L'ESPRIT CÔTÉ FACE
Lucian, dans ses meilleurs jours, est un bon ami, un collègue sur qui on peut compte, comme se confier et un excellent compagnon de beuverie. Capable de passer des heures pour refaire le monde autour d'un verre, à discuter de tout et de rien, parfois des sujets léger et d'autres fois des sujets philosophique (mais jamais de lui). Il aime passer du temps en bonne compagnie, échanger avec des étrangers, passer du temps avec ses amis, qu'il compte sur les doigts de la main et qu'il, parfois, implique dans ses enquêtes lorsqu'il se retrouve bloqué.
Il avait rejoint un petit groupe sélect qui étaient tous des passionnées d'art, mais il s'est rapidement dissous, pour qu'ils ne soient plus qu'un duo, devenu un trio. Ils vont voir des expositions ensemble et partage quelques blagues et commentaire très niche, en sirotant des flûtes de champagne et parler d'un monde où les gens sauraient apprécier et respecter l'art autrement que d'un symbole de statut social.
Lucian est aussi bon à son job, avec une expérience du terrain et voulant aider des gens, il prend généralement des mandats pour les bonnes raisons (ses bonnes raisons), dans l'optique de rendre les choses un peu meilleures, trouver les informations nécessaires ou retrouver un objet, une personne. Il prend son rôle de détective très à cœur, qu'il exerce à sa façon, plus proche de celui d'un journaliste qui trouve et relègue des informations, choisissant de les partager ou non, au risque de perdre la paie et un client, que celle d'un ancien flic ou Batman.
Passionné par l'art, par son métier, mais il se cherche encore un peu (beaucoup) et tâtonne, en voulant faire plus confiance à son instinct et aux gens. Ce n'est pas un mauvais bougre, mais un idéaliste un peu paumé dans un monde plein de nuance de gris qui le déstabilise. Sur le papier, il a tout pour être charmant, malgré ses doutes et le cerveau qui tourne toujours à mille à l'heure. CÔTÉ PILE Dans ses mauvais jours, Lucian ne laisse jamais rien paraître, capable de garder une poker face qui donnerait des sueurs aux meilleurs joueurs de cartes. Il est incapable de la lâcher prise et il ne se confie pas facilement, que ce soit sur son passé, ses envies ou ses aptitudes. Il vit avec une tension constante qui finit toujours par se retourner contre lui (moins efficace lors d'une session d'escalade, rencontre des difficultés à se concentrer).
Par son passé, ses expériences et son pouvoir, Lucian remet toujours tout en question, et ne fait pas vraiment confiance aux gens (mais sans confiance, on ne créait pas de liens) et prends tout avec un (gros) grain de sel. Il ne fait pas toujours confiance à son propre jugement, se retrouvant souvent coincé dans un cercle vicieux entre la certitude d'avoir pris une bonne (ou mauvaise décision) et de culpabilisé.
Sa curiosité et détermination peuvent parfois le pousser à l'extrême, pour se retrouver dans des ennuis et se mettre les mauvaises personnes à dos, et non seulement il demandera difficilement de l'aide, mais il possède une fâcheuse tendance à provoquer et jouer sur les limites qu'on lui donne. Un jeu à double tranchant, auquel il pourrait perdre beaucoup s'il n'est pas prudent.
S'il remet tout en question, Lucian a des difficulté à se remettre en question, incapable de se poser pour faire de l'introspection, il comble les silences avec de la musique, des rires ou de nouvelles questions. Il trompe l'ennui, en faisant le ménage chez lui, organisant des sorties, ou en se posant au Cats & Cup café pour travailler ou gribouiller, car au moins à travers son art, il peut expier ses propres doutes et questions, afin de faire un peu de vide sans pour autant s'y confronter.
Quand tout devient trop, il part se réfugier quelques heures dans un tableau. La fuite dans les veines, à part son violoncelle, il n'y a pas grand-chose qu'il possède qui n'est pas irremplaçable ou qu'il pourrait laisser derrière si l'envie le prenait de disparaître. Et il paraîtrait que c'est de famille. TEL PÈRE, TEL FILSLucian était proche de ses parents quand il était plus jeune, son père était d'ailleurs plus présent que sa mère, mais lorsqu'elle n'était pas en tournée, c'était avec elle qu'il passait le plus de temps, jouant souvent en duo avec elle et leurs instruments de musique respectifs. S'il admirait son père, le gamin voulait être comme sa maman, faire de la musique et voyager dans le monde pour donner des concerts, pour faire sourire les gens.
Sa déchirure changera un peu la donne, et s'il s'était rapproché un temps de son père, à l'adolescence, la tendance s'est rapidement inversée, sa mère fut plus présente et son père plus absent. Changement de dynamique à laquelle il ne s'est jamais habitué, dû notamment à une prise de conscience qu'il connaissait tout de sa mère et rien de son père. Lorsqu'il se plante au concours de musique, il le blâmera d'ailleurs ce dernier, qu'il tient responsable pour l'existence de sa mutation. La mort de sa mère déclenchera une nouvelle déchirure, et la dispute avec son père le jour de la veillée le marquera, et il aura tout le temps d'y réfléchir puisqu'il se retrouvera coincé dans un tableau.
Lorsqu'il en ressortira, il tentera de renouer avec son père, tout deux partageant des moments père-fils inédit pendant une dizaine d'année. La révélation sur ses activités criminelles fut un choc pour Lucian, déclenchant sa troisième déchirure et pendant longtemps, il en a voulu à son père, puis à lui-même doutant de sa capacité de jugement. Avait-il pris la bonne décision en dénonçant son père ? Pourquoi ce dernier ne lui en a jamais voulu ? Qu'est-ce que cela dit de lui ? Est-ce pour cela que depuis cette arrestation, il a choisi de détourner le regard ? Est-ce qu'il le dénoncerait aujourd'hui ? Il n'en sait rien et il n'en parle jamais à personne et surtout pas à son père.
Incapable de couper complètement les ponts avec ce dernier, Lucian s'entête à se comparer à lui, et clamer qu'il n'est justement rien comme son paternel, alors que chaque année, peu à peu, il n'est plus aussi sûr, trop fier pour l'admettre, alors qu'il réalise peu à peu que rien n'est tout blanc, ni noir, comme il l'a longtemps cru. Et s'il est s'il est beaucoup moins en colère contre Victor aujourd'hui, Lucian a encore un peu de travail à faire pour accepter qu'il est bel et bien le digne fils de son père. AKLOVELACESur le web, et le Metaworld, Lucian arbore deux identités.
Celle de smaturin, sous laquelle il a longtemps opéré, plutôt réputé comme un gray hat, c'est un whistleblower qui se risque parfois dans les profondeurs du dark web pour obtenir des informations. Beaucoup moins active que par le passé, il la ressort régulièrement, conscient qu'il est surveillé par le gouvernement et qu'il est encore possible pour lui de jouer de son statut.
Néanmoins, dans le cadre du Metaworld, c'est sous le nom d'AKLovelace qu'il évolue sur la toile, et ses interactions avec Skullknight sont notoires, l'un et l'autre faisant dans la provocation. Il est réputé pour être un blue hat, testant les failles et vulnérabilité du Metaworld et Theseus Corp. régulièrement, bien que personne en ligne ne peut affirmer s'il est du côté de Theseus ou d'Icarus. Lucian est extrêmement prudent, voir paranoïaque, lorsqu'il s'agit de protéger ses identités en ligne et ne parle jamais de ce qu'il fait sur le net. Il ne possède pas d'Argo Space et on peut dire que pour un détective spécialisé en cybersécurité, il est quasi invisible sur la toile, et c'est bien ce qu'il veut.
LE CORPS LE CORPS MUTANT
Type de mutant : True Blood, descendant de Darius, le père de Lucian est son petit-fils, Victor qui avait disparu en 1950.
Âge lors de la première déchirure : alors qu'il accompagnait son père voir un client dans sa galerie, Lucian retrouve le corps sans vie de l'homme, le choc de la découverte déclenchera sa première déchirure.
Mutation : Janus. Dieu romain des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes.
○ Déchirure 1 : Le regard à travers l'Art. — (NIVEAU 1) Tourné vers le passé : Lucian peut discerner les événements du passé en peignant ou en dessinant les images. Ces visions se déclenchent généralement au contact d'un objet ou d'une personne, et généralement, il ne peut pas se la sortir hors de la tête avant de l'avoir mis sur papier (ou tout autre support). ○ Déchirure 2 : Le voyage à travers l'Art. — (NIVEAU 1) Portes d'entrée : Après un contact visuel prolongé ou contact physique, il peut se téléporter à l'intérieur d'un tableau. Lucian se retrouve à vivre la journée de la scène dépeinte en répétition, sans avoir besoin de boire, manger ou dormir, il ne vieillit pas non plus. Pour en sortir, il faut trouver la bonne porte, encore faut-il savoir qu'il faut une porte.
— (NIVEAU 2) Portes de sortie : Lucian peut aussi voyager dans différents tableaux à travers les portes existantes. Généralement, il ne sait pas dans quel tableau il va tomber, mais peut tenter de le deviner s'il a par exemple observé la pièce où se trouvait le tableau initial. En effet, les tableaux ont besoin d'être dans le même environnement (salle d'un musée, entrepôt ou atelier) pour lui permettre de voyager entre eux. ○ Déchirure 3 : Manipulation des probabilité à travers l'Art. — (NIVEAU 1) Création de probabilité : À travers ses dessins, Lucian peu manipuler la probabilité que quelque chose se produise dans un instant T, déclenchant une suite d'événements qui mènera à la scène dessinée. Par exemple, s'il souhaite qu'un ramen se retrouve sur son bureau à 17h30, il devra dessiner son bureau, le type de ramen et l'heure. S'en suivra toute une suite d'événements pour arriver au résultat. Plus le dessin est précis, plus l'événement à des chances de se passer comme il le souhaite.
Limites :
— L'artiste. Ce n'est qu'à travers de ses dessins ou au contact de l'art que ses déchirures opèrent, il ne peut pas se téléporter n'importe où à sa guise ou créer de portail, il ne peut pas créer d'objet à partir de rien ou exprimer ses vision autrement qu'en les posant sur papier (ou toile) d'abord. Son affinité avec l'art n'a pas d'impact sur son style ou ses aptitudes, qu'il a dû développer au fil des années en apprenant à dessiner et peindre comme tout le monde.
— Visions sans contexte. Les peintures qu'il créait avec sa première déchirure, ne sont qu'une vignette d'un instant T. Il n'a aucune idée de ce qui s'est passé avant ou après, il en est de même avec sa troisième déchirure. Dans le cadre des portraits issus de visions, il ne connaîtra pas forcément les protagonistes ou lieux qu'il dessine.
— Précision et finalité dans le trait. Il doit terminer ses dessins ou peinture afin que la probabilité d'un événement se passe, mais surtout pour garder un semblant de contrôle sur celui-ci. Plus un dessin est vague, moins il y a de chance que ça se produise, mais si un dessin est trop précis, plus il y a de chance qu'il y ait de mauvaises surprises.
— Un début et une fin. Dans le cadre de sa troisième déchirure, si Lucian peut choisir le point de départ ou la finalité d'un événement, mais il n'a aucun contrôle sur ceux qui vont apporter le résultat souhaité, ni les conséquences qui en découleront
— Effet Papillon. Le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions, et si Lucian, parfois, tente de trouver l'histoire autour de ses toiles ou de manipuler les événements futurs, il n'est pas à l'abri de créer une réaction en chaîne, peu importe ses intentions, le résultat ne sera pas forcément positif ou celui qu'il aurait souhaité.
— Doutes & Indécisions. Janus représente la dualité, et par conséquent Lucian l'est aussi. Un coup pessimiste, un coup optimiste, souvent proie aux doutes, il se remettra constamment en question. Il n'assume pas toujours ses choix, parfois choisis de ne pas en faire et devient alors à la fois le responsable comme la victime de ses décisions ou non-décision. Ça s'est souvent répercuté dans sa vie, mettant des bâtons dans les roues dans le cadre de sa profession, mais aussi dans ses relations à force de douter constamment, et à tout questionner, même quand le meilleur arrive.
— Aucun sens de l'orientation. Un autre contrecoup de sa capacité est certainement son manque déplorable de sens de l'orientation et c'est certainement pour cela qu'il s'est plusieurs fois perdu au milieu des peintures à chercher les bonnes portes de sortie. Et il en est de même dans les rues labyrinthiques de certains quartiers de la ville.
LE CORPS HUMAIN
Particularités physiques :
La première chose qu'on remarque chez Lucian est sans conteste sa taille, du haut de son 1m96, il impose avant même d'ouvrir la bouche. Il faut lever la tête pour le regarder dans les yeux, mais il s'arrangera toujours pour s'asseoir, histoire que ce soit confortable pour tout le monde. On ne compte plus ses aventures capillaires, avec ou sans barbe, lui préfère avec depuis qu'il a quitté la Cyber Squad. Myope comme une taupe, il porte des lunettes, comme des lentilles correctrices.
Outre une cicatrice à l'index de sa main gauche, qu'il s'était fait lorsqu'il changeait les cordes de son instrument à quinze ans, ses premières cicatrices liées à son travail, il ne les a eues que lorsqu'il a déménagé au States pour travailler avec CERBER, puisque qu'il n'avait qu'un rôle d'informateur avant de les rejoindre. Au sein de l'unité gouvernementale, les choses sont un peu différentes et on l'a envoyé parfois sur le terrain. Les deux cicatrices les plus évidentes sont celles laissées par la balle perdue qui s'est logé dans son bras gauche et le baiser glaçant d'une lame sur son mollet.
Chose que peu de personne savent, il possède un tatouage minimaliste sur l'omoplate droite d'un violon brisé.
Aptitudes particulières :
Lucian est quelqu'un de brillant et qui apprend vite, gamin, il avait déjà quelques facilités par rapport à ses camarades. Il était notamment encouragé par ses parents de développer sa curiosité, comme ses centres d'intérêts. Particulièrement perspicace et bon communicant, si c'est essentiel pour son travail, c'est un cauchemar quand il remarque certaines choses et il a tendance à se replier plus ou moins dans le déni quand il voit trop. Il est d'ailleurs premier à jouer l'imbécile pour qu'on le sous-estime, c'est l'une de ses tactiques favorite.
Par le passé, il avait appris à jouer avec le réseau téléphonique pour en déceler les failles, adepte du phreaking, lorsqu'il est revenu en 2005, il s'est immédiatement intéressé aux réseaux internet de Theseus Corp, pour les mêmes raisons. Sa spécialité est de détecter les failles du système d’information et les différents points de vulnérabilité, et de trouver des solutions pour renforcer la sécurité. Paranoïaques, ses donnée sont toutes cryptées et il ne laisse rien traîner (il est d'ailleurs un peu maniaque).
Lucian dessine depuis qu'il est jeune, il ne se considère pas comme un artiste, il est trop perfectionniste pour cela, mais ses déchirures l'ont poussé à développer son style. S'il connaît la plupart des techniques artistiques (autant par ses études et ses propres lectures), l'aquarelle reste son style favori, bien qu'il trouve un attrait à la peinture à l'huile qu'il ne maîtrise pas (pas assez patient) et dont il admire les maîtres. Ses outils à lui restent les crayons de bois, pastel et fusain, beaucoup plus facile à trimballer avec lui. Il a toujours un carnet de dessin en sa possession, croquant ses visions, mais surtout les visages et lieus qui l'entourent. Il fait aussi du violoncelle depuis qu'il a sept ans, mais il n'en fait plus beaucoup depuis qu'il revenu dans son monde, sauf quand l'envie l'en prend, l'instrument est toujours posé dans un coin de son appartement.
Trilingue, Lucian parle anglais, français et arabe, l'une était sa langue maternelle, la seconde, il l'a appris sur le tas ayant vécu en France une partie de sa vie d'adulte et l'arabe était la langue la plus recherchée chez les traducteurs et lui semblait plus accessible que le chinois. Il continue de pratiquer les trois, via des rencontres professionnelles, mais surtout sur le Metaworld.
Pour un geek (si on souhaite vraiment utiliser le terme), Lucian est relativement en forme physiquement, mais c'est parce qu'il a dû se mettre au sport lorsqu'il a rejoint CERBER, afin de pouvoir tenir le coup lors de la formation, et aujourd'hui afin de rester à niveau. Il fait l'escalade depuis six ans et s'est mis à la boxe après s'être fait tabasser dans une rue de l'Underapple alors qu'il s'y était perdu. Il n'est pas un grand combattant, il voulait devenir un diplomate après tout, et s'il a appris a manier une arme à feu et possède un permis, il n'en a pas chez lui, ayant une aversion pour celle-ci, comme toute autres armes ou forme de violence, et préfère s'en tenir loin.
S'il possède la fibre artistique, il n'est pas particulièrement manuel, il s'est souvent coupé en changeant les cordes de son instrument, il n'a jamais été bon en sculpture, poterie et c'est toujours une aventure de monter un meuble. Lucian déteste d'ailleurs faire la cuisine, il aime la bonne bouffe, mais il n'a aucune passion pour celle-ci, se considère comme un piètre cuisinier (encore une histoire de patience) et par conséquent son frigo est généralement vide puisqu'il mange souvent au restaurant ou emporter. Il a toujours avec lui une boussole, et il est un fréquent utilisateur d'une application de carte pour se repérer afin de combler son manque d'orientation, qu'il essaye tout de même d'utiliser parcimonie et prudence.
L'ÂME LES MUTANTS Lucian a eu une relation compliquée avec ses pouvoirs jusqu'à ses trente ans, et donc avec sa nature. Il garde un souvenir très vif de sa première déchirure et il n'est pas certain qu'il aurait pu la supporter, s'il n'y avait pas eu son père pour le soutenir et surtout lui expliquer (comme on peut tenter d'expliquer à un enfant de dix ans) ce qui lui arrivait. Sans cette aide précieuse il n'aurait pas pu comprendre sa seconde déchirure (qu'il a dû comprendre seul) et sa disparition de dix-neuf ans dans un tableau a eu un impact sur sa psyché, comme son ressenti vis à vis de son don. Ni bénédiction, ni malédiction, Lucian est un mutant, et doit l'accepter, apprendre à vivre avec, malgré toutes les contraintes que ses pouvoirs apporte et se méfier aussi des tentations, comme facilité qu'ils peuvent apporter. Il ne fait pas la promotion de sa nature, respecte le secret, comme le silence, de ses pairs, mais comprend aussi la crainte de ceux qui n'ont pas de don, comme la volonté de certains de devenir comme eux, se faisant cobaye d'Icarus et leur Vitae, ou prenant des risques avec le Red. S'il trouve cette dernière option problématique, il n'arrive pas totalement à voir d'un mauvais œil le sérum. Il a changé des vies, parfois pour le meilleur, comme le pire, l'excès est dans la nature humaine, mutante ou non. Il croit à la possibilité d'un équilibre, si seulement Icarus abandonnait son monopole, les abus étaient moindre. Le tout existe aujourd'hui, il n'y a plus de raison de vouloir y mettre fin. LES ALTÉRÉS Imaginez un instant vivre à l'aube de l'évolution technologique, entendre parler d'un bras bionique, ou d'une puce intégré, de la théorie, des croquis dans un magazine scientifique, on parle de science-fiction, une idée du future, puis, du jour au lendemain, débarquer dans un monde où cette technologie existe. C'est un peu l'expérience que Lucian a vécue avec les mods. Il est fasciné par l'évolution que ces derniers, on subit en quarante ans, autant par tout ce qui fut développé, comme créer. Bien entendu, comme toute création humaine, il y a des inconvénients, non des moindre, il a entendu parler des essais catastrophiques, voir mortels sur les mutants, mais surtout des dangers de certains mods, dont la cyberpsychose. Un sujet qui l'intéresse beaucoup (trop), et ce, depuis qu'il a perdu une connaissance. Pourtant, tout comme pour le sérum, Lucian n'arrive pas à s'opposer complètement à cette évolution technologique, qu'il considère n'être qu'à ses prémisses. Il pense même que les scientifiques qui se spécialisent dans le développement des mods finiront par trouver un moyen de faire une version qui pourra être portée par les mutants. C'est toujours le même problème, le monopole de Theseus, comme leur obstination à éliminer toute trace des dossiers des personnes ayant souffert ou souffrant de cyberpsychose. Chose qui a mis la puce à l'oreille au mutant, qui s'intéresse un peu plus sur leur cas. LA TECHNOLOGIE Passer de la technologie des années 80, à l'inexistence de celle-ci dans un tableau, à celle de 2005, ce fut une expérience exaltante pour Lucian. S'il n'a jamais eu un esprit particulièrement scientifique, la technologie l'avait toujours fasciné et ses premières années à Interpol, il était déjà intéressé par l'informatique et l'internet qui en était à ses premiers pas dans le réseau des agences gouvernementales du monde entier. Le développement apportait par Theseus fut une prouesse, qu'il admire et reconnaît, malgré leur puissance (et encore une fois le monopole) qu'ils imposent sur le reste du monde. Lucian n'a pas pris des cours du soir pour rien, le monde d'Internet l'a toujours intéressé et se spécialiser dans la cybersécurité fut une évidence pour lui, afin de suivre le mouvement technologique dans lequel le monde entier s'était tourné, s'épanouissant dans le Metaworld, autant en tant que hobbyiste, que hacker cherchant à déceler les failles et à trouver des solutions pour améliorer la sécurité. Quant à l'intelligence artificielle, comme tout le reste, il y a du bon, comme du mauvais. Il reste sceptique à cette dépendance qu'à l'humain à la technologie, et pour toute sa fascination pour celle-ci, Lucian sait que du jour au lendemain, tout pourrait lui être retiré, alors il se concentre à l'utiliser pour son travail. Il a choisi un des rares buildings qui possède encore des clefs pour ouvrir la porte de chez lui et s'il passe beaucoup de temps sur le net, il se déconnecte régulièrement notamment pour aller visiter un musée ou passer des heures pour peindre ou dessiner, parfois se perdre dans des tableaux pour le plaisir de voyager ailleurs, se vider la tête et se retrouver. LA VILLE New Blossom, quelle étrange ville. Il est fasciné par la diversité que cette nouvelle New York offre, il n'a jamais été particulièrement charmé par les villes américaines, et celle-ci fait exception. Lucian s'y est installé lorsque le quartier général de CEBER fut déménagé au centre de la nouvelle ville, dans le quartier Nexus, ce dernier avait un charme indéniable, coincé entre l'extravagance de Solaris et l'esprit cyberpunk de Neo Arcadia. Heureux, là-bas, son choix, de bouger à Neo Arcadia fut plus un coup de tête, mais il n'est jamais bien loin de son ancien quartier et il aime bien se balader (voir se perdre) dans les rues de la ville. Son travail l'a parfois emmené jusqu'à Crimson Bay et l'Underapple, il s'est perdu plusieurs fois dans les vestiges de l'ancienne ville, et il y va régulière pour ses cours de boxe, tentant de se fondre dans la masse comme il peut. Conscient que la ville n'est qu'un champ de bataille pour les deux corporations, il observe et constate leur influence, comme pouvoir, à petite comme à grande échelle. S'il ne fait pas confiance à Theseus Corp., il s'est éloigné de Solaris et d'Icarus, préférence personnelle pour la décadence sous les néons, que l'hypocrisie minimaliste de l'Aerium. Pour ce qui est des Sept, son avis, comme tout le reste, est mitigé, il sait pourquoi ils existent, mais ne voit que les dangers de ces figures, parfois vénérées trop forte, mutant sur qui beaucoup de pression retombe sur les épaules et ce qu'il représente pour Icarus, comme le gouvernement. Il n'a jamais aimé les idoles, il ne va pas commencer aujourd'hui. L'APPARTENANCE Ni optimiste, ni pessimiste. Ni pour, ni contre. Lucian se retrouve sur une neutralité vacillante, parfois son lien avec Theseus Corp, pourrait faire penser qu'il finira par succomber au charme et au discours du géant technologique, mais son approche est tout autre. Persuadé par cette idée, un peu utopique, qu'il pourrait y avoir un équilibre, il se contente d'observer les évolutions et cette course des deux idéologies qu'il pense aurait le mérite de s'allier plutôt qu'à s'affronter. Il a fait le choix de cette neutralité, Hybrid Theory, celle qui prône une alliance, puisqu'on ne peut freiner le progrès, pour le meilleur, comme pour le pire, mais c'est tout le paradoxe de l'humain.
LA MÉMOIRE (1960) Naissance de Lucian, fils unique de Victor Holmes, gamin adopté par la famille Holmes quand il avait seize ans, un historien en art, il travaille avec différents musées et particuliers qu'il conseille dans l'achat d'œuvres d'art et leurs restaurations. Sa mère, Laura Horwitz, est une violoniste au sein d'un orchestre londonien avec une carrière internationale.
(1969) bercé dans un environnement culturel, notamment artistique et musical, Lucian commence le violoncelle à sept ans, il entre au conservatoire de musique.
(1970) Lucian subit sa première déchirure après avoir trouvé le cadavre d'un client de son père, qu'il accompagnait, dans sa galerie. Ils devaient aller au concert auquel participait sa mère, entre la police et l'état de son fils, ils ne pourront pas s'y rendre, mais Victor veillera sur son fils toute la soirée et les prochains jours, afin de l'aider dans cette épreuve.
(1978) Alors qu'il s'apprêtait à jouer dans le cadre du concours d'entrée pour l'école supérieure de musique, Lucian subit une vision, contraint d'abandonner en plein milieu du morceau, c'est la disqualification, un échec cuisant qu'il portera quelques années avec lui (et dont il parle encore parfois, mais sur un ton bien plus léger). Il est reçu à l'université de St-Andrews pour un cursus en relation international et histoire de l'art.
(1982) Son diplôme en poche, il tente d'entrer dans les programmes des Nations Unis et l'UNICEF, il se fait recalé par les deux, et fini par accepter l'aide de son père qui lui trouve un boulot dans un petit musée. La même année, il assiste dans une enquête suite à un vol dans son lieu de travail, et rencontre un informateur qui travaille pour Interpol, il lui laisse sa carte.
(1983) Encouragé par ses parents, et surtout son père, il décide de tenter le stage chez Interpol et y rentre avec le coup de pouce de l'homme qu'il avait rencontré quelques mois plus tôt, il s'installe à Lyon. L'année suivante, on lui propose de rejoindre l'équipe en charge des atteintes au patrimoine culturel, ce qu'il accepte.
(1986) Sa mère meurt d'une crise cardiaque, proche de cette dernière, son monde s'effondre et il subit une seconde déchirure. Lors de la veillée, il a une dispute avec son père qui est arrivé en retard pour celle-ci, Lucian part s'isoler, mais il ne reviendra pas, il s'est retrouvé bloqué dans une peinture de l'appartement familial.
(2004) Coincé depuis dix-huit ans dans une journée d'un petit village de province au milieu du 16e siècle, Lucian a perdu le fil du temps. Il a fini par s'adapter à cette vie répétitive (après avoir vécu tous ses états), souffre tout de même de la solitude, malgré être entouré de monde. Il a continué le dessin, mais aussi le violoncelle. Alors qu'il pensait avoir tout tenté, ce jour-là, il pousse une porte qui le téléporte dans un autre tableau, commence une errance de plusieurs semaines, à la recherche d'une porte de sortie.
(2005) Une porte s'ouvre dans son monde. Lucian se retrouve face à son père qui a 20 ans de plus, alors que lui n'a pas pris une ride, Victor s'est installé à la Nouvelle-Orléans depuis plusieurs années. Le monde aussi changé, Theseus Corp. et Icarus Inc. dominent le monde, internet s'est développé, les mutants ont été révélé au grand jour et la ville de New-York a été détruite.
(2007) Après une année de mise à jour et d'ajustement, Lucian se sent d'attaque pour reprendre le travail, il réintègre Interpol toujours dans le cadre du patrimoine culturel, il suit des cours du soir, notamment dans l'informatique avec l'ambition de travailler en cybersécurité.
(2010) On le transfert dans la section cybercriminalité d'Interpol, il y est comme un poisson dans l'eau. S'il habite de l'autre côté de l'Atlantique, son père et lui se retrouvent deux fois par an pour un voyage père-fils, afin de passer un peu de temps ensemble.
(2015) Lucian travaillait sur une enquête jointe depuis deux ans avec son ancienne équipe et le FBI, Lucian fini par mettre la main sur un trafiquant et voleur d'art notoire qui sévit depuis plus d'une vingtaine d'années, qui s'avère n'être autre que son propre père. Présent lors de son arrestation, Lucian subit une nouvelle déchirure.
(2016) On lui propose un job au sein de la Cyber Squad de CERBER, après hésitation, il finit par accepter l'offre. S'il prétend ne pas vouloir voir son père en prison, il lui rend visite régulièrement pour des conseils lorsqu'il se retrouve confronté à des enquêtes dans le milieu culturel.
(2018) Déménagement à New Blossom, dans le quartier de Nexus avec CERBER.
(2019) Lucian obtient la double nationalité américaine, pour laquelle il s'est présenté afin de faciliter certaines procédures administratives.
(2021) Il se heurte à son premier défi, sous l'alias de Skullknight, qui deviendra rapidement sa bête noire, bien que leurs interactions vont être rares, le hacker va le défier régulièrement.
(2023) Suite à plusieurs tensions avec ses supérieurs, Lucian fut encouragé à quitter la Cyber Squad, sous couvert d'une démission volontaire, afin d'éviter plus de problèmes. Il est conscient qu'ils gardent un œil sur lui et ses activités, changeant son identité dans le Metaworld et le cyber espace pour cette raison.
(2024) Installé dans le quartier de Neo Arcadia, il travaille comme détective privé depuis deux ans, enchaînant divers mandats, notamment en tant que consultant en cybersécurité pour Theseus Corp. qui, à plusieurs reprises, a tenté de le recruter depuis son départ de la branche gouvernementale. En novembre, son père sort de prison suite à une remise de peine pour bonne conduite, il s'installe à New Blossom et s'efforce de renouer avec son fils. Lucian fait de la résistance, sans grande conviction.