Le rocher de Sisyphe / Less~4

cw : un lit et des bisous
Jaehyo me rappelle un café très complexe et sucré. Le type de commande que j’apprécie faire lorsque je me permets une telle chose. Je sais que je ne devrais pas le faire, mais l’envie est trop présente et j’ose m’accorder le droit. Est-ce la même chose avec lui ? Aurais-je des remords après l’avoir touché ? La pensée me fait froncer des sourcils ; je ne l’apprécie pas. C’est fortement dérangeant.
Le baiser prend fin, trop vite à mon goût. Une autre source de dérangement ; j’ai très envie de l’embrasser encore. De poser mes lèvres ailleurs que sur les siennes. Je sais qu’il est propre ; son savon m’a chatouillé le nez lors de nos précédents baisers. Il utilise celui que l’on vend à la pharmacie. J’en reconnais l’odeur car je l’ai choisi personnellement. Car il n’est pas cher et qu’il ne me fait pas éternuer. J’utilise le même.
- Tu as dit deux fois la même chose, que je réponds, aucune lourdeur dans la voix. Je suis un brin amusé ; son embarras est apparent. Une telle chose ne me touche pas, en temps normal. Mais aujourd’hui, ses réactions ont toute mon attention.
- Je veux te déshabiller, que je décide, hochant la tête. Je veux apprendre ton corps Savoir quelle parcelle de peau le fait frissonner. Ce qui lui arrache un souffle différent.
Peut-être que, dans un sens, l’acte sexuel est une forme de danse.
Et je désire que Jaehyo soit mon partenaire.
Lui et nul autre.
Je quitte ses mains.
- Lève les bras, que je lui demande, lui retirant son haut. Il y a une pause dans mon geste en voyant l’apparition de ses abdominaux. La vision est surprenante. Elle me prend pas les tripes ; une autre chaleur. Comme un café sortant de la cafetière. Tu es beau, que je dis, l’aidant à retirer le vêtement. À peine un moment s’écoule avant que je ne touche son ventre ; ses muscles. Ils se crispent sous mon toucher. Je pince mes lèvres, les sourcils froncés. Je cherche à identifier l’envie qui me prend soudainement. J’avale difficilement et expire lourdement avant de l’aider pour la suite, les doigts quittant son ventre pour aller à la bouche de sa ceinture. Je la défais, puis son pantalon. Je ne sais pas par où commencer Alors que je lève les yeux vers son visage, je sais pourtant. Je veux l’embrasser. Et je le fais ; d’une manière maladroite et si peu contrôlée, mais si plaisante. Tant plaisante que je ne peux être furieux envers moi-même pour le manque de contrôle.

cw ; ça se chauffe
Le baiser est plus intense que les précédents ; je réfléchis moins, je ressens plus. La chose me dérange, d’abord. J’ai ce besoin de contrôle ; de savoir où je vais. Mais dans un tel cas, comment savoir ? Je n’y connais rien. Les maigres vidéos dont j’ai vu les premières secondes ne m’ont pas plu et je n’ai jamais cherché à en regarder de nouveau. Je profite bien souvent des scènes sexuelles dans les films pour aller à la salle de bain ou me servir un nouveau verre d’eau. En voir une équivaut à toutes les voir. On m’a bien souvent dit que ces scènes n’avaient rien d’authentique, de toute manière. Je n’ai jamais cherché à le savoir ; l’information ne m’intéresse absolument pas.
Tout ce que je désire savoir, c’est les désirs de Jaehyo. J’aimerais non pas posséder mes réponses, mais ses réponses. Ainsi, je pourrais lui faire plaisir et lui arracher certains sons.
Pourtant, je déteste le bruit que font les gens en mangeant. Je me suis dit toujours que ces sons étaient étrangement proches de ceux qu’iels font au lit. Link ne sait pas manger la bouche fermée.
Jaehyo a tendance à humer lorsqu’il mange un repas qu’il apprécie. La chose m’irritait d’abord. Maintenant ? Je l’écoute attentivement, qu’importe si je ne mange pas.
Ses lèvres quittent les miennes et Jaehyo parle de s’allonger. Je le regarde faire d’un oeil critique, mes iris coulant vers ses abdominaux dénudés. J’ai envie d’y perdre mes doigts. Le contact physique n’est pas une chose que j’apprécie, en temps normal.
Un soupir quitte ses lèvres et je bouge enfin ; je veux le capturer entre les miennes. Mon corps surplombe le sien et me voilà le touchant de nouveau ; sur son torse, sur son ventre. Sa peau est chaude. Je l’embrasse de nouveau, sans retenue. J’ignore si je fais bien les choses ; je tâche d’écouter mes désirs.
- C’est une très bonne idée, que je dis contre ses lèvres, le regard allant entre nos corps. Je me sens serré dans mon pantalon. C’est très désagréable. Je peux te toucher intimement ? J’en meurs d’envie ; ma main ne demande qu’à descendre. Mais je dois lui demander ; c’est une chose tout aussi importante.