Gideon Glassmann - Love is stronger than violence

13/02/2023

Gideon "The Stinger" Glassmann

TW : Validisme internalisé - Traumatismes cérébraux - Illettrisme - Combats de rue / illégaux

FT. Brett Goldstein

CARTE D'IDENTITÉ Nom et surnom(s) : Gideon Glassmann. Sa nièce / fille adoptive l'appelle Giddy (elle est la seule à disposer de ce privilège sans risquer de perdre quelques dents au passage), certains collègues / élèves de l'université le surnomment Gidzilla (pour des raisons évidentes de sale caractère et de voix porteuse), et il était autrefois connu au Fight Circle comme le Stinger (un surnom qu'il ne porte plus à ce jour).

Genre et Pronom(s) : Il / Homme cisgenre

Âge et lieu de naissance : 46 ans, né à New-York.

Origines et nationalité : De nationalité américaine, Gideon est juif ashkénaze. Il n'est pas fervent pratiquant, mais il respecte les traditions, et accompagne généralement sa nièce lorsqu'elle se rend à la synagogue locale.

Statut marital : Gideon est célibataire. Il s'est retrouvé "père" adoptif pour sa petite nièce, Matilda, alors âgée de 7 ans, lorsque sa sœur jumelle est décédée d'une maladie terminale. Depuis, Gideon a constamment placé les intérêts de Matilda avant les siens, y compris dans ses relations, se refusant à toute personne qui ne saurait pas accepter et aimer Matilda autant que lui-même l'aimait.

Occupation : Autrefois combattant du Fight Circle, Gideon a obtenu un job de concierge au sein d'une université, à proximité de New-York. Il lui avait promis de mener une vie rangée, convenable pour sa nièce, et il n'est jamais revenu sur ce serment, peu importe ce que cela a pu lui coûter. Par la suite, il a rejoint la Nex' University à New Blossom, et connaît désormais l'endroit comme sa poche.

Situation financière : Avec son salaire de concierge, Gideon est loin d'être riche, mais il bénéficie d'un logement de fonction, qui lui permet d'économiser quelque peu, et il n'hésite pas à jouer les bricoleurs du dimanche, en l'échange de quelques billets. S'il doit se priver d'un repas ou deux pour le confort de sa nièce adorée (qui est désormais en âge de remarquer ses manigances et de les lui reprocher), quelle importance ?

Lieu d'habitation : Un appartement dans le Nexus. Il s'agit d'un logement de fonction, jouxtant l'université.

L'esprit Le corps L'âme La mémoire

L'ESPRIT Il y a quelques années de cela, Gideon était ce que l'on appelle communément un "petit con". Caractériel à souhait, Gideon se fichait bien des conséquences de ses actes, de l'image qu'il pouvait renvoyer, ou de la peur qu'il pouvait inspirer, par sa brutalité, ses manières rustres, et son irascibilité. Il se distinguait également par son ego, Gideon se clamant (pas forcément à tort) comme un combattant hors pair, le meilleur de sa catégorie.

Aujourd'hui encore, il reste fier de sa santé physique, entretenant son corps jour après jour pour maintenir la forme. Energique à souhait, il lui est extrêmement difficile de s'accorder des temps de repos, de farniente, Gideon brûlant constamment de se dépenser, de faire quelque chose de productif, plutôt que de passer des heures devant un quelconque écran.

Il fait néanmoins ce sacrifice pour sa nièce, Matilda, notamment pour regarder avec elle ses comédies romantiques préférées (et qu'il apprécie bien plus qu'il n'est prêt à l'admettre). Pour elle, d'ailleurs, Gideon est prêt à tout, se fichant pleinement de la manière dont on peut le regarder lorsqu'il s'adonne à des activités non typiquement masculines pour passer du temps avec sa nièce, la plaçant constamment au-dessus de ses propres intérêts (même si elle le lui reproche de plus en plus, alors qu'elle grandit et gagne en maturité).

Elle est la seule auprès de qui Gideon s'est peu à peu autorisé à faire preuve de vulnérabilité, à retirer le masque grincheux qui est le sien pour la laisser voir l'homme au grand cœur qu'il peut être. Mais, sans Matilda à ses côtés, Gideon redevient bien vite le rustre grognon du coin, aux paroles durement franches, prétendant que rien ni personne ne peut l'atteindre, et qu'il est le pinacle d'une masculinité flirtant avec le toxique.

Pourtant, malgré cette attitude qui lui sert de bouclier, Gideon ne s'en est pas moins adouci après avoir endossé ses responsabilités d'oncle et de père adoptif : il se préoccupe bien plus qu'il ne veut l'admettre des autres, que ce soit de son entourage ou de parfaits étrangers, et il a prêté plus d'une fois une oreille attentive à des personnes dans le besoin, qui ont su voir au-delà de son côté ronchon.

C'est un vrai nounours dans l'âme, mais Gideon n'est pas encore prêt à l'assumer publiquement, par peur de paraître faible, par crainte de laisser autrui voir ses troubles, ses vulnérabilités. Il complexe tout particulièrement concernant son incapacité quasi totale à la lecture, ne pouvant s'empêcher de considérer cela comme une preuve de "stupidité" de sa part.

Autant que faire se peut, il s'efforce de cacher cette difficulté, s'étant malgré tout résolu à la dévoiler à son employeur (sans quoi il n'aurait probablement pas obtenu son job) et à faire reconnaître son handicap, bien qu'il refuse systématiquement d'en discuter avec qui que ce soit n'étant pas sa nièce. C'est d'ailleurs par ce sujet que la nature belliqueuse de Gideon est la plus à même de s'éveiller, l'homme ne supportant pas la moindre moquerie ou remarque à ce sujet.

Il est pourtant le premier à s'insulter, à s'appeler "Idiot", "Stupide", comme une évidence dont tout le monde devrait se rendre compte, et plus particulièrement sa nièce, qui persiste à vouloir lui prouver le contraire.

LE CORPS
LE CORPS HUMAIN

Particularités physiques :

Ses vêtements cachent de nombreuses cicatrices, accumulées au fil des ans et des combats menés notamment au sein du Fight Circle. Ses mains sont calleuses, les mains d'un travailleur tout autant que d'un combattant.

Aptitudes particulières :

A la suite d'une chute dans les escaliers, lorsque Gideon avait dix ans, l'homme a souffert et souffre encore d'alexie pure, une altération de ses capacités de lecture qui le rend incapable de faire plus que déchiffrer lettre par lettre chaque mot présenté à lui (sans altération autre de ses capacités verbales, écrites ou motrices).

C'est un gros sujet de complexe pour lui, en particulier vis-à-vis de sa nièce, s'estimant trop "stupide" pour être digne de prendre soin d'elle. C'est aussi ce qui l'a poussé en partie vers le combat de rue, gagnant à l'époque sa vie à la force de ses poings, incapable qu'il se croyait d'avoir un métier ordinaire, trop fier alors pour faire reconnaître son handicap.

Pour compenser ses difficultés, Gideon est un consommateur avide de livres audio, en particulier les ouvrages faisant partie du programme scolaire de sa nièce, qu'il tient, malgré ses troubles, à aider autant qu'il le peut.

Gideon conserve de son passé de combattant des réflexes certains et une certaine force, qu'il ne met désormais en pratique que dans des contextes bien particuliers, qu'il s'agisse d'utiliser ses muscles pour divers travaux, déménagements et autres tâches physiques, pour aider son entourage ou gagner quelques sous de plus en-dehors du travail, ou de lever les poings par pure nécessité, afin de défendre quelqu'un.

L'ÂME LES MUTANTSIl n'est pas obligatoire de répondre à toutes les questions, elles sont là pour vous guider.
Gideon ne comprend pas les gens qui ont assez d'argent à gâcher pour le dépenser dans des super-pouvoirs à la mords-moi-le-noeud.

Est-ce que l'idée a pu l'effleurer, un moment ? Peut-être bien, lors de ses jeunes années, mais la tentation s'est vite éclipsée lorsqu'on lui a fait prendre conscience des risques qu'il encourrait, compte tenu du caractère aléatoire du Vitae.

Qui lui disait qu'il ne risquait pas de se griller définitivement la cervelle, cette fois ? Ou de se tuer, même ? Il avait entendu des histoires d'horreur et autres légendes urbaines sur les malchanceux ayant eu recours au V (l'idée de finir en torche humaine, notamment, le rebute tout particulièrement).

Durant ses années de combattant, il considérait ses adversaires ayant recours au V comme des "faiblards", qui n'avaient pas assez confiance en leurs aptitudes naturelles et préféraient se "doper".

Aujourd'hui, il se contente juste de considérer cela comme un véritable gaspillage d'argent, le genre de luxe qu'il ne pourrait pas se permettre sans sacrifier beaucoup trop au passage. Mais bon, après tout, les gens font bien ce qu'ils veulent...
LES ALTÉRÉS Il n'est pas obligatoire de répondre à toutes les questions, elles sont là pour vous guider.
Pendant un temps, Gideon, comme ses parents, avait considéré les implants comme une chance potentielle pour lui de surpasser ou guérir ses troubles. C'était sans oublier ces fichus risques, le genre de risque qu'un chirurgien ne voulait pas prendre, sous peine de risquer d'aggraver davantage ses traumatismes cérébraux.

Au fil des années, Gideon a régulièrement réfléchi à l'idée, à ce qu'une opération réussie pourrait lui apporter, et à ce qu'un échec pourrait lui retire. Il a finalement décidé que cela ne valait pas le coup de tenter l'aventure, encore moins avec sa nièce qui avait besoin de lui à ses côtés. Il avait parfois l'impression que son droit de garde était si fragile, inutile d'en rajouter davantage...

Sans oublier l'investissement financier que cela représenterait, pour un résultat qui n'était pas garanti et qui pourrait bien bouleverser toute son existence. Non merci. Gideon continuera à avancer avec sa carlingue de cervelle, et il fera au mieux. Comme il l'avait toujours fait.

L'APPARTENANCE Tomorrow's disaster.

LA MÉMOIRE Le temps était passé si vite. En regardant sa nièce partir pour se rendre au lycée, Gideon avait l'impression que c'était la veille encore qu'il apprenait à lui faire des couettes, avant de l'accompagner à l'école, main dans la main. Bientôt, sa gamine, aux portes de l'âge adulte, prendrait pleinement son indépendance, son premier logement étudiant, ses premiers pas sur le campus, toute une existence qui s'ouvrirait progressivement à elle.

Aurait-elle toujours le temps de penser à son vieil oncle ronchon ? Lui accorderait quelques instants de sa vie trépidante, ou avancerait-elle jusqu'à n'être plus qu'une étoile lumineuse au lointain ? Si l'idée l'attristait, Gideon savait qu'il serait le plus fier des hommes, devant le trajet accompli. Et il pourrait se dire que, en dépit des circonstances, il n'avait pas fait un si mauvais job que ça...

Rien ne le prédestinait à devenir une figure paternelle pour qui que ce soit. L'enfant d'autrefois avait mis bien du temps à grandir, s'enfermant dans les préjugés qu'il nourrissait à son égard en raison de son handicap, se gâchant la vie parce que les chances qui lui avaient été données lui semblaient minuscules par rapport aux autres gamins qu'il fréquentait.

Qu'est-ce qui pouvait justifier que, du jour au lendemain, il perde tout ce qu'il avait pu apprendre, quelque chose d'aussi évident et indispensable que la capacité de lire ? Une putain de malchance, ça, c'était sûr ! Et une chute dans les escaliers, mais ça... Il n'aurait pas pu se casser une jambe ou un bras, tout simplement ? Non, il avait fallu que ce soit le cerveau qui prenne. Foutus neurones.

Jamais Gideon ne s'était senti aussi bête que lors de ses séances de rééducation (qu'il continuait à suivre à ce jour, malgré ses progrès quasiment à l'arrêt depuis plusieurs années déjà), de longues minutes s'égrenant tandis que sa cervelle tentait de faire sens des mots inscrits sur le papier. Des mots qu'il pouvait pourtant écrire sans peine... C'était à n'y rien comprendre !

L'absurdité de sa condition, les moqueries de ses camarades, le personnel de l'école qui l'abandonnait dans son coin, lui, "l'illettré", et l'absence de progrès réels, tout cela nourrit son amertume et sa colère, et ces sentiments donnèrent naissance à une violence virulente, brutale, envers les autres, envers lui-même. Si les mots lui échappaient, il avait toujours ses poings.

Tandis qu'il se détachait progressivement d'un système scolaire qui ne savait que faire de lui, Gideon nourrissait des fréquentations douteuses, entretenant un peu plus sa haine, l'éloignant davantage des siens. Il se fichait des réprimandes de ses parents, de sa donneuse de leçon de sœur jumelle (tout lui réussissait, elle, de toute manière, qu'est-ce qu'elle pouvait piger de sa vie ?)... Tout ce qu'il voulait, c'était vivre.

Ses fréquentations le menèrent, à l'aube de ses dix-huit ans, aux portes du Fight Circle, où le garçon virulent devint un combattant redouté et redoutable. Sa technique s'affina, il gagna en résistance, et s'imposa comme "The Stinger", celui que l'on craignait d'affronter.

Gideon ne gagnait pas chaque combat : plus d'une fois, il finit inconscient et, il le savait, risquait d'aggraver ses traumatismes, si ce n'était pas déjà le cas (Gideon se demandait parfois si son absence de progrès était reliée directement aux coups qu'on pouvait lui infliger, à cette époque). Mais il avait son petit succès, et, avec chaque victoire, il avait droit à son petit pécule, assez pour vivre sans dépendre de sa famille.

Eux et leur parfaite petite vie bien rangée. Eux qui lui répétaient sans cesse qu'il valait mieux que ça, qu'ils pouvaient lui trouver un job... Tss. Et qu'est-ce qu'il allait pouvoir faire, hein, lui qui ne savait même pas lire ? Ramasser les ordures ? Merci beaucoup. S'ils ne voulaient pas le comprendre, l'accepter tel qu'il était, il n'avait pas besoin d'eux.

Il n'y avait guère que sa sœur jumelle qu'il tolérait de temps à autre dans sa vie, cette dernière ayant fini par comprendre que lui faire la leçon ne faisait que l'éloigner. C'était après la destruction de New-York qu'ils avaient recommencé à se rapprocher l'un de l'autre, partageant la même souffrance des décombres, leurs parents ayant trouvé la mort dans la catastrophe.

Gideon n'avait jamais cessé de regretter de ne pas avoir renoué le lien avec ses parents. De les avoir laissés partir avec cette image de lui, sans qu'ils ne puissent jamais voir l'homme qu'il était devenu. Mais le passé était le passé. Et sa soeur et lui s'étaient reposés l'un sur l'autre dans ces moments de crise, jusqu'à ce qu'elle ne parvienne à se relever et à réunir assez de moyens pour quitter la ville et recommencer une nouvelle vie.

Une vie dans laquelle il ne la suivit pas, prisonnier de ce rôle qu'il croyait être éternellement sien, refusant même l'idée d'une alternative à ce quotidien de violence et de brutalité. Des ruines de New-York, il ne s'extirpa guère qu'une fois, pour faire connaissance avec sa nièce adorée, un bébé si fragile dans ses mains calleuses, un petit rayon de soleil. Sa sœur avait clairement posé ses limites et, à ce moment-là, Gideon n'était pas prêt à abdiquer : elle refusait sa présence auprès de sa fille, tant qu'il continuait à se battre et à évoluer dans les cercles qui étaient siens.

Cela n'avait pas suffi à le faire changer. Non, il avait fallu que le pire se produise, une fois encore. Un diagnostic sans appel. Il avait été le premier appelé, à recevoir la nouvelle. Sa soeur était malade. Et il ne lui restait plus qu'un an, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins, à vivre. Elle avait l'air si petite, si fragile, pâle comme la mort, tandis qu'elle le suppliait. Qu'elle lui faisait jurer de changer, de quitter cette existence qui était sienne, pour devenir un homme qui pouvait prendre soin de sa nièce.

Matilda n'avait personne d'autre pour la recueillir : de son père, nul n'avait de nouvelles depuis belle lurette. Un lâche qui avait décidé de se tirer du jour au lendemain, parce qu'il n'était pas prêt pour élever un enfant, parce qu'il refusait d'assumer la responsabilité qui était sienne. Pas de famille proche, rien de tout cela. Si Gideon ne se ressaisissait pas, alors... alors...

Gideon avait voulu croire que sa sœur puisse guérir. Que les médecins se trompaient. Mais il finit par se résoudre à l'impensable, et avait entamé ses premiers pas vers sa rédemption, vers une vie rangée. Et cela commençait par la reconnaissance de ses difficultés. Faire déclarer son handicap. Couper les liens avec son passé. Ranger sa fierté au fin fond du placard.

Il lui fallut plusieurs mois pour réussir à trouver un travail stable, et, plus encore, à le garder. Il troqua le ring pour les couloirs d'une université dans une ville voisine, ses poings pour le manche d'un balai, devenant l'homme à tout faire de l'établissement. Un boulot auquel il finit par trouver un semblant de plaisir, en apprenant à se rendre utile, à apprécier les courbatures d'une journée productive (et entièrement légale).

Il redécouvrit son visage sans les ecchymoses, et un quotidien bien moins douloureux, sans les blessures à panser constamment. Mais la souffrance était autre : celle de voir la santé de sa sœur se détériorer, la peur affreuse de ne pas être prêt à temps. Et s'ils estimaient qu'il n'était pas capable de s'occuper de sa nièce ? Et s'il ne pouvait plus jamais la revoir ?

Mais, quand la vie de sa sœur s'acheva enfin, ses doigts perdant leur emprise sur la main aimante de son frère, Gideon s'avéra prêt. Prêt à essayer, tout du moins. Il avait un travail stable, un logement (l'appartement qu'il avait hérité de sa sœur), et ses collègues et sa hiérarchie avaient été dithyrambiques, tous conscients du combat que menait Gideon pour obtenir et conserver la garde de sa nièce.

Tout ne fut pas rose. Matilda était une petite fille, dévastée par la mort de sa mère, et, pour elle, Gideon n'était qu'un homme qu'elle connaissait à peine, qui avait fait son apparition dans sa vie au moment même où sa mère lui échappait.

Gideon se rappelait encore douloureusement de ces moments, des paroles échangées, de la certitude qu'avait la petite qu'il était directement responsable de son malheur, puisque c'était son arrivée qui avait signé la disparition progressive de sa maman. Lui, cet oncle grognon, ronchon, qui lui faisait même un peu peur...

Il avait fallu beaucoup de patience et de temps pour que les barrières tombent, pour que les liens se créent, puis se renforcent. Pour Matilda, Gideon fit preuve d'une délicatesse qui lui était inédite, et mit plus d'une fois sa fierté de côté, pour accepter de se montrer émotif, pour se défaire de cette masculinité toxique qui était sienne et qui l'empêchait de se lier pleinement à sa nièce qu'il aimait pourtant tendrement.

Il lui expliqua ses difficultés, écouta les siennes, sécha ses larmes encore et encore, alors qu'ils apprenaient tous deux à vivre sans une mère, sans une sœur. Matilda devint son univers, son phare, sa raison d'avancer jour après jour, de ne jamais retourner à ce passé qui, pourtant, lui manquait parfois.

La complicité s'installa, et Gideon devint pour Matilda le père qu'elle n'avait jamais eu. Il lui apportait stabilité, amour, et protection : elle lui retournait toute son affection, son admiration, son estime. A travers les yeux de sa nièce, Gideon eut l'impression pour la première fois de valoir quelque chose. Peu importe ses difficultés. Ses incapacités. S'il pouvait être un héros pour Matilda, c'était tout ce qui comptait.

Progressivement, tous deux firent leur deuil, et lorsque l'opportunité s'offrit pour Gideon de s'installer à New Blossom, tout juste inaugurée, et d'être muté au sein de la Nex' Université pour continuer d'exercer son travail, ils saisirent tous deux cette chance pour mener leur propre vie.

Le logement de fonction était plus petit que ce à quoi ils étaient habitués, mais l'économie sur son loyer permettait à Gideon de gâter davantage sa nièce, alors âgée de onze ans. Elle avait le droit à sa propre chambre (lui se contentait très bien du canapé lit dans le salon), et son oncle adoré avait même été en mesure d'économiser assez pour acheter des billets pour son boys band préféré (et l'y accompagner évidemment. Gideon n'admettrait jamais qu'il avait chanté avec elle à pleins poumons, même sous la torture).

Et Gideon... Gideon était heureux de ce quotidien simple, banale, dans une ville qui n'avait pourtant rien d'ordinaire. Parfois, il s'inquiétait de se trouver à New Blossom avec sa nièce, avec tous ces super pouvoirs et ces altérations et toutes les manières dont leur quotidien pourrait subitement tourner à la catastrophe. Et puis, il y avait la tentation de flirter avec le passé, si proche, à portée de main... Mais Gideon n'avait jamais cédé.

Et les années s'étaient écoulées. La petite fille avait tant grandi, tant mûri. Gideon était l'oncle le plus fier du monde, pour sa gamine si intelligente, si adorable. Parfois, il se sentait dépassé, frustré de se sentir si stupide à côté d'elle, de ne pas pouvoir l'aider comme il l'aimerait, elle qui était si brillante à l'école.

Mais elle s'en fichait bien de ça, Matilda : au fil du temps, elle les avait vus, les efforts de son oncle. Les heures passées à déchiffrer les poésies qu'elle était censée apprendre, pour les lui faire réciter. L'intérêt sincère qu'il montrait pour ce qui la passionnait, peu importait à quel point cela était en opposition de tout ce qu'il pouvait aimer ou connaître. Et l'adolescente qu'elle était devenue n'en aimait que plus son oncle, son père d'adoption.

C'était aussi, pourtant, ce qui nourrissait leurs conflits, alors que Matilda réalisait pleinement les sacrifices que Gideon faisait, mais également la dureté avec laquelle il se jugeait : l'adolescente refusait qu'il continue à la prioriser en toute circonstance, voulait qu'il prenne soin de lui-même. Qu'il lui fasse confiance pour prendre soin d'elle-même, pour se reposer aussi sur elle s'il en avait le besoin.

Le chemin est encore long à parcourir...

DERRIÈRE L'ÉCRAN

Pseudo : Innie Genre et Pronom(s) : Elle, femme cisgenre. Âge : 30 ans Région/pays : France Comment avez-vous connu le forum ? J'y suis depuis un moment, ce perso est un reboot total de Dahlia Brahms c:. Autres commentaires ? En espérant que mon concierge vous plaise Wink

. Crédits : Innie (avatar)

07/08/2023

Déjà conquise par ce qui se profile Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 3483261708

Le côté nièce/fille adoptive, je vis pour ce genre de narration Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 1429850214

J'aime tout ce que cet événement a apporté à son caractère, ça a l'air si doux (et amer vu les circonstances) Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 3471008882

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Hâte d'en lire davantage Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 4084237613

Re-bienvenue dans le coin Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 2243471627

J'espère que tu vas t'éclater avec ce petit Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 4131681464

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Ooooh j'adore ce prénom Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 3370663314

Ce que je peux lire est déjà super touchant, j'ai hâte de découvrir l'histoire en entier !

Et rebienvenue ici hype

28/08/2023

re-bienvenue parmi nous I love you

j'espère que ce petit reboot te permettra de t'amuser Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 3471008882

la relation avec sa nièce, je ne peux que fondre wow

bonne rédaction Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 1429850214

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exist for love

Hope has two beautiful daughters. Their names are anger and courage; anger at the way things are, and courage to see that they do not remain the way they are.

27/07/2023

Gideon et Matilda qui regardent des comédies romantiques...
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Il est super touchant ce gros nounours mal léché, avec son passé de combattant patibulaire reconverti en concierge grognon là, j'ai qu'une envie c'est de le voir interagir avec les étudiant.e.s de la fac maintenant mdrr. Rebienvenue sur SOP ticoeur

05/11/2023

Il est ADORABLE. Je l'adore ? Non vraiment, ce personnage. Comment ne pas tomber amoureux, de lui, de sa relation avec sa fille adoptive (ce genre d'histoires vraiment, je ne m'en lasserai jamais). Il est si humain. Cette fois j'aurai peut-être l'occasion de gratter un lien tiens, ça me donne des idées. Rebienvenue, amuse toi bien avec ce nouveau perso Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 1429850214

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my body is a cage ✧I'm living in an age that
Screams my name at night but when I get to the doorway there's no one in sight

12/10/2023

BIENVENUE OFFICIELLEMENT

Félicitations, tu es validé.e ! Je crois que comme tout le monde, c'est le coup de coeur pur et dur pour Gideon Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 139611567

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Il est adorablement grumpy, on a envie de le secouer juste ce qu'il faut pour qu'il se rende compte à quel point il est génial Gideon Glassmann - Love is stronger than violence 737227058

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(Puis de lui faire un câlin, à son plus grand damne j'imagine

) Bref il est merveilleux, attachant et on a tous très hâte de le voir évoluer dans New Blossom avec le petit chaton (son histoire à elle aussi..... tear

) qui l'accompagne et l'aime pour nous tou·te·s !! heart

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