i'm not okay (trust me) // mavig#3

Loin de Ludvig l’idée de gâcher l’ambiance avec sa peur irrationnelle des serpents; et il en aura sans doute honte plus tard. Mais pour le moment l’incident semble être clos, si ce n’est le regard vif de Marcus sur lui. Le lémur a toujours été très observateur - au plus grand désespoir de Ludvig - mais un tel regard dans une telle situation le trouble plus qu’il ne veut bien l’admettre. A sa réflexion, il se redresse un peu plus, fier et un peu brut, parce que ce n’est vraiment pas le moment. “I know” C’est tout ce qui sortira d’entre ses lèvres sur le sujet - frissonnant néanmoins aux gestes de l’homme contre lui.

Les lèvres de Ludvig se perdent, maintenant qu’il est autorisé à le toucher, il est difficile pour lui de penser à autre chose. Ses baisers sont avides, contre sa peau, dans sa nuque, sur son épaule, jusqu’à sa clavicule découverte par le t-shirt bien trop grand pour lui. Et ses mains, elles, se délectent des muscles qu’il devine bien dessinés sous ses doigts. Elles caressent et glissent et découvrent les contrées de son torse, de son dos, de ses hanches. Il a envie d’y découvrir les moindres tâches de rousseur. Il y en a déjà tant, sur son visage. Il hume, acquiesce pour toute réponse contre sa peau. Il paraît évident que Marcus le sait depuis longtemps, trop observateur. Et Ludvig peut être pas assez discret, malgré tous ses efforts.

Les mots susurrés sont entêtants, ont une teinte bien plus grave qu’à l’accoutumé et ça allume des petits brasiers dans le creux de ses reins, à Ludvig. Et Marcus ne s’arrête pas, joue, s’amuse comme il sait si bien le faire avec des propos bien trouvés qui trouvent toujours leur destination. “the fuck the way you’re talking right now?” Il grogne, frustré, et tire sur son t-shirt pour lui retirer - un regard appréciateur. “Hot”
Et puis il se redresse, son bras autour de sa taille, et rapidement, inverse leur position pour se retrouver au-dessus de lui, et fondre sur ses lèvres pour un baiser avide et gourmand. “Should’ve known you talk too much even in bed” Il grommèle pour la forme, sans pour autant répondre aux questions qui lui sont posées. Il le considère un instant, sa main vient délivrer son visage d’une mèche de cheveux blonds. Il fait bien sombre, mais il voit assez.

cw : ça se chauffe bien, nsfw

La réaction de Ludvig est exactement ce qu’il espérait et plus encore : il y a quelque chose d’addictif à voir le désir s’enflammer dans ses yeux, à sentir ses mains approfondir le contact et prendre confiance dans leurs intentions, tout ça grâce à des paroles bien trouvées. Il pétille dans ses veines, le sentiment de puissance. Marcus jubile et glousse de plaisir, quelque chose de léger et de pétillant, alors que Ludvig lui retire son t-shirt d’un geste rapide puis le soulève sans effort pour inverser leur position sur le lit. Maintenant sur le dos, le lémur gigote pour se mettre confortable, et ne peut retenir une inspiration admirative en constatant la différence de taille avec le corps du boxeur qui le surplombe largement. Dans le genre fantasme éveillé, on coche une bonne partie des cases, là. Un coup de dent pour se mordre la lèvre inférieure, sourire canaille. « Make me shut up then. » Il vibre d’impatience, sa peau encore parcourue d’électricité au souvenir de ses caresses. Ses doigts à lui partent à l’aventure plus au sud, explorent et caressent les vastes étendues de muscles fermes, de creux et de bosses, puis remontent et se faufilent sous le débardeur pour caresser les pectoraux. Ses yeux n’ont pas quitté le visage de Ludvig qu’ils détaillent comme s’ils le voyaient pour la première fois. Depuis combien de temps rêve-t-il de ce moment précis ? La réponse est ridicule. Les gestes se mettent en pause alors que Marcus prend un air confus face à l’immobilité de l’autre homme. « What ? » Y’a quelque chose dans son regard bleu qui le fait frémir, une chaleur nouvelle prenant place dans son ventre. Il arrive pas à déterminer ce que c’est, il arrive pas à admettre que personne ne l’a jamais regardé ainsi et qu’il saurait même pas comment décrire ce regard ou cette sensation ou lui dire d’arrêter parce qu’il va finir par rougir. Et Marcus Yeong n’est jamais embarrassé. Jamais. « I swear if you’re having second thoughts right now I’ll- » Le faux agacement est aussitôt coupé par le retour de ses lèvres sur les siennes, Marcus exhalant un « Hmm. » autour d’un sourire satisfait. C’est toujours apprécié, un homme qui suit les consignes.

C’est rassurant ces expressions sur le visage de Marcus. S’il va de mieux en mieux, Ludvig sait que ce genre de choses ne se guérit pas facilement, et que Marcus est encore fragile. Mais à cet instant il y a une insouciance qu’il n’avait pas vu depuis longtemps sur ses traits, comme s’il était pleinement là, dans le moment présent, sans penser aux raisons qui font qu’ils se sont retrouvés tous les deux ici, au milieu de nulle part. Loin de lui l’idée de se féliciter de la chose, il est simplement soulagé que, pour quelques minutes, Marcus ne pense plus à rien - si ce n’est à eux. Et s’il y a un aspect grisant dans la chose, il tente de le garder en second plan, et surtout ne bronche pas trop à ses sourires et le ton de sa voix - fiers, pour les deux.

Faut dire qu’il a aussi un peu de mal à garder la tête froide avec sa proximité, ses mains qui explorent sa peau et le font tressaillir, et le regard intense posé sur lui. Il prend le temps de le contempler, cependant, juste un peu, juste quelques secondes pour reprendre ses esprits, mais cela ne semble pas au goût de Marcus qui proteste vivement - Ludvig n’hésite pas une seconde et se penche pour l’embrasser brusquement, et passionnément. Il glisse un genou entre ses jambes, une main pour se retenir à côté de sa tête, et sa main libre qui glisse sur sa peau, alors qu’il s’émerveille des frissons sur son épiderme. “Let me look at you if I want to” Il réclame, rétorque à sa protestation dans un grognement lourd, l’embrasse encore et puis se redresse. Ses mains glissent sur ses hanches, s’y agrippent et pressent légèrement, ses pouces caressant doucement la peau juste au-dessus du tissu. Il observe, attentif, alors qu’il tire sur le pantalon en flanelle de l’homme allongé pour lui retirer - finissant dans une certaine précipitation avant de se pencher de nouveau vers lui, et de lentement, là, glisser ses doigts au niveau de son boxer. Il retient un peu sa respiration. Il l’embrasse, et puis les baisers dévient sur sa mâchoire - dans sa nuque, jusqu’à cet endroit, là, juste sous son oreille. Les doigts effleurent, au-dessus du tissu. “I wanna touch you” Il souffle, bas, avant de déposer un nouveau baiser brûlant sur sa peau. "i wanna fuck you"