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where the trouble starts (blind#2)

Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
where the trouble starts (blind#2) - Page 3 B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

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Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

where the trouble starts (blind#2) - Page 3 AxI6stHu_o where the trouble starts (blind#2) - Page 3 ApEwOZTM_o
***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
Messages : 521
Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

where the trouble starts
@osmond rose & @billie bloom
tw: cf. profils, explicite.

Le quiproquo suffocant clabote entre les quenottes de Billie, qui aussitôt se rue sur lui pour lui passer son attention en laine de verre contre la plaie fermée. Qui se rouvre. Il a toujours été dur au mal mais avec elle la résistance faiblit, devient fine comme une membrane, sans doute parce qu’elle l’a déjà saccagé de toutes les façons possibles et que son corps se liquéfie à ses contacts. “Il faut que je m’occupe de ça,” dit-elle en empirant tout. Il grimace sous son museau de chatte, le bras levé vers le sien, une pogne tenaillant son poignet maigre aux reliefs spinescents, dans une tentative à peine passionnée de l’arrêter dans son branle-bas. Etouffante ; c’est le mot qui lui convient encore le mieux. Ça et deux autres, qu’il a sur le bout de la langue sans parvenir à les cracher. “T’as dit quoi déjà ?” La nuque pliée vers elle, il se confond dans une dispersion de regards et de mouvements de tête. “Quoi ? Quand ?” La voix est pierreuse, lente dans son gosier encore trop sec. “Cecil t’es sûr que tu vas bien ?” Garce perverse. Long génie aux hampes stériles, qu’elle a couvertes d’un jean serré. Il y accroche ses serres de rapace qu’elle aveugle et tétanise entre les phares du délire. “Non… si… ça va…” Qu’il dit, râle même, orgueilleux jusque dans sa disgrâce. Ça va, et ça va même très bien, cul nul sur un pucier de fortune, l’arcade sourcilière dégoulinante, une charogne aux trop larges épaules l’épinglant à son sort. Avec, pour décor, une petite apocalypse à ce jour inexpliquée. “T’aimes pas c’que j’t’ai ramené ? - C'est bon. Mais je n’ai plus faim.” Les doigts oblongs de Billie jouent avec l’eau et ses terminaisons nerveuses. “Tu veux boire autre chose ?” Il secoue la tête, écrasant son occiput contre le béton aussi fêlé que le sont ses pensées.

Le jean donne à Billie des formes étranges, presque banales, plutôt sexy, mais paradoxales. Il a pris ses hanches fermement serrées sous ses paumes mollassonnes, la mine lasse d’un dieu qui s’ennuie sans cesser de tâter les nuages cireux qui font son empyrée. “Pourquoi tu ne l’as pas- - C’était une chauve-souris. Une grosse chauve-souris genre vraiment.” Il entend, il écoute, auditoire discipliné que la cloison soutient tandis que son regard monotone ausculte le faciès macabre s’agiter d’une vie qu’il lui a rarement vue - dans ce siècle-ci. “Super grande.” Il suppose que c’est la raison pour laquelle elle n’a pas pu, ou pas voulu, buter l’individu. Reste à savoir maintenant pourquoi l’ailé en question les a attaqués - il a plusieurs idées, puisque les ennemis ne manquent pas - et pourquoi il ne les a pas achevés. Osmond vrille la nuque en direction de la rambarde, observant au-delà de la ferraille l’entrepôt qui se devine. “Il t’a pris quelque chose ?” Il repense à cette liasse de documents et papiers qu’elle s’est empressée de cacher à leur arrivée. “J’trouve ça vachement triste.” Les cervicales reviennent dans leur axe. “Quoi donc ? - Que certains d’entre nous-” Silence. Le monde entier retient sa respiration. L’oxygène de la mezzanine se raréfie, et les blattes courant d’une pièce à l’autre, d’une racine à l’autre, taisent leur progression grouillante. Il aime qu’elle dise ce nous. Il aime la rondeur que sa bouche prend, alors généreuse, prête à se déposer sur des fronts malheureux. Il aime moins l’impression d’imposture qui luit dans ses glaciers et l’hypocrisie acide qu’il savoure dans son haleine. Mais il est groggy, toujours aussi taré, et voudrait tant que tout ça soit vrai. La bulle d’illusion perdure encore. Cela malgré le gros filet d’air qui lui refroidit le cœur et le ramène peu à peu au sentiment de solitude. Il aura tout le temps de se rappeler, au sortir de ce rêve et de cette foutue bicoque, tout ce qu’il aurait souhaité qu’elle soit et qu’elle ne veut pas être.

Une caresse ramène ses yeux dans les siens. Il a l’air mort. Ou de s’emmerder. Ou épuisé par ces jeux de piste dans lesquels il ne trouve aucun indice. Mais pas de son poids sur lui, qu’il continue de soupeser de ses deux mains contre les hanches. “Faut que je te colle un pansement. Et que j’fasse des points.” Vague de lueur dans sa seule bille vivante. “Pas dans cet ordre j’espère.” Saloperie de charognarde qui le fait saigner. Il réprime difficilement le malaise physique que lui inspire sa plaie. “T’inquiète pas, ça fera pas mal. On y verra rien. Mais j’déconne putain !” Et de lui aspirer la vie dans un baiser qu’elle lui rapine, boustifailleuse appliquée. Elle embrasse comme un bourreau vous condamne. “Tu préfères Ackerman ou Naruto ?” Froissement de sourcils dans l’intimité de leurs quelques centimètres d’espace. “Qui ça ?” Il va finir totalement abruti. “Livaï est carrément plus classe.” Une pause. Il repense à l’énorme chauve-souris et l’inconsistance du récit et à cet asiatique ni chinois ni japonais mais d’un troisième genre que Billie n’arrive pas à définir. “Alors va pour…” Mouvement vague de la mâchoire. Qu’importe soit le nom de cette autre idole au milieu des centaines d’autres idoles que ce monde fou à l’austérité ridicule adule.

Il remue enfin, façon géant des collines qui quitte sa terre l’espace d’une nuit pour hanter la campagne ; et d’emporter avec lui la sylve aux feuilles blondes et presque blanches, troublant sa verticalité qu’il oblige à pencher. Billie est abandonnée sur le plumard, bien trop habillée pour envoûter le regard de l’enfoiré. Qui lui-même tangue, la voûte plantaire lésée par des débris, et les sens majoritairement K.O. Il se rattrape à une étagère, laquelle cède sous sa poigne, emportant ce qui lui restait d’ouvrages dans l’autre lit, celui-là de poussière. Il peste un peu, déambule, hagard. “Y en a, du ménage à faire…” Qu’elle fera sans lui. Il se cogne un orteil contre le mug, courtoisie du karma. “Je te trouve incroyablement calme,” constate-t-il à mi-chemin, pivotant vers elle et sa posture toute sage. Il voudrait s’en indigner mais met ça sur le compte de l’habitude. “Ça t’arrive souvent d’avoir des visites pareilles du voisinage ?” Parce qu’il ne s’agissait peut-être pas de ses ennemis à lui ; il aime se dire qu’elle en a tout autant, qu’elle a fait chier le monde entier et que le monde entier lui en veut. Ça lui donne une bonne raison de prendre automatiquement son parti à elle.

Il éventre la commode sans demander l’autorisation, fouille dans les affaires de Billie et cela sous son pif. Parmi ses sous-vêtements dont il apprécie la texture, et d’autres fringues là trouées là peu propres, il dégote l’un de ces caleçons avec lesquels elle couvre ses miches au blanc cadavérique. Un poil trop petit, mais ça passe quand même. Il continue de faire son affaire comme s’il était chez lui, certes encore sonné, mais toujours aussi péremptoire dans sa façon d’habiter l’espace. Bon, l’orteil est douloureux et il continue de pisser de l’arcade sourcilière, mais nul n’est parfait… et certainement pas à l’aube d’un semi-coma. Son passage express dans la salle-de-bain lui permet de reprendre la petite serviette utilisée plus tôt ; il se la colle contre la plaie, puis dépasse l’autre pièce et descend par l’escalier, échappant à sa géôlière et son parfum proche de l’odeur qu’ont les déliriums.

Renouant avec le rez-de-chaussée, il approche du grand bureau assailli plus tôt et récupère sa chemise qu’il se passe sur les épaules. Les boutons ayant sauté, il ne peut pas la refermer. Constatation neutre des dégâts alentours ; en plus du plan de travail dont le contenu a été expédié fissa pour une fornication plus poussée - le goût lui remonte en bouche, celui-là agréable bien qu’un peu saumâtre - les gravats jonchent ici et là le sol. Sans mentionner les barres de fer ayant constitué, jadis, la rambarde. Il reste devant, un moment interdit, calbut et chemise suppléés d’une serviette imbibée. “Je crois que ton chien est sous un bout de toiture,” signale-t-il d'un flegme racé et parfaitement insensible. Quelque chose de poilu dépasse en effet du béton. Et de toute façon : tout est devenu cendreux.
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Alors va pour…” va pour Livaï. Ou Mikasa ? Cecil ne répond rien. Trop occupé à froisser les ridules, se buter la pensée au réel et finalement se lever sans plus de cérémonie. La repoussant, elle, vulgairement sur le matelas. Confusion et colère. Et frustration. On ne la dégage pas comme ça. On ne la repousse pas comme ça - il n’a pas le droit de la repousser. Lui. Contre elle. Avec elle. En elle.  Que ça lui plaise ou non. Déjà, la silhouette maigrelette se redresse, furibonde. Flammèche de rage au regard, éteinte sitôt qu’il rouvre les mâchoires pour dégobiller ses maladresses en recherches. “Y en a, du ménage à faire…” Des réponses, Cecil veut des réponses - qu’elle ne lui donnera que dans un ultérieur où la connerie n’aurait plus totalement sa place. Elle s’y complet, pour l’instant. Se berce de ses petites torsions de justesses en prémices et précipices - elle en a besoin et il en a besoin. Tout ce qu’elle achève et proclame n’est que pour son bien être. Ne l’a-t-elle pas rendu heureux et resplendissant. Ne l’a-t-elle pas rendu puissant et libre de tout.
Cecil se balade dans le féérique boxon de la chambre et se cogne un orteil et Dag dépose sa patte opalescente sur sa bouche ; pantomime de grande terreur. Qu’il n’aille pas se briser un os - elle s’en chargera plus tard. La mimine retombe autant que ses réjouissances lorsqu’il lui largue une œillade. “Je te trouve incroyablement calme,” et elle le trouve exceptionnellement irascible. “Ça t’arrive souvent d’avoir des visites pareilles du voisinage ?oh tous les jours, oui,” mensonge sans trop de mensonge. “Enfin non j'exagère, juste toutes les semaines.” Un peu de mensonge sur le mensonge sans mensonge. Une vérité à moitié claquée au sol. On ne s’attend pas à une vie paisible de jolie ménagère revendeuse d’acides en établissant son trou dans le Bronx. C’est à ce moment précis - ce petit et miraculeux moment - que Dag s’interroge sur la portée de son geste. Sur les conséquences d’un trop plein de came sur un cerveau de- De combien d’années ? Cecil et elle pour l’éternité. Deux cent ans et des miettes lancées vers la lune. Mais. Ses rides et le gris de ses cheveux dénotent d’une déchirure dans la toile - Trente ans et- Les doigts de Dag se crispent sur les draps et son cœur dérape sur la route de ses délires.
Elle le regarde, silencieuse. Et terrorisée. Perdue dans ses calculs et leurs possibilités. Elle l’observe sans le voir, fouiner dans ses affaires, chercher de quoi se couvrir le cul. Se rhabiller. L’attention se dessoude et ses estimations et mesures dégringolent. Elle lui a pourtant dit, qu’elle le souhaitait nu, qu’elle le souhaitait débarrassé de tous apparats qui les rattachent au néant du tangible. Elle s’y écorche pour lui. Elle s’y est écorchée jusqu’à sortir ses miches dehors et croiser la vermine et jouer avec les billets et la monnaie pour lui ramener des merdes trop sucrées. Il n’a pas le droit de labourer ses perceptions en lui retirant ce corps qu’elle aime au-delà de la raison et des âges.
Et Cecil s’échappe encore. De la chambre, il s’évade à la salle de bains et Dag sort du lit et Dag le suit. Discrète petite chatte collée à ses talons. Sans jamais le toucher, sans jamais rompre sa danse. Dans son sillage, perpétuellement. A tournoyer et onduler dans son ombre. A le dévorer et envahir de ses mirettes hallucinées. Serviette de mains collée à son arcade dégoulinante, “mais !” mais il n’y entend rien. Cecil est en colère. Cecil est fatigué. Et Cecil a le cerveau concassé. Il descend les escaliers et elle descend derrière lui. Ses pas tapant sur l’acier, ses petons les survolant. Ca grince, sous eux, ça tangue même un peu.

L’ombrageux s’étale sur le rez-de-chaussée et elle s’arrête, sur la première - ou dernière, si l’on considère la montée ou la descente, n’est-ce pas - marche de l’escalier. Ses phalanges s’enroulent à la rambarde et elle attend. Et elle l’observe envahir l’espace, tout retourner sur son passage - il n’a pas besoin de bouger ne serait-ce qu’une feuille ni même un crayon pour qu’elle subisse la tension de chacune de ses mouvances. Et les cris qu’il retient dans la trachée. Chemise récupérée et enfilée à la volée. La bouille de Dag se décompose. Ses deux flaques s’élargissent et l’angoisse de le voir disparaître lui remonte immédiatement des entrailles à la poitrine. Sous son sein, le carambolage de son palpitant et du factuel. Cecil en Osmond, reprenant le bout de son existence qu’il a laissé des heures plus tôt sur le pas de sa porte, sur l’asphalte fissuré de la cour. “Mais tu peux p-” Paroles amputées. Sa peur pour enfin la museler. “Je crois que ton chien est sous un bout de toiture,” déclare-t-il sans autre expression qu’une indifférence cruelle. Une telle indifférence qu’elle ne bouge pas, et qu’elle se rétracte en elle-même pour- “non,” son non péremptoire. Absolu. Son non pour ce qu’il est en train de faire. Son non pour ce qu’il est en train d’arguer. “J'lui ai donné ta-” sa montre, des heures avant qu’il ne s’éveille. Sa montre pour qu’il ne retrouve jamais les aiguilles du monde. “-t’haleur de quoi bouffer.
Les dégâts, Dag s’en balance. Elle payera deux ou trois pouilleux pour qu’il déblaye, elle fera appelle à un artisan quelconque pour un ravalement de façade, une remise en état de son entrepôt dévasté par leur vésanie - d’elle, de lui, de son monstre d’ombres.
Et elle le convoite, encore ; elle le convoite, toujours. Et elle ne saisit pas comment une telle violence en éclats d’éternité peut s’être perdue dans les layons de sa psyché. Dag descend de son trône de ferraille pour le rejoindre et l’attirer et le repousser. Pourvue de cette même délicatesse avec laquelle il l’a, des minutes jadis, envoyée chier. Son derche qu’elle lui fait claquer sur la chaise où, il y a- Combien de temps ? Ses doigts autant que son sexe, lui ont rouvert plus d’appétits qu’elle ne saurait en contenir. Que son corps rachitique et son âme couturée sauraient en manier et gouverner. Cecil ou Osmond, Lui à ses flancs et elle se craquelle et elle se liquéfie. Une torsion de tripailles, une salve de chaleur, une dizaine de piqures de son con à son estomac ; elle se rappelle et elle ne devrait pas. “Ca suffit.” Maintenant, ça suffit. Qu’il arrête de s'ébrouer et qu’il arrête de l’emmerder et qu’il arrête de vomir “Arrête de bouger et puis arrête d’être en colère et puis-” Dag s’étrangle, les doigts enfoncés dans l'épaule mâle. Son pouce gratte sa clavicule. “J’ai dit que j’allais-” lui chercher des pansements, le soigner, l’aimer jusqu’à la fin du monde.
Sur son minois blafard, des mouvements qui ne devraient pas s’y trouver. Des modulations. Des expressions qui la traversent et giflent et la font se détourner et l’abandonner. “Et plus jamais tu t’en fous !” Dag pointe du doigt la bestiole crevée “Plus jamais tu t’en fous d’Ash en parlant d’Ash t’as compris-” dans sa voix, des vibrations qu’elle ne parvient pas à maitriser. “Il est ce que j’ai de plus précieux-” et à Dag de l’accuser lui, doigt pointé non plus vers la saloperie écrasée mais vers son torse, puis son front qui suinte, puis son œil mort ou vivant - elle ne sait plus, elle se paume. “Il est ce qu’il y a de plus précieux ici,” et à Dag de revenir, de lui choper la mandibule et de la lui tourner vers les poils recouverts de gravats. “Je l’aime et je l’ai recueilli et je l’ai soigné et je l’ai nourri et ça m’a pris des mois parce qu’il-” parce que ses spores n’ont aucun effet sur lui. Et Cecil n’en a rien à foutre, de ce qu’elle raconte ; et Cecil ne doit en avoir rien à foutre de ce qu’elle dégobille car personne n’en a rien à foutre d’un bâtard génétiquement modifié à la dégaine de monstruosité. Et Dag se sent conne et Dag le relâche. “Les hommes-” la haine forme des vaguelettes dans son bleu javélisé. “Des connards dans ton genre s’en sont servi, des connards plein de frics qui misent sur la vie d’autrui et pourtant- (elle hoquette) et pourtant- (elle hésite) et pourquoi il m’a fait confiance et il t’a laissé le toucher alors qu’il devrait se contenter de nous défoncer purement et simplement et de nous bouffer les tripes.” Ses sourcils pellucides froncés puis haussés. Son minois se secoue avec véhémence ; ou gêne ; ou timidité. Elle s’éloigne, de quelques pas. “T’avais fermé la porte (croit-elle juste de lui rappeler) et ça lui a sauvé la vie.” Bras croisés, trop bas. Une tentative de se reculer en elle-même. De se blottir à son intérieur. Le ventre qu’elle creuse et les épaules qu’elle rentrent. “Alors merci-” elle déglutit. Fronce de nouveau les sourcils. “… et ne recommence plus.” L’embarras pour lui éradiquer la crise de nerfs amorcée.
Dag disparait dans les profondeurs de l’entrepôt. Des minutes de son silence pour rendre au lieu sa fausse immobilité. La sylve indigène pour lécher chaque contour et capter chaque vibration de l’intrus. Et elles chuchotent et elles chuintent et elles grincent et elles craquent ; chacune souhaitant effleurer un carré de peau, un angle d’os, une mèche de cheveux, une goutte de sang.

Dag revient avec un sac de sport sur l’épaule, qu’elle pose vulgairement sur les cuisses de Cecil. Elle en écarte les pans et elle fouille, en sort un spray d’antiseptique - ridiculement commun. Des compresses stériles qu’elle lui tend. “Ouvre ça tu seras gentil,” Dag est encore blessée par l’aigreur d’Osmond. Adalyn n’est jamais que le miroir déformant et déformé des humeurs de Cecil. “Prends ça,” sa paume qu’elle lui met sous le pif. Trois cachetons. Et à Dag de rouler les yeux dans les orbites dès lors qu’elle aperçoit sa mine contrite. “Pour ta migraine et puis ta douleur et puis ta nausée.” Sa face qu’elle dodeline tout en pulvérisant l’antiseptique sur la plaie de l’arcade sourcilière. Les comprimés qu’elle lui échange contre les compresses qu’elle récupère. Elle essuie, nettoie, n’agresse plus, tout à sa tâche. Délicate et attentive à ce qu’elle fait. Son minois proche de la blessure pour en vérifiant les bords et l’intérieur. Puis elle balance les compresses dans les morceaux de béton et de taule, et replonge sa main dans le sac de sport. Cherche. Ne trouve pas. Ses billes dérivent vers sa pagaille d'urgence. Dag courbe l’échine. Tourbillon de vaguelettes blondes et de mamelons entre eux. Les pansements qu’elle trouve. La tornade flavescente et ses oboles roses redisparus sous le fuligineux du blazer. La boite cartonnée qu’elle sort. La boite cartonnée qu’elle lui montre. Le bout de l’index déposé sur la tronche du fameux Livaï. “Lui, c’est lui, Livaï.” Puis de glisser vers une fille brune : Mikasa “et ça, c’est la nana sur laquelle il jute,” la lippe mâchouillée. “Tu veux que j’te les colle côte à côte ? Parce qu'en vrai, c'est romantique. Mais Mikasa est trop conne, elle est à fond sur son frère-pasvraimentfrère, du coup elle capte rien ou fait genre de rien capter.” Dag sort un pansement. Déchire la protection. Colle Livaï sur l'arcade d'Osmond. Cherche Mikasa dans la boite tout en continuant, brutalement très concernée par toute cette histoire : “Tu sais je crois que les scénaristes ont voulu extérioriser un truc... (une pause, un oeil coulé vers Cecil, pour s'assurer qu'il écoute) parce que j'veux dire, ils ont créé le machin avec des titans qui foutent le bordel et qui veulent bouffer les humains et les humains qui veulent pas se faire bouffer et bref gros bordel tu vois (oui elle est sûre qu'il voit) et du coup, moi j'suis sûre que les titans c'est une métaphore pour les mutants sauf que bon les titans sont vraiment tous complètement cons (une nouvelle pause, elle ne trouve pas Mikasa, en est indignée) enfin tu me diras les mutants aussi sont pour la plupart complètement cons donc c'est pas si déconnant mais- (Dag s'énerve, Dag ne trouve même pas Jean) mais y'en a quand même quelques-uns qui le sont pas du tout et après on découvre que y'en a même qui sont humains mais pas vraiment humains, genre des humains-mutants qui se planquent et puis du coup ils (elle sort un nouveau pansement, découvre Ymir, ouvre la bouche et gigote sur place et sautille et-) Oh Cecil oh Cecil oh mon dieu !!!” La frontière est mince, désormais. Cecil pour submerger de son omniscience en omnipotence tout son univers. “Cecil c'est Ymir (Ymir est foutue sous la pupille vivante d'Osmond, trop proche pour ne pas finir floue) Pas Ymir le géant nordique mais Ymir-Ymir oh- Oh putain c'est la meilleure.” Pas de quoi en discuter. C'est un fait établi. Ymir rejoint l'arcade explosée d'Osmond et la cuisse de Livaï. “Ymir est une mutante-humaine et elle devrait se joindre aux mutants mais elle se joint aussi aux humains et en fait (et en fait, Dag est proprement absorbée par son récit) elle est pour personne mais seulement pour celle qu'elle aime.” La pulpe des doigts de Dag s'attarde sur la peau d'Osmond. “Elle ferait tout pour celle qu'elle aime et elle s'en fout si c'est mal ou bien du moment qu'elle protège Historia, y'a que ça qui compte... (Dag pensive, Dag caressant la joue de Cecil) y'a que ça qui compte n'est-ce pas ? J'veux dire, les sentiments, ça vaut bien toutes les guerres même celles qui restent dans la tête.
Dag retire le sac des cuisses d'Osmond qu'elle fiche à terre. Dag s'assied sur les cuisses d'Osmond. Lui enveloppe le visage. Ses doigts perdus aux coins de ses yeux. Les fines rides qu'elle redessine. “Moi si j'devais être un personnage ce serait Ymir.” Dag explore et Dag aime le visage de Cecil devenu Osmond. “Tu voudras bien regarder avec moi la fin ? J'ai toujours pas terminé les saisons mais j'suis sûre que tu pourrais aimer !” Elle remue son menton, de bas en haut et de haut en bas, écarquille ses prunelles. Dégoulinante d'espoir. “Tu regardes ça au lieu de te branler sur l'argo avant d'aller dormir et tu me racontes ce que t'en penses et puis ensuite on regarde le reste des saisons ensemble !! Oh dis oui Cecil dis oui s'il te plaît, ce serait trop méga génial.

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MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

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Non, semble-t-il. Ce n’est pas son étrange clébard aux yeux de feu qui s’est retrouvé sous les quelques décombres du petit sinistre. Et tandis qu’il penche un peu la tête sur le côté, dans une attitude incrédule fixant la scène, elle quitte son métal hurlant pour expliciter. “J'lui ai donné ta- t’haleur de quoi bouffer.” Alors c’est que tout va bien, signe-t-il d’un branlement de menton. Il faut dire que la chose l’intéresse assez peu et, le mystère maintenant élucidé, il pivote sur lui-même dans l’intention de rejoindre le grand plan de travail sur lequel il compte retrouver son téléphone. Maudit engin. Ce n’est pas tous les jours qu’il part ainsi à la chasse du bidule technologique, mais à situation désespérée, mesure désespérée… Un repère. C’est tout ce qu’il cherche. Un repère temporel dans cette marée d’énigmes et de lacunes. Il ne peut pas avoir été assommé aussi longtemps - quelle que soit la raison qui l’a mis dans cet état. Mais Billie s’en mêle et, dans un jeu de lianes blanches habituel, l’épingle cette fois à la chaise. L’objet grince, se désole à l’avance de ce que ces deux corps endiablés vont encore lui imposer. Guère plus qu’une posture sage et même un peu contrainte, du côté d’Osmond, qui reste assis parce qu’il accuse surtout une ankylose générale.

Ca suffit.” Et c’est étonnant d’agacement. Il l’observe en biais, compressant toujours autant le tissu contre son arcade sanguinolente. “Arrête de bouger et puis arrête d’être en colère et puis- - Je ne suis pas- - J’ai dit que j’allais-” Silence pour tout le monde. Presque gênant dans sa mesure, enrobant tout de leur figure qui s’oppose et se conjugue à la pénombre. Il remarque que, derrière le blanc crayeux de ses allures éternellement moribondes, se torsadent plusieurs rictus indéchiffrables qui pourraient être inquiétants, s’il ne les trouvaient pas tout simplement bouleversants. Alors il continue de se taire, et de rester assis, et de laisser son épaule, sa clavicule, et ce qu’elle voudra toucher de lui pour lui permettre de garder, sans doute, un peu d’équilibre.

Et plus jamais tu t’en fous !” Elle désigne la peluche crevée sous béton. “Plus jamais tu t’en fous d’Ash en parlant d’Ash t’as compris-” Il ne pensait pas que ça l’affecterait autant - il ne pensait pas que ça l’affecterait tout court, elle qui semble s’en cogner de tout et de tout le monde. Ses yeux quittent Ash-qui-n’est-pas-Ash pour revenir dans ceux décidément troubles de Billie. “Il est ce que j’ai de plus précieux-” Ça ne change rien à son désintérêt flagrant pour la non-mort du chien. Si ce n’est qu’il se demande soudain pourquoi : pourquoi elle y est si attachée. Et avec ce pourquoi, des kyrielles d’autres interrogations fluant dans son crâne, noyant tout de ses préoccupations. Billie est la plus grande des énigmes présentes dans cet entrepôt. Il ne s’y fera jamais vraiment, de se dire qu’il ne la connaît plus, mais pour elle en revanche son intérêt dépasse tout entendement.

Il est ce qu’il y a de plus précieux ici.” Un doigt pour lui. Non corrélé. Elle parle toujours d’Ash, créature cendreuse qu’elle a été tirer des enfers eux-mêmes. Aucun doute là-dessus. La menotte se lève et ses tiges viennent s’accrocher à sa gueule pour forcer la vision. “Je l’aime et je l’ai recueilli et je l’ai soigné et je l’ai nourri et ça m’a pris des mois parce qu’il-” Il ne voit pas pourquoi soudain, fendant des siècles d’ambre figée, il repense à Lorcan. Mais il y a quelque chose dans les propos de Billie qui pourrait facilement sauter de ce contexte à cet autre, quand elle prenait un soin particulier à s’occuper du corps fourbu d’Invoker. Aucune émotion particulière ne l’étreint à ce souvenir ; c’est du passé. Il n’y a maintenant plus qu’eux deux, rôdant dans les souterrains d’un monde malade comme la peste courrait jadis dans les corps souillés. La mélancolie s’invite, flanquée de près par ce sentiment de solitude toujours aussi énorme, réduit un peu, voire beaucoup selon fluctuations, quand il sent l’ombre d’Adalyn le couvrir doucement. Il sait qu’elle est toujours là, malgré l’immense point d’interrogation qu’est Billie, et cette seule certitude semble pouvoir apaiser ce que des siècles de vacuité n’ont jamais su consoler.

Les hommes- Des connards dans ton genre s’en sont servi, des connards plein de frics qui misent sur la vie d’autrui et pourtant-” Il le prend un peu mal. Qu’elle le compare aux Hommes quand il n’est plus que leur bête noire. “et pourtant- et pourquoi il m’a fait confiance et il t’a laissé le toucher alors qu’il devrait se contenter de nous défoncer purement et simplement et de nous bouffer les tripes.” Le regard se perd un peu sur le front de Billie, perdant le point pour que tout devienne flou. S’il a été un cobaye de laboratoire- Il sourit. Sourire veule, amer, plein d’âpres piqûres. “Il a dû se reconnaître en nous.” La sensation des poils d’Ash froissés dans sa paume lui revient distinctement, ainsi que la présence frôlée de la main de Billie, trouvée dans la cendre amicale de cette matière alors commune. Une union un peu cruelle de trois forces mortes se retrouvant pourtant ensemble dans le calme d’une caresse. “T’avais fermé la porte et ça lui a sauvé la vie.” Il se souvient de ça aussi. C’était juste avant… juste avant. Billie se claquemure derrière ses lianes et un peu de distance qu’elle a discrètement instaurée. “Alors merci-” Ça lui a coûté de le dire, il peut le voir. “… et ne recommence plus.” De s’en foutre, il suppose, et non pas de refermer derrière lui la lourde porte de son antre - il a quand même un minimum d’intelligence en réserve, en cas de black-out total. Pas de réponse, cependant. Parce que ce genre de demande n’en requiert en vérité pas. Elle saura trouver dans l’adoucissement presque pieux de son regard ce qu’il faut de promesse.

Alors aussitôt elle disparaît et avec elle les tensions, ni agréables ni désagréables, de tous ses muscles à lui. La sylve urbaine s’agite, profite de la régression de sa Créatrice pour venir renifler la proie. Il tend une oreille curieuse, le corps immobile, souriant sans sourire dans les ombres grouillantes. Quelques douleurs fantôme éclosent, ici et là, aux endroits qui ont été troués pas plus tard qu’il y a quelques jours, vives et lancinantes. Ce qui ne semble pas effaroucher ses pieds nus, lesquels se déplacent entre les racines vivantes là pour tâter leur progression, là pour se presser contre leurs longueurs. Une distraction instinctive qui l’occupe le temps que Billie revienne. Le sac de sport est intercepté quelque peu en retard par les mains d’Osmond, trouvant la solidité de ses cuisses plus que celle de ses paumes.

Relâchant son tissu imbibé sur le rebord dudit sac, il ouvre donc gentiment les compresses tendues. Puis saisit les analgésiques, qui regagnent sa main pour y être observés de haut. Nouvelle impression étrange. “Pour ta migraine et puis ta douleur et puis ta nausée,” qu’elle balaie avec ce même agacement perceptible. “Et tu n’en as pas un qui peut faire les trois…?” La question se pose réellement. Pourtant les cachetons sont gobés et envoyés dans le bide d’une déglutition pleine de salive. L’un d’eux lui reste en bouche, l’enrobage collé conte son palais ; il tente à plusieurs reprises de l’en décoller, puis de l’avaler, observant d’un air absent la cavité sombre du décolleté de Billie où se terrent ses seins nus. “Tu es vraiment sortie comme ça…?” Une question de connard, encore une, rétrograde de surcroît, patriarcale jusque dans l’intonation. Pourtant l’œil gauche brille intensément, emporté par l’audace - ou le je-m’en-foutisme - de Billie. Il se l’imagine déambuler dans l’underground, société sauvage et brutale s’il en est, sa veste sur les épaules pour tout semblant de pudeur. Il espère bien que son odeur s’est imprégnée. Qu’on ait su que cette garce insensible aux billes torves et autres babines dégoulinantes est le problème du Serpent et de lui seul.

Lui, c’est lui, Livaï.” Son regard mort-vivant passe du décolleté évasé au carton qu’elle lui fiche sous le nase comme on présente une relique. Le Livaï en question ne ressemble à rien. Tête anguleuse, cheveux tigeux, yeux plats ; le style lui rappelle ces dessins que Love porte parfois sur ses t-shirt. “Ah,” dit-il. Ah, comme : tu parlais de ça. On lui a dit ce que c’était (que les mangas et les animes) mais il a un niveau de rétention limité pour tout ce qui a trait à ce genre de choses (i.e. : non exploitables, non utiles, non pertinentes, et d’un goût qui n’atteint pas sa sapience archaïque). Il écoute dès lors tout l’exposé de cet air morne où le flegme barbotte, ne sachant ni où elle va ni quand ça va finir. Flot de paroles incessant, pour ainsi dire impossible à contrer ; c’est simple, il ne peut pas en caser une. Et c’est assez étonnant pour le relever. Car Billie, au fond, ne parle jamais plus que ce qu’il faut pour communiquer un centième de ce qu’elle pense. Mais soudain les vannes sont ouvertes et avec ces vannes, une exaltation sincère. Les yeux d’Osmond perdent rapidement leur cible pour s’en aller, presque trop langoureusement, se déposer sur le minois. La vie y est revenue plus remarquablement que jamais, elle recolore la lactescence de sa peau, brique ses billes bleues, et infuse dans ses lèvres l’activité du printemps ; tout y bourgeonne, tout s’y multiplie et s’y épanouit, des mots précipités qui fleurissent sans discontinuer. Il retrouve Adalyn. Adalyn qui l’appelle Cecil et qui se tortille sur lui comme avant.

Un sourire s’est glissé malgré lui sur sa bouche, mitigeant l’austérité naturelle de ses traits et l’implacabilité de son masque. L’histoire narrée est tout de même écoutée, disons assez pour qu’il lui trouve des similitudes avec quelques récits antiques. Comme quoi. Rien ne change jamais vraiment. Il y aura toujours des guerres et des cœurs au milieu pour compliquer un peu plus l’œuvre tragique. “Moi si j'devais être un personnage ce serait Ymir.” Ymir, moitié mutante moitié… humaine. Dévouée à Historia au-delà de toute raison, dans un conflit qui les dépasse. Osmond la contemple derrière ses deux pansements, mutique. C’est une bien jolie fiction. Comme on en trouve dans tous ces autres contes et épopées, loin des réalités crues où rien n’est aussi simple et facile qu’une dévotion absolue. Cecil serre les dents. Laisse à Osmond le soin de les calmer tous deux grâce à son imperturbabilité crevarde. “Tu voudras bien regarder avec moi la fin ? J'ai toujours pas terminé les saisons mais j'suis sûre que tu pourrais aimer ! Tu regardes ça au lieu de te branler sur l'argo avant d'aller dormir et tu me racontes ce que t'en penses et puis ensuite on regarde le reste des saisons ensemble !! Oh dis oui Cecil dis oui s'il te plaît, ce serait trop méga génial.” Et le pauvre vieux de papillonner des yeux, épinglé sur sa chaise, un caleçon sur le cul et une Billie surexcitée sur les cuisses.

Tu réalises que…” Hagarde, sa voix sort d’entre ses lèvres comme une bête tente une sortie à l’extérieur de sa cave. “Tu ne m’as jamais autant parlé ?” Enfin, si. Il y a très longtemps de ça. Ou pas si longtemps que ça, encellulée. Mais c'est une omission qu'il est bon de laisser telle quelle. Sa main se lève, agrippe un revers de minois, chassant une possible vexation. “Non. Non, j’aime bien… Je réapprends à,” une hésitation, qui lui passe, “te connaître.” Le pouce trace une ligne pensive le long de sa pommette. “Tu ne me rajeunis pas, avec tes personnages à tête anguleuse, et tes expressions dans l’ère du temps et tes-,” une parenthèse nécessaire est faite, presque indignée, “je ne me branle pas sur l’argo, tu sauras,” dans la mesure où il ne savait même pas ce que c’était il y a deux mois, quand Amy a voulu lui créer un compte. Soupir. “Mais j’aime bien.” La chaleur de sa main se réduit, puis s’ôte totalement en baissant la main. “Je ne sais même pas ce que sont des saisons. J’imagine, vu le terme, que c'est long.” Long et chronophage. Comme sa venue ici cette nuit. Ses mains se sont déposées sur les cuisses vêtues du jean, puisqu’il faut bien les ranger quelque part. “Tu es en train de me proposer de regarder une propagande anti-mutants de plusieurs heures, c'est ça…?” C’est vite dit, mais c’est un raccourcit qui se vaut ; il était également attentif quand elle a parlé des scénaristes et de leur parti-pris. Sous la ligne suspicieuse de son regard, l’ombre d’un sourire. “Pourquoi pas.” La version officielle c’est que ça pourrait lui servir. La version officieuse c’est qu’il veut comprendre pourquoi : pourquoi cette œuvre lui plaît tant.

J’espère que ça existe en-,” il cherche le terme, “podcast.” Les sourcils se chiffonnent un peu. Depuis que Fury l’a introduit au genre et à la pratique il lui arrive d’écouter des livres (quel drôle d’époque) entre deux réunions de crise ou deux crimes. “C’est pratique, tu sais, les podcasts,” renchérit-il avec le plus grand sérieux, à deux doigts de se lancer lui aussi dans une longue tirade passionnée. Mais il interrompt là sa pensée, sans cesse court-circuitée par des réflexions intrusives que son état aggrave. “Je ne pense pas qu’être con soit une question de nature. Je crois qu’être con, c’est universel. Toi tu vois des mutants et tu les trouves cons. Moi je vois des cons, et je les trouve simplement cons. C’est comme dire que les mutants sont dangereux, tu comprends ? Il y a des tarés partout. On ne va pas commencer à chipoter sur leur nature ; parce que dans ce cas là, ça s’appelle être con.” Il se trouve remarquablement imbittable. D’un nouveau froncement de sourcils, il inspire, sent le goût des cachetons ingérés remonter dans son gosier, puis expire. “Je ne sais pas où est mon téléphone.” La progression de ses pensées reste disloquée mais il le remarque moins. Pour lui, elle fait sens. “Je ne sais pas où est ma montre non plus.” Il y a une irritation profonde dans sa phonation, aussi soudaine qu’elle est éphémère.

Ses mains remontent jusqu’aux quelques boutons de sa propre veste, qu’elles retirent distraitement, comme indépendantes de lui. Lui qui continue de regarder la gorge de Billie, et ses clavicules un peu visibles. “Ymir, ça te va bien.” Elle lui a pourtant martelé que ce n'était pas cet Ymir-là, dont elle causait. Mais il divague. “Le monde s’est formé sur son cadavre. Même ses asticots ont créé une race.” Les pans de la veste évasés, il introduit tranquillement ses pognes de part et d’autre de sa taille, glissade onctueuse et tout aussi pensive. Il sent sous ses paumes les côtes saillantes de Billie. “Là, il y aurait eu des montagnes.” Gonflements osseux qu’il tâte doucement, sans détacher son regard du geste. “Pourquoi tu ne veux pas que je t’appelle Dag ?” Ce n’est pas ce qu’elle lui a dit. Elle ne lui a même jamais rien dit à ce sujet. Mais justement. Dans son silence, et tous ceux qu’il sent qu’elle perpètre depuis son réveil, l’étendu du non-dit le trouble.
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Tu réalises que…” il parle. Il parle et elle s'émerveille et elle la boucle. Et elle hausse les sourcils et elle sourit et elle espère, fort très fort, qu’il accepte. “-tu ne m’as jamais autant parlé ?” Le sourire s’efface, un peu. Le sourire laisse place à la confusion. Ses orbes pour le scruter, pour s’enfoncer dans l’appétence captive de son seul œil encore vivant. Brillant d’une attention dont elle ne peut pas se lasser, dont elle est éprise ; terriblement absolument désespérément maladivement éprise. “Je sais pas-” en soupir de vérité. Elle trébuche, soudain, sur le sens, sur les choses qu’elle devrait lui répondre. Et que pourrait-elle lui dire. Tout lui échappe, quand il est là. Ses pensées en torrent qui enfin lui dégouline hors du gosier. Elle hésite, brusquement, dans la compréhension et l'appréhension de sa parole. Est-ce qu’elle doit en être fière ou tout au contraire désolée. Est-ce un reproche ou est-ce un plaisir égaré. “Non. Non, j’aime bien… Je réapprends à,” et il rassure, et il cajole et il dégage les tensions lui tordant la bouille. Ses doigts pour lui capturer un segment de visage. Le sourire revient lui tordre les coins. “-te connaître.” et elle rit. Un rire léger, un rire de grillon écrasé. “Dis pas ça,” il ne peut pas penser un truc pareil. “T’es le seul qui m’connaisse vraiment,” comme une évidence. Atemporelle. Aveugle. “Tu ne me rajeunis pas, avec tes personnages à tête anguleuse, et tes expressions dans l’ère du temps et tes-
Dag s’est rapprochée, Dag ouvre la bouche à sa bouche ; Dag voudrait dévorer ses mots et son souffle. “Mais Cecil-Ou Osmond.-t’as le même âge que moi…” croit-elle nécessaire de lui rappeler. Parce qu’il ne voit pas, de toute évidence, sa carnation blafarde et sa silhouette déformée et ses iris délavés. Parce que Cecil ne regarde pas ce qu’elle est mais ce qu’elle était. “Je ne me branle pas sur l’argo, tu sauras,” et elle se marre, prise entre ses doigts qui doucement retracent ses angles. “Alors t’apprendras,” comme une sale petite promesse qu’elle lui largue pourvue de son innocence crasse. Faciès poupon. “Mais j’aime bien,” tout se mélange, éternellement. Elle constate qu’il aime, aujourd’hui. Qu’il aime bien des choses et qu’il l’aime bien elle, n’est-ce pas ? Et la main abandonne sa figure et sa risette s’éteint dans l’instant. “Je ne sais même pas ce que sont des saisons. J’imagine, vu le terme, que c'est long,” et probablement que l’aveu lui tire une ondulation de sourcils. “Mais-” est tout ce qu’elle parvient à articuler. “Mais comment tu peux-” comment peut-il ignorer autant de choses quand il barbotte dans cette ère depuis autant de temps qu’elle.
Les paluches de Cecil sur ses cuisses, Dag expire. Dag jette une œillade. Dag est frustrée de ne pas pouvoir sentir sa peau contre sa peau. “Tu es en train de me proposer de regarder une propagande anti-mutants de plusieurs heures, c'est ça…?” Ses orbes reviennent en direction de son obsession. “Mais-” encore, Dag se cogne aux mots. “Mais c’pas vraiment de la propagande.” Et elle craint soudain qu’il refuse et elle croit, piteuse, que la conversation s’achève. ”Pourquoi pas,” conclut-il et elle exulte et elle rayonne et lui enserre les joues de ses doigts et dévoile ses quenottes. “Tu vas adorer tu vas voir oh Cecil tu vas tellement adorer !” Pour sûr. Il n’a de toute façon pas le choix. “J’espère que ça existe en-” en quoi ? “podcast.” Dag écarquille les yeux sur l’horreur proferée.
Dag garde la bouche entrouverte sur le vide sidéral de son cortex prêt à fondre sur le sien. “C’est pratique, tu sais, les podcasts,” non, les podcasts, c’est vraiment à chier. Les podcasts, c’est juste fait pour pioncer. “Je ne pense pas qu’être con soit une question de nature. Je crois qu’être con, c’est universel. Toi tu vois des mu-” et Dag a décroché. “…parce que dans ce cas là, ça s’appelle être con.” pour tout aussi tard hocher sagement du minois et faire les yeux ronds afin de lui prouver toute sa bonne foi et sa totale et favorable opinion - mais putain qu’elle s’en branle. “Je ne sais pas où est mon téléphone. Oh,” oh vraiment super dommage. “Je ne sais pas où est ma montre non plus.Oh ?” minaude-t-elle, l’air vaguement consterné. Très embêté. Et tout un tas d’autres trucs en é. Et les mains mâles sinuent et les mains mâles prennent possession. Les boutons du blazer virés avec un naturel désarmant. Les phalanges pour lui courir le long des côtes et sa voix pour l’immoler. “Ymir, ça te va bien.
Dag se tortille sur les muscles d'Osmond. Ses guibolles qu’elle contractent et sa conscience qui tranquillement se délite. Son toucher et son ouïe anéantissent ses autres sens. Elle ferme les paupières. “Le monde s’est formé sur son cadavre. Même ses asticots ont créé une race.” Elle sait, sans plus savoir. Elle se remémore les images qu’elle a vues et adorées, elle se remémore les récits qu’elle a lus et entendus. Elle présume qu’elle a dû écouter des podcasts - justement -, avant de s’endormir et rêver et rêver toujours et- “Là, il y aurait eu des montagnes.” Et Dag penche le museau, sent sinuer ses mains sur ses flancs, sent ses doigts courir sur ses os. Son ventre se creuse et sa peau frisonne. Ses hanches ondoient, lentement ; nerveuses. Son bas-ventre tourmenté par quelques crampes magnifiques. “Pourquoi tu ne veux pas que je t’appelle Dag ?” la demande en écorchure. Elle se fige. Rouvre les yeux. “Quoi ?” Elle ne peut pas avoir halluciné une seconde - ou troisième ? Quatrième peut-être - fois. Elle ne peut pas avoir- “Comment tu-” il sait ça pauvre conne il sait tout parce que tu lui donnes tout il sait tout et te défoncera encore et toujours il sait car tu vomis sans réfléchir tes conneries et tu nous tueras “J’ai jamais dit-” elle n’a jamais rien dit n’est-ce pas. Ni qu’il ne pouvait pas ni même qu’elle s’appelait ; Dag tu t’appelles Dag ou peut-être pas ou peut-être que t’es juste parfaitement cinglée et peut-être que tu devrais lui défoncer le crâne avec ton front et le laisser pisser son cerveau par les narines et son putain d’œil arrache-le lui et enfonce tes doigts dans le trou arrache mais ouais Dag putain arrache-le et fouille dans sa connasse de cerv-“c’est pas-” c’est pas vraiment toi sérieusement pas vraiment toi alors pourquoi “c’est dans ma tête,” l’aveu bousillé qui fait tout taire, à l’intérieur d’elle. L’aveu qui lui noie brutalement les prunelles. La honte pour lui maculer la face, pour lui colorer les joues ; les pupilles dérapent sur un bout d’épaule de chemise noire, puis sur un bout du plan de travail derrière. “C’est juste dans ma tête,” et puis tu crois que ça va “quand tout crie et tout se mélange et que j’oublie-” tu peux pas oublier qui t’es pauvre conne t’es tout et puis t’es rien “Est-ce que tu vas-” bien sûr qu’il va te buter bien sûr qu’il va t’arracher un morceau de gorge et bouffer tes boyaux putain d’abrutie t’as cru qu’il était là pour quoi t’as cru qu’il allait te pardonner ce que t’as “Tu sais je voulais juste que tu sois libre” continue Dag enfonce toi donne lui tout encore et toujours et puis dégobille putain mais ferme- “je voulais que tu se sentes puissant et heureux je voulais seulement-” ferme ta gueule.
Le silence. Son silence.
Dag ferme sa gueule.
Dag a le regard rivé à un pan de mur où grandit une glycine sans fleurs ; Dag contemple sa création-créature sinuer aux rides du béton, ses branches s’étendre paresseusement. “Est-ce que tu veux regarder l’Attaque des Titans ?” Le changement de sujet en fuite. La reviviscence du sujet passé en refuge renaissant. “On peut regarder tu sais j’ai mon ordi et j’ai juste à chercher les épisodes ça ira vite,” elle le promet. Ca ira vite. Puisque le temps paraît le hanter. Le temps qu’elle veut bien lui céder s’il est avec elle. “Les saisons c’est long mais pas trop parce que les épisodes des mangas ça dure genre que trente minutes c’est pas comme les vraies séries,” les vraies séries avec les vrais acteurs et les vraies images - la réalité fade du monde qu’elle esquive, sans répit. “Tu peux m’appeler comme-” non il ne peut p- “Tu veux m’appeler comment ?” Elle aimerait qu’il l’appelle comme il l’a toujours fait. Elle aimerait n’être qu’Adalyn en Lyn. Elle aimerait qu’il ne se souvienne que d’elle. Dag n’est pas sûre de mériter ses caresses ni même sa patience, autrement. Dag sait ne rien mériter du tout, sans être elle ; sans être celle qu’il a aimée il y a très longtemps.
Et elle ne le regarde pas, et elle persiste dans la contemplation d’un ailleurs d’un rien d’un univers qu’elle déploie sans même en prendre conscience. Les bras le long des flancs, le corps immobilisé par l’inhibition. C’est qu’il a touché l’intime, c’est qu’il a ouvert son thorax et fourragé à l’intérieur, c’est qu’elle est à bout de souffle et à moitié crevée, sur ses cuisses. C’est qu’elle n’est plus tellement là, fatalement. “Je suis pas cinglée,” si tu l’es mais t’inquiète pas il le sait déjà “j’suis pas cinglée c’est juste” c’est juste qu’on t’a cramé les neurones et qu’un jour le jour s’est levé “tu sais,” non il ne sait pas “un jour,” un jour ou une nuit non un jour d’accord c’est vrai “quand on est seule on finit par avoir besoin de parler à quelqu’un” et Dag sourit sans sourire et Dag a les doigts sur la chemise de Cecil, la pulpe caressant mécaniquement le froid et doux du tissu. “Est-ce que tu continueras à me parler ?” C’est tout ce qu’elle désire, désormais. Qu’il continue de lui parler et qu’il ne s’arrête plus jamais - même s’il est en colère et même s’il veut la massacrer pour toutes les conneries qu’elle professe et commet. “Tu sais-” elle hoquette. Elle se craquelle. Elle disparait. “Tu sais c’était tellement long Cecil c’était tellement long pourquoi le temps peut durer si longtemps et pourquoi il peut être si court,” Dag se met à chialer et c’est pathétique et c’est insupportable. “Je voyais plus rien et je crois qu’ils m’ont tuée mais je sais pas combien de fois et je voyais plus rien un jour je voyais plus rien et puis je me suis réveillée et le jour s’est réveillé et il voulait me parler mais il pouvait pas parce qu’il me connaissait pas alors-” Dag déglutit, Dag morve, Dag doit renifler mais Dag s’étouffe. “Pourquoi ils m’ont enfermée pourquoi il m’a fait ça pourquoi tu sais j’ai essayé d’être Lyn je voulais l’être pour elle mais en mieux en vraiment mieux mais ils m’ont quand même fait ça et ça n’a servi à rien et-” Dag relève ses bras et ses bras enlacent les épaules puis la nuque de Cecil. Son torse contre lequel elle se comprime pour se rappeler qu’il existe. “Le jour s’est mis à me parler et après ça il n’a plus arrêté et il m’appelle comme ça parce que c’est logique tu comprends parce que sur le moment c’était logique,” au milieu des dingues, la logique est multiple, la logique est infinie. “Tu sais c’est pas beau tout ça c’est-” Dag dégouline de morve et de larmes dans le cou de Cecil. “Je suis pas cinglée ok,” bien sûr. “Si j’avais pas arrêté de te parler si j’avais jamais arrêté de te parler alors tout aurait été différent alors tout ça ne serait jamais arrivé pourquoi j’ai arrêté de te parler pourquoi j’ai fait ça,” et la voix se détraque et la voix crisse et casse. “Tu crois est-ce que tu crois que des âmes ça peut lutter même dans le temps pour se retrouver tu crois que mon âme a cherché la tienne tout ce temps tu crois que tout ce temps perdu c’était pour me punir d’avoir tout gâché d’avoir gâché ce qu’on aurait dû être ?” Elle respire trop fort et elle s’emmêle et elle ne sait plus où tout commence et où tout se termine. “T’étais avec moi tout le temps mais tu parlais plus t’étais avec moi mais y avait que moi qui parlais et toi tu pouvais pas parler parce que t’étais là et je croyais que c'était toi parce que tu avais ton sourire et tu avais encore tes yeux et leurs comètes mais maintenant je sais que t’étais pas vraiment là je le sais parce que j’avais oublié qu’avec toi j’étais Lyn et qu’avec toi tout devient calme y a plus de cris ou seulement les cris de Dag” et les sanglots lui secouent son buste maigre ; projettent le lui faire éclater “Cecil je promets de plus arrêter de parler mais jure que toi non plus parce que sinon comment moi comment je sais si tout est vrai comment je sais si c’est juste toi sans être toi tu sais je promets que j’arrêterai plus de parler même si je suis en colère ou triste je le referai plus j’arrêterai plus si j'arrête c'est que je meurs ou seulement que j’arrête d’exister,” sa rivière en rivières déborde. Autour la sylve grandit grossit dévore.

Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
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the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

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Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

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***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
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Date d'inscription : 13/02/2023
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Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
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-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
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where the trouble starts
@osmond rose & @billie bloom
cw: explicite.

Comment tu-” Comment il sait ? C’est la question à un million. Un million d’énigmes qui continuent de ramper sur les murs qui les entourent. “J’ai jamais dit-” Il fronce les sourcils. Elle l’a dit. C’était… C’était il y a quelques jours, miaulant de haine et désespoir dans la cellule où il l’avait mise. Ou bien c’était… C’était il y a quelques heures… Non. Peut-être ? “C’est dans ma tête,” qu’elle avoue. Pleine d’une honte qu’il ne comprend pas, qu’il n’arrive ni à saisir ni à mesurer. Pourquoi se voiler comme ça la face pour quelque chose d’aussi peu grave ; et puis ça le percute, à quel point, il est vrai, la sanité n’aime pas ce qui se démultiplie. Peur eux qui se sont composés et décomposés au fur et à mesure des époques, pourtant, la chose lui semble logique. Dag est dans sa tête. Dag est… ce reliquat d’êtres qu’elle a accumulés dans le temps, sans doute. Sa main cajole, rassure le flanc droit, prouve qu’il n’y a là, décidément, rien de grave. “C’est juste dans ma tête, quand tout crie et tout se mélange et que j’oublie- - Pour supporter,” comprend-t-il mieux, dans l’oscillement d’un coup de tête. Cecil retrouve le chemin du présent pour venir porter à Lyn la chaleur de sa pitié.

Est-ce que tu vas-” Partir ? Mourir ? Quelle angoisse encore s’agite dans ce crâne cadenassé par l’ombre de ses terreurs. “Tu sais je voulais juste que tu sois libre.” La main arrête sa caresse. Il fronce les sourcils, le fil rouge soudain perdu à travers les silhouettes passantes de ses mots. “Je voulais que tu se sentes puissant et heureux je voulais seulement-” La sensation revient, désagréable, comme un lacet d’eau froide coulant dans sa nuque. Ces mots-là ne sont pas dépourvus de remords. Il s’y accroche avec attention, sensible à leur portée alarmiste, tandis que le petit conflit intérieur agitant Billie transpire la transgression. Le Corrupteur sent, renifle ça de ses naseaux invisibles, masque animal, chthonien, monstrueux, qui se cache sous ses airs humains. Ses paumes deviennent un peu plus froides à mesure que son sang se congèle. L’animal à sang froid sent enfin l’embrouille maintenant que la rédemption hoquette sur la bouche dite coupable de Billie. “Qu’est-ce que… tu as fait.” Puissant et heureux ; comme un goût de poussière dans le gosier, et le flash visuel d’elle requérant qu’il la guide. Le regard change, rebascule vers ses noirceurs, ligne menaçante sous les deux longs rideaux blonds qui continuent cependant de s’agiter.

Est-ce que tu veux regarder l’Attaque des Titans ?” Changement de sujet. La culpabilité fuyante, qui se dédouane derrière des propositions aussi simples et adorables que de regarder ensemble sa foutue œuvre propagandiste. Le pulpe de ses doigts se presse, les ongles commencent à trouver la douce texture de ses flancs. “Les saisons c’est long mais pas trop parce que les épisodes des mangas ça dure genre que trente minutes c’est pas comme les vraies séries. - Il n’y a jamais eu de mutant chauve-souris…” La phonation, basse, quasi murmurée, racle son gosier en opposition aux filets d’air tièdes qu’elle régurgite avec trouille. La langue devient raide contre son palais. “Qu’est-ce que tu as fait B- - Tu peux m’appeler comme-” Silence. Interruption soudaine. “Tu veux m’appeler comment ?” La créature à sang froid se fige dans son début de colère sombre. Il est ahuri de noter qu’il ne sait pas répondre à cette question parmi tous les leurres qu’elle lui envoie à la figure ; il ne sait pas, ou ne veut pas. Billie. Dag. Lyn. Et tous ces autres prénoms qu’elle a portés et qu’il n’a pas connus. Toutes ces femmes qu’elle a été sans lui. Qui a mis Margery au monde ? Qui a fini en asile ? Qui elle était sous les bombardements, et pour les carcasses qu’elle a découpées ici même, sous ces voussures en béton ?

L’instant se fige davantage. Lui, pris dans l’airain de sa fureur naissante, pétrifié par les paroles troublantes qu’elle ne cesse plus d’articuler. “Je suis pas cinglée, j’suis pas cinglée c’est juste- tu sais,  un jour, quand on est seule on finit par avoir besoin de parler à quelqu’un.” Il inspire profondément. Une veine gonflée sur son front, une autre le long de sa nuque, frustré par son manque d’éclaircissements, désorienté dans ses réflexions, instable dans ses certitudes. “Je sais.” Il sait. Il sait bien. Ils ont eu la même solitude, collée à leur râble comme l’étreinte infinie du malheur. “Est-ce que tu continueras à me parler ?” Peut-il seulement cesser. “Tu sais- Tu sais c’était tellement long Cecil c’était tellement long pourquoi le temps peut durer si longtemps et pourquoi il peut être si court.” Elle chiale, et c’est pathétique et c’est insupportable, et ça ne marche jamais avec lui que rien de tout cela n’émeut ni ne bouleverse. Les ongles s’ôtent pourtant, et les paumes s’aplatissent à nouveau, retrouvant une tiédeur discrète, loin de tout regard. “Je voyais plus rien et je crois qu’ils m’ont tuée mais je sais pas combien de fois et je voyais plus rien un jour je voyais plus rien et puis je me suis réveillée et le jour s’est réveillé et il voulait me parler mais il pouvait pas parce qu’il me connaissait pas alors-” L’émotion, partout, suppure et éclate sur son minois carnassier. Il se rend compte que la colère, soudain, s’est rivée toute entière sur ceux qui lui ont fait subir ces tourments. Mais elle le méritait aussi. N’est-ce pas ? N’est-ce pas, Lyn, Dag, Billie ? “Pourquoi ils m’ont enfermée pourquoi il m’a fait ça pourquoi tu sais j’ai essayé d’être Lyn je voulais l’être pour elle mais en mieux en vraiment mieux mais ils m’ont quand même fait ça et ça n’a servi à rien et-” Ses bras se referment sur elle(s) quand elle(s) plonge(nt) en avant, soulevant les pans de la veste, accueillant ce corps révulsé par les pleurs.

Le jour s’est mis à me parler et après ça il n’a plus arrêté et il m’appelle comme ça parce que c’est logique tu comprends parce que sur le moment c’était logique. Tu sais c’est pas beau tout ça c’est- Je suis pas cinglée ok. Si j’avais pas arrêté de te parler si j’avais jamais arrêté de te parler alors tout aurait été différent alors tout ça ne serait jamais arrivé pourquoi j’ai arrêté de te parler pourquoi j’ai fait ça.” Oui, pourquoi. C’est la question à un million. Un million de surins qui lui ont lacéré le cœur. La réponse est pourtant simple : parce qu’il n’y a que dans les jolies fictions, les contes et les épopées que la dévotion est absolue. Et les mangas, oui, voilà. Les mangas aussi. “T’étais avec moi tout le temps mais tu parlais plus t’étais avec moi mais y avait que moi qui parlais et toi tu pouvais pas parler parce que t’étais là et je croyais que c'était toi parce que tu avais ton sourire et tu avais encore tes yeux et leurs comètes mais maintenant je sais que t’étais pas vraiment là je le sais parce que j’avais oublié qu’avec toi j’étais Lyn et qu’avec toi tout devient calme y a plus de cris ou seulement les cris de Dag. Cecil je promets de plus arrêter de parler mais jure que toi non plus parce que sinon comment moi comment je sais si tout est vrai comment je sais si c’est juste toi sans être toi tu sais je promets que j’arrêterai plus de parler même si je suis en colère ou triste je le referai plus j’arrêterai plus si j'arrête c'est que je meurs ou seulement que j’arrête d’exister-.

Les bras se sont arrachés à sa taille, montent jusqu’à sa chevelure blonde, la tirent en arrière. Et il la fait taire. Menteur invétéré qui dit adorer l’entendre pour aussitôt la bâillonner, lui embrassant ses lèvres et lui avalant le souffle. Baiser en colère, baiser tendre, baiser écrasant, pétri lui aussi. Ses mains dans sa corolle flavescente, où les doigts agressent le cuir chevelu, ses mains partout, embastillant le flot de pensées qui l’agitent elle et que lui se prend de plein fouet, ses mains aimantes, ses mains méchantes, ses mains rouges de tous ces crimes qu’elle lui a reprochés et qu’elle perpètre pourtant aujourd’hui, ces mains qui veulent, oui, la démolir, lui tordre la nuque, lui éclater le minois contre plan de travail, parce qu’elle les a gâchés, Lyn et Cecil, Cecil et Lyn, ces mains qui veulent l’absoudre de tout, aussi, l’emporter dans un océan de caresses, de tendresse méritée, de paix infinie, parce qu’il avait tout gâché bien avant elle et parce qu’elle a purgé sa peine. Dans ce baiser, le goût du sel. Du sang aussi. Qui revient se mêler à ses sanglots. Lui qui ne pleure pas, ne pleure plus. Sinon que des gouttes rouges saveur radioactive. Des épaves. Cette nuit est une belle illusion mais elle ne pourra jamais gommer ce qu’ils sont devenus loin de l’autre. Des putain d’épaves.

L’asphyxie en bord de trachée, il recule. Les mains en coupe, tenaillant les cervicales de Billie, plongées dans le rideau de ses filaments d’or usé. Son or à lui, usé aussi, y brille entre mille. “Je n’ai pas attendu tout ce temps pour arrêter-,” le souffle est pénible à reprendre, “de te parler.” La prise est ferme, répressive. Le sel de ses pleurs macère contre sa langue. Il revient, il y regoûte. Des baisers qui n’en finissent pas. Qui lui servent autant à manifester sa vengeance que son pardon. Mélange de souffles et de salives, torrent confus, les lèvres s’harcèlent, se repoussent, se font la guerre, l’amour aussi. Il lui secoue la tête, une émotion rare sur son faciès pourtant si sévère. “Tu ne me promets rien. C’est moi qui t’interdis-,” postillonne-t-il, dents serrées. Seigneurial dans le timbre de voix, épouvanté dans le seul œil qui lui reste. Osmond et Cecil qui tiennent Billie et Lyn. Et Dag, au milieu de tout ça ? La dextre se retire, relève un lourd pan de mèches blondes qu’elle ramène et pince en arrière, libérant la voie sur ces deux flaques dégorgeant de chagrin que des vermines en blouse blanche ont jadis percées. “Je t’interdis de croire que je pourrais un jour ne plus rien avoir à te dire. Espèce de-” Garce. Garce infiniment précieuse qu’il devra peut-être tuer un jour si elle ne le tue pas avant.

Il l’embrasse encore, lui envoie ses insultes sans l’enrobage de la parole, là, directement dans cette gorge que l’un de ses pouce câline. La saveur du sel et du fer ; leur parfum, le goût qu’ont leurs épaves. Il recule de nouveau. “Je t’interdis de me droguer encore,” le bol de lentilles vient de lui éclater aux pieds ; non, ce n’est que la sylve, énorme et grouillante, qui explose le béton. Main sur la gorge. “Je ne suis pas l’un de tes jouets, tu m’entends ?” La pression qui se raffermit, menace, mais n’explose pas. Entre haine et amour, toujours. Entre colère et désir. Entre fidélité et traîtrise. Toujours, toujours, toujours. Rengaine éternelle qui leur survivra. Le geste est brusque pour la ramener à lui. S’embrasser comme des bêtes ; un peu de ses divagations lui reviennent en mémoire, obscènes et crues, orgiaques à faire pâlir Sade. Sa langue pour la poignarder. La sienne pour l’engloutir. Ses mains qui continuent d’être partout autour de sa gorge et de sa tête, promettant une correction qui tarde, et tarde à venir.
Puis il la repousse, l’oblige à descendre de ses cuisses.

Flottement. Silence. Rejet.
Le souffle court, le regard mauvais, ses mains accrochées aux barreaux de la chaise sur laquelle elle l’a épinglé. Pour s’interdire de la toucher. “Monte.” Dans son nid explosé avec vue sur l’amiante. Il ne se répète pas ; elle l’a très bien entendu, malgré les courants d’air et les racines qui continuent de grossir et de croître. Il attend qu’elle amorce le mouvement et s’éloigne de quelques pas. Alors seulement il se lève, ombre la succédant au milieu du chaos. La distance est préservée même alors qu’elle monte par l’escalier en fer produisant un torrent de bruits sourds. Les bruits de leurs pas qui se superposent à mesure qu’ils montent, qu’elle ouvre la voie et qu’il la ferme. Il ne la quitte pas des yeux. Ne l’a jamais fait. Elle est sa plus grande énigme à ce jour irrésolue, forme abstraite et déréglée qui l’envoûte encore. Ils traversent cette pièce sans nom et sans intérêt, puis la salle-de-bain, et enfin la chambre ; tout ça plein de décombres et de lianes vivantes. Il attend que ses mollets touchent les rebords du lit, alors seulement il réduit la distance immense et désagréable imposée tout le long de la lente poursuite.

Les corps se touchent sans que les bras ne s’y mettent. L’intimité simple retrouvée, presque maladroite et pénible après avoir autant versé dans la passion furieuse. Comme l’envie de tout recommencer à zéro. La nuque penchée de côté, l’œil vivant observant le profil ressuscité, sans un mot ni de nouveaux baisers. Leur ombre pour couvrir les sillons des larmes de sel et de sang. Il lève ses mains, déboutonne lentement le jean serré, dézippe. Le regard vers le bas, le regard vers le haut. Dans ces deux billes luisant comme des astres qui crèvent. Qu’on a crevé. Réminiscence vive de la torture qu’elle a décrite, avant qu’il ne la torture lui par immolation. Un rictus. Les remords dans la gueule, saveur de sel, de fer, et de poussière. Il se baisse à ses pieds, la déchausse lentement, une godasse après l’autre. “Tu n’as pas besoin de me droguer,” craquements de genoux quand il se relève, “pour que j’aie envie de toi.” Le souffle tiède sur son nez droit s’accompagne d’un peu de silence. Ses mains s’accrochent à la ceinture du jean, entreprennent de le baisser, pianissimo. “Mais tu vas trop vite. Tu veux tout, tout de suite, immédiatement. Tu veux nous consumer en une nuit parce que tu crois-,” elle croit ? il croit ? ils le croient tous les deux, “que je ne reviendrai pas.” Il continue de la déshabiller. Le jean, maintenant, une jambe après l’autre. Le rééquilibre se fait, tant dans les étoffes qui couvrent leurs épaules, que les sous-vêtements leur couvrant le bas. Ses mains passent sur ses hanches, l’attirent, permettent à la chaleur de leur corps de se retrouver. Il a les lèvres près de sa pommette où les pleurs ont coulé. “Je m’interdis de faire deux fois la même erreur, tu m’entends ? Je reviendrai. Et on se détestera, et on fera l’amour, et se blessera, jusqu’à ce que l’un de nous deux crève et qu’il n’y ait plus rien à se dire ou à se faire…” Jusqu’à la fin du monde, il se souvient. Jolie fiction, heureux conte, nuit sans fin dans laquelle ils dérivent, divagation mutuelle, folie à deux.
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@osmond rose & @billie bloom
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Dag s’est perdue. Dag s’est fracassée aux sensations qu’il rallume. Arrachées de son intérieur. Elle s’étrangle et voudrait encore raconter et voudrait se déposséder des monstres qui lui grignotent l’encéphale. Mais elle ne peut plus. Muselée par la bouche qui lui ordonne de la fermer ; par les lèvres qui la terrassent et la consolent. Il embrasse ou dévore - ses mots ses déraisons sa peine et son souffle. Elle suffoque et elle respire, tout à la fois ; elle se gave de lui comme une bête tourmente une autre bête, comme une saloperie contamine une autre saloperie. A se mélanger pour ne jamais se détacher, à se dissoudre l’un dans l’autre et se reconnaitre pour mieux se mordre. Et puis Dag ne ressent plus rien. Et puis Dag le ressent entièrement. Dag n’a plus mal à la poitrine, maintenant qu’il la défonce. Sa main pour lui tirer les cheveux, pour lui tordre la nuque. Le visage pressé à son visage dans un cannibalisme suppurant d’amour-assassin.
Le corps agité des soubresauts de la chiale et de la peur. Le corps bientôt calmé par celui contre elle. Cecil pour lui donner le rythme à suivre, toujours. Pour la ramener aux tranchants du monde. Et il tire encore sa tignasse ; et elle s’arcboute davantage et elle voudrait le recevoir plus profondément ; Dag ouvre les mâchoires et cherche sa langue et avale son oxygène et qu’il crève putain qu’il crève, de sa bouche à sa bouche. Dag en Adalyn en Billie en- ; Dag qui ne peut pas le laisser s’en aller, Dag qui sait devoir le tuer et le bâfrer pour ne plus avoir à le quitter. Jusqu’à subitement s’arrêter, le souhaiter entier. Jusqu’à s’en écarter - ou tenter. Parce que le bouffer le ferait disparaître, parce qu’elle ne peut pas le perdre, parce qu’elle est terrifiée à l’idée de ne plus le savoir à ses flancs, susurrant à ses tympans. Elle recommence. Repousse. Pour se réapproprier des bribes de réalité envolée, pulvérisée, dans les profondeurs de leurs entrelacs de muscles raides autant que moites et mous.
Et il s’écarte avant qu’elle ne s’écarte et elle lâche un gémissement. Pas de douleur. Malgré les cervicales qu’il lui concasse. Elle geint de le sentir l’abandonner quand elle ne réclame qu’une renonciation entre ses dents contre ses joues sur ses papilles et au fond de sa trachée. “Je n’ai pas attendu tout ce temps pour arrêter-” et elle bat des paupières et elle écoute - elle ne fait que ça, immuablement - l’écouter comme la plus douce et terrible des mélodies. Sa mélodie-carnage à son cœur-charnier. “de te parler.” Sa voix hachurée par la respiration bousillée. Sa respiration à elle n’est qu’un fracas coincé entre colère et soulagement. Secondes fracturées aux besoins de comprendre chaque mot à chaque fois formant la phrase en promesse. Dans son ventre, une torsion de viscères. Le vertige fondu à sa délitescence. Elle voudrait elle voudrait putain qu’elle voudrait, qu’il jure. Pourtant, elle sait les promesses impossibles, les promesses fausses et mauvaises - les promesses sont le faste des imbéciles et des ingénues qu’elle s’applique à tuer.
Sa bouche à sa bouche, de nouveau. Cecil l’engloutit sans qu’elle ne résiste d’abord. En se tortillant et révoltant ensuite. Les baisers pour lui souiller le minois d’un peu plus de pleurs ; parce qu’elle ressent. Elle ressent tellement qu’elle se cogne et blesse l'intérieur. Et elle malmène et elle montre les crocs autant qu’elle glisse sa langue et s’enroule de son corps à son corps pour qu’il ne reste aucun espace susceptible de lui faire sentir autre chose que le vide qui l’aspire - ce vide en plein de lui. Et il l’abandonne. Inachèvement aux bords de l’incendie. Cet incendie en horreur et passion. Dag est tellement conne. Dag n’a plus peur des flammes lui rongeant la carne et les entrailles ; Cecil en Osmond l’a recréée pour qu’elle ne puisse jamais plus espérer quitter ce monde qu’il foule et salope de ses ombres.
Il l'éloigne avec une violence douce et conciliante. Cette violence en torture et caresse. “Tu ne me promets rien. C’est moi qui t’interdis-” et elle l’observe quand il l’observe. Dag n’a rien à dire. Et tout à hurler. Piteuse et larmoyante. Elle renifle sa morve et lèche négligemment leurs baves sur sa lippe. Son revers de pogne pour récupérer les substances lui maculant le museau. Elle contemple Cecil et son œil mort qui la terrifie et fascine - son œil mort et sanguinolant comme un rappel constant qu’il ne sera jamais plus Cecil ; qu’on lui a dérobé une moitié de son monde à elle.
Et Cecil reprend, inflexible, et trop calme quand elle imaginait son faciès contre un mur ou un meuble et ses os péter sous les salves de sa rage vengeresse. Il sait, à présent, il sait qu’elle n’est qu’une cinglée qui- “Je t’interdis de croire que je pourrais un jour ne plus rien avoir à te dire. Espèce de-” Minois redressé pour le lorgner de ses deux billes gigantesques et libérées de sa crinière soulevée. Elle ne peut plus se cacher, plus vraiment. Elle n’a plus qu’à regarder son œil-galaxie et brillant et vivant lui exploser au cortex. Et le baiser reprend plus fort et plus tyrannique - ou seulement plus vrai. Dag n’a plus la trouille. Malgré toutes les conneries accumulées, malgré toutes les saloperies engrangées. Elle ne peut plus avoir peur puisqu’il la tient et l’éloigne de son vide pour rejoindre son vide ; ce vide, Dag s’y noie déliquescente.
"Je t’interdis de me droguer encore, je ne suis pas l’un de tes jouets, tu m’entends ?” lâche-t-il entre deux asphyxies. Et elle se crispe. Une tension des muscles autant qu’un spasme de la psyché, assez pour irradier et réveiller son cosmos végétalisé et déployé qui d'emblée s’agite et crépite et menace l’être enroulé à ses contours ; ce même être qui la pulvérise et rassemble dans un ballet de gestes et de mots- “J’suis-” et elle se stoppe et elle ne prononce pas les excuses et elle ne demande pas pardon. Parce qu’il s’en fout et qu’elle s’en fout et qu’ils n’en sont plus à ça. Tout est allé trop loin et ils sont désormais trop proches ; plus rien ne compte vraiment que les palpitations de son myocarde au sien ; plus rien n’est à retenir que son pouls pulsant dans sa lippe rougie et gonflée de ses morsures en succions et baisers.
Et il repousse, encore. Et il la rejette, toujours. La force à dégager de ses cuisses.
Dag debout, les mains tordues l’une à l’autre. Menton baissé sur l’avilissement qui la foudroie. Elle ignore ce qui s’en suivra. Et elle accepte, tellement conne toujours tellement conne et folle de lui, la correction qui ne vient pas. Les coups pour les coups ; ses coups à elle sont vicieux et informes ; elle suppose les siens rapides et brutaux. Qu’importe, songe-t-elle, démente. Qu’importe tant qu’il n’arrête jamais de la toucher. Tant qu’il n’arrête jamais de la haïr pour mieux l’aimer.  

Monte.” Un ordre claqué au silence. Pas de coups, juste de la distance. Et c’est pire, pour elle. C’est une punition qui fait remonter les sanglots dans la gorge et lui noie de nouveau les orbes. Un vrai raz-de-marée tandis qu’elle abdique et qu’elle dégage. Dag le laisse à sa hargne. Cette colère qu’elle mérite. Et tout chavire de nouveau et elle n’y comprend définitivement rien car elle l’entend, derrière elle. Et elle le perçoit à des mètres en si peu de centimètres, dans son dos. Et elle grimpe et elle écoute, ses pas. Et elle détecte chacun de ses gestes vibrer dans ses excroissances déployées partout autour d’eux. Les marches de l’escalier grinçant sous leurs poids retrouvés.
Les épaules voutées. Son épine dorsale et ses côtes devenues ronciers perçant la chair sous le tissu du blazer. Son sang dégouline entre ses reins et sur ses hanches. Fines rigoles rubescentes et tièdes qui l'obsèdent et la focalisent sur autre chose. Autre chose que l'anxiété qui la claque. L’anxiété qu’elle ne parvient pas à refouler, qui lui comprime la bedaine et lui fait accélérer le mouvement - ou le ralentir. Dag en dehors d’elle-même traverse en sens inverse le chemin des minutes plus tôt emprunté. Et à ses phalanges de se plier et de s’entortiller, de se martyriser et de se désarticuler ; des craquements glauques perdus dans leurs pas. Et elle continue d’avancer puisqu’il continue d’avancer. Les lieux traversés sans les voir, la chambre retrouvée comme un asile, une église dans laquelle se blottir et ne plus exister.
Et elle ne se retourne pas immédiatement. Le tiraillement aveugle qui la compresse et morcelle la statufie. Sa barbaque frémissante de nervosité. Il lui a fait savourer le sang et l’acier et le feu et le glauque de ses monstruosités ; et elle ne sait pas non elle ne sait plus qui il est, ou seulement un reflet de lui-même en diffractions sur des éternités en époques qu’elle n’a pas connues. Alors, Dag ne sait plus grand-chose et Dag se paralyse. Et que pourrait-il lui faire ; dent pour dent. Il n’est pas son jouet et elle ne doit jamais l’oublier ; mais elle l’oubliera. Elle l’oubliera comme elle oublie tout - ou seulement ce qui compte réellement. Et ce qui compte réellement n’est autre que lui alors elle pivote enfin et elle le voit qui s’étire devant elle et qui la domine et elle se sent minable et ridicule et minuscule ; et elle s’étiole en elle-même parce qu’elle n’a jamais su comment lui résister comment le combattre comment le déchiqueter sans en ressentir de la honte et du remord par après.

Osmond s’approche et la confronte ou- De nouveau, cette sensation de ne plus pouvoir s’écorcher, s’ouvrir et sombrer. Sa masse pour la recouvrir et l’isoler du dehors. Son monde retrouvé dans sa proximité ; sa chaleur à sa chaleur. Et les nerfs se tendent davantage, dès lors qu’il explore, dès lors qu’il décide. Et ses doigts ne saccagent pas - pas encore, pas toujours. Ses doigts s’en prennent à ses fringues. Son jean qui lui ouvre. Et il prend tellement de temps qu’elle retient les insultes qu’elle retient les coups qu’elle retient les mouvements en sauvagerie. Parce qu’elle ne supporte plus perdre du temps - pas avec lui. Parce qu’elle ne conçoit plus que la violence dans les échanges. Parce qu’elle ne connait plus le tangible que dans un déluge d’acharnement et virulence. Les bras le long des flancs, elle s’y oblige. Muscles contracturés. Et elle sent, de nouveau, les frissons lui courir sur l’échine et lui mordre les côtes. Les tripes faire mal du manque. Et Osmond s’abaisse, s’accroupit. A ses pieds. Pour lui défaire ses godasses une à une. Elle est bloquée. Elle est enrayée dans ses perceptions et ses pensées. Inhibition qu’elle se redécouvre. Qu’elle déteste. “Tu n’as pas besoin de me droguer,” et Dag ne répond rien et Dag se mordille la joue gauche. Elle ne le croit pas ou plus. Elle ne croit en rien ni personne. Elle se ment évidemment qu’elle se ment. Et il se relève et tout craque - crépitements non plus d’elle mais de lui et elle ferme les yeux et elle fronce les sourcils et elle en chialerait de nouveau. Ses bruits comme autant de tortures pour elle ; comme autant de réminiscences du réel et de leurs corporalités et du temps qui lui manque. “-pour que j’aie envie de toi.” Ses prunelles dégringolent sur lui, le retrouvent tandis qu’il se redresse complètement et lui fait face.
Ses doigts pour se couler aux contours de son jean et le lui baisser. “Mais tu vas trop vite. Tu veux tout, tout de suite, immédiatement. Tu veux nous consumer en une nuit parce que tu crois-,” parce qu’elle croit qu’il ne reviendra pas parce qu’elle croit que cette nuit cette trop longue cette interminablement nuit sera la première et la dernière parce qu’ils se sont retrouvés et qu’elle ne peut pas supporter- “que je ne reviendrai pas.” Et ses sourcils ondulent et les sanglots lui remontent dans le thorax et serpentent dans la gorge et elle retient putain qu’elle retient sa peur ; et elle cache comme elle sait si bien cacher ; et elle se creuse et elle a sur la bouille des modulations qui la trahissent. Le jean quitte ses cuisses, une à une. Chaque geste mesuré, chaque geste pour la persécuter. La contraindre. L’assujettir au tempo qu’il décide et régule.
Ne leur reste bientôt plus rien. Sous-vêtements sur leurs sexes contraires. Tissus fuligineux sur les épaules. Peaux blafardes et silhouettes d'angles et de creux. Gémeaux dans les allures, contraires dans les formes. L'un mâle l'autre femelle. Et il l’attire, à lui, contre lui. Poupée désarticulée. Sa peau à sa peau. Ce contact. Tout l’esquinte. Plus que les horreurs qu’il pourrait lui dire et faire. Sa peau à sa peau qui dès la première fois devint sa transe. ”Je m’interdis de faire deux fois la même erreur, tu m’entends ? Je reviendrai. Et on se détestera, et on fera l’amour, et se blessera, jusqu’à ce que l’un de nous deux crève et qu’il n’y ait plus rien à se dire ou à se faire…” Museau à museau. Les lèvres de Cecil sur ses larmes. Dag ferme les yeux et Dag le respire. Sage et silencieuse, quand en elle tout remue et braille de frustration. “J’sais pas-” elle ne sait jamais grand-chose. Elle hésite sur les mots et leurs sens. Elle a peur que sa peau quitte sa peau et que sa transe lui rappelle sa seule corporalité ; détachée de tout puisque détachée de lui.
Les bras toujours le long du corps, les bras morts. “Je veux pas que tu crèves moi je veux pas tu sais j’ai menti je t’ai menti c'est pas vrai-” et elle s’étrangle et elle repart en vrille et elle se contraint à ravaler le tout et se démolir un peu plus fort. “Tu peux pas me laisser encore tu peux pas me laisser encore je peux pas-” elle ne peut plus sans lui même s’il l’y oblige. Parce que Cecil n’est plus Cecil et qu’elle n’est plus vraiment Adalyn. Parce qu’il est Osmond et qu’elle ne sait plus qui elle est. Dag coule son bleu du ciel dans l’absinthe, sans esquisser le moindre geste. Percluse dans son malaise. Dans son incompréhension de tout. Dans son incompréhension de ce calme étiré, dans ce délassement des corps, dans cette proximité de désastre édénique. Pathétique crétine coincée dans ses hantises. Souffle erratique, son enveloppe grelotte. Ses nerfs se crispent et vibrionnent en nervures et ligaments inhumains. “Est-ce-” est-ce qu’il se souvient, est-ce qu’il se souvient d'eux. Et les pupilles se plantent dans la seule encore mobile. Les pattes blanches agrippent la mâchoire, agressives ; inquiètes. “C’était pas pour moi ou c’était un peu pour moi mais aussi pour toi tu sais je voulais pas je voulais juste-” elle voulait, bien évidemment qu’elle voulait ; le voulait. Et elle voulait plus, et elle l’a vu et ça l'a  bouleversée. “Tu te souviens,” une question sans le ton. Une supplique sans la prière. “Je veux seulement que tu sois-” qu’il soit ce qu’il est sans avoir à se musser sous les contraintes, sous les chaînes dans lesquelles il se séquestre.
Tu sais,” non il ne sait pas. Et elle n’arrive pas à articuler ce qui lui calcine les boyaux. Et elle n’arrive pas à dire les mots qui se corrompent sur sa langue. Et elle n’arrive à rien parce qu’elle le regarde et que ses tréfonds se remplissent d’un trop plein et elle déborde. “Je le ferai plus,” dit-elle. Sans jurer. Et à quoi bon jurer et à quoi bon promettre et à quoi bon- “Mais dis-moi que quand tu es avec moi tu es entièrement avec moi dis-moi que tu ne te cacheras plus dis-moi seulement que tu seras toujours toi-même et si c’est plus Cecil et si c’est quelqu’un que je ne connais pas-” et elle inspire et respire et elle manque d’air et peut-être qu’elle le lui promet, tout ça, et peut-être qu’elle arrête enfin de faire tellement de conneries qu’elle ne les condamne plus au pourrissement de l’un dans l’autre. “Je veux et je peux tu sais je peux et je veux-” et ses sourcils se haussent et Dag est immobile et Dag est encagée à son crépuscule de honte et de remords ; le malaise clapote dans son crâne.



Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
where the trouble starts (blind#2) - Page 3 B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
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my body

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you never
feared the abyss

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Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

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***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
Messages : 521
Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

where the trouble starts
@osmond rose & @billie bloom
tw: explicite, toxique, malsain, etc. (et cætera)
en partie sous hide.


J’sais pas-” Elle doit savoir. C’est un impératif ; qu’il décide pour eux, encore. Les doigts sur ses hanches cramponnent la matière organique, peau, végétaux, chialeries qui dégoulinent par tous ses pores. Il veut sa chaleur, son corps, toutes ses larmes et tous ses cris, réduis prodigieusement dans cette longue silhouette à la couleur cadavérique. “Je veux pas que tu crèves moi je veux pas tu sais j’ai menti je t’ai menti c'est pas vrai-” Vrai ? Pas vrai ? Menteuse. Petite menteuse. Il lui câline la pommette de son nez d’oiseau de proie, attentif à ses exsudations et ses bouleversements. “Tu peux pas me laisser encore tu peux pas me laisser encore-” Ses doigts la serrent, la pincent, s’enfoncent délicatement dans sa chair-végétale. “Alors suis-moi. Quand je partirai.” Délicieux conseil qui pue l’envie et le suicide, la toxicité tranquille de Cecil qui n’est définitivement plus Cecil, sinon que son reliquat obscur et obscène obsédé par elle(s). Partir ensemble, comme un Roméo et une Juliette d’outre tombe ; partir ensemble et enculer ce destin qui les a tant trahis.

Ses paumes se portent en étau autour de sa taille, reviennent à leur digne place, massacreuses et tendres. Il sent sous ses doigts qu’elle grouille à nouveau mais sans éclater. Elle se garde. Elle se maintient. Elle se suicide déjà pour lui, et rien que pour lui ; et lui, sombre taré, aime ça, chaque instant de torture qu’elle s’impose pour ne pas le trouer définitivement, pour lui permettre d’exister dans ce Bas Monde, pour lui sacrifier son souffle et l’éther de sa substance comme on nourrit la terre de morts. “-je peux pas- - Non, tu ne peux pas.” C’est une évidence. Sans lui elle n’est rien. Rien qu’une épave, divaguant dans une mer d’huile. Il le lui assure, murmure de miel qu’il lui applique sur les plaies de son cœur-charnier. Elle est fêlée, fracturée de partout, elle est infâme, aberrante, elle hante et possède la réalité sans l’habiter, elle est : magnifique, incroyablement monstrueuse. Mais sans lui à ses côtés, demain elle crève. Et sans elle à ses côtés, demain il survit. Il est prêt à faire ce choix. Rester, risquer qu’elle le bute même si elle ne le veut pas. Enculer le destin qui les a déjà tant trahis.

C’était pas pour moi ou c’était un peu pour moi mais aussi pour toi tu sais je voulais pas je voulais juste- - Tu voulais que je bande.” La ligne du murmure est basse, implacable et juste. Il se souvient et lui en veut, non pas d’avoir bandé, de l’avoir prise devant, derrière, et jusqu’au cul, mais de n’avoir pas pu choisir. C’est lui qui décide, toujours, pour eux. Lui, et rien que lui. Salope de Reine. Ses ongles s’enfoncent. Il l’adore, il en est fou amoureux ; cela aussi, lui revient très distinctement. Elle ne peut pas totalement l’enrager. Elle ne pourra plus jamais. Il est devenu l’abysse qui se sustente de Mal, il est devenu un dévoreur d'âmes, il est devenu Osmond et Osmond, oh, Osmond voit en Dag son dernier sacrement, son rite sacrificiel, tout ce qui trouble, perturbe, offense, dérange, tout ce qui est impie, tout ce qui blasphème, Dag est toutes les couleurs qu’a le sang et la violence, toutes ces couleurs qui remplissent son noir. “Tu te souviens. - Oui. - Je veux seulement que tu sois- - Je sais. - Tu sais. Je le ferai plus. - Bien.” Elle le refera. Elle n’a rien promis. Ils ne se promettent plus rien, dorénavant, ils ont grandi et ils sont des épaves agonisantes, attendant que leur heure vienne en provoquant des catastrophes. Les leurs sont les plus succulentes.

Vilaine petite conne qui l’a pris pour l’un de ses jouets ; ses pognes pourraient lui vriller les hanches, claquer l’os, réduire son seul moyen de locomotion. Mais il sourit un peu, de la manière que seule elle est capable de le faire sourire ; la répulsion abominable en bord de lippes, hostile et dominante, qui pique et crève ses ridules à elle, toutes jeunes ; l’estime ignoble propulsant son masque sur le faciès usé, qui couve et escorte son minois à elle, de démone ; un sourire qui est fier en même temps qu’il est bilieux. “Mais dis-moi que quand tu es avec moi tu es entièrement avec moi dis-moi que tu ne te cacheras plus dis-moi seulement que tu seras toujours toi-même et si c’est plus Cecil et si c’est quelqu’un que je ne connais pas- Je veux et je peux tu sais je peux et je veux-

Invité
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ESPRIT
ÂME
where the trouble starts
@osmond rose & @billie bloom
HIDE / TW : Troubles psy, ptsd, toxic behaviors, drugs&addictions, langage cru, violence physique/morale, sexe, ambiance glauque, gore, body horror, mort/meurtre.


Osmond Rose
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tw: explicite, sang, body horror.

Un nouveau râle plaintif quand elle lui tire, lui arrache presque la lippe. Les freins labiaux manquent se rompre et déverser dans sa bouche plus de sang qu’il n’en a encore. Délire lubrique dans lequel elle l’entraîne, complaisance qu’il lui accorde en ne la repoussant jamais, en acceptant ses plaies et ses douleurs comme une part entière de leur union. Il se plaint mais ne condamne pas. Ce sont des douleurs supportables, toutes autant qu'elles sont, et s’il s’en effarouchait avant, sur ce vit notamment qui peine et qui souffre dans le con carnivore, l’habitude s’installe. Et avec elle l’envie de se découvrir dans les lianes et les quenottes blanches de Lyn, Billie ou Dag.

Le plaisir, chaloupant dans son bas-ventre comme elle chaloupe au-dessus de lui, se répand et couvre tout, pareil à une nappe épaisse enlisant les affres du temps, son sang et ses blessures. Les bras continuent de tenir la taille qui remue, crispés dans leur maintien qui se force et s’obstine malgré les quelques racines qui, parfois, tentent de l’en détourner. Certaines lui perforent les mains, d’autres esquintent ses muscles, sans jamais toutefois le ravager ; en est-elle consciente ? Fait-elle exprès ? Le regard mort-vivant, vitrifié à droite mais brûlant à gauche, l’observe par en dessous, commettre tous ces actes à la fois dont il se fait le martyr. Pour le goût de l’expérience, de la recherche, de l’exploration, pour le goût carnaire d’une libido qui se débride, aussi, tant affolée par ses désirs débordants que grisée de (re)faire leur connaissance.  

Et elle éclate, ou explose, ou qu’importe : pleine et totale, divisée mais singulière, atteignant le plafond crevé à moitié où l’humidité de l’underground continue de les épier - cette folle cérémonie digne des religions impies et condamnables par les bonnes mœurs. Ils se baisent et elle se répand, sous les pupilles obsédées d’Osmond et de Cecil qui se font les témoins silencieux de sa valse là morbide, là extraordinaire. Un monde, oui : un monde entier pourrait se former sous ses courbures, sur ses reliefs, sur ses longueurs impossibles et sur les raideurs qui en découlent, un monde qu’il voudrait voir croître sur et en elle, un monde nouveau, archaïque, prêt à accueillir une race, la leur, prêt à protéger ses autochtones de la haine et du dégoût qui transforment, sans exception, les prodiges en monstres. Ses doigts s’égarent entre ces linéaments, remontent là où elle se brise, quelque part au-dessus du nombril où il ne reste rien d’humain si ce n’est ce remous chaloupant toujours au-dessus de lui.

Et à qui fait-il l’amour ?
A Lyn ?
A Billie ?
A Dag ?
A ce monde qu’elle ne voudra jamais être ?

Il se sent suer en plus de saigner, il se sent l’aimer de tout son être, noirceurs comprises. Elles ronflent et remuent d’ailleurs en lui, toupillant dans sa carcasse qui rêverait d’éclater comme elle, de se répandre comme elle le fait, de la rejoindre dans cette forme unique, propre et libératrice qui la présente telle qu’elle est devenue. Magnifique. Magnifique en bord de lèvres, magnifique en bord d’yeux, magnifique partout sur l’attention qu’il lui voue, en cet instant où rien d’autre ne compte qu’elle(s) et leur révolution physique. Des rires s’époumonent dans cette masse grouillante et végétale, des rires qui font froid dans le dos et réchauffent le cœur, des rires branques, des rires heureux, des rires plein de peine, des rires qui le font rire, des rires pour le briser. Il s’étrangle dans une nouvelle salve de douleur. A moins que ce soit le plaisir, encore, toujours, qui l’envahisse maintenant par vagues puissantes, immenses, inarrêtables. Ses Ténèbres s’en agitent, troublent son regard qu’il finit par lancer au plafond. La nuque raidie, l’occiput enfoncé dans l’oreiller, les épaules roulant encore mais roulant plus raidement.

Elle expire son extase presque au même moment que lui ; état de grâce qui n’arrive que trop peu, possible uniquement parce qu’ils communient jusque dans leurs veines écharpées. Sentir leurs pouls chavirer l’un dans l’autre, sentir leurs chairs se crevasser ensemble, se sentir, entièrement, sans haine ni dégoût, se sentir exister et mourir en même temps. Les jambes allongées dans les draps moites se tendent, la nuque se plie un peu vers l’avant, et la gueule basculée ainsi se trouble de jouissance. Intensité méconnue jusqu’alors. Proche de celle ressentie au-dessus du vide, mais cette fois pleinement éprouvée. Sous ses paumes lésées, le monde prodigieux de Dag frissonne, s’allie à ses spasmes pour faire un tremblement unique. La force des végétaux l’endolorit à certains endroits encore, jusqu’à ce qu’elle se recompose une silhouette plus humaine.

Le poids jusqu’ici énorme et presque écrasant de Billie se réduit à sa masse plus maigre. Elle gît sur lui, sur son poitrail essoufflé, transpirant et en sang, pareille à un corps ramené par la marée. Il est sa grève tranquille, qui reprend peu à peu ses esprits tandis que ses bras se sont écroulés le long de son corps. Quelques formes encore écartelées lui blessent la chair. Il ramène une main sur ces structures impossibles, palpant et tâtant comme il l’a fait avec ses os. Les questions se bousculent dans son crâne rigide fait de réflexions froides et pragmatiques, des questions avides de réponses sur le fonctionnement de sa mutation, des réponses qu’il n’a pas ou peu obtenues tout au long de cette nuit. L’extase, pourtant, reste tassée dans ses poignets et membres, l’alourdit contre le matelas en plus du poids de Billie sur lui. Son regard se trouble. Il sombre.

Et il délire. Un peu. Beaucoup.

Des souvenirs, plus que des rêves, refont surface, remontent jusqu’à ses rétines où le voile du sommeil s’est épanché. Ils sont dans la serre et sur les carreaux la buée matinale apporte au lieu une froideur indiscrète. Il la couvre de leur édredon, hissé jusqu’en haut de son épaule et même au-delà, couvrant un peu de cette tignasse blonde presque blanche. Leurs corps se serrent. La guerre n’existe pas. L’extérieur non plus. Et puis le noir. Infini. Désastreux. Apaisant aussi. Ce noir dans lequel il a sombré à jamais, ce noir qui l’a noyé et ne l’a jamais rendu sur aucune grève qui soit. Ce noir décisif, à travers lequel il voit le monde ; ce monde-là, malade et mauvais, dont il s’est fait le reflet ambulant pour mieux l’anéantir. Soigner le mal par le mal. Plus rien n’existe.
Ses doigts remuent au-dessus d’elle, posés sur son omoplate refermée et cicatrisée. Des doigts abîmés et qui le restent, de même que l’ensemble de son corps où les plaies à vif mais au sang séché le tirent et l’inconfortent. Les paupières mettent un temps considérable à se rouvrir, appesanties par une fatigue immense. Il se sent affaibli. Rasséréné, mais affaibli. Son bras bouge, exerce une caresse sur le dos nu de Billie. Elle dort. Elle dort plus profondément que la nuit éternelle au-dessus d’eux. La main se pose à plat sur un flanc, va pour la repousser ; un geignement, un soupir, et le sommeil dont elle s’extirpe au-dessus de lui. Il fait presque trop froid. Les draps humides et rouges l’encerclent comme une mare glaiseuse et la trouée au plafond apporte un filet d’air froid indiscret. Il repense momentanément à la serre. Leur serre démolie avec sa demeure et devenue un centre commercial. Sa dextre s’empêche d’aller chercher d’autres draps pour les couvrir de ce froid. Dag, a-t-il envie de dire, comme on rappelle à soi son plus obsédant phantasme. “Billie…” Les mains restent sages, étalées sur le carmin. Le sien surtout. “Je ne peux pas rester.
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where the trouble starts
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Languide sur ce corps qu’elle redécouvre et conquiert ; couvé par la passion de ses délires. Dag s’immobilise enfin. Reste là, étendue sur l’homme qui lui déchire l’intérieur. Et l’extérieur. Qui la démantèle dans un prodigieux ballet de catastrophes. Respiration décousue qu’elle cale à sa rythmique écharpée. Son sourire lui scarifie la face. Elle est silencieuse, désormais. Elle réapprend à composer avec les notes du tangible duquel déjà elle s’éloigne. Silhouette en ondulations. Elle remonte jusqu’à ses clavicules. Son museau s’y dépose et son majeur retrace les contours de l’os. Elle attend, que le déluge se reforme. Elle attend, que le monde s’écroule. Elle voudrait, que tout parte en fumée. Qu’il ne reste d’eux qu’un tas de cendres et beaucoup de questions sans réponse. Qu’ils redeviennent un rien dans un univers de tout - pour qu'on les oublie. Enveloppés et cachés loin de l’extérieur et sa brutalité. Cette violence crue dans laquelle immuablement, pourtant, ils festoient.
Elle écoute les battements de cœur de Cecil. Elle écoute le pouls dégringoler et elle s’inquiète qu’il crève. De trop de sang répandu, de trop de béances infligées. Paume luisante de leur substance qu’elle soulève négligemment devant son nez. Ses deux flaques d’eau valdinguent en direction du visage adoré. Il dort. Ou délire. Ou- Elle n’en sait rien. Il respire, et c’est tout ce qui lui importe. Il survivra, de cela elle est certaine. Elle s'y aliène. Puisqu’il lui a promis qu’ils seraient. Et il lui a promis qu’elle ne pourrait plus jamais arrêter de lui parler et qu’il n’arrêterait plus jamais de la toucher.
La risette lui revient. Doucement. Torsions de ridules. Sa tempe rejoint la chair poisseuse de Cecil. Et ses doigts recommencent à sillonner barbaque et hémoglobine. Dag dessine des cercles ; des cercles qui deviennent des fleurs et des soleils et des lunes. Elle n’a pas sommeil, elle le jure. Elle n’a pas sommeil puisqu’elle regorge de lui. Elle n’a pas sommeil et pourtant elle s’endort, sur lui. Elle s’endort les cuisses ouvertes sur son ventre, repliées à ses flancs. Ses bras coulés à ses côtés et remontés sous ses épaules. Elle l’enlace et l’étouffe tout à la fois ; d’autant de membres qu’elle le peut. Elle continue, terrible petite garce, de le camoufler. De le soustraire au monde pour le protéger. Ou le dévorer. Elle ne sait plus. Un besoin de le posséder sous cette forme, maintenant que l’autre est perdue. Un besoin de le savoir auprès d’elle, quand la terreur des décennies d’errance et d’oubli lui gratte dans les tripes.

Éveillée par le mouvement, par la tentative criminelle : la repousser. L’éloigner de lui. Dag se tend. Bouille sale pour le mirer et moirer de ses attentions destructrices. La caresse qu’elle ressent et dont elle se fout. Furieuse, presque, de le sentir gigoter sous elle et exprimer un moindre désir. Non, elle ne partira pas. Non, la libération n’est pas une option en futur qu’il puisse espérer. “Billie…” ses prunelles se plantent dans les siennes. Vague de malaise. Elle (le) déteste, à cet instant précis. Sa voix en profanation de leur union. “Je ne peux pas rester,” dit-il. Affirmation qui lui tire une moue. “Je sais.” Elle sait. Elle sait et il se peut qu’elle s’obstine. Ou qu’elle abdique. Ou qu’elle ne sache plus que faire au milieu de ses monts et merveilles de conneries. “T’as dit que tu vas revenir.” Il l’a dit. Il l’a dit et Cecil ne peut pas mentir. Ne peut plus lui mentir. C’est interdit. Même si les vérités l’éventrent et font jaillir le monstre hors de sa ventraille. “Tu l’as dit Cecil,” et à la parole le geste se ligue. Sa patte qui s’accroche à sa mandibule qu’elle tire vers elle. Et Dag remonte, encore. Vient trouver sa bouche sans la lui assaillir. Son souffle balaye ses rides et creux. “Si tu l’as dit c’est que c’est vrai.” Car elle ne croit en rien et se fout d’à peu près tout mais les promesses de Cecil ont toujours eu la saveur des éternités, pour elle. Ses promesses l’ont toujours détraquée. Cervelle ébouillantée. Faiblesses inégalées. Cecil pour tordre ses volontés. “Mais-” mais elle est encore bouffie d’imperfections. Et elle a dans les veines leurs démesures. “Est-ce que tu vas répondre à mes mots ?” Ses mots en pixels. “Faut que t’y répondes parce que comme ça moi je sais que t’es là même si t’es pas vraiment là tu comprends.” Il comprend, il doit comprendre, elle exige qu’il comprenne. Et ses doigts s’enfoncent, méchants, dans ses joues piquées d’une barbe de- de combien de jours. “Alors tu vas répondre à mes mots et tu vas m’envoyer tes mots dès qu’ils te viendront dans la tête.” Dag s’avance, écrase son visage au sien. Le renifle sans l’embrasser. Récupère leur odeur dans son crâne et s’en remplit les bronches. “Je veux goûter tes mots Cecil, pas ceux que tu dis mais ceux que tu ne dis plus,” ceux qui hantent le cortex et faisandent l’âme. “J’aime tes mots moi je les aime vraiment et ils me manquent.” Comme tout le reste. Son minois revient se ficher à son faciès. Ses pupilles plantées dans la sienne sans qu’elle ne voit rien ; tout est trop près tout est flou. “Tu peux partir et tu dois revenir.” Elle ordonne. Sans qu’il n’y ait aucune alcôve en fuite, sans qu’il ne puisse esquiver et prétendre ne rien n’y entendre. Car sa dextre déjà lui secoue la mâchoire et ses sourcils diaphanes se froissent. “Si tu ne reviens pas je viendrai te chercher et tu ne veux pas que je vienne te chercher car si je viens te chercher Cecil je démolirai tout ce qui m’empêche de te trouver puis je te démolirai toi pour que tu te souviennes que tu m’appartiens.” Elle démolira le béton comme elle démolira les corps. “Va-t’en.” Directive claquée. Sa patte qui le repousse et son corps qui l’abandonne. Dag se recroqueville sur son bout de matelas trempé et glacé, tire sur un drap pour s’enrouler le corps. Dos à lui. Elle ne veut pas le voir partir car le voir partir elle ne le peut pas. Son absence déjà lui fore la poitrine. “Fais rentrer Ash et ferme la porte derrière toi,” marmonne-t-elle, boudeuse. “Et m’appelle plus jamais Billie.” Parce que Billie n’existe pas.
Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
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Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
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the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

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Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

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While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
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Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

where the trouble starts
@osmond rose & @billie bloom
L’impassibilité farouche sur les traits, il entend qu’elle abonde. Enfin. Au terme d’il ne sait combien d’heures, de nuits entrelacées qui leur couvre les chairs comme un troisième vernis craquelé - après celui de la sueur et du sang. Mais ce n’est pas fini. Elle rempile dans un procès d’intention, un énième, qui se camoufle derrière des ordres implicites ; il va revenir et il ne doit pas mentir. Une menotte pour lui tenailler la mandibule, faire en sorte qu’il la regarde bien se déplier au-dessus de lui pour un dernier ravage. Le regard mort-vivant, épuisé mais quiet, ne se détourne pas de son jumeau gorgé d’une eau boueuse. “Oui,” dit-il alors, non qu’il veuille la rassurer mais pour réaffirmer sa parole. Il en a une, quand la nocivité du mensonge lui est égale et inutile. Il en a une, encore et malgré tout, pour cette garce qu’il a aimée, haïe, et aborde maintenant dans un entre-deux où les intentions passionnées et hostiles font la valse.

Est-ce que tu vas répondre à mes mots ? - Lesquels ? - Faut que t’y répondes parce que comme ça moi je sais que t’es là même si t’es pas vraiment là tu comprends.” Silence. Le poids de Billie, pesant sur lui comme ses aveux. Le poids de Dag, apparue quelque part entre des cloisons d’asile pour supporter la détresse. Il demeure pensif, comme s’il y avait matière à réfléchir, troublé dans son flegme et les douleurs plurielles qui lui labourent la carcasse. Sa main reste sage sur les draps moites, parcourue seulement d’un bref spasme trahissant, il se peut, l’envie de se lever et d’aller retrouver le creux de ses reins. Pas de pitié, non, toujours pas. Ça ne vient pas et ne viendra jamais plus. “Alors tu vas répondre à mes mots et tu vas m’envoyer tes mots dès qu’ils te viendront dans la tête.” Un rictus. Pas pour elle mais pour la tâche dont elle ose le charger. Elle est si proche maintenant qu’il pourrait sentir l’odeur de ses névroses ; il préférait encore qu’elle l’embrasse et qu’elle se taise. “Je n’aime pas ces engins, je te l’ai dit. - Je veux goûter tes mots Cecil, pas ceux que tu dis mais ceux que tu ne dis plus.” Un soupir. “J’aime tes mots moi je les aime vraiment et ils me manquent.” Son corps remue à nouveau, écrasant le sien qui la soutient sans faiblir. Les multitudes d’escarres, pourtant, lui butinent les nerfs. “Je ferai de mon mieux,” ce qui ne veut somme toute rien dire, ni rien promettre.

Tu peux partir et tu dois revenir.” L’espace se réduit encore entre leurs visages. Ne reste plus que des flous artistiques sombres pour lui fragmenter sa vision d’elle. Il ferme les yeux, épargne au seul œil qu’il lui reste le travail d’une mise au point impossible. Toujours impossible, avec elle. Masque fermé et méchant de devoir se répéter. Il aime, pourtant, qu’elle insiste, qu’elle se rende dingue pour eux, folie qu’il sent convoquer la sienne chaque fois qu’elle le touche et lui envahit le corps. Qu’est-ce qu’il peut détester ça. Lui qui n’est que contrôle extrême, placidité rigoureuse, souvent malveillante, s’est trouvé des failles en sa compagnie. Des failles qu’il pensait avoir colmatées depuis une bonne dizaine d’années, remplies par la rigueur d’une vie austère. Elle réveille le pire en lui. Un monstre à la démarche inégale, affamé et impulsif, puissant et immense aussi, mais surtout désinhibé. Les lippes se pincent sur un nouveau rictus. “Si tu ne reviens pas je viendrai te chercher et tu ne veux pas que je vienne te chercher car si je viens te chercher Cecil je démolirai tout ce qui m’empêche de te trouver puis je te démolirai toi pour que tu te souviennes que tu m’appartiens.” Et le regard de se rouvrir, noir dans le noir. Ses menaces sont exagérées, déraisonnables, impulsives ; ses menaces ont la saveur d’un fléau torrentueux promis par une prophétie ; ses menaces lui plaisent, l’excitent, lui donnent à ronger et à adorer, le pousseraient presque à la renverser et lui bouffer de nouveau la bouche.

Mais dire qu’il lui appartient, dire cela alors que gisent entre eux des siècles d’absence forcée, fait crever tout éréthisme en lui. Des rires aigres éclatent dans sa boîte crânienne, vocifèrent par ricochets, circulent autour de ses pensées brutalement stoppées. Elle dit “Va-t’en”, et elle fait bien. Qui sait ce qu'il aurait pu dire ou faire. Les lianes que sont son corps se poussent et le repoussent, chutant à côté de lui pour s’en aller s’y tordre comme un nœud blanc. Quelque secondes de battement. Il ressasse, l’occiput planté dans l’oreiller, il se laisse dévorer par la haine et le dégoût à l’instant même où son poids a quitté ses flancs, Cecil coincé dans ses ressacs rancuniers dont il n’est jamais sorti. Osmond se redresse et les quitte pour lui, pliant son vieux corps perclus de plaies. Le dos, moins atteint, transpire quant à lui de leurs lymphes carmines.
Il se lève sans un mot.

Fais rentrer Ash et ferme la porte derrière toi.” Il s’est déjà rhabillé de moitié. Sa veste est laissée par terre, où ils l’ont abandonnée. “Et m’appelle plus jamais Billie.” Dans les mouvements et les froissements, soudain, l’immobilisation de sa stature. Le profil se tourne vers elle, renfrognée dans ses draps devenus rouges. “Je ne t’appellerai pas Lyn non plus,” dit-il, sifflant d’acidité cependant qu’il reste calme. “Comme tu ne m’appelleras plus Cecil.” Des échanges de bons procédés pour ne pas finir par s’entretuer avant l’heure. Ces deux-là ont fait leur temps, ces deux-là, ils en gardent peut-être quelques hantises tassées dans leur myocarde et leurs pores, mais ils sont morts dans un manoir et un asile et il n’y a rien de plus à en dire. “N’attends pas de mes nouvelles,” poursuit-il alors qu’il contourne le lit et approche de la porte, “je ne sais pas quand est-ce que j’en aurai racheté un autre.” De téléphone. Aucune hâte dans le ton, ça va sans dire.

Un regard est égaré vers elle, presque doucereuse dans ses linges morbides. Il sent que le vertige ne l’a pas quitté depuis qu’il s’est levé et que ses plaies, irriguées par sa position verticale, suintent sous ses tissus. Sa vue coupée en deux lui offre un tableau où les lignes se confondent et Dag se fragmente une dernière fois. Sage, triste, éloignée de lui. C’est la dernière vision qu’il en garde.

Quand il atteint le bas, après avoir contourné débris et craquelures végétales, Osmond ouvre la porte et attend Ash. Chien de cendres qui finit par pointer son museau, approchant l’intrus à pas prudents. Les billes vitreuse, glauque, et magmatiques s’esquinte brièvement les unes aux autres, avant que l’homme laisse passer la bête. “Tu n’as pas vu ma montre, je suppose ?” Question-réponse qu’il envoie à la gueule animale d’un air implacable. Ennuyé aussi à l’idée qu’elle ait fini dans le ventre de cet autre monstre. Pas de réponse, naturellement. Quoi qu’il jurerait avoir vu luire dans les yeux du clébard un rien d’amusement. La main se lève, empoigne la porte. “Veille sur elle.” Elle, dans ces hauteurs où elle se cache, elle qu’ils ont en commun comme un fardeau. La porte se referme sur Ash et son mutisme obligé.
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