Tell me more [Seth&V]

18/12/2022

Tell me more
@Seth Avery & @Valérian V. Machiavelli

TW : langage familier
Je n’avais qu’une envie : que cette journée se termine. Entre la presque-dispute avec MJ et cette montagne de papier que mon chef avait voulu que je fasse - j’y pouvais rien si les papiers s’accumulaient plus rapidement que je les remplissais - je rêvais d’une bière, ou tout autre alcool, dans un bar de New Blossom. Mes muscles, peu habitués à rester aussi tranquille, me criaient de me défouler, de faire quelque chose. Le problème, c’était que j’avais encore un œil à moitié cassé - je voyais flou, c’était pas terrible non plus. Si je faisais un autre combat et que je pétais mon implant oculaire, j’allais en entendre parler pendant des jours. Sans parler MJ qui serait de nouveau sur mon dos.
Non vraiment, évitons les ennuis.

Marchant tranquillement dans les couloirs, direction la sortie des bureaux de Theseus Corp., j’aperçus Seth au bout du couloir. Sourire plaqué sur son visage, flirtant ouvertement avec un stagiaire qui avait encore du mal à trouver sa place, je me dirigeais vers eux sans qu’ils ne me remarquent - l’un comme l’autre étaient, de toute façon, face à face. À peine mes oreilles entendirent Seth proposer un verre au jeune homme que je claquais mon bras sur les épaules de l’ex-soldat, un sourire en coin étirant mes lèvres.

« Comment oses-tu proposer un rendez-vous à quelqu’un d’autre alors qu’on a rencard, toi et moi, ce soir ? »

C’était totalement faux, bien sûr, mais si je pouvais me jouer de lui, je n’allais pas me gêner. Le stagiaire bafouilla quelques mots, s’inclinant, avant de prendre ses jambes à son cou. Je le regardais partir, désolé pour lui quelque part, avant de tourner mon visage vers mon ami.

« Vu que t’as l’air d’avoir fini de bosser, on pourrait aller se prendre un verre. À moins que tu aies vraiment quelque chose de prévu ? »

Je m’écartais de lui avant de cogner mon poing contre le sien. Vieille habitude. Je n’étais pas spécialement tactile, mais Seth faisait partie des exceptions. Je le connais d’avant CERBER et je ne pouvais pas m’empêcher de le considérer comme une sorte de phare dans ma vie. J’en avais vu des frères tomber au combat, mais Seth faisait partie des rares survivants - même s’il a failli y passer.

« Je ne savais pas que tu mettais le grappin sur les stagiaires. »

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Fight so dirty, but you love so sweet, Talk so pretty, but your heart got teeth, Late night devil, put your hands on me, And never, never, never ever let go.

17/12/2022

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@Seth Avery & @Valérian V. Machiavelli

TW : langage cru - propos graveleux ++
« Alors comme ça, t’aimes bien zoner sur les ordis toute la journée… ? »

La mine goguenarde, le sourire de tombeur, la posture respirant la confiance en lui nonchalante : tout en lui indique que Seth est en chasse, et qu’elle n’a rien d’officielle, en dépit du lieu où elle se déroule. Les locaux de CERBER sont encore le témoin de sa nouvelle prédation du moment, peut-être même qu’elle en fait déjà jaser plus d’un, pour ce qu’il s’en soucis. Mais ce nouveau, il ne le connaît pas. Et son petit minois a de quoi le propulser assez haut dans sa liste potentielle de conquêtes du coin. Peut-être quelque chose dans sa timidité pudique, sa quarantaine à peine visible ou ses grands yeux bruns… Un truc qui attire inévitablement le soldat, en plus de vouloir faire reluire son tableau de séducteur invétéré. C’est qu’il a une réputation à tenir, que diable ! Et si le type est mignon, ça n’en est que plus satisfaisant.

« Oh, euh, oui ! J-Je préfère ça au terrain, on m’a délégué ici et c’est très bien, p-parce que bon, je suis quand même plus à l’aise derrière un bureau, c’est moins risqué... !
- Tu m’étonnes… Enfin ça manque carrément d’action pour moi. Tu verras quand tu passeras dans les locaux de l’Elimination, t’oublieras vite tes programmes dernier cri ! Même si ce serait dommage d’abîmer une bouille adorable que la tienne dans une mission trop... périlleuse. ~ »

Michael – parce qu’il s’appelle Michael, – rougit immédiatement jusqu’aux oreilles, baragouine sous le clin d’oeil bien placé. Victoire facile en approche, encore une, ça en deviendrait presque ennuyant… ouais, « presque ».
Le poisson ferré, il ne manque plus qu’à remonter la ligne.

« Je pourrais même demander à ce qu’on t’affecte à mon équipe, si ça te dit…
- V-Vraiment ? Ce serait génial !…
- Mais ouais ! Ça te dirait d’en discuter ailleurs ? Je connais un bar génial dans le coin, tranquille et tout, et on pourrait y faire plus ample connais-
- Comment oses-tu proposer un rendez-vous à quelqu’un d’autre alors qu’on a rencard, toi et moi, ce soir ? »

L’intervention surprise fige complètement Seth dans sa progression, façon piano de cartoon tombé sur le coin du nez. Michael la petite truite file vers sa rivière, crachant l’appât au visage déconfit du pêcheur qui se retrouve sans repas du soir.
Vraiment ?!
Il faut quelques secondes à Seth pour réaliser, tentant vainement de retenir sa proie, avant de tourner une expression courroucée vers son ami. Enfin, « ami »… Quel pote gâcherait un coup pareil, hein ?!

« Vaaaaalééééériaaaaaaaaaan !!… T’es sérieux là ?! » Emphase sur le prénom complet, pour bien appuyer son énervement. Seth se dégage de sa main posée, grognant. « C’est ta nouvelle lubie, de niquer mes coups avant moi ?! Est-ce que MOI je viens me mêler de ton cul quand tu roucoules avec ta rouquine, hein ?! » À bien y réfléchir, il était certain de s’en mêler, oui, de ces affaires-ci. Cupidon de bonne foi qui avait envie de voir ses deux amis heureux, et ensembles, car visiblement la petite flamme entre eux avait besoin d’un gros soufflet pour prendre feu. Donc... « … Bon, mauvais exemple. Mais merde V, t’es chiant ! »

Un soupire, avant de répondre au poing tendu mollement. La mauvaise humeur a pris le dessus accompagnée de sa copine chérie, la frustration.

« Bah écoute, j’avais un truc prévu visiblement, mais un gros lourd a débarqué et a annulé mon plan, donc bon. Allons-y hein. » Cynisme acerbe et roulement d’yeux jusqu’aux orbites. Vraiment, il allait clairement devoir se rattraper. « Pour la peine, c’est moi qui choisit l’endroit, et tu payes la première tournée. Et t’auras rien à dire ! Tu m’dois bien ça ! »

Se dirigeant naturellement vers la sortie, Seth arque un sourcil à la mention du statut de sa dernière cible. Ah bon, un stagiaire ? Ça existait, ici ? Boah, pour ce que ça lui importait.

« Mec, je suis un type qui vient du peuple. J’fais jamais de mépris hiérarchique, c’est pas mon style. Pour moi, tout les hommes sont égaux, surtout quand ils sont tout nus. »

Vérité lancée comme un mantra, amen à ses principes humanistes. Seth finit par passer l’éponge, oublier pour l’instant, et troque sa soirée drague pour de la picole entre potes. C’est bien, aussi.

« Bon sinon, ça a été ta journée ? », qu’il reprend, cherchant ses cigarettes et son briquet du jour dans la poche de sa veste. La fumée instantanément gobée fera l’affaire, à défaut d’autre chose.

18/12/2022

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@Seth Avery & @Valérian V. Machiavelli

TW : langage familier/grossier
Si je riais d’avoir fait filer la proie de Seth, je roulais des yeux en l’entendant m’appeler par mon prénom. Il n’y avait que lui pour faire ce genre de choses, surtout prendre un ton dramatique. Même si je n’étais pas vraiment habitué à ce que l’on m’appelle comme ça, je ne perdis pas une seconde mon sourire, fier comme un paon de mon intervention.

« On n’peut plus sérieux ! »

Fallait-il vraiment que je le précise ? Il semblerait. Il se dégagea bien rapidement de ma quasi-étreinte, semblant contrarié. Je savais que ça allait lui passer, tout comme le fait qu’il ne m’en voulait pas vraiment. Je lui avais peut-être détruit toute chance avec ce mec ce soir, mais je ne doutais pas un seul instant qu’à la première occasion, il pourrait arriver à ses fins avec lui. S’il retentait le coup, bien sûr.
Avant même que je lui demande de quelle rouquine il parlait, mon esprit visualisa MJ et je me maudis intérieurement d’être si con. Premièrement, ce n’était pas ma rouquine… et s’il y avait un second point, je l’avais déjà oublié.

« Ouais, mais c’est pour ça que tu m’kiffes, avoue-le. »

Je haussais plusieurs fois les sourcils avant de ricaner de ma connerie. Il était clair que j’avais envie d’emmerder le monde qui m’entourait tellement j’avais passé d’heures derrière un bureau - la faute de mon supérieur et de cette foutue paperasse obligatoire.

« Putain, quel connard celui-là ! Tu veux que je t’aide à lui péter la gueule ? »

Je savais qu’il parlait de moi, mais rentrer dans son jeu était beaucoup trop tentant pour que je ne le fasse pas. Ma main lui tapota l’épaule, ne voulant pas non plus trop jouer avec sa patience - bien qu’au pire, j’m’en prendrais une, ça ne serait ni la première ni la dernière.

« J’comptais bien payer la première tournée de toute façon. J’te laisse le choix du bar. Tu paieras la seconde ? J’ai le sentiment qu’on ne s’arrêtera pas à deux de toute façon. »

Quand est-ce qu’on s’était arrêté en si bon chemin de toute façon ? Je ne comptais plus les fois où nous avions à moitié dormi sur le bar, sur une banquette ou ailleurs que chez nous, nous demandant où nous nous trouvions le lendemain. On s’était pris quelques cuites ensemble, mais qu’est-ce qu’on s’éclatait !
Nous nous dirigeâmes vers la sortie et j’arquais un sourcil, le visage à demi tourné vers lui. Parce que je venais d’où d’après lui ?

« Tu sais bien que ce n’est pas ce que je voulais dire. Il avait une attitude de stagiaire à se tourner les doigts entre eux. Et de toute façon, ça pourrait être le directeur de Theseus que ça n’aurait rien changé. Nus ou pas. »

Et il faisait bien ce qu’il voulait, je n’allais pas lui dire quoi que ce soit. C’était bien quelque chose dont je me fichais éperdument : qui se trouvait dans les draps de Seth. Ou quiconque d’ailleurs. J’en avais rien à secouer, ça ne me regardait pas. Je m’étirais dès que nous sortîmes du bâtiment, les bras au-dessus de ma tête, ma colonne craquant sous le mouvement.

« Merdique. J’ai passé quasiment la journée à faire de la paperasse, le cul derrière un bureau. L’enfer. J’peux te garantir qu’ils ne vont pas me voir pendant au moins deux jours après ça. Et toi ? T’as fait des trucs intéressants ? »

Le soleil n’était pas encore couché et le temps était vraiment clément pour la saison. Passant en revue les bars potentiels dans lesquels nous pouvions nous diriger à pied, je tournais finalement la tête vers Seth, une cigarette entre les lèvres.

« T’as choisi le bar ? J’suis pour qu’on y aille à pied. Tu fumes, je marche, tout le monde est content. »

Et puis, rien ne nous empêchait de pouvoir jouer les pires commères de CERBER pendant ce temps-là.

« T’as des nouvelles croustillantes à raconter ? Je crois que ta théorie selon laquelle Denis de la compta ait changé de bord est fausse. Il semblerait qu’il ait bien divorcé de sa femme, qui l’a quitté pour une star qu’on voit sur les pubs, mais qu’il a trouvé du réconfort auprès une veuve fortunée. D’où son changement de look. »

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17/12/2022

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@Seth Avery & @Valérian V. Machiavelli

TW : langage cru - propos graveleux ++
Ce qu’il y avait de bien dans cette amitié solide comme un vieux cuir tanné, c’était que Seth s’y sentait en sécurité. Cette relation avec V lui rappelait le moment de sa vie où il s’était senti le plus libre. Et paradoxalement, le moins heureux. L’armée et sa fin resteront gravées dans son esprit jusqu’à son dernier souffle, qu’il avait bien failli rendre dans les bras de son ami.
Alors, l’empêcher de draguer un coup pour resserrer les liens, bah, il n’allait pas lui en vouloir bien longtemps. Ce qui ne l’empêchait pas de prétendre, tout en roulant des yeux dramatiquement.
Les bras croisés sous l’inclinaison de V, Seth secoue la tête, un sourire en coin.

« Gnagnagnaaaaa… profite va, j’suis d’bonne humeur ! »

Ouais, il l’aime bien, ce crétin. Ils sont peu à savoir prendre ses vannes en rafale et les encaisser comme un chef, grâce à son gilet pare-balles rodé par les années.

« Putain, quel connard celui-là ! Tu veux que je t’aide à lui péter la gueule ?
- Pas la peine blondin, la génétique s’est déjà occupée de lui filer une tête de gland. », que le Chien Fou rétorque, un grand sourire goguenard aux lèvres en guise d’anicroche. Et TOC, ça, c’est pour avoir fait fuir le petit cutie.

Maintenant, passons à autre chose.
Seth s’écarte un peu, s’étire, et marche d’un même pas vers la sortie de l’établissement. À demain pour les briefing et les grises-mine, il est temps de s’amuser.
Et ça tombe bien, V le propose enfin officiellement, ce fameux verre entre potes.

« Mouais, pas l’choix hein ? Et t’as raison, pour la peine, on va se mettre une murge du tonnerre ! »

Ca compensera ce que ça doit compenser. L’alcool trouve toujours une raison de couler.
Seth retient avec peine une raillerie moqueuse quand il constate avec quel sérieux V a pris son trait d’humour sur les mecs à poil. Une tendance chez l’Avery de balader tout pour le bon mot, en dépit de l’interlocuteur en face de lui, qu’importe le range ou le degré d’intimité. Une constante irritante, mais qui fait son charme naturel, il paraît.
Seth hausse les épaules et préfère rebondir sur la suite du discours de V, non sans sourire tout de même :

« J’t’imagine bien te dandiner sur ta chaise tiens... Moi, bah, un brin chiant aussi. Pas mal de supervisions d’entraînements de bleus, et des réunions reloues. On dirait qu’ça veut moins me foutre sur le terrain ces derniers temps... »

… Il y réfléchira plus tard. Pour l’heure, un nom de bar file devant ses yeux et accaparent le reste de ses pensées claires.

« Va pour le Sunset alors ? C’est pas loin, la bière est bonne et y’a un nouveau p’tit serveur parfaitement à mon goût ! » Ponctuation appuyée par une cigarette allumée entre son sourire carnassier. Il dit les choses sans y réfléchir, pour prétendre, pour faire sourire. Au fond, il ne croit qu’il a pu changer.
Il veut rester ce bourreau des coeurs qui s’est privé du sien en le donnant à quelqu’un d’Autre.

Humeur chagrine balayée par une opportunité : la mention de la cuti gardée par ce cher Denis.

« Heeein ?!? », qu’il balance dans un élan outré. « Oh naaaaaan, mais c’est trop NUL ! Moi qui était prêt à retenter le coup ! Enfin, on espère que le fric de sa veuve saura consoler son petit cœur éploré... Moi aussi j’veux un sugar daddyyyyyy ! » Pour peu, il s’en décollerait le front, à force de s’y taper le dos de la main. Le tout agrémenté de fumée capiteuse d’une mentolée, toujours agréable en fin de journée.
« Du croustillant... » Il réfléchit, plus profondément. Il s’est beaucoup, beaucoup trop de choses. Entre Leta, son arrêt, les découvertes sur sa généalogie et… Tobias, sa vie personnelle était devenue un sac de nœuds indémêlables où il s’était retrouvé propulsé au-milieu, façon chaton trop sauvage emmêlé dans une pelote de laine. Aussi, et même si V comptait beaucoup pour lui, il préfèrait garder quelques confessions pour lui-même. On ne savait jamais. Alors, autant axer la réponse sur ce qui les unissait aujourd’hui : CERBER. « Mmm, ben, pas tant que ça en fait. Enfin... » « On va dire qu’avec l’affaire du V², et tout le bordel que ça a causé en interne, j’arrive pas bien à suivre ce qui se passe. Mais bon, le boulot c’est l’boulot quoi ! On m’dit où taper, j’tape. »

Il fronce les sourcils en y repensant. L’avènement du V² a amputé une partie des troupes. Ça court partout, quand on lui demande explicitement de rester ici, d’obéir, de surveiller. Quelque se trame pour sa pomme dans l’antre du molosse…
Quelques ronds de fumée s’échappent dans le ciel de la ville, avant qu’il ne se tourne vers lui.

« Et toi beau gosse ? Comment ça roule de ton côté ? Sur l’plan perso, tout ça ? »

En attente d’en savoir plus, les lumières familières accrochent ses yeux verts. Le sourire s’allonge et les portes du Sunset sont poussées.

« Nous y voilà ! Chic, y’a pas beaucoup de monde ! »

Fernando le barman, la trentaine, le regard rieur et le poignet expert prêt à agiter le premier shaker à cocktail, leur sourit et les salut. Seth en profite pour s’asseoir directement au comptoir, roucoulant allègrement. Allez, haut les coeurs, et que la fête batte son plein, elle au moins !

« Hello Fernanditooo !~ Une bière ambrée pour moi, mon p’tit chat ! Et toi mon V, tu prends quoi ?? »