erasing you from the equation

basic equation: 7-1=?
tw: super villain doing villainous thing, attaque sur les civils,

Plus la proie est prestigieuse, plus il est aisé de la trouver.
Georg.IA n’a pas eu à la chercher longtemps, ni à trop creuser pour obtenir les informations. Les Septs ne sont que des stars et elles sont si faciles à trouver dans le ciel.
Ou dans les rues.
Il faut dire que l’évènement est publicité depuis des semaines et G.IA a eu tout le temps de se préparer, hacker les caméras à portée, cacher quelques petites explosifs au besoin, s’assurer des diverses options de fuite.
Elle sait de quel bois est fait sa proie.
Ce n’est pas la première fois qu’elle se frotte à Héméra.
Mais cette fois-ci, tout sera différent. Maintenant, June a assez de prestige pour être abattue, parce que sa défaite (et sa mort?) en apportera beaucoup plus à Georg.IA qu’auparavant.
Parce que Héméra est à présent un Sept.
Ca ne veut pas dire qu’elle est intouchable.
Bien au contraire.
La foule est atroupée devant le bâtiment, une signature pour un film, ou un livre. G.IA ne sait plus, s’en moque. Ce genre d’information n’est que statique, du bruit blanc dans ses oreilles. Elle se décolle de son point d’observation, le stand de hot-dog du coin, ses bras métalliques qui déchirent le large manteau qu’elle utilisait pour dissimuler ses plus beaux atouts (ses Add-on), qui balancent au milieu de la foule des bombes sonores.
Le cri est strident, les bouchons dans les oreilles de Georg.IA font des merveilles, pendant que la foule s’agenouille et s’écroule, Héméra en son épicentre, déesse devant l’humanité tombée. G.IA fait glisser sur son nez ses lunettes qui enferment ses yeux, un filtre sombre sur les verres.
Comme elle l’a dit, ce n’est pas la première fois qu’elle se bat contre June.
Elles verront bien, laquelle des deux prouesses de leur époque vaincra l’autre. “Héméra. Always a pleasure to see you.” Les jointures humaines de ses poings craquent, et le métal l’imite, ignore si June peut l’entendre ou non.
Ce n’est pas le plus important. “Always a pleasure to crush you!" Et sans prévenir, le sifflement qui se termine des grenades sonores, Georgie écrase l’océan d’humains qui chouinent et se jette sur la Sept.
ft. @June Kitanović

29/01/2023

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Le tapis rouge derrière elle, après la première d’un film à laquelle elle avait été invitée, June signe des autographes. Séance faussement improvisée, qu’Icarus avait déjà prévue il y a des semaines et que la Sept avait annoncé quelques heures auparavant sur ses réseaux sociaux. Héméra est souriante, prévenante, innocemment joyeuse. June tente de ne pas laisser la colère s’apercevoir dans ses iris, ravale ses cris de frustration. Que le spectacle soit parfait pour le public, pour les photographes, pour les millions de gens devant leurs écrans. June donne le change, dans sa robe noire de circonstance. Seule preuve de son deuil. Celui du rêve brisé par les mensonges et de la confiance éclatée. Elle n’a jamais eu autant l’impression d’être si peu elle-même.

Et puis tout bascule.

Le cri la fait se cambrer, mains sur les oreilles, marqueur à terre. Les fans autour d’elle crient en retour, pleurent déjà, s’écroulent devant ses yeux alors qu’elle se relève. June cherche le danger du regard et ne met que quelques secondes à l’identifier. Il n’y a plus qu’elles deux, figures de proue parmi la marée humaine.

G.IA

L’altérée se protège déjà les yeux, parce qu’elles se connaissent. Bien. Trop bien. Au point où G.IA se permet des politesses, que la Sept entend à peine dans le vacarme, et June de lever les yeux au ciel. Héméra ne sourit pas, mais June sent enfin l’adrénaline courir dans son corps, sentiment puissant et dont elle ne se lasse pas. Elle l’a dit à Sloane, avant même de tout savoir : elle a envie de se battre. Besoin irrépressible de se défouler. Qui n’est plus, désormais, pour prouver à Icarus qu’ils ont raison de la garder, ni à ses fans qu’ils ont raison de l’aimer. Besoin juste pour elle.

Aujourd’hui, tout est différent. Parce qu’elle n’a plus rien à perdre (sauf Aurora) (Aurora, seule lumière). Et tout à gagner.

Et elle l’a dit à Theodore : son temps est compté. Alors quitte à crever, autant crever en beauté. Elle tentera au moins d’emmener G.IA avec elle dans sa chute. Et ça fera la une des journeaux, ils en feront même sans doute toute une trilogie de blockbusters racontant chacune de leurs rencontres jusqu’à la dernière. Celle-ci, donc. Elle l’espère. Alors quand G.IA s’annonce et lance sa première attaque, [LANCER DE DÉS] June est prête. D’autant plus que G.IA a la gentillesse de prévenir. La Sept roule au sol en s’écartant de sa trajectoire, se relève à demi, une jambe tendue sur le côté et l’autre pliée, une main au sol, l’autre lancée vers son adversaire et qui s’auréole d’un rouge brûlant tout comme ses yeux. Première déchirure inutile pour l’instant, Héméra utilise directement la deuxième. Et maudit silencieusement sa robe qui risque d'être beaucoup trop encombrante. « You missed me that much? » Et le rayon s’active, s’élance vers G.IA, tandis que June crie aux alentours. « Stay down! » Ne pouvant savoir s’il y a déjà des victimes aux blessures trop graves, remarquant tout de même certaines personnes accrochées à leurs téléphones, objectifs tournés vers le spectacle tant attendu.

ft. @Georgie Pérez

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Ca pique.
C’est tout ce que Georg.IA ressent, quand le rayon de lumière la frappe de plein fouet. Parce que ça reste de la lumière, que ce n’est pas matériel comme un camion ou un bon coup de poing. Alors oui, ça lui brule au niveau du diaphragme la peau, avant que sa main de métal ne vienne se placer devant.
Ca ne fait que ça, piquer. Parce que sa peau a longtemps été remplacée par de la fausse peau, (un corps humain ne peut que se faire ouvrir et refermer un certain nombre de fois, avant que la peau abandonne).
Ca pique et elle saigne un peu, en dessous l’éclat de ses côtes en acier qui apparaissent et réfractent un peu de cette lumière.
{2 10@F=1111101101 ?’6D11 BF’1111101101 G2=6FC 23D11C2:E6]La douleur n’est qu’une valeur abstraite.
Elle avance d’un pas, d’un deuxième en direction de June. “I don’t know why they worship you. In the end, you’re just a lightbulb.” Le rire est mécanique, métal battu à chaud. Elle n’essuie même pas sa blessure, passe au-dessus de la sensation. “You’ll break and then they’ll replace you, like you took that Bird’s place.” Son bras de métal attrape un passant qui s’était appuyé au sol.
Le cri glacerait le sang.
Pourtant, Georg.IA ne lui a encore rien fait. Tout juste soulevé comme une brindille. “Catch!” Et la machine lance la chair, directement vers June.
Charlie92:C à 4November?@?]Chair à canon.
Littéralement.
ft. @June Kitanović

29/01/2023

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Le soulagement d’avoir touché l’altérée est de courte durée. June se relève doucement alors que G.IA se met à prononcer des paroles qui affectent encore trop la Sept. Elle ne pense pas être vénérée, ni adulée. Pas comme ça. Des fans qui l’apprécient sans qu’elle ne sache réellement pourquoi. Elle l’a toujours voulue cette attention, n’a jamais réellement eu l’impression de la mériter, pourtant. Etre comparée à une ampoule, par contre, c’est nouveau. Lampe-Torche, elle l’a entendu des centaines de fois. Trop de fois. Mais ampoule ? Ça la fait presque rire. Presque pleurer. Pas autant que les mots suivants. Des faits avérés, qui ne l’atteignent pas. Sauf pour le surnom donné à LadyHawk. Celle qui avait semblé la haïr pendant des années, n’avait en réalité voulu que la protéger. L’irrespect envers l’idole de son enfance assombrit les prunelles d’Héméra et fait trembler le cœur de June. Mais elle n’a pas le temps d’y réagir avant que le cri perçant de l’homme ne résonne sur la place aménagée pour la fête.

June a à peine le temps de lever les bras, de se préparer à l’impact du corps qui fonce vers elle. [LANCER DE DES] Il tombe sur elle avec une violence folle et les gens s’écartent derrière eux. Son dos à elle est le premier à prendre. Ça lui coupe le souffle. Elle n’a que la force de tourner la tête vers celui qu’elle tient encore dans ses bras, dans un angle étrange. Mais sa tête s’est écrasée sur le bitume et la flaque de sang s’étend autour de ses cheveux. Ange de la mort. June tente de reprendre son souffle en gardant l’œil sur G.IA. Elle repousse un peu le corps du défun. Elle grogne de douleur, crie sous l'effort. Chaque respiration la fait suffoquer. Alors elle lance des rayons presque au hasard vers l’altérée. Visant tant bien que mal les lunettes de soleil que son ennemie porte. Les briser pour qu’elle puisse l’attaquer de toutes ses déchirures. La rendre aveugle définitivement ne la dérangerait pas non plus. Elle tente de répondre, mais ce sont plus des murmures qu’autre chose tant les poumons peinent à reprendre du service. « That was always the deal, you know… I’ll die for them. » Et ici, elle parle bien des innocent-es couché-es au sol. Pas Icarus. Icarus n’est qu’une façade dont elle ne sait plus quoi penser. « I’ll just take you with me in the tomb then. » Et son bras dévie malgré elle vers le bar à disposition. L’alcool prend feu presque immédiatement, alors qu'elle met un bras au sol pour tenter de se lever. Elle espère que la peur fera fuir les gens. Elle espère pouvoir y plonger G.IA.

ft. @Georgie Pérez

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Le problème d’Héméra est qu’elle ne se réinvente pas. Les attaques sont prévisibles, les critiques aussi. Et Georg.IA est une acharnée du travail, est venue préparée, a étudié June. Qu’a fait June en retour? Des soirées, des films, une fausse attaque sur les Orphans.
De l’esbrouffe.
C’est pour ça que les Sept tomberont, les un.es après les autres. Des pièces vident, creusent, qui ne fonctionnent que devant un fond vert.
“Oh, I’m sorry, did it hurt?” Il y a un rire rauque et métallique qui s’échappe de sa carrure, Georgie qui ne perd pas une seconde sur le corps qu’elle a causé. La vermine mérite de mourir, celleux qui profitent du système également. “Think he wanted your signature?” La cruauté est calculée, dosée. G.IA ne sent rien, pour les pièces détachées.
Les rayons de lumière valsent dans tous les sens pour toute réponse et Georg.IA garde ses distances quelques secondes, avant de s’emparer d’un nouveau passant, qu’elle plaque devant elle. La créature couine comme un porc à l’abattage. Pourtant, iel n’est qu’effleuré.e par un rayon. Plaie cautérisée immédiatement.
G.IA se rapproche, bientôt les flammes de l’enfer surgissent et elle se met à rire. “Watch out. You’ll have them hurt, more than I did.” Le passant est toujours entre ses mains mécaniques, mais elle l’a abaissé, le traine à présent par la cheville. La pauvre victime essaie de s’attraper aux autres personnes, qui se battent et se débattent pour ne pas être emportées dans le vortex de chaos. “No one can control fire.” Georgie regarde un instant les flammes, la chaleur qui irradie sur sa peau synthétique. “It tends to destroy everything in its wake.” Les curieux, ceux venus voir leur idoles, sont pétrifiés, ne bougent pas. Ils sont pris entre un mal et un enfer. Veulent-ils risquer de se prendre les rayons de June?
Vraisemblablement pas.
“Come on now. Enough fooling around.” Déjà, sa victime préférée est soulevée à nouveau, s’en sert comme arme vivante, prête à faucher June, masse humaine.
ft. @June Kitanović

29/01/2023

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June ne prend plus la peine de répondre aux remarques de G.IA. Elle n’en a pas réellement la force, de toute façon. Elle écarte le corps sans plus le regarder. Elle le pleurera plus tard, s’il y a un plus tard. Elle paiera pour son enterrement, au moins pour ça, et pour les prochains. Son visage la hantera et ce sera peu cher payer pour n’avoir pas réussi à les protéger. La Sept grimace quand l’altérée se sert d’un passant comme bouclier.

Et les autres ne bougent pas le moins du monde face aux flammes. Hypnotisés par le spectacle ? Paralysés par la peur ? June se relève doucement, main sur la côte douloureuse, comme pour l’empêcher de bouger. Et G.IA continue de parler, parler, parler. Feu ou pas, les blessés et les morts seront sur la conscience de June. Que Georgie le lui rappelle n’y change rien. Ne fait qu’enfoncer un clou ayant déjà pris place dans son cœur.

G.IA martyrise sa victime, impuissante, qui s’envole bientôt dans les airs, prête à faire tomber à nouveau June. [LANCER DE DES] Mais Héméra a encore quelques instincts de survie, et elle s’écarte juste assez pour éviter la personne. Qui continue son envolée. June ne regarde pas où ni comment. Ne peut pas. Elle crie déjà, dans une voix cassée, enraillée par des poumons qui suffoquent, supplient. « Run! » Et quelques personnes s’enfuient enfin, les plus proches du (pour l’instant petit) feu. Celles qui sont dos à G.IA. Et dans la ligne de mire d’Héméra. Pas assez, pourtant.

Parce qu’il y a trop de monde. Trop de dangers potentiels, trop d’armes aussi, apparemment. « And all you do is use people. How courageous. » Parce que G.IA se tient encore à distance de June. Assez pour qu’Héméra fasse grandir une boule de feu entre ses mains, alors qu’elle achève sa phrase. Boule d’environ 60 centimètres de diamètres, qu’elle lance vers l’altérée dans un grognement de douleur qui la fait reculer d'un pas.

ft. @Georgie Pérez

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Georgie ne cherche pas à esquiver, trop proche.
Et puis, ce n’est que de la lumière.
A quel point est-ce que ça peut faire mal?
La réponse est beaucoup.
La boule à l’image du feu, d’un petit soleil, s’écrase contre son poitrail, au même endroit où la chair était déjà à vif du premier rayon d’Héméra. Mais il y a quelque chose d’agréable, à la brûlure.
A partir d’un moment, même les nerfs sont brûlés.
Georg.IA met un genou à terre, serre les dents, un râle de machine qui lui échappe malgré tout. “Mike6C561111merde” Elle secoue la tête, l'entièreté de son torse écorché, les synapses en vrilles, capte sous le sang qui lui échappe la couleur de sa cage thoracique d’acier révélée.
Enfer de métal.
C6>10Lima210023=Echoremplacable
Ca ne lui fait pas peur.
Georgie est venue, prête me(n)talement à en baver.
A en faire baver.
Georg.IA se redresse, s’aide de ses mains, des Add-on qui la gardent en équilibre, de son poids de ferraille qui l’ancre. La distance est réduite d’un nouveau pas lourd, G.IA chope Héméra par l’add-on droit sur l’épaule, qui serre terriblement fort l’épaule, la force aussi d’un genou au sol. “Right. I’ll just use my fists, then.” Le poing gauche est fermés, et frappe dans le torse de l’autre femme.
Pas de pitié.
Et June, toujours, reste accrochée à ses doigts de chrome, qui ne lâchent pas sa proie.
ft. @June Kitanović

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Court instant de répit alors que G.IA se prend le feu dans le torse. June souffle un peu, récupère autant que possible, comme on lui a tant appris à le faire. Ça ne sert à rien d’envoyer quinze tirs si au bout du quinzième tu n’as même plus la force de lever un bras pour te protéger. Des paroles qu’elle avait mis longtemps à assimiler en vérité. Plusieurs années auparavant, tout ce qu’elle voulait c’était mettre fin au combat le plus rapidement possible.

Qu’elle le veuille ou non, G.IA avait été ses meilleurs entraînements. Super-vilaine qui tenait à s’en prendre à Icarus, à Héméra souvent. Sans jamais donner de réelle raison. Sans que June ne s’en plaigne véritablement non plus, à vrai dire. Lorsqu’elle était apprentie, tout ce qu’elle voulait c’était qu’Icarus la remarque, que le public l’apprécie. Les attaques étaient un moyen comme un autre d’y arriver. Autant se servir de tout ce mal qu’elle ne contrôlait pas. Malgré les défaites parfois cuisantes. Aujourd’hui, pourtant, June n’est plus apprentie. Aujourd’hui, June réalise à quel point Icarus semble s’amuser du mal perfide qui rampe dans New Blossom, dans ses propres locaux. Aujourd’hui semble être le jour parfait à June pour que tout prenne feu. Au sens littéral comme au figuré. Et elle brûlera avec, s’il le faut.

Les flammes s’envolent derrière G.IA alors que June se reconnecte avec la réalité, et le bras de l’altérée vient l’empoigner. Acier qui se mélange au sang, corps endommagé qui fonctionne encore, se rapproche, concentré sur la Sept. Tant mieux. C’est tout ce qu’elle voulait. Pas d’autres morts par sa faute. La sienne, ça lui va. Elle grimace sous la douleur, épaule tenue par les doigts de métal et qui lui fait oublier ses côtes un instant. Jusqu’à ce que le point humain ne vienne s’écraser contre son corps.

[LANCER DE DÉS] Peut-être que ce sont les exercices de récupération, ou le fait que G.IA ne soit plus dans sa meilleure forme. Ça lui coupe le souffle un instant, mais le poing fait moins mal que ce à quoi June s’attendait. Main humaine plus faible que celle de métal qui s’enfonce dans son épaule. Qui la tient au sol et lui fait lâcher un grognement de frustration. June ne voit qu’une seule solution pour se libérer. N’est pas certaine d’y arriver. Mais Theodore a cru en elle. Elle veut lui prouver qu’il a eu raison de le faire. Si elle peut encore lui faire confiance. Alors elle fait apparaître la dague de feu dans la main de son bras encore libre et la fait grandir peu à peu. L’effort lui coute cher, mais l’adrénaline la fait presque rire de bonheur à l’épée qui se forme et qu’elle n’avait jamais réussi à faire apparaître. Elle ose regarder G.IA avec un sourire presque fier. Contente d’elle-même. Et sans un mot, elle vise le bras d’acier qui la tient.

ft. @Georgie Pérez

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Plus rien ne surprend Georg.IA.
Disons que c’est compliqué.
Elle a vécu tellement de situations extrême, que sa psyché est prête à tout, à toues les rebondissement, est une fervente croyante de cette phrase cliché que les êtres humains se dépassent en situation de crise.
La lame apparaît sous les yeux et, l’espace d’une infime seconde, Georgie est fière d’Héméra.
Mais la machine l’emporte, parce que c’est la machine qui est en danger.
L’éclat de soleil tranche, chaud comme les enfers. Heureusement, G.IA ne ressent rien, il y a juste une perte (terriblement familière de son membre), l’Add-on tranché au milieu de l’avant bras, le bout perdu qui tombe lourdement au sol. “How new…” Le deuxième Add-on n’a pas peur du risque, plonge depuis le dos de Georg.IA vers June, n’attrape que le vide.
Georg.IA fait un pas en arrière, un deuxième, le souffle rauque, taule qui grince.
Elle n’est pas à son avantage, cherche comment s’en sortir, espérer mettre un ultime coup à Héméra, avant de repartir. L’espace est toujours en feu, qui s’étend et s’étire de plus en plus, les fumées qui montent vers le plafond, tout aussi bouillante que l’air.
Le temps est compté.
Tic Tac.
“I wonder…” Ca tourne autour d’Héméra, arc de 30 degrés positif. “How long can you keep that stunt for.” La douleur n’est qu’une valeur numérique, pour G.IA, un neurone activé plus que d’autres, seuil de sensations. Elle peut l’ignorer.
Peut se persuader de l’ignorer.
“It won’t be enough to destroy me.” Parce qu’il faudrait une machine, un deus ex machina assez fort pour l’effacer de la crasse de l’underapple. Tant qu’il y aura des pièces de rechange, G.IA sera toujours là.
La fumée ne va pas tarder à rendre tout méconnaissable, brûler leurs poumons également, une goutte de sueur qui perle de la nuque de l’incarnation du mal.
Le feu ne lui a jamais fait peur.
Sinon, elle ne serait jamais aller contre Héméra.
Autour d’elles, les passants essaient de s’enfuir, les corps voûtés, les murmures de la panique.
Un mouvement en arrière, qui n’attire pas assez l’attention de Georg.IA, parfaitement concentrée sur son adversaire, plutot que les distractions sommaires.
Un passant un peu fou, qui veut faire ses preuves, lui saute sur les épaules.

ft. @June Kitanović

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GORE, SANG

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Bras artificiel tranché. Et June sent les frissons familiers de l’adrénaline remonter dans tout son corps, alors qu’elle peut enfin s’éloigner de G.IA. L’altérée qui tente en vain de l’attraper à nouveau. Satisfaction d’avoir réussi à débloquer un nouveau niveau de sa déchirure se double à la satisfaction d’avoir touché son but, et de pouvoir souffler un instant. Alors que les flammes s’intensifient et que les corps deviennent des silhouettes floues tournant autour d’elles, courant et criant. Filmant et scandant des insultes ou des encouragements.

June recule et G.IA en fait de même. La Sept se dit qu’elle pourrait envoyer un dernier coup. Plonger G.IA dans le feu. Est-ce qu’elle fondra entièrement ? Pas sûre. Mais ce sera déjà ça. Elle crie aux passants trop proches. « Stay away! » Certains reculent. Pas assez. Mais son ennemie (la sienne ?) continue de parler. June fronce les sourcils. « What stunt? » Parce qu’elle ne fait pas semblant. Non, elle n’a jamais voulu faire semblant. Les mensonges, c’est Icarus. Et Orion, et Rhys. Et toustes les autres. Et elle doit jouer leur jeu, maintenant. Piégée dans leurs tromperies. Mais elle ne fera jamais semblant de vouloir rendre le monde un peu meilleur.

La fumée, la chaleur, ses pensées. June perd un temps précieux et voit à peine le passant qui saute sur G.IA, tente de l’aider. Tout ce qu’il réussit à faire, c’est se retrouver projeté sur June, qui n’a pas le temps de réagir. Le corps atterrit sur elle, mais pas dans le buste cette fois. Tête qui vient cogner la sienne et mâchoire qui prend feu, June en aurait juré. Elle a la tête qui lui tourne alors qu’elle se rattrape au sol. Vision obstruée alors qu’elle touche sa joue d’une main, pour vérifier qu’elle est toujours là. Le sang emplit sa bouche et elle crache pour ne pas s’étouffer. Elle sent quelque chose tomber avec le sang. Et elle cligne des yeux plusieurs fois avant d’apercevoir l’éclat blanc au milieu du rouge. Une dent. Peut-être deux ? June n’a pas le temps de vérifier. Doit se relever, peine à le faire. Elle titube, regarde le passant encore à terre. [LANCER DE DES] Tête éclatée presque en petits morceaux sur le bitume. Aucun doute quant à son état. June a des relents dans l’œsophage, ne fait que cracher à nouveau du sang, qui coule sur sa mâchoire, son cou, son torse, se confond avec sa robe noire.

Combien de temps mettra Icarus pour venir à son aide ? June les imagine devant leurs écrans, attendant qu’elle tombe pour de bon avant d’envoyer du secours. Personne ne vient. Personne ne viendra. Et le feu enrage. Il y a un craquement sonore, qui couvre le bruit des flammes montantes, dévorantes, asphyxiantes. Tout le verre présent, fenêtres, bouteilles, statues, explose d’une seule âme. Le bouclier se forme sans que June en ait conscience. Malgré le souffle court, malgré la douleur aux côtes et sa machoîre qui brule. Adrénaline qui la tient debout. Entraînements qui portent leurs fruits. Pour quelques minutes de plus seulement. Elle a une énième pensée pour Théodore, qui lui a tant répété qu’elle pourrait y arriver. Et de l’autre main, June lance un de ses rayons rouges feu vers G.IA. Autant pour la toucher que pour la faire reculer vers l’épicentre du monstre qu’elle a elle-même créé. Qu'il faudra qu'elle fuit, elle aussi.

ft. @Georgie Pérez

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La tique est vite détachée, lancée, une brève satisfaction de voir que la machine ne rate pas sa cible. Ca ne dure pas, parce que les flammes continuent de se répandre, et qu’un rayon traverse la fumée qui augmente. Georg.IA ne l'esquive pas, pas assez vite, se prend le coup dans l’épaule, qui pique de cette même douleur que le reste de son torse. La chaleur, en plus, se répand dans ses os de métal, qui continuent de la réchauffer lentement.
Georg.IA estime vite la situation, préfère battre en retraite. Ca ne sert à rien de mourir aujourd’hui, il y a d’autres combat à mener. “You better save the people from your fire, Héméra.” Parce que, des deux, ce n’est pas G.IA qui jouer avec le feu.
Elle n’a pas besoin d’utiliser une nouvelle grenade incapacitante pour s’enfuir. Le chaos est assez fort pour qu’elle disparaisse entre les mouvements de foule, la destruction du feu. Elle préfère ne pas se rendre sur la rue, mais s’enfonce dans le batiment, où le feu se fait moins vif, moins gourmand. Elle descend dans les sous-sol, et trouve une sortie qui a déjà été préparée pour l’occasion.
Avec un dernier regard la figure abîmée de Georg.IA s’enfonce dans le dédale des parkings souterrains, disparait rapidement.
A la surface, le feu continue de gronder de sa fureur.
Le lendemain matin, Maeve McAdams aura le plaisir d’annoncer le décès de 24 pauvres âmes.
Et Georg.IA, jamais, ne se sentira responsable.
ft. @June Kitanović