up in the sky (2ji#1)

Techniquement parlant, Aeji aurait droit à un logement dans l'Aerium. L'offre se trouve quelque part dans son contrat ; Minjun s'est d'ailleurs empressé de le lui dire quand il est devenu son manager et qu'il a lu les documents pour la première fois. À ça, Aeji s'est contenté de grimacer légèrement et d'hausser des épaules. Pourquoi déménager ? Il porte une affection particulière à son appartement dans le Nexus, mine de rien. Et aussi, l'homme serait profondément triste de ne plus avoir droit à un espace vert naturel, petit certes mais joli, dans sa cours derrière. Il devine bien que l'Aerium possède des espaces naturels certainement véritablement, mais la chose ne l'intéresse pas plus que cela. De toute manière, Aeji préfère marcher, prendre le bus, prendre le métro. Les voitures ne lui ont jamais vraiment plu. Le fait de posséder un tel véhicule pour une seule personne quand des possibilités si nombreuses existent pour faire autrement ... la chose lui échappe considérablement.
Ce matin, aucun réveil avant le soleil.
Enfin, si ; le soleil est un peu plus paressé, avec l'hiver. Mais Aeji se réveille malgré tout un peu plus tard pour le travail, répare le repas pour un Sol affamé qui possède bien des commentaires à dire sur l'heure et sourit délicatement à un Minjun qui lui explique pour une énième fois l'horaire plutôt calme de la journée.
Heureusement, les promos commencent doucement. Aeji n'en a pas l'habitude, ne sait pas trop comment les choses vont se passer. Mine de rien, la chose n'a jamais fait partie de son travail. Certes, il l'a fait en corée, mais ici ? La chose l'angoisse un peu. De fait, il s'est couché un peu plus tard la veille, faisant plusieurs cours d'anglais sur Duolingo pour être un peu plus confiant.
MinJun s'est excusé plusieurs fois de ne pas l'accompagner pour le tournage. Aeji a secoué la tête, chassé les excuses avec politesse. Il n'a aucun mal à se rendre sur place seul. Il préfère, de toute manière, que MinJun s'occupe des rendez-vous associés à son prochain livre. Aux yeux d'Aeji, la chose est encore plus importante.
Se rendre à l'Aerium seul se fait facilement, même s'il doit monter dans une voiture volante pour se rendre sur les lieux. Un étage des lieux a été réservé pour le tournage, bien que Aeji ne comprend pas vraiment pourquoi. Le coréen est simplement soulagé qu'il soit 9h du matin déjà et qu'il n'est pas besoin de passer par le maquillage.
Malgré tout, une fois arrivée sur les lieux, un regard est posé sur son pull crème léger, sa veste en laine noire, et un styliste est appelé ou plutôt, il est dirigé vers celui-ci. Une grimace embarassée le prend et Aeji salue les employés d'une petite courbette avant d'aller dans la directement désignée, rejoignant son collègue de travail par la même occasion.
- Ah - Bon matin, qu'il le salue avec une faible inclinaison, son fort accent se camouflant difficilement. La voix est basse, ne cherche jamais à trop se faire entendre lorsqu'il parle anglais. Un contraste certain avec son personnage et les dialogues appris par coeur.
Bien sage, Aeji s'assoit devant le second miroir aux côtés de Junji, passant au maquillage - léger, pour une fois - tandis qu'on lui choisit de nouveaux habits.

Fine courbe au bord des lippes ; petit bonheur que son nom soit retenu, rappelé. Que la prononciation soit exacte, aussi. Aeji, il ne corrige plus les gens depuis quelques années déjà. Il accepte les formes différentes de son prénom pour ne pas casser les pieds des gens, pour ne pas paraître lourd ou trop exigeant. Quand on lui demande, il l'enseigne et le prononce correctement, son nom de famille. La plupart du temps, on associe et on dit ce qui a été entendu dans la bouche des autres, et Aeji n'a pas vraiment le temps ou l'envie de corriger une équipe technique entière. Surtout que, mine de rien, lors de son arrivé sur le tournage lors de la saison un, il ne pensait pas atteindre une telle importance dans la série. Maintenant, le nom est prononcé d'une certaine manière, et revenir sur la chose serait plus compliquée que simple.
La maquillage tourne d'ailleurs un léger regard surpris vers lui, troublée.
- C'est Aeji ? J'ai toujours dit Ai-J !
À ça, Aeji lui offre une petite grimace, hausse faiblement des épaules.
- Aeji, oui. Mais hm - Pas grave, non. Je suis pas dérangeant. qu'il dit, marmonne. La voix est faible, les fautes d'accord présentes. Aeji s'incline légèrement, assis, et retire son sad, son veste.
Petite surprise dans les iris ; curiosité que Junji lui parle encore. La conversation n'a jamais été une chose qu'ils partagent, après tout ; Aeji ne lui en veut pas. Lui-même est souvent dans son coin, occupé à répéter son texte, tenter de ne rien oublier, de faire diminuer son accent le plus possible.
- Ah - Ça va. , qu'il dit, fronçant comiquement des sourcils. Aeji marque une pause, cherche les bons mots surtout. Pas assez. Petite grimace embarrassée. Il hoche de la tête. J'ai fait - avant. Pour d'autres séries. Jamais pour Shaman Fable, non. Il devine bien que les promos aux USA sont différentes de celles que l'on peut trouver en Corée.
Le corps se fait droit, son maquilleur venant s'occuper de ses traits - ses cernes, surtout - s'exaltant comme toujours sur ses cils et l'impression du crayon éternel, sous ses yeux. Aeji lui fait un léger sourire.  
Quelques secondes passent avant qu'il constate quelque chose.
- Pardon. qu'il dit, à l'intention de Junji. Et toi, la nuit ? Bien dormi ? Il lui retourne la question avec une douceur sur les lèvres, gêné de ne pas l'avoir fait plus tôt.

Le corps droit, la tête haute ; Aeji suit les directives de son maquilleur, bien sage et docile. Il sait, de toute manière, depuis le temps, qu'il vaut mieux être docile. Son maquillage quotidien est une chose qui demande beaucoup de temps et aujourd'hui, la chose se limite à ce qu'il connaissait plutôt autrefois avant de se trouver aux États-Unis. Un petit maquillage ne fait de mal à personne et mine de rien, Aeji s'est occupé déjà de ses cernes et de son teint. Les compliments tombent, murmures plus délicats que les commentaires de Julia. Dean est plus calme, plus tranquille aussi ; Aeji l'apprécie beaucoup, même s'ils ne sont pas spécialement proches. Il aime la manière dont il lui explique certains mots quand Aeji fronce des sourcils, toujours poli, et qu'il lui explique les nouveaux produits qu'il teste ou quand il lui raconte simplement son dernier weekend du ton le plus doux du monde. Souvent, tôt le matin, la douceur de Dean fait du bien. Téléphone entre les doigts, Aeji a l'application du café du restaurant - quelques étages plus bas - d'ouvert et commande ce qu'il prend normalement ainsi que pour Dean, aussi.
Il tourne le regard vers Junji et Julia, hausse des sourcils à la mention de la glace. Il se demande si la chose a une utilité quelconque. Il sait, mine de rien, que plusieurs célébrités ont des pratiques particulières qui, souvent, ne font pas grand chose outre être un peu trop spécial. Il préfère mener une vie un peu plus calme, normal.
- Tu aimes pas ça ? , qu'il demande, à propos de la promo. Aeji n'a jamais fait, ici ; il se pose quelques questions, quand même. Ah - Non, pas encore. J'hésite entre ... Gucci et Versace. Les deux compagnies l'ont contactés, mais les habits proposés ressemblent plus au Goblin qu'à Aeji. Il se demande, mine de rien, s'il doit aller vers le style de son personnage ou le sien. Vous voulez du café ? qu'il demande plutôt, montrant l'écran de son téléphone. Julia s'empresse déjà de passer une commande et de demander s'ils ont des brioches, et Aeji hoche de la tête, s'exécute.
Une fois la commande passée pour tout le monde, il se permet de demander :
- Tu - Pour la soirée d'ouverture ? Il fronce des sourcils, teste la manière dont les mots se lient ensemble, jouent avec son accent, avant de continuer : Tu as choisi des vêtements comme Shaman Fable ou comme Junji-ya ?

Aeji prend les choses très au sérieux ; trop, peut-être. C'est qu'il sait, mine de rien, qu'il possède des lacunes que d'autres n'ont pas. Qu'au final, il ne possède aucune formation en cinéma ou en théâtre. Lors de son adolescence, c'est plutôt vers le chant et la danse qu'il sait tourné ; des passions qu'il possède encore aujourd'hui mais qu'il a négligé pour un autre endroit, un autre milieu dans lequel on le demandait. Aujourd'hui, Aeji est reconnaissant pour la chose. Il suit la carrière des anciens membres de son groupe, sait qu'ils se sont réparés avec le service militaire et que certains possèdent une carrière solo, maintenant. Au final, le groupe n'était pas fait pour être. Les meilleures chansons restent les premières, dont quelques unes auxquelles il a participé. Le lancement du groupe a été plus populaire que le groupe en soi ; il n'y avait pas de coeur, pas d'âme. Aeji est triste pour eux, sait que certains ont été brisé par la chose.
Il communique encore avec Jaeyang, sait que sa carrière musicale se porte bien, a refusé déjà deux fois de revenir en Corée pour faire une chanson avec lui, comme dans le vieux temps. Malgré tout, Aeji a écrit une ou deux chansons pour lui avec grand plaisir. Un petit secret qui ne fait de mal à personne.
Le regard brille brusquement à l'entente de coréen ; certes, JunJi a déjà parlé quelques fois devant lui, mais jamais ils n'ont parlés ensemble. Entendre sa langue natale en dehors de la maison lui fait grandement plaisir, le détend un peu.
- J'ai quelques options intéressantes. Elles ressemblent au Goblin, par contre. , qu'il répond en coréen, son accent de Busan bien présent. C'est pour ça que j'hésite. Le regard reste posé sur son collègue, attentif à ses mots.
Aeji ne lui coupe pas la parole quand il parle de son costume, s'empare du téléphone quand il lui montre l'habit choisi. Déjà, un sourire se pose sur ses lèvres et Aeji hoche de la tête.
- J'aime beaucoup. Ça t'ira bien. , qu'il répond, sincère. Aeji aime bien les habits de scène de Shaman Fable, mais il les trouve un peu tape à l'oeil. Ce que JunJi lui montre l'est aussi, mais beaucoup plus chic à ses yeux. C'est ce que tu aimes ? La question est demandée par curiosité. Aeji s'agite un peu, marmonne un désolé en anglais à Dean avant de sortir son téléphone. Il cherche dans son téléphone, ouvre son navigateur ridiculement ouvert sur la page d'une compagnie coréenne qu'il affectionne depuis des années. Les habits sont plus doux, moins sombres, mais assez élégants. Choisir, je porterais ce genre de choses. C'est ce que je portais en Corée quand je pouvais choisir. Un ami m'avait fait découvrir ce designeur, il y a quelques années. La tête est légèrement penchée vers JunJi, assez pour empêcher Dean de faire son travail. Et Julia aussi, au passage. Aeji lève les yeux vers l'autre coréen, le fixe un court moment et reprend sa place bien droit, sur sa chaise. Il offre un sourire d'excuse à Deon et Julia, au passage.
- Le troisième, qu'il dit, encore en coréen. Ton troisième choix t'irait bien. et il accompagne les mots d'un simple sourire.

Il y a quelque chose de confortable et surtout, qui lui a manqué, de parler ainsi avec un collègue. Mine de rien, Aeji n'a pas eu l'opportunité dans les dernières années. Entre les petits rôles, les scènes trop peu présentes et son anglais toujours approximatif, il a préféré rester dans son coin. Le dernier tournage était resté rempli de scènes beaucoup plus nombreuses, mais la chose lui a donné encore plus de répliques à apprendre, et aussi, beaucoup de temps sur la scène de maquillage. Outre Deon et Julia, Aeji est bien souvent seul le matin, le premier arrivé avec les technicien.nes sur le plateau de tournage. Souvent dans les derniers à partir aussi. Au cours des semaines de tournage, Sol s'est plaint à plusieurs reprises pour son absence, pour son épuisement. Pour la vaisselle s'accumulant, pour les vêtements lavés un peu trop tard. Aeji a rapidement compris, dans un sens, que son frère partageait son inquiétude de la sorte ; qu'il voulait le voir réduire ses heures de travail pour être plus souvent à la maison, pour être moins occupé.
Et puis, il y avait Anton.
Anton qui était revenu presque en même temps dans sa vie ; Anton qui a pris le peu de temps qu'il possédait encore. Aeji a l'impression, encore aujourd'hui, de ressentir un certain épuisement dans son corps, dans ses membres. Peut-être est-ce simplement son coeur brisé qu'il porte péniblement. Il ne saurait pas dire, en vérité.
Qu'importe au final ; l'homme se lève, fait ce qui est attendu de lui, et s'occupe de son petit frère du mieux qu'il peut. Il ne veut pas l'inquiéter, après tout.
Aeji hume, écoute les paroles de Junji. Il hoche de la tête à la mention de l'employée s'occupant des relations publiques.
- Non, je l'ai pas fait - Je voulais pas la déranger. Elle doit avoir beaucoup de travail, non ? Le plus simple, vraiment, est d'accepter l'une des offres faites par les compagnies. Mais selon les paroles de Junji, Aeji se voit un peu rassuré et hoche de la tête, encore. Je lui enverrais un email. Ainsi, il peut penser à ses mots, les écrire, les vérifier. Être professionnel et ne pas se perdre, faire de mauvaises phrases.
Le téléphone est remis dans ses poches ; du moins, Aeji amorce le mouvement. Il s'arrête en chemin, ouvre une application, envoie un message et le ferme. En même temps, il répond à Junji.
- Oui tu connais - hm. JaeYang ? Il est surtout connu en Corée, par contre. Aeji sait que son ami possède une carrière un peu partout, mais préfère laisser les gens le savoir que de leur apprendre. On faisait parti de BNITE ensemble, y'a longtemps. Le sourire tandis qu'il range son téléphone, ferme les yeux pour laisser Deon s'occuper de ses yeux. Enfin j'ai fait le training mais j'ai quitté dans les premiers mois. Ça fait longtemps, tout ça. Assez longtemps pour que les vidéos soient pleines de pixel.

Aeji ne possède aucune arrogance ; rien ne lui est du et il le sait parfaitement. L'homme ne se voit pas populaire, ni même connu. Il est surpris à chaque fois qu'une personne le reconnait dans la rue, a un sourire chaleureux lorsqu'un enfant ose venir le voir pour demander une photographie. La chose est encore rare et Aeji se laisse envahir par la douce chaleur qui se créée en lui lorsque cela survient. Il n'a pas l'arrogance, le culot de croire que son nom représente bien des choses, comme celui de son ancien groupe. Même JaeYang, qu'importe le nombre de personnes qui peut bien acheter ses CD ou encore l'écouter sur Spotify, reste un inconnu au bataillon. Parfois, son ami parle de venir le voir aux USA et Aeji se dit enchanter de l'accueillir à la maison pour quelques jours s'il le souhaite. Certes, il suppose qu'il faudra convaincre Sol - ou l'amadouer, vraiment - mais il est persuadé que son frère aimerait son ami. Il reste, après tout, l'un des rares auquel il parle encore aujourd'hui. Il est précieux à ses yeux, et pour Aeji, il est important que les gens qu'il apprécie puissent s'apprécier aussi.
Il tâche de ne pas penser à Anton.
Son attention reste sur Junji, plutôt.
- C'est pas très grave. C'est vaste l'univers de la musique, qu'il dit, hochant de la tête. Je t'enverrais son spotify, tu sais ? Sauf que Aeji n'a pas son numéro de téléphone. Du moins, il croit. Il faudra lui demander ou encore, à une autre personne. Peut-être simplement faire jouer la musique serait plus simple ?
Léger rire, quand Junji le qualifie de chanteur et de danseur.
- Ah - Pas vraiment ? J'en ai beaucoup perdu Parfois, quand Aeji possède un peu plus de temps, il prend quelques cours de danse simplement pour se remettre dans le bain. Au printemps dernier, il a pris quelques cours de chant pour la même raison. Il serait dommage de ne pas pratiquer. Mais Aeji ne se lance jamais de fleurs, qu'importe si ses aptitudes sont présentes. J'ai préféré l'acting. Même si vraiment, je te déconseille de regarder mes premiers kdrama c'était ah - Un rire. Il lève les yeux au ciel. C'est embarrassant. Mais j'imagine que ça te ferait rire. Il rit encore, Aeji. Tu dois être doué dans les deux. Ta voix est très harmonieuse et tes déplacements aussi Il le dit en hochant de la tête, plus méthodique que dans les compliments. Malgré tout, Aeji le pense entièrement. À ses yeux, Junji possède une souplesse et est terriblement gracieux. Il n'a jamais doué de sa position comme acteur principal dans la série. Dommage qu'on ne puisse pas en profiter dans la série, non ? Oh - Imagine - Un épisode musical. L'idée lui met des étoiles dans les yeux. Mais imaginer Goblin dansant et chantant lui tire un rire, assez pour arrêter Dean dans l'application de son fond de teint. Aeji s'excuse doucement après quelques secondes.

Le nom BubblySuni lui dit quelque chose ; non pas car Aeji a regardé la série, mais plutôt car il a été mis au courant, mise en garde par Anton il y a quelques années déjà. Il y a des erreurs à ne pas commettre. Il se souvient encore de la réunion à laquelle il a eu droit en 2020 déjà concernant sa mutation lorsque les gobelins sont apparus. Il y a des choses qu'il ne faut pas faire, son nom étant associé à Icarus et à l'organisation. Il suppose que les événements causés par la jeune femme ont été assez tragiques pour que l'organisation encadre un peu plus les choses. Mine de rien, ses doses de Vitae sont fournis et Aeji compte bien les conserver. Non pas car il aime le pouvoir, mais plutôt car l'homme s'est attaché à chacune de ses invocations. Il se sentirait profondément seul sans elles.
Il se demande, le regard posé sur Junji, s'il a été mis en garde aussi. Certainement, il suppose. Après tout, il a été dans une série avec la jeune femme licenciée et il est le personnage principal de leur série.
- Plus que toi ? Il y a un froncement de sourcil, une question dans l'iris. Aeji doute de la chose, mais si Junji le dit... Tu aimerais ? qu'il demande. Après tout, Aeji veut son avis. Ça fait longtemps que j'ai pas chanté pour une production. J'aimerais. Le sourire est rêveur, sur ses lèvres. Aeji se demande s'il est trop tard. La saison est déjà filmée. Il sait pourtant que des épisodes spéciaux peuvent être fait. Noel est dans quelques mois. J'adore Noel.
Le regard coule vers la porte. Le livreur est là, tenant les cafés et les patisseries choisies. Une oeillade est offerte à Dean, une excuse soufflée, avant qu'il ne se redresse pour aller chercher la commande. Un merci est soufflé, quelques billets donnés par politesse, et Aeji prend le temps de donner à chacun les breuvages assignées ainsi que les patisseries.
- J'en ai pris pour toi aussi, qu'il dit à Junji, déposant les patisseries entre eux, ainsi que les cafés. Il lui offre un sourire, et reprend place en se positionnant comme Dean préfère. On parle trop, je crois, qu'il souffle, comme un secret. Un clin d'oeil est offert à Junji, avant d'un désolé pour Dean. Aeji se met bien droit, fait le bon élève, non sans avoir pris une gorgée de son café d'abord. Il en a besoin, de toute manière, pour être en forme. Ah j'oublie - je peux sortir Sam ? Si ça ne vous dérange pas, qu'il dit, demande en anglais, cette fois.

Il y a quelque chose qui s'ébranle dans le regard d'Aeji, qui tangue. Il observe Junji avec une question dans le regard, une inquiétude qui n'est pas partagée, uniquement brièvement vue dans son regard. Aeji se garde de le détailler proprement du regard, de faire un commentaire sur son poids, sur sa taille, son apparence. La chose lui rappelle brusquement la Corée, le passé. Ici, l'obsession au poids est certes différente, mais malgré tout présente. Il se demande comment Junji ressent la chose. Certes, il y a une différence dans son coréen, une formulation un peu plus polie, un peu trop formelle selon les phrases empruntées. Aeji devienne bien qu'ils ont un parcours différent sur plusieurs points. Il espère que Junji est un peu plus loin de cette culture du poids et de l'apparence. L'important, c'est d'être en santé.
- D'accord, qu'il dit, inclinant légèrement la tête. Les pattisseries sont malgré tout déposés sur le comptoir, loin du maquillage pour ne pas salire quoique ce soit. Aeji sourit un peu plus lorsque l'acceptation est faite venant de chacun.e pour la présence de son invocation préféré. Tel le souffle du vent, sans grand avertissement, sans entrée flambloyante, le corbeau se fait présent, voltige un moment dans la pièce puis vient se poser contre le dossier de la chaise, non plus de l'épaule d'Aeji.
Sur les lèvres de l'acteur, le sourire est plus entier, plus sincère. Aeji effleure du revers de son doigt le cou de la bête, se reçoit un étrange bruit, presque un ronronnement, comme signe d'appréciation.
- De la compagnie ? Oh - Il y a une lueur, dans l'oeil. Sugar -- vraiment ? Tu sais, c'est l'une de tes invocations que je préfère. Enfin - Le choix est difficile. Un rire, léger. Aeji porte son regard vers Samjok-o, les iris s'ancrant pendant un court instant avant qu'il ne porte son attention vers Junji de nouveau, hochant de la tête. Il accepte avec plaisir. Tu sors souvent tes invocations lors de tes temps libres ? Il est étrange d'avoir cette conversation pour la première fois. Aeji meurt d'envie de savoir depuis des années, mine de rien. Il est rare de croiser une personne avec un don similaire.
Un léger regard vers les maquilleur.ses et Aeji dit, plus bas, qu'importe s'il parle en coréen.
- J'adore les oiseaux depuis de nombreuses années - Quand j'ai vu Samjok-o pour la première fois ah - j'ai cru que mon coeur allait s'arrêter. Un de mes nombreux coups de foudre. Il confesse, la chose armée d'un rire aussi embarrassé qu'adorable.

Parfois, Aeji aimerait avoir la possibilité de sortir les gobelins un peu plus souvent. La chose lui est impossible, souvent, en public. Après tout, l'émission leur a dépeint une réputation qui n'est pas très douce. Pourtant, Hana, Dul et Set sont plus attachants que malfaisants. Aeji les compare souvent à un trio de frères et soeurs, de siamois incapable de se défaire totalement l'un de l'autre. Ils se fondent l'un contre l'autre dans les environnements inconnus, observent les environs avec une crainte dans les iris, avec un besoin de se protéger mutuellement. D'une manière, il a l'impression qu'ils représentent son anxiété, sa manière de vouloir se défendre contre le monde lorsque l'inconfort prend le contrôle de lui-même. Souvent, lorsque Aeji arrive plus tôt, trop tôt, sur les plateaux de tournage, il les laisse sortir pour qu'ils apprivoisent le décor et les alentours. Pour qu'ils se sentent suffisament en confiance pour le tournage et ne retardent pas la chose. Lorsque l'invocation est devenue sienne, Aeji ne savait pas. À plusieurs reprises, les scènes ont été ratés par sa faute ; jamais la leur. Il lui fallait les apprivoiser, les comprendre, les connaître.
Maintenant, les choses vont beaucoup mieux. Mais Aeji les protége de son mieux, aimerait les cajoler et les enrouler dans un plaid, cracher sur toutes personnes faisant un commentaire contre eux. Pourtant, il sait que la chose n'arrangerait rien. Que les gens sont simplement ignorants.
- Le monstre s'appelle le monstre ? Il fronce des sourcils, légèrement. Lui, il a nommé les gobelins. Il aime son nom ? Un mot peut avoir un milion de signification, mine de rien. Monstre veut dire plein de choses, et peut être un bouclier aussi. Aeji le sait parfaitement, pour écrire si souvent. Je le connais pas vraiment il est - oh, il fait pas particulièrement peur, mais il est impressionnant. Sur ses lippes, le sourire est léger. Il est comment ?
Le regard glisse vers Sugar et les lèvres s'étirent sous l'échange entre le maître et la créature, et Aeji porte une main à ses lèvres, étouffant le rire qu'il retient difficilement. Il est amusant de les voir ensemble. Doux, aussi. Sugar tourne son regard vers lui, et Aeji lui fait un léger signe de la main tandis que Sam s'envole.
- Sugar Rush, qu'il dit, s'inclinant vers l'opposum pour le saluer. Aeji lui offre un cinquième café acheté par hasard, juste au cas. Sait-on jamais, mine de rien, si un autre employé se présente. Voilà pour toi. Fais attention, c'est chaud. Le café est noir après tout, sans sucre ni lait. Aeji lui offre les deux items, par la même occasion. Toi aussi, Junji, qu'il dicte, le regard allant vers son collègue. Il inspecte d'un coup d'oeil rapide qu'il n'est rien renversé sur lui.
Des viennoiseries sont offertes à Sugar Rush avant que Aeji ne tende son bras, prenant Sam contre lui. Quelques bouts de patisseries sont offertes à l'oiseau ; certes, il n'a pas besoin de s'alimenter, mais la nourriture l'aide à conserver son énergie et ainsi, user de ses capacités.
- Je suis heureux de faire la promo avec toi. , qu'il avoue. J'me sens plus en confiance. Avec les paroles, un sourire est offert à son collègue. C'est dommage que l'on ait pas eu le temps de parler plus tôt. Mais hm - rattrapons le temps perdu, oui ?

Aux yeux d'Aeji, chacune de ses invocations est vivante. Elles possèdent une personnalité, des préférences et une manière d'être. Il sait pourtant que ce n'est pas tout le monde qui possède cette vision de la chose. Il se garde de le partager de vive voix. Anton, pour sa part, n'y portait que très peu attention. Il n'aimait pas la présence de Sam, ni même celles des deux oiseaux qu'Aeji possède à la maison. Les animaux, selon ses dires, n'étaient pas quelque chose qu'il appréciait. Le coréen était toujours porté à lui dire et surtout croire que certaines choses pouvaient prendre du temps et que peut-être, il n'avait pas rencontré l'animal parfait pour lui. Mais Anton était fermé, grimaçant déjà dès qu'une bête était à sa vie. Alors, Aeji tâchait de le respecter et de garder Sam loin de lui, de ne pas invoquer ses autres créatures, pas même les gobelins. Ils n'ont pas besoin de sortir, certes, Anton avait raison sur la chose.
Aeji est pourtant persuadé, encore aujourd'hui, qu'ils doivent se sentir seuls par moment. Se trouvent-ils quelque part, quand Aeji ne les invoque pas ? Cessent-ils d'exister ? Sont-ils dans les ténèbres, dans un autre univers ? La question le fascine, vraiment. Il se demande, le regard posé sur Junji tandis qu'il lui décrit Le Monstre, s'il se pose les mêmes questions.
Il aimerait fortement en parler avec lui.
Aeji ne prononce rien, pourtant. Il est déjà bien envahissant, n'est-ce pas ? Aeji a le sentiment de ne pas avoir cesser de parler et questionner l'autre depuis qu'ils sont tout deux assis.
Le regard est doux, tendre lorsque son collègue s'occupe d'un Sugar trop impatient. Il y a quelque chose d'attendrissant à le voir se préoccuper de la bête et communiquer avec elle.
- Tu t'occupes bien de lui. Inutile de poser la question, qu'il se sent. Junji soit les considérer aussi comme des êtres vivants. Les voit-il comme une part de lui même ? Des intités à part ? Aeji se demande.
Aussi curieux que son invocateur, Sam plane jusqu'à Sugar Rush et se pose à ses côtés. Le corbeau croasse à quelques reprises, avant qu'une parole s'échappe à sa gorge.
- Chaud, attention La voix est aussi surnaturelle qu'humaine. Peu de gens l'apprécie. Aeji, de son côté, adore l'entendre parler ou encore, chantonner. D'un geste affectif, l'oiseau presse sa tête contre le pelage de l'opposum.
Aeji se détourne du spectacle, une curiosité dans l'oeil face à l'offre de Junji. Il sourit, profondément heureux et touché.
- Oh je - J'avais quelques idées mais rien de concret. On peut manger ensemble, oui. J'en serais enchanté. qu'il s'empresse d'affirmer, de peur que l'offre disparaisse. Tu veux manger quelque chose en particulier ? Un regard allant vers Sugar. Et Sugar aussi, évidemment. Les autres mangent ? Aeji commande toujours un peu trop, désireux de partager avec ses invocations. Avec Sol et Minjin aussi.

Il y a un petti amusement dans son regard, sur ses traits aussi. Aeji observe Junji et Sugar échangés, Sam près d'eux, heureux de faire parti de l'échange. Il y a une curiosité qui luit dans son regard tandis que Junji met son invocation en garde, et il se garde de le remercier ou de lui dire que Sam n'est pas réellement physique, ne se blesse pas. Il disparait simplement pour un temps quand les choses ne vont pas au niveau de son énergie mais toujours, il revient. Aeji ne l'a jamais vu blessé ; lui même ne l'a jamais été. Quelque part, il se demande si les deux choses ne sont pas connectées, mais il se garde de faire une recherche sur cela. Il le présume simplement et se prépare au pire s'il en vient à être malheureusement blessé un jour.
- Ah - J'avoue que - C'est peut-être étrange, mais je n'en mange pas tant que ça. Enfin - je ne me suis jamais habitué à la nourriture américaine de ce côté là, pour tout dire. Et même encore, rares sont les restaurants qu'Aeji apprécient. Il est précis dans ses goûts, préfère souvent cuisiner à la maison qu'ailleurs. La pizza ne lui plait pas. Il n'aime pas forcément les burgers, juste quelques uns bien précis, et encore. Quant à manger italien ... Disons que Anton pestait parfois, quand ils faisaient venir le servir aux chambres et qu'il ne mangeait qu'une simple part de son assiette. Tout lui semble trop gras, trop lourd dans ce pays. J'apprécie quelques restaurants dans les environs. On ira à celui que tu préfères. Il suppose qu'ils ne seront pas envahis vu qu'il s'agit d'une journée de la semaine.
Il y a un rire distinctif qui s'élève de lui lorsque Sugar fait sa crise. Aeji a beau désirer se retenir, l'éclat sort de lui-même. Le caprice de la bête lui rappelle Sol, un peu. Il le trouve aussitôt encore plus adorable. Comment résister à une créature qui lui rappelle son frère ? Certes, il sait que Sol est loin d'être parfait. Qu'il prend énormément de place et de temps, aussi. Mais Aeji apprécie la chose. Il apprécie d'être utile, d'être envahi, d'être accompagné par sa famille de nouveau.
- Désolé Sugar, qu'il fait, quand le rire meurt. Aeji s'incline légèrement et caresse son dos, après un regard entendu. C'est que oh - tu dois bien t'en douter. Si tu participes aussi... les gens nous porteront aucune attention. Les mots viennent avec une moue, et Aeji penche la tête. Ils auraient d'yeux que pour toi, vraiment. On serait jaloux. Un regard vers Junji, et il ajoute en hochant de la tête. Enfin - moi je serais jaloux. Mais - Tu peux venir manger avec nous, aprés. Deux des trois restaurants qu'il apprécie sont coréens et possèdent des salles fermées pour l'intimité. Peut-être que je sortirais les triplettes aussi? Enfin, si tu veux bien Un sourire vers Junji, pour demander la permission. Elles ont beaucoup d'énergie, elles aussi. Son collègue les a déjà vu quelque fois. C'est Imugi qui n'a jamais été vu, très peu utile encore pour les tournages. Trop petit, vraiment.

Il glisse hors de son visage, le sourire. La conversation prend fin un peu trop rapidement à ses yeux ; Aeji pourrait parler des heures, rattraper le temps perdu. Il le désire sincèrement, s'en veut à un certain point de ne jamais avoir pris le temps de parler avec son collègue. Il espère qu'avec la promo, ils auront de nombreuses occasions. Mais pour l'heure, il est plus important de se concentrer sur la fin de son maquillage, sur le cheminement de ses habits et puis, l'entrevue.
Si Aeji se souvient de celles faites en corée, il y a une différence assez conséquente ici. Sam est là, quelque part derrière la caméra. Le corbeau vient les rejoindre par moment et sa présence détend l'homme à un certain niveau. Il ne lui donne pas les réponses, les questions qu'il ne comprend pas. Les froncements de sourcils s'accentuent à un moment, et la présence de Junji se fait un peu plus ressentir. Paroles coréennes murmurées, dites à son intension. Le sourire d'Aeji qui prend place, léger hochement de tête pour le remercier et la réponse qui est offerte du mieux qu'il peut. Par la suite, l'iris va directement vers son partenaire lorsqu'il possède un certain problème de compréhension. Même Sam prend le temps, à un moment, d'aller aux côtés de Junji sans pour autant l'envahir.
Au final, la chose se passe un peu plus calmement qu'Aeji l'aurait cru. Il soupire malgré tout de soulagement quand l'interview prend fin, quand la chose est finie pour aujourd'hui, du moins.
Il retrouve Junji quand il remet ses vêtements. Aeji se sent mieux, déjà, à porter l'un de ses pulls. Son regard effleure Sam, posé contre son épaule, tandis qu'il s'empare de son sac et salue encore une fois Julia et Dean qui s'apprêtent à partir.
- Des retouches ? , qu'il demande, curieux. Junji quitte la chaise de maquillage, et Aeji peut voir que son maquillage a été refait à certains endroits. Joli. Il fait chaud, non ? Dans le studio. Lui-même a eu chaud, mais Aeji a préféré retiré une part de son maquillage qu'en demandant une nouvelle couche. Il est bien, sans. Il préfère les maquillages plus simples, de toute manière.
- toujours partant pour manger ? Un foulard est enroulé autour du cou d'Aeji. Il sort ses gants, puis regarde Junji. Le restaurant est à quelques rues. T'as des vêtements chauds pour marcher ? Il demande mais déjà, tend ses gants. Tu peux les porter, si tu veux. J'ai des poches, on dirait que toi non. L'offre est faite avec un sourire. Aeji enfile un bonnet bleu ciel - il ne supporte vraiment pas le froid - avant de lui sourire de nouveau. C'est un restaurant vietnamien fusion, il est très bon. qu'il précise.

Il effleure l'habit de Junji, le regard d'Aeji. Il y a quelque chose d'élégant, voire de féerique. De loin, Aeji a toujours trouvé que l'autre avait un style particulier, captivant. De près, la chose ne change pas vraiment. Aeji est impressionné, souvent. Son collègue possède, selon lui, un style particulier et mémorable qui attire les regards. Aeji suppose qu'il devrait tenter de faire quelque chose du genre mais trop souvent, l'homme a du mal à sortir de sa zone de confort. Il sait bien que les couleurs qu'il apprécie ne sont pas des plus populaires, qu'un homme de sa carrure ne devrait pas porter du bleu pastel, surtout vu le rôle qu'il joue. Aeji prétexte souvent, quand ses collègues lui en parlent, qu'il aime l'anonymat qui vient avec la chose. La différence entre le personnage et lui. On lui dit qu'il est important de jouer le rôle un peu, mine de rien, et Aeji sort un masque pour dire que l'intégralité de Goblin est préservé si on ne le reconnait pas. Un petit mensonge qui fonctionne encore pour le moment bien, il se doute, avec son rôle maintenant récurrent, les choses pourraient changer prochainement.
Une rassurance est offerte à Junji.
- Oui. Ils en possèdent plusieurs. Je préfère aussi Non pas que Aeji soit très populaire - à ses yeux - mais plutôt qu'il aime être dans sa bulle, ici. En Corée, il ne possède aucun problème à manger dans une salle grande ouverte. Ici ? Son cerveau est facilement submergé par les voix trop nombreuses et les langues diverses.
D'un pas calme, les mains enfouis dans ses poches, il se dirige avec lui jusqu'au restaurant. Si Aeji remarque que Junji reste en retrait lorsqu'il demande leur salle, il ne dit rien. S'il remarque les murmures à leur - celui de Junji, vraiment - égare venant des employés, il assombrit son visage, à peine. Assez pour faire taire un brin les murmures, faire s'éloigner les curiosités. Il y a quelque chose d'avantageux, mine de rien, à jouer un super-vilain.
La porte de la salle se referme derrière eux après le départ du serveur que déjà, Aeji porte une main à sa nuque et rit légèrement, gêné.
- Désolé, qu'il s'excuse, qu'importe si Junji a remarqué ou non. Je voulais pas oh - je les pensais plus professionnel. Ça t'a mis mal à l'aise ? Les murmures ou encore, sa réaction. Aeji ne précise pas, demande pour les deux. Donne moi ta veste, je vais l'accrocher. qu'il demande, un support à la main, son propre manteau se trouvant déjà rangé avec son foulard. Tu peux - ah. Tu peux t'asseoir. , qu'il précise, un sourire amusé sur les lèvres. C'est mi - gentil de vouloir respecter les traditions mais ah - mon frère est malpoli. J'ai l'habitude Malpoli est un mot léger, pour définir Sol. Pour Aeji, il est attachant.