Petite bulle d'écume

tw : attitude prédatrice (pnj) - ivresse - non respect du consentement - dirty talk.

Elle est venue faire quelque chose ici. Mais quoi ?

Distraite, elle jette un regard à la ronde, persuadée que peut-être en le voyant, elle se souviendrait de la raison de sa visite. Il y a beaucoup de monde ici, les voix sont difficiles à contenir et la vicodine va prendre encore un peu de temps pour faire son effet - elle en a déjà repris une dose en passant les portes de l’ascenseur. Elle se jette un regard dans un miroir - elle n’est pas ici pour jouer, vu sa tenue. Élégante, certes, mais elle porte sur ses épaules la veste que Dream lui a prêté en partant. Dream. C’est pour lui qu’elle est là. Par instinct, elle le cherche, mais il n’est pas là.

Alors quoi ? Pour quoi faire ? Elle s’en veut soudain. Dream a dû lui demander quelque chose pour qu’elle soit ici. Mais assaillie par cette marée d’informations, de pensées, de modes de stratégie, de frustrations,... elle a juste… Oublié. Ca reviendra. Alors, l’Originelle décide d’errer entre les tables de poker, jetant un coup d’oeil aux joueurs et joueuses, à ceux qui perdent et ceux qui soufflent sur leurs dés en invoquant la chance. Elle est un peu aspirée par eux - non pas par le jeu qui se déroule, mais par toutes ces pensées concentrées sur le jeu de chacun.

Elle est d’ailleurs derrière un homme depuis un certain nombre de minutes alors qu’elle perçoit une pensée : Faut que j’me couche. L’une des participants le regardait avec attention. La pensée qui fuse dans l’esprit d’Endora la fait sursauter et elle se penche en posant la main sur l’épaule du trentenaire : « Elle bluffe. » La Dame en question lui jette un regard noir. De quoi elle se mêle, elle ?! Mais son visage n’exprime pourtant rien qui pourrait la trahir, l’assurance est là, elle ne fléchit pas. Pire, elle semble mettre l’homme au défi de croire cette inconnue. Elle joue si bien que l’homme hésite alors, Endora sourit, presse un peu plus sa main sur son épaule pour lui inspirer confiance. Alors il se lance, alors que tous se sont couchés, il regarde une dernière fois ses cartes et fait tapis. La rage de la Dame est presque douloureuse dans son crâne alors qu’elle montre ses cartes et que l’homme raffle la mise. « Merci chérie, viens là que je t’embrasse ! » Et avant même qu’elle ait eu le temps de se remettre, il l’attrape par les hanches pour la faire tomber sur ses genoux et l'embrasse à pleine bouche.

Surprise, Endora se redresse en riant. « Mais voyons, les manières ! » Etait-ce ça qu’elle était venue faire ici ? S’amuser ? Se trouver une compagnie pour la nuit ? La veste de Dream. Non, non c’était forcément autre chose. Amusé, l’homme la laisse se relever mais lui attrape la main : « Oh s’il te plait reste, mon ange ! » Elle rigole, un peu mal à l’aise quand elle sent qu’il ne relâche pas sa main. « Noon, tu n’as pas besoin de moi… D’ailleurs, je dois aller autre part… » Mais où ? Elle ne savait pas vraiment. Son regard cherche d’ailleurs autour d’elle, l’homme ne veut toujours pas la lâcher. Elle lui plait. Il se sent déjà un peu à l’étroit dans son jeans. Le goût de ses lèvres sur les siennes. Il se demande bien quel goût elle a. Oh d’accord, ça devient urgent de libérer sa main. « Je dois vraiment y aller. » Allait-elle devoir lui faire mal ? Elle en était capable.

tw : attitude prédatrice (pnj) - ivresse - non respect du consentement - violence & insultes.

Il y avait ces soirs où Strength n'était pas toujours là. Major de son état, en charge de la sécurité de tout le casino, on pouvait attendre sa présence ubiquitaire pour veiller sur le moindre débordement. Mais il arrivait que l'un lui échappe, alors c'était au tour de ses Atouts d'agir comme un prolongement de sa volonté de paix. L'un d'eux avait bel et bien vu ce qui se tramait à la table de jeux, vigil tapi dans un coin, mine de rien et surveillant les alentours. La scène s'était déroulée entièrement sous ses yeux : les interventions extérieurs durant les parties n'étaient pas franchement recommandées, cependant selon les directives du patron, elles n'étaient pas non plus prohibées. Tout juste rajoutaient-elles un peu de piment aux prises de décisions valant parfois des millions.
En revanche, la suite, elle, dérogeait complètement aux règles établies. Le comportement du gagnant n'avait rien de civilisé, et si la jeune femme impliquée semblait s'être prise au jeu, elle n'avait plus l'air de s'amuser.
Alors l'Atout est sorti de l'ombre, grand type baraqué taillé pour ce travail, et s'est approché de la table. Dans le dos du joueur et de sa proie, sa main large s'est plaquée sur son épaule pour lui faire comprendre qu'il y avait, dans tout les cas, plus fort que lui.

« La dame t'a dit qu'elle voulait partir. », intimide-t-il d'une voix profonde, ne laissant place à aucune discussion. Pourtant, le fichu type persiste, maintient sa prise, regarde la jeune femme comme une seconde récompense à ce tour de force, à cette soirée merveilleuse, à cet endroit incroyable où tout lui est permis. « Oh mais non ! Elle est juste un peu timide, mais elle va rester, c'est mon petit porte-bonheur après tout ! Hein ma belle ? » C'est un joueur connu et reconnu, un des meilleurs, pourquoi lui refuserait-on quoique ce soit ?
Ce n'est pas l'avis du vigil. Lui-même commence à perdre patience, empoignant le joueur qu'il force à se lever, sous des beuglements intempestifs de ce dernier, alimentés par l'alcool englouti et la fièvre du jeu. Il en lâche le poignet de son ange si désirable, grognant et ruant sous l'intervention de la sécurité. « C'est un scandale !! Lâchez-moi espèce de sale gorille, vous ne savez pas qui je suis ?! Je vais-- » - « Oh hé, c'est quoi tout ce bazar ? On ne s'entend même plus parier ! »

L'homme, comme la tablée de jeu, tous se figent sous l'intervention débonnaire qui vient de se faire entendre. La voix les a saisi, car ici, tous le connaissent. Le maître des lieux est là, le regard passablement agacé, observant à tour de rôle les protagonistes impliqués.

« Emperor !! » Le fautif est le premier à plaider sa cause. L'Empereur le reconnait : Gontrand Brunelle, un ressortissant d'une firme française affiliée à Icarus Inc, venant dilapider sa fortune ici-bas lors de ses voyages d'affaire à New-Blossom. « Dieu soit loué, vous allez m'aider ! Votre... petit personnel est en train de commettre une faute professionnelle de premier ordre ! Il me traite comme un vulgaire pervers alors que c'est ELLE qui m'a aguiché ! »

Son doigt tremblant pointe immédiatement vers Endora. Leon l'a reconnue, parmi tout les autres. Son expression ne trahit en rien leur lien de connivence établi par les activités illicites de son petit paradis. Au contraire, même, c'est la neutralité qui prévaut dans ce genre de circonstances.

« ... Ah oui ? », ponctue-t-il simplement, avant de tourner les yeux vers son vigil qui n'affirme rien, mais se contente d'échanger avec lui la certitude qui le tenait déjà. Brunelle n'est pas à son premier coup d'éclat. Et ça, Leon le sait. « C'est marrant, c'est pas l'impression que j'ai. Parce que si je me souviens bien, c'est pas la première fois que tu nous fais le coup. » On s'indigne autour de lui, Gontrand grogne dans sa barbe. Les avertissements, il s'en fichait bien. Il avait l'argent pour contrer toutes les règles, mêmes celles-ci. Toutefois... ce n'était pas ça qui l'effrayait. « Mais soit ! Peut-être que tu as raison pour cette fois. Ca veut dire que si je regarde les caméras de surveillance, ça concordera avec ta version, c'est ça ? »

Gontrand pâlit. On sourit à la tablée, et pourtant, il ne compte pas se laisser faire.

« N-Non mais attendez, ce n'est pas ce que vous croyez, je-- » - « Allez, allez. Pas la peine de t'épuiser. » L'Empereur s'approche, s'assoit contre la table de jeux, domine le magnat qui se sent minuscule dans son fauteuil retrouvé, lâché par le vigil, mais se sentant pourtant incapable de s'enfuir. Le sourire insolent du propriétaire, parfaitement certain de ses positions, flotte imperceptiblement sur ses traits détendus. Les cartes à sa portée, il ramasse le jeu gagnant, le contemple avec amusement. Un as de pique glisse entre ses doigts, qu'il brandit face à Gontrand, comme le marteau d'un juge ayant déjà tranché. « Tu sais, y'a des profils de clients qui me plaisent plus que d'autres. Les menteurs, ça passe encore, ça colle avec l'endroit. Mais les gros porcs dans ton genre, ça fait trop tâche dans mon casino. » L'expression amusée se mute en quelque chose de plus menaçant. L'as de pique est glissée dans la boutonnière cossue du magnat. « Tiens, un petit souvenir de ta bêtise. J'espère que t'as apprécié ta partie mon gars, parce que ce sera ta dernière ici. » Il flatte sa joue dans un geste humiliant, et commandite à ses hommes de l'attraper pour le soulever, ce que ces derniers accomplissent sans protester. « Foutez-moi ça dehors. » - « Non !! Vous ne comprenez pas !! Je suis la victime ici, tout ça c'est la faute de cette SALOPE, c'est pas--- !! »

Ses insultes et autres plaintes diminuent d'intensité au fur et à mesure que les gardes le conduisent vers l'entrée. La tablée reste silencieuse et sidérée, Leon, quant à lui, se redresse de la table et s'étire.
« Bon ! Une bonne chose de faite. » Un regard vers le reste des joueurs et le croupier qui n'osent pas bouger. Il hausse les épaules et sourit à nouveau, se contentant d'un « Amusez-vous bien ! ~ » avant de se diriger spontanément vers la membre des Deadcrows. « Salut, Endi'. Ça roule ? » L'accroche est lancée comme si de rien était. L'incident est passé, autant que le monde reprenne sa course lui aussi. « Désolé que tu sois tombée sur lui, ça fait un que j'l'ai dans le collimateur celui-là... » Il soupire un peu, relativement énervé d'avoir du interrompre sa propre partie de poker pour venir régler ce problème. Mais en soi, il n'avait plus à s'inquiéter de son sort, l'Underapple s'en occupera. « Alors ? Qu'est-ce qui t'amènes ici ? »
Vrai qu'il n'avait aucun meeting de prévu avec les membres des corbeaux aujourd'hui. Ce n'est pas le genre de chose qu'il oublie.
Et il se doute qu'elle n'était pas venue simplement pour assouvir les bassesses d'un vieux mec aux mains trop baladeuses, de toutes façons.

@Endora Wresling

Elle fronce les sourcils, les pensées de cet homme ne lui plaisent pas beaucoup. D’ailleurs elle les chasse tant qu’elle peut. Mais les contacts physiques ont tendance à rendre le flot de pensées ininterrompu. Elle n’a pas pris assez de délices pour passer outre. Et de toute façon, si elle en avait pris assez, il était probable que ce Gontrand aurait réussi à l’amener dans ses appartements cette nuit. Si elle n’en avait pas pris autant, c’était assurément parce qu’elle avait quelque chose à faire ici. Son regard cherche l’aide dont elle entend la venue dans sa tête. La prise sur sa main ne se défait pas pour autant - pas tout de suite. Mais dès qu’elle croise le regard du vigile, la brune se détend. Dans les pensées de l’Atout, elle sent qu’elle sera bientôt débarrassée de ce contretemps.

Mais ça n’empêche pas le joueur de se montrer terriblement confiant et arrogant - sans parler des pensées qui le traversent. « Non, je ne ferais pas ça avec toi ce soir… Je dois aller voir quelqu’un d’autre. » Elle tente de le raisonner, mais à quoi bon ? Il n’entend même pas ce qu’elle dit. C’est comme si ça n’avait pas d’importance ce qu’elle désirait. Soupire. Mais le vigile l’entend, lui, et comprend. Enfin, elle retrouve la liberté et masse, par réflexe, son petit poignet malmené. Cette situation est terriblement gênante, tout le monde les regarde et du coup, tout le monde dirige ses pensées sur eux - sur elle.

Ce qui fait que la voix qui s’élève soudain la surprend - étonnamment. Dans ce brouhaha mental, elle n’avait pas détecté l’intention d’un autre à deux pas de là. Je le connais. Oui, bien sûr. Un ami, un allié, enfin du moins, Rhea prenait soin de leurs relations avec lui. Alors si Rhea nourrissait une relation d’affaires avec lui, pour Endora, c’était un ami. Suivant maintenant ses pensées, l’originelle choisit de rester en retrait, silencieuse. Le doigt accusateur que Gontrand pointe sur elle, lui fait froncer les sourcils et agite négativement la tête. « J’ai juste voulu t’aider. » Du pareil au même, pour lui. De toute façon, il ne l’entend quand même pas. Elle est visiblement la cause de tous ses maux. Elle a un peu pitié de lui. Un peu.

Mais Leon a la situation bien en main. Endora finit par faire un pas de son côté, observant le prédateur devenu proie avec un regard un peu embêté pour lui. Leon va-t-il vraiment le priver de jouer pour toujours ? Gontrand s’énerve - ou panique, plutôt. Comment fait-elle pour ne pas s’offusquer des mots violents qu’il emploie pour se défendre ? Tout simplement parce qu’elle est à des kilomètres de s’inquiéter pour elle ou sa vertu. Tellement perchée qu’elle se croit intouchable, tellement abîmée pour savoir que son esprit saurait la défendre - et férocement. Alors quand elle observe le vigile traîner ce pauvre bougre dehors, elle est soudain surprise par la présence de Leon qu’elle avait déjà oublié. « Leon ! » S’émerveille-t-elle. « Merci. Mais tu sais, j’aurais pu me débrouiller… Tu vas vraiment lui interdire de revenir à cause de moi? » Ajoute-t-elle, embarrassée. Elle n’aimait pas priver les gens de leurs amusements. « Ne t’excuse pas. Il venait juste de gagner sa partie… Je crois que je l’ai un peu aidé d’ailleurs. » Dit-elle, un peu confuse. Elle n’a pas vraiment fait exprès. Mais ce n’était pas pour rien qu’Endora ne jouait pas. Elle se considérait elle-même comme une tricheuse et elle n’aimait pas ça.

« A vrai dire… Je ne sais plus. Mais si Dream m’a donné sa veste, c’est que je devais venir dire ou faire quelque chose ici. Tu veux bien m’aider à réfléchir ? Après tout, ça doit probablement te concerner. » Lance-t-elle, joyeusement, avant de lui prendre le bras pour l’emmener un peu à l’écart des tables où beaucoup trop de bruits la distrayaient. « Qu’est-ce qu’on peut boire ici ? Je ne sais pas si ça m’aidera. Mais un peu d’alcool ne me tuera pas » A vrai dire, si. Si elle n’avait pas déjà habitué son corps à jongler avec médicaments et alcools, elle serait sans doute morte depuis longtemps. Ou pas. Elle n’avait encore jamais atteint les limites après tout. « Par hasard, tu ne t’attendais pas à de la visite, prochainement ? » Tente-t-elle de deviner, alors qu’ils se posent près du bar. « Je suis vraiment désolée, j’espère que je ne te fais pas perdre du temps… ou des paris ? » Ajoute-t-elle, adorable.