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motion sickness (love)

Love Craft
Humain·e
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Tsk.” Ca lui arrache un rire, à Love, quelque chose d’un peu plus humain et moins automatique que la précédente trace d’amusement. Elle le parle, ce langage des handicapés des émotions, parce qu’elle a grandi dans le même trou pourri que Claire et qu’elles partagent cette gangrène de l’âme. Love, dans ce même langage défaillant, lui donne un coup d’épaule, en mode don’t pout, it’s going to be ok. Quelque chose de rassurant.
Si le monde ne les a pas tué.es (brisé.es seulement), elles survivront à tout.
Pas à leurs émotions, mais apparemment, à deux elles n’arrivent déjà pas à avoir le spectre complet d’une personne lambda.
Il n’y a pas à avoir peur.
Pas de ça.  
"Cause you were the only one worth protecting. Worth caring about." Elle ne répond rien à ça, Love. Elle doute être worth it, mais s’est déjà assez faite enguirlander par Eusapia que pour relancer le débat. On ne remplace pas 28 années d’abus avec des phrases. Sinon, les t-shirts à quotes motivationnelles issues du pinkwashing seraient le nouveau médicament miracle.
Leur mal est incurable.
Love l’a accepté.
Sait vivre avec.
Aime vivre avec.
Love loves.
"Who're you protecting?" Elle jette un coup d’oeil vers Claire, détourne enfin l’espace de quelques secondes son attention de son écran, ne retient sa respiration que parce qu’elles sont proches. Puis, elle souffle dans les yeux de sa plus vieille amie. “Curious, ain’t cha.” Elle se retient de dire que c’est un secret, ce serait injuste pour Claire qui est venue jusqu’à elle pour lui demander de l’aide.
Le programme a terminé de processé les informations des vidéos, une nouvelle barre de chargement apparaît, celle de la création de la vidéo. “People like you. Too dense to know what’s actually good for them and have a knack for getting punched.” Une bonne description, sans dire ce qu’elle fait. Il suffirait que Claire s’intéresse un peu plus à Love, pour savoir ce qu’il en était, parce que ce n’était pas comme si elle se baladait avec des stickers de 1912, ou qu’il y avait un interface directe avec le service sur son ordinateur personnel.
Claire n’a pas demandé d’où viennent les vidéos de l’underapple, avec une aisance qui ferait pâlir les espions de leur époque.
Parce que Claire n’évolue pas dans le même monde.
La vie les a rendu en décalage.
Et ainsi, Love est décalée, même de la personne qui pourrait la comprendre le mieux.
Inintelligible.
Don’t worry tho, I don’t take the punches for them. I’m a twig, I’ll break.” Elle se souvient du tacle de la Harpie un chaud jour d’été. Elle a eu mal aux genoux pendant des jours.
ft.  @Claire Yazawa  
Claire Yazawa
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Alias : boomerang, parce que quand elle te lance son tibias dans la tronche, il revient dans sa jambe
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Occupation : cheffe de gang, terroriste, (sans emploi)
Habitation : des planques dispersées à travers des territoires dans l'underapple
Déchirures : nécromancie, du genre cradingue, pleins d'os, plein de sang.
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@claire yazawa & @love craft

tw : mention de violence.
Un coup d'épaule comme réponse à un onomatopée équivoque, on est sur de la communication de haut niveau. Aussi expressif que possible, c'est à dire pas des masses. Mais pour une habituée de la communication par les coups, c'est limpide. Alors oui, chez Claire généralement les chocs servent plutôt à exprimer des émotions négatives. Colère, haine, rage, dégoût, tout ce qu'on pourrait balancer dans ces catégories de sentiments que la plupart des gens biens essaient d'éviter. Elle frappe pas pour rassurer, bien au contraire. Y'a probablement beaucoup de choses à dire quant au fait que Claire n'accepte habituellement le contact physique que quand il s'agit de faire du mal aux autres. Ou à elle-même, ses techniques de combat impliquant de se déchirer très littéralement le corps. Mais on s'est déjà assez perdu.es dans sa psychologie tourmentée. Alors remarquons juste qu'elle a pas non plus l'habitude des contacts physiques plus détournés. Du genre quand un.e am.ie vous fixe quelque secondes, trop proche, à vous faire lever un sourcil d'interrogation, avant de vous souffler dans les yeux. “Curious, ain’t cha.” Love lui laisse même pas de temps pour se remettre, c'est vil. Mais compréhensible, il lui faudrait probablement plusieurs heures face à un tel affront. Mieux de l'occuper avec une réponse. Bon une réponse qu'en est pas trop une. Mais la vraie arrive rapidement derrière, de quoi animer pendant que le programme passe à sa deuxième barre de chargement. C'est fourbe ça, c'bien la peine de montrer une progression, pour en cacher une autre. “People like you. Too dense to know what’s actually good for them and have a knack for getting punched.

Elle tient le regard, c'qui est plutôt étonnant de sa part, habituée à faire la désintéressée, celle qui tourne le dos, qui lève pas le nez de sa bd quand on lui parle. Faut aussi savoir protéger sa brand pour survivre dans l'underapple, Claire c'est celle qu'en a rien à carrer. Love sait malheureusement que c'est pas vrai, qu'elle s'en fiche pas, et cherche à rassurer une nouvelle fois. “Don’t worry tho, I don’t take the punches for them. I’m a twig, I’ll break.” Avec un grand sourire mauvais qu'elle répond "Yeah? Blowing in my face, calling me dense, seems to me you're trying to get punched." Elle pourrait être plus compréhensive, elle aussi elle se brise facilement, avec ses pauvres os fragiles. Pareil pour ses quelques émotions restantes, exacerbées, mais revenons pas là dessus. Parce que les os, elle les répare facilement, les émotions c'est pas trop ça. "I won't hold back just 'cause you're weaker, don't mind punching down." C'qui est pas complètement vrai, elle s'est lassée des combats gagnés d'avance depuis longtemps, cherche du challenge quand elle va se taper. Encore un comportement très sain.

"But apart from me, sure hope you're not letting anyone hit you..." Elle lui a dit de pas s'en faire, mais c'est sans compter sur l'esprit de contradiction. Toujours prête à faire l'opposer de ce qu'on lui demande. "Protecting people is nice, I guess, just make sure you do it behind your computer." Elle a toujours joué à la petite cheffe, longtemps avant d'avoir un gang, mais ça sonne quand même un peu trop comme un ordre. Elle donnerait pas d'ordre à une amie. "That's an order." Ah bah si.

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Love lève ses mains en l’air, dans ce geste universel qu’elle ne veut aucun mal.
Elle ne veut, surtout, qu’aucu  mal ne lui soit fait.
Elle ne baisse pas les yeux, regarde la détermination de Claire en face. “Should I call you Joshua, now?” Le sourire montre toutes ses dents, l’amusement évident.
Parce que Love sait où frapper pour que ça fasse mal, avec ses mots.
Sa langue l’a sorti.e de mauvaises situations plus d’une fois. “Come on, don’t be a brat.” Elle hausse les épaules, l’affront déjà oublié. Claire aussi, reprend sur le sujet le plus intéressant de la conversation. “Nah, I’m alright. As you said, I like staying behind a computer. It’s safer.” Ca, elle n’en démordra pas, même si ses actions n’ont rien de légal.
Un détail.
Et ce n’est pas comme si elle était à l’abri de la violence humaine. Elle a trouvé une manière de continuer de la vivre, par proxy. Le meilleur des deux mondes.
Elle jette un nouveau coup d’oeil vers Claire, dont elle ne doute pas de la capacité de survivre dans l’underapple. Toutes les deux, elles sont pareilles à des croûtes sur les plus vilaines plaies: dégueulasses, mais elles reviennent toujours à forcer de les gratter. “You know, if you ever need help, you can always call me, right?” Elle se souvient de Claire n’est pas liée à la technologie comme Love l’est. Elle fait une petite moue, sort un gros feutre de son sac. Sa main se plaque que celle de Claire, retourne pour avoir le dos de celle-ci. Elle écrit en gros 1912, comme si l’Underapple n’était pas taguer de part et d’autre des mêmes chiffres. “Call that number from any phone. Easier to remember, right?
L’ordinateur émet un petit son, le processus terminé. “Alright. Let’s see how good it is.” Et elle clique sur le nouveau fichier, Joshua ayant pris la place de Claire sur l’enregistrement de surveillance. “What do you think?” Pour elle, le résultat fait l’affaire.
ft.  @Claire Yazawa  
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tw : vulgarité.
Elle fait pas tellement dans l'universel, Claire. D'habitude les gens qui lèvent les bras pour se rendre, ça l'empêche pas trop de continuer à frapper. Elle prétexterait sans doute un manque d'éducation, mais vous faites pas avoir, elle a pas des lacunes en codes sociaux à ce point. Elle sait très bien ce que vous voulez. Elle vous l'accorde juste pas. Vous avez perdu, y'a pas de raisons d'échapper à un tabassage, fallait pas chercher la merde si vous assumez pas les conséquences. Bon et pour les fois où c'est Claire qui la cherche, la merde, disons que y'a pleins d'autres excuses, mais on va pas passer trente lignes à les lister. “Should I call you Joshua, now?” "Ouch." Si elle était vraiment énervée, ça marcherait beaucoup mieux comme technique pour la calmer. La comparaison est pas flatteuse, déjà, elle serait immédiatement plus outrée qu'en colère. Et puis rien que l'idée d'être comparée avec qui que ce soit la dérange. Son expérience est malheureusement partagée par des milliers de personnes dans les décombres, ça l'empêche pas de se sentir unique. “Come on, don’t be a brat.” Difficile, c'en est une, du narcissisme jusqu'au sentiment de supériorité, elle coche toutes les cases.

Nah, I’m alright. As you said, I like staying behind a computer. It’s safer.” Voilà, c'est ça l'important. Que Love reste en sécurité, qu'elle survive, qu'elle vive longtemps, si possible heureux.se. Peu importe comment, t'façon quoi qu'il lui fasse pour l'être, c'pas Claire qui va lui apporter. Claire son truc, surtout dernièrement, c'est rendre les gens misérables. Volontairement ou non. "Good." Genre elle encourage quelqu'un a passer plus de temps derrière l'ordi.

You know, if you ever need help, you can always call me, right?” Elle le sait, elle le fait rarement. Préfère souffrir en silence qu'appeler à l'aide. Surtout si c'est important. Ne cède que pour des cas extrêmes, genre soucis d'informatique. Et encore, elle aura essayé un bon moment de s'en sortir seule avant. C'qui est une purge, la voir taper avec un doigt sur le clavier, chercher chaque lettre. Pour ça qu'elle aime bien les emojis. Certainement pas pour leurs capacités à exprimer des émotions simples sans avoir à parler. "You too." Elle évite de répondre par la positive. Puis pour compenser elle ajoute plus honnêtement "I might not always answer super-fast though..." Son premier réflexe, le plus instinctif, en recevant une notification étant d'ignorer le téléphone.

Love lui attrape la main et écrit. Probablement la meilleure façon de faire passer le message, elle a raison. Si elle voulait vraiment être le plus efficace possible, faudrait le lui scarifier. En plus pleins de gens voient sa main, en gros plan, qui vous arrivent juste dans les yeux, ça ferait une bonne pub. “Call that number from any phone. Easier to remember, right?” Et elle connait en fait. "Oh right, I've seen this around." Dans son gang, la question se posait. Entre elle qui n'aurait jamais le réflexe d'associer un numéro avec un quelconque appareil, et les autres membres qui ne sont pas assez malins pour associer quoi que ce soit, c'était un mystère. "Jojo thought this was some new gang, trying to market themselves before moving in." Ca lui plaisait comme concept à Jojo, un Red Socks, un gang qui fait un soft-launch avec une campagne marketing.

Puis les attentions se retournent vers l'ordi, alors que le processus interminable (ouais, à peine quelques minutes ça peut être défini comme interminable quand on a aucune patience) décide de se terminer. L'enregistrement se déclenche (parce que Love le lance, mais pour Claire le lien est pas évident). “What do you think?” Et elle éclate de rire. A voir Joshua se balader aléatoirement dans la pièce sombre. Un rire moqueur, elle a du mal à se reprendre. C'qui est quand même assez osé de sa part, puisque c'est elle à l'origine sur la vidéo, tout aussi ridicule. Toujours plus simple de se foutre des autres, même quand ils sont fictifs. "Great." Qu'elle réussit à prononcer après avoir repris son souffle. "Most pleasing thing I've ever seen on a computer."

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L’évidence.
Pourtant, c’est plaisant, parfois, de la vocaliser.
Love ne doute jamais que Claire accourrait pour son bien, si elle en avait besoin. Comme Love plaquerait tout pour Claire, si seulement elle n’avait pas l’égo qui lui interdisait de se retourner vers les autres pour demander de l’aide.
Alors, le sourire reste, long et longtemps, sur les lèvres de Love.
Surtout quand l’hypothèse de ce qu’est le 1912 s’échappe chez Claire. “Could have been. But I don’t have the social skill it requires.” Love, elle préfère se planquer derrière les écrans, les règles des corporates (et briser lesdites règles). Un savant mélange de connaitre assez bien la société pour prétendre être un.e employé.e modèle.
Prétendre.
Ne jamais l’être.
Parce que la société n’est pas modèle et que Love ne pourra jamais se plier à ce que s'attendent les hauts, les riches, les privilégiés.
Raison pour laquelle elle n’a aucun remord au deepfake, à falsifier la vérité.
Parce que la vérité n’a jamais existé.
Comme dirait un certain Assassin sur des licences appréciées du jeu vidéo.
Love s’éloigne, mais le rire de Claire la ramène agréablement à la réalité. Elle se retient de faire remarquer à son amie que c’était un peu comme si Claire se moquait de sa propre personne. A la place, Love lui laisse savourer le moment (une croix à faire dans le calendrier, à ne pas douter). “Thought you were gonna pop a rib.” Ca aurait été quelque chose à voir, et Lova aurait définitivement demandé de la garder. Elle doit avoir encore un bout de phalange de Claire qui traine sur un vieux porte clé, d’ailleurs. “Well, if you want to see some amusing things on the computer one day, you know where to find me.” Il ne faut que quelques clics pour que Love transfert le fichier d’un pc à l’autre, écrase le fichier du méfait de Claire (l’a sauvegardé chez elle avant), pour mettre la nouvelle video, qui correspond jusqu’aux métadonnées.
Ce n’est pas une amatrice.
Seulement du chaos.
La sauvegarde est faite, et Love attend de s’assurer que le fichier est bien uploadé sur le serveur auquel il est connecté. Un programme en plus qui altère les dates de mises à jours est utilisé et Love tape dans ses mains. “There. Done. Y’all good to roam around free.” Elle abaisse l’écran, pour mettre un terme à cette triste histoire.
Et elle ne dit plus rien.
Parce qu’elle sait que dès lors, il n’y a plus rien que retient Claire à ses côtés.
Et que la séparation est toujours nostalgique.
Ca non plus, elle n’en est pas amatrice.
ft.  @Claire Yazawa  
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tw : mention de violence.
Could have been. But I don’t have the social skill it requires.” Heh. Drôle d'imaginer que Claire les a. Qu'elle a la moindre compétence sociale, de manière générale. Non, son style de leadership se passe de toute forme classique de communication efficace. Son gang c'est plus une bande d'idiots qui la suivent, qu'elle le veuille ou non. Elle peut être aussi désagréable que possible, et elle l'est régulièrement, ça y change rien. Puis derrière pour tout ce qui est interaction avec le reste des bandes, la diplomatie si on peut dire (et on devrait pas hein), on en a déjà beaucoup parlé, ça se règle essentiellement sans l'aspect social. A moins de considérer les coups et autres lames dans la chaire comme du social. C'qui serait pas complètement absurde, parfois son boulot c'est quasiment du service public.

Thought you were gonna pop a rib.” Une fois calmée, elle se permet de répondre "I only do that at parties." C'qui est évidemment un mensonge, déjà parce que personne ne voudrait voir ça, et celleux qui le subissent n'en sortent pas bien heureux, ensuite parce qu'elle va pas aux soirées. C'est con, elle qui dort pas, ça pourrait l'occuper. Seulement on vient de passer du temps sur un paragraphe expliquant son absence d'habilités sociales. Elle sait frapper, pas danser. Ses connexions se font par la violence, pas de musique. “Well, if you want to see some amusing things on the computer one day, you know where to find me.” Elle reprend l'air habituel quand cette discussion est balancée sur le tapis. Quand des gens tentent de la convaincre que y'a une bonne raison de s'intéresser aux ordis, aux tablettes, aux écrans sous toutes leurs formes. Un air méfiant qui rappelle celui d'un petit animal ne vous faisant pas du tout confiance. Prêt soit à s'enfuir, soit à attaquer. C'est passager, l'instinct soudain d'un animal de compagnie, qui se souvient finalement qu'il vous fait confiance. Et si Claire serait outrée d'être comparée à une bestiole, elle a effectivement confiance en Love. "Yeah? Can't imagine anything being as good as this." C'qui est pas complètement sincère, elle fait confiance, ça veut pas dire qu'elle va renoncer à des années d'animosité technologique, elle garde la mauvaise foi de son côté. "Can you confidently say you'd be able to find something better?"

L'ordi est refermé, Claire libérée de cette embarrassante histoire, va pouvoir reprendre ses activités habituelles. “There. Done. Y’all good to roam around free.” Ce dont elle a pas vraiment envie. Parce qu'elle s'amuse avec Love. Et s'amusera moins seule. Seulement l'affaire est réglée, y'a plus aucune raison de rester. Devrait pas en avoir besoin, évidemment, passer du temps avec Love c'est une raison en soi, mais c'pas comme ça que ça marche dans la tête de Claire. Ce serait trop simple. "Sooo." Il lui faut une excuse, et y'en a une qui se présente. Peut-être quelques secondes de plus de grattées. "What are you gonna do with that favor you won? Any ideas, or you gonna wait for the right moment?"

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"Yeah? Can't imagine anything being as good as this. Can you confidently say you'd be able to find something better?" Love se tourne vers Claire, les deux femmes toujours éternellement proches. Elle regarde sa plus vieille amie dans ses grands yeux sombres, plisse doucement les siens avec une expression fourbe.
Elle ne dit rien.
Pas tout de suite.
Oui, il doit y avoir quelque chose de bien, de mieux pour tout le monde, sur internet.
Mais Love, surtout, est persuadée qu’elle peut trouver pire. Est-ce que ça ferait partie de ce que Claire aime?
Love pense (sait!) que oui. “I accept the challenge.” Ses phalanges se plient en un petit poing, qu’elle écrase contre l’épaule de Claire. “Tell me what you like, no filter. And I’ll find you something so good you’ll ask me for a computer yourself.” Love a conscience qu’elle s’avance et se vend de trop. Elle a conscience, oui, que Claire ne trouvera probablement pas son bonheur.
Ce n’est pas grave. Ca l’occupera et ça lui donnera une raison de trainer un peu avec Claire, une fois de plus. C’est pareil à cette faveur qu’elle a gagné pour avoir effacé les informations compromettantes sur l'ordinateur. Est-ce que Love la garde pour une urgence, ou juste pour le plaisir d’avoir ce filet de sécurité, de savoir qu’il y a une raison pour revoir Claire?
Elles ne fonctionnent pas comme les individus d’une société ennuyantes. Elles ne trainent pas ensemble pour le plaisir de trainer ensemble (même si chaque seconde passée en compagnie de Claire est délicieuse). Il faut toujours que la vie les remette sur le chemin l’une de l’autre.
Parce que Love a passé trop d’années à ne pas savoir ce qu’il advenait de Claire.
Et qu’elles ne sont pas foutues d’exprimer leurs sentiments clairement.
I think I’ll wait for the right moment, for something you can not refuse. That’d be great.” Le sourire est mystérieux, d’une fausse énigme, aucune idée de la raison à faire miroiter à Claire. “If you ever see that number calling you” son long doigt tapote le 1912 sur la main de Claire “or one of your henchmen, that’ll me be. Don’t be rude and pick up, will you?
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Elle sait pas entièrement pourquoi elle a posé la question. Elle s'attendait probablement pas à ce que Love réponde de manière si assurée. Qu'elle hésiterait au moins un peu, connaissant l'attitude de Claire envers les technologies, depuis la plus tendre coriace enfance. Mais non. “I accept the challenge.” Au contraire même. Un excès de confiance ? Ou elle sous-estime énormément la mauvaise foi dont peut faire preuve son amie ? Impossible, y est confronté.e depuis la même saloperie d'enfance. Dans tous les cas elle ferme son poing, qui vient se heurter à l'épaule de la nécromancienne. Ok, elle a vraiment la confiance. Accentue les mots suivants du geste universel signifiant "i've got this". On suppose en tout cas, parce que si c'était en fait une attaque, c'est pas bien efficace. “Tell me what you like, no filter. And I’ll find you something so good you’ll ask me for a computer yourself.” Ce qui ne l'arrangerait pas du tout. Déjà ça ferait au moins un câble de plus à se trimballer partout, à perdre régulièrement, à devoir racheter. Ou peut-être que ça utilise le même que le portable ? Elle sait pas, évidemment. Elle a pas envie de savoir.

Mais parce qu'on lui demande si gentiment, elle réfléchit à ce qu'elle aime. Sans filtre. C'est chaud. "I don't know. Death? Skeletons?" C'pas vraiment le genre de truc qu'elle associe avec internet. Du physique. "Big monsters? Violence?" Mouais. C'est vrai, mais bon, ça sonne quand même un peu trop comme des réponses de gamine. Qu'est-ce qu'elle voudrait voir, qui lui est pas accessible dans le monde réel. Malenia ? On avait dit sans filtre, pourtant elle le dit pas, ça. "What should I like on the internet, idols?" Elle se sent même obligée d'exprimer sarcastiquement à quel point elle en a rien à faire, pour s'auto-convaincre. Ou en oubliant que Love peut pas lire ses pensées. Parfois on dirait. "I don't know, it's too hard." L'air boudeuse, comme si elle avait l'habitude d'exprimer ce qu'elle aime !

I think I’ll wait for the right moment, for something you can not refuse. That’d be great.” Comme une menace qui lui plane au dessus de la tête. Assez littéralement, puisqu'elle vit en dessous. De quoi la garder sur le qui vive, prête à devoir aider une amie à tout moment. C'qui est pas bien terrible, hein, elle exagère comme toujours. “If you ever see that number calling you or one of your henchmen, that’ll me be. Don’t be rude and pick up, will you?” Un petit soupire seulement, de défaite, vaincue, elle répondra. "Sure. And thanks, you know. For always fixing everything." Claire elle sait bien casser des trucs. C'est plus simple en sachant que Love peut les réparer.

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Ca ne fait aucun doute pourquoi les deux femmes sont amies. La liste des intérêts de Claire est assez proche de celle de Love. Tellement qu’elle abaisse sa tête, échappe un long soupir. "I don't know, it's too hard.It’s perfect.” Elle fait semblant d’essuyer une petite larme, pose ses deux mains sur les épaules de Claire, trouve son regard sombre. “I love you.” C’est dit avec la lourdeur des ces amis de longues date, celleux qui ne le disent qu’aux moments les plus étranges. “I know exactly what you would like.” Parce que Love s’apprête à lui trouver ses vidéos préférées, enregistrées quelques part dans les méandres du net.
"Sure. And thanks, you know. For always fixing everything.No worries. You should see me breaking thing, it’s art!” Elle a laché Claire, retourne pianoter tranquillement sur son ordinateur, entre quelques mots clés dans ses fichiers accessibles à distance.
Love, per se, ne casse pas comme Claire éclate tout de ses phalanges et de ses constructions osseuses. Love casse les choses invisibles, les codes qui s'empilent et s’alignent pour créer des règles obsolètes de l'informatiques. Elle ne dit pas qu’elle craque régulièrement les accès de la police (acab), et qu’elle a même hacké Icarus il y a quelques mois.
Parce que Claire la regarderait avec ses yeux vides.
Et qu’elles n’ont pas besoin de tout se dire non plus.
Ah, here we are!” Une vidéo renommée d’une manière obscure, des feeds videos récupérés sur les caméras qui recouvrent une partie de l’underapple. Love appuie sur le fichier, qui se lance dans son lecteur immédiatement. Se joue une video de SPECTROV, au sommet de son art, forme ragueuse et en colère qui détruit tout sur son passage: des bagnoles, de l’asphalte, quelques sales gueule. C’est fait, ça aussi, dans les règles de l’art et Love soupire admirativement à la fin du clip d’1m20.
Ca aussi, elle ne peut pas dire qu’elle connait l’identité derrière le monstre fait d’encre rouge.
Ce n’est pas pour autant qu’elle ne peut pas partager son admiration.
Sooo, what do you think? It’s not findable on the internet per se. But you know, dark web and all that stuff…” Bon, Claire ne doit pas connaitre ça. Mais si c’est ce qu’il faut pour intéresser Claire, Love n’est pas contre lui faire un rapide cours.
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Ca lui suffit apparemment. C'qui est beau finalement, des marmonnements aléatoires basés sur des trucs effrayants, et c'est parti. Encore une preuve que Love la connaît bien. Qu'elles partagent plus que quelques semaines ensembles durant une enfance pourrie. “It’s perfect.” Bon elle exagère quand même. C'pas assez d'être incapable d'exprimer ses émotions ou sentiments, Claire peut même pas causer clairement de ce qu'elle aime. Rien que ça, c'est probablement trop d'introspection, la limite de ce qu'elle peut supporter. L'introspection, elle évite depuis longtemps. A quoi ça sert de savoir qu'on aime pas ce qu'on devient ? C'est pas comme si elle changerait d'chemin, trop têtue, trop en colère. Alors vaut mieux l'ignorer pour survivre tranquillement. Seulement vivre dans le moment, ça oblige à réaliser ce qu'il se passe actuellement. Love qui lui prend les épaules, qui lui dit “I love you.” La mutante est beaucoup plus confortable quand il s'agit d'utiliser le mot comme un prénom. Le reste du temps, elle fait un effort tout particulier pour ne pas avoir à le dire, ou à le recevoir. Alors quand ça rate, qu'elle y est confrontée, elle est gênée. Surprise elle rougit, une réaction naturelle qu'elle voudrait quand même combattre plus activement. Elle pourrait s'ouvrir quelque part, le sang peut pas remonter jusqu'à la tête s'il se vide d'une plaie béante ? Ca peut valoir le coup pour une prochaine fois. A la place elle se contente d'un éternel "Tsk." Qui n'a pas le même effet quand elle doit détourner le regard, des yeux beaucoup trop proches de l'intéressé.e. Désemparée, elle se lance quand même dans une réponse parce que l'autre ne la lâche pas. "You're love too." Mouais. "Urgh, I mean..." Proximité maudite qui lui fait perdre ses moyens. "You know what I mean." Qu'elle finit par conclure.

I know exactly what you would like.” Libérée de l'intimité quand Love retourne cliqueter sur le clavier. Peut reprendre ses esprits. Faudrait pas que les ennemis apprennent ça. Qu'il suffit que la bonne personne lui serre les bras, la regarde dans les yeux, lui exprime une réalité émotionnelle, pour qu'elle devienne incapable de fonctionner. “No worries. You should see me breaking thing, it’s art!” Claire reprend son sourire, celui qu'est mauvais, qui n'annonce rien de très bon. "You're right, I should. Next time you'll come with me, we'll find something to break."

Ah, here we are!” Retour de l'air désabusé maintenant, le désintérêt forcé de revenir sur le visage, parce qu'il faut mater un écran. Puis la vidéo se lance et tout change. De la destruction comme elle l'aime, toute prête à être appréciée, juste pour ses yeux. Des plans serrés, probablement quelques caméras de perdues ce jour là, sur la créature remarquable. Le genre de proximité à laquelle on survivrait difficilement, ou alors avec un paquet de séquelles. Elle peut admirer le chaos, et tout ça dans le confort de l'appartement de quelqu'un d'autre ?! Elle a entendu parler de SPECTROV, et si elle était un peu plus attentive pendant les réunions orphans, en saurait peut-être beaucoup plus. Mais même dans l'underapple, les occasions de croiser des monstres sont bien trop rares. "Huh." Lui sort des lèvres quand la vidéo se termine. Trop tôt, elle en voudrait plus. Ce qui n'est pas bon signe pour gagner le pari. “Sooo, what do you think? It’s not findable on the internet per se. But you know, dark web and all that stuff…” Elle contemple de tenter le bluff quelques secondes, puis se ravise. "... Yeah, you're right, this is cool. But there can't be a lot of stuff like that!" Le dark web ? Ca devrait pas mais ça l'intrigue. Légère naïveté qui la rendrait extrêmement susceptible aux coups de marketing. Suffit d'appeler ça "dark" pour multiplier son intérêt. "There are colors of the web? Why?"

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Il y a des choses qui ne devraient être jamais prononcées devant Love. Le genre de phrase qui devrait faire poper un warning devant la personne, avec un do you really want to say that to love?. Mais la vie n’est pas ainsi faite. Alors, au “Next time you'll come with me, we'll find something to break.”, Love regarde Claire avec une plus grande intensité. Ses mains s’appuient sur le bord de sa chaise et elle serre fort le bois. Elle se penche, les yeux soudainement sombres de l’offre. “Really?!” Elle ne crie pas, ce qui est surprenant. Non. Love prend le même ton que ces plans foireux qu’elles faisaient à l’orphelinat pour aider Claire à disparaitre (et toujours en laissant Love derrière (qui n’avait aucune problème à rester, si ça assurait la liberté de son amie)). “Break for real, uh?” Pas une pièce abandonnée comme lui promettra Rosendo plus tard. “You know…” sa position n’a toujours pas changée, penchée vers claire, la conspiration parfaite sur les traits. “I always wanted to try some explosives.” Les plans ne sont pas compliqués à trouver.
Ni les ingrédients.
That could be art as well.” Love apprécie la science derrière l’art de la destruction. Affaiblir la structure à l’aide de C4 pour regarder le royaume de ciment s’affaler comme un chateau de cartes.
Et ensevelir un enfant en dessous, qui ne retrouvera jamais ses parents.
Et c’est plus facile d’envisager son enfance ainsi, cachée sous un royaume d’as et de piques, que le poids des décombres qui l’a gardé pendant des jours.
Elle ne s’en souvient pas.
Ni du grain de voix d’Osmond.
Ni de la présence de Jol.
Pas surprenant qu’elle ait fini à l’Arcana, avec une mentalité pareille.
Et puisque Love partage ses sombres passions, SPECTROV fait son plus beau casse de la semaine sur l’écran et elle en profite pour envoyer un message à Nade. How you doing, troubles?, qui ne sera probablement pas répondu.
Pas grave.
Ca ne l’arrête pas, dans les bonnes pratiques de l’internet.
Et Claire a l’air d’avoir un minimum d'intérêt. Love échappe un “AH!” victorieux.se, qui n’a plus rien des murmures des mauvaises promesses. “I knew you’d like it!” Elle tape ses phalanges à deux reprises sur la table, à côté de son ordinateur. “My dear, my deaaaar. Why would you think there is less where it comes from. I’ll find you a best of.” Parce que Love, bien entendu, doit en avoir qui traine, en fan officiel.le.
La question tombe, et Love répond, sans se moquer, prend l’intéret de Claire comme une preuve de la bonne curiosité de son amie. “Nah, just dark. It’s for all the illegal stuff. Because even for things that’s not reachable, society try to tell you what’s good and what’s not… Nuts.
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Si la vie affichait des messages de prévention, quand on s'apprête à dire des trucs qu'il vaudrait mieux pas dire, ou faire des choses qu'il ne faudrait surtout pas faire, Claire s'efforcerait de les ignorer. Développerait une cécité restreinte. Ou non, au contraire, les lirait avec attention, afin de pouvoir y désobéir parfaitement consciencieusement. Parce que l'anticonformisme, c'est une façon d'exister. “Really?!” Les yeux sombres, pourtant elle y verrait des flammes. Le genre de feu qu'elle aime attiser, regarder se répandre, quitte à tout cramer. “I always wanted to try some explosives.” Passion clairement partagée par Love, très littéralement. Et même si y'a Boom dans son surnom, qu'elle aime la destruction aléatoire, son expérience avec les explosifs est assez légère. Elle en a vue péter chez les orphans, des tests, plus ou moins réussis. Toujours réussis de son point de vue, même si ça explose pas la bonne chose, du moment que ça pète c'est déjà une victoire. On va pas se mentir, c'est d'abord le style qui l'a convaincue de devenir terroriste, bien avant les convictions. Ce qui est inquiétant. Pas bien rassurant pour son avenir, ni celle d'un paquet de gens qui s'y attendent pas forcément. “That could be art as well.” L'art du chaos, ça lui parle immédiatement. La beauté dans la dévastation, dans la mort aussi évidemment. "Could be whatever you want. As long as something blows up, I'm in." Elle sait se contenir, adapter le programme, son amour pour la mort est pas exclusif, elle va pas lui en vouloir si elle se contente de semer la destruction, sans boucherie.

Parce que ça lui fait beaucoup trop plaisir de voir Love motivé.e. Prendre son ton intense, conspirateur. Elle sourit en la regardant rêver. Faut croire qu'elle n'est jamais aussi heureuse que quand elle prépare un mauvais coup, Claire. C'est pareil avec son gang, c'est pareil avec la bande de terroristes.

AH!” Le volume revient avec la victoire fulgurante. C'est de bonne guerre, la mutante a douté et s'est faite écraser par la beauté du cinéma amateur à base de found footage. Et elle lui en promet plus, un best of, une dernière salve pour abattre les troupes restantes. Le conflit du désintérêt est remporté, un peu trop facilement. Tant pis. C'pas comme si elle aurait été contente de lui enlever son sourire, de toute façon, même si elle prend une moue boudeuse, elle vit bien la défaite. Prête à regarder un peu plus de SPECTROV, hâte même ? Possible.  “Nah, just dark. It’s for all the illegal stuff. Because even for things that’s not reachable, society try to tell you what’s good and what’s not… Nuts.” Un concept au départ bien trop exotique pour la criminelle. Les trucs illégaux, elle a pas besoin de les chercher, ils sont pas cachés, elle vit dedans depuis presque toujours. Pourquoi inventer un machin technologique secret, quant y suffit d'aller voir des gens louches dans des rues peu avenantes. Puis elle se dit que c'est peut-être ça l'intérêt justement. Transposer les impasses inquiétantes en sites flippants. Elle imagine mal à quoi ça peut ressembler, un dark website, visualise des emojis maléfiques, un curseur ensanglanté, un navigateur qui vous fait exploser l'ordi à la tronche si vous ressemblez trop à un flic. "Society urgh." Probablement pour ça qu'elle est si réticente à se développer sur internet. Déjà que ça lui plaît pas d'appartenir à une première société, elle veut pas vivre dans une deuxième. "So there's a bad secret internet where all the good stuff is hidden?" Où tout ce qui ne rentre pas dans les clous est caché. Comme l'Underapple finalement. Et Claire l'aime son Underapple. "How do you access it? Some kind of bloody dark ritual?" Qu'elle précise avec une pointe d'humour. Ce serait trop beau, un sacrifice, des symboles dessinés dans le sang. Non, comme d'habitude avec la technologie, la réalité sera probablement bien plus banale.

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Une belle promesse, de faire exploser le monde ensemble.
Et vraiment, Love n’imagine pas autrement son amitié avec Claire. Elles sont toujours aimé ce qui était hors catégorie, et c’est pour ça qu’elles se sont si vite rapprochées, incapable de correspondre à la norme, whatever that is.
Et vraiment, la seule chose de surprenant dans leur conversation est qu’elles n’aient pas parler du darknet plus tôt. Une trop occupée à ses études, l’autre trop occupée à son culte et son gang. "Society urgh.Ugh”, confirme Love d’un mouvement de tête. En tout cas, l’intéret de Claire semble être piqué et Love accueille les questions avec un grand sourire. “How about I show you?” Pause. “And no, before you get your hopes high, there is no blood ritual. That’d mess my keyboard.” La présentation est anticlimatique, parce que Love a tout sur son ordinateur, prend soin d’ouvrir quelques programmes supplémentaires, et Tor se lance. Une adresse IP sont tapée de mémoires, et le navigateur affiche une page internet flanquée en grand du SPECTROV en question. En deux clics, Love offre une nouvelle video de l’horreur rouge. “You can also find nice things on the market. Red is the most commun, but you can have forbidden tech and all the things you and I could have fun with.” Et d’autres types de funs, mais Love ne va pas servir de pimp virtuelle à Claire.
Bien qu’elle soit persuadé.e qu’il y aurait un market, avec le pouvoir de Claire.
Hmmm.
Il lui fait de trop longues secondes pour réussir à se désintéressé entièrement de l’idée.
Elle pause la vidéo de SPECTROV au moment le plus opportun, juste avant que le monstre de l’Underapple ne se jette sur sa prochaine victime. Love abaisse l’écran de son ordinateur, s’appuie dessus, coude sur la coque, la tête penchée vers Claire. “Sooo, what color would you like your computer?” Et Claire a vraiment tout intéret à lui répondre, sinon Love lui offrira une machine rose.
Aucune scrupule.
Elle ajouterait même des coeurs en bling, en clin d’oeil pas très discret.  
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Pas le temps de faire exploser le monde, à cause de trucs trop terre-à-terre qui occupent. C'est triste. Pour ça que c'est mieux de pas avoir d'attaches, de pouvoir se consacrer entièrement à la destruction. Seulement parfois les attaches elles sont du genre camisole de force, dans laquelle on se serait coincée toute seule. C'qui est pas forcément la plus belle façon de parler de leur relation, un peu rude, y'a probablement une meilleure comparaison à trouver. Mais elle en cherche pas, parce qu'elle veut s'en séparer, des attaches, et aussi parce que la flemme. “How about I show you?” Love contrairement aux cultistes habituels, elle hésite pas à partager ses arcanes secrètes. Ses techniques pour endoctriner sont basées sur le partage. Ce qui en plus d'être pratique, l'éloigne certainement des dérives sectaires, malgré ce que peut prétendre Claire avec ses aprioris technologiques. “And no, before you get your hopes high, there is no blood ritual. That’d mess my keyboard.” Evidemment, ce serait trop beau. Quelle idée de fabriquer des composants qui craignent le sang, aussi. Ca limite à fond, bloque bons nombres d'utilisations. Elle pourrait l'inviter à un rituel de son propre culte, en échange, pour lui montrer comment font les adorateurs sérieux. Seulement elleux, contrairement à la passion de Love, font partie de ces sectes qui gardent tout secret. Et en plus les rituels c'est assez chiant, on va pas se mentir, ça dure des heures, il se passe rien de bien fun.

La nécromancienne observe la facilité avec laquelle on lui trouve plus de contenu. Même pour elle ça semble pas bien complexe. Que des étapes qu'elle pourrait répéter sans trop se perdre ! Ou en se perdant un nombre minimal de fois. “You can also find nice things on the market. Red is the most commun, but you can have forbidden tech and all the things you and I could have fun with.” Elle espère que ça prend pas trop de marché non plus, voudrait pas avoir à migrer son propre trafic sur internet. Devenir un service de livraison c'est pas son délire. Y'a moins d'occasions de frapper quand tout se règle en distanciel. "I'm gonna have to upgrade my customer service if I have to compete with Red sellers online." Puis elle ajoute sans grand sérieux "I hope you, at least, would buy it from my gang if you wanted some. I'm sure you'd get a beautifuly morbid power." Elle sait bien que ça l'intéresse pas, l'embête, elle a pas besoin que toutes ses connaissances soient des mutants bizarres.

Puis elle est réabsorbée par la vidéo, par son amour infatigable pour la destruction sous toutes ses formes. Interrompu, Love pause en pleine action. Claire lâche un petit son outré. “Sooo, what color would you like your computer?” Aucun son approprié face à ce concept par contre. Elle considère ne rien répondre, mais la sentence serait terrible. Puisqu'elle va clairement pas pouvoir y échapper, c'est acté, elle possède maintenant un ordi. "Uuurgh, fine. Black then." Et pour éviter toute mauvaise surprise elle précise ensuite "Or white if there aren't any black" C'qui est mignon, genre y'aurait plus d'ordinateur noir disponible nul part. Et vous inquiétez pas, elle imagine un blanc couleur os, rien de pétant, elle respecte sa brand.

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