i miss us (tidragon#2)

Il continue de bouger, Tiny, sur Komo. Il continue de le regarder et de bouger, de l’écouter et de l’observer. Il est beau, Komo. Il est beau. Tiny, il veut voir toutes les différences. Il veut le détruire et le reconstruire, il veut l’aimer comme il aurait dû le faire dans les derniers mois. C’est un besoin.
Mais il a attendu ; il a attendu et Komo peut attendre, aussi.
Komo doit attendre.
- Attends. qu’il lui demande, qu’il lui dit. Tiny se penche et l’embrasse encore, continue de bouger, un peu, à peine, jamais assez. Lève les bras, qu’il dit, à Komo. Sa veste est retirée, son t-shirt aussi. Le regard coule sur son torse, son corps. Sur sa peau nue. Elle lui a manqué.
Tiny, il y pose les mains, caresse. Il redécouvre sa peau.
- C’est nouveau ? Une petite marque, là. Une petite blessure. Komo s’est coupé ? Tiny fronce des sourcils et gratte du bout de son doigt, n’aime pas, se penche et embrasse. Hm - Il veut plus. Voir plus, toucher plus.
Tiny, il l’observe comme si c’était un puzzle compliqué, les sourcils froncés. Presque en colère contre les vêtements encore là.
- Okay, assez., qu’il finit par dire ; il se lève de son trône, défait le pantalon de Komo et le glisse de ses jambes ; fronce des sourcils face aux chaussures qui bloquent ; les envoie balader au loin ; les baskets cognent contre quelque chose ; peu importe. Tiny se débat avec son pantalon aussi ; trop serré contre ses maigres jambes, dévoilant le reste de ses tatouages. Ils sont un peu plus nombreux depuis la rupture ; Gigi l’a recouvert encore plus. Il fallait quelque chose pour compenser l’absence des mains de Komo sur lui.
Nu, il revient contre son corps ; l’épouse de ses courbes moindres, se glisse entre ses jambes, pose une main - plus chaude que froide, heureusement - directement sur son sexe. Tu sens bon. Tu sens toi. Tu m’as manqué. Sa sueur, son odeur. Le bruit de ses halètements. Tiny veut tout.

Tiny l’observe et l’écoute et l’embrasse. Laisse Komo parler mais mange son souffle, entre chaque parole. Il a envie de le posséder, si fort ; de rester en lui pour le temps passé.
Les désirs sont nombreux, lui bousculent les pensées ; Tiny, il les écoute. Tiny, il n’a jamais été gêné, jamais hésitant face à ce qui le prend aux tripes ; toujours, il s’écoute.
- Tout ce temps Est-ce que Komo a pleuré ? Est-ce que Komo s’est touché uniquement en pensant à lui ? Tiny, il pense à l’opposé et ça lui retourne le ventre, ça lui donne envie de le prendre encore plus fort ; est-ce quelqu’une autre personne l’a touché ? Tiny veut en effacer toutes les traces. Ne laisser que lui contre la peau de Komo.
Un baiser qui lui arrache le souffle et les doigts s’éloignent, le corps se soulève et Tiny cherche au travers des draps, au travers de ce qu’il possède. Il sait que la bouteille est là ; il serait mentir de dire qu’il ne s’est pas touché le matin même en pensant à Komo, en s’inventant un scénario quelconque en tête.
- J’en ferais d’autres ; pleins d’autres ; pour recouvrir la peau de Komo de ses baisers, de ses dents, de ses marques et ses bracelets. Tiny secoue la tête, sent son collier coincé quelque part contre sa nuque ; l’attache coince toujours dans ses cheveux, l’anneau s’y mêle souvent.
La bouteille est trouvée et déjà, Tiny l’ouvre, inonde ses doigts et les glisse contre le sexe de Komo pour le masturber quelques fois avant de filer entre ses jambes. Il a cette faim folle de lui.
- Tu veux ?, qu’il demande, le ton toujours désintéressé. Faut regarder dans ses yeux, faut voir la rougeur présente contre son torse sous ses tatouages, la manière dont son sexe est déjà dur pour lui. Tiny le presse contre le sien ; cherche le contact autant contre son sexe qu’à l’intérieur de lui.

Tiny a cette fierté qui danse dans ses veines à entendre la réponse de Komo ; à savoir qu’il ne s’est jamais débarrassé du bracelet, qu’il a toujours gardé une trace de lui avec lui, sur lui. Tiny, il aime le fait d’avoir toujours eu sa trace, sa marque sur Komo. Qu’on sache ou non ; il a été là. Il ne l’a jamais quitté. Le regard posé sur lui se fait plus sombre et Tiny fronce des sourcils lorsqu’il est question d’être clean, l’observe et est hanté par des pensées encore plus possessives. Tiny l’a toujours été, possessif. Il l’était avec Gigi et Kyoka sans les aimer comme ça, Il l’est encore plus avec Komo sans pour autant réclamer quoique ce soit. Tiny ne réclame pas, ne demande pas ; agit surtout, trop souvent.
Il sait qu’il devrait parler, plus.
- D’autres ?, qu’il demande ; curiosité vive, trop forte. Tiny glisse l’un de ses doigts en lui ; accueilli avec aisance. Le souffle se coupe, un peu ; se fait plus lourd. Le regard plus sombre. tu t’es touché ? Quand ? Comment ? Tiny passe sa langue contre ses lèvres et a envie de le prendre, maintenant ; il teste un second doigt ; voit l’aisance. Komo ; il dit son nom comme un avertissement, comme une menace. Pour la suite, peut-être.
Il a envie de le prendre, maintenant. D’effacer les traces de toute chose, toute personne qui a pu posséder Komo. Komo lui appartient. Tiny ne l’a pas oublié ; il va faire en sorte que Komo ne l’oublie pas, non plus. Qu’il se rappelle.
Les doigts glissent hors de lui, au bout d’un moment. Le corps se presse en entier contre le sien et Tiny s’aligne difficilement et, enfin, le pénètre de son sexe. Contre le matelas, ses genoux noueux s’enfoncent et Tiny va chercher les lèvres de Komo pour le posséder de sa bouche et de son membre.

Posséder Komo est le plus proche qu’il peut être pour faire parti de lui, pour être un avec lui ; l’inverse est tout aussi envoûtant. Tiny n’a pas de préférence, veut toujours l’un ou l’autre, les deux en même temps, peu importe. Tant qui’ils sont ensemble, tant qu’ils se touchent, se dévorent, que les cœurs se débattent l’un contre l’autre et qu’il peut se perdre en lui, contre lui.
Gigi lui a souvent parlé de la maison ; de la famille. Lui a dit que c’était des gens, lui a promis qu’il pouvait le trouver, lui aussi, avec eux.
Tiny a dit oui merci pour lui faire plaisir, pour tenter de croire aussi.
Il a compris en rencontrant Komo, il a compris encore plus fort en le perdant aussi.
La maison, c’est Komo. La famille, c’est Komo. Son âme et son coeur et son existence aussi.
Tiny, il existe car son chemin a croisé Komo et qu’il lui a donné envie d’être, d’éclore et d’exister. Il existe car Komo lui a volé son premier souffle, lui a accordé aussi et depuis, Tiny ne cesse de le chercher et vouloir le perdre, encore et encore, avec lui.
Il se perd contre lui et entre ses cuisses, contre ses lèvres. Il se perd pour mieux se retrouver, toujours, avec Komo. C’est un cercle sans fin dans lequel Tiny se perd sans misère.
Les paroles de Komo le rendent ivre ; Tiny se presse plus contre lui, essaie de le posséder encore plus, d’aller sous sa peau, sous ses os, dans son coeur. Il veut n’être qu’un avec lui ; d’une manière qui n’existe pas, d’une manière qu’il ne peut pas décrire. Peu importe ; ils l’inventent; Un peu plus à chaque seconde, à chaque baiser, coup, morsure, caresse ; ils l’inventent et ils le créent.
- Komo, qu’il dit, comme une invocation. Il invoque l’éternité Tiny, il invoque à jamais et pour toujours. Les coups se multiplient et s’approfondissent, ses lèvres cherchant les siennes un moment puis ses crocs allant chercher le bras de Komo, près de son visage ; morsures ici et là. Désir de sentir de son odeur ; sa sueur ; Tiny renifle son cou et ce qu’il peut sentir de son odeur corporel. Il pourrait se perdre dans l’odeur qui le rend fou. Me quitte plus. Plus jamais. Les dents s’accrochent et marquent ; laissent une marque qu’il lèche ensuite, qu’il trace de sa langue, de sa salive. Tiny nettoie la trace faite tandis que ses mouvements restent fous, désorganisés. Reste Pour toujours, à jamais. Tiny le lui demande. Tiny invoque des entités qui n’ont pas de noms, pas de visages, pas d’âme pour que le voeu se réalise.

La chaleur de Komo l’emporte et l’assomme, le rend ivre et chaud, bouillant de lui. Tiny le serre encore plus, essaie de le posséder en entier, de marquer chaque parcelle de son corps qu’il peut toucher, dehors, dedans. Tiny veut être partout ; ne jamais le quitter. Toujours le sentir un peu, juste assez, contre sa peau. Il voudrait sentir sa présence contre sa langue, contre son sexe, contre sa peau, toujours. Tiny cherche le contact dans une passion désorganisée, dans ses mouvements de reins trop vifs, trop affamés pour être vraiment réguliers. Ce qu’il possède de lui n’est pas assez ; il y a toujours plus. Peu importe ce qu’il prend, ce qu’il réclame, ce qu’il possède ; il désire toujours plus.
L’éternité promise n’est pas assez. Tiny craint déjà la fin. Celle qui peut arriver demain ou après demain, celle dans dix ans ou dans cinquante ans. Il les déteste tous, ces fins.
Il veut Komo à ses côtés toujours, peu importe comment ; Il veut Komo en lui, sous lui, contre lui. Peu importe comment.
Accroc dans son souffle ; des gémissements qu’il ne garde pas pour lui. Tiny ne tait jamais rien ; exprime tout. Les soupirs et les gémissements débordent contre les lèvres de Komo et contre son cou, par la suite.
- Passe - tes bras Tiny avale de travers, la gorge sèche et irritée. Il passe l’un des bras de Komo autour de son cou, le pli de son coude appuyé contre sa nuque. L’autre aussi, Komo. Comme ça, il peut serrer. Comme ça, il peut le garder contre lui. Et Tiny l’enfonce, s’enfonce en lui et se perd dans l’ivresse du mouvement, qu’importe si son souffle est chaud, que sa gorge est sèche et que ses jambes tremblent. Il veut le posséder ; il sent l’orgasme qui cherche à le prendre ; qui veut mettre fin à ce qu’ils vivent. Tiny le déteste. Tiny ne veut pas jouir ; il veut continuer si longtemps, encore. Il veut continuer jusqu’à ce que le soleil se lève sur l’Under ; jusqu’à l’impossible.
Les lèvres dévorent le cou et tracent ; tracent leur histoire, leur récit. Un nouveau chapitre ; Tiny écrit les partitions de cette musique qu’il a déjà en tête contre la peau de Komo. Laisse des marques trop apparentes, trop possessives. Il le possède de toutes les manières possibles.
- Komo, qu’il dit, prie encore. Tiny se perd contre lui et sent l’orgasme, encore, encore, qui veut tout lui prendre. Il essaie de résister et se perd dans des mouvements encore plus décousus ; se perd dans un désir qui se languit depuis des mois, qui quémande et qui n’a rien pour être satisfait.
L’orgasme le prend comme un poignard dans le dos ; comme une trahison. Tiny geint contre le cou de Komo, s’étire la tête et va l’embrasser, chercher ses lèvres et sa langue, gémir dans sa bouche. Le corps est sensible ; cruellement sensible ; peu importe. Il continue de bouger contre lui, en lui, peu sentir la manière dont il l’a rempli et perd la tête, ronronne contre ses lèvres, presque. Et contre sa gorge, ses doigts serrent de cette façon dont Komo aime particulièrement.

Il ralentit ; abandonne et recommencera plus tard ; Tiny n’arrête jamais totalement. Le ronronnement de Komo et le timbre de sa voix le berce ; Tiny hume et serre sa gorge, va chercher ses lèvres et l’embrasse, reste contre lui, le dévore langoureusement pendant de longues secondes avant de chercher son souffle, de nouveau. Tiny se redresse sur l’une de ses coudes, caresse la cuisse de Komo de l’autre main, tend le cou pour embrasser la chair de sa jambe. Il goûte salé ; Tiny pourrait le dévorer tout entier.
- Tu me manques encore, qu’il répond. Les mèches retombent contre son visage, forment un halo, les enferment dans une bulle d’intimité. Tiny l’observe de ses yeux immenses, le dévore du regard comme il veut le dévorer encore. Lâche, qu’il dit, tapotant sa cuisse, avant de la mordre, un peu, doux.
Tiny s’extirpe de ses entrailles, de lui. Il glisse contre son corps ; glisse contre sa peau. Les cuisses de Komo retombent de part et d’autre. Tiny embrasse sa peau, mord son ventre, mordille la peau de son aine, doux, doux, plus fort aussi.
- J’ai faim, Komo, qu’il dit, souffle. Tiny a faim, a soif. Il observe Komo au travers de ses mèches folles, humides. L’empoigne d’une main pour le prendre en bouche, la seconde caresse la peau fragile de sa cuisse, celle de l’intérieur, avant d’aller entre ses cuisses, entre ses fesses. Lorsqu’il le pénètre de nouveau de ses doigts, Komo l’accueille d’une chaleur humide ; de la trace laissée par leur ébat, par son orgasme. Tiny hume contre son sexe, ferme les yeux et le suce. S’il y a bien une manière de mettre un peu d’humidité dans ses prunelles, c’est ainsi ; et Tiny ne s’en prive jamais.

Les gémissements de Komo lui font tourner la tête ; Tiny lève les yeux vers lui, la bouche pleine, les doigts occupés. Il hume contre son sexe, le regard sombre posé surlui, incapable de se détâcher de la vue de son petit ami ; amant ; amour ; fiancé. La bague est toujours coincée quelque part dans ses cheveux, sur son collier. Tiny la retira bientôt ; Tiny va la remettre à son doigt. Il veut la porter, la montrer aux gens, au monde. Il veut montrer que Komo est à lui de nouveau ; qu’il n’a jamais cessé de l’être.
Il ronronne presque contre son sexe à la demande de Komo, le regardant quelques secondes supplémentaires avant de s’exécuter ; la gorge lui brûle encore plus lors qu’il cherche à le prendre plus entièrement, alors que ses doigts se courbent et qu’il cherche sa prostate, qu’il cherche à le rendre fou. Tiny a cet incendie dans les tripes, ce feu qui n’a pas besoin d’être éteint, qui demande seulement à bruler encore plus fort, à tout emporter avec lui. Il le suce avec une volonté, une faim et une indécence dont il n’a pas honte, laisse les larmes se poser dans ses prunelles. Peut-être que c’est sa manière de pleurer ; peut-être que c’est sa manière de laisser les larmes couler.
Tiny se nourrit de tout ce que Komo lui donne ; de ses gémissements et de la manière dont son corps s’agite, bouge à la recherche des sensations ; ou de les fuir, parfois, quand elles viennent trop intenses. Tiny ne ralentit pas ; cherche à le rendre fou, cherche à lui faire perdre le contrôle de son corps, à le faire exploser dans sa bouche, à étouffer de lui, peu importe. Tiny n’a pas besoin de respirer, de toute manière. Tiny n’a jamais nagé mais Komo l’a habitué à l’apné.