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all glass walls

Maeve McAdams
True Blood
Maeve McAdams
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : all glass walls NdcqghP4_o
Alias : Venus, comme la planète qui gouverne les coeurs ou comme une oeuvre d'art qui désespère de marquer les esprits
Genre : femme cisgenre, pronoms féminins
Age : 28 ans et des bagages
Dollars : 914
Statut : Célibataire, forge l'illusion de l'accessibilité pour mieux vendre, les entrailles mêlées à l'entente du nom d'une certaine personne.
Occupation : Machine à propagande, le sourire au service d'Icarus Inc., elle est présentatrice du journal du matin.
Habitation : Solaris
Déchirures : [ Déchirure 1 - influence]

niveau 1 : vague émotionnelle, propage autour d'elle les émotions qu'elle ressent
niveau 2 : écho, lorsqu'elle parle longuement, les personnes autour d'elles sont impactées et développent un sentiment extrême (fascination, terreur, inspiration etc.) qui dépend de leur état émotionnel, de leur empathie ou de leur opinion de Maeve.

[ Déchirure 2 - marque émotionnelle ]

niveau 1 : fil d'Ariane, elle empoigne l'émotion qu'une personne ressent et peut lire d'autres souvenirs qui sont liés à cette émotion (passé récent, quelques mois)

[ Déchirure 3 - anthropophagie émotionnelle]

niveau 1 : mangeuse de coeur, elle peut manger, emmagasiner et ressentir les émotions qu'elle perçoit chez les autres comme s'il s'agissait d'aliments.

Pseudo : alien superstar
Comptes : cid the kid & sparkling niko
Genre IRL : pronoms féminins
Messages : 256
Date d'inscription : 08/08/2023
FC : RAYE
Crédits : self
Thèmes abordés : maltraitance, tca, manipulation, dysmorphophobie
Thèmes refusés : à discuter en pv
Infos RP : rythme aléatoire, moyenne 600 mots, en/fr.
all glass walls
tw: ptsd, négligence parentale, kidnapping

You think that I'm pretty, damn, you should see my soul. You should see my past, you should see the days so low they could have been my last. But they don't see that... they just see the glitz and the glam


Les murs de son appartement sont trop hauts.
Ce n’est pas une métaphore.

Dans la maison de son enfance, il suffisait de monter sur le lit pour toucher le plafond et y coller des stickers d’étoiles qui empêchaient la nuit de l’étouffer. Ici, elle se dévisse le cou à toiser le haut des murs qu’elle vient de faire repeindre parce qu’elle ne supportait plus de vivre dans un cocon de blanc immaculé quand elle sentait encore la crasse couvrir sa peau.
Mais elle ne peut pas s’abandonner trop longtemps à cette contemplation parce qu’il lui semble depuis quelques jours que les murs se referment sur elle quand elle se prend à les regarder trop longtemps. A vrai dire, tout se referme sur elle : son corps comme une coquille vide qui menace de s’écrouler une fois qu’on aura arrêté d’y souffler de l’air, ses cauchemars qui s’empilent de plus en plus jusqu’à écraser toute perspective de repos, le fantôme des bras mécaniques qui la manipulent et malmènent et la hantent… Une part d’elle est restée dans cette pièce, à mi-chemin entre l’Underapple et la surface, purgatoire improvisé et exiguë sous le regard intense de G.IA.
Alors tout cet espace dans son duplex de Solaris joliment ensoleillé et idéalement aménagé devient sa pire angoisse. Il lui semble voir la silhouette de sa ravisseuse dès qu’elle éteint les lumières, les bruits résonnent différemment et le silence charge l’air de menaces qu’elle nourrit de ses pensées négatives. Et quand ça lui est devenu insupportable, il a fallu remplir l’espace.

Bien sûr, sa mère était là les premiers jours. Elle avait inspecté le moindre centimètre de sa peau à la recherche de stigmates et quand elle a constaté l’absence de cicatrices ou de blessures, elle a fondu en larmes, se lamentant de ce qui serait advenu d’elle si sa fille avait disparu. Can you imagine how I would have felt? Et enfin, après une plainte interminable, elle avait conclu, avec un éclat satisfait dans le regard : but look at how skinny you are now, baby.
Après la tornade maternelle, Icarus est revenu sous les traits d’une intrigante représentante des ressources humaines qui venait s’assurer que Maeve allait bien mais surtout, qu’elle était apte à reprendre le travail. Comme un produit ne rapporte rien quand il est défectueux, la présentatrice avait simplement souri et promis qu’elle reviendrait mais qu’il lui fallait encore quelques jours.
Et le silence était revenu. Et c’était insupportable.
Personne de chez Omnivox Media n’avait osé venir en personne, craignant la tempête d’humeur. Ils s’étaient contentés de suivre les choses à distance, bénissant les technologies de pouvoir garder un oeil sur la brune sans avoir à se détériorer sous son pouvoir.
Ses connaissances ne se battaient pas non plus pour courir à son chevet, soulignant la superficialité cruelle de toutes ses relations. Maeve était seule.

Alors pour remplir le silence, elle n’avait pas su faire autrement que d’appeler des inconnus, demander des services, parcourir sa liste de contacts pour retrouver ci et là des gens qui occuperaient ses pensées l’espace d’un instant sans se soucier de ce que ça allait leur coûter en émotions. Artisans, peintres, décorateurs, coiffeurs, des noms qu’elle retient juste pour l’occasion, juste pour collectionner des interactions distrayantes, juste pour caresser la surface de souvenirs moins oppressants que ceux qu’elle a accumulés ces derniers jours.
C’est dans cette mascarade sociale que Bolden se retrouve dans son salon, à côté d’elle, à regarder les murs trop hauts sur lesquels elle veut installer de nouveaux tableaux pour aller avec la nouvelle couleur et dans l’espoir vain de combler tout cet espace.

Yeah, I think this one would be perfect here.” Elle pointe d’abord un tableau avant de pointer l’espace vide au-dessus de sa cheminée. “And this one would go in the bedroom. And the last one I'm not sure yet, maybe the guestroom, maybe at the entrance, what do you think?” Elle espère que son sourire reflète de la légèreté, elle espère qu’elle sait toujours convaincre une caméra comme le premier venu qu’elle est l’allégorie de l’agréabilité, elle espère, qu’il saura occuper son espace au moins une après-midi, et pourquoi pas une soirée, si elle sait toujours battre des cils comme il faut.
So how’s the business going?” Elle demande avec le ton poli de l’hôte, mais elle a du mal à contrôler le geste nerveux qui triture un pli de sa robe.


ft. @Bolden B. Bee
Bolden B. Bee
Altéré·e 2-C
Bolden B. Bee
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ESPRIT
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Alias : Bigby ou Doomfist.
Genre : masc, il/lui.
Age : trente ans (24/04).
Dollars : 215
Zone libre : all glass walls Tumblr_pvm8losneD1x0bvwko2_540
Statut : célib, passe de situationship en situationship.
Occupation : ancien super-héros altéré, ancien transporteur, nouveau chômeur snif.
Habitation : dans sa camionnette, généralement garée dans Crimson Bay.
Altérations : - prothèse d'épaule, avec bras amovible
-- un bras beaucoup trop court pour lui, obsolète et pas mis à jour depuis 2018

- prothèse crânienne, avec oeil amovible
-- un oeil de verre (non connecté/non-voyant)

- implant des jambes, renfort endosquelettique en titane tout le long des jambes

Pseudo : pp.
Comptes : eusapia lee. laudna dee. penelope nee. fidèle de l'épée.
Genre IRL : she/any.
Messages : 43
Date d'inscription : 16/08/2023
FC : daniel kaluuya.
Crédits : soeurdelune (av.).
Thèmes abordés : langage cru, pauvreté, ptsd, accident grave, deuil.
Infos RP : palevioletred, discussion par mp, français/anglais/comme tu veux, troisième personne, 400+ mots.
tw: insécurité financière mention de deuil

Il y a un nouveau présentateur au JT du matin, et sa face ne revient pas à Bigby. Il a l'air con, avec sa chemise trop grande pour lui et son air trop fier de lui - il ne va pas rester longtemps de toutes façons, malgré l'espoir cruel qui semble l'animer tout entier quand il explique posément qu'il n'est là en interim que pour remplacer Maeve McAdams après la tragédie qu'elle a vécu. Putain, les gens n'ont vraiment aucun respect, ça rend Bigby complètement fou.
Du coup le matin, quand il mange son BLT assis dans sa camionnette, en tapant des jambes sur le sol parce qu'il a froid, le téléphone vissé sous son nez, c'est une litanie d'insultes qui se succèdent entre ses bouchées. "What an asshole." Ça rend le repas un peu plus long et distrayant. Faut bien qu'il compte, c'est le seul de la journée.

Il est donc prodigieusement agacé quand le journal est interrompu par un appel, et il fronce les sourcils en regardant le nom qui s'affiche. C'est celui de son ancien galleriste, avec qui il a cessé de travailler y'a presqu'un an maintenant, et qui lui a volé tout son stock. Bigby décroche tout de même. C'est forcément une histoire de fric, et il préfère s'expliquer avec Oliver plutôt qu'avec ses avocats. Putain, qu'est-ce qu'il lui doit encore... "Bigby! Oh thank God, I thought you had changed numbers..."
C'est comme ça que la journée/semaine/mois de Bigby change en un clin d'oeil, grâce à cet appel providentiel et miraculeux. Quand il raccroche, il est profondément ébranlé, et heureusement qu'il a été prévenu parce que quand Maeve freaking McAdams l'appelle plus tard dans la journée, il manque tout de même de pisser dans son froc quand même.
L'appartement est immense: il pourrait y garer sa camionnette cinq fois au moins. Bigby est allé chez suffisamment de collectionneurses pour ne plus ressentir de jalousie mais damn, y'en a qui ont vraiment réussi leurs vies jeunes, sans les foutre en l'air plus tard.
Il a monté et déballé les oeuvres sans se plaindre, malgré la maladresse de sa prothèse et le fait qu'il soit seul, et garde désormais un silence poli en attendant le verdict de leur nouvelle propriétaire. L'une des toiles est de lui, ce n'est pas sa première acquisition, et il porte cette fierté cachée avec un rien de maladresse, embarrassé et ravi et timide et fier.

Yeah, I think this one would be perfect here.” Bigby hoche la tête, ce n'est pas une question alors il ne répond pas, calcule plutôt comment il va monter sur l'escabeau avec la toile pour la mettre au mur. Avant, il avait un employé qu'il payait au black; et plus souvent, son frère Slim qui l'accompagnait pour les installations. Maintenant, il n'a que son absence, un trou qui s'est installé au milieu de sa vie et qui avale tout autour de lui. “And this one would go in the bedroom. And the last one I'm not sure yet, maybe the guestroom, maybe at the entrance, what do you think?” Il coule un regard vers elle. Ce n'est pas la première fois qu'on lui demande son avis, mais c'est rarement qu'on le fait sincèrement. Le visage de Maeve est ouvert et gentil, éclairé d'un sourire charmant qui chatouille quelque chose dans la poitrine de Bigby. Il l'a déjà rencontrée par le passé, mais il ne se souvenait pas qu'elle était encore plus belle en vrai.
Il se surprend à sourire en retour, par mécanisme, son premier vrai sourire depuis longtemps. Ses lèvres sont hésitantes en se tirant, comme si elles ne se rappelaient pas trop comment faire. "The entrance could be nice. The colors would draw people in, make them feel welcome." Il s'applique à bien s'exprimer, d'un ton égal, à ne pas mâcher ses mots. Il veut pas faire trop sauvage, brouillon, tâche dans la vie parfaite de Maeve. Il aurait peur qu'elle le foute à la porte. "You have a good eye." Bigby n'est pas étranger aux civilités vides de sens.

So how’s the business going?” Plus tard, Bigby se sentira con de ne pas s'être attendu à cette question. Ils avaient eu une conversation sympathique la dernière fois, ce n'est pas si choquant qu'elle soit ainsi amicale.
Pour l'instant, il freeze. Son sourire est démonté, son regard devient noir, et il lui faut une bonne seconde pour cligner des yeux et se reprendre en sentant son coeur chuter douloureusement dans sa poitrine.
"All good," répond-t-il d'une voix tellement chill qu'elle ne peut pas cacher sa tension intrinsèque. Il y a quelque chose de définitif à sa voix, comme un couperet qui s'abat, met fin à une conversation après que son vis-à-vis ait fait un impair impardonnable. Il sait que c'est trop lacunaire, se reprend: "I like doing the deliveries, you know, it's nice to be out and about all day and all that. Unfortunately, that means I don't have much time to paint anymore." Les mensonges lui viennent naturellement, comme une seconde nature ou une seconde peau. Il hausse une épaule musculeuse et une épaule mécanique, espère qu'elle ne va pas lui demander où est son frère, et se reprend donc très vite en enfilant des gants: "You tell me when the height is good for you." Il se dépêche pour attraper la première oeuvre et lui montrer à quoi ça ressemble sur le mur, les yeux esquiveurs et les joues empourprées d'embarras, lèvre maltraitée entre deux rangées de dents nerveuses.
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Déchirures : [ Déchirure 1 - influence]

niveau 1 : vague émotionnelle, propage autour d'elle les émotions qu'elle ressent
niveau 2 : écho, lorsqu'elle parle longuement, les personnes autour d'elles sont impactées et développent un sentiment extrême (fascination, terreur, inspiration etc.) qui dépend de leur état émotionnel, de leur empathie ou de leur opinion de Maeve.

[ Déchirure 2 - marque émotionnelle ]

niveau 1 : fil d'Ariane, elle empoigne l'émotion qu'une personne ressent et peut lire d'autres souvenirs qui sont liés à cette émotion (passé récent, quelques mois)

[ Déchirure 3 - anthropophagie émotionnelle]

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tw: mention de manipulation émotionnelle et intrusion mentale

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That’s unfortunate.” Elle répond précipitamment, soudainement consciente de la tension qui s’est glissée dans la conversation et qu’elle se sent dans l’obligation de désamorcer, quand bien même la curiosité fait son chemin sinueux jusqu’à l’arrière de son crâne. “I like what you do.” Le sourire qu’elle esquisse est plein d’intention, soulève ses pommettes et atteint même ses yeux, qui pétillent d’intérêt.
Il y a quelque chose dans l’expression figée de Bolden qui reste avec elle, qui se plante comme une graine et germe en une dizaine de questions. Il s’est passé quelque chose. Evidemment qu’il s’est passé quelque chose. Une fraction de seconde d’absence, sa voix trahie par la contrariété… Quel secret abrite-t-il ? Quelle tragédie a désorganisé son quotidien ? Quelle échappatoire a-t-il trouvé à tout ça ? Est-ce qu’il revit le passé dès qu’il ferme les yeux ?
Tout son être se concentre maintenant sur lui, comme si elle le voyait pour la première fois. Elle apprécie la largeur de ses épaules, le grain de sa peau, ses contours bien tracés et la façon dont il se détourne, gêné par l’attention, le corps volontairement renfermé pour prendre le moins de place possible.

The height is perfect.” Elle déclare, mais ce n’est pas le tableau qu’elle contemple, son regard brûlant posé sur le dos de l’homme. L’idée de l’inciter à rester est devenu une nécessité, un besoin maladif de poser sa main empathique sur son front pour en extraire des souvenirs douloureux et y vivre jusqu’à s’oublier complètement. Elle ne veut plus que ça, s’effacer entièrement sous la carrure imposante, se distraire non pas de badinages et de flirts stériles mais en plongeant dans un voyeurisme émotionnel, le dépouiller de toutes ses couches et les faire siennes.
Le reliquat de conscience lui indique que toute cette série de pensées relève de quelque chose de fondamentalement mauvais. Il y a cette glue noire dans sa poitrine, qui encombre ses artères et ses émotions, une matérialisation de son égoïsme, de son noyau de chaos qui ne demande qu’à s’étendre et à s’accaparer. C’est tout ce qu’elle sait faire, alors elle s’applique.
Ce n’était qu’un juste retour des choses selon elle. Elle s’épuise chaque jour à entrer dans la case impossible de l’objet de désir, alors elle s’arroge le droit de désirer en retour. Et tout y passe, les corps, les coeurs, les comptes en banque et surtout les jardins secrets, les doutes, les craintes, les crasses des autres et tout ce qu’il convient de cacher pour ne pas froisser les mœurs.

Bolden- do you mind if I call you by your name?” Elle se rapproche de l’escabeau, ses doigts courent le long du métal sans qu’elle ne s’y attarde vraiment. Elle lève les yeux, le regarde sous une rangée de cils qui battent une fois, deux fois, trois fois, fin du premier acte et commence le suivant. “Do you have anything planned after this? Any delivery scheduled?” Il ne s’y tromperait pas si en la voyant ainsi, il aurait l’impression qu’elle espère l’entendre dire non.


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Tournant le dos à Maeve, Bigby maintient le tableau contre le mur pendant quelques secondes, fermant brièvement les yeux en se fustigeant intérieurement de... de quoi, exactement? D'être écorché par le deuil? Lui-même sait que ce n'est pas entièrement de sa faute, et que ce n'est pas non plus de la faute de Maeve de ne pas le savoir. Il n'est pas du genre expansif, n'aime pas qu'on le pense sensible ou fragile. Il s'en veut de cette réaction acerbe et piquante, espère qu'elle ne lui en voudra pas - et merde, putain, il veut surtout qu'elle le rappelle, parce qu'Oliver va lui envoyer un peu de fric pour l'install, et si elle s'en rappelle, elle va peut-être lui filer un pourboire... de quoi faire un quart de plein pour le camion, du moins il espère.
"Fuck me," souffle-t-il donc, comme un rituel, sous sa respiration, en tenant le tableau. Ca lui donne toujours un peu de courage.

The height is perfect. - Great." Il relâche la pression de ses bras contre le mur, pose le tableau sur le côté, remonte sur l'escabeau et commence à prendre ses mesures en deux temps, trois mouvements, histoire de ne pas s'attarder plus que nécessaire dans cette situation qu'il trouve légèrement mortifiante. Il n'entend pas Maeve s'approcher, lui jette un regard alarmé quand sa voix lui parvient d'en-bas: “Bolden- do you mind if I call you by your name? - Ummm, yeah, I mean- no, I don't mind." Il cligne des yeux d'un air interloqué, se reprend rapidement, embarrassé et rougissant. "Everyone calls me Bigby." Il ne s'aventurera pas à l'appeler directement Maeve (dans sa tête c'est toujours le même rythmne qu'à la télé: Maeve McAdams, toujours le nom de famille qui vient ensuite) malgré le fait qu'elle le lui ait déjà proposé une ou deux fois par le passé.
Bigby tient encore inutilement son mètre et son niveau, a un crayon coincé sur l'oreille, mais le regard de Maeve l'épingle sur place comme un papillon sous verre. Il attend quelque chose sans vraiment comprendre ce qu'il attend ou, plutôt, ce qui l'attend. “Do you have anything planned after this? Any delivery scheduled?” A son tour de cligner des yeux, d'un air tellement perturbé et éberlué qu'elle aurait pu parler une autre langue qu'elle aurait eu l'exacte même réaction.

Holy shit. Le coeur malmené de Bigby par sa propre maladresse sociale fait un looping embarrassant, alors qu'il pense comprendre sans vraiment comprendre ce qui est en train de se passer, le script cliché et stupide d'un mauvais porno en train de défiler sous ses yeux sombres et écarquillés. "Ummm, nope!" Bigby grince des dents en entendant sa voix, habituellement grave et texturée, avoir pris un demi-octave. Nouveau round de fustigations intérieures, nouveaux fuck me gardés sous silence, nouvel embarras écarlate qui explose sous la peau de ses joues dans une chaleur désagréable. "Why, do you need help with something around here?" Il s'éclaircit la gorge et se détourne, l'air sérieux, pour marquer ses trous de vis sur le mur. Il sent maintenant le regard de Maeve sur son dos, sa présence comme une flamme indandescente non loin. Il décide sobrement avoir mal entendu, mal compris, mal interprêté ses paroles. On parle après tout de Maeve McAdams, qui, d'ailleurs, aux dernières nouvelles, sortait avec une femme (blanche, riche et puissante, autant de choses qu'il ne sera d'ailleurs jamais), et puis- wow. Il sent une veine coupable commencer à battre à sa tempe, et se trouve carrément stupide.
Alors il serre un peu ses mains qui tremblent, finit de faire ses trous, garde un ton sobre et professionel, malgré ce regard-faisceau qui ne l'a pas lâché depuis qu'elle s'est rapprochée. "I can give you a hand if you need. That's a big place you've got here - something must need fixin' all the time."
Maeve McAdams
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Les orbes sombres ne cessent de le scruter, d’éplucher sa réaction sans pour autant y tirer du sens. Elle y voit de l’embarras, de la gêne, de la surprise et si jusqu’à présent elle avait confiance en son plan, elle n’est plus sûre du tout de la marche à suivre. Il y a seulement quelques milligrammes de doute mais ça suffit à peser dans la balance, à donner un goût amer à son cocktail de séduction qu’elle servait pourtant avec expertise depuis des années.

Maeve ne peut pas s’empêcher de se demander si la réaction a un rapport avec l’incident. Elle ne sait plus comment nommer ça autrement.
Elle se demande s’il arrive à lire sur son visage qu’elle ne tourne pas rond et c’est pour ça qu’il s’étonne de la voir minauder près de lui. Peut-être qu’il trouve ça tordu, qu’elle vienne de vivre quelque chose d’aussi terrible mais qu’elle soit dans son salon, sur ses deux jambes, à offrir des sourires et à discuter décoration. Peut-être qu’il pense comme les trolls d’internet que son équipe lui conseille d’ignorer mais dont elle lit les commentaires haineux tous les soirs avant de tomber sous l’effet dans anxiolytiques. That’s just a PR stunt. Another sad attention whore dying for a minute of fame. Nothing is real with Icarus. They set it up.

Alors elle détourne le regard et sent le rouge monter à ses joues à son tour. Ce n’est pas le même sentiment de ridicule, plutôt de la frustration, la crainte d’être vue et pas juste reluquée.
Elle ferait mieux de s’accrocher à la ligne de survie qu’il lui tend. "I can give you a hand if you need. That's a big place you've got here - something must need fixin' all the time." Not something. Someone. I need fixing. Cruellement lucide sur le problème et pourtant, désillusionnée quant aux solutions. Elle devrait rappeler le psychologue qu’Icarus lui offre gracieusement, mais une thérapie c’est du travail et du temps et elle veut un fix maintenant, elle veut une solution maintenant, peu importe qu’elle soit bancale et qu’elle repose sur le labeur émotionnel des autres. Et c’est ainsi qu’elle était, aussi capricieuse qu’égoïste, prête à se faire bourreau pour oublier avoir été victime, une seule pièce, deux facettes.
I was thinking more about fixing drinks and maybe sitting down for a chat, but now that you mention it, there is a pipe in the guest’s bathroom that’s been leaking now and then.” Sa stratégie évolue légèrement, s’il ne veut pas se prêter au jeu, il ne saurait cependant refuser à son égo masculin la satisfaction de se prouver indispensable auprès d’une femme, n’est-ce pas? “But don’t worry about it, that’s like, not even your job.” Maeve offre un sourire faussement désolé et s’éloigne de l’escabeau pour lui redonner de l’espace, pour se reprendre aussi et s’employer à chasser le besoin compulsif de se regarder dans un miroir pour vérifier qu’elle n’est pas déformée comme son coeur l’est.

Et puis ça la traverse comme un éclair, l’idée du miroir. “Let’s forget anything I just said, sorry.” Elle affecte la timidité en retour, loin du charisme des caméras, un voile pudique soudainement posé sur son être. On ne la connaît pas ainsi, ingénue incorruptible, délicate dans le geste qui passe une mèche de cheveux derrière son oreille et fuit les regards. Et comme on ne la connaît pas ainsi on n’a l’impression qu’elle dévoile quelque chose, un trésor caché, son véritable portrait, sans artifices et sans lumière de studio. Quelqu’un de plus accessible. Quelqu’un qui pourrait se laisser intimider même par type modeste. Quelqu’un qu’on voudrait protéger.


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Crédits : soeurdelune (av.).
Thèmes abordés : langage cru, pauvreté, ptsd, accident grave, deuil.
Infos RP : palevioletred, discussion par mp, français/anglais/comme tu veux, troisième personne, 400+ mots.
Bigby opère entièrement à la mémoire musculaire, laissant ces gestes qu'il a opéré mille fois se faire d'eux-mêmes, mètre qui se déroule, stylo, niveau, perceuse, cheville, visseuse, vis, une chorégraphie bien rodée dont la familiarité ne parvient pas à éroder son malaise. Il sent encore le regard de Maeve sur lui, se repasse en boucle la pellicule des mots qui ont été happés par le silence qui a suivi, mais qui lui semblent tout de même toujours flotter dans l'air entre eux deux. Il regrette ses mots à lui, il en a trop fait, il aurait dû poliment lui dire qu'il avait bien un truc après, et puis quel loser répond qu'il peut rester faire ce qu'elle veut chez elle comme si c'était normal, et en plus-- “I was thinking more about fixing drinks and maybe sitting down for a chat, but now that you mention it, there is a pipe in the guest’s bathroom that’s been leaking now and then.” --wow.

Tout l'air du monde a quitté la pièce et les poumons de Bigby, qui sent sa tempe frapper contre sa peau au point d'exploser. Il s'arrête dans ses gestes, il a l'impression que tous ses membres sont très froids, même si il a très chaud au visage. “But don’t worry about it, that’s like, not even your job.” Bigby se tourne maladroitement depuis le haut de l'escabeau, ignore la morsure de la torsion dans son abdomen. Il ne sait pas quoi dire. You need piping? Non, elle a probablement vraiment un problème de plomberie, et puis c'est tellement vulgaire, elle va lui coller un procès au cul à ce rythmne. You're right, it's not my job but I'd do it, gladly, whatever you need. Bizarre et trop eager, et puis il a un rien d'ego, putain, est-il désespéré à ce point? Are you okay? Un peu trop vulnérable, dans un sens comme dans l'autre. Il déteste lui-même tellement cette question; la sait aussi vide de sens que d'importance.

Il n'a le temps de rien dire: les mots se précipitent sur sa langue sans sortir, entravés par un mélange de timidité caractéristique et d'embarras maladroit. Il envie la facilité de Maeve avec les mots. Les siens sont toujours hésitants. “Let’s forget anything I just said, sorry. - No, I--” proteste Bigby immédiatement, en balbutiant, et il se prend un peu les pieds dans l'escabeau en descendant, manque de tomber. Il est légèrement touché et ému par ce visage vulnérable dont il ignorait l'existence. Le masque de Maeve a toujours l'air d'être fait de fer forgé à la télévision. "I can have a look at your pipe, no issue, I got my toolbox here after all. It's all good," essaye-t-il de la rassurer, soucieux de ce rideau de timidité craintive qui s'est tiré sur son visage quelque secondes plus tôt. "But I mean, we can forget about it, it's whatever, you decide, uh, by the way - do you mind if I use your toilet for a sec?"

Pendant ce court répit où, après avoir pris les directions, Bigby se casse d'un pas pressé et s'enferme dans la cabine avec hâte, il essaye un peu de reprendre ses esprits. Il se sent confus et mal aligné, se passe plusieurs fois des doigts humides sur le visage et dans les cheveux avant de ressortir après avoir tiré la chasse d'eau. Ces quelques moments de répit doivent avoir donné la réponse qu'elle désire à Maeve, du moins il espère; il espère aussi qu'il n'a pas eu l'air... quoi? trop rêveur, too much?
Il revient dans le salon avec un sourire de travers, mais il ne la trouve pas. Alors Bigby se contente de rapidement accrocher le tableau, de vérifier qu'il est bien aligné, puis de redescendre de l'escabeau avec un soupir - plus que deux autres et puis... à voir ce qu'elle lui réserve.

Il attrape l'une des autres toiles et commence à se diriger vers l'autre pièce qu'elle a indiquée, la trouve en chemin dans le couloir. Immédiatement, la silhouette de Bigby se rabougrit, comme celle d'une jeune écolier pris en flagrant délit; il baisse les yeux et voûte les épaules, un sourire indécis sur les lèvres. "Should we look at that other one?" Et puis, très rapidement: "Sorry, I didn't mean to be- I don't know," dit-il, parce que Bigby ignore comment Maeve le perçoit ou pense à lui, si seulement elle pense à lui. "Whatever you need, I gotchu, alright?" Il ne s'en veut pas, cette fois, de passer à un registre plus familier; espère qu'elle comprendra malgré ses yeux résolument rivés sur le sol. "I make a mean Cosmo," dit-il, en essayant de réfléchir au cocktail le plus sophistiqué et surtout le plus féminin auquel il puisse penser. "So fixin' drinks and chattin' is fine with me, too. You let me know, okay? I got nothing but time today, so I'm free." Et de son temps, Maeve McAdams en fera ce qu'elle voudra.
Maeve McAdams
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Maeve McAdams
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Alias : Venus, comme la planète qui gouverne les coeurs ou comme une oeuvre d'art qui désespère de marquer les esprits
Genre : femme cisgenre, pronoms féminins
Age : 28 ans et des bagages
Dollars : 914
Statut : Célibataire, forge l'illusion de l'accessibilité pour mieux vendre, les entrailles mêlées à l'entente du nom d'une certaine personne.
Occupation : Machine à propagande, le sourire au service d'Icarus Inc., elle est présentatrice du journal du matin.
Habitation : Solaris
Déchirures : [ Déchirure 1 - influence]

niveau 1 : vague émotionnelle, propage autour d'elle les émotions qu'elle ressent
niveau 2 : écho, lorsqu'elle parle longuement, les personnes autour d'elles sont impactées et développent un sentiment extrême (fascination, terreur, inspiration etc.) qui dépend de leur état émotionnel, de leur empathie ou de leur opinion de Maeve.

[ Déchirure 2 - marque émotionnelle ]

niveau 1 : fil d'Ariane, elle empoigne l'émotion qu'une personne ressent et peut lire d'autres souvenirs qui sont liés à cette émotion (passé récent, quelques mois)

[ Déchirure 3 - anthropophagie émotionnelle]

niveau 1 : mangeuse de coeur, elle peut manger, emmagasiner et ressentir les émotions qu'elle perçoit chez les autres comme s'il s'agissait d'aliments.

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You think that I'm pretty, damn, you should see my soul. You should see my past, you should see the days so low they could have been my last. But they don't see that... they just see the glitz and the glam


Ses mots comme du miel attirent Bigby et il s’agite, s’empêtre, manque de se rétamer devant elle comme un insecte affolé se précipite pour un peu de nectar. Elle l’a presque dans la main, elle le sent, et il suffit d’un petit effort encore pour pouvoir l’enfermer dans sa paume et punaiser ses ailes sur son tableau de chasse. Ce n’était pas une collection dont elle se vantait beaucoup, toutes ces bestioles qui ont un jour gravité autour d’elle et qui sont tombées une à une dans un engrenage de manipulation étouffant. Elle ne les retient jamais vraiment non plus, mais elle a la fâcheuse tendance à rester dans leur périphérie, parce que personne ne sort jamais vraiment de sa vie.
Maeve avait vaguement conscience de son manège. Elle n’aimait pas théoriser cet état dans lequel elle sombrait, il n’y avait pas d’utilité à mettre un nom sur l’abîme. Ce serait l’accepter. Ce serait le laisser prendre de la place. Ce serait l’observer si longtemps qu’elle le deviendrait entièrement. Et bien qu’elle en souffrait beaucoup, elle tenait à son humanité.

Quand la grande silhouette de Bolden s’engouffre dans la salle de bains hors de sa vue, elle file à l’étage, dans sa chambre et se jette presque à sa coiffeuse pour analyser chaque centimètre de sa peau et vérifier que les stigmates intérieurs ne commencent pas à fissurer la surface. Elle s’y trouve toujours, même liste de défauts à énumérer les uns après les autres avant de reprendre son souffle loin de son reflet.
Il devait sûrement se demander ce qu’elle pouvait lui trouver, comment elle pouvait faire le tour de toutes ses possessions et se dire qu’il y avait encore de la place pour un type comme lui, mais elle savait au fond que s’il la voyait comme elle se voyait, le rapport serait loin d’être le même. Il saurait qu’il n’y a rien à sauver, tout altruiste qu’il pouvait être, même lui fuirait. Si Rapha n’a pas réussi, qui d’autre pourrait y prétendre ?
Un jour, Maeve arrêtera de fuir le monstre qu’elle voit et fera corps avec lui. Et alors elle n’aura plus peur des miroirs. Ou du regard des autres. Elle saura à quoi s’attendre.

Quand elle se sent enfin de revenir à Bigby, il semble la chercher, peinture sous le bras et se terre presque en la voyant. La timidité ne contamine pas sa langue cette fois, et s’il a la posture d’un animal sans défense, il se renfloue un peu dans ses mots.
Ca n’est pas pour déplaire à la brune. Elle l’imaginait bien plus sûr de lui, le torse bombé qui sonne creux parce que l’égo ça ne donne pas plus de substance. Elle l’imaginait plus charmeur, la technique sûre, l’audace qui ne l’arrête en aucune occasion. Mais elle préfère le savoir plus accessible, plus impressionnable, parce qu’au moins elle ne se sent pas le rôle de l’humilier. Ca lui fera une souffrance en moins.

Elle lui renvoie un sourire radieux, un air avenant, lui laisse croire qu’il a une place là, qu’il pourrait avoir ce sourire-là tous les jours, juste pour lui, créé sur mesure pour ne plaire qu’à lui. “No no, I’m sorry. It was weird, right? I swear I usually know how to behave.” Le ton est un peu plus léger, plein d’auto-dérision, il n’est pas question de le gaslight. Pas encore en tout cas. “Thanks for putting up with me.
Puis elle regarde le mur derrière elle à l’entrée et revient vers lui. “That would be a great spot. You were right. Let me show you quickly where I want the third painting then I’ll have to run a few errands ‘cause I don’t think I have the right stuff for a Cosmo.” Ses placards sont tristement remplis. Maeve ne se nourrit pas assez, elle subsiste. Elle saute d’une mauvaise habitude à une autre, les collectionne depuis l’adolescence, et si elle avait commencé à s’en défaire ces dernières années, sa récente expérience lui reste tellement en travers de la gorge que rien ne semble passer.

It’s in my bedroom upstairs.” D’un pas léger, elle se retourne et grimpe les marches prestement, avec la force de l’habitude. Le palier débouche sur un petit couloir terminé de chaque côté par une porte. A droite, la chambre d’ami, à gauche la sienne. Elle ouvre sa porte sans vraiment prendre la mesure de ce que ça pourrait signifier et l’invite à pénétrer son intimité. Métaphoriquement, évidemment.
C’est un écrin de velours bordeaux, chargé en objets et en parfums, comme un boudoir d’époque décoré à partir d’un rêve de Baz Luhrmann. Des cascades de rideaux légèrement transparents protègent un lit dont la douceur promise des draps en satin de coton invite à s’y perdre pendant des jours. Son espace personnel est la définition même d’un parti pris. Elle vit dans sa fantaisie. “I know there’s a lot of information, but there still is one wall unclaimed.
D’un geste du bras, elle indique sur la gauche la pièce qui s’enfonce un peu plus dans un grand dressing ouvert où s’étend une collection de robes. Au bout, un pan de mur encore nu apparaît entre deux placards. Là où on trouverait un miroir en toute logique, il n’y a que le papier peint.

Elle se retourne enfin vers lui, avec une légère appréhension dans le regard. “So will you be okay if I leave for just a moment? I’ll be quick. By the way is there anything you’d like from the store?

ft. @Bolden B. Bee
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Alias : Bigby ou Doomfist.
Genre : masc, il/lui.
Age : trente ans (24/04).
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Statut : célib, passe de situationship en situationship.
Occupation : ancien super-héros altéré, ancien transporteur, nouveau chômeur snif.
Habitation : dans sa camionnette, généralement garée dans Crimson Bay.
Altérations : - prothèse d'épaule, avec bras amovible
-- un bras beaucoup trop court pour lui, obsolète et pas mis à jour depuis 2018

- prothèse crânienne, avec oeil amovible
-- un oeil de verre (non connecté/non-voyant)

- implant des jambes, renfort endosquelettique en titane tout le long des jambes

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tw: manipulation, mention explicite

Il y a un silence, rapide et léger, pendant lequel les yeux de Bigby papillonnent et finissent par se glisser en direction de Maeve, sous ses cils. Ils en reviendraient presque aveuglés de la brillance du sourire qu'elle lui renvoie. Bigby sent bêtement son coeur faire un looping dans sa poitrine devant ce sourire. Il a déjà rencontré des célébrités, mais jamais aucune comme Maeve, aussi belle à l'écran que dans la vraie vie. “No no, I’m sorry. It was weird, right? I swear I usually know how to behave. Thanks for putting up with me. - Erm, no, no worries, it's all good..." Il s'empêtre de nouveau avec ces mots, est définitivement prêt à s'enfoncer dans une boucle infinie d'excuses, mais est rappelé à l'ordre quand on parle du tableau. Bigby est un peu soulagé de retourner à quelque chose qu'il connait par coeur, son travail aujourd'hui. Maeve lui dit le plan, il hoche la tête d'un air sérieux, dépose précautionneusement le tableau pour l'entrée sur une mousse pour ne pas l'abîmer avant de lui emboîter le pas.

Bigby essaye de ne pas trop réfléchir au fait qu'il va être tout seul chez elle, se mord la langue pour ne pas lui dire qu'elle n'a pas besoin d'aller acheter quoique ce soit pour le Cosmo, il peut improviser avec autre chose, mais merde, c'est faux, il sait pas improviser de quoi boire, il ne sait même pas faire un putain de Cosmo. Pour qui il se prend? Il faut qu'il désamorce tout ça aussi vite que possible-- “It’s in my bedroom upstairs.” Bigby est complètement démuni face au sourire de Maeve, ce qu'elle vient de dire, la vitesse avec laquelle elle se retourne et grimpe les escaliers d'un pas léger. Bigby monte les marches derrière elle et essaye de garder ses yeux sur les marches; c'est dur.

Il ne sait pas trop à quoi il s'attendait. Quelque chose de fou, avec un waterbed aux couleurs criardes et une baignoire au milieu de la pièce et une boule disco au-dessus du lit et sleep pod futuriste qui brille d'une lumière verte. Ou alors, il s'attendait peut-être à une chambre comme celle d'une Kardashian, toute blanche, énorme, sans le moindre meuble.
Bigby ne sait pas. Il sait juste qu'il ne s'attendait pas à ça: la chaleur qui lui monte dans la poitrine et dans le cou et dans la nuque et sous les joues quand il est nez-à-nez avec les draps satinés dont il peut presque sentir la texture sur sa peau.
I know there’s a lot of information, but there still is one wall unclaimed.” La voix de Maeve le force à relever les yeux vers les murs, loin de tous ces accents intimes qui lui rappellent d'une manière vertigineuse que Maeve n'est pas qu'un visage sur un écran télé, mais bien une véritable personne. Ses vêtements suspendus dans la penderie; le creux sur l'un des oreillers; quelques objets sur la table de nuit; les draps-- il faut qu'il arrête de regarder le lit.

"Great choice," commente Bigby d'une voix éraillée. "Sorry." Il se dégage la gorge, gigote, se tourne vers Maeve en sentant son regard sur lui. “So will you be okay if I leave for just a moment? I’ll be quick. By the way is there anything you’d like from the store? - I'm all good, thank you," répond-t-il par automatisme, incapable de demander quoi que ce soit à qui que ce soit, quitte à crever la dalle. "I'll be fine. Promise I won't break anything." Il lui offre un petit sourire.
Il y un moment de latence, entre celui où il lui sourit et où elle se détourne pour repartir. Sa main se crispe et il se sent stupide, à repenser à ces pornos débiles, où le mec débarque réparer la plomberie, abandonne sa boîte à outils à l'entrée, attrape la propriétaire par la hanche, et la retourne sur le lit sans vergogne. La télévision et la réalité se confondent peut-être en présence de Maeve, mais il est pas con au moins de penser que...
Elle s'en va rapidement, heureusement pour lui, et Bigby expire seulement quand elle a quitté la chambre. "Jesus fucking Christ." Il attrape son téléphone dans un geste familier, scrolle un peu plus que d'habitude pour retrouver sa conversation avec Slim, réalise que ça ne sert à rien de lui envoyer un message, et ré-enfonce son téléphone d'un geste rageur et triste dans la poche de son jean. "Jasper is going to lose his shit," marmonne-t-il comme pour se rasséréner et engloutir la vague de chagrin qui vient de s'abattre pour lui en repensant à son frère.

Bigby jette un dernier regard au lit avant de quitter la pièce, redescend à toute vitesse accrocher l'autre tableau dans l'entrée, manque de tomber quand il essaye de porter l'oeuvre seul, y parvient, retourne aux toilettes checker la recette d'un Cosmo sur Argo et la répète sous sa respiration à plusieurs reprises pour la retenir, monte en courant les escaliers pour retourner dans la chambre avec la bonne oeuvre.
Maeve a fait un excellent choix: elle se marie parfaitement avec la décoration burlesque de la chambre, et le cadre la surélève un peu d'une manière ordonnée et plaisante. Le seul problème, c'est que Bigby n'arrive pas à l'accrocher droite, le cadre est tordu, il donne des coups de marteaux, grogne, tempête, s'énerve, transpire, il a l'impression que le lit a des yeux et qu'il les garde braqués sur sa nuque. Mais finalement, il parvient à ses fins, et admire le résultat avec des bras croisés et un petit air fier.

Maeve n'est toujours pas revenue. Bigby ne lui fait pas l'insolence de lui envoyer un message pour lui demander si tout va bien - il n'arrive pas à croire qu'il a son numéro -, et va plutôt avec sa boîte à outils en quête de la chambre d'ami et de la salle de bains attenante.
Il a de la chance de tomber sur la bonne porte du premier coup, juste en face de celle de Maeve. Bigby se met rapidement au travail dans la salle de bains. Ce n'est pas du tout sa spécialité mais il a quelques bonnes bases, c'était toujours lui qui réparait les merdes avec son père quand il était jeune: il a un don pour ça. Alors il n'hésite pas à s'allonger sur le carrelage pour mettre la tête sous l'évier, et il est tellement impatient de dire à Maeve qu'il a résolu son problème qu'il en oublie de couper l'eau avant d'inspecter le joint qui fuit.

Si bien que quand il ressort de la chambre d'ami d'un pas fébrile, il est trempé, son t-shirt blanc lui colle horriblement à la peau à tous les endroits où il n'a pas envie qu'il lui colle, il s'est cogné sur le front en se redressant trop vite et il a l'air complètement dépité; et c'est évidemment le moment que choisit Maeve pour revenir et se retrouver face à lui en haut des escaliers. Fuck my life. "Uh, your leak is fixed but I- uh, had a little bit of an accident." Bigby est confus et embarrassé, s'empourpre en se sentant un peu ridicule, là où il est à dégouliner sur le joli parquet de chez Maeve. Avec sa chance, elle va lui dire que c'est un bois exotique japonais et qu'il va devoir payer la restauration.
Avec sa chance, l'eau va complètement lui niquer ses vieilles prothèses.
Avec sa chance--
Il a osé attraper l'une des serviettes à disposition dans la chambre d'amis pour s'essuyer le visage et se sent d'autant plus coupable, comme un voleur pris en flag. "I'm so sorry, ma'am," l'angoisse lui fait oublier la fausse familiarité demandée expressément par Maeve, "I don't know what happened, I'll clean it all up, but, um, your paintings are all good, there's no damage, yeah, I'm sorry, I'm really sorry, I'll get on that just now."
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niveau 1 : vague émotionnelle, propage autour d'elle les émotions qu'elle ressent
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[ Déchirure 2 - marque émotionnelle ]

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Rien ne l’obligeait à sortir, si ce n’est le besoin de prendre du recul sur la situation, sur ses actions, sur ses ambitions étranges qui commençaient à prendre de la place malgré l’espace. Parfois ça la consume, des collections d’idées noires et des machinations sans queue ni tête qui ne visent jamais très loin, juste à heurter la personne devant elle. Parce que c’est facile. Parce qu’elle ne sait pas vraiment ce qu’elle peut partager avec d’autres personnes que sa douleur.
Alors l’air frais de la ville est presque accueillant, une claque dans la gueule qui lui demande ce qu’elle est en train d’essayer de fabriquer avec le pauvre homme laissé derrière elle dans son appartement. Car si c’est bien une douleur indicible qu’elle a entraperçu dans ses yeux, pourquoi en rajouter ? Il n’avait commis de crime que d’être un homme de plus sur cette planète. Il n’avait même pas le regard qu’elle détestait, celui qui est prudent, un peu effrayé, comme si elle allait exploser à tout moment. Il n’avait pas non plus les yeux plein de pitié pour ce qui lui était arrivé. Au contraire, il l’observait avec la même fascination qu’on a pour une oeuvre d’art à la hauteur de sa réputation. Et oui, c’était grisant de se dire qu’il était pris dans ses filets, une forme de pouvoir qui lui rappelle qu’elle a un pied des deux côtés de la balance. Elle subit et fait subir. Aucune de ces deux choses ne lui apporte de plaisir.
__________

Le sac de courses à son épaule est plein à craquer de plein de choses prises au hasard. Elle a perdu ce genre d’habitude consciente, de choisir à manger et à boire au lieu de sous traiter cet aspect de sa vie à travers un des nombreux services qui existe dans leur monde.
C’est donc le coeur débordant d’humilité qu’elle entre à nouveau dans son appartement. La pièce dans l’entrée attire immédiatement son attention et elle prend quelques secondes pour lui faire honneur. Maeve abandonne le sac dans l’entrée, laisse son propre sac à main sur la console et passe la tête dans le salon et dans la cuisine sans le trouver. Elle grimpe les escaliers et sursaute quand la porte s’ouvre dans son dos et elle se retourne pour admirer le spectacle de Bigby complètement trempé, le te shirt collant chaque détail de sa peau, mais elle ne parvient pas à détourner le regard.

C’est avec un silence interloqué qu’elle répond, qu’il doit prendre pour une forme de courroux parce qu’il s’en excuse aussitôt. Il a l’air si désemparé, toute sa carrure enfermée dans sa honte manifeste et sûrement qu’il aimerait pouvoir se liquéfier dans la petite flaque d’eau qui commence à se former à ses pieds.
Maeve n’essaie même pas de balayer l’éventail de réactions pour trouver une forme plus appropriée que le mutisme, parce qu’elle ne parvient pas à retenir son rire. Il se dévoile en quelques mesures d’abord, qu’elle couvre d’une main sur sa bouche pour essayer de se contenir, mais c’est trop pour elle. Son hilarité gagne ses épaules et elle doit s’appuyer contre le mur parce que ses nerfs lâchent et les larmes lui montent aux yeux et elle rit comme elle n’a pas ri depuis longtemps, ponctué ci et là de tentatives de le rassurer. “I’m sorry.” Une première tentative de se reprendre échoue lamentablement jusqu’à ce qu’elle puisse retrouver son souffle. “I’m so sorry! I’m not laughing at you I swear.” Elle s’essuie les yeux. “It’s the whole situation it’s so…” Elle souffle profondément comme pour chasser les dernières traces de son fou rire. “Oh god. Man, I’m putting you through IT!” Et plus il tente de se distancer d’elle dans son ton formel, plus elle s’enfonce dans ce registre plus familier, loin de son élocution professionnelle et de son accent de New Blossom faussement distingué.

Come here.” Elle déclare en le dépassant pour retourner dans la salle de bains et sortir des placards plus de serviettes qu’elle lui tend. “Thanks for the leak. And don’t you worry about the spill. The robot will clean it.” Elle déclare avant de se retourner à nouveau vers lui. “I’ll try to find you another shirt.” Elle reste pourtant plantée là un temps de trop, à contempler les dégâts qui ne font que lui arracher un plus grand sourire. “This whole thing is crazy. The whole situation…” Un nouveau rire nerveux menace d’éclater à tout moment mais elle lui serre le cou plus efficacement cette fois. Elle s'appuie contre le meuble de lavabo, comme pour se donner plus d'appui sans sa réalisation. “I was just trying to get company. Have a drink like a normal person. Why is this so hard?
Maeve pose la question à l’univers plus qu’autre chose. Son sourire prend une teinte de tristesse et pour une fois, rien de tout ça n’est calculé. C’est sa résignation telle qu’elle la ressent, sans filtre, sans faux-semblant.

ft. @Bolden B. Bee
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Thèmes abordés : langage cru, pauvreté, ptsd, accident grave, deuil.
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Il y a un court et éternel silence agonisant, pendant lequel Bigby regarde Maeve McAdams d'un air complètement ahuri, les yeux exorbités et roulant douloureusement sur eux-même, cherchant un truc à dire pour mieux s'expliquer ou s'excuser de plus en plus. Il attend une réaction de sa part qui ne vient pas.
Elle a l'air à peu près aussi surprise que lui pendant un moment. "I'm so sor--" essaye-t-il d'enchaîner, mais Bigby s'arrête net quand Maeve McAdams se met à... rire.
C'est un rire qui va crescendo, qui commence doucement, nerveux au début, inarrêtable ensuite. Il se propage dans tout son corps jusqu'à ce qu'elle se retrouve à moitié effondrée sur le mur près d'elle à côté d'un Bigby hébété et figé dans une posture comique qui ne doit pas l'aider à se calmer. Au bout d'un moment, il est tellement pris de court qu'il se met à rire, aussi, mais un petit rire nerveux et gêné, genre "hehe", de celui qui essaye de se joindre à la blague sans véritablement la comprendre.

Il en vient même à chercher une caméra cachée dans un coin de mur, son anxiété montant d'un cran à chaque fois que Maeve essaye de se reprendre sans y parvenir. “I’m so sorry! I’m not laughing at you I swear. - I, uh, okay," balbutie-t-il, n'en croyant pas un mot. "I didn't mean, to, uh--" Il ne sait même pas ce qu'il est en train de dire alors il se tait. “It’s the whole situation it’s so… Oh god. Man, I’m putting you through IT!” Bigby, toujours aussi ahuri qu'avant, change enfin d'expression. C'est quelque chose de plutôt beau et attendrissant: elle s'ouvre tout d'un coup, comme une fleur qui éclôt soudainement, pris de court et à la fois rendu enfin à l'aise par le changement de ton de Maeve. Pendant un bref moment, il semble presque séduit, comme si le rire de Maeve venait enfin de faire sens pour lui. "Yeah, you are. - Come here.” Il la suit en retournant dans la salle de bains, marmonne un remerciement face aux serviettes qu'elle lui donne. Il écrase son visage dans la première, la passe sur son torse, soudainement hyperconscient du fait qu'elle reste dans la pièce et que le tissu lui colle particulièrement au corps.

I’ll try to find you another shirt. - Thanks." Bigby a déjà la main sur son col quand il réalise que Maeve McAdams ne bouge pas de là où elle se trouve, et il imagine que ce serait bizarre de baisser ses mains sans rien faire alors, après un court instant d'hésitation, il retire son t-shirt d'un mouvement brusque pour se passer la serviette sur sa peau déjà humide. Il pense qu'il agit de manière plutôt tranquille et casu et, bizarrement, y parvient plutôt bien. Il regarde un peu trop la serviette entre ses mains, se détourne légèrement de Maeve McAdams, ne lui offre qu'une épaule musculeuse de chair en cachant soigneusement la prothèse de l'autre côté. “This whole thing is crazy. The whole situation…” Il lui jette un regard suspicieux en coin, redoutant qu'elle se remette à rire. “I was just trying to get company. Have a drink like a normal person. Why is this so hard?” Bigby étudie en silence son visage et son profil. Quelque chose le touche profondément et il se sent un peu stupide en se sentant rougir un peu; il a vite fait de détourner les yeux. "Why, you don't usually feel like a normal person?" Il lui jette un rapide regard amusé, parle d'un ton étrangement mutin et blagueur - la blague étant qu'évidemment que Maeve McAdams n'est pas une personne normale avec une vie normale, parce qu'après tout, qui serait assez stupide pour le penser?

Désormais presque sec, il se sent un peu moins ridicule, quand bien même il reste torse nu dans la pièce qui n'a rien d'étroite, mais qui a tout de même cette impression d'exiguïté qu'ont parfois les salle de bains. Bigby déglutit, les yeux baissés, il regarde la main de Maeve sur le meuble du lavabo, remonte le long de son bras jusqu'à son épaule. "Did you find everything you needed from the store?" s'entend-t-il dire comme si ça ne venait pas de sa propre bouche, les mots aussi inintéressants que le reste. Son coeur bat un peu vite dans sa poitrine et dans sa gorge quand il faut un mouvement lent et mesuré dans la direction de Maeve, pose à son tour la main (mécanique) sur le meuble pour lui faire face. Il carre les épaules et flexe l'intégralité de la partie supérieure de son corps d'un air faussement détaché, même si ses yeux sombres sont vrillés sur elle et lourds de possibilités qu'il n'oserait jamais évoquer à haute voix. "I'd love to fix you that drink, if you're still in the mood." Il peut aussi comprendre avoir besoin de compagnie; lui-même, faut-il bien l'admettre, s'est rarement senti aussi seul de sa vie.
Maeve McAdams
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Maeve McAdams
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Alias : Venus, comme la planète qui gouverne les coeurs ou comme une oeuvre d'art qui désespère de marquer les esprits
Genre : femme cisgenre, pronoms féminins
Age : 28 ans et des bagages
Dollars : 914
Statut : Célibataire, forge l'illusion de l'accessibilité pour mieux vendre, les entrailles mêlées à l'entente du nom d'une certaine personne.
Occupation : Machine à propagande, le sourire au service d'Icarus Inc., elle est présentatrice du journal du matin.
Habitation : Solaris
Déchirures : [ Déchirure 1 - influence]

niveau 1 : vague émotionnelle, propage autour d'elle les émotions qu'elle ressent
niveau 2 : écho, lorsqu'elle parle longuement, les personnes autour d'elles sont impactées et développent un sentiment extrême (fascination, terreur, inspiration etc.) qui dépend de leur état émotionnel, de leur empathie ou de leur opinion de Maeve.

[ Déchirure 2 - marque émotionnelle ]

niveau 1 : fil d'Ariane, elle empoigne l'émotion qu'une personne ressent et peut lire d'autres souvenirs qui sont liés à cette émotion (passé récent, quelques mois)

[ Déchirure 3 - anthropophagie émotionnelle]

niveau 1 : mangeuse de coeur, elle peut manger, emmagasiner et ressentir les émotions qu'elle perçoit chez les autres comme s'il s'agissait d'aliments.

Pseudo : alien superstar
Comptes : cid the kid & sparkling niko
Genre IRL : pronoms féminins
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Date d'inscription : 08/08/2023
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Infos RP : rythme aléatoire, moyenne 600 mots, en/fr.
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You think that I'm pretty, damn, you should see my soul. You should see my past, you should see the days so low they could have been my last. But they don't see that... they just see the glitz and the glam


Elle aurait dû s’éclipser quand elle en avait eu l’occasion.
Peut-être qu’elle se morfondait vraiment, peut-être qu’elle testait les limites de ce qu’elle pouvait lui faire faire, ces derniers temps elle avait le plus grand mal à identifier ses intentions et elle craignait ne pas en avoir du tout. C’était précisément ce freestyle de motivation qui lui portait préjudice parce qu’elle prenait le risque de tomber plus facilement dans son propre piège.
Maeve mettait en scène son propre cas d’école.

"Why, you don't usually feel like a normal person?" Ca lui arrache un sourire sincère, un “huh” expiré avec un fond d’ironie tapie dans la gorge. La réponse est oui évidemment, mais pas pour les mêmes raisons qui amusent visiblement Bigby. Il voit le mur entre eux mais il l’interprète différemment : il pense à sa célébrité, elle pense à sa mutation. Chacun son obstacle insurmontable.
Elle passe en revue toutes les répliques un peu sarcastiques qui lui passent en tête mais rien ne lui paraît approprié alors elle tombe dans le silence et il comble le vide. "Did you find everything you needed from the store?" Maeve lève les yeux vers lui, soudainement consciente de leur position, de son torse dévoilé sans la moindre pudeur sur son visage cette fois. Oui, elle aurait partir à la recherche de ce foutu tee-shirt quand elle en avait l’occasion, parce que maintenant elle se trouve prise au dépourvue. Elle l’observe sous un jour nouveau, défait de toute timidité, il s’approche et elle n’a pas d’autre choix de constater à quel point il est grand, il est imposant, chaque muscle taillé avec la précision d’un sculpteur grec.

Quelque chose frémit dans sa poitrine alors qu’il déploie des trésors d’assurance. Elle en oublie le bras mécanique et tous les mauvais souvenirs qui y sont liés, elle n’a plus qu’un instinct inavouable en tête. Du désir.
"I'd love to fix you that drink, if you're still in the mood." Elle ne s’attendait pas à cette vague de chaleur qui se répand du fond de son ventre jusqu’au reste de son corps. Son désir colore ses joues de rouge alors qu’elle tente de réorganiser ses pensées confuses. C’était de plus en plus rare qu’elle réagisse à la simple présence de quelqu’un. Voilà un moment que ses envies étaient intéressées, qu’elle voyait les gens et leur statut. Son désir avait des goûts de luxe, la texture du cuir de la maroquinerie bien faite et l’éclat nacré de perles. Bigby ne lui invoquait rien de tout ça et c’était peut-être ça le plus exaltant. Il y a un aspect tabou et non conventionnel dans l’idée, qui nourrit des fantasmes basiques mais depuis longtemps oubliés.

Elle espère que tout ça ne se lit pas dans ses yeux. Elle bat des cils une fois, deux fois, essaie de chasser l’air hébété qu’elle doit avoir et détourne le regard. “Yes, huh-” Maeve se redresse, pose une main sur sa joue droite qui est aussi chaude qu’un début de fièvre puis range une mèche de cheveux derrière son oreille avant de s’invectiver intérieurement pour ce geste aussi puéril. “A drink. Yes.” Sa voix teintée de la timidité qu’il semble lui avoir transmis. Pull yourself together. He’s just a man. Elle vole un dernier regard vers lui avant de s’extirper de la situation et de remonter la pente glissante. A very handsome one though.
Let’s do that.” Le ton est faussement enjoué, pour essayer de masquer son trouble apparent. “And a shirt! I was supposed to get you a shirt.” Maeve presse le pas jusqu’à sa chambre et ouvre ci-et-là des tiroirs dans lesquels sont méticuleusement pliés les vêtements qu’elle ne met jamais. Les attirails de sport, les fringues trop simples, les pulls de Noël que Mike offre chaque année et enfin les goodies qui lui sont envoyés ou offerts par des marques ou par la corpo. Elle extirpe deux tee-shirts noirs, un portant le logo d’une boisson énergisante et l’autre est à l’effigie des premiers Sept.

Il attend sagement sur le pallier et elle lui tend les deux trouvailles sans trop s’attarder sur lui - on ne l’y reprendra pas. (Pas maintenant.) Chaque marche qu’elle redescend est accompagnée d’une injonction à se reprendre et surtout, à reprendre le dessus sur la situation. Elle n’a aucune idée de comment, a la désagréable impression d’avoir perdu le fil de ses intentions, et l’arroseur s’en retrouve arrosé.
Et si elle mettait simplement son cerveau en pause ? Maeve n’était pas une grande passionnée du carpe diem et du lâcher prise à moins de prendre un cachet pour aider le processus. Qu’est-ce que ça peut lui coûter ?
Le sac de courses récupéré, elle se dirige vers la cuisine et commence à déballer les affaires et à sortir des placards la vaisselle pour accueillir la quantité de nourriture prise ci et là sur les étagères du Trader Joe’s.

I hope you’re hungry ‘cause I got a bit crazy at the supermarket I think.” Elle lance quand il la rejoint et elle lui adresse un sourire confiant. Elle se laisse un peu piquer par cette idée de se laisser aller, ou alors elle essaie un peu trop d’avoir l’air décontracté, toujours est-il qu’elle se hisse sur le plan de travail de l’îlot et pioche un raisin dont elle croque la moitié seulement et qu’elle presse contre sa langue pour en extraire tout le goût. “Let’s put some music on! What’s your jam?” Et elle espère que c’est dit avec un certain naturel pendant qu’elle pianote sur son téléphone pour ouvrir son application musicale et la connecter au système de l’appartement.. Elle espère avoir l’air d’une personne normale.


ft. @Bolden B. Bee
Bolden B. Bee
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Bolden B. Bee
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Alias : Bigby ou Doomfist.
Genre : masc, il/lui.
Age : trente ans (24/04).
Dollars : 215
Zone libre : all glass walls Tumblr_pvm8losneD1x0bvwko2_540
Statut : célib, passe de situationship en situationship.
Occupation : ancien super-héros altéré, ancien transporteur, nouveau chômeur snif.
Habitation : dans sa camionnette, généralement garée dans Crimson Bay.
Altérations : - prothèse d'épaule, avec bras amovible
-- un bras beaucoup trop court pour lui, obsolète et pas mis à jour depuis 2018

- prothèse crânienne, avec oeil amovible
-- un oeil de verre (non connecté/non-voyant)

- implant des jambes, renfort endosquelettique en titane tout le long des jambes

Pseudo : pp.
Comptes : eusapia lee. laudna dee. penelope nee. fidèle de l'épée.
Genre IRL : she/any.
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Crédits : soeurdelune (av.).
Thèmes abordés : langage cru, pauvreté, ptsd, accident grave, deuil.
Infos RP : palevioletred, discussion par mp, français/anglais/comme tu veux, troisième personne, 400+ mots.
Il y a un bref moment de silence. Plus tard, Bigby se dira secrètement qu'ils sont en train d'avoir un moment, le genre dont la quiétude n'a pas besoin d'être comblée par du bruit, le genre qui s'étire à l'infini, le genre auquel il repensera encore et encore et encore pendant des semaines et des semaines. Il la dévisage sans rien dire, ses grands yeux noirs qui osent à peine se détourner d'elle comme si il craignait qu'elle disparaisse soudainement. Ses pieds restent fermement plantés au sol mais il penche un peu vers elle, progressivement, même si il ne fera pas le moindre pas ou geste dans sa direction sans sa bénédiction.
Bigby espère vraiment qu'elle va la lui donner.

Le moment, leur moment, passe. “Yes, huh- A drink. Yes.” Quelque chose d'infinitésimal joue aux coins des lèvres de Bigby, comme si un sourire était en train de le chatouiller là où il devine une légère agitation chez Maeve McAdams; et puis il est rattrapé par sa propre timidité et se sent rougir, et se met cette fois à pencher en arrière. Une manière silencieuse, aussi de lui donner de l'espace. “Let’s do that. - Great." Pour autant, il ne l'a pas lâchée une seule seconde du regard, guettant la moindre de ses réactions, le moindre signe, dans une expectative respectueuse mais intense. “And a shirt! I was supposed to get you a shirt.” Cette fois, Bigby sourit puis se met à rire légèrement, quand bien même il sent le serpent étouffant de la déception se lover dans ses entrailles, les enserrer dans un pic dérangeant et brûlant. Son rire accompagne Maeve dans le couloir et il secoue la tête dans sa solitude, se passe une main sur le visage. "Still got it," dit-il sans verve ni fierté, sans y croire, à son reflet - une petite image peinée et fatiguée, mais qui le fait quand même souvenir quand il invoque la sensation du regard de Maeve McAdams sur lui.

Il finit de s'essuyer puis sort, remercie la présentatrice qui fait un point de ne pas le regarder quand elle lui tend deux t-shirts. Il en enfile un au hasard avant de lui emboîter le pas. C'est un peu inconfortable parce que son pantalon aussi est détrempé, mais il ne lui fera pas l'offense de se mettre en caleçon ou de se dénuder plus que nécessaire chez elle - une fois, pas deux.
Bigby suit Maeve dans la cuisine en regardant le mouvement hypnotique de ses cheveux lissés à l'arrière de son crâne, plus particulièrement, il regarde les cheveux rebelles qui frisent très légèrement sur sa nuque, et il se force à cligner des yeux pour les détourner en s'empourprant timidement. Il la regarde ouvrir des sacs, sortir des assiettes, ranger absentément quelques objets, silencieux et observateur, ses grands yeux noirs détaillant chaque geste avec un intérêt sincère. “I hope you’re hungry ‘cause I got a bit crazy at the supermarket I think.” Bigby sourit soudainement et passe enfin le pas de la porte - il ne s'est pas rendu compte s'être arrêté, mesmérisé par l'image d'elle dans sa cuisine ou bien hésitant à l'idée de s'inviter là où il ne l'est pas - pour s'approcher. "I could eat," ment-il, alors qu'il meurt de faim, mais ses yeux regardent à peine la nourriture.

Il détourne rapidement le regard en voyant le traitement réservé au raisin, et se place plutôt face à Maeve, appuyé sur le plan de travail qui fait face à l'ilôt où elle s'est hissée, les bras croisés. “Let’s put some music on! What’s your jam?” Même si timide et réservé, maladroit socialement et parfois à côté de la plaque, Bigby sourit un peu en reconnaissant l'effort de Maeve pour paraître tranquille, compenser peut-être ce moment empreint de possibilités d'il y a quelques instants. "Put some oldies on," recommande-t-il quand elle pianote sur son téléphone. Il se détache du plan de travail pour s'approcher des courses, convoque dans son esprit la recette du Cosmo, fuck, c'était de la vodka ou du gin? Il hume un peu en réfléchissant, et puis: "Lauryn Hill."
Les premières notes du meilleur album de R&B de tous les temps envahissent l'atmosphère et Bigby sourit un peu pour lui-même en hochant la tête et en commençant avec des gestes assurés et experts (même si il n'est ni sûr des dosages, ni des ingrédients), à faire un Cosmo pour Maeve McAdams. OK, il fait jour, mais il ne pense pas qu'elle soit contre le day drinking.
Et au moins, ça donne quelque chose à faire à ses mains et ses yeux pour que ni les unes, ni les autres, ne soient sur elle.

"So." Lui aussi peut s'inventer bavard et faussement tranquille, concentré qu'il est sur son ouvrage, réquisitionnant un shaker qui a l'air de ne jamais avoir été utilisé sur une étagère. "I don't think I've thanked you enough for buying any of my shit, by the way. You know, works going to collectors who actually hang them up is real nice. You won't believe the number of artworks that just go to storage without ever seeing the light of day, these days..." Il ne la regarde pas en parlant, ne voulant pas tenter le diable, son diable. La conversation lui vient facilement, suffisamment éloignée de son véritable état d'esprit pour le calmer un peu. Il se sent mû d'une énergie nouvelle, presque nerveuse. Il repense aux yeux de Maeve sur son épaule. "Can I ask you a question?" Il lui adresse un rapide regard en coin pour lui signifier que ce n'est rien de majeur. "When's the last time you got to just... go to a bar and hang out? Like... do people run up to you on the street or somethin'? Is that a thing?" Bigby arque les sourcils. "Me, if I saw you on the street, I would probably just faint." Et il sourit un peu, espérant la faire rire, comme si c'était éloigné de la réalité.
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niveau 2 : écho, lorsqu'elle parle longuement, les personnes autour d'elles sont impactées et développent un sentiment extrême (fascination, terreur, inspiration etc.) qui dépend de leur état émotionnel, de leur empathie ou de leur opinion de Maeve.

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Elle répond d’un hochement de tête approbateur et pianote à peine “mis” dans la barre de recherche que la suggestion d’un de ses albums préférés apparaît.
De temps à autre, elle lève un regard curieux sous une rangée de cils, zieute le dos bien fait et le mouvement des muscles que le tee-shirt un peu trop ajusté ne cache pas. Ca court-circuite toute tentative d’introspection pour essayer de comprendre le feu qui brûle se entrailles et comment l’éteindre. Et puis il y a sa voix qui remplit l’air, l’enveloppe dans une texture riche et une émotion profonde d’être en sécurité. Il est tellement grand, comme un mur qui la garderait d’un autre mal qui menace ses nuits. Elle n’oublie pas non plus son trouble ancré, ce moment d’absence dans ce regard qui signifie qu’il revit des souvenirs déplaisants. Elle en tire la promesse de se nourrir entièrement d’une autre personne, de disparaître sous son poids à lui, physiquement et émotionnellement.
Ca creuse son appétit.

"I don't think I've thanked you enough for buying any of my shit, by the way. You know, works going to collectors who actually hang them up is real nice. You won't believe the number of artworks that just go to storage without ever seeing the light of day, these days…” Maeve lève un sourcil qu’il ne voit pas parce qu’il lui tourne résolument le dos. Elle ne sait pas quoi répondre tout de suite, cherche la phrase qu’il aimerait entendre, le compliment qu’il cherche peut-être et qu’elle n’aurait aucun problème à lui offrir parce qu’elle apprécie véritablement sa patte artistique.
Elle se fantasme muse dans l’âme, et si ses introspections ne l’emmenaient pas systématiquement dans l’endroit le plus sombre de sa personne duquel elle parvenait rarement à s’échapper, elle serait peut-être une force de création.
Bigby lui ôte déjà les mots de la bouche, mais elle se promet de revenir plus tard sur ce point, parce que c’est le sujet de discussion parfait pour le garder dans ses filets s’il tentait de partir. "Can I ask you a question? - Sure." Il n’est pas le premier à se questionner sur la vie que peut bien mener une personne comme elle et ça lui arrache un sourire sans joie. Maeve partage une relation de haine-amour avec sa célébrité. Parfois l’attention est le seul fuel qui lui permette d’avancer et parfois elle se sent étouffée par les regards, par le poids de ce qu’on peut percevoir d’elle. Il y a tellement de cases à cocher pour plaire au public, elle craint un jour de s’épuiser à essayer de toutes les remplir.
En ce moment, elle est dans les bonnes grâces d’internet, sa victimation lui sert de bouclier mais elle ne s’attend pas à rester dans ce spot pour toujours, car comme toute femme dans cette société, il viendra le moment où la compassion se métamorphose en accusation. Combien de temps avant que les discours changent et ne la blâment pour son propre traumatisme ?

Heureusement, il désamorce toute cette réflexion intérieure d’une dernière remarque et elle ne peut que rire à l’idée de Bigby et sa carrure impressionnante qui se ventile la tête de la main avant de défaillir. “Well, you’re in my kitchen and you’re not fainting.” C’est dit avec un sourire espiègle, avec une pointe de défi qui perce son bluff. “But I think you’re overestimating my stardom status. I go to bars and hang out all the time! Some people do come up to me and ask me for pictures sometimes, but a lot of them don’t even know my name. I’m just like, that news lady to them.
Icarus travaille dur pour donner plus de corps à sa célébrité sans encore avoir trouvé l’angle pour lui faire remonter l’alphabet des listes de personnes connues. Ils sont tiraillés entre l’idée de la maintenir dans cette carrière médiatique et celle de la réorienter vers les voies de l’influence, mais elle a les griffes plantées dans son créneau. Ce serait bien d’être connue pour autre chose que d’être belle, quand bien même son égo ne saurait vivre sans que son apparence ne fasse partie de la discussion.
But I’m nowhere near superhero-fame and honestly, thank God for that ‘cause this must be exhausting.” Aussi sacrifiable qu’elle puisse se faire pour sa compagnie mère, elle n’est pas prête à mettre toute sa vie entre les mains des exécutifs comme les Sept sont habitués à l’être.

Do you watch me on the news?” Elle reprend son ton joueur, un brin moqueur, sans savoir à quoi s’attendre. Elle doute que Bigby soit levé aux aurores pour écouter les nouvelles du matin, mais il pourrait simplement la suivre sur Argo pour son contenu plus… eye catching.
Et dans la foulée, il y a une autre question qui se bouscule contre ses lèvres et qui la prend de court. Elle ne saurait dire si c’est de la curiosité sincère, si c’est un besoin de se rassurer ou si l’éléphant dans la pièce venait de se matérialiser pour en aspirer tout l’air jusqu’à ce qu’elle ait sa réponse. “Did you watch it? The video?” Il y a une pointe de détresse qui éclot dans sa voix, mais il y a aussi une pression, un besoin immédiat de la vérité.


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tw: mention de stress post-traumatique

Maeve rit à cause de quelque chose que Bigby vient de dire, et autant dire que son coeur s'envole en même temps que les quelques notes légères qui s'échappent de la présentatrice; il a un sourire presque benêt sur les lèvres quand il lui jette un regard, attendri et fasciné, et retrouve un peu de la verve qui lui fait défaut en temps normal. C'est dire qu'il n'a jamais été doué avec les autres, Bigby, et encore moins avec les femmes; toujours à s'entremêler les mots, à ne pas savoir quoi dire, à dire la mauvaise chose. Mais elle le met en confiance, lui inspire un minimum de sûreté, de sécurité, quelque chose - parce qu'il y a quelque chose, non? Dans cette pièce, en lui, en elle, entre eux?
Bigby espère vraiment qu'il n'est pas en train de se faire mille films... “Well, you’re in my kitchen and you’re not fainting.” Il rit un peu, aussi, en secouant la tête et en se détournant d'elle pour revenir à son ouvrage. "It's taking me a whole lotta willpower, you know." Il l'écoute d'une oreille parler de sa célébrité, de la célébrité en générale. Il secoue la tête, même si en réalité une part de lui comprendre sans comprendre. Il se faisait constamment arrêter par les gamins dans la rue quand il était Doomfist, mais seulement ceux de son quartier; pendant quelques instants, sous couverts d'un masque, Bigby était une aspiration et un exemple pour eux, le genre de role model qu'il aurait aimé avoir quand il était jeune.
Mais il n'est rien ni personne sans masque. Personne ne pense jamais à lui, personne n'a jamais le moindre fric à lui donner, et les seuls regards qu'on lui adresse sont ceux de pitié qu'il détestait tant quand il était un gamin abonné aux allers-retours à l'hôpital. Les gens voient à travers lui comme un miroir sans tain: ne retiennent que la tragédie et les altérations. Mais après tout, qui est-il sans ça? Pourquoi est-ce qu'il a l'impression que maintenant qu'il n'a plus accès à Doomfist, il ne sera jamais rien de plus?

Merde, maintenant qu'il y repense, il est à peu près sûr que c'était de la vodka qu'il aurait dû mettre dans le cocktail. “Do you watch me on the news?” Bigby finit de mettre de la glace dans le shaker. Il a hâte de pouvoir utiliser ses biceps pour remuer le mélange, n'hésitera pas à un peu rebrousser ses manches et lui faire face, en attendant, il lui jette un regard en coin, s'apprête à répondre: only everyday avec un sourire, mais Maeve McAdams lui coupe l'herbe sous les pieds brusquement en lui posant la dernière question qu'il pensait entendre sortir de sa bouche: “Did you watch it? The video?
Trop tard, ses yeux sont déjà sur elle et il n'ose pas les détourner. Il peut voir un éclat d'émotion dans sa voix, sur son expression, dans son regard; quelque chose qui casse un peu cette image parfaite qu'il se fait d'elle, et révèle un peu plus de l'humaine qui se cache en dessous. Elle l'émeut soudainement et profondément.
Ce serait simple, et peut-être courtois et élégant, de nier. Prétendre ne pas savoir de quelle vidéo elle parle. Passer le tout sur le tapis, faire une pirouette pour oublier le moment gênant, reprendre une conversation normale. Mais quelque chose dans l'éclat soudain d'humanité qui traverse Maeve en empêche Bigby, qui hoche une fois la tête: "Yes. I did." Il l'avait vue en retard qui faisait le tour des réseaux, la joue violentée, les larmes, la voix pleine de peur et de désespoir. La somme d'argent. Énorme: de quoi changer une vie.
Si modique, pour sauver une vie.

"She's a fucking psycho." Il a eu une fois ou deux eu affaire à G.IA et c'est involontairement que tous ses muscles se tendent, ceux faits de titanes et de résine comme ceux fait de chair et de muscle, puis il les relâche en soupirant - de quoi garder son sang-froid, repousser des mauvais souvenirs. "I'm sorry." Il ne sait pas pourquoi il dit ça. Il est désolé de lui avoir fait penser à ça. Il est désolé d'avoir vu la vidéo. Il est désolé de ne pas être venu la chercher. "You, uh..." Sa voix s'éteint et il ne sait pas trop quoi dire, regarde Maeve d'en bas, soudainement renfrogné, regard noir incertain. "Shit, I don't even know what to say. My shrink used to say that the best thing you can do is take it one day at a time," offre-t-il maladroitement. "And make sure to allow yourself to rely on the people who love you. And you must have plenty of those, so don't forget to reach out to them when you need company, y'know?" Il n'a pas oublié la raison pour laquelle elle lui a demandé de rester.
Bigby se découvre gêné et grimace un peu, se dit qu'il vient d'offrir des conseils non-sollicités à quelqu'un qu'il connait à peine, et il se passe une main anxieuse sur la nuque et à l'arrière de son crâne précieusement rasé et coiffé. "What do I know. Sorry." Il se trouve ridicule, quand bien même plusieurs psychologues l'ont suivi toute son enfance, son adolescence et le début de sa vie d'adulte pour le traitement de PTSD suite à son accident. "All this to say - I think you're the bravest person I know."
Maeve McAdams
True Blood
Maeve McAdams
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Image/Gif : all glass walls NdcqghP4_o
Alias : Venus, comme la planète qui gouverne les coeurs ou comme une oeuvre d'art qui désespère de marquer les esprits
Genre : femme cisgenre, pronoms féminins
Age : 28 ans et des bagages
Dollars : 914
Statut : Célibataire, forge l'illusion de l'accessibilité pour mieux vendre, les entrailles mêlées à l'entente du nom d'une certaine personne.
Occupation : Machine à propagande, le sourire au service d'Icarus Inc., elle est présentatrice du journal du matin.
Habitation : Solaris
Déchirures : [ Déchirure 1 - influence]

niveau 1 : vague émotionnelle, propage autour d'elle les émotions qu'elle ressent
niveau 2 : écho, lorsqu'elle parle longuement, les personnes autour d'elles sont impactées et développent un sentiment extrême (fascination, terreur, inspiration etc.) qui dépend de leur état émotionnel, de leur empathie ou de leur opinion de Maeve.

[ Déchirure 2 - marque émotionnelle ]

niveau 1 : fil d'Ariane, elle empoigne l'émotion qu'une personne ressent et peut lire d'autres souvenirs qui sont liés à cette émotion (passé récent, quelques mois)

[ Déchirure 3 - anthropophagie émotionnelle]

niveau 1 : mangeuse de coeur, elle peut manger, emmagasiner et ressentir les émotions qu'elle perçoit chez les autres comme s'il s'agissait d'aliments.

Pseudo : alien superstar
Comptes : cid the kid & sparkling niko
Genre IRL : pronoms féminins
Messages : 256
Date d'inscription : 08/08/2023
FC : RAYE
Crédits : self
Thèmes abordés : maltraitance, tca, manipulation, dysmorphophobie
Thèmes refusés : à discuter en pv
Infos RP : rythme aléatoire, moyenne 600 mots, en/fr.
all glass walls


You think that I'm pretty, damn, you should see my soul. You should see my past, you should see the days so low they could have been my last. But they don't see that... they just see the glitz and the glam


Il fallait qu’elle ruine tout. Il y avait une vibe, un jeu qui s’installait, le début d’un lien, et il fallait qu’elle ruine le moment. Ruine, c’était tout ce qu’elle avait en tête depuis. Son esprit, son coeur, son corps, son estime, sa réputation, tout était ruines et elle régnait sur des champs vides et des murs trop hauts et trop blancs.
Bien sûr qu’il a vu la vidéo. Elle ne posait pas la question pour le savoir, elle la posait pour tester sa capacité à être honnête. C’est ce qui lui manquait ces derniers temps, des gens honnêtes autour d’elle, qui n’avaient pas ce timbre de voix particulier pour lui parler, comme s’ils ne voyaient plus que son statut de victime. Et elle n’était certainement pas étrangère à la déshumanisation, toute personnalité publique vivait cette dissociation, entre leur quotidien et leur image. Une partie d’elle était la propriété de son audience, et elle devenait autant de versions qu’il n’y avait de personne pour parler d’elle. La différence, c’est que personne ne prenait en pitié les célébrités, pas même les fans. Une otage en revanche… Elle attirait automatiquement la sympathie. Celle de Bigby se déverse presque, une collection d’hésitations, un air gêné, deux yeux qui la regardent avec intensité un peu comme s’ils la voyaient pour la première fois avant qu’il ne se détourne honteusement…
Il s’excuse, elle ne sait pas de quoi. Sûrement que c’est ce qu’il convient de dire. Elle n’a pas encore trouvé quelqu’un qui a réussi à lui dire les mots qu’elle a besoin d’entendre. Elle ne sait même pas lesquels.

Il lui conseille de faire appel aux gens qui l’aiment. Il y a un sourire triste sur ses lèvres quand elle fait une liste mentale qui ne comporte que quelques noms. Comment lui dire que les gens qui l’aiment, pour peu qu’ils existent réellement, ne se précipitent pas à son chevet parce qu’elle est instable et que cela se traduit par une vague d’émotions intenses ? Personne n’aime la souffrance, encore moins par procuration. Elle s’entoure d’inconnus parce qu’ils ne savent pas dans quoi ils s’engagent. Comme Bigby. Bless his heart.
Thank you for being honest.” Elle est sincère. “And don’t be sorry. What you said, it’s nice to hear it.” Elle ment. Mais au moins elle en a partiellement appris plus sur lui. Il est suivi, ce qui ne fait que confirmer ce qu’elle pensait avoir lu dans son regard : un traumatisme profond, qui éclipserait entièrement ce qu’elle a pu vivre dans les derniers jours. Au fond, elle n’en a que faire de l’amour des autres, c’est leur peine qu’elle veut explorer, qu’elle veut mesurer et comparer à la sienne. Quand elle trouve peine plus grande, elle laisse tout le poids tomber sur elle comme une couverture lestée. Il y a du réconfort dans l’idée que les autres souffrent. Schadenfreude.

I don’t know why I asked. It just took over me. But I guess that’s part of my life now.” Elle descend du comptoir, reste d’abord appuyée contre l’îlot central. “I feel like everyone knows about it and the sooner I make peace with it, the better I’ll feel.” Sous une impulsion, elle se décolle du marbre et s’approche de lui à pas feutrés. Elle pose sa main sur la console qui accueille tout le nécessaire à cocktail et qu’elle ne touche pratiquement jamais, un peu comme tout le mobilier dans cette cuisine. Les yeux baissés sur la préparation, toute timide dans l’ombre imposante qu’il projette malgré lui, elle demande: “Did the ‘one day at the time’ bit help? Do you feel better?” Elle plein d’autres questions qu’elle ne pose pas, parce que ce sont pas des choses qui se demandent, comme Who do you reach out to when you need company? What kind of awful things did you go through? Why did you freeze earlier when I asked how the business was going? Where does your mind go when you get down? Think about this, long and well, and let me get a glimpse. Ses antennes empathiques sont déjà à l’affût des émotions qui grouillent sous la carcasse du colosse.

ft. @Bolden B. Bee
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