comme une liste de faits, planifier sa vie selon l’impact que chaque mouvement aurait, mais c’était le lot du monde médiatique. Elle était habituée maintenant. Il valait mieux l’être de toute façon dans ce milieu, car tout le monde discute de tout le monde avec le même détachement qu’on a quand on parle d’une marque ou d’un produit. N’est-ce pas comme ça qu’elle se vend à Icarus de toute façon ? Une poupée qui parle et répète ce qu’on lui dicte. Il y avait Maeve, la personne qu’elle était, son univers émotionnel complexe et tordu, ses jardins secrets dévastés, ses manigances du quotidien, et puis il y avait Maeve, la marque, sous plastique, commercialisée et posée sur une étagère pour qu’on se l’accapare et qu’on la réinvente à sa sauce.

Je pense qu’on devrait prendre une pause. On a vu assez de chiffres pour toute une vie.” Et elles recommenceront pourtant dans la foulée à lire, analyser, comprendre et calculer. Elles. Des bras d’ombre dans les coulisses, deux cerveaux qui convergent vers une même cause, Icarus Inc. Peu importe ce qu’elles en pensent - peu de bien.
Maeve s’étire, tente de faire craquer son dos et soupire de frustration de ne pas y parvenir. Puis son regard s’éternise sur sa compagnie du jour, à qui elle a réussi à voler quelques heures d’un emploi du temps de ministre. Sûrement qu’à l’échelle internationale, elle a en réalité un boulot bien plus important que n’importe quel ministre. Elle gère les Sept. Boulot de rêve sur le papier, enfer personnel en pratique. Fut un temps, la présentatrice rêvait d’être comme Sloane Hatcher, il n’existait personne dans l’équipe de communication d’Omnivox qui ne convoitait pas secrètement son rôle. Pourtant il suffisait de passer une soirée avec les plus grands héros de la nation pour en avoir l’envie coupée pour tout jour. Elle en sait quelque chose Maeve, après avoir été dans les petits papiers de Wolfman pendant un temps.
Désormais, Maeve a d’autres ambitions de carrière, elle se projette reine de la télé, présentatrice phare, qu’on veut voir à chaque émission. Elle s’imagine un talk show au public record, qui collectionne les guest stars, qui fait la pluie et le beau temps, comme si elle pouvait réinventer le paysage médiatique juste parce que sa crise d’égo lui disait que oui. Avec l’aide de Sloane elle pense y arriver.

De toute façon c’est quasi plié, on a passé tous les détails de la présentation en boucle, je pense que j’ai tout ce qu’il faut pour convaincre les cadres. Ça, plus la promesse d’avoir un Sept pendant les premières émissions.” Un sourire malin étire ses lèvres et elle adresse un clin d’oeil à Sloane, lui rappelant une idée vaguement lancée par l’attachée presse la première fois que Maeve lu ia fait part de son projet de proposer sa propre émission. “Mais un des plus faciles à gérer, genre June ou Liam.” Moins capricieux. Plus influençables.
Un coup d’oeil à sa montre - récent cadeau d’un certaine héritière - lui indique qu’il est bien plus tard qu’elle ne le pensait, la soirée s’installe tranquillement. “Si t’as rien de prévu pour ce soir, on peut commander à manger ?” Elle propose par convention sociale, quand bien même l’idée d’un repas ne lui fait pas envie. Elle a l’estomac déjà plein d’émotions. “C’est moi qui invite, évidemment.

ft. @Sloane Hatcher
Sloane Hatcher
Blue Blood
Sloane Hatcher
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Image/Gif : weapons of massive consumption IGKuY2e
Alias : Une source proche des Sept, Hatcher, l'entourage des Sept... ┄ les noms sont nombreux pour la désigner.
Genre : Elle.
Age : Quarante-quatre ans ┄ il semblerait. C'est ce qu'on semble lui rappeler régulièrement.
Dollars : 2599
Zone libre :
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02.
BE THE REASON
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WELCOMED, SEEN, HEARD,
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weapons of massive consumption 919113f8253e13a880e68540b91f1f715b925f05

Statut : Divorcée ┄ verdict tombé en 2011, après cinq années de mariage.
Occupation : Attachée de presse, à Omnivox Media ┄ aucune place aux loisirs ni à une vie sociale.
Habitation : Solaris ┄ un appartement trois pièces, situé pas trop loin des locaux d'Omnivox.
Déchirures :
M E N S O N G E
01. Action de mentir, de déguiser, d'altérer la vérité.
02. Assertion contraire à la vérité.
03. Littéraire. Ce qui est faux, illusoire, trompeur.

01. I N T U I T I O N
Niv. 1 ┄ Petite voix dans sa tête qui l'alerte des mensonges prononcés. Toujours infaillible, elle ne se trompe jamais.
Niv. 2 ┄ Observation poussée qui décèle les signes d’un mensonge sans même qu’on lui parle. Que le mensonge soit déjà prononcé/réalisé ou non.

02. C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
Niv. 1 ┄ Sloane insuffle sa vérité aux autres et parvient à la leur faire croire d’une simple phrase. Un doux chant travestissant un mensonge qu’il faut accepter à tout prix.

03. V I S I O N
V É R I D I Q U E
Niv. 1 ┄ Les lieux ont une mémoire qui n’attend qu’une chose : dévoiler leur vérité. Et elle est à portée de main. Il suffit d’un toucher sur le mur ou le sol pour que la vision se dévoile. Sans artifice. Sans déformation.
Niv. 2 ┄ D’un contact avec une personne, Sloane voit au-delà de ce que le cerveau pense, cherche les faits objectifs, accède à la vérité. Sans faux-semblant. Sans mensonge. Sans subjectivité. Vision véridique qui l’amène au milieu des pires secrets.

Limites :
I N T U I T I O N
Comme toutes les intuitions, celle du mensonge nécessite de la déceler, de l’identifier et de vouloir l’écouter. Sloane pourrait bien passer à côté d’un mensonge, si elle n’est pas concentrée sur son interlocuteurice.

C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
La vérité se doit d’être simple pour ne pas embrouiller les pensées des personnes ciblées. Dans Le cas contraire, l’implantation rate. De plus, une concentration totale est nécessaire. Sans quoi, le mensonge pourrait se retourner contre elle et la convaincre, elle, de la véracité des informations transmises.

V I S I O N
V É R I D I Q U E
┄ Déchirure qui lui permet de voir à travers les mensonges, mais qui lui arrache la vue, la rendant aveugle durant quelques minutes. Pure allégorie de la justice aveuglée pour une impartialité totale.
┄ Les visions se déclenchent uniquement lorsque l'esprit est apaisé, serein, entièrement concentré sur le mensonge à débusquer.
┄ Vulnérabilité lors de l'usage de la vision : Sloane n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Elle pourrait être bousculée, frappée, enlevée qu'elle n'en saurait rien.
┄ Énergie qui se défile et se consume, proportionnellement à la durée de la vision. Fatigue qui passera avec un café ou une bonne nuit de sommeil.

Inventaire :
C Y B E R D O G
Hector. Le cyberdog le plus détesté. Aux allures de beagle. Capable de parler, de répondre, de déballer la météo et de vous donner des conseils sur votre bien-être.

Pseudo : Sunny Sand
Comptes : Dani Duarte
Genre IRL : Elle.
Messages : 881
Date d'inscription : 06/02/2023
FC : Sienna Miller
Crédits : av. self ; cs. lyne
Thèmes abordés : Surmenage professionnel, insomnie, addiction
Infos RP : Dialogue - #596643
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'Cause I'm being taken over by the fear. But it doesn't matter 'cause I'm packing plastic.
(Lily Allen) (icons. muxisium)


Ces sessions de travail sont ses préférées. Instants intenses, concentrés. Coupés du reste du monde. Ses préférés, mais les plus épuisants, les plus exigeants. Penser à tout. Peaufiner chaque détail. Ne rien laisser au hasard. La partie la plus difficile. Dans ces instants, ses atours d’attachée de presse tombent. Les cheveux joliment coiffés le matin ne sont plus qu’un ramassis rassemblé dans un chignon défait au sommet du crâne. Le visage avenant et le joli sourire sont remplacés par des traits affreusement sérieux. Le dos droit, les épaules en arrière, le menton relevé s'affaissent pour une posture plus voûtée, une jambe pliée contre sa poitrine. Dans ces instants, elle ne fait plus semblant. Sloane est. Tout simplement. Et puis, c’est plus facile. Se noyer dans le travail, c’est pratique. Idéal pour repousser les peines du cœur. Pour contredire le chagrin. Aider Maeve à préparer sa présentation n’est plus un acte altruiste entre deux collègues. Ça devient un besoin égoïste. Tout. Tout pour oublier et croire qu’elle se remet des mensonges, des secrets des faux-semblants. Tout pour ne plus voir le visage de Rhys partout où elle pose les yeux.

La voix de Maeve est là. Elle la perçoit. Elle l’entend. Elle ne l’écoute pas. Sloane reste butée. Obstinée à détailler les résultats d’un sondage réalisé sur les 18-35 ans, destiné à connaître leur avis sur la télévision aujourd’hui et sur qui les représente le mieux à l’écran. Parmi les noms qui ressortent : celui de Maeve. Évidemment. Elle a le charisme et la beauté qui marquent. Même si reléguée aux informations matinales, les gens la connaissent. Certains se lèvent plus tôt exprès. Juste pour entendre les nouvelles du pays de sa bouche. Tout semble beaucoup moins terrible quand les informations sont transmises par quelqu’un qu’on admire, n’est-ce pas ? “De toute façon c’est quasi plié, on a passé tous les détails de la présentation en boucle, je pense que j’ai tout ce qu’il faut pour convaincre les cadres. Ça, plus la promesse d’avoir un Sept pendant les premières émissions.” Son attention butte sur une phrase étalée sur plusieurs pixels. Toujours la même. Incapable d’en saisir le sens, tant le cerveau réclame lui aussi une pause. Enfin, Sloane quitte l’écran des yeux. Juste à temps pour voir le clin d’oeil et le sourire de la présentatrice. “Mais un des plus faciles à gérer, genre June ou Liam.” Elle note la volonté de ne prendre aucun risque. Pour éviter un fiasco total. Jouer la sécurité pour échapper aux problèmes. Le choix pourrait être critiquable. “Ah ah ah. Ça reste encore à voir, ça.” June, Liam ou n’importe quel autre Sept. Comme si la liste des invité·e·s n’était pas encore acquise, alors que cela fait partie du deal. Une opportunité à côté de laquelle elle ne peut passer. Et c'est justement pour cette raison que Sloane a accepté d'aider Maeve. Parce qu'elle aurait une nouvelle plateforme pour mettre en valeur ses Sept. Ses.

Elle a abandonné l’idée de se focaliser sur son ordinateur. Écran fermé pour se concentrer uniquement sur Maeve. Invitation faite de commander à manger. L’idée est tentante. Tentante et pourtant, l’esprit cherche à se désister. Appelé ailleurs par le travail. Elle regarde son téléphone. Pas un message non lu. Pas un appel loupé. Il n’y a personne qui l’attend à la maison. Il n’y a personne pour se soucier qu’elle rentre tôt ce soir. Et l’idée lui arrache un pincement au myocarde. Il y a bien Wyatt. Mais Wyatt est un connard avec qui iels se sont promis·e·s de ne plus se revoir. “Okay… mais quand on aura mangé, j’aimerais quand même qu’on revoie la dernière partie et que tu t’entraînes encore une fois.” Si le temps le leur permet. Elle n’avait pas réalisé l’heure tardive. Même son perfectionnisme a ses limites et se heurte au manque d'énergie. Inspiration profonde prise, le temps de se redresser, d’étirer les bras en hauteur. Le corps souffre de ces heures passées, statique. Et ce n’est que maintenant qu’elle le perçoit.

Les bras retombent et un sourire se fait une place sur le visage de Sloane. Le sourire satisfait du travail abattu. “On a bien travaillé.” Pas la première fois qu’elles collaborent. Mais cette fois-ci est différente. L’objectif n’est pas de sauver médiatiquement les Sept. L’objectif est de permettre à Maeve d’atteindre son but. “Tu tiens un super concept. On a toutes les preuves que ça pourrait fonctionner avec toi à la tête de cette émission… si avec ça, Icarus te refuse ton émission, je ne comprends pas.” Tête secouée pour en chasser la possibilité d’un refus. Ce serait idiot. La Corporation ne pourrait passer à côté de cette idée. Néanmoins, Sloane a appris à ses dépens que la Direction est pleine de surprises. Et souvent, elles sont mauvaises. “Et dans ce cas, il faudra peut-être aller voir ailleurs avec ton idée.” Maeve aurait dû partir depuis longtemps. Talent gâché ici, à se conformer à ce qu’on attend d’elle, quand elle pourrait briller ailleurs, briller davantage. Ça demande du courage, des moyens et de la détermination. Mais elle en est capable. Sloane en est persuadée. “Mais tu peux être fière de toi, c’est courageux ce que tu es en train de faire.” Maeve n’attend pas que les opportunités lui tombent dessus. Elle les cherche, elle les provoque. Ça marchera. Sloane l'espère. Mains claquées sur ses cuisses, elle a faim, ça y est. “Bon. On commande quoi ? J’ai bien envie de sushis.” Parce qu’il y a ce meilleur ami qui lui manque et avec qui elle partageait cette habitude. Chaque soirée de travail acharné s’achevait avec des sushis. Sans exception.

 @Maeve McAdams  

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tw: trouble du comportement alimentaire

Il n’y a jamais vraiment de pause pour elles.
Workaholics caféinées qui rêvent la nuit de chiffres et d’images, qui connaissent le goût du sacrifice, qui un jour ne seront définies plus que ce mot. Elles sont la machine autant qu’elles ne la subissent, programmées pour ne jamais pouvoir s’arrêter.
Sloane a le plus de mal à lâcher le pied. “Okay… mais quand on aura mangé, j’aimerais quand même qu’on revoie la dernière partie et que tu t’entraînes encore une fois.” Heureusement, Maeve n’est pas étrangère à l’effort, elle ne souffle pas, ne se résigne pas, jamais effrayée par le labeur. Si ça fait mal, c’est que ça fonctionne, sa mère le lui a assez répété. Alors elle prend chaque instruction avec un hochement de tête coopératif, un bien sûr tacite. Au delà de ne pas vouloir contrarier l’attachée presse, Maeve a le souci de bien faire les choses, pas encore prête à maudire l’image de la perfection qu’elle développe au détriment de sa santé.

Et encore plus avide d’approbation, elle est avide des compliments. Docile, mais uniquement si on l’en récompense, c’est le deal qu’elle a passé avec Icarus, même si c’était dans les petites lignes du contrat. Elle répète ce qu’ils veulent entendre, elle débite la propagande, elle passe elle-même les fils qu’ils tirent à ses poignets, mais elle ne le fait que parce qu’il y a la célébrité et l’argent au bout du chemin. L’aisance. Et un jour, la sécurité qui va avec.
Elle ne sait pas vraiment ce que Sloane y gagne, en revanche.
Le petit sourire fier de la présentatrice menace de se fendre quand sa collègue suggère qu’il fallait envisager d’emmener son idée ailleurs. Maeve ne relève pas immédiatement, mais ça lui reste à l’arrière du crâne. Ce n’est pas la première fois que la blonde remet en question son acharnement à rester fidèle à Icarus Inc. malgré les derniers événements. Elle peut entendre la critique de n’importe qui d’autre, de tous les profanes, qui n’ont pas idée des ramifications de la corpo, du pouvoir infini qu’ils ont, hydre aux trop nombreuses têtes, arbre de vie aux racines trop profondes… Mais que ça puisse venir de son propre camp, ça édente la confiance de la présentatrice, ça appuie précisément dans le tas d’insécurités, dans le péché de l’envie qu’aucune prière ne saurait l’en amputer.

Sushis, ça me va très bien.” La pensée traitresse jaillit presque aussitôt : ce sont des bonnes graisses, elle doit juste faire attention au riz. “Tu as un endroit en particulier en tête ? Sinon je connais ce restaurant.” Elle pianote quelques mots sur son téléphone et la carte est projetée sur l’écran principal.
Quand l’affaire est éludée, la commande passée et que les échanges classiques sur leur préférence en matière de poisson sont derrière elles, Maeve revient sur la question qui lui brûle les lèvres. “Si ça marche pas, je vois pas vraiment où je pourrai emmener l’émission. Ils ont un peu le monopole sur toutes les chaînes.” Et signer en indépendant, c’était signer pour un non-avenir, car ce qu’Icarus n’avait pas encore touché n’avait en général que deux issues : se laisser racheter ou périr.
Je peux toujours recontacter Atom pour être sûre de faire peser la balance en ma faveur.” Quitte à risquer les foudres d’un certain Sept. Et puis, l’idée la fait plisser du nez, parce qu’elle aimerait mériter cette opportunité, pour une fois, la gagner sur la base de son travail, qu’on lui nie souvent. Ça la contrarie aussi de réchauffer les rumeurs sur sa supposée vie amoureuse avec le ponte. Et surtout il n’y a rien de pire pour l’image que de se coller l’étiquette de la promotion canapé sur le dos. Elle l’a déjà vécu, c’était assez éprouvant pour toute une vie. Pourtant ce n’est pas ce ses mots reflètent. “Je suis plus à une rumeur de dating près.” Elle est exactement à une rumeur de dating près.
Et elle a même pas la foi de se reprendre quand elle se rend compte que ça ne sert à rien de mentir à sa consoeur. Alors la fatigue déforme son expression, elle abandonne l’idée de ne pas montrer son état à Sloane. Elle donne à voir son propre mécontentement quant à sa dernière suggestion, elle montre la lassitude profonde qui a éteint toutes les lumières dans ses yeux. Maeve a un dernier regard pour l’écran plein de chiffres et elle est blasée. Ouvertement. Sa vie n’est qu’une série de calculs.

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Tête secouée quand on lui demande ses préférences de restaurant. Des sushis, c’est tout ce qu’elle veut. Sloane ne sera pas difficile sur ce point. Maeve n’hésite pas, elle. Elle sait exactement où commander. L’attachée de presse s’en remet à elle. Plus que convaincue par le menu affiché et les plats proposés. Ça y est, l’estomac est définitivement réveillé par cette promesse gustative. Une fois la commande passée, Sloane déplie ses jambes, se lève de sa chaise. Trop longtemps assise. Les articulations souffrent de ce changement de position. Et elle, elle s’obstine à faire quelques pas dans la salle de réunion. Longe les baies vitrées jusqu’à s’arrêter à la fin de la phrase de Maeve. Faire appel à Atom. Vraiment ? Elle pivote. Frappée par une vague de lassitude et de mécontentement. Des émotions qui ne sont pas les siennes, qui font échos à ce qu’elle lit chez Maeve. Mais elles sont en elle, maintenant. Elles pourraient la terrasser. Au contraire. Sloane s’approche, pose les poings sur la table de la salle. Le regard est dur. Sûrement plus dur que s’il s’agissait de quelqu’un d’autre. “Arrête ça, Maeve.” Le ton aussi est dur. Il tranche et évacue l’idée même d’avoir recours à Alexander Thompson. Maeve a l’expérience. Elle a les compétences. Elle possède la détermination et la volonté nécessaires. Si elle doit obtenir cette émission, ce sera grâce à elle et uniquement grâce à elle. Elle ne le devra à personne d’autre. Point.

Tu n’as pas besoin d’un homme pour avoir cette émission. Tu as tout ce qu’il faut en toi pour y parvenir et les convaincre, sans t’encombrer de rumeurs à la con.” Elle se redresse. Fait un geste vers l’écran. Là où s’étalent des heures de travail, le fruit de son imagination. Tout ça, ça a une valeur. “Cette présentation, toutes ces idées en sont la preuve. Elles viennent de toi. Donc, tu vas défendre ton concept et leur montrer qu’ils doivent te faire confiance.” Maeve doit se battre jusqu’au bout. Ne rien laisser passer. Ne pas leur donner la chance de refuser. “Et hors de question que tu doutes un seul instant de toi, tu m’entends ?” Elle n’a pas à rougir des autres présentateurs·rices. Bien au contraire. Maeve est parmi les meilleur·e·s de sa génération. Et elle gâche son talent à travailler chez Icarus, à rester là où la Corporation veut bien la placer. Il est temps que cela change. “Sinon, tu vas avoir affaire à moi.

Sloane se laisse tomber sur sa chaise. Secoue la tête, encore outrée par ce qu’elle a entendu. À son tour d’être lasse. Écrasée par la réalité de leur société. En 2026, elle aimerait assurer à Maeve que ça ne se fait plus de rabaisser les femmes qui réussissent, de les ramener à leurs conquêtes, de minimiser leur mérite. Sauf que ce n’est pas le cas. Maeve en a déjà trop souffert. Il s’agirait d’arrêter et de montrer à tout le monde qu’iels ont eu tort de se moquer, de fustiger, de critiquer. “Je n’en reviens pas que tu penses à demander le soutien d’Atom… Maeve !” N’importe qui, mais pas lui. Pas quand elle a mis tant d’années à s’en détacher. Pas quand elle pourrait chercher d’autres soutiens. Pas Jeremiah non plus, d’ailleurs. Non, si soutien elle doit avoir, Maeve doit le chercher ailleurs. Des soutiens qui ne terniront pas son image. Des soutiens qui seront de vrais soutiens, pas des boulets à traîner longtemps. “Atom, vraiment ?!” Elle le répète, s’en offusque encore et encore. Comme si ça allait changer des choses. Comme si ça allait effacer le désespoir de cette décision. “Si c’est ta manière de me manipuler pour avoir un deuxième Sept, ça marche très bien. Je te les file tous, si tu me promets de ne pas de nouveau associer ton nom à Thompson Senior.” En fait, Sloane lui donnerait tous ses contacts, si ça pouvait éviter à Maeve de se retrouver avec l’image de celle qui couche pour réussir. Parce que ce n’est pas ce qu’elle est. Elle mérite mieux que ça.

 @Maeve McAdams  

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La réaction est vive et à hauteur de l’outrage que commet Maeve en invoquant un tel nom. L’agacement de Sloane miroite le sien, mais pas vraiment pour les mêmes raisons. Les remontrances de l’attachée presse ont cependant quelque chose de rafraîchissant, un goût d’émancipation, d’incitation à l’indépendance. Elle a envie d’y croire, dans ce discours girlpower qui la pousse à compter sur elle et sur ses ressources intérieures, parce qu’elle peut le faire. Ce serait l’idéal n’est-ce pas ? Que ce monde ne la juge pas uniquement sur son sourire mais aussi sur son charme, son humour, ses connaissances… Mais Maeve vit dans une réalité brutale, conditionnée depuis l’enfance à s’objectifier, et elle connaît toutes les théories féministes mais n’arrive jamais à les mettre en pratique. C’est la patte de sa mère, la prise sur sa conscience, le venin de Yolanda n’a pas d’antidote, elle conseillerait à sa fille d’utiliser tous les moyens à sa portée pour parvenir à ses fins, Atom en est un.

Alors elle serre des dents et baisse légèrement la tête, parce qu’elle ne veut pas voir le dégoût dans les yeux de Sloane, même si ce dégoût est autant le sien que celui de sa collègue. “C’était juste une pensée comme ça.” Elle marmonne, avec le ton boudeur et plein de honte d’un enfant pris en faute.
Elle est quand même un peu soulagée que quelqu’un lui dise non avec autant de véhémence et érige des barrières claires à ne pas franchir. La tendance à l’auto-destruction est gardée en cage, muselée pour le meilleur. Si Maeve n’écoutait qu’elle, elle serait au fond du trou qu’elle creuse depuis des années et qu’elle regarde du coin de l’oeil tout en voltigeant sur le bord. Si elle se fait du mal, un jour il faudra bien admettre que c’est parce qu’elle se le souhaite.
Je n’en ai aucune envie, crois-moi. Il me fout les jetons. Il est tellement rigide, je suis à peu près sûre qu’il dort sur une planche de bois pour être aussi déplaisant.” Elle a assez donné, une machine fatiguée par son propre programme qui cherche à sortir de ses lignes de code. Elle aimerait se voir aussi courageuse que ce que Sloane décrit, même si elle prend les mots avec une certaine réserve : l’attachée-presse est habituée à régler toute sorte de dilemme moral à la force de ses mots, peu importe s’ils sont vrais, tant que le discours est délivré. Même si dernièrement, Maeve sentait en sa collaboratrice un certain désenchantement vis-à-vis de la corporation. Fin du conte de fée, mais les personnages sont toujours coincés dans la narrative. Elles sont les fruits d’Icarus, qu’elles le veuillent ou non.

J’explore simplement toutes mes options. Tu sais bien qu’ils ne récompensent pas le travail et les efforts fournis là-haut. Ils cherchent ce qui fera le plus d’argent.” Et son nom n’est bankable qu’à travers les tragédies récentes et les gossips. Les chiffres sur l’écran le montrent, les prompts qui génèrent le plus de recherches et de clics tournent autour de “Maeve Mcadams + kidnapping” “Maeve Mcadams + Rapha Wayne” “Maeve Mcadams + Wolfman”. Elle n’a pas de faits d’armes héroïques comme celles et ceux que Sloane a l’habitude de gérer. “Mais d’accord, je promets de ne plus associer mon nom à Thompson Senior.” Elle ne dit rien à propos de tous les autres scandales qu’elle pourrait créer, volontairement ou non.

ft. @Sloane Hatcher
Sloane Hatcher
Blue Blood
Sloane Hatcher
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : weapons of massive consumption IGKuY2e
Alias : Une source proche des Sept, Hatcher, l'entourage des Sept... ┄ les noms sont nombreux pour la désigner.
Genre : Elle.
Age : Quarante-quatre ans ┄ il semblerait. C'est ce qu'on semble lui rappeler régulièrement.
Dollars : 2599
Zone libre :
01.
YOU ARE DOING
A BEAUTIFUL JOB
OF FIGURING OUT
SOME DEEP SHIT

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02.
BE THE REASON
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WELCOMED, SEEN, HEARD,
AND SUPPORTED.

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03.
WHAT IS COMING
IS BETTER
THAN WHAT
HAS GONE

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Statut : Divorcée ┄ verdict tombé en 2011, après cinq années de mariage.
Occupation : Attachée de presse, à Omnivox Media ┄ aucune place aux loisirs ni à une vie sociale.
Habitation : Solaris ┄ un appartement trois pièces, situé pas trop loin des locaux d'Omnivox.
Déchirures :
M E N S O N G E
01. Action de mentir, de déguiser, d'altérer la vérité.
02. Assertion contraire à la vérité.
03. Littéraire. Ce qui est faux, illusoire, trompeur.

01. I N T U I T I O N
Niv. 1 ┄ Petite voix dans sa tête qui l'alerte des mensonges prononcés. Toujours infaillible, elle ne se trompe jamais.
Niv. 2 ┄ Observation poussée qui décèle les signes d’un mensonge sans même qu’on lui parle. Que le mensonge soit déjà prononcé/réalisé ou non.

02. C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
Niv. 1 ┄ Sloane insuffle sa vérité aux autres et parvient à la leur faire croire d’une simple phrase. Un doux chant travestissant un mensonge qu’il faut accepter à tout prix.

03. V I S I O N
V É R I D I Q U E
Niv. 1 ┄ Les lieux ont une mémoire qui n’attend qu’une chose : dévoiler leur vérité. Et elle est à portée de main. Il suffit d’un toucher sur le mur ou le sol pour que la vision se dévoile. Sans artifice. Sans déformation.
Niv. 2 ┄ D’un contact avec une personne, Sloane voit au-delà de ce que le cerveau pense, cherche les faits objectifs, accède à la vérité. Sans faux-semblant. Sans mensonge. Sans subjectivité. Vision véridique qui l’amène au milieu des pires secrets.

Limites :
I N T U I T I O N
Comme toutes les intuitions, celle du mensonge nécessite de la déceler, de l’identifier et de vouloir l’écouter. Sloane pourrait bien passer à côté d’un mensonge, si elle n’est pas concentrée sur son interlocuteurice.

C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
La vérité se doit d’être simple pour ne pas embrouiller les pensées des personnes ciblées. Dans Le cas contraire, l’implantation rate. De plus, une concentration totale est nécessaire. Sans quoi, le mensonge pourrait se retourner contre elle et la convaincre, elle, de la véracité des informations transmises.

V I S I O N
V É R I D I Q U E
┄ Déchirure qui lui permet de voir à travers les mensonges, mais qui lui arrache la vue, la rendant aveugle durant quelques minutes. Pure allégorie de la justice aveuglée pour une impartialité totale.
┄ Les visions se déclenchent uniquement lorsque l'esprit est apaisé, serein, entièrement concentré sur le mensonge à débusquer.
┄ Vulnérabilité lors de l'usage de la vision : Sloane n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Elle pourrait être bousculée, frappée, enlevée qu'elle n'en saurait rien.
┄ Énergie qui se défile et se consume, proportionnellement à la durée de la vision. Fatigue qui passera avec un café ou une bonne nuit de sommeil.

Inventaire :
C Y B E R D O G
Hector. Le cyberdog le plus détesté. Aux allures de beagle. Capable de parler, de répondre, de déballer la météo et de vous donner des conseils sur votre bien-être.

Pseudo : Sunny Sand
Comptes : Dani Duarte
Genre IRL : Elle.
Messages : 881
Date d'inscription : 06/02/2023
FC : Sienna Miller
Crédits : av. self ; cs. lyne
Thèmes abordés : Surmenage professionnel, insomnie, addiction
Infos RP : Dialogue - #596643
Disponible - oui
Rythme - réponse toutes les semaines
Longueur - variable (mais souvent long)



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massive
consumption
/
'Cause I'm being taken over by the fear. But it doesn't matter 'cause I'm packing plastic.
(Lily Allen) (icons. muxisium)


Juste une pensée comme ça.
Sloane a un rictus. Elle sait où mènent ce genre de pensées. Elle sait le désespoir derrière. Elle sait les scénarios qui peuvent se dessiner. Ce n’est pas juste une pensée comme ça. C’est la naissance d’un plan, le début d’un ragot, la fin d’une réputation. Elle n’y trouve aucun réconfort, aucune assurance. Elle aimerait que Maeve s’enlève cette idée de la tête. Une bonne fois pour toute. Pour ne plus jamais l’envisager. Pour ne plus s’imaginer qu’elle ne vaut rien sans les autres. Cependant, il y a de quoi garder un peu d’espoir, en écoutant Maeve et son désamour pour Thompson Senior. Sloane lâche un rire. “Je le soupçonne de dormir dans un cercueil et d’avoir une maladie qui le force à ne jamais sourire, sous peine d’imploser la seconde d’après.” Atom. Elle se rappelle de sa première rencontre. Qu’une gamine pleine d’illusions et d’espoirs. Facilement impressionnable par la prestance et le sérieux de Monsieur Thompson. Il n’avait fait que passer dans le service, sans même lui adresser un mot à elle comme à tous·tes les autres. Ça lui avait suffi pour comprendre qu’il ne rigolait pas. Jamais. Tout comme les autres têtes pensantes à la tête de la Corporation.

Au moins, la piste de Thompson Senior est-elle évacuée sous la forme d’une promesse. On y croit ou on n’y croit pas. Tout le monde n’est pas capable de respecter sa parole. “Merci.” Même en arrachant cette promesse à Maeve, Sloane n’est pas sereine. Il y a un souci majeur : la présentatrice pense devoir utiliser la notoriété des autres pour se hisser au premier plan. Quand elle pourrait exploiter ce qu’elle a construit, la communauté qu’elle a réunie autour d’elle. L’exploiter jusqu’à devenir une arme de poids face aux décisionnaires d’Icarus. “On trouvera une solution pour qu’ils y voient un intérêt financier.” Promesse formulée dans un sourire rassurant. Pour chasser le fatalisme de la principale concernée. Créer de l’intérêt pour une personnalité publique, ça, Sloane sait faire. C’est son domaine. C’est d’autant plus facile quand l’intérêt existe déjà. Prochaine étape : le rendre lucratif. “Comme du merch’ ?” Première idée qui débarque dans un coin. À la manière des Sept et de leurs milliers de produits dérivés. Le talk-show de Maeve pourrait se décliner en une multitude d’objets. “Mais pour vendre quelque chose de classe, pas l’eau de ton bain, pas de parfum qui a l’odeur de ta sueur, pas non plus tes culottes portées.” Elle n’en doute pas, ça marcherait auprès d’une cible bien précise, ça ferait parler de Maeve. Mais elle vaut bien mieux que d’être résumée à ces quelques produits.

En fait, elle vaut mieux tout court. Et ça fait revenir Sloane vers sa première réflexion. “Mais sérieusement, Maeve, il faudrait peut-être envisager de monter cette émission par tes propres moyens.” Ailleurs. Loin de la coupe d’Icarus. Sur un média déjà existant ou qu’elle inventera. Tout est plus facile aujourd’hui. Il suffit d’un téléphone avec une bonne caméra pour diffuser ce que l’on souhaite. Alors, oui, l’ambition de Maeve est plus grande, plus forte. Elle dépasse un simple studio improvisé chez elle. Mais elle a les moyens, elle aussi, de créer la décoration parfaite pour son talk-show. “Un jour, tu n’auras plus envie d’être associée à Icarus.” Quand les scandales éclateront les uns après les autres. Quand les voix s’élèveront, si haut, si fort, qu’il ne sera plus possible de les faire taire. Ce moment viendra. Un jour prochain. Le décompte a commencé depuis bien longtemps. Si jusqu’à maintenant, les indices ont pu être effacés, les discours ont pu être étouffés, cela ne durera pas. Bientôt, l’hémorragie sera tellement importante qu’Icarus et tout son service Communication seront impuissants. Et ce jour-là, tout le monde sera traîné dans la boue. Y compris Maeve. “Si tout le monde part du principe qu’on ne pourra jamais percer parce qu’Icarus à la mainmise sur toutes les chaînes, il ne se passera jamais rien.” Suffit d’essayer, d’oser, de se lancer. C’est si simple à dire pour quelqu'un qui reste sagement derrière son bureau toute la journée. Sans aucune mise en danger. Comme Sloane. Elle n’a pas de projet qui pourrait impacter sa carrière, si ce n’est celui de finir ses journées pas trop tard et d’esquiver les tentatives de Lisa et d’Andrea de lui coller des séances de massage et des vacances. On a connu plus risqué.

 @Maeve McAdams  

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I'm just scared of never feeling it again /
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weapons of massive consumptionAnd I am a weapon of massive consumption. And it's not my fault, it's how I'm programmed to function. I'll look at the sun and I'll look in the mirror, I'm on the right track, yeah, I'm on to a winner. I don't know what's right and what's real anymore. ♫
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Quand elle se rassoit à la table et enfonce son dos dans le siège, c’est avec les épaules un peu plus légères et un vrai sourire aux lèvres. La touche d’humour est appréciée pour faire retomber la pression de toutes leurs heures de travail. Sloane a raison sur le fait qu’elles n’ont pas chômé, que les résultats sont là, qu’il y a un potentiel dans toutes les idées qu’elles mettent sur la table. Elle peut sentir le monde au bout de ses doigts, il suffit de le saisir. Rapha est persuadée qu’elle en est capable, tout dominer, refermer sa main sur le globe et le presser pour en extraire tout son pouvoir. Mais Rapha est une femme amoureuse, qui idéalise l’objet de ses désirs, voit le bon en elle même là où Maeve ne voit qu’un jardin dévasté.
Les suggestions de vente ou plutôt, ce qu’il ne faut pas vendre extirpent un gloussement à la présentatrice. Elle ne commente pas que toutes ces choses insolites lui ont déjà été demandées et peut-être plus encore, il suffit d’ouvrir ses dms sur Argo pour voir la liste de shopping d’un détraqué.

Mais sérieusement, Maeve, il faudrait peut-être envisager de monter cette émission par tes propres moyens.” Le sourire s’évanouit aussitôt, toute jovialité fane et se morphe en contrariété évidente, le front légèrement plissé qu’elle détend aussitôt. Il ne faudrait pas non plus qu’elle se fasse des rides. Sloane continue sur sa lancée, persiste et signe, grattant de manière inconfortable un sentiment que Maeve ressent déjà et connaît bien mais ne saurait interpréter.
Elle n’est pas dupe, elle sait exactement ce qu’est Icarus et c’est bien pour ça qu’elle en a une peur bleue. Elle sait également que c’est ce poids de divinité omnisciente qui fait qu’aucune autre voix de ne peut s’élever contre celle du géant. Ils ont façonné le monde à leur image, la mutante ne fait que suivre. C’est d’autant plus délicat pour elle que son statut de True Blood n’est pas bien vu dans les hautes sphères. Maeve comprend le marche ou crève implicite qui existe dans son contrat avec la corporation. Pourquoi est-ce que Sloane ne le comprend pas ? On ne s’attaque pas à la fabrique même du capitalisme avec seulement de la bonne volonté et du travail.
Je vais finir par croire que tu veux me mettre à la porte.” Peut-être qu’elle claironne mais il y a un reproche dans son énonciation parfaite, une forme de passif agressif qui ne peut pas échapper à ceux qui écoutent.

Maeve pose ses deux coudes sur la table et son menton trouve appui sur ses mains jointes. L’air inquisiteur, elle pose un regard intense sur sa consoeur. “Est-ce que tu sais quelque chose que je ne sais pas ?” Puis elle se penche un peu plus, invitation à la confession. D’un ton plus bas, elle reprend l’interview. “Ou est-ce que tu projettes sur moi ce que tu aimerais faire ?
Elle est certes plus jeune avec une carrière plus neuve, mais on ne pourra jamais enlever à l’empathe sa capacité à lire en l’autre. C’est d’autant plus facile quand on arrive à caresser la surface des émotions des autres.


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┄ Vulnérabilité lors de l'usage de la vision : Sloane n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Elle pourrait être bousculée, frappée, enlevée qu'elle n'en saurait rien.
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Sloane n’est pas connue pour ses dons de prédiction. Pas plus qu’elle n’est capable de voir dans le futur. Tout ce qu’elle sait, tout ce qu’elle pense, tout ce qu’elle anticipe, elle le base sur ses connaissances actuelles, sur des faits précis et prouvés. Toutes les décisions qu’elle prend, c’est en balayant le maximum d’inconnues afin de ne pas se laisser surprendre. Les surprises, elle déteste. Elles ne peuvent qu’être négatives. Alors, Sloane contrôle les moindres détails pour éviter les erreurs, les déconvenues, les imprévus. Si bien qu’elle n’ignore pas ce qui arrivera à sa carrière quand la vérité entière sur Icarus explosera. Ce sera moche. La Corporation emportera avec elle toutes les carrières, tous les rêves, toutes les aspirations. Elle salira, entachera les noms et les images. La chute sera douloureuse et pas seulement pour l’entreprise, aussi pour ses employé·e·s. Sloane sait d’avance qu’elle sera finie. Elle ne sera plus attachée de presse. Qui voudra employer celle qui a contribué à cacher les plus sombres secrets des Sept ? Personne. Pas même les autres Corporations qui auraient des choses à se reprocher. Personne ne voudra associer son nom à celui de Sloane Hatcher, au risque de paraître aussi suspect. Alors, ça en sera fini de ce pan de sa vie. Il n’a pas besoin d’en être autant pour Maeve.

Maeve a encore toutes ses chances. Encore temps de fuir, de s’installer ailleurs, de faire oublier son affiliation à Icarus. Mais ce temps est compté. Mieux vaut ne pas en gaspiller, en tentant à tout prix à faire passer une émission. Le combat est inutile aux yeux de Sloane. Maeve ne devrait même pas accepter que sa seule solution soit Icarus. Elle devrait se battre, se créer d'autres opportunités. Et Sloane peine à le lui faire comprendre. Pour la convaincre, il faudrait lui en dire plus, lui dévoiler les pires facettes d’Icarus, prendre le risque qu’elle la dénonce à la Direction pour, peut-être, mieux se faire voir et décrocher son fameux talk-show. Un risque que Sloane ne peut pas prendre. Alors, à sa remarque désobligeante, la tête se penche sur le côté. Déjà lasse de l’accusation. “Ce n’est pas ça, tu le sais très bien.” Ce n’est que le début. Le premier acte de Maeve, avant de lancer les hostilités. Évidemment qu’elle veut en savoir plus, qu’elle creuse et tente de la déstabiliser. Fallait s’y attendre. Sloane pourrait paniquer, se fustiger d’en avoir trop dit. Au lieu de cela, le regard ne vacille pas. Il reste ferme. Elle se cache derrière sa confiance, son assurance. Les mêmes armes utilisées quand elle est forcée de négocier et de se montrer intransigeante.

Derrière pourtant, autre chose se joue. De l’inquiétude dirigée vers Maeve, pour Maeve. Animée par une sororité toute professionnelle. Elles ne sont pas connues pour leur amitié indéfectible. Elles savent seulement bien travailler ensemble. Les bras sont croisés sur la table, dans une fausse nonchalance. L’air d’affirmer qu'elle n’a rien à cacher. Bien au contraire. Un livre ouvert, l'attachée de presse. Elle a un sourire, forcé celui-ci. “Oh non, je suis bien là où je suis !” La langue passe sur ses lèvres. Si seulement elle pouvait se fier à Maeve, ce serait plus simple. Malheureusement, son ambition est trop forte pour ça. Ça la rend dangereuse, imprévisible. Et l’imprévisibilité, Sloane n’aime pas, on l'aura compris. Encore plus quand sa vie pourrait être en danger. “Rassure-toi, je n’ai aucune envie de devenir animatrice. Je te laisse ça, tu es bien plus douée que moi.” Un jour, elle partira. Ce moment s’imposera par lui-même, elle en est sûre. En attendant, elle reste fidèle à son poste et elle creuse, creuse, creuse. Dans l’espoir de comprendre toutes les machinations d’Icarus et de rendre le monde un tout petit peu mieux.

Ce serait tellement plus simple d’utiliser sa déchirure et de lui insuffler une vérité aussi fausse que la bienveillance d’Icarus. Un jeu périlleux qu’elle ne souhaite pas débuter avec Maeve. Ce n'est pas la bonne personne à tromper. “Je dis juste qu’Icarus pourrait un jour perdre de sa superbe et qu’il ne faudrait pas tout parier sur la Corporation. Tu ferais mieux de parier sur toi.” Un geste de la main est dessiné en direction de Maeve, alors que Sloane s'appuie contre le dossier de sa chaise. “Toi et mois, nous savons que certaines de leurs décisions sont parfois… contestables.” Le regard glisse un instant sur les ordinateurs, sur les téléphones. Des oreilles potentielles partout. Tout le temps. “Et on connaît les personnes à la tête d'Icarus, on sait qu’elles ne sont pas parfaites. Il suffit d’un propos sexiste ou raciste qui est repris partout et c’en est fini de l’entreprise.” Ne surtout pas dire qu’ils se rendent coupables de l’état de Bonnie ni même qu’ils demandent à Orion de jouer avec les cerveaux des uns et des autres quand ça les arrange. “Ce serait idiot que tu perdes tout à cause d’une personne qui se passe supérieure.” Bon, et ces sushis, ils sont où ? Sloane aurait bien besoin d’une diversion tout de suite.

 @Maeve McAdams  

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Il y a peu de choses aussi redoutables qu’un bon menteur, et dans le milieu médiatique, il n’y a que ça, des bons menteurs. Des manipulateurs, des pervers narcissiques, des baratineurs, les communicants ont la finesse de tous les diables. Maeve est tout ça à la fois. C’est pour ça qu’elle  adore ce jeu, les petites joutes verbales passives agressives agrémentées de sourires éclatants, les secrets collectés au fil des ans pour les placer au meilleur moment et menacer toute une carrière avec une remarque désobligeante… Le jeu ne lui est pas toujours favorable, elle est jeune et c’est une femme racisée, elle commence avec ses propres difficultés. Les quelques percées d’entraide sont donc bienvenues, et elle devrait accueillir chaque conseil de Sloane comme du pain béni parce que c’est ce qu’on devrait faire du savoir des gens qui ont réussi avant soi. Jusqu’au conseil de trop.

Ce n’est pas ça, tu le sais très bien.” Le problème c’est justement qu’elle ne sait pas. Elle ne comprend pas non plus et il ne lui reste que le chemin de l’interprétation, et Maeve imagine toujours le pire. Si elle s’y prépare, alors rien ne peut la surprendre. Sloane détourne habilement le reste, glisse même un peu de flatterie pour mieux faire passer l’acide.
L’expression de Maeve reste crispée sur un sourire faussement bienveillant. Elle hoche la tête, mais le monstre est piqué et prépare son prochain assaut. Les justifications sonnent trop vagues et trop creuses pour être pressée. L’attaché presse des Sept n’est quand même pas inquiète pour des remarques déplacées alors qu’elle gérait des scandales bien plus gros au quotidien.
Avec un sourire toujours complaisant, sa version d’une posture défensive, Maeve assène : “L’entreprise la plus puissante au monde ne va pas s’écrouler parce qu’un directeur pas discret aurait le malheur de dire quelque chose de politiquement incorrect.” Encore moins dans leur pays, qui est engagé dans une course à l’indécence. “Je ne dis pas ça par esprit corporatif. Je suis loin d’être pétrie d’illusions quant aux idéaux revendiqués par Icarus. Mais je sais comment ce milieu marche.” Des coulisses jusqu’au devant de la scène, des galas divers aux déjeuners d’affaires secrets, elle connaît la machine, elle aide à faire tourner la machine et elle sait que la machine écrase tous ceux qui la menacent. “Il y a toute une équipe de gens comme nous qui balaieront ça sous le tapis en quelques secondes à peine.

Le poste de la salle de réunion sonne et Maeve accepte l’appel de la réception. La pause offre un soulagement de la tension immédiate, mais le reste de l’argumentation se forme dans un coin de sa tête en attendant l’assistant qui monte avec leur commande.
Une fois le sac entre ses mains et les victuailles distribuées, elle repasse à l’attaque. Pas de distraction, pas de répit. “Quand je parlais de projection, je ne pensais pas à toi qui te projette à ma place.” Elle darde deux perles sombres sur l’attachée presse, la femme qui fait la pluie et le beau temps des Sept, gardienne ultime de leur réputation. Dans sa ligne de métier, on ne fait pas mieux comme poste, personne ne voudrait le laisser tomber juste pour présenter le journal du matin. “Je parlais de toi qui voudrais partir.” Coup de bluff, mais c’est sa déduction. Ce n’est pas la première fois que Sloane laisse miroiter un ailleurs plus réjouissant qu’Icarus, sans pouvoir elle-même citer ce que ça pourrait être. En même temps, pourrait-on lui en vouloir ? Maeve ne pense pas pouvoir travailler au quotidien avec son ex et devoir vanter ses mérites sans cesse, sans parler des autres profils particuliers de la bande de héros. “Ce n’est pas un jugement, tu peux en parler librement.” Elle n’en garantit pas cependant le secret absolu.

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Alias : Une source proche des Sept, Hatcher, l'entourage des Sept... ┄ les noms sont nombreux pour la désigner.
Genre : Elle.
Age : Quarante-quatre ans ┄ il semblerait. C'est ce qu'on semble lui rappeler régulièrement.
Dollars : 2599
Zone libre :
01.
YOU ARE DOING
A BEAUTIFUL JOB
OF FIGURING OUT
SOME DEEP SHIT

weapons of massive consumption 43f76dbd1a5fd6be5ed7019fcd56e1de29a47cba

02.
BE THE REASON
SOMEONE FEELS
WELCOMED, SEEN, HEARD,
AND SUPPORTED.

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03.
WHAT IS COMING
IS BETTER
THAN WHAT
HAS GONE

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Statut : Divorcée ┄ verdict tombé en 2011, après cinq années de mariage.
Occupation : Attachée de presse, à Omnivox Media ┄ aucune place aux loisirs ni à une vie sociale.
Habitation : Solaris ┄ un appartement trois pièces, situé pas trop loin des locaux d'Omnivox.
Déchirures :
M E N S O N G E
01. Action de mentir, de déguiser, d'altérer la vérité.
02. Assertion contraire à la vérité.
03. Littéraire. Ce qui est faux, illusoire, trompeur.

01. I N T U I T I O N
Niv. 1 ┄ Petite voix dans sa tête qui l'alerte des mensonges prononcés. Toujours infaillible, elle ne se trompe jamais.
Niv. 2 ┄ Observation poussée qui décèle les signes d’un mensonge sans même qu’on lui parle. Que le mensonge soit déjà prononcé/réalisé ou non.

02. C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
Niv. 1 ┄ Sloane insuffle sa vérité aux autres et parvient à la leur faire croire d’une simple phrase. Un doux chant travestissant un mensonge qu’il faut accepter à tout prix.

03. V I S I O N
V É R I D I Q U E
Niv. 1 ┄ Les lieux ont une mémoire qui n’attend qu’une chose : dévoiler leur vérité. Et elle est à portée de main. Il suffit d’un toucher sur le mur ou le sol pour que la vision se dévoile. Sans artifice. Sans déformation.
Niv. 2 ┄ D’un contact avec une personne, Sloane voit au-delà de ce que le cerveau pense, cherche les faits objectifs, accède à la vérité. Sans faux-semblant. Sans mensonge. Sans subjectivité. Vision véridique qui l’amène au milieu des pires secrets.

Limites :
I N T U I T I O N
Comme toutes les intuitions, celle du mensonge nécessite de la déceler, de l’identifier et de vouloir l’écouter. Sloane pourrait bien passer à côté d’un mensonge, si elle n’est pas concentrée sur son interlocuteurice.

C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
La vérité se doit d’être simple pour ne pas embrouiller les pensées des personnes ciblées. Dans Le cas contraire, l’implantation rate. De plus, une concentration totale est nécessaire. Sans quoi, le mensonge pourrait se retourner contre elle et la convaincre, elle, de la véracité des informations transmises.

V I S I O N
V É R I D I Q U E
┄ Déchirure qui lui permet de voir à travers les mensonges, mais qui lui arrache la vue, la rendant aveugle durant quelques minutes. Pure allégorie de la justice aveuglée pour une impartialité totale.
┄ Les visions se déclenchent uniquement lorsque l'esprit est apaisé, serein, entièrement concentré sur le mensonge à débusquer.
┄ Vulnérabilité lors de l'usage de la vision : Sloane n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Elle pourrait être bousculée, frappée, enlevée qu'elle n'en saurait rien.
┄ Énergie qui se défile et se consume, proportionnellement à la durée de la vision. Fatigue qui passera avec un café ou une bonne nuit de sommeil.

Inventaire :
C Y B E R D O G
Hector. Le cyberdog le plus détesté. Aux allures de beagle. Capable de parler, de répondre, de déballer la météo et de vous donner des conseils sur votre bien-être.

Pseudo : Sunny Sand
Comptes : Dani Duarte
Genre IRL : Elle.
Messages : 881
Date d'inscription : 06/02/2023
FC : Sienna Miller
Crédits : av. self ; cs. lyne
Thèmes abordés : Surmenage professionnel, insomnie, addiction
Infos RP : Dialogue - #596643
Disponible - oui
Rythme - réponse toutes les semaines
Longueur - variable (mais souvent long)



weapons of
massive
consumption
/
'Cause I'm being taken over by the fear. But it doesn't matter 'cause I'm packing plastic.
(Lily Allen) (icons. muxisium)


La diversion échoue. Maeve voit le subterfuge. Elle a la gentillesse de ne rien dire. Seulement de sourire. De ce sourire qui veut tout dire. Sloane le comprend tout à fait. Elle sait sa consoeur redoutable, elle a le malheur d’en avoir la confirmation. Face à n’importe qui d’autre, cela aurait fonctionné. Mais pas face à Maeve. C'était perdu d'avance. Habituée à la langue de bois. Professionnelle de l’hypocrisie. Pour cela qu’elle devrait être ailleurs. À utiliser ses talents pour des émissions plus sérieuses, plus politiques. Mais ça, Sloane peut dire ce qu’elle veut, ce n’est pas entendable. Elle se contente d’observer sa tentative être repoussée par Maeve avec brio. Elle aurait presque un sourire joyeux, de la voir aussi incrédule. Si ça ne la concernait pas, oui, sûrement que Sloane serait en train de sourire.

La sonnerie du poste met fin à la discussion. Creuse le silence dans la salle de réunion. Sloane observe sa collègue du coin de l'œil. Espère que le sujet ne sera pas remis sur la table. Se doute qu’elle est naïve de le croire. En attendant de le découvrir, elle se remet debout, se glisse derrière l’immense baie vitrée, observe le ciel sombre. Il n’est pas noir. Jamais. Impossible avec toutes les lumières de la ville. New Blossom vole à l'obscurité sa noirceur, lui cache ses étoiles, bloque la vue de ses merveilles. Et au milieu, Sloane croise son reflet. Se demande ce que Maeve voit en elle pour insister autant. Est-ce qu’elle sait ? Les soupçons, la méfiance, l’enquête ? Le doute n’est pas permis, pas avec Maeve. L’assistant débarque avec la commande. Un sourire, fatigué, aux lèvres, content d’être encore utile aussi tard. Il aimerait sûrement être chez lui, à cette heure-ci. Au lieu de cela, il rôde dans les parages pour satisfaire les désirs des deux travailleuses. Sloane lui rend son sourire, lâche un remerciement. L’autre part, elle approche de la table, prend ses boîtes et détache ses baguettes. L’heure du repas est arrivée.

Le sushi trempé dans la sauce soja reste coincé là, la main ne bougeant plus, le temps que Maeve finisse sa phrase. Elle relance le sujet. Encore plus offensive. Encore plus curieuse. Au point de feindre la bienveillance, l’écoute. Sloane sourit. Ça l’amuse que Maeve la pense assez crédule pour se laisser aller à confidences avec elle. Elles collaborent ensemble, partagent certains objectifs, se soutiennent en cas de besoin, mais elles ne sont pas amies. Le pauvre sushi imbibé de sauce est sauvé de là, directement enfourné par Sloane. Elle prend le temps de mâcher et d’avaler, avant de répondre. “Ça fait vingt ans que je travaille pour Icarus, évidemment que j’y ai déjà pensé.” Sloane enfonce des portes ouvertes. Ne dévoile aucun scoop. Ne donne aucun potin à Maeve. Ce n’est pas ainsi qu’elle s’en sortira. Alors, les épaules s’affaissent quand elle conçoit à offrir un peu de vie privée. “J’en ai eu envie aussi après Rhys…” La langue passe sur les lèvres. Le cœur se pince, les émotions sont plus fortes, plus lourdes à porter. “Fortement. C'était trop dur de revenir au bureau et de sourire, tout en sachant que j'allais devoir lui parler dans la journée.” Et c’est vrai. Elle a failli tout lâcher. Ne s’imaginant pas un instant continuer de travailler avec Rhys, avec Icarus. C’était trop. Trop de souffrance. Trop de tristesse. Trop de méfiance. Trop de secrets. Trop de complicité avec des monstres.

L’émotion est repoussée. Éloignée pour ne surtout pas replonger. L’assurance reprend le lead. Elle en a déjà bien assez montré à Maeve. “Mais des choses me retiennent ici et je ne me vois pas travailler ailleurs pour l’instant.” Les secrets, justement, l’envie de les faire éclater à la face du monde. Et puis, il y a June, Arcelia, Liam, Theodore. De bonnes raisons de croire encore que tout n’est pas qu’immondice. Il reste encore un peu d’espoir. Rien que pour cela, il faut rester et veiller à ce que celleux qui représentent l’avenir puissent grandir, se faire une place. “Peut-être que dans deux ou dix ans, je n’aurais pas la même version. En attendant, je suis là et je ne compte pas bouger.” Pas tant qu’elle n’aura pas découvert tout ce que la Corporation se rend coupable. Pas tant qu’elle n’aura pas fait tomber des têtes. Seulement après, elle pourra se permettre de s’imaginer ailleurs. Elle sait déjà où. Reste à attendre le quand. “Mais dis-moi, Maeve, toi qui as fréquenté Atom, de quoi est-il capable ? Qu’est-ce que tu penses que fait Icarus ?Dans l’ombre. Sloane ne parle pas des projets publics, des prises de parole devant de belles assemblées, des Sept, des émissions de télé, du Vitae. Elle parle d’autres choses. De ce qu’il se passe une fois les regards détournés, les rideaux tirés, les lumières éteintes. Les machinations fomentées dans le secret de bureaux haut perchés.

 @Maeve McAdams  

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I'm just scared of never feeling it again /
It's time to let it go, go out and start again But it's not that easy. (kodaline)
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weapons of massive consumptionAnd I am a weapon of massive consumption. And it's not my fault, it's how I'm programmed to function. I'll look at the sun and I'll look in the mirror, I'm on the right track, yeah, I'm on to a winner. I don't know what's right and what's real anymore. ♫
cw: imagerie légèrement gore, mention de kidnapping

Il y a une longue considération silencieuse, les yeux de Maeve ne lâchent pas l’attachée presse, cherchent à débusquer les motivations cachées et les intentions réelles. Il y a un accord tacite entre les deux mutantes : celui de rester en dehors de la tête de l’autre. L’empathe s’y tient pour l’instant, parce qu’elle ne pourrait jamais se sortir de là avec un mensonge. Comme quoi, il lui arrive de capituler.
Et Sloane aussi, même si ses concessions sonnent exactement comme des prétextes. Elle rappelle justement qu’elle a vingt ans d’expérience dans ce milieu, on ne l’attrape pas aussi facilement. Alors Maeve prend son mal en patience, son instinct lui dit qu’il y a quelque chose à creuser et c’est une adepte des plans sur le long terme.

Puis il y a ce nom qui tombe, qui froisse légèrement la théorie de l’empathe, la court circuite avec ce qu’elle connaît de mieux : les émotions. La thèse se tient, elle non plus n’aimerait pas travailler au quotidien avec son ex ; pire encore, elle détesterait devoir assurer la bonne image de la personne qui lui a causé du tort. Maeve était même plus sournoise que ça, elle n’aimait tout simplement pas que les gens passent à autre chose, parce qu’elle était accrochée au rocher du passé et elle s’imaginait se noyer si elle lâchait prise. Pouvait-on attendre autre chose d’une allégorie de l’envie ? C’est ce qu’elle avait fait avec Rapha. Elle avait grignoté son quotidien à nouveau jusqu’à affaiblir le lien entre l’héritière et la fille de l’aquarium. Et les voilà à nouveau ensemble, dans le secret, certes, mais ensemble quand même.
Je comprends.” Sa voix retrouve toute la conciliation du monde, parce qu’après tout elles ne sont pas ennemies et dans ce milieu, c’est presque une victoire. Sloane continue, son récit bien cousu finit presque par évincer la méfiance de Maeve. “Et dans deux ou dix ans, on se mordra les doigts sans toi.” Quant à elle, sa vie sera radicalement différente d’ici une décennie, elle le sait parce qu’elle sent ce qu’il y a dans l’air, ce qui se prépare pour elle : une carrière à succès ou un mariage, et même les deux si sa mère s’y mêlait davantage. Pour Yolanda, il n’y a aucun doute que sa fille est la future Mrs Wayne. La perspective a de quoi séduire, alors pourquoi est-ce qu’elle laisse une certaine aigreur sur sa langue ?

Heureusement, Sloane ne lui laisse pas le temps de ruminer ses doutes amoureux. Alors que la conversation aurait dû être close, les questionnements de l’attachée presse réveillent à nouveau la suspicion de la présentatrice. Ce dont Icarus est capable ? Elle n’est même pas sûre d’avoir assez d’imagination pour mesurer le niveau d’horreur que peut cracher l’une des engeances les plus fructueuses du capitalisme.
Il y a toujours eu une grande imposture chez Maeve, une contradiction entre ses opinions les plus profondes et ses fonctions premières. Il y a des gens qui voient la machine pour ce qu’elle est et font tout pour s’en extraire et pour en dérégler les rouages, puis il y a ceux qui se laissent écraser par la machine parce qu’elle est inévitable. “Atom…” Les mots lui manquent réellement pour le décrire. Il y a surtout un tabou qui s’impose, qui puise dans les traumatismes de Jeremiah et font écho aux siens, et elle ne se sent pas de livrer le héros en pâture même si son père le mérite.
Atom a toujours été courtois avec elle, parfait gentleman en public quand il est question de lui ouvrir la porte, de lui tirer sa chaise ou encore de poser sa main sur elle avec respect. Il n’a jamais été pressant et encore moins vulgaire, il détestait tout étalage et il appréciait chez elle son élégance d’un autre temps et sa posture toujours droite. Il ne cachait pas son mépris pour sa nature mutante mais se gardait de tout commentaire tant qu’elle se pliait à ses règles. Il était directif, austère, paternaliste, incisif, impossible à impressionner et elle n’avait aucun doute que la cour qu’il lui faisait n’était qu’un moyen de plus de mettre son fils en laisse et le rappeler à l’ordre.

C’était un mauvais père et sûrement un bien pire homme, cachant des années de violences sous un costume bien taillé. L’argent parvient à peine à effacer l’odeur de sa pourriture. Il avait envoyé des cadeaux à son chevet après son kidnapping, alors qu’il avait très certainement participé aux décisions de repousser son sauvetage. Maeve n’avait pas le pouvoir de lui en tenir rigueur, tout comme elle ne pouvait pas se plaindre des autres exécutifs d’Icarus. The Powers that be.
Les lèvres pincées, elle retient une litanie d’invectives, elle retient dans sa gorge toutes les critiques qu’elle cultive en secret pour ces bureaucrates hauts placés qui votent Républicains tout en poussant une ligne marketing libérale. On peut compter sur les pires personnes au monde pour se vendre comme innocents.

Dans sa tête, l’idée d’être mise au test tourne dans une boucle parallèle à celle de mettre le doigt sur un grand secret. Sa loyauté envers Icarus n’est plus à prouver et elle pourrait se contenter du même discours benet et conventionnel pour témoigner sa reconnaissance envers la corpo. L’empressement de Sloane à lui suggérer de quitter la boîte ainsi que le dilemme moral sous entendu lui font cependant penser que c’est un tout autre test qu’elle passe.
Ils sont capables du pire et ils s’en sortent. On ne devient pas l’entreprise la plus influente au monde en jouant selon les règles.” Elle a baissé d’un ton, redoutant le fait d’être enregistrée à son insu, parce que ne serait-ce pas typiquement Icarus d’être dans l’hypersurveillance de ses employés ? Elle repense à la visite impromptue d’Arden quelques jours à peine après sa sortie de l’hôpital. C’était un coup de pression qui n’osait pas dire son nom. “Il n’y a pas assez de placards au monde pour cacher tous leurs squelettes et je serais pas surprise d’apprendre que les murs eux-mêmes sont faits d’os.
Si sa voix est maîtrisée, un bloc de peur presse tout de même sur sa poitrine et les gorgées d’eau qu’elle boit pour le fair partir n’ont aucun effet. “Je suis peut-être jeune, mais je suis loin d’être naïve sur la boîte, encore moins après avoir été abandonnée 48 heures entre les quatre bras d'une psychopathe juste pour qu'ils puissent faire le buzz." L'émotion lui prend au ventre, elle retient sa mutation contre elle pour ne pas imposer son trouble à Sloane. "C’est une fabrique à monstres, qui a réussi à commercialiser le rêve et l’espoir à travers sa branche d’héroïsme.” Elle le savait déjà en signant son contrat, son âme cédée pour des Lion coins. Icarus aurait pu être imaginé comme un cercle de l’enfer ou comme tout le royaume souterrain à lui-seul. Abandon all hope, ye who enter here.

ft. @Sloane Hatcher
Sloane Hatcher
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Sloane Hatcher
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Alias : Une source proche des Sept, Hatcher, l'entourage des Sept... ┄ les noms sont nombreux pour la désigner.
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Age : Quarante-quatre ans ┄ il semblerait. C'est ce qu'on semble lui rappeler régulièrement.
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Déchirures :
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01. Action de mentir, de déguiser, d'altérer la vérité.
02. Assertion contraire à la vérité.
03. Littéraire. Ce qui est faux, illusoire, trompeur.

01. I N T U I T I O N
Niv. 1 ┄ Petite voix dans sa tête qui l'alerte des mensonges prononcés. Toujours infaillible, elle ne se trompe jamais.
Niv. 2 ┄ Observation poussée qui décèle les signes d’un mensonge sans même qu’on lui parle. Que le mensonge soit déjà prononcé/réalisé ou non.

02. C O N V I C T I O N
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03. V I S I O N
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Niv. 1 ┄ Les lieux ont une mémoire qui n’attend qu’une chose : dévoiler leur vérité. Et elle est à portée de main. Il suffit d’un toucher sur le mur ou le sol pour que la vision se dévoile. Sans artifice. Sans déformation.
Niv. 2 ┄ D’un contact avec une personne, Sloane voit au-delà de ce que le cerveau pense, cherche les faits objectifs, accède à la vérité. Sans faux-semblant. Sans mensonge. Sans subjectivité. Vision véridique qui l’amène au milieu des pires secrets.

Limites :
I N T U I T I O N
Comme toutes les intuitions, celle du mensonge nécessite de la déceler, de l’identifier et de vouloir l’écouter. Sloane pourrait bien passer à côté d’un mensonge, si elle n’est pas concentrée sur son interlocuteurice.

C O N V I C T I O N
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La vérité se doit d’être simple pour ne pas embrouiller les pensées des personnes ciblées. Dans Le cas contraire, l’implantation rate. De plus, une concentration totale est nécessaire. Sans quoi, le mensonge pourrait se retourner contre elle et la convaincre, elle, de la véracité des informations transmises.

V I S I O N
V É R I D I Q U E
┄ Déchirure qui lui permet de voir à travers les mensonges, mais qui lui arrache la vue, la rendant aveugle durant quelques minutes. Pure allégorie de la justice aveuglée pour une impartialité totale.
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┄ Vulnérabilité lors de l'usage de la vision : Sloane n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Elle pourrait être bousculée, frappée, enlevée qu'elle n'en saurait rien.
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TW : objectification


L’explication est soignée. Pullule de détermination, de bons sentiments, de certitude. Il y a du vrai derrière. Sloane ne se voit pas ailleurs pour la simple raison qu’elle ne saurait pas quoi faire d’autre, tant ce job l’absorbe entièrement ; pour la bonne raison qu’elle ignore si elle pourra quitter la corporation et emporter avec elle tous les secrets des Sept. C’est la peur au ventre qui la cloue sur place et qui l’oblige à ne voir aucune porte de sortie. Et puis, il y a l’humain au milieu de tout ça. Compliquant un jeu déjà bien assez difficile. Son équipe, June, Liam. Des amitiés liées, devenues chaînes entravantes. Elle partira quand ils partiront. C’est la promesse qu’elle s’est faite, sans réaliser que d’autres les rejoindront et la toucheront eux aussi. Peut-être que dans cinq ou dix ans, Sloane sera toujours au même endroit, avec les mêmes regrets. Plus ridée, plus désillusionnée. Et Maeve ? Maeve sera toujours là, elle aussi, avec ses grands plans pour sa carrière. Peu importe ce qu’elle faire ou accepter pour atteindre ses objectifs.

Elles ont réussi à retrouver une sérénité dans leur discussion. Un terrain d’entente. Elles se comprennent. Elles acceptent la vision de l’autre. Mais ça ne dure pas. À l’apaisement succède l’insistance. Sloane veut la convaincre de fuir. Elle n’en démordra pas. À croire qu’elle a trop fréquenté de journalistes tenaces et que ça a déteint sur elle. Alors, elle demande. Pour Atom. Pour tout le reste. Elle questionne les connaissances, elle souligne les agissements. Et elle vise juste, Maeve le lui confirme. D’un début de phrase avorté, d’un nom articulé. Dans le silence qui s'ensuit, il y a beaucoup. Beaucoup plus que ce que les paroles veulent dire. Soane n’éprouve aucune satisfaction d’avoir raison. Elle est plutôt désolée. Que Maeve ait à vivre avec. Qu’elle ne puisse en parler à personne. L’attachée de presse abandonne les sushis. Se penche vers la jeune femme comme on se pencherait sur une vérité. Plonge son regard dans ses yeux sombres. Derrière ses atours, elle n’est pas naïve. Elle a dû entendre des conversations qu’elle n’aurait pas dû entendre. Elle a dû accéder à des informations confidentielles auxquelles elle n’aurait pas dû accéder. C’est qu’on ne se méfie pas de la femme-objet. Résultat, Maeve porte un poids. Similaire à celui traîné par Sloane. Il y en a juste une qui s’en accommode et le cache, quand l’autre en a assez de le porter.

Le silence est balayé d’un battement de cils, chassé par les premières vérités. Ce que Sloane attendait arrive : Maeve dit tout haut (ou presque) ce qu’elle pense d’Icarus. “C’est une fabrique à monstres, qui a réussi à commercialiser le rêve et l’espoir à travers sa branche d’héroïsme.” Un sourire léger, volatile, se niche sur ses lèvres et les étire. La tête acquiesce lentement aux propos. Elle n’aurait pas dit mieux. C’est factuel, ça ne souffre d’aucun affect. C’est clair, concis. Digne de la présentatrice talentueuse qu’elle est. Sloane ouvre les mains, englobe la salle de réunion, le building, l’empire d'Icarus. “Et pourtant, nous sommes là à travailler pour eux, en sachant ce dont ils sont capables. Qu’est-ce que ça dit de nous ?” De leur morale, de leur rapport au travail. Est-ce qu’elles sont si loyales, si ambitieuses qu’elles acceptent d’oublier tous leurs principes ? Est-ce qu’elles ont si peu confiance en elles et en leurs compétences qu’elles se contentent d’Icarus ? “La petite Sloane me détesterait de tolérer leurs agissements et de ne rien faire.” C’est faux. Elle fait. Ces derniers temps, elle enquête, rassemble des preuves. Sans savoir quand ni comment les utiliser. Mais elle rassemble les armes nécessaires pour se battre. Être prête le moment venu, voilà son objectif. Mais la jeune Sloane lui reprocherait de rester, de garder le silence, d’attendre et de laisser Icarus semer toujours plus de souffrances. Ce qu’elle ignorerait derrière sa colère, c’est que la grande Sloane est prisonnière. “Tu sais c’est quoi le pire ? Je pense que même si on voulait partir, on ne nous laisserait pas faire aussi facilement.” Les mots ont une saveur amère. Ils teintent le palais et les papilles de leur amertume, forçant Sloane à prendre une gorgée d’eau.

Elles en savent trop. Sont gênantes. Tant qu’elles restent sous leur coupe, ils s’en fichent, ne se méfient pas d’elles. Dès lors qu’elles souhaiteront partir, il en sera autrement. “Parfois, je me demande s’ils ne m’ont pas nommée pour me façonner à leur guise et me manipuler.” Elle avait fait ses preuves avant d’atteindre ce poste, toutefois pas assez pour prétendre à de telles responsabilités. Vingt ans pour se poser les bonnes questions, vingt ans pour enfin ouvrir les yeux. “J’aurais aimé avoir ta lucidité à l’époque où j’ai postulé chez Icarus.” Si elle avait su, Sloane n’y aurait jamais mis les pieds. Les doigts s’emparent des baguettes, les triturent un instant. Les yeux se fondent dans le vide, absorbés par les pensées. Jusqu’à ce que l’attention se reporte sur Maeve. “Est-ce que tout ça en vaut la peine ? Pour toi, je veux dire. Qu’est-ce que tu cherches vraiment ici ?” Sloane en a trop dit sur ce qui la pèse. Ne s’est jamais autant confiée à Maeve. Il y a des premières à tout et celle-ci pourrait lui coûter cher. Cependant, pour une fois, juste pour une fois, Sloane veut lui accorder une confiance totale. Sans un regret. Si ce n’est celui de voir trop d’humanité là où il n’y en a pas. Car, elle en est certaine, derrière les ambitions de Maeve se cachent des fêlures plus profondes que même Icarus ne saura pas résorber.

 @Maeve McAdams  

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cw: exploitation enfant star, injure

Comme Icarus est une fabrique de faux semblants, il est rare d’y entendre des vérités, surtout les plus cruelles. Il est rare que deux personnes comme elles se livrent à de telles confessions, alors qu’elles sont au coeur du problème. Parfois, elles le créent délibérément. “Et pourtant, nous sommes là à travailler pour eux, en sachant ce dont ils sont capables. Qu’est-ce que ça dit de nous ?” Maeve sait très bien ce que ça dit d’elle et elle pensait que ça disait la même chose de Sloane, mais elle découvre une facette surprenante de l’attachée presse, une certaine naïveté déchue, qu’elle exprime en référençant l’enfant qu’elle avait été.
La présentatrice était arrivée dans ce milieu en souffrant déjà d’un cynisme développé dans sa vie d’avant. Elle est sur le devant de la scène depuis qu’elle est enfant, le visage poupin maquillé, son corps en développement exposé comme une marchandise. Le regard des autres et le jugement d’autrui sont un paysage depuis toujours. Il n’y a pas d’innocence dans l’univers de la petite Maeve, elle n’aurait aucune opinion sur ce que fait sa version adulte de ses vieux traumatismes.
Un élan de compassion comprime cependant le coeur de l’empathe. Elle pensait sincèrement que sa collègue faisait tout ce qu’elle faisait avec la pleine connaissance du monde dans lequel elles vivaient. Ce devait être dévastateur d’avoir cru en le bien fondé de son action et de voir chaque morceau de son monde se nécroser en temps réel. Sloane avait déjà perdu beaucoup de personnes et maintenant elle perdait la foi.

J’aurais aimé avoir ta lucidité à l’époque où j’ai postulé chez Icarus.” C’était peut-être une différence de génération. Il semble à Maeve que la forteresse était déjà noire quand elle y a mis les pieds, mais la mégacorpo avait peut-être autrefois biberonné toutes ses recrues avec la propagande de l’espoir. Maintenant que leur image et leur message sont reconnus mondialement, ils n’ont plus besoin de gaver leurs nouveaux employés de la fable corporatiste. “Ce n’est pas de la lucidité, c’est du cynisme.” Appris à la dure. Un esprit critique qui vient de la nécessité d’être sans cesse hyper vigilante et hyper consciente et de la connaissance approfondie des tréfonds émotionnels autour d’elle.

Est-ce que tout ça en vaut la peine ? Pour toi, je veux dire. Qu’est-ce que tu cherches vraiment ici ?” Un voile de contrariété froisse ses traits momentanément. Maeve déteste cette question et elle déteste avoir à chercher la réponse. Elle sait ce qu’elle veut : l’argent, la gloire, le pouvoir. Elle sait ce qu’il y a dans son coeur : rien de réjouissant. C’est comme si elle avait été forgée par la boîte elle-même, crachée comme une version miniature de la politique d’Icarus, apparence dorée, organes gangrénées. Il n’y a rien de bon dans ce qu’elle veut. Est-ce que ça en vaut la peine ?
Je sais ce que je ne veux pas. Je ne veux pas entrer dans la routine mortifère d’un 9-17 qui n’avance rien dans le monde. Je ne veux pas crever d’une vie uniquement de labeur pendant que les nantis font des tours en bateau.” Sa voix est froide, dissèque les mécaniques capitalistes avec le détachement de ceux qui sont capables de l’exploiter et d’en profiter. “Je veux être sur le bateau.” Le ton est dépourvu d’émotions, pourtant elle sait combien la colère et la résignation sont courantes quand elle se laisse emporter dans ce discours. “Si pour y arriver je dois continuer d’être la pute d’Icarus, alors ainsi soit-il. Je vais faire ce que je sais faire de mieux, sourire et leur donner une bonne image. Vaut mieux être dans la machine qu’en dessous.” C’est aussi la raison pour laquelle elle ne quittera jamais la boîte. De toute façon, comme Sloane l’a très justement fait remarquer, elles ne pourraient jamais la quitter aussi facilement. “Peut-être que c’est plus facile de commencer en sachant déjà tout ça, oui. Qu’est-ce qui t’a fait prendre du recul sur eux ?Eux, la masse informe exploitante, les décisionnaires, les quasi divinités si on troque le saint esprit pour de l’argent.


ft. @Sloane Hatcher
Sloane Hatcher
Blue Blood
Sloane Hatcher
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : weapons of massive consumption IGKuY2e
Alias : Une source proche des Sept, Hatcher, l'entourage des Sept... ┄ les noms sont nombreux pour la désigner.
Genre : Elle.
Age : Quarante-quatre ans ┄ il semblerait. C'est ce qu'on semble lui rappeler régulièrement.
Dollars : 2599
Zone libre :
01.
YOU ARE DOING
A BEAUTIFUL JOB
OF FIGURING OUT
SOME DEEP SHIT

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02.
BE THE REASON
SOMEONE FEELS
WELCOMED, SEEN, HEARD,
AND SUPPORTED.

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03.
WHAT IS COMING
IS BETTER
THAN WHAT
HAS GONE

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Statut : Divorcée ┄ verdict tombé en 2011, après cinq années de mariage.
Occupation : Attachée de presse, à Omnivox Media ┄ aucune place aux loisirs ni à une vie sociale.
Habitation : Solaris ┄ un appartement trois pièces, situé pas trop loin des locaux d'Omnivox.
Déchirures :
M E N S O N G E
01. Action de mentir, de déguiser, d'altérer la vérité.
02. Assertion contraire à la vérité.
03. Littéraire. Ce qui est faux, illusoire, trompeur.

01. I N T U I T I O N
Niv. 1 ┄ Petite voix dans sa tête qui l'alerte des mensonges prononcés. Toujours infaillible, elle ne se trompe jamais.
Niv. 2 ┄ Observation poussée qui décèle les signes d’un mensonge sans même qu’on lui parle. Que le mensonge soit déjà prononcé/réalisé ou non.

02. C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
Niv. 1 ┄ Sloane insuffle sa vérité aux autres et parvient à la leur faire croire d’une simple phrase. Un doux chant travestissant un mensonge qu’il faut accepter à tout prix.

03. V I S I O N
V É R I D I Q U E
Niv. 1 ┄ Les lieux ont une mémoire qui n’attend qu’une chose : dévoiler leur vérité. Et elle est à portée de main. Il suffit d’un toucher sur le mur ou le sol pour que la vision se dévoile. Sans artifice. Sans déformation.
Niv. 2 ┄ D’un contact avec une personne, Sloane voit au-delà de ce que le cerveau pense, cherche les faits objectifs, accède à la vérité. Sans faux-semblant. Sans mensonge. Sans subjectivité. Vision véridique qui l’amène au milieu des pires secrets.

Limites :
I N T U I T I O N
Comme toutes les intuitions, celle du mensonge nécessite de la déceler, de l’identifier et de vouloir l’écouter. Sloane pourrait bien passer à côté d’un mensonge, si elle n’est pas concentrée sur son interlocuteurice.

C O N V I C T I O N
M E N S O N G È R E
La vérité se doit d’être simple pour ne pas embrouiller les pensées des personnes ciblées. Dans Le cas contraire, l’implantation rate. De plus, une concentration totale est nécessaire. Sans quoi, le mensonge pourrait se retourner contre elle et la convaincre, elle, de la véracité des informations transmises.

V I S I O N
V É R I D I Q U E
┄ Déchirure qui lui permet de voir à travers les mensonges, mais qui lui arrache la vue, la rendant aveugle durant quelques minutes. Pure allégorie de la justice aveuglée pour une impartialité totale.
┄ Les visions se déclenchent uniquement lorsque l'esprit est apaisé, serein, entièrement concentré sur le mensonge à débusquer.
┄ Vulnérabilité lors de l'usage de la vision : Sloane n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Elle pourrait être bousculée, frappée, enlevée qu'elle n'en saurait rien.
┄ Énergie qui se défile et se consume, proportionnellement à la durée de la vision. Fatigue qui passera avec un café ou une bonne nuit de sommeil.

Inventaire :
C Y B E R D O G
Hector. Le cyberdog le plus détesté. Aux allures de beagle. Capable de parler, de répondre, de déballer la météo et de vous donner des conseils sur votre bien-être.

Pseudo : Sunny Sand
Comptes : Dani Duarte
Genre IRL : Elle.
Messages : 881
Date d'inscription : 06/02/2023
FC : Sienna Miller
Crédits : av. self ; cs. lyne
Thèmes abordés : Surmenage professionnel, insomnie, addiction
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Disponible - oui
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Longueur - variable (mais souvent long)



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'Cause I'm being taken over by the fear. But it doesn't matter 'cause I'm packing plastic.
(Lily Allen) (icons. muxisium)

TW : manipulation


Ce n’est pas de la lucidité, c’est du cynisme.” Le menton se lève. Signe que Sloane comprend. Elle n’en est toutefois pas certaine. Le vécu de Maeve est différent du sien. L’expérience de la première a été acquise sur le tas, dans le dur, quand la seconde est seulement arrivée à New Blossom, ses valises chargées de tous ses rêves. Le rêve de la grande ville, de la réussite. Et la volonté de prouver à sa famille qu’elle pouvait réussir loin d’eux. Elle était naïve. Une gamine. Yara avait bien essayé de l’avertir, de la sensibiliser, de l’empêcher de rejoindre Icarus. Sloane aurait dû l’écouter, mais elle n’en avait fait qu’à sa tête. Et la voilà maintenant, à porter ses regrets. Réduite à chercher le sens de son travail, de sa vie. Santé mentale sacrifiée pour des personnalités hors-normes, à la limite du supportable. Il y a des regrets. Des tonnes. Soulevés par les agacements, les questionnements, les débordements. Sloane parvient parfois à les oublier. Portée par la loyauté de son équipe, par la passion pour son métier. Et puis, la réalité, toujours, vient frapper à la porte. Lui rappeler que son travail a un coût. Pour elle. Pour les autres. Alors, forcément, il y a cette question qui pointe au milieu de toutes les autres. Plus bruyante, plus importante que toutes les autres.  

Est-ce que ça en vaut la peine ?

La question, elle est prononcée à voix haute. Dirigée vers Maeve. À la contrariété qui sculpte ses traits, Sloane a peut-être fait là une erreur. Une de plus. Il semblerait qu’elle parvienne à la déranger, à l’agacer, bien trop souvent. Maeve répond, pourtant. Sans détour. Avec une franchise aiguisée. Les mots tranchent, témoignent d’une détermination et d’une ambition sans faille. Maeve sait où elle est, tout comme elle sait où elle veut aller. Elle sait aussi où elle ne veut pas atterrir. Une grande force. Beaucoup de son âge sont perdus, remettent tout en question, se cherchent. Pas elle. Maeve est cette puissance bouillonnante qui ne demande qu’à prouver de quoi elle est capable, qui exige de se hisser au plus haut sommet, qui refuse de se salir les mains avec de basses besognes. On pourrait y voir de la condescendance ou simplement la volonté d’une femme à ne pas accepter les règles d’un jeu truqué. Ces règles, Maeve se les approprie. Elle ne les accepte pas, elle les détourne en sa faveur. Et ça, ça fait sourire Sloane. Elle admire la ruse de sa consoeur, lui trouve du courage, admire sa réussite. Quoiqu’on en dise, Maeve s’est faite toute seule. Elle a suivi sa propre voie. Elle a joué avec les mêmes règles qu’Icarus. Et elle a réussi, même si elle n’a pas encore atteint son but ultime. “C’est pour ça que tu n’envisages pas de quitter Icarus.” Parce que la Corporation, malgré tous ses torts, lui permet d’être au meilleur endroit. Sans elle, Maeve repartirait de zéro et ce n’est pas concevable. Sloane le voit, maintenant. Elle comprend mieux sa décision de rester.

Peut-être que c’est plus facile de commencer en sachant déjà tout ça, oui. Qu’est-ce qui t’a fait prendre du recul sur eux ?” La langue passe sur les canines. Les baguettes sont reposées sur la table de réunion. Le dos, appuyé contre le dossier, les jambes ramenées contre la poitrine. “Les Sept, j’imagine.” Elle bascule la tête en arrière, remonte loin dans ses souvenirs. Rembobine sa vie jusqu’à vingt ans en arrière. Même plus. Une éternité qu’elle vit pour les Sept, à travers leurs exploits et leurs frasques. “Oui, ça a commencé avec eux.” La tête est redressée, juste pour croiser le regard de la jeune femme. “On passait nos journées à les idolâtrer, à en faire des personnes incroyables, mais à chacune de leurs visites dans notre service, c’était crise d’angoisse sur crise d’angoisse. On se demandait qui allait être la cible d’Elvira ou qui allait essuyer un regard noir de Jeremiah.” C’étaient les pires. Ça n’a pas changé avec les années. Les autres étaient plus sages, plus agréables. Même si maintenant, elle sait qu’Orion n’est pas en reste. Il est même le pire. Plus vicieux. Plus manipulateur. Plus cruel. “Mais ça ne m’a pas empêché d’accepter le poste d’attachée de presse. Je pensais que tout serait différent, que j’allais mettre des limites et qu’Icarus serait un allié.” Elle sourit de sa naïveté de l’époque. Nostalgique de cette femme qui espérait trop, pas encore heurtée par les désillusions. “Là aussi, je me suis trompée.” Elle s’est trompée sur tant de choses. Trop pour tenir le compte. “Je crois qu’on peut dire que je suis tombée de haut quand j’ai réalisé qu’il n’y a que le profit qui compte et que l’humanité est plus que secondaire ici.” Un euphémisme. Sloane a à peine une visibilité tronquée sur ce qu’Icarus est prêt à faire et déjà, ça lui file des frissons.

Mais tu sais quoi ? Je n’ai toujours pas appris la leçon parce que j’espère encore réussir à protéger mon équipe de tout ce cirque.” Elle lâche un léger rire dans lequel se trouve une once de moquerie. Pour elle-même. Bien consciente qu’elle ne pourra rien pour les préserver. La preuve avec l’attentat un an plus tôt. Sloane esquisse un geste vers l’ordinateur portable. Celui dans lequel tous les espoirs de la présentatrice résident. “Ce talk-show, il représente quoi pour toi ? Un échelon de l’échelle pour arriver encore plus haut ?” L’idée est importante, Sloane le sait. Elle ne sait juste pas à quel point. Mais elle doute que Maeve soit un jour satisfaite de sa réussite. Elle voudra toujours plus, toujours mieux. “Tu espères devenir indispensable ?” N’est-ce pas ce que tout le monde cherche à devenir d’une façon ou d’une autre ? Que ce soit au travail, auprès de sa famille ou de ses amis ? Il y a toujours cette peur dormante d’être remplaçable. Et Maeve ne peut être épargnée par cette crainte.

 @Maeve McAdams  

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I'm just scared of never feeling it again /
It's time to let it go, go out and start again But it's not that easy. (kodaline)
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