the pros and cons of being irresponsible // robin

À bien y réfléchir, c’est pas la décision la plus maline ni la plus réfléchie qu’il ait prise, le lémur. Se pointer comme ça chez un.e inconnu.e, sous prétexte d’enregistrer un podcast humoristique et juste parce qu’iels ont un peu flirté en DM, bon. On a fait plus raisonnable. C’est d’ailleurs ce que lui a rabâché Vivian pendant au moins vingt minutes quand Marcus lui a annoncé sa nouvelle brillante idée, à base de « t’es inconscient ma parole » et autres « ta mère t’as jamais appris à pas parler avec les inconnus sur internet »… Et en vérité, Marcus en a un peu rien à foutre. C’est pas comme si c’était Robin qui était venu l’aborder en plus, ça doit bien vouloir dire qu’iel n'a pas d’intentions hostiles, non ? Oh well. Si c’était le cas, y’auraient d’autres moyens moins prise de tête pour l’atteindre, franchement.

Alors après avoir déployé des trésors de négociation – et un charme sans pareil – Marcus a finalement réussi à convaincre son staff de l’autoriser à se rendre chez Robin pour enregistrer un épisode spécial furries – rien que d’y repenser ça le fait glousser, quelle idée fantastique. Y’a un chauffeur qui l’a déposé devant la porte au numéro 420 (décidément) sur la dixième avenue et l’attendra sur-place le temps qu’il faudra, mais au moins personne pour jouer les baby-sitters – surtout pas Ludvig, heureusement : vu la leçon de morale qu’il lui a dispensée y’a quelques semaines sur ce même sujet, inutile de dire que Marcus n’aurait même pas été autorisé à sortir de la voiture. À croire que personne ne le considère comme un adulte capable de prendre ses propres décisions… Il l’admet, y’a un côté purement rebelle et puérile dans cette histoire, un genre de fuck you à l’attention d’Icarus et un moyen de leur rappeler que leur contrôle sur sa personne n’est pas illimité. C’est grisant, dans un sens.

Sa queue en tête de flèche, gardée libre pour l’occasion, s’agite tranquillement derrière ses jambes quand Marcus tend la main pour appuyer sur la sonnette. « Hii~ ! Is this the furry lover house ? » qu’il demande avec son plus beau sourire lorsque la porte s’ouvre enfin. C’est quitte ou double : soit c’est la bonne pioche, soit il passe pour un dégénéré devant quelqu’un qui n’a rien demandé. Il aime bien les paris risqués, le lémur.

Y’a un air appréciateur à peine masqué qui passe sur les traits du lémur quand ses yeux se posent sur Robin pour la première fois. ‘Faut dire qu’il s’attendait presque à être déçu, vue la qualité du compte Argo stalké la veille sans aucune gêne – ç’aurait pas été sa première expérience de catfishing alors ça le rend un peu méfiant (pas assez, dirait Vivian). En l’occurrence, le sourire de Marcus ne faiblit pas d’un iota devant l’accueil de Robin si ce n’est pour s’agrandir en réaction à son clin d’œil espiègle. « Seulement si t’es pas sage~ » qu’il répond sur le même ton, pas mécontent de reprendre leur teasing de la veille là où il s’était arrêté. L’accolade est rendue de bon gré, iel sent bon – le chocolat et un soupçon de menthol par-dessus un musque naturel agréable. « Hmm, tu m’as préparé de bonnes choses ? » Quelqu’un qui tient ses promesses, c’est toujours plaisant. Comme dans leurs messages, ça n’a pas non plus l’air de l’impressionner plus que ça d’avoir affaire à une idole et Marcus ne peut s’empêcher de le prendre comme un challenge, peu enclin à céder sa couronne de most confident person in the room, always. Et pourtant, c’est bien de la nervosité qui fait s’agiter la pointe de sa queue lorsque Robin l’invite à entrer en se décalant légèrement sur le côté. L’anticipation, peut-être. L’excitation de l’inconnu, peut-être.

Il a longtemps hésité sur la tenue à enfiler, Marcus, mais il était plutôt satisfait du résultat – large t-shirt artistiquement délavé à l’effigie de Kuromi façon groupe de métal, jean sombre troué aux genoux jusqu’à mi-cuisses et une tripotée de bijoux en argent ainsi qu’un léger makeup autour des yeux pour lier le tout – jusqu’à ce qu’il se retrouve à monter les escaliers juste sous le nez de son hôte et regrette finalement de ne pas avoir choisi de pantalon plus ajusté. Oh well. Il a tout le reste de l’après-midi pour se rattraper.

Il grimpe au troisième et pousse la porte laissée entre-ouverte selon les indications de Robin, révélant un intérieur qu’il ne pourrait qualifier autrement que chaleureux, boisé et vert. À des milliers de kilomètres de la déco tristement impersonnelle de son propre appart. La délicieuse odeur de chocolat qui lui prend tout de suite les narines répond aisément à sa précédente question. Marcus observe la pièce avec intérêt, de la cuisine à sa droite jusqu’au grand canapé d’angle baigné de lumière où s’étale le matériel d’enregistrement disposé sur une table basse en verre. « C’est sympa ici… I didn’t picture you as a plant dad. » Oui, bon. La perche est longue comme le bras, on aura fait plus subtil mais eh. Y’a aussi une part de vérité : l’appart respire plus l’esthétique cottage-core que le podcast de niche sur les furries.

Robin, iel a une vibe qui lui plaît bien, à Marcus. L’attitude, l’assurance, l’aplomb dont iel fait preuve depuis la vieille par messages interposés et qui se confirme en face-à-face, tout ça ne fait qu’attiser la curiosité et l’intérêt du lémur. Il ne regrette pas d’avoir fait le déplacement. En croisant le regard espiègle de son hôte, Marcus se demande jusqu’où ça peut aller, ce petit jeu, et si iel a réellement l’intention d’assumer celui-ci. Ce serait décevant, pour sûr, mais pas forcément surprenant.

Y’a un sourire qui se balade sur ses lèvres pleines quand Robin attrape la perche tendue avec aise. « I’ve heard that one before, and that’s a bold claim… » informe-t-il d’un air faussement blasé, le menton légèrement relevé, tandis que ses doigts caressent distraitement la surface d’une plante verte à sa portée avant de retourner dans la poche de son jean. L’équilibre est précaire, dans sa situation, et Marcus ne sait trop comment aborder la chose de front. Célébrité mise de côté, il n’est pas non plus du genre à se jeter dans les bras du premier venu, en général plutôt chasseur que chassé (pas par manque de prétendant.e.s mais par préférence) et confortable dans cette dynamique. Le bout de sa queue qui s’agite, trahissant sa réflexion, avant d’adopter un mouvement plus fluide. Iel a l’air plein de promesses, Robin, et le lémur a envie d’y croire.  

Il se permet de faire quelques pas dans l’appartement tandis que son hôte lui propose de choisir la suite du programme. Il ne va pas très loin cependant : non seulement parce que l’espace n’est pas si grand que ça, mais aussi et surtout car il se retrouve à rechigner à l’idée de se soustraire au regard clair de Robin. Intense sans en faire trop, juste ce qu’il faut pour que l’égo de Marcus se sente délicieusement flatté. « Hmm. I was serious when I said I wanted to collab on your podcast, y’know ? » Une pause tandis que ses pieds le ramènent tranquillement à la cuisine. « Why don’t ya make me listen to it for starters, yeah ? I want to hear what you said about me… and the furries. » Est-ce qu’il a tant envie que ça de bosser ? Nah. Est-ce ce qu’il a plutôt envie de tester Robin et ses réactions s’il décide d’aller dans le sens inverse de ce qu’iel sous-entend ? Hell yeah. Il a jamais voulu que ce soit simple, Marcus. Et il sait c’qu’il veut.

Sans quitter Robin des yeux, il sort de sa poche arrière un document plié en quatre et le lui tend sans autre décorum. « Here. The first two pages are the usual stuff about image property, yada yada… I’d say you don’t have to read it ‘cause it’s boring but you probably should. » qu’il ajoute avec une grimace laissant imaginer le niveau de control-freak qu’exerce Icarus. En revanche, il ne dit rien à propos de la troisième page, jugeant que le gros accord de confidentialité en gras en haut de la page est suffisamment explicite, et se contente d’observer Robin le déchiffrer avec un petit sourire espiègle et des yeux attentifs.

Le regard de Marcus ne lae quitte pas une seconde tandis que Robin feuillette le document, son attention redoublée quand iel arrive à la troisième page. Il se retient de trahir son amusement face à sa réaction, feignant plutôt un flegme des plus convaincants malgré le bout de sa queue qui s’agite comme celle d’un chat en pleine chasse. « Juste une formalité. » Icarus ne veut prendre aucun risque, c’est tout. Juste de quoi assurer ses arrières s’il venait à l’esprit d’un.e petit.e malin.e de se faire un petit billet du côté des tabloïdes. Ce n’est encore jamais arrivé, comme quoi la corpo sait trouver les arguments dissuasifs. « Et puis j’pense pas que t’aies besoin d’un mode d’emploi, j’me trompe ? » qu’il ajoute, le lémur, en récupérant ses papiers.

Il bouge pas quand Robin se rapproche sans prévenir, cloué sur place lorsqu’iel le frôle pour passer à côté, une main venant presser avec une douce fermeté sur sa hanche avant de disparaître. Il n’essaye pas de se soustraire au contact, Marcus. Y’a même un frisson délicieux et familier qui court dans son dos et qu’il s’efforce de dissimuler, se contentant de sortir un bout de langue pour humecter ses lèvres et d’hausser un sourcil intéressé au surnom donné. L’écho volatile de mots doux susurrés dans un autre contexte, de compliments aussi adorateurs que les caresses sont fermes et assurées. Ça lui donne des idées, ça fait jouer son imagination, ça fait s’accroître l’envie.

Y’a aucune trace de déception sur les traits de Robin quand iel se plie volontiers à sa proposition de commencer par l’écoute du podcast ; y’a même un nouveau surnom qui se glisse dans l’invitation et affiche sur les lèvres de Marcus un sourire ravi. La voix légèrement rauque de son hôte se prête décidément parfaitement à ce genre de paroles, offertes d’un naturel déconcertant sur un plateau d’argent. Il lae rejoint sans se presser, le lémur, savourant le jeu, avant de retirer ses pompes sans défaire les lacets pour s’assoir en tailleur sur le canapé, un peu de biais afin de mieux regarder Robin dans les yeux.

« J’m’inquiète pas, ils ont de l’imagination. » rétorque l’idole avec un petit rire, son menton négligemment posé sur le dos de sa main. « Justement… t’sais que ça fait des années que j’ose plus aller voir c’qu’il s’passe dans les recoins sombres de l’Argo ? J’suis tombé sur un truc une fois, jeune Leemur naïf et innocent, et j’me suis rendu compte qu’à la fin qu’ça parlait d’moi. Pas si mal écrit, en plus. Très imagé. » Parce que si c’est une chose de lire du porno, c’en est une tout à fait différente de se représenter des inconnus imaginer et décrire sa propre vie sexuelle jusqu’au moindre détail. Il n’a pas retenté l’expérience depuis, bien que le phénomène soit étrangement fascinant – autant qu’observer des insectes grouillants au fond d’un terrarium, il suppose. Pourtant, ce serait mentir que de prétendre ne pas être impatient de découvrir les fameuses fanfics à son sujet – il a tendance à exagérer (si peu), mais l’excitation dans ses messages de la veille était parfaitement sincère. Le podcast lui donne une excuse pour retenter l’expérience. « Pourquoi les furries, d’ailleurs ? C’est le costume ? Le masque ? Oh c’est la queue, c’est ça ? C’est toujours la queue. » Le regard est pétillant de malice lorsqu’il capte celui de Robin, la tête légèrement inclinée de sorte à dégager la courbe de sa nuque.

C’est indéniable, Robin a ce petit truc, ce don pour capter l’attention de son auditoire. Un charme, vraiment ; ou une nonchalance que Marcus ne sait encore s’il doit qualifier de trompeuse ou volontaire. Ça lui plaît, en tout cas. Il n’essaye pas de se soustraire au magnétisme de Robin – et encore moins à ses doigts baladeurs qu’il sent effleurer le bout de ses cheveux, en bas de sa nuque, avant même qu’ils n’approchent de son épiderme.

Marcus écoute sans broncher ses explications concernant ses inspirations puis émet un rire bas, presque un ronronnement de chat, lorsque Robin le met en garde avec ce petit sourire amusé que l’idole commence à apprécier un peu trop. « C’est pas mon genre. » rétorque-t-il du tac-au-tac, un rictus paresseux sur ses lèvres pleines. Il maintient le contact visuel jusqu’à ce que le podcast soit lancé, calant ensuite plus confortablement son épaule contre le dossier, l’air de rien, et laissant la voix pré-enregistrée de son hôte emplir la pièce.

L’audio est de bonne qualité – encore plus que ce à quoi il s’attendait, pour être honnête. Le texte est savamment écrit de sorte à laisser croire aux auditeurs que tout est improvisé sur le tas, donnant l’impression d’une conversation au coin du feu avec un.e ami.e de longue date. L’humour est omniprésent, évidemment, mais quelques anecdotes bien placées apportent ce qu’il faut d’informations factuelles ou scientifiques. « T’es drôle. » commente l’idole après un éclat de rire. Le compliment est sincère, teinté d’un brin de surprise. « Comment ça s’fait que j’ai jamais entendu parler d’ça avant ? » Il a beau en faire son métier, c’est dans ce genre de moments rares que Marcus est frappé par le fait que l’Argo – et par extension le MetaWorld – sont infiniment grands et comptent plusieurs centaines de niches dont il ne soupçonne même pas l’existence. C’est rafraichissant, dans un sens. Ça lui donne des idées pour plus tard, quand il aura encore l’impression de tourner en rond dans son contenu.

Et puis au bout d’un moment, Marcus n’écoute plus le podcast que d’une vague attention, l’esprit autrement distrait par les caresses dans sa nuque. Il faut dire que le contact est agréable, bien qu’indéniablement frustrant lorsque les doigts se contentent de frôler et de feindre l’exploration pour mieux se retirer. Ce manège irrégulier le fait gigoter pour se rapprocher, étirant légèrement le dos à la recherche de plus quand le goût de trop peu devient impossible à ignorer. Dans son dos, un battement impatient de sa queue contre le revêtement velouté du canapé.

Lorsque les regards se croisent à nouveau, Marcus ne laisse rien paraître, allant même jusqu’à hausser un sourcil faussement candide lorsque sa propre main est négligemment posée sur la cuisse de Robin, juste au-dessus de son genou. « Le spectacle est à ton goût ? » Prétendre jouer avec une couture ou un fil qu’il dépasse est un jeu d’enfant et c’est ce qu’il fait pendant quelques secondes avant de se mettre à appuyer son geste, mimant comme un écho celui qui fait naître des vagues de frisson dans sa nuque exposée.

cw : sexy time incoming

Le bout d’une canine pointue qu’on décèle à travers le sourire goguenard de celui qui se prend aisément au jeu. « Des conseils, carrément ? » Marcus hausse un sourcil, éternel provocateur, mais appréciant néanmoins l’intensité du regard bleu de Robin lui brûler la peau lorsqu’iel le reluque de haut en bas. Il pourrait en ronronner de plaisir. Plus bas, les doigts continuent leur manège pas si innocent, caressent et encouragent par-dessus le denim, tandis que les idées prennent forme dans l’esprit du lémur. Il reste sage, pourtant. Il reste sage, pour l’instant, et y’a qu’un vif battement de queue dans son dos qui trahit son excitation quand la main de Robin s’empare de sa nuque pour l’immobiliser. La question qui suit – une promesse, vraiment – provoque un délicieux frisson de danger le long de sa colonne vertébrale. « Fais-moi rêver. » Il peut pas s’en empêcher.

Son corps est orienté sans résistance de sa part et ses yeux de chat tombent automatiquement sur les lèvres de Robin quand iel finit (enfin !) par se rapprocher. Il s’imagine leur douceur, leur goût, la réaction qu’il éliciterait s’il venait à laisser traîner une canine d’un peu trop près. La main est chaude, contre sa nuque. Ferme. Et Marcus a bien envie de tendre le cou pour lui offrir plus de place. Il sent les battements de son cœur s’accélérer quand Robin crochète un doigt dans son col, parfaitement réceptif au message passé. « Hmm. Pas d’m- » Pas de marques, qu’il allait dire – parce que ça a beau être écrit noir sur blanc sur le joli contrat, certain.e.s ont tendance à se perdre dans le feu de l’action et oublier à qui ils ont affaire. Pas de marques, parce que c’est chiant à camoufler et que Marcus possède – contrairement à ce qu’on pourrait croire – un semblant de conscience professionnelle. Pas de marques, qu’il répète alors par reflexe. Mais aujourd’hui… Aujourd’hui, il se sent d’humeur particulièrement rebelle. « Ugh, t’sais quoi laisse tomber. » Un souffle, chaud. Marcus s’humecte les lèvres. Le visage de Robin est encore terriblement loin et l’impatience ne fait que grandir dans ses veines. « Touche-moi. » La main autour de sa nuque l’empêche de se rapprocher et d’aller chercher lui-même ce qu’il veut – il soupçonne fortement que ce soit intentionnel de la part de son hôte. « Me fais pas attendre. » grogne-t-il du bout des lèvres en attrapant un pan de la chemise de Robin pour l’attirer à lui. C’est pas la patience qui l’étouffe, Marcus : dès qu’il a une idée en tête, il est plutôt du genre à tout vouloir, tout de suite. Et là en l’occurrence, c’est Robin qu’il veut.

cw : bisous bisous

« Faut l’mériter. » rétorque-t-il du tac-au-tac, une lueur malicieuse dans ses yeux en amande. Marcus, il fait aucun commentaire sur son impatience, pas encore embarrassé par la chose et trop concentré sur les lèvres de Robin qui daigne enfin se rapprocher. Et marque une pause. L’idole ravale une protestation, préfère mordiller sa lèvre inférieure autour d’un sourire en coin. « T’aimes ? » Il ne peut pourtant retenir ses geignements de frustration lorsque le manège reprend une fois, puis deux, et puis trois. « Arrête ça… ! » L’attente est terrible, les contacts insuffisants. La sensation de tanguer sans pouvoir sauter. Robin n’a pas besoin de le lui répéter lorsqu’iel l’invite à s’installer sur ses cuisses et Marcus ne se prive pas de réduire lui-même la distance lorsque sa nuque est libérée. Une de ses main vient se loger confortablement à la jonction du cou et de l’épaule de son hôte tandis que l’autre se soutient au dossier du canapé. « Hmm. Mieux comme ça. » qu’il ronronne avant de l’embrasser, pour de vrai cette-fois. Une exhalation appuyée quand les doigts de Robin se glissent contre ses cuisses et effleurent la peau exposée par le jean artistiquement troué des deux côtés. Ce serait tellement aisé d’aller explorer sous le denim, de s’aventurer plus loin, de caresser la zone sensible sur la face interne… mais son hôte à visiblement l’intention de faire durer le plaisir autant que possible, obligeant le lémur à grogner sa frustration contre ses lèvres. Y’a un croc qui s’égare brièvement, pas assez pour blesser, simple avertissement – et petite vengeance pour le teasing – tandis que Marcus s’enivre enfin sans restriction. Y’a ses jambes qui s’écartent un peu plus pour mieux pouvoir avancer les hanches, et la queue dans son dos qui s’agite vivement sous l’effet d’un baiser affamé.

« Ouais, beaucoup mieux. » Un sourire espiègle s’étire sur ses lèvres humides alors que Marcus reprend son souffle en admirant le visage sous ses yeux. Ceux de Robin sont assombris par l’envie, par le désir et les promesses, et l’intensité de leur attention sur sa personne anime une chaleur féroce dans le ventre de l’idole. « Continue de m’regarder comme ça, hmm ? » Un bout de langue pour s’humecter les lèvres et Marcus qui se penche à nouveau pour capturer celles de Robin – qui ont maintenant pris le goût de son baume. Ça s’échauffe rapidement, les baisers aussi brûlants sur sa peau que les mains de l’autre sur ses cuisses, les tissus trop nombreux entre les corps. Avec une lenteur contrôlée, Marcus se redresse et glisse une main vers sa taille pour crocheter du pouce le bas de son propre t-shirt avant de le remonter doucement, doucement… le long de son torse, attentif à bien arquer son dos. Et puis il le laisse retomber avec toute la nonchalance d’un chat paresseux, éternel sourire en coin, satisfait de son petit numéro. « Dis-moi c’que tu veux. » qu’il murmure de sa voix grave lorsque ses deux mains retrouvent leur place derrière la nuque de Robin.

cw : bisous, nsfw, ça se chauffe bien

Il est agréablement surpris de la tournure que prennent les événements, le lémur. ‘Faut dire, les messages de la veille laissaient déjà présager du bon temps – sans quoi il n’aurait eu aucun remord à ne jamais se pointer aujourd’hui – mais d’un autre côté, ce genre de situation a déjà souvent amené son lot de déceptions alors Marcus préfère garder la tête froide. Ici en revanche… inutile de préciser qu’aucun centimètre carré de son épiderme n’est froid, là tout de suite. L’excitation qui frémit, impatiente, comme de l’eau sur le feu, alors que les mains de Robin explorent possessivement la surface de ses cuisses. « A snack ? I’m the whole meal, babe. Entrée. Plat. Dessert. » corrige Marcus entre ses baisers, un ronronnement satisfait dans le fond de la gorge. Le regard de Robin est aussi explicite que ses mots lorsqu’il s’agit de compliments, un délice indubitable pour l’égo de l’idole dont la vanité n’a d’égal que l’esprit de contradiction. L’envie lui vient de teaser à son tour et il se fait nonchalant avec ses gestes, ralentissant le rythme pour s’abreuver des réactions du corps entre ses jambes – pas déçu du résultat obtenu lorsque ce-dernier agrippe ses fesses pour le ramener fermement contre ses hanches. Marcus incline le menton, parfait modèle d’innocence, alors que les promesses feutrées de Robin lui font déjà imaginer monts et merveilles. Encore faut-il que les actions soient à leur hauteur, et Marcus n’est pas du genre à se satisfaire de peu.

Il glousse pourtant, ravi, quand son hôte le soulève sans effort dans une démonstration de force nonchalante appréciée. « Quelle force~ » commente-t-il à voix haute en resserrant quand même légèrement ses cuisses pour ne pas glisser, avant de se laisser gracieusement tomber sur le lit. Il note dans un coin de sa tête l’odeur des draps – rassuré de ne sentir que le propre et la lessive – par pur réflexe affuté par quelques mauvaises expériences. Sur le dos, Marcus prend soin de bien arquer son corps d’une manière qu’il sait aguicheuse en regardant Robin par en-dessous le temps qu’iel le rejoigne à l’horizontal. Y’a une exhalation qui reste bloquée au bord de ses lèvres et le ventre qui se creuse au contact des doigts experts s’aventurant sur sa peau et des baisers humides le long de son cou. Un sourire en coin en réaction aux flatteries mais la rétorque qui se transforme immédiatement en moue boudeuse face au rude traitement imposé à son jean. « Hey doucement, c’est designer ! » Le lémur se tortille, passant une main derrière son dos pour défaire le bouton cousu à l’arrière de son pantalon et faciliter le passage de sa queue de diablotin. Le vêtement retiré, ses jambes fines reprennent leur place de chaque côté de la taille de Robin tandis que, d’un vif coup de rein profitant de l’effet de surprise, Marcus lae déséquilibre pour inverser leur position. Une lueur espiègle pétille dans son regard et un sourire félin fleurit sur ses lèvres, pas peu fier de son coup. « A mon tour, hm ? » Le lémur ronronne dans un nouveau baiser, ses mains se glissant tranquillement sous le débardeur de Robin pour dessiner les muscles cachés en-dessous. « Impressionnant~ » S’il restait un quelconque doute sur le fait qu’iel entretenait soigneusement son physique (gym ou métier demandeur ?), il vient d’être allègrement balayé. Marcus irait bien en croquer un bout.