Are we going for a Goldilock or Cat's Eye remake ? (shanti)

05/11/2023

Are we going for a Goldilock or Cat's Eye remake ?
sometimes a wise man will recognise a thief and still let him run with its prize

Parfois, les journées et les nuits semblaient interminables, surtout lorsque Quillan passait la journée dans le quartier de la ville éclairée par les néons, l'architecture de la ville ayant bouffé le soleil. Pas lorsqu'il passait de la tour SAVITR, à la voiture dans le garage souterrain, pour un événement tout en intérieur, avec vue sur un jardin composé d'hologramme et d'arbre en fer, car le thème de la soirée se prêtait à cette installation. Quillan n'avait pas trouvé cela moche, simplement ostentatoire, notamment quand il avait entendu le coût, les matériaux choisis et tout le reste. De plus, le bond technologique de son époque n'arrivait pas à l'émerveiller. Qu'est-ce qui pourrait bien le faire quand son intérêt s'animait lorsqu'on lui parlait de la différence des sols pour cultiver les vignes. Chacun son truc.

Ilyas avait fini par se lasser, ou trouver le lieu insupportable, assaillit par la lumière des écrans, il s'excusait, prétextant une migraine ou un trop-plein de stimulation pour son cœur, et Quillan le ramenait dans sa tour d'ivoire sans trop s'inquiéter. Une fois, l'héritier au lit, le garde du corps avait récupéré ses affaires et filer chez lui. Son chez lui. Pas sa chambre dans la tour. Pas sa chambre chez sa mère et son beau-père. Non, bel et bien son appartement, dont il était le propriétaire. Cocon qu'il avait acheté pour tenter d'affirmer son indépendance et surtout d'avoir un endroit où mettre tous ses cartons afin de libérer le garage de sa mère. Au final, il n'y passait jamais vraiment la nuit, encore moins la journée. Quillan ouvrait la porte de son appartement, refermant derrière lui.

L'appartement était composé d'un grand salon avec une cuisine ouverte, les baies vitrées donnant sur la ville et ses néons qui coloraient la pièce. Le reste de l'appartement consistait d'une chambre de type suite, avec salle de bain, et un bureau qui était rempli de ses cartons. Quillan allumé les appliques murales, offrant une lumière tamisée, donnant un peu de chaleur dans la pièce qui manquait d'une petite touche personnelle en dehors des bibliothèques qu'il avait remplies des ouvrages sur le vin et ses Blu-ray. Il n'avait jamais eu le temps de décorer, trouvant tout juste le temps pour sortir ce qu'il considérait essentiel. Quillan savait qu'il lui suffisait de prendre quelques jours off pour s'occuper des cartons, de donner une ville à sa demeure, mais il n'avait jamais ressenti l'urgence, ni le besoin.

C'était pourtant un habitué des lieux, alors qu'il circulait dans l'obscurité de sa chambre pour rejoindre la salle de bain, prenant une douche rapide et se mettre dans des vêtements plus confortables, troquant ses lentilles pour des lunettes. Après un rapide check-up de ses deux prothèses, il prenait la direction de la pièce principale, déterminé à se faire une tisane pour la nuit et d'en profiter pour avancer un peu dans sa lecture.

Quillan s'arrêtait brusquement, son regard remarquant enfin la présence d'une silhouette. Clignant des yeux, il réalisait soudain qu'il y avait quelqu'un allongé dans son lit. Secouant la tête un instant, pensant d'abord qu'il était bien plus fatigué qu'il ne pensait. La silhouette ne disparaissait pas et là, deux choses lui venaient à l'esprit : Samantha et boucle d'or. Le problème était que la personne allongée n'avait pas de jolies boucles d'or couvrant ses épaules et ce n'était clairement pas son amie Sam.

Une personne normale aurait secoué l'inconnu de sa torpeur avant de les menacer d'appeler la police. Une personne normale n'aurait eu aucun scrupule, non, mais Quillan se félicitait de ne pas avoir fait trop de bruit en rentrant, et que sa discrétion ne semblait pas avoir troublé le sommeil de la personne qui s'était donc invité chez lui.

Après quelques instants de tergiversation mentale, le garde du corps quittait sa chambre sur la pointe des pieds et à fermer la porte derrière lui. De retour dans le salon, il sélectionnait une tisane et allumait la bouilloire, avant de récupérer dans un tiroir des draps et un oreiller, afin de passer la nuit dans le canapé-lit. Il venait de finir, quand, en se retournant, il se retrouva nez à nez avec son invité.

Une invitée.

« Oh, vous êtes réveillée ! Je me fais une tisane, vous voulez quelque chose ? » Quillan est calme, trop calme certainement pour la situation. Trop aimable aussi. Mais il n'était pas convaincu, que jeter l'inconnue de son lit, ou appeler la police serait très productif, ou même agréable, et à cette heure, il ne voulait pas avoir la police chez lui. Il n'y avait rien qui semblait avoir été volé, et de toute façon, il n'y avait pas grand-chose à voler, sauf si elle aimait le vin et les films hongkongais. Était-elle armée ? Avait-elle des intentions particulières ? Quillan réalisait qu'il ne s'était pas posé la question, ni soucier de cette éventualité. Inconscience, naïveté, les deux sans aucun doute.

« Quelque chose ne va pas ? »

ft. @Shanti Bhatt

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tightrope ✧ He stares off, blank as a canvas made up in the sunlight and swirling smoking ash. He waits for a breath, taking his time, ready to take on the world all in a stride.

25/09/2023

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Are we going for a Goldilock or Cat's Eye remake ?

@Shanti Bhatt et @Quillan Iskandar

Ce n'était pas la première fois que Shanti squattait cet endroit. Le propriétaire n'était jamais là : parfait pour la petite voleuse, qui avait vraiment besoin des commodités de l'habitation et de repos. C'était toujours un peu compliqué, le jour suivant sa prise de Red, un peu comme si son corps s'efforçait de rejeter les changements qui lui étaient imposés.

Il allait bien falloir qu'il s'habitue : Shanti n'avait pas l'intention de s'arrêter de sitôt. Pas quand ce pouvoir lui garantissait sa liberté. Tant pis pour son fichu corps et ses fragilités. Shanti avait pris une douche, un luxe pour la squatteuse qui n'avait pas toujours l'opportunité de prendre soin d'elle comme elle le voudrait, et s'était endormie dans le lit du maître de maison.

Son sommeil était généralement léger, mais ce n'était pas le cas aujourd'hui. Elle n'avait pas entendu le propriétaire rentrer, pas plus qu'elle n'avait senti sa présence lorsqu'il avait remarqué la sienne. C'était donc naturellement qu'elle s'était réveillée, sans se douter qu'elle n'était plus seule dans la propriété.

Shanti tiqua toutefois dès qu'elle nota que les lumières étaient allumées, comprenant très vite que quelqu'un était là. Et que ce quelqu'un allait probablement très mal réagir à sa présence... Sortant de sa poche son canif, prête à se défendre si nécessaire, elle s'efforça de s'extirper discrètement, mais sans succès. Par malheur, elle croisa le chemin du propriétaire des lieux.

Son arme dissimulée rapidement derrière son dos, Shanti évalua ses options aussi vite que possible, mais elle n'avait définitivement pas envisagé que l'homme puisse se montrer... accueillant. Non seulement il parlait comme s'il savait déjà qu'elle était là, mais en plus, il lui proposait une tisane. Enfin, il lui proposait de lui servir quelque chose, mais c'était tout comme.

Shanti avait été confrontée au pire de ce que l'humanité avait à offrir, plus d'une fois : elle ne pouvait tout simplement pas penser qu'une personne puisse être aussi naïvement gentille. Sitôt cette pensée en tête, des questions se bousculèrent, mâtinées de la méfiance qui la caractérisait : est-ce qu'il prévoyait de la droguer ? De se venger de son intrusion d'une manière vicieuse et perverse ?

Face à sa dernière interrogation, Shanti recula d'un pas, dévoilant enfin son canif, qu'elle pointa en direction de l'homme. Sa prise était légèrement tremblante, son corps continuant à lui faire payer sa dose récente de Red.

"C'est quoi ton p'tit jeu ? Y a une squatteuse chez toi, et tu parles de tisane ? Tu me prends pour une idiote ?"

Shanti était tendue, plus qu'elle ne le serait habituellement dans ce genre de situation. Ce n'était pas la première fois qu'on la surprenait durant l'un de ses squattages, mais cela donnait rarement lieu à ce type d'interactions, et Shanti ne savait comment réagir.

"Pourquoi t'as pas appelé les flics ?"

Son regard se posa sur le canapé, qui semblait avoir été préparé pour la nuit, et elle reprit, le coeur battant :

"C'est quoi, ça ? C'est quoi, c'plan chelou ?"

Est-ce qu'elle était tombée sur un Barbe-Bleue par mégarde ? Son canif toujours pointé en direction de l'homme, elle ne parvenait pourtant pas à s'enfuir, paralysée par l'idée qu'il puisse vouloir la neutraliser comme elle l'en imaginait capable. S'il comptait la droguer, elle ne pourrait pas utiliser ses pouvoirs pour s'enfuir...

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