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kill yr. idols (keri)

Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
kill yr. idols (keri) B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
I didn't tell
my body

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you never
feared the abyss

kill yr. idols (keri) Ra48t6aq_o kill yr. idols (keri) 9HqrKldU_o

Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

kill yr. idols (keri) AxI6stHu_o kill yr. idols (keri) ApEwOZTM_o
***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
Messages : 521
Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]


let that shit die and find out the new goal
w/ @Keri Webster

S’il exècre Solaris, Osmond tolère ses jardins. Il n’aime pas leur architecture paysagère, non plus la multitude d’empreintes artificielles qu’on peut déceler ici et là, mais il aime la flore qui y pousse malgré tout et la faune qu’elle conserve sous ses ramées luxuriantes. Bon, évidemment, dire du magnat qu’il est proche de la nature et qu’il a l’âme légère chaque fois qu’il foule les sentiers de Serendipity Garden serait se foutre de la gueule du monde ; mais il y a bien quelque chose en lui, proche d’une primitivité intacte, qui apprécie au moins se rendre aux vivariums. Là-bas, Osmond y passe un temps conséquent (conséquent quand on est, comme lui, un homme occupé) à contempler les serpents qui se languissent d’une branche à l’autre - il n’aime pas tellement les animaux mais les serpents, naturellement, ont toujours son entière et presque paternaliste attention. Tiens. En voilà un qui gobe sa souris. Osmond hausse les sourcils. Ça lui fait penser ; qu’il est là pour retrouver Webster.

Keri Webster, formellement Alexander, n’est pas tout à fait au courant de ce rendez-vous. Voilà bien… dix ? quinze ans ? qu’ils ne se sont pas revus, et presque autant de temps que l’atlanticopolitaine n’a pas eu des nouvelles de son ex beau-père - lui-même n’en a pas reçues, pas même un petit mot lors du décès de Samson (nul crime de lèse-majesté ici, Osmond ne l’aurait de toute façon pas remise à ce moment-là). Ça n’empêche pas le Serpent d’avoir appris, par un heureux hasard, ce qu’elle était devenue. Keri a continué ses études, avant d’intégrer le F.B.I où elle a rondement bien mené sa carrière, si bien que CERBER a fini par l’embaucher (aïe) : dans le monde merveilleux des petites gens qui n'ont pas à s'inquiéter de leur gouvernement, on appelle ça un parcours sans-faute. Mais l’heureux hasard n’a pas été de la retrouver au milieu du flot d’informations qu’Osmond recueille ici et là, par des voies sensiblement clandestines ; l’heureux hasard a été d’apprendre que, tout sans-faute qu’il ait été, le parcours professionnel de Keri (Alexander) Webster avait très récemment pris un coup dans l’aile. Et pas qu’un peu.

Osmond a repris sa marche. Il flâne du côté droit du sentier, là où le soleil étire ses plus gros rayons, le nez levé vers sa chaleur. Derrière ses lunettes noires, son regard se ferme de temps en temps, exprimant le plaisir physique que lui procure ce bain de soleil, puis se rouvre à d’autres, épiant dans l’angle de son champ de vision la silhouette assise sur un bac vers laquelle il se dirige. Quand enfin ils se croisent, Osmond ne s’arrête pas de suite. Il marque l’effet de surprise bien après qu’il soit passé devant Keri, comme s’il avait fallu un millième de secondes pour que son cerveau intègre l’information. "Keri ?" L’étonnement n’est pas très compliqué à feindre. Keri a changé. Elle a pris quelques années dans le visage qui la changent de la jeune-femme espiègle retrouvée à Vegas et qui n’avait pas rougi de ses avances (dans cette même chambre qu’elle et Samson avaient payé pour leurs noces éphémères) (Samson n’a jamais su, sûrement que ce détail lui aurait fendu son petit cœur de romantique à deux balles). Le magnat la considère une poignée de secondes, comme interdit, puis il retire ses lunettes de soleil dans un geste manifeste de politesse. "Osmond", dit-il alors, "le père de Samson." En dix/quinze ans, elle a très bien pu l’oublier. Lui, après tout, n’avait pas repensé à elle avant que sa photo d’identité apparaisse dans les petits dossiers carton que des mains hors-la-loi lui transmettent parfois. L’évocation de Samson faite (difficile mais nécessaire, le pathos est une bonne amorce), Osmond se met à sourire. "Ça alors. Tu es en ville pour le travail ?" Et d’ajouter. "Ne me dis pas que… tu vis ici ?"
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Parfois, Keri se surprend à penser que si quelqu’un voulait l’éliminer, ça serait probablement très simple de la faire suivre, ou de choisir l’exact moment auquel l’abattre.
C’est du moins le genre de pensée fort macabre qui la saisit alors qu’elle a le regard lève vers l’aerium, qu’elle scrute à travers ses lunettes de vue doublées de verres fumés pour limiter l’éventuelle migraine qu’elle pourrait choper à fixer un espace aussi lumineux. Assise sur un des bancs des Serendipity Gardens, depuis peut-être une demie-heure (ou sont-ce déjà deux heures qui se sont écoulées ? Qu’importe de toute façon, ce n’est pas comme si elle avait des horaires à respecter depuis sa mise à pieds.) elle suit le fil de cette pensée.
C’est que ça serait très simple : sa vie est tristement routinière depuis plusieurs mois : elle se lève, elle prend un petit-déjeuner (quand elle y pense), elle prend ses immunosuppresseurs, elle va courir, elle rentre et se douche, et puis elle ressort pour aller se poser dans les Jardins, avec un livre (qu’elle n’ouvre jamais) et un paquet de cigarettes (qu’elle ouvre un peu trop souvent pour le temps qu’elle y passe). Pas difficile de prévoir, à quelques dizaines de minutes près, quand elle va passer par tel carrefour, ou quand elle va remettre les pieds dans son quartier.

Mais personne -à sa connaissance- ne pourrait lui en vouloir suffisamment pour chercher à la tuer. Ou en tout cas, Keri espère que si quelqu’un veut la rayer de la carte, cette personne aura l’amabilité de le faire en face, et pas dans son dos, ou à distance.
Que de belles pensées à avoir alors qu’il fait si beau..., se morigène-t-elle, sans toutefois songer au fait qu’il faudrait peut-être qu’elle partage ses réflexions à sa psychologue, la semaine prochaine quand elle la verra. C’est qu’elles se sont parlées hier (enfin que Keri, surtout, a parlé, comme depuis plusieurs mois déjà).

Elle revient sur terre en regardant, inconsciemment sans doute, autour d’elle, pour repérer une éventuelle filature qui aurait dû s’éterniser au risque de prendre racine. Et c’est à ce moment-là qu’elle croise le regard de quelqu’un (enfin, elle perçoit le type, mais pas ses yeux car il porte lui aussi des lunettes de soleil), sans pour autant marquer un arrêt. Elle est même repartie pour contempler l’Aerium haut dans le ciel lorsqu’elle perçoit le mouvement du gars dans sa direction. Ou est-ce son prénom qu’elle entend et qui ramène son attention sur lui ? Eh, peut-être. (Connie la jugerait probablement, mais Connie n’est pas là pour assister à la scène, et c’est tant mieux.)
Elle dévisage désormais le type qui semble la connaître et c’est là, vraiment, que ça aurait été pratique que son implant mémoriel soit activé avec l’option reconnaissance faciale parce qu’elle pourrait le replacer rapidement. Mais raté : la voilà tributaire des souvenirs de l’autre, qui enchaîne : "Osmond" Oui, et ? Ça n’allume rien comme signal, et elle reste assez de marbre. Vient la précision : "le père de Samson." oh ! Les lèvres de Keri forment un O tout à fait de circonstance, alors qu’elle remet aussi sec d’abord Samson, puis fait la connexion avec le père, et surtout la dernière fois qu’elle a pensé à Samson...
Mince, ça se fait de présenter ses condoléances à son ex-beau-père avec un retard sacrément accusé ? Elle n’a pas le temps d’articuler un semblant de tentative que déjà il reprend avec un sourire. "Ça alors. Tu es en ville pour le travail  ? Ne me dis pas que… tu vis ici ?"

Ce qui est assez drôle, c’est qu’il y a six mois, il n’aurait pas aussi bien réussi à l’approcher de cette manière. (Bon, vu à quel point elle était avancée dans sa pré-cyberpsychose, peut-être que personne n’aurait pu l’approcher de quelque manière que ce soit six mois plus tôt.) Mais là, avec ses implants désactivés, sa paranoïa fonctionnelle redescendue de plusieurs crans, et son ennui généralisé, Keri prend cette rencontre (orchestrée, certes) plutôt bien (elle s’en vantera peut-être auprès de sa psy -si tout se déroule bien, remarquez). Tenez, elle se met même à sourire -un peu par mimétisme, un peu par naturel jovial- et se décale sur le côté pour laisser à Osmond la place pour s’asseoir s’il le souhaite. (Ce geste lui remémore aussi probablement à peu près le même qu’elle avait esquissé pour signer les papiers du divorce avec Samson et lui reviennent à l’esprit les minutes qui ont suivi...)
(Paie ton naturel après ce genre de souvenirs.)

Mais elle arrive à garder son sourire, et profitant du fait que l’homme s’est rapproché, enlève elle aussi ses lunettes épaisses pour les glisser dans une poche intérieure de sa parka. « Eh bien oui, aussi sidérant que ça puisse te paraître, je vis effectivement ici. Froncement de sourcils bref, et elle précise, corrige : Enfin, pas ici ici, j’aurais bien du mal à me payer quelque chose à Solaris, mais oui, je suis à New Blossom depuis... oh, ça doit faire depuis l’inauguration ? C’est marrant qu’on ne se soit jamais croisés ! » La question sur son travail ? Ooooh, elle est suffisamment douée pour remiser ce point-là à plus tard (à jamais) et faire comme si de rien n’était. Son secret ? Réorienter la discussion - tout de suite. « Et donc tu vis ici, aussi ? » No shit, Sherlock. Elle est peut-être un peu rouillée pour les discussions normales avec des connaissances (enfin n’est-ce qu’une connaissance ? À quel niveau considère-t-on que...) « Ça fait combien de temps, déjà ? » Elle s’enlise, et ça sent le soufre si elle continue comme ça. Son cerveau est en quelque sorte parasité par un remords, si bien qu’elle l’interrompt sans même écouter la réponse à sa question, et profitant de leur proximité (et après tout, ils ne sont pas totalement étrangers l’un à l’autre), elle pose une main sur le haut du bras de Osmond et avoue : « Non, attends, avant ça : je suis désolée, pour Samson. Et d’ajouter, un peu nerveusement. Pas que j’aie eu quelque chose à avoir là-dedans, mais j’ai pas vraiment su si tu attendais un message de ma part... »
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TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

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Puisqu’elle l’y invite, Osmond s’assoit à ses côtés. "Eh bien oui, aussi sidérant que ça puisse te paraître, je vis effectivement ici." Keri se reprend. "Enfin, pas ici ici", c’est bien ce qu’il lui semblait, "j’aurais bien du mal à me payer quelque chose à Solaris", oui, ça ne doit pas trop payer de faire le roussin, même à la solde de CERBER, "je suis à New Blossom depuis... oh, ça doit faire depuis l’inauguration ? C’est marrant qu’on ne se soit jamais croisés !" Osmond réagit d’un plissement de nez perplexe aussitôt suivi par le froncement de ses sourcils. "Oui, plutôt étonnant." Il sourit de plus belles. "Et en même temps pas, New Blossom est une grande ville." Sans compter qu’il lévite bien au-dessus de sa petite vie d’agent du gouvernement, mais n’allons pas la vexer. "Et donc tu vis ici, aussi ?" Habile, l’esquive. Un peu bas de plafond mais ça confirme au moins qu’il y a un blocage émotionnel avec sa vocation : ce qui est une bonne nouvelle pour lui. Osmond continue de sourire, la jovialité (probablement médicamentée) de Keri lui est agréable. "Oui. Juste ici." Comme un Sage pointe la lune, il désigne de l’index l’un des gros immeubles en verre fumé surplombant les jardins, à moins de 100 mètres de là. Il pourrait lui dire qu’il possède une certaine quantité d’autres habitations, dont un loft à Nexus, mais, de une, elle ne lui a pas dit qu’elle y habitait (autre blocage émotionnel ?) et de deux, elle est loin de ces michetonneuses à qui Rose déploie la déclaration de patrimoine (officielle, déconnons pas non plus) pour le simple plaisir de les voir faire des "o" de bouche et le vénérer façon Midas réincarné.

"Ça fait combien de temps, déjà ?" Osmond se redresse un peu. Jusqu’alors tourné de moitié vers Keri, il lève la mâchoire en oscillant doucement du chef. "Oh… une sacrée paye !" L’année 2012 lui revient immédiatement en tête, bondissant de ses souvenirs comme un chat noir. Ils s’étaient tous les deux moqués d’un télévangéliste professant la fin du monde sur la TV LCD LED accrochée face au lit. Keri avait la peau infiniment douce et un rire je-m’en-foutiste versant doucement dans le nihilisme. Il avait compris à cet instant pourquoi, en dehors de sa plastique et de ses yeux au bleu artificiel, Webster avait plu à son fils. Osmond ramasse tous ses petits souvenirs sous le bras et projette de les étaler façon album photo printemps 2012 à Las Vegas, quand Keri l’interrompt, une main sur son bras. "Non, attends, avant ça : je suis désolée, pour Samson." L’ex beau-père endeuillé tourne la tête vers elle. Le sourire se dissipe. "Pas que j’aie eu quelque chose à avoir là-dedans, mais j’ai pas vraiment su si tu attendais un message de ma part…" Flottement. "Non, ne t’en fais pas. C’était une période étrange, comme tu t’en doutes, j’ai reçu de nombreux mots et messages mais je n’en ai lu qu'une poignée." Osmond baisse la tête, observant ses mains croisées au-dessus de ses cuisses où les boutons du manteau se tendent le plus. Il paraît absorbé par certaines de ses pensées, oubliant momentanément leur discussion et la présence de Keri, puis redresse la gueule, un sourire pâle sur les lèvres. "Merci. Je sais qu’il tenait à toi." Enfin il imagine. Ils n’ont jamais vraiment rediscuté de ce mariage éclair à Vegas et encore moins de cette jolie jeune-femme qu’ils se sont tous les deux partagés (à raison, puisque Samson n’a jamais été au fait des détails de la visite de son père, si ce n’est que "papa" est revenu avec les papiers signés d’un divorce qu’il n’avait pas le cran d'aller demander lui-même).

"Il me manque", son dos rejoint le confort discutable du banc, "infiniment." Osmond secoue un peu la tête, cherche dans l’horizon des jardins un point sur lequel accrocher ses billes froides humidifiées par l’émotion. "Je n’ai toujours pas vidé son appartement. Tout est resté parfaitement intact, jusqu’à la bouteille de vin qu’il s’était ouvert la veille et qu’il a laissée sur la table. Il y a des matins où je me réveille en oubliant qu’il n’est plus là, et des soirs où j’attends encore ses coups de fil." Les lèvres se pincent. Il a un second sourire de la même pâleur, et un bref regard pour Keri. "C’est comme ça écoute. Je n’ai pas le monopole des tragédies, elles arrivent à tout le monde." Soupir. L’agacement force sa place auprès du chagrin pudique. "C’est comme les emmerdes. Ça reste universel." Son rire, bien que court, a repris un peu de vie. "Désolé, j’ai quelques problèmes avec mon activité, de quoi bien te prendre la tête. J’espère que c’est plus calme de ton côté." Les larges épaules se tournent plus franchement vers Keri, et l’expression se fait interrogative. "Où est-ce que tu as fini d’ailleurs ? Un cabinet d’avocats ? A moins que tu aies développé une passion pour les conférences…?" Petit sous-entendu gratuit accompagné d’un sourire complice. L'honneur est sauf. Ils ne saliront pas la mémoire de Samson en étant aussi discrets (been there, done that).
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Aussitôt qu’elle présente ses excuses à Osmond pour n’avoir peut-être pas été aussi correcte qu’elle aurait pu l’être, un poids s’enlève des épaules de Keri. Peut-être est-ce dû aussi aux paroles et au ton de voix magnanime du père endeuillé. "Non, ne t’en fais pas. C’était une période étrange, comme tu t’en doutes, j’ai reçu de nombreux mots et messages mais je n’en ai lu qu'une poignée." Keri hoche la tête, n’ayant pas vraiment expérimenté ce genre de situation, mais pouvant tenter de l’imaginer. Elle regarde autour d’eux, vers les façades des immeubles qu’il lui a désignés quelques instants plus tôt, pour retrouver celui vers lequel il semblait tourné. La vue doit être belle de là-haut, songe-t-elle, un peu distraitement, pour se détourner inconsciemment de l’évocation de Samson, qu’elle a pourtant ramené sur le tapis. "Merci. Je sais qu’il tenait à toi.", dit Rose, et elle revient à lui, un peu interdite. Did he, really? Ils n’avaient partagé qu’une semaine, après tout, ce n’est pas assez pour connaître vraiment quelqu’un... et en même temps, ça avait été une belle semaine. Keri ne sait pas vraiment quoi répondre à ça, n’ose pas infirmer cette hypothèse, reste coite, suffisamment longtemps pour laisser Osmond reprendre et lui faire cet aveu : "Il me manque infiniment." Elle fixe son ex-beau-père, un demi-sourire triste qui étire légèrement ses lèvres. Que répondre à cela ? Qu’il lui manque aussi ? Monsieur Rose n’a certainement pas besoin de sa pitié, ni de ses mensonges.

Elle le laisse se confier : s’il lui parle de cela, alors qu’ils ne se sont pas revus depuis une dizaine d’années, c’est peut-être qu’il n’a personne d’autre à qui en parler. Elle se tourne vers lui, posant un coude sur le dossier du banc, une jambe croisée sur l’autre pour être plus confortable. "Tout est resté parfaitement intact, jusqu’à la bouteille de vin qu’il s’était ouvert la veille et qu’il a laissée sur la table. Ça la ferait presque rire doucement, si ce n’était pas aussi tragique, comme trace qui reste. "Il y a des matins où je me réveille en oubliant qu’il n’est plus là, et des soirs où j’attends encore ses coups de fil." Il en est là, dans son récit, qu’elle se souvient des gros titres des tabloïds, qui parlaient d’un attentat qui visaient le magnat, mais avaient frappé son fils.

Leurs regards se croisent, un bref instant. Elle se demande soudainement s’il peut lire dans ses pensées, maintenant que ses foutus implants sont tous désactivés. Elle espère que non, et ne saura probablement jamais ce qu’il en est. "C’est comme ça écoute. Je n’ai pas le monopole des tragédies, elles arrivent à tout le monde." Ce serait vraiment mieux qu’il ne puisse lire dans ses pensées, maintenant qu’elle y pense. "C’est comme les emmerdes. Ça reste universel." Sourire gêné chez Keri, soudainement plus tendue, alors que l’endeuillé laisse échapper un bref rire. "Désolé, j’ai quelques problèmes avec mon activité, de quoi bien te prendre la tête. - Non non, t’en fais p- - J’espère que c’est plus calme de ton côté."

Comment on dit déjà en français ? Bordel de merde ?

Le voilà qui a imité la position de Keri et s’est tourné vers elle en miroir. Et la question qu’elle avait tenté d’esquiver revient au galop, tel un destrier indomptable et implacable, lâché sur elle : "Où est-ce que tu as fini d’ailleurs ? Un cabinet d’avocats ? A moins que tu aies développé une passion pour les conférences…?" Le sous-entendu graveleux ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde, mais elle est peut-être un peu trop dépitée pour rire à cela. Envolé le flegme classique et classe de l’inspectrice de la Recon Team, disparus le sang froid et l’impassibilité... C’est que, sans le savoir (enfin, c’est ce qu’elle croit - ah !), Osmond a appuyé là où ça fait mal.

Et peut-être est-ce parce qu’elle n’en est pas vraiment proche, ou parce qu’ils ne se connaissent pas tant que ça et n’ont pas réellement de raison de se recroiser rapidement (qu’elle croit, encore !), qu’elle décide d’essayer de faire face à ce sentiment d’être acculée. Elle ne soutient déjà plus son regard quand elle arrive à articuler un premier élément de réponse : "Alors... Comment dire ? ..." Nouveau rire bref et gêné. En hasardant ces quelques mots, elle se rend compte qu’elle est en train de triturer un de ses ongles, et arrête immédiatement, en fourrant une de ses mains dans sa poche droite de pantalon. Elle inspire, et se lance : "Pour être tout à fait honnête avec toi, disons que je ramasse des pelletées de merde depuis plusieurs mois... années ? Eh, disons mois, soyons optimistes." Elle résiste à l’envie de sortir une cigarette, craignant que ses mains ne tremblent trop et que son briquet refuse de s’allumer correctement. "Je... J’suis pas devenue avocate, ni conférencière. J’étais en criminologie, tu te souviens ? Je sais plus si on a vraiment parlé de ça... Enfin bref, le FBI m’a recrutée, et puis ça marchait si bien que CERBER a flashé sur mon profil -qui ne le ferait pas, hein ? blague-t-elle, en se mettant de profil et en se redressant un bref instant, baroud d’honneur de celle qui a connu une descente aux enfers rapide et sûre, Et puis... et puis ça a fini par se casser la gueule pour des raisons variées, enfin bon, toujours est-il que je suis temporairement mise à pieds, ce qui explique que je n’aie rien de mieux à faire que de perdre des heures dans ce parc."
C’est marrant, verbaliser ça est moins douloureux que d’habitude... sans doute que les séances avec Monroe fonctionnent un peu, quand même, hein ? Ça où Keri devient de plus en plus insensible... restons optimistes et parions sur la première possibilité, hein. Revenant à son voisin, Keri est un peu piteuse : "Je suis désolée, Osmond. Tu demandais sans doute ça pour être poli, et je viens de te lâcher un piano dessus..." Ses yeux ne restent pas longtemps ancrés dans ceux de Rose, redescendent vers ses cuisses, et repérant  qu’elle est de nouveau en train de s’arracher un ongle, elle lâche un juron, qui dit bien aussi tout l’état d’âme dans lequel elle se trouve.
Osmond Rose
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you never
feared the abyss

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Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

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***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
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Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

La gêne de Keri est bizarrement communicative. Osmond n’est pas le plus pudique des hommes mais il y a quelque chose, dans la situation qu’il provoque, qui met à mal son flegme britannique. C’est peut-être tout simplement l’évocation récente et sincère de son fils qui l’a plus impacté que ce qu’il croit, ou la sympathie qu’il avait et continue d’avoir pour Keri… quoi qu’il en soit, l’attitude affectée de Webster lui fait perdre le sourire et gagner une posture d’écoute particulièrement attentive et concernée par le récit qu’elle livre. "J’étais en criminologie, tu te souviens ? - Ah, oui… c’est vrai…", feint-il de se rappeler. A sa décharge, il ne se souvenait vraiment pas qu’elle travaillait déjà, tout au plus qu’elle venait d’être diplômée. "Je sais plus si on a vraiment parlé de ça…" Osmond réprime un sourire grivois. Parler n’est, en effet, pas ce qu’il ont le plus fait la dernière fois qu’ils se sont vus. "Enfin bref, le FBI m’a recrutée (Osmond joue les impressionnés), et puis ça marchait si bien que CERBER a flashé sur mon profil (nouvelle mine impressionnée) -qui ne le ferait pas, hein ?" Les mains se lèvent un peu, comme en signe de reddition. "Je plaide coupable." Oui, et puis on ne manquera pas de penser à Samson au passage, qui doit décidément s’étouffer dans sa tombe. L’ex beau-père aggrave son cas en prenant bien le temps de contempler ledit profil, mis à l’honneur pour la blague. Devant une taille de cou pareille, on ne détourne pas les mirettes - Keri a vieilli plus vite que lui mais n’a rien perdu de son charme marmoréen.

"Et puis... et puis ça a fini par se casser la gueule pour des raisons variées, enfin bon, toujours est-il que je suis temporairement mise à pieds, ce qui explique que je n’aie rien de mieux à faire que de perdre des heures dans ce parc. - Oh, Keri, tu m’en vois désolé…" Le corps d’Osmond penche un peu, son poids mis de côté pour mieux la regarder. Il n’est pas malhonnête au point de ne rien en penser : c’est un putain de gâchis. Quand on lit le curriculum vitae de Keri Webster on se dit qu’elle serait mieux au chaud dans les bureaux de la CERBER à prodiguer des conseils et donner de son expertise plutôt qu’à 'traîner dans les parcs' comme une âme en peine. En bon capitaliste, Osmond sait que la gestion des ressources est essentielle, si pas vitale, à la pérennité d’une entreprise - et le gouvernement n’est pas moins une entreprise que les autres, de nos jours. Peu importe. Ce que CERBER ne veut plus, Osmond est prêt à le récupérer. "Je suis désolée, Osmond. Tu demandais sans doute ça pour être poli, et je viens de te lâcher un piano dessus… - Allons, ne dis pas ça. Je ne suis pas celui qu’on a mis à pied !" Les traits sont plus expressifs qu’à l’accoutumée, signe d’une certaine confiance et familiarité. Son bras se lève et vient déposer une main réconfortante sur l’omoplate de Keri. "Ça ne doit pas être facile pour toi. Ce travail m’a l’air d’être une véritable vocation… Ah ! Honnêtement, si on m’enlevait mon activité du jour au lendemain, je pense que je tournerais moi aussi en rond !" A boire et courir la pute jusqu’à ce que mort s’en suive ; ou, à méditer dans le plus grand des silences sur deux siècles de péchés piteusement installé dans un confessionnal ; ou, à mener une révolution de tous les enfers qui foutrait New Blossom à genoux : qui sait, qui sait quelle gueule aurait sa retraite anticipée. Les chacals de Theseus Corp., eux, seraient en tous les cas ravis de rafler enfin la mise.

Osmond reprend son bras et le ramène en avant, recroisant ses mains entre elles. "Je ne te demanderai pas ce qui t’est arrivée, je suppose que c’est confidentiel." A ce point confidentiel que ce n’est jamais arrivé dans ses petits dossiers. Il a un petit tic facial gonflé d’inquiétude. "Tu n’as tué personne, rassure-moi ?" Derrière le masque propret de l’homme d’affaires, le Serpent se marre. Dans un regain d’énergie plutôt typique de sa part, il se redresse et porte son regard vers le reste de Serendipity Garden, les pouce se tournant entre eux dans un mouvement mécanique, trahissant la réflexion qu’il se fait. "Ecoute, si jamais tu as besoin, disons, de t’occuper, je peux te proposer une place chez moi." Il fait mine de se reprendre, jetant un coup d’œil mi-embarassé mi-amusé à Keri. "Dans mon entreprise, je veux dire." Il s’ébroue trop vite, dans un mouvement d’étoffe et de poids, pour que son petit trait d’esprit bof habile ne fasse un flop. "Justement d’ailleurs, ça fait partie des emmerdes dont je te parlais !" Les mains croisées entre elles sont secouées dans le propos. "J’ai un problème avec la sécurité de mon entreprise. Tu serais surqualifiée pour le poste en question mais, franchement Keri, ton prix sera le mien !" finit-il dans un rire déconfit, le regard presque trop suppliant derrière son masque de flegme. "Err, je sais ce que tu vas me dire… tu ne bosses pas dans le privé…" Osmond secoue la tête, ennuyé, puis hausse les épaules. "Je ne sais même pas pourquoi je t’en parle. Je crois que l’occasion était trop belle. Tu ne m’en veux pas, dis ?"
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