kill(ss)ing the memory of you in my mind - maeve

08/08/2023

send for meI bet she could never make you cry ‘cause the scars on your heart are still mine. Tell me that she couldn't get this deep, she can almost be the worst of me. Too bad she's just eating off your dreams. Let me know when you're ready to bleed, baby you just need to send for me ♫
tw: intimité physique

Toute sa vie a été soumise à la critique. Maeve a l’habitude d’être scrutée, Maeve a l’habitude qu’on lui dise qu’elle n’est pas assez… Tous les mots que la mère de Rapha a déclaré à l’autre bout de l’appartement, elle ne s’est jamais privée de les lui dire en face. Alors elle accueille le dédain avec beaucoup d’indifférence. Elle s’en fiche parce que Rapha l’a défendue, elle choisit de ne retenir que ça. Ce qui compte c’est la proximité qui se crée, le poids de la gargouille sur elle, ses cheveux qui chatouillent la peau de son ventre et dans lesquels elle laisse courir le bout de ses ongles. Elle ferme les yeux un instant, s’imagine que tous leurs matins auraient pu ressembler à ça si…
La tranquillité est bienvenue après les évenements de la matinée, le chaos étouffé par la douceur infinie dans leurs caresses. Il y a des frissons qui colonisent sa jambe à chaque fois que Rapha l’effleure. Elle souffle pour expier ses pensées les plus intimes, les souvenirs de cette nuit et de toutes les nuits qui ont été leur décor.

Ca lui traverse l’esprit évidemment : tout est de sa faute. La rupture entre Rapha et la fille de l’aquarium, la friction entre l’héritière et ses parents, le fait que leurs chemins ne s’éloignent pas assez longtemps, elle a sa part de responsabilité. Ce n’est pas par humilité qu’elle s’attribue les torts, bien au contraire, elle se délecte du pouvoir de destruction qu’il y a au bout de ses mains, qui taquinent le creux de la nuque de son amante.
Les divinités laissent toujours leur lot de croyants désoeuvrés dans leur sillage, de pécheurs qui retrouvent la foi dans les moments les moins appropriés. Rapha la retrouve dans leur trauma bonding après une nuit de débauches. Il y a donc une certaine déférence dans sa façon de lever les yeux vers Maeve et de lui demander la permission de l’embrasser. Et comme c’est une figure généreuse, elle répond d’un sourire, caresse le menton de sa fidèle. “Yes.”
Le baiser ne se fait pas attendre alors, patient et respectueux d’abord, puis de plus en plus langoureux, parce qu’elles ne sont faites que de chair même quand elles pensent l’inverse. Et la chair de Maeve frémit, frissonne, se réjouit d’être ainsi chérie.

Elle entoure Rapha de ses jambes et de ses bras, serre pour la maintenir contre elle, parce qu’elle a conscience du froid qui l’attend si elle laisse l’étreinte s’évanouir et s’évaporer en souvenir. La morsure de la solitude est une fatalité inquiétante, trop pour qu’elle laisse cette occasion partir. Elle sent toute la restreinte que la gargouille emploie pour ne pas s’appuyer totalement sur elle, l’écraser de sa densité de pierre et de sa force surnaturelle. Maeve est presque tentée de l’intimer de se laisser aller. Il n’y a peut-être pas meilleure fin que d’étouffer dans l’adoration.
Mais elle ne dit rien. Au lieu de ça, elle laisse ses mains parler à sa place, glisser sous le tissu, réchauffer la peau du dos d’abord, puis plus bas, et encore plus bas, font mine d’être gênées par les vêtements. Elle interrompt un baiser pour souffler à l’oreille de Rapha : “I want more than just a kiss now.” Et tendrement, elle mordille le lobe.

ft. @Rapha Wayne