she's the one

24/09/2023

she's the oneI feel alive, tell me extra lies I'm so fucking high, sign of the times. Two Shadows in the night. Is it wrong or right? Feel so alive now ♫

La lumière extérieure envoie un pâle rayon artificiel dans sa chambre et accroche sur sa table de chevet la lueur rouge des pilules dans un flacon à peine entamé. Elle contemple son échec imminent, l’énième manquement à sa résolution d’aller mieux. L’année ne commence certainement pas sous les auspices qu’elle espérait, même s’il y a plein d’autres choses qui vont bien.
Comme Sunday.
Le mot magique de mariage n’avait pas mis fin miraculeusement au cycle de disputes et de rabibochages qui les accable, mais elle a l’impression que ça leur passe plus vite, parce qu’elles ont maintenant un plus grand enjeu auquel se raccrocher. Elles deux. Ensemble. Pour le meilleur et pour le pire et tout ce qui se dit quand on échange des voeux.
Et cette idée est si réconfortante qu’elle parvient à tendre le bras jusqu’au flacon et à le ranger dans le tiroir, hors de sa vue. Il n’y a pas de petite victoire dit-on.

Cid est sûre qu’un jour elle ira mieux. Quand bien même Roz lui a expliqué qu’il n’y a pas de passage à l’âge adulte miraculeux, elle a l’impression qu’un matin elle se réveillera avec toutes les réponses qui lui manquaient. En attendant, elle bluffe. Elle bluffe tellement qu’on ne s’inquiète même plus pour elle, ce qui est une première. Sa mère est étrangement confortée, ou peut-être que c’est pour mieux cacher sa résignation. Marisol a pris les annonces - il a fallu le réitérer après chaque pseudo dispute - avec beaucoup de calme : Cid veut mettre la bague au doigt de Sunday. Elles prendront ensuite un appartement et elles apprendront le reste de la vie ensemble. Il n’y a même pas eu un haussement de sourcils, et Cid s’était presque aussitôt fâchée de ne pas être prise au sérieux, alors elle avait redoublé d’efforts. Elle avait travaillé plus dur encore, avait repris les livraisons malgré le froid et avait même fait le tour du quartier pour exécuter toute sorte de petits boulots possibles, dans l’héritage direct de son père, même si elle n’était pas aussi manuelle.

Il y a un sourire en coin quand elle descend les escaliers et entend le ton guilleret de Sunday dans la cuisine en train de triturer un petit déjeuner copieux que Marisol s’évertue à lui servir même si la belle n’en grignote que deux bouchées. “Hey babe.” Cid dépose un baiser sur le front de sa - future fiancée ? copine sans jamais l’avoir officialisé ? - puis attrape la carafe de café et se verse une tasse.
Dans un anglais encore hésitant malgré les années, sa mère demande : “What are you two doing today?” La brune se contente d’un petit sourire en coin en emballant deux quesadillas dans du papier alu. “I have a surprise planned. I can’t say anything.” Il y a un moment de confusion sur le visage de Marisol, parce que d’ordinaire, son enfant lui narre tous ses faits et gestes. Et comme elles se connaissent par coeur, Cid lui explique avec un brin de malice dans la voix. “I didn’t tell you because you can’t keep a secret.” Sa mère a aussi droit à son baiser sur le front, malgré l'expression presque indignée qui se peint sur le visage. La concernée lève les yeux au ciel, marmonne quelque chose en espagnol, avec beaucoup de mauvaise foi, mais ne répond pas franchement, parce que c’est la vérité.
En quelques gorgées à peine, elle descend sa tasse de café puis lance à l’attention de Sunday. “You ready, babe?”

ft. @Sunday Xing

29/11/2023

one of them
cw: tca

Le moustique hume et grésille une chanson de C-Pop que personne ne connait, joue plus avec sa nourriture qu’elle ne l’ingère. Sunday, bien entendu, sent l’attention de Marisol sur elle, mais n’y répond pas. Même si elle a envie de lui raconter en 100 points pourquoi elle aime (aujourd’hui) Cid. Ce sont des arguments que Marisol a déjà entendu et vraiment, se lancer dans une conversation la forcerait à se faire encourager pour manger et elle n’a pas faim.
Le goût* vient en mangeant est le proverbe le plus faux.
Et elle en connait son rayon, en idiome.
Le son des pas dans l’escalier la fait se retourner dans la petite cuisine, lève les bras, intercepte Cid par le cou, lae force à l’embrasser sur la bouche, en plus du front (qu’est-ce que c’est que ça?). “Morning Baobeiiii.” Sin essaie de lui gratter une deuxième preuve d’affection, mais Cid préfère le café à la femme de sa vie (au cas où Cid a encore des doutes sur son titre). Sunday dévisage la carafe, nouvelle ennemie d’état. “You looking snacky today.” Sunday lui aurait claqué le cul, si mère Lopez n’était pas dans les parages, se promet de le faire plus tard.
“It’s a date! 好烂漫 (hao lanman) so romantic”, est offert comme explication à Marisol. Même si Sunday n’a aucune idée de ce que Cid a prévu, elle lae suivrait jusqu’au bout du monde s’iel lui promettait de le mettre à feu et à sang. “I’m ready!”, confirme le moustique électrique, qui se lève de sa chaise en un geste.
Elle intercepte le regard de Marisol dans sa direction, puis vers son petit déjeuner préparé avec amour.
Ca non plus, elle ne le goûte pas.
Mais elle ne veut pas se mettre belle-maman à dos.
“好啦, 讨讨厌 (hao le, taotaoyna) alright, so annoying.” Boudé plus pour la forme, Sunday s’enfile trois cuillère insipide qu’elle ne mastique pas assez. Ce n’est pas comme si ça a du mal à passer dans sa gorge non plus.
Ca gueulera au niveau de son estomac, Sunday n’a jamais appris la leçon.
“Thank you for the meal.” Elle claque la bise à Marisol, claque les 200$ sur la table en même temps. Elle pivote sur elle-même, les pans de sa robe qui suivent son mouvement gracieux. “Quick now!” Elle attrape Cid par le bras et les deux furies courent presque jusque la porte.
Une fois dans la rue électriquement illuminée de l’underapple, elle plaque Cid sans demander son reste contre le mur, fond sur ellui. Elle l’embrasse plus chaudement, ses mains punaisées sur les hanches de sa moitié. “I missed you.” C’est murmuré chaudement contre Cid, le sourire sur les lèvres quand elle constate le transfert de son rouge sur les lèvres de Cid.
Comme ça, elle a une excuse de plus pour lae toucher.
Son pouce efface doucement son méfait, ses ongles manucurés grattent affectueusement la ligne de la mâchoire. “Sooo, where we go?”
ft. @Cid Lopez

24/09/2023

she's the oneI feel alive, tell me extra lies I'm so fucking high, sign of the times. Two Shadows in the night. Is it wrong or right? Feel so alive now ♫

Elle se laisse entraîner à grands renforts de rires complices et sous les râles de Marisol qui se plaint gentiment en espagnol de cette satanée gamine et de son argent. C’est un jeu qui dure depuis un moment, Sin retrouverait les billets dans ses vêtements pliés sur le lit de Cid le soir même. Pas de ça en famille.
Cid se laisse plaquer contre le mur, rend le baiser avec passion, sa main chaude plantée sur la taille de la jeune femme, carresse du pousse la peau qu’elle trouve, inspire son parfum sucré à plein nez, les yeux fermés, contentée. Elle ne se lasse jamais, elle en veut pour témoin le tressaut du coeur quand le pouce de Sin corrige ce qui semble être du maquillage transféré sur ses lèvres. Elle ne résiste pas à l’envie d’attraper le pouce entre ses dents et de mordiller avec un éclat de malice dans le regard.

“We’re going down a couple blocks." Elles se séparent, mais jamais trop longtemps, parce qu’elles communiquent bien mieux par la peau que par les mots. Cid attrape fermement la main de Sin, l’amène à ses lèvres pour en embrasser le dos, puis elle l’entraîne sur le trottoir, le même que son père a aidé à refaire quelques années plus tôt. Comme elle aurait aimé qu’il soit encore lucide pour assister à cette étape de sa vie…
“Remember that old Randy guy? I did a job for him last week and I’ve stumbled upon something and I have to show it to you.” Randall tient un bazar au marché dans lequel il troque plein de babioles “trouvées” à la surface - volées dans les maisons dont il assure l’entretien électrique. Elle l’a aidée à régler des appareils électroniques qu’il juge trop en avance pour son âge en échange d’un peu de cash qu’elle met de côté dans l’espoir d’avoir un jour suffisamment pour offrir une véritable vie à Sin.
Elle n’aura jamais d’or à mettre autour de son cou ni de diamant à mettre à son doigt, mais elle n’a jamais prétendu pouvoir donner la folie des grandeurs. Juste elle, dans ses jours avec et ses jours sans, avec sa vie intérieure chaotique et ses haussements d’épaules nonchalants… Peut-être qu’il existe une timeline dans laquelle elle ne doute pas que ça soit suffisant. Dans celle-ci, le doute existe toujours, l’étouffe parfois la nuit, la pousse à regarder du côté de la table de chevet et des reflets rouges des pilules.

Sur le chemin jusqu’au block suivant, elle raconte sa soirée sans événements au restaurant, puis sur le reste du trajet, elle acquiesce avec enthousiasme à tout ce que Sin raconte de sa propre soirée. Elle mesure chaque réaction, fait particulièrement attention à ce qui sort de sa bouche pour éviter les quiproquos qui escaladent toujours à une vitesse hallucinante entre elles.
Quand elles arrivent en bas d’un immeuble du côté le mieux entretenu de Queen Brook’. Cid extirpe un trousseau de clés de sa poche, grimpe les quelques marches jusqu’au porche et badge la porte. “Randy rents apartments here.” C’est le début d’un indice, surtout à en juger par le sourire qu’elle peut pas réfréner à l’idée. Elles traversent le long couloir, passent les escaliers qui montent dans les étages, puis ouvrent la porte du fond qui débouche sur une cour intérieure terreuse éclairée par spot aveuglant. Au fond de la cour, il y a un autre immeuble, plus petit, à peine trois étages, et Cid l’entraîne jusqu’au dernier. Il y a deux portes par palier, elle a la clé qui ouvre celle de droite. Tout le long, elle repousse gentiment les questions de Sin, la laisse mariner jusqu’à la limite du possible avant que ça tourne au vinaigre.

“And voilà!” La porte s’ouvre sur un petit appartement ancien, parquet remis en état, brique exposée sur un mur, deux pièces et une petite cuisine, rien n’est aménagé, mais il y a quelques cartons qui encombrent un coin et une couche de poussière sur les étagères fixées. “For a few hundreds, this could be our place.” Et aussi à condition qu'elle exécute quelques jobs encore pour le propriétaire, mais elle tait cette part du contrat pour l'instant.

ft. @Sunday Xing

29/11/2023

one of them
cw:

Un rollercoaster.
C’est ça, de vivre avec Cid.
Autant l’excitation est à son comble, la moue de Sin fait 180 degré quand elle entend parler de Randy. Est-ce que Cid va l'emmener voir une voiture dont elle n’a que faire? Sous ses yeux scrutateurs, pourtant, Cid ne perd rien de son entrain et vraiment, qu’est-ce que Sunday à de mieux à suivre que la personne de sa vie?
Rien.
Alors elle se laisse emporter, l’innocence et c’est facile, de reprendre le jeu de la routine entre elleux. Elle s’accroche au bras de Cid, écoute avec attention les histoires du restaurant, reprennent leur tiraille de commérages sur les habitué.es, Sin lui raconte les dernières pitreries des insectes, de comment elle s’est retrouvée avec un hématome sur la fesses gauche, lui promet de lui montrer plus tard, ainsi que la couleur de son string que Cid essaie de deviner.
Une relation saine.
L’excitation la gagne à nouveau quand Cid sort une clé de sa poche et vraiment, Sin n’a jamais été connue pour sa patience (contrairement à Cid qui parvient à éviter tous les pièges de ses questions). Il faut dire, aussi, que lui faire monter trois étages est suffisant pour que sa curiosité soit renversée par une vague de plaintes.
Même si Sin est fit, elle n’aime pas ça.
“Come oooon baobeeei, you’re killing me!” Elle se laisse tirer par Cid, qui a ce sourire qu’elle embrasserait sans fin.
La porte s’ouvre enfin.
Sin tousse à un peu à la poussière, pour la forme.
Elle regarde autour d’elle, puis retrouve son centre d’intéret préféré. “I don’t get it.” L’anticipation tombe à plat. “For a few hundreds, this could be our place.” Elle se prend l’affirmation comme une (bonne) claque dans la gueule. Son regard s’agrandit et elle est persuadée que sa prothèse ne fonctionne plus, parce qu’aucun son ne sort de sa gorge.
Elle se souvient, bien entendu, de leur dispute il y a quelques semaines de là. Les deux avaient surtout réussi à faire comme si la conversation n’avait jamais existé. Mais là, là est la preuve que Cid qui a donné plus que quelques phrases de réflexion.
Il y a l’action.
“ARE YOU SERIOUS?” Finalement, le son sort, à plein volume. Sunday saute au coup de Cid, referme ses jambes autour de sa personne et reste accrochée là. Elle fait confiance à saon partenaire pour la retenir (que ces muscles servent à quelque chose).
Sin ne voit plus la poussière, la tâche d’humidité au plafond, le vide de la pièce. “IS IT REALLY GOING TO BE OUR PLACE? 我们的家?! (wo men de jia)our house?!” Elle crie toujours, même si Cid est juste en face d’elle. “Oh, I love you, I love you so much.” Et elle l’embrasse, qu’importe les traces de rouges à lèvres qu’elle lui laissera dessus.
ft. @Cid Lopez

24/09/2023

she's the oneI feel alive, tell me extra lies I'm so fucking high, sign of the times. Two Shadows in the night. Is it wrong or right? Feel so alive now ♫

La nervosité plombe son estomac alors qu’elle présente à Sin ce que pourrait être leur vie. Voilà ses aspirations : dépoussiérer un appartement et le décorer au goût de sa fiancée, qui a toujours des opinions très précises sur les couleurs, le design et l’esthétique. Cid s’en accommodera.
La surprise est totale, retirer tous les mots de la bouche du moustique, dure presque une demi seconde de trop et transforme l’excitation en appréhension, jusqu’à ce que ça éclate. L’euphorie et les tympans. Comme elle connaît Sunday par coeur, elle anticipe l’embrassade, assure son équilibre avant de bien caler les jambes qui enserrent sa taille. La joie les gagne, dans les cris stridents et l’éclat de rire immédiat de Cid, dans les baisers qui se prolongent et les mots d’amour qui s’échangent. Le début de leur nouvelle vie.
Ca pourrait s’arrêter là, arrêt sur image, elles vécurent heureuses et eurent un chat. Ces quelques secondes de bonheur, elle voudrait les garder pour toujours, pouvoir enfermer chaque particule de l’air dans un bocal pour avoir à tout jamais cette atmosphère avec elle. “It could be if you like it!” Ce n’est pas bien grand, ce n’est pas récent, elle est à peu près sûre qu’il y a un toxico dans le voisinage proche et il y a des toiles d’araignée au plafond, ce n’est pas exactement la vie de rêve. Mais Cid est chez elle dans le coeur de Sunday et tant qu’elles seront ensemble, rien ne leur sera jamais étranger.

Elle dépose Sin à terre, la garde contre elle, taille contre taille, dépose un baiser sur ses lèvres, essuie du bout du pouce le rouge à lèvres qui a débordé, puis pointe vers la pile de cartons qui est encore là. “Randy said to throw everything away, if there’s something we like in it, we can keep it, but it might be just trash.” Des affaires qui ont pris la poussière, l’humidité et l’indifférence du temps après le décès de l’ancienne occupante des lieux. “Some old lady used to live here, but nobody ever claim her stuff or her apartment so Randy just took over.”
Elle raconte tout ça sur un ton égal, parce que les histoires du genre sont trop nombreuses pour être comptées dans l’UA. C’était leur quotidien, des morts dont on a oublié le nom voir l’existence, des biens qu’on clame parce qu’on est suffisamment forts pour le faire, les lois de la propriété ne sont qu’un vague souvenir, ne tiennent qu’à des registres maintenant tenus par des gangs et par les habitants du quartier. “So what do you say?”

ft. @Sunday Xing

29/11/2023

one of them
cw: sex speach

“It could be if you like it! – Do I like it?” C’est encore et toujours crié, parce qu’il n’y a qu’une manière dont Sunday sait comment exprimer sa joie: bruyamment. “I freaking love it!!” Jusqu’à la moindre toile d’araignée et la plus petite pile de poussière. Cid la dépose par terre, mais Sin reste gluée à sa personne, ses mains qui se referment sur les omoplates de Cid, lae colle encore plus fort dans un calin qui a toute la force de ses bras de moustique (assez bien, donc). “I never had a home.” Et elle s’interdit d’être émotionnelle maintenant, même si son coeur bat vite. Elle préfère rester extatique.
Et puis, Cid lui parle de la personne morte.
On sait qui est lae romantique des deux.
Mais Sunday est d’humeur magnanime, se tourne un peu pour voir les boites dont il est question, fouette au passage la joue de Cid avec ses cheveux qui volent légèrement. “You know what Pérez say. One’s treasure.” Il n’a pas fallu longtemps pour Sunday de comprendre l’image, habituée aux idiomes. “If it can spare us a few bucks.” Elle se détache finalement de Cid, prend sa main dans la sienne et regarde un peu mieux l’espace, projette déjà ce qui fera de ce tas de poussière leur nid douillet. “We could put a sofa here, a nice coffee table to eat on. Oh, I missed eating on the floor.” Elle sautille un peu à l’anticipation, abandonne définitivement la main de Cid pour aller jusqu'à la fenêtre. Elle essaie de l’ouvrir, y arrive à la deuxième reprise. L’air frais embaume la pièce et elle se retourne, prend appui sur le châssis vieilli. “And think about all the place we could have sex without worrying your mom is going to walk on us.” Petit cri de joie. “Oh I can finally get as loud as I want.” Elle hoche la tête de manière appréciative. .
ft. @Cid Lopez

24/09/2023

she's the oneI feel alive, tell me extra lies I'm so fucking high, sign of the times. Two Shadows in the night. Is it wrong or right? Feel so alive now ♫

She loves it. La chappe de plomb de stress disparaît aussitôt, le soulagement détend ses épaules. She loves it. And they love each other. And this is where they will show it everyday. Mais bien sûr que Sunday aime l’idée, c’est à se demander pourquoi Cid en doutait, comme si elle ne connaissait pas sa compagne par coeur, jusqu’aux lignes de sa main.
“You know what Pérez say. One’s treasure. - You’re the treasure here,” lâché avec un petit rictus taquin aux lèvres. Ça lui arrive d’être romantique. Elle presse la main de Sin dans la sienne, et pendant que sa moitié regarde l’avenir, Cid la regarde. Elle lui laisse volontiers toutes les considérations de décoration et d’aménagement, parce que le sens de l’esthétisme de Sunday est plus prononcé. Cid est plutôt du genre à trouver de la beauté partout, même dans la décrépitude d’un tas de vieux cartons. Simplicité et nostalgie.

Elle s’approche de Sunday, la coince contre l’encadrement de la fenêtre, bassin contre bassin, inspire l’air frais et l’odeur dans ses cheveux. Elle est incapable de rester loin de la belle trop longtemps, ce qui avait pour habitude de la désoler parce que sa - soon to be - fiancée n’a aucun mal à papillonner.
“The neighbors are going to hate us.” Elle n’en a évidemment rien à faire, il y a peu de choses dans ce monde qui lui importe réellement. C’est du moins le mensonge qu’elle se raconte avec le plus de conviction. Cid dépose un baiser sur le front de Cid puis un autre sur ses lèvres et se défait avant que les choses ne dérapent.

Avant de se pencher sur un des cartons, elle le déplace du bout du pied et guette l’éventuelle présence d’insectes. “Ok let’s have a look at this one.” Ses mains écartent les pans du carton et elle grimace à l’odeur de renfermé. A l’intérieur, il semble y avoir des babioles en tout genre, un album photo qu’elle dépose délicatement sur le sol, quelques livres au papier vieilli, des caches pots en plastique, des bougies entamées et presque terminées, des angelots emballés dans du papier journal, des cadres photos vides, tout le quotidien de cette dame dans une boîte, oubliée. Ça lui fout un peu le moral dans les talons de voir tous ces témoignages d’une vie ne jamais trouver de repreneur. “What do you think our life will look like here?”

ft. @Sunday Xing

29/11/2023

one of them
cw: sex speach

“The neighbors are going to hate us. – 应该如何.(yinggai ruehe) How it should be.” Elle ronronnerait presque de plaisir, le moustique. Ses bras se referment autour du cou de Cid et elle l’attire plus près, l’embrasse et hume doucement sous les lèvres de saon partenaire. Qui lui échappe. “HEY. 回来!(huilai) come back! I’m not done yet.” Mais Cid ne lui glisse qu’un regard espiègle, qui fait que Sin lae suit automatiquement, instinctivement. “No! No!” Elle s’affale sur le dos musclé de Cid, ses bras qui tombent de chaque côté du visage de sa moitié. Le menton appuyé sur le sommet du crâne de Cid, elle regarde les objets que déballe Cid, n’a aucune prétention à l’aider dans la découverte des souvenirs des autres.
Sin n’est pas vraiment intéressée et son but est surtout d’ennuyer Cid.
“What do you think our life will look like here?” Sunday ne voit pas l’expression de Cid, mais sent qu’il y a quelque chose dans sa voix. Elle glisse avec l'agilité du cafard et se retrouve soudainement le cul sur les jambes de Cid, ses mains posées sur les épaules de saon fiancée. “Why you’re worried?” Sa parfaite manucure appuie sur ce point, entre les sourcils parfaitement travaillés de Cid (Sunday ne lui laisse pas le choix autrement). "It will be however we want it to be.” Sin et la réponse à tout. Elle sait qu’il n’y a encore rien sur les murs, que les meubles sont inexistants et que la pointe de ses cheveux dessine des formes incorporées entre la poussière et le sol. “It’s empty, so we can fill it with what we want, what we love.” Ses grands yeux de biches se plongent dans ceux de Cid, ses doigts saisissent doucement le col de la tenue de sa personne. “And I love you. Just us, like this, is enough.” Elle touche le début de la clavicule de Cid du bout de son ongle, du bout de son index.
ft. @Cid Lopez