Wedding mistake

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ta citation par ici

☽Mes yeux s'ouvrent, difficilement, je l'avoue, sûrement à cause de ce mal de tête qui ne fait que m'assaillir, me fait retourner dans mon lit. Je ne fais même pas attention à ce bras qui entoure mes hanches. Mon bras vient sur mon front, puis mes yeux alors que je laisse un léger gémissement plaintif se faire entendre, provoqué par ce réveil douloureux. Vraiment, plus jamais je ne ferai des soirées pareilles, surtout si c'est pour me réveiller avec ce mal de crâne. J'aimerais bien d'ailleurs que mes yeux restent fermés, mais pour l'instant, ils commencent à s'ouvrir doucement, alors que je me mets de côté à nouveau. Je vois bien ma meilleure amie, elle est là en train de dormir, d'un sommeil qui semble paisible. Bon ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'on dormait dans le même lit, cela était même arrivé souvent, alors vraiment, je ne m'en fais pas plus que ça.

Non, là où je commence à paniquer et que mes souvenirs commencent, eux, à me revenir en mémoire, c'est quand je pose ma main gauche sur mon visage, que je le frotte, que je la sens. Alors évidemment que je stoppe mon mouvement, que je regarde mon doigt et que je la vois. Elle est là cette bague, ou plutôt, je devrais dire cette alliance, et là, je me revois dire oui, un grand sourire aux lèvres, embrassant cette amie qui dort dans le même lit que moi.
Premier réflexe, regarder si j'ai toujours mes vêtements. Je soulève donc ma couette, regarde en vitesse… Et non, je ne les ai plus… Je me souviens vaguement du déroulement, d'un appel, d'une vidéo, alors je glisse hors du lit, me précipite dans la salle de bain pour prendre un peignoir tout en disant à voix basse, pour ne pas réveiller mon amie : « Merde, merde…. » Sortant de la chambre tout en fermant les portes coulissantes menant au salon « Fait chier… »

Première chose : appeler Enael, lui doit savoir… Bingo, c'est lui que j'ai appelé… par contre la vidéo… Faye… « Et merde ! » Bon, j'appelle en vitesse le frérot, commence à parler assez rapidement « Ena, j'ai fait une connerie… Je crois… Je ne me rappelle plus trop.. » Bon lui, il sait, il en rit même, en me disant que je l'ai appelé pour dire que je m'étais mariée. Je l'entends se moquer de moi, me disant que maintenant, j'étais une femme mariée, me demandant comment était ma nuit de noces. « Ouais c'est ça, rigole… » Je ne sais pas trop si je dois en rire ou m'énerver face à cette situation. Je fais les cent pas dans tout le salon, je continue de parler vite, sans prendre vraiment la peine de prendre une respiration qui soudain s'arrête net avec les dernières paroles de mon frère. « Maman sait, elle a vu la vidéo de Faye. »

Bon là, je suis dans la merde, clairement, je suis adulte certes, mais une adulte dans la merde. Car il n'y avait aucune chance pour que notre mère puisse passer au-dessus de ça et faire comme si de rien n'était. D'ailleurs, je m'étonne qu'elle ne soit pas dans mon appartement en ce moment même pour me crier dessus et me dire que j'ai été irresponsable. Enfin, je dis ça, mais je suis sûre qu'elle va arriver dans quelques secondes, il manque juste le compte à rebours pour annoncer son arrivée. Mais pas grave, on va se dire que tout va bien aller, après tout ce n'est pas comme si je faisais connerie sur connerie, soyons honnête. « Ok… ok…. Elle était fâchée ? » La réponse était telle que je le pensais, fâché était un bien faible mot…


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Ⓒslytbitch.

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☽Pas le temps de parler plus avec le frangin, que voilà la porte qui s'ouvrait, mes yeux se posant sur cette silhouette qui rentre dans mes appartements. Je le vois bien à son regard, à sa manière d'avancer vers moi qui me fige. Je connais cette façon de marcher ou même de me regarder. Je ne peux m'empêcher de dire à mon frère : « Je suis dans la merde. » et je ne dis pas un mot de plus. Elle prend mon téléphone et tellement je flippe face à ma mère que je la laisse le prendre. J'avale même ma salive tellement je me demande à quelle sauce je vais être mangé et vu son attitude, cela ne sera sûrement pas une partie de plaisir. Car je l'entends dans le ton de sa voix, aucune chaleur qui est pourtant habituelle, juste un ton froid qui était le signe d'une engueulade bien sentie.

Même la manière dont elle me demandait des explications ne laissait aucun doute. Ce n'était même pas une question. Oh, ça je le sais, j'arrive encore à distinguer quand ma mère me pose des questions ou me donne un semblant d'ordre sous le coup d'une colère froide. Et là, c'est une colère froide.

Bon… je dois expliquer… Mais comment expliquer une soirée dont on a peu de souvenirs ? Je me souviens des boissons qui ont défilé, je me souviens d'avoir ri... Oui, ça je m'en souviens, je me souviens encore de l'euphorie du moment… Comment expliquer tout ce que j'ai ressenti cette nuit ? Je ne sais même pas comment cela a pu arriver… Enfin si, on n'était plus dans un état très frais. « Je… euh… C'est-à-dire… » Mon regard, lui, se pose sur ma mère, là où dormait encore ma meilleure amie… ou femme devrais-je dire. « C'est pas ce que tu crois. » En fait, je ne sais même pas ce qu'elle croyait. « Et à dire vrai, je ne me souviens pas de tout... »… Mais pourquoi je dis ça ? Ça ne joue nullement en ma faveur. « On est sorties, on a passé la soirée avec des amis… » Je ne sais pas si ça arrange mon cas.

Mais bon, au moins cela m'aide à remettre de l'ordre dans mes idées, du moins je le crois. Puis elle sait que ce n'est pas mon style ce genre de chose, qu'il a dû y avoir un point de non-retour qui fait que je me suis mise dans cette situation plus que délicate. Bon allez, je prends une inspiration, j'affronte le regard de ma mère qui me regarde avec ce regard froid qui me met mal à l'aise. « Écoute, je ne sais pas ce qui s'est passé, je te jure. » Ce qui était vrai, encore maintenant je ne sais pas ce qui m'avait pris. « À la base, c'était juste une petite soirée et je ne sais pas comment ça a dérapé et que je me suis retrouvée avec ça » Je montre ma main, l'alliance. « Au bout du doigt. » Je parle vite car la froideur dont Rhea faisait preuve me provoquait un désagréable sentiment d'inconfort. « Je me suis réveillée ce matin… »

Et c'est là que ma meilleure amie fait son apparition, elle ouvrait la porte, montrait le bout de son nez, un sourire sur le visage. Je le sens, elle est joyeuse, presque euphorique. Non pas une euphorie d'ivresse ou même de bonheur, non d'amusement. C'est subtil comme différence, pourtant elle est bien là. Alors je la regarde presque apeurée, puis regarde Rhea, la bouche grande ouverte, revenant sur ma meilleure amie puis à nouveau sur ma mère quand je l'entends dire avec une telle décontraction et un sourire en coin : « Tu as fait du café ? J'en aurais bien besoin après la nuit qu'on a passée. » Alors là, oui, je voudrais bien me cacher, dans le plus minuscule petit trou qui soit.

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Ⓒslytbitch.