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hold your breath (blood#2)

Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
hold your breath (blood#2) B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

hold your breath (blood#2) Ra48t6aq_o hold your breath (blood#2) 9HqrKldU_o

Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

hold your breath (blood#2) AxI6stHu_o hold your breath (blood#2) ApEwOZTM_o
***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
Messages : 521
Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

hold your breath
@osmond rose & @skye lane
tw: mention de mort, horreur, troubles psychologiques.

Skye Lane.
Ancien militaire recruté par l’unité CERBER. Agent efficace, malgré quelques rapports à charge. Casier judiciaire douteusement vierge ; la faute au piston, ou à la javel de l’intérêt. Célibataire, sans enfants. Liaisons connues ; Elvira Wingfield, Super-Héroïne d’Icarus, et quelques autres identités de moindre importance. Habite à Nexus. Mange souvent au McDonald. Sous surveillance médicale. Descentes régulières dans l’Underapple dans le plus grand des secrets de sa hiérarchie pour y commettre des assassinats sur mutant·e·s. Correspondance de son ADN avec le sujet 01784 : match.

Il va le ravager.

Et peut-être, sans doute, le ravagera-t-il à petit feu, épuisant peu à peu toute la ressource que Skye Lane représente. Une opportunité pareille, Mr Rose ne veut pas la laisser filer. Mr Rose est un être pragmatique qui apprécie presser les fruits intelligemment de sorte que leur destruction serve jusqu’à la dernière goutte. Les Hommes, oui, sont comme des fruits. Et n’est-il pas le Serpent, comme l’a si curieusement nommé Bobby en le voyant errer dans les profondeurs, qui leur sinue autour et les pourrit ? Que Skye Lane soit en effet son petit-fils importe peu à Mr Rose. Ça rend le fruit un peu moins bon, un peu moins savoureux, légèrement acide et de toute évidence amer, mais il lui pressera l’âme, la carcasse et la gueule, jusqu’à la dernière goutte de sang.

Mais.
Plus tard.

Skye Lane.
Enfant unique. Pas de père. Orphelin de mère à l’âge de quinze ans suite à la catastrophe de 2005. Fils de Elizabeth “Betty” Lane.

Betty.
Soupir.
Craquement de vertèbres.

Les doigts rugueux frottent les deux photographies entre elles, petits carrés de tailles vaguement identiques. [lancer de dé] Ce qui n’est pas le cas des physionomies observées. Betty ne ressemble pas à Wini. Elle n’a pas les cheveux blonds vénitiens de sa mère, ni ses yeux sombres aux paupières grandes ouvertes, elle n’a pas son menton fuyant ou ses oreilles presque trop petites. Elle a, sur ce petit carré de photo d’identité, des yeux clairs presque délavés et une tignasse fuligineuse, bouclée et emmêlée autour d’un crayon négligemment planté dans son chignon.
Un air las qui traverse les générations.

Des bruits puissants et caverneux entourent Osmond, assis sur l’un des gravats constituant la zone où l’ancien lieu d’habitation des Lane se trouvait. L’entité ténébreuse roule et s’allonge autour de lui comme un cyclone grognard, soulève des tonnes de béton armé, renverse du bois pourri, creuse les vestiges d’un immeuble et des innombrables reliques restées sur place dont les pillards se sont désintéressés. Du plastique. Beaucoup de plastique. Quelques haillons rongés par les mites. Une architecture de plusieurs vies, sclérosée au milieu de la poussière terrestre comme un site archéologique. Quelques os, parfois, surgissent, ceux-là qui n’ont été emportés ni par les charognards, ni par les receleurs de cadavres, ni par quelconques autres crevures dont il ne jugera pas les goûts ou les besoins. L’immense serpent ramasse ses osselets et les envoie dans une petite pile crayeuse, quelque peu sale, qui forme un ossuaire devant son maître.

Osmond laisse faire ses Ténèbres, comme il les laisse aussi l’envahir.
The Scar a toujours eu ce petit effet sur lui ; désaxant. Le froid esprit de l’Originel se disloque, pareil à de l’onyx qu’on brise, il se rompt sous plusieurs couches de sensations et de souvenirs, où tout est abyssal et l’abysse est lui. Impression de gêne flottant sur ses vertèbres, qui craquent et recraquent, se remémorent, dans la matière cartilagineuse, la pression du Monde et de ses tréfonds. The Scar est son autel, The Scar est son antre, The Scar est le théâtre de sa résurrection ; The Scar est aussi sa balafre à lui, rappel troglodyte et colossal de sa prison. Et Betty. Et Betty dans tout ça. Et Betty ? Ses Ténèbres se déplient dans son crâne comme Jo se déplie dans la noirceur environnante, elles claquent et elles sifflent et elles grondent et elles passent parfois dans son seul œil vivant qu’elles couvrent le temps de rendre Mr Rose un peu plus branque.

Nouvelle pluie d’os. Jo s’applique avec une méticulosité de brute. Jo n’aime : que les carnages. Sa position aujourd’hui est quelque peu humiliante. Jo le fait donc payer à celui qui le contrôle et le fait ployer, tire sur la force occulte qui les lie, râpe les synapses de son maître, lui arrache et lui broie les pensées de trop devoir le contrôler, s’acharne comme une bête furieuse prise au piège, livrant un combat acharné et réduit à leur seul intérieur, invisible à l’œil nu. A l’œil nu, Mr Rose est assis, aidé de son familier qui fouille la tombe de sa fille.
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@osmond rose & @skye lane
TW : MOMMY ISSUES, CHAOTIC DUMBASS ENERGY, LGBTQ+ (PROBLÉMATIQUE), TOXIC BEHAVIORS/MASCULINITY, TROUBLES PSY, PTSD, AUTO/MUTILATION, LANGAGE CRU, GORE, VIOLENCE PHYSIQUE/MORALE, SEXE, MORT/MEURTRE.


Le clébard attend. Il attend depuis des minutes devenues des heures. Immobile sur un pan de route défoncée et suspendue, sur du bitume crevassé et branlant ; un univers de poussière et de débris et de fantômes. Il persiste à distance du carnage qui sous ses prunelles figées se renouvelle chaque fois un peu plus fort. Tout est retourné, tout est écarté, tout est éventré ; un brouillard de béton et de ferraille. Un cyclone de souvenirs et de peurs, logé confortablement dans sa panse. Avec autant de compressions qu’il y a de mouvements de la part du monstre - la saloperie l’ayant tué. Et ça devrait le faire fuir. Ca devrait le pousser à repartir la queue entre les guibolles et la rage dans les veines. Pourtant, Skye ne bouge pas. Skye pris entre le choc le putain de choc tordant ses ridules sur de la haine. Skye pris dans son envie ou besoin - son putain de besoin, densifié, et morfal, d’une vengeance fumasse.
Alors, il agonise, et surtout il la ferme. Comme une habitude, comme un sentiment de déjà-vu. Comme un éternel recommencement. Avec autant d’angoisse qu’il y a de violence. Il est pourtant loin. Il est définitivement trop proche. Skye sent l’odeur de vieille terre et de passé lui sinuer dans le pif. Les nuances telles des poisons et des acides versés dans ses bronches. Skye étouffe sans un bruit. Skye redécouvre les sensations de l’enfermement de l’écrasement de l’asphyxie et du noir complètement noir. Skye redécouvre sans qu’on ne le touche, la douleur des membres brisés et la saveur ferreuse d’hémoglobine sur ses papilles. Une décalcomanie de présent en passé entrecroisé. Un retour en arrière de quelques jours à peine en plusieurs décennies pour le mettre en pièces.

Skye voulait lui parler, Skye voulait la retrouver, Skye voulait s’excuser. Car Skye lui a encore menti ; Skye s’est encore fait du mal. Il lui avait dit qu’il ne recommencerait pas, il avait juré qu’il allait faire des efforts. Mais Skye est un menteur. Skye ne peut pas s’empêcher de démolir tout ce qu’il touche.  Et Skye ne peut pas s’empêcher de se démolir tout court.  
Lentement, Skye comprend qu’il ne pourra ni lui parler ni la retrouver dans le repos du cimetière gigantesque, abandonné ; Skye ne pourra pas s’excuser car on disloque le monde. Car on pulvérise son espace - son minuscule espace - de trêve et de silence si précieux à son cosmos de cris et de sang.
Sur sa gueule, les émotions se succèdent et le défoncent. Battoirs enfoncés dans les poches de son manteau. Il a fait l’effort de bander sa main mutilée pour ne pas qu’elle voit - pas vraiment. Il a fait l’effort de panser un bout de mâchoire toujours ouverte, il a fait l’effort de panser sa pommette et son arcade bousillée il y a vingt ans, cicatrisées, oubliées, avec l’habitude et les coups. Regard affaissé. Sa pommette et son arcade rebousillées pourtant, il y a moins d’une semaine maintenant. Il a fait l’effort- Putain il a tellement fait d’efforts. Il a fait l’effort de s’habiller correctement ; il a longuement hésité. Et puis Skye a opté pour un pantalon beige et pour une chemise blanche et pour une veste de coton marron pas trop moche. Son caban pour lui couvrir les épaules et lui raidir la silhouette d’ordinaire fauve. Il a fait l’effort de se peigner, même, alors que foutre de l’ordre dans ses tiffes ne rime à rien. Et Skye a fait l’effort de se raser et par conséquent Skye a fait l’effort de se regarder pendant trop de temps dans le miroir. Assez pour contempler sa tronche et y revoir ce qu’il ne veut pas voir. Lui-même. Et puis l’Autre, dont les mots n'ont cessé de tourner en boucle dans son crâne.
Monsieur Rose a menti.
Mandibule sortie de son bon axe, il se mord frénétiquement un bout de joue. Ses crocs malaxent le mou et froid et glissant. Les températures en chute libre, l’automne pour ravager sa masse statique au milieu du rien ou seulement des courants d’air et de l’horreur déployée. Narines rouges, joues rouges, lèvres blêmes ; le bleu des iris devenu glauque, lui creuse la face.

C’est de sa faute, tout ça. C’est de sa putain de faute et il le sait. C’est de sa faute si ce gros connard de Monsieur Rose retourne les décombres. C’est de sa putain de faute si ce gros enculé de serpent-monstre ravage la tombe de sa mère. Parce qu’il n’a pas réfléchi - pas totalement. Parce qu’il n’a pas fermé sa gueule - quand il aurait dû. Parce qu’il n’en a fait qu’à sa tête - comme toujours. Toutes ses erreurs lui reviennent comme un boomerang en travers de museau. Et le lui démonte.
Skye comprend, difficilement, mais indubitablement - il comprend que si ce gros connard de Monsieur Rose ouvre la tombe de sa mère, c’est qu’il compte l’y foutre, lui, à sa place.

Skye continue de faire des erreurs. Skye ne s’arrête jamais. Skye continue de se démolir et de tout démolir autour de lui. Skye ne sait faire que ça. Planté à moins de dix mètres de Rosie et sa grosse merde en reflet de limace noiraude.
Mains immuablement dans les poches et mine perpétuellement revêche. Skye est un putain de gros connard qu’on devrait museler. Car Skye déjà ouvre sa gueule quand il devrait la fermer quand tout devrait le contraindre et l'abandonner aux gémissements des chiens qu’on tabasse dans un coin. “Yo,” il jappe. Et ajoute pour la forme un “grosse merde” en mollard.
Sa voix casse le bordel à peine stoppé du monstre dont il devrait se méfier et du monstre du monstre dont il se branle. “T’as rien d’mieux à foutre que faire chier les autres,” les autres en seulement lui. Pas une question. La lassitude en révulsion lui plisse les traits. Personne ne vient plus dans ce coin. Il le sait - putain qu’il le sait. Sept putain d’années à se radiner dans cet angle et y écouter du silence. Et Skye s’avance. Car Skye avance toujours, alors même qu’il devrait reculer - Skye pour défier le monde entier, un doigt d’honneur levé bien haut afin que personne ne le loupe, surtout. “C’est chez moi ici,” c’est chez lui ici. Aucun doute là-dessus. C’est son adresse. C’est une tombe qu’il chérit. C’est sa quiétude que ces deux gros connards, noir dans la forme et noir dans le fond, viennent de copieusement saloper dans une nouvelle destruction balafrant ses repères.
Et Skye avance encore, jusqu’à se foutre devant l’ossuaire dont il n’a pas compris la portée - non. Dont il ne veut pas comprendre la portée. “Le délire c’est quoi, barbec’ party ou j’sais pas quoi et bat-les-couilles du respect des morts et toutes ces conneries ?” Skye va jusqu’à shooter dans une vertèbre devant lui, qui rejoint le reste du mont aux nuances d’ivoire. Faciès penché vers ses bottines déjà sales de poussière et de terre. Son revers lui traverse la bouille, essuie son nase. Il renifle sa morve. L’humanité crasse et minable d’un rhume basique pour le claquer, quand l’inhumanité dégénérée et dégénérante lui coule dans les artères.
Faut qu’on fasse un deal Rosie,” déclare Skye. Face négligemment relevée. Penchée sur la droite. Nuque tordue. Ses orbes quittent pourtant Rosie. Ses rétines sinuent jusqu’à la monstruosité mouvante qui les surplombe. Et qui, Skye le sait, rêve encore de le choper ; pour le démembrer et le bouffer, probablement. Assurément. Une risette l’écorche. Pour un peu, il se marre. Son rire est là. Son rire n’a juste aucun son. Son rire est terrassé par la vision de cataclysme qu’il a devant lui. Skye a perdu le dernier endroit auquel il tenait. Et Skye pressent perdre la dernière personne à laquelle il s’accrochait, pour ne pas oublier qui il était, il y a longtemps. Pour ne jamais oublier ce qu’il aurait dû être : pas ce gros connard que personne n’arrive à museler, de toute évidence. “J’veux bien essayer de plus te faire sauter le crâne ou te trouer le bide ou t’exploser les couilles mais-” mais il y a toujours un mais, dans un putain de deal, n’est-ce pas. “Mais toi,” le respect pour Monsieur Rose s’est envolé vers de nouveaux cieux, il y a six jours et trois heures. Le respect s’est envolé lorsque Skye a réussi sans qu’il ne sache plus comment à franchir le pas de sa porte. “Toi va falloir arrêter de me dire des conneries parce que putain-” parce que putain “j’en peux plus, des conneries.
Skye est sensiblement à bout. De nerfs. De tout.  
Monsieur Rose a menti, Skye n’a pas le regard de Mamie Wini. “Qu’est-ce que vous foutez ici.” Vous : Rosie toujours assis sur son tas de gravats, sa larve noire et immense déroulée dans l’empyrée, et tout ce merdier qu’ils viennent d’achever.
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CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
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CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
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@osmond rose & @skye lane
tw: mention de mort, horreur, troubles psychologiques.

Une mouche vole. Ça arrive. Peu, compte tenu du taux de nutriments pauvre que la zone comporte, mais ça arrive. Elle bourdonne à l’oreille de Mr Rose qui ne lui prête pas la moindre attention ; certaines ondes parasitaires lui sont désormais si communes qu’elles ne forment dans ses oreilles rien de plus qu’un son filandreux et maigre. La mouche, finalement plutôt grosse, se déplace un peu plus sous l’attention, celle-là exacerbée, de l’entité ténébreuse qui poursuit de force son œuvre tout en gargouillant déjà un rire affamé. La mouche est propre sur elle, aujourd’hui. Ça la rendra sensiblement plus lisse lorsqu’il faudra lui arracher les pattes et les ailes. “C’est chez moi ici,” entend-t-il seulement alors distinctement. Parce qu’il n’y a pas plus grossier mensonge que celui-là. Le regard mort-vivant de Mr Rose s’arrache à la contemplation des photographies, tombant sur l’origine des bourdonnements avec une lenteur ennuyée. Tiens. Skye Lane. Moins une mouche qu’un cafard ; résistant à tout - ou presque.

Le délire c’est quoi, barbec’ party ou j’sais pas quoi et bat-les-couilles du respect des morts et toutes ces conneries ?” Et de taper dans une vertèbre pour agrémenter la collection qu’est devenu l’ossuaire. Mr Rose décide de prendre cela pour un coup de main, quoi qu’il serait plus juste de dire un coup de pied ; l’humour noir fracasse son flegme rigoureux en le pli subtil et éphémère d’une ridule en coin de bouche. “Faut qu’on fasse un deal Rosie.” Et Mr Rose de rabattre ses yeux sur les deux photographies, ignorant platement les directives de l’insecte. Son pouce continue de frotter le papier plus si brillant, faisant chevaucher Winifred sur Elizabeth comme une éclipse couvre le soleil. Il se demande si Winifred a détesté Elizabeth comme Katharina a pu détester Wilhelmina. Il se demande si elle l’a aimée d’un amour fou et malade comme sa maîtresse a aimé d’un amour fou et malade leur bâtarde.
Il se demande ; si ce qu’il engendre ronge toute humanité.

J’veux bien essayer de plus te faire sauter le crâne ou te trouer le bide ou t’exploser les couilles mais-” Ah. Il est encore là. “Mais toi.” Mr Rose ne l’écoute déjà plus. Jo lui détériore les nerfs à trop vouloir tirer dessus, excité par les cris et les bourdonnements et les conneries que Skye Lane peut débiter à la seconde. Jo tire sur sa laisse comme un molosse enragé enhardi par un autre molosse enragé qu’il voudrait aller prendre à la gorge. C’est quelque peu épuisant. D’autant plus épuisant que Mr Rose aimerait qu’on le laisse tranquille et que le monde se taise. “(…) Qu’est-ce que vous foutez ici.” Le pouce se réactive, aidé par la pression de l’index, pour faire rebasculer Betty devant Wini. “Ce n’est pas toi qui poses les questions,” dit-il calmement. Le timbre de sa voix oblige les décibels vibrants et nerveux de Skye à l’humilité. Autour, les craquements fuligineux ébrouent quelques dernières tonnes de béton qui tombent à côté de son petit-fils en soufflant sur lui des vents de poussière amiantée.
A un cheveu près, il était écrasé.

Le regard mort-vivant quitte à nouveau les photographies de la mère et de la fille pour contempler distraitement la main bandée, qu’il sait être mutilée, de Skye. “Et tu n’es pas en mesure de négocier,” note-t-il toujours aussi calmement, le feutre tranquille et serein. Skye Lane est très mal éduqué. Alors certes, il aboie et injurie et se comporte de la pire des façons ; c’est une chose. Mais il évolue également d’une manière absolument stupide dans son environnement ; et cela en est une autre. Il ne s’est pas éduqué à observer et comprendre les forces abstraites qui régissent son cadre, sourd et aveugle aux dangers qui l’entourent. Ça fait de lui un être grossier, très peu intimidant. Maintenant, Mr Rose se demande comment Skye Lane a pu survivre jusque-là. Comment aucune des créatures qu’il est venu assassiner Ici-Bas ne s’est chargée de l’éduquer. Jo gronde, s’ébroue, propose très généreusement de répéter ses leçons et cette fois-ci jusqu’à ce que Skye Lane en crève. Mr Rose est obligé de se tendre dans sa position pour maintenir de toutes ses forces l’impulsion incoercible exercée par une entité chthonienne faite : pour les carnages.

Je pensais à ta mère.” Il a fait plus qu’y penser mais son crâne menace d’exploser et les mots doivent être servis de manière économe. “Que tu n’as pas réussi à sortir des décombres.” Les maxillaires sont serrées et raidissent le faciès déjà sévère de Mr Rose. “J’ai un secret à te confier Skye.” Le cyclone fuligineux s’enroule autour d’eux, masse ondoyante et singulièrement palpable qui pèse sur les pores et la pression sanguine comme s’ils étaient noyés et gisaient dans les profondeurs d’une mer obscure. L’entité grésille à leurs tympans des sons que l'oreille humaine n'est pas supposée entendre. Une fine pellicule de sueur couvre le front de Mr Rose. Skye Lane ressentira de son côté un serrement douloureux sur son corps. “J’étais là toute ton enfance.” La main libre se lève et indique la pénombre éternelle de l’underground ; sa roche archaïque présente bien avant que le béton de la surface ne soit avalé. Geste vague, équivoque, qui désigne un Tout dans lequel se trouve le foyer réclamé de l’orphelin. “Juste ici.

La pression s’aggrave autour d’eux. Elle provoque maintenant des hématomes et rouvre les plaies. Une chance que Mr Rose n’ait plus ses balafres ; il a préféré s’arracher la peau et provoquer une mue plutôt que de supporter quelque laideur indéterminée. Son orbite suppure cependant d’une larme rouge. Aussi rouge que le sang coulant des plaies rouvertes de Skye, formant des corolles sous son bandage blanc. Jusqu’à la dernière seconde, il semble que les Ténèbres ondoyantes vont les pulvériser. Et puis la pression se désagrège, emportée par Jo qui, contraint, se retire. Sa masse troue le sol sur un cratère de plusieurs mètres, provoque un tremblement qui fait s’ébouler d’autres pans de construction. Enfin, le silence gagne les environs, et l’accalmie l’esprit de Mr Rose. Ses épaules se détendent, une expiration est soufflée, et un mouchoir en soie vient essuyer la bille carmine. Il produit des efforts considérables pour que son poignet ne tremble pas ; épargner Skye Lane pour la deuxième fois demande une concentration prodigieuse.

J’étais prisonnier sous terre, peut-être même sous votre immeuble, pendant (il compte) quarante ans.” Une torture absurdement longue. Et ridiculement courte s’il fallait questionner toutes les âmes qu’il a damnées. “Et quand New York s’est effondrée et que ta mère a péri, j’ai été libéré ici même.” Cet ici qui est partout et que Skye Lane réclame comme étant son foyer. “C’est assez…” Ses yeux sont venus, pour la première fois depuis la réapparition de son petit-fils, se planter dans les siens. Deux paires glaciales qui s’affrontent. Et cet air las qui traverse les générations. “Cruel.” Sa senestre range le mouchoir en soie dans le revers de son costume. “L'œuvre de Dieu, sans doute.” Il égare ses orbes le long de l'arcade gauche de Skye, anormalement tombante, éboulant de travers son regard clair. “Il ne m’aime pas trop.” Mr Rose n’en a proprement rien à foutre, dans la mesure où Mr Rose n’est pas, plus, croyant. Mais Dieu est un bon lubrifiant quand il faut aller chercher dans les tréfonds de leurs viscères ce qui trouble les âmes. “Tu ne m’aimes pas trop non plus. C’est parce que je suis tout ce que tu méprises, ou parce que tu me ressembles ?” Son pouce exerce une pression sur la photographie de Betty, laquelle écrase celle de Wini.
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@osmond rose & @skye lane
TW : MOMMY ISSUES, CHAOTIC DUMBASS ENERGY, LGBTQ+ (PROBLÉMATIQUE), TOXIC BEHAVIORS/MASCULINITY, TROUBLES PSY, PTSD, AUTO/MUTILATION, LANGAGE CRU, GORE, VIOLENCE PHYSIQUE/MORALE, SEXE, MORT/MEURTRE.


Ce n’est pas toi qui poses les questions,” dit Rosie. Et Skye se retient d’aboyer. La remarque lui gicle droit dans l’œil. Elle lui fait plisser la tronche. Et il ne sait même pas pourquoi il continue de se taire et il ne sait même pas pourquoi il a les pattes le long des flancs et la langue coincée au palais.
Skye observe ce gros enfoiré de Monsieur Rose tranquillement là, au milieu des décombres, à proximité de sa mère, avec sa grosse merde rampante. Et c’est peut-être ça, justement, qui l’empêche de dire et de faire de nouvelles conneries - cette grosse merde rampante dont il se souvient avec précision la compression faite à tout son corps et la violence en carnage pour échos.
La grosse saloperie bouge et remue encore un peu plus les restes de sa vie et des morceaux voltigent. Skye ne voit rien. Skye s’en balance. Skye fixe Rosie avec l’envie purulente de lui sauter à la gorge et de lui faire bouffer un bout de bitume. Alors, quand les morceaux de béton volants finissent par retourner au sol - et que les morceaux de béton manquent d’un chouilla lui aplatir la masse, Skye est parfaitement indifférent. Ca lui remue le crin et lui gifle le profil. Violents courants d’air empoussiérés provoqués par le serpent gigantesque qui se marre - Skye en est certain. Skye a osé une œillade vers l’Horreur noire et croit l’entendre lui grésiller dans les tympans son rire de démon.
Et tu n’es pas en mesure de négocier,Si j’le suis,” non il ne l’est pas. Mais Skye est un menteur. Et Skye est entêté. Et Skye se fout de tout et de tout le monde. Mais Monsieur Rose est un menteur. Et Monsieur Rose est un monstre. Et Monsieur Rose, comprend Skye, se fout de tout et de tout le monde. “J’veux sav-Je pensais à ta mère.” pour toute réponse à la précédente question en insistance. Skye insiste, évidemment qu’il insiste putain. Pousser les gens à bout comme une règle de conduite. Pourtant, Monsieur Rose demeure impassible et surtout Monsieur Rose répond quand il le décide et comme il le décide. Flegmatique, insupportable. Que foutent-ils ici : Monsieur Rose pense à sa mère. Et Skye se tend. Sa musculature hurle sous la surtension de ses nerfs. Les mains deviennent des poings. Et la mandibule graille son rien. Les ratiches grincent, l’émail prêt à se fendre. “Que tu n’as pas réussi à sortir des décombres.” L’ajout. Venu de nulle part et partout. Skye se décompose sur place. Des frissons pour lui monter du bide aux épaules. Lui ronger l’échine et lui cisailler l’expression en quatre. Fractures. Le molosse redevient un gosse minable.
J’ai un secret à te confier Skye.” Il ne veut plus rien entendre putain et il ne veut plus le voir et il ne veut pas qu’il l’appelle Skye. Il ne veut que lui démonter le crâne. Le faire sauter comme un putain de bouchon de champagne. Il ne veut que lui arracher une putain de molaire, aussi ; et la langue de Skye s’enfonce dans le trou toujours présent dans sa gencive. Moyennement cicatrisé. Et douloureux. Pas eu de rendez-vous - pas cherché à en avoir - trop de haine et d’insoumission rouge écarlate en horizon. Skye complète ses rages : Skye souhaite lui arracher deux doigts. Avec les crocs. Et les lui faire mâcher et gober. Qu’il goûte ses propres phalanges comme il a gouté aux siennes. Et qu’il les chie comme les siennes sont actuellement chiées par quelques rats du Bronx.
La larve noire ondoie et envahit tout l’espace et Skye s’en fout. La larve noire s’enroule autour d’eux. Les encloisonne les recouvre les efface du monde et Skye s’en fout. Que son cœur se compresse et que ses articulations crépitent et que ses muscles se convulsent ; Skye s’en fout. Skye est tant et si bien entortillé à sa colère qu’il se fout de tout - hormis de Rosie qui l’ouvre ; “J’étais là toute ton enfance.J’m’en fous,” il s’en fout il s’en fout il a dit qu’il s’en fout. Alors il s’en fout. Et de tout. Skye est bloqué dans le roulis des vagues en vagues provoquées. Skye se noie. Skye a l’image de sa mère coincée sous des couches et des couches de béton armé et de ferrailles et de meubles éventrés ; Skye entend les cris et le monde s’effondrer. “Juste ici,” explicite Monsieur Rose. Et à Skye de répliquer. Par l’exacte même sentence. “J’m’en fous.” Parce que Skye n’est à présent plus qu’un adolescent défoncé.
Et autour tout dégénère. La grosse larve noiraude perpétue son cirque de pandémonium et ça l’écrase en lui-même et ça lui explose le crâne et ça lui déchire la viande. Sous sa chemise, Skye sent les lésions se rouvrir et pisser leur rouge, sur son arcade et sa pommette et sa mâchoire, Skye sent les lésions se rouvrir et pisser leur rouge, sur ses cuisses et ses genoux et ses chevilles, Skye sent les lésions se rouvrir et pisser leur rouge.
Immobile, une légère torsion lui module les ridules. Skye encaisse depuis tellement d’années qu’il ne s’émeut plus de la douleur - sauf quand elle atteint des sommets. Ses blessures surchauffent et Skye endure, Skye continue de tenir debout, Skye survit sans même se souvenir pourquoi il s’acharne. Skye s’obstine car Skye refuse de contenter tous les gros connards dans le genre de Monsieur Rose. Skye les emmerde et veut les emmerder jusqu’à ce que le monde explose une seconde et dernière fois - et il espère que ce sera de son fait. Et il espère qu’il les fera tous péter dans un putain de merveilleux feu d’artifices plein de flammes de poudre et de tripes.
Skye contemple Monsieur Rose avec en bord de babines sa bave et son sang. Le trou dans sa gencive pisse son rouge comme le reste et lui inonde la cavité buccale. Mais Skye n’en a pas conscience car Skye observe ce gros connard de Monsieur Rose pisser son rouge autant que lui. Son œil - son putain d’œil droit - chiale du sang et c’est parfaitement- Parfaitement quoi. Immonde, d'accord. Mais Skye a vu plus immonde que ça. Ecœurant, d'accord. Mais Skye a vu plus écœurant que ça. Etrange, lui paraît un bon adjectif.
Et puis la grosse merde noire s’ébroue une énième fois et plonge dans les boyaux de New York non sans crever le sol à proximité et le faire trembler. Skye a viré de bord, machinalement. Et il observe le prodige avec les yeux écarquillés d’un gamin devant un putain de parc d’attraction, l’attention rivée et surtout attisée par le bordel provoqué. Lorsque le serpent gigantesque a disparu, il revient à Rosie. Rosie prenant le soin d’effacer la trace écarlate de ses larmes avec un mouchoir de gros pédé ; un mouchoir de vieux gros connard. Un mouchoir en tissu. Putain mais qui aujourd’hui utilise encore un mouchoir en tissu. Et il entend, vaguement, Rosie vagir ses conneries dont - faut-il encore le noter - Skye désormais se fout... “J’étais prisonnier sous terre, peut-être même sous votre immeuble, pendant quarante ans.” ... ou peut-être pas vraiment.
Skye glaviote son sang mêlé à sa bave sur l’asphalte sablonneuse. Il aurait aimé savoir cracher assez loin pour lui envoyer son écume en pleine gueule. “Donc t’es une putain d’vieille grosse merde.” Logique implacable. Skye renifle, de nouveau, la morve qui lui encombre le pif. Et Skye récupère, de nouveau, l’excédant qu’il sent lui couler des narines. Son bandage rejoint son nase. “Et quand New York s’est effondrée et que ta mère a péri, j’ai été libéré ici même.” Et c’est sacrément dommage. “C’est assez…” Rosie se perd en tergiversations et Skye hausse les sourcils et le fixe ranger son mouchoir de pédale. “Cruel.
Skye penche le visage vers le sol et gratte la terre du bout de sa godasse. Skye n’arrive pas à rester concentré très longtemps, Skye a ce besoin constant et terrible de bouger constamment. Skye déborde de son propre corps. “L'œuvre de Dieu, sans doute.Ouais sans doute,” Skye n’écoute déjà plus. Réplique en automatisme, qu’il sert à loisir. Une technique bien huilée par des dizaines d’années à se confondre aux artères glauques du commun.
Skye a les oreilles obstruées par le silence qui lui démonte la cervelle ; son silence plein de cris et de fin du monde. “Il ne m’aime pas trop,” concède Monsieur Rose. Et Skye se fige. Car si Skye prétend ne rien entendre, il l’écoute depuis le commencement. Néanmoins, il continue de lorgner le bout de sa pompe mais sa pompe ne bouge plus. Y a comme une saveur gerbante, dans son gosier. Un arrière-goût carrément infecte. Et la sensation qu’on lui récure les gencives à la maille de fer et au vinaigre. “Tu ne m’aimes pas trop non plus.” un putain d’euphémisme. “C’est parce que je suis tout ce que tu méprises, ou parce que tu me ressembles ?” Et Skye se tend derechef. La question en questions multiples lui fait l’effet d’une droite reçue en plein dans la face, sans possibilité d’esquive. Alors, le malaise l’étreint lentement et lorsque le malaise l’étreint Skye devient très con. “J’te ressemble que dalle.” Il s’obstine, et régresse. Et quand il s’obstine et régresse, il s’aveugle. Et quand il s’aveugle, Skye redevient dingue. “Et faudrait avoir un peu plus de couilles pour me faire te mépriser,” parce que le mépris, ça se mérite. A défaut de sa colère, qui elle, flamboie.
Skye s’arrête là. Redresse son museau vers Rosie toujours installé sur son trône de gravats. Flegmatique, insupportable. Skye se fait l’effet d’un chien branque et c’est nouveau et c’est horripilant. Jusqu’ici, il avait réussi à ignorer ce qui ne peut pas l’être : son comportement. Jusqu’ici il n’en avait rien à foutre de rien, et surtout pas du regard qu’on lui porte. Mais le décalage entre cette enflure de Monsieur Rose et lui-même est tellement énorme ; et les paroles de cette enflure de Monsieur Rose lui perforent tellement les boyaux ; et le regard de Monsieur Rose même à cette distance réussit tellement à lui ouvrir le crâne ; que, Skye rabaisse la face et recommence à gratter la terre et la poussière et l’asphalte avec sa semelle et renfonce ses poings toujours serrés dans les poches de son caban.
Il rentre la tête entre les épaules. Ses épaules qu’il balance en avant comme un moyen de se protéger du dehors. Skye se recroqueville en lui-même. Et Skye lutte pour retrouver sa verve à chier, Skye lutte pour retrouver ses mots. Les pensées mélangées dans son esprit à la façon de glaçons dans un shaker électrique.  
T’façon Dieu il en a rien à foutre de rien alors qu’est-ce qu’on s’en branle.” Skye perdu à ses petites réflexions morbides et déplacées ; sur le sens de l’existence et sur les aspérités de sa présente réalité. “J’voulais-” le conditionnel ou passé. L’imparfait, de son conditionnement récent. “J’veux-” voilà. On y est. C’est beaucoup mieux. “J’veux vous démolir la gueule parce que vous avez juté dans mamie Wini et qu’vous m’avez fait exister.” Et Skye garde le nez sur le cuir brun de sa chaussure. Skye a retrouvé un peu d’éducation en vouvoiement car Skye se sent profondément merdique. Les sourcils froncés, ses pansements généreusement imbibés dorénavant de son sang - de leur sang. Leur sang que Monsieur Rose et sa créature faisandée ont décidé de faire couler, ici et ailleurs, maintenant et avant. “Et c’pas parce que vous avez juté dans mamie Wini qu-” Skye redresse sa trogne hargneuse. “-faut pas croire que ma mère c’est votre fille.” Sa mère est. Sa mère perdure à travers ses années. Sa mère n’a jamais disparu de sa vie. Passée ou présente. Ce gros connard de Monsieur Rose n’est le géniteur de sa mère que parce que son sperme a rempli la bedaine de Winifred Harper. On ne pas pas revendiquer être le père de quelqu’un sans jamais l’avoir vu sans jamais l’avoir aimé sans jamais l’avoir guidé ni même aidé. Skye en sait quelque chose. Skye se fout de son connard de père absent. Skye se ment. “C’est juste complètement dégueulasse tout ça,” à la parole la mouvance. Skye animé par une salve furibonde lui grillant les membres, le faisant avancer toujours plus près, et lever son battoir mutilé et le tendre sur tout ce qu’ils ont fait, tout ce qu’ils ont éventré, tout ce qu’ils ont retourné, tout ce qu’ils ont mutilé, eux-aussi, à leurs façons. Skye mutilé à l’intérieur et à l’extérieur. Skye qui devrait avoir la mine ulcérée mais qui n’a qu’une expression dévastée. “C’était le seul endroit où j’peux lui parler,” et il se coupe net dans son élan. Et il n’ajoute pas qu’il ne sait même plus où regarder et qu’il est paumé et qu’il crève de trouille maintenant et qu’il voudrait seulement tout effacer et tout recommencer. “Pourquoi vous avez tout foutu en l'air,” encore, la question. Elle revient. Et elle reviendra. Tant qu’il n’aura pas eu sa réponse. D’autres mots, toujours le même sens. Monsieur Rose n’a pas répondu à sa putain de question. Monsieur Rose ne lui a que raconté ses conneries sur un ton mesuré, avec son air détaché, à chialer sa larme de sang étrange et à l’essuyer avec son mouchoir en tissu de grosse pédale surannée tout en jouant à cache-cache avec sa larve géante et meurtrière.
Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
hold your breath (blood#2) B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

hold your breath (blood#2) Ra48t6aq_o hold your breath (blood#2) 9HqrKldU_o

Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

hold your breath (blood#2) AxI6stHu_o hold your breath (blood#2) ApEwOZTM_o
***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
Messages : 521
Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

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tw: mention de mort, horreur, troubles psychologiques.

J’te ressemble que dalle.” Et tout se marre, dans les décombres. Des ossements à la poussière en passant par les chaussures cirées de Mr Rose qui se décalent légèrement en se frottant au sol. “Et faudrait avoir un peu plus de couilles pour me faire te mépriser.” Pli de sourcils imperceptible. Alors ce n’est que de la colère, qu’il lui voue, de la colère brute, sans raison ni cause. Du genre qu’on retourne vers l’extérieur pour oublier qu’elle vient de l’intérieur. Mr Rose soupire. Il aurait préféré qu’il le méprise. Ils auraient su quoi se dire et où aller, une simplicité relationnelle qui aurait fait gagner du temps à tout le monde.

T’façon Dieu il en a rien à foutre de rien alors qu’est-ce qu’on s’en branle.” Mr Rose, qui avait dévisagé la figure étonnamment propre et bien mise de Skye, finit par détourner le regard, le jeter d’un air ennuyé au décor profond et noir les entourant. Si jeune, et déjà déçu. Mr Rose s’enferme dans une attitude réflexive, où il ne pense à rien d’autre qu’à deux choses. Est-ce que Betty s’est détournée de Dieu aussi jeune. Et pourquoi Skye Lane est encore en vie. L’homme ne lui inspire que le dégoût de soi et l’agressivité imprudente. Si les créatures qu’il a tuées ne l’ont pas entraîné dans leur chute, s’enfoncer une balle dans le crâne aurait constitué une réponse logique à ses airs maussades. Osmond fait tourner entre ses doigts sa chevalière, geste mécanique, détaché de ses réflexions intérieures. Il n’y a qu’une seule chose qui puisse empêcher un être profondément dégoûté de lui-même de mettre fin à ses jours ; la lâcheté, ou la poursuite d’un objectif.

J’veux vous démolir la gueule parce que vous avez juté dans mamie Wini et qu’vous m’avez fait exister.” Mr Rose ne détache pas son regard mort-vivant du panorama. “Tu dirais que c’est ton objectif ?” Un sourire sans joie lui traverse les lippes. Il ne croit pas avoir un jour été ce qui permettait à quelqu’un de rester en vie. “Et c’pas parce que vous avez juté dans mamie Wini qu-” Un ange passe. Ou simplement le courant d’air rance des aérations lointaines tournoyant dans les cieux de l’underground. “-faut pas croire que ma mère c’est votre fille.” Le profil racé se retourne brutalement vers Skye Lane. Une raideur tant physique qu’oculaire contracture soudain Mr Rose. “T’ai-je dit : ma fille ?” Une colère noire lui clapote entre gencives. Pourtant sa voix ne s’est pas haussée d’un décibel. Elle reste monocorde, feutrée et placide ; exsude cependant d'une envie de meurtre. Petit con. L’œil vivant descend momentanément jusqu’à ses doigts qu’il imagine tous coupés. Sans exception.

C’est juste complètement dégueulasse tout ça.” Le regard remonte avec un ennui toujours aussi meurtrier. Qui lui passe. Balayé par un peu de cet air fétide lui caressant doucement la pommette droite. "C’était le seul endroit où j’peux lui parler.” Il se met maintenant à embrasser la scène d’un coup d’œil, comme la découvrant avec Skye. C’est donc ici que vient le garçon pour se recueillir. C’est donc tout ceci, décombres, objets, tissus, plastiques et ossements, qu’il peut menacer de raser définitivement pour forcer Skye à coopérer. “Pourquoi vous avez tout foutu en l'air.” Mr Rose arrête sa contemplation. Une fatigue morose s’est appuyée sur ses épaules, poids morfal qui lui revient comme une crampe, poids qu’il reconnaît pour être celui du monde et de sa terre rocheuse. “Ce n’était pas mon intention,” avoue-t-il, un battement de paupières ramenant ses yeux irréguliers sur les deux photographies.

Je cherche les restes de ta mère.” Osmond tire sa nuque sur le côté. L’inconfort sur ses épaules grossit et s’épaissit, tractant un sentiment claustrophobe au milieu de ses tempes. The Scar palpite jusque dans ses maudites particules, pleines des abominations engrangées. Il en est fait comme un corps est fait de cellules. Multitude grouillante qui lui claque entre synapses. “Que tu n’as pas su sortir toi-même,” réassène-t-il, cette fois méchamment, avec une rancœur déplacée et illégitime. Ses Ténèbres repassent dans son œil, fuligineuses et grognardes, pareilles à l’entité chthonienne renvoyée sous leurs pieds. Ses doigts pinçant la photographie se crispent. L’ongle de son pouce se plante sur Betty. “Que personne n’a su sortir.” Les lippes sont déformées par une haine immense, qui les dépasse tous les deux à la manière d'une ombre aussi grande que les hauteurs les dominant.

Je t’accorde cela ; Dieu n’en a rien à foutre.” Il ramène son masque de fiel sur le portrait de Betty. L’ongle se soulève, avec une précipitation étonnée, désolée. La marque a laissé une balafre oblique sur le visage de la jeune-femme. Osmond la regarde de longues secondes, ignorant soudain Skye et le monde entier. Comme à chaque fois que ses Ténèbres s’agitent et qu’il est aimanté par l’aura de The Scar, Osmond se dit qu’il devrait tout brûler ; Skye, donc, le monde, donc, et tout ce qui gravite autour de lui en ce moment même. Même la photographie de Betty. Sa bouche récite soudain, avec un détachement et une froideur cliniques : “Les ossements vont être récupérés et identifiés. Je ferai incinérer les anonymes. Ta mère, si elle se trouve encore parmi eux, aura une sépulture.” Le crâne se redresse calmement vers Skye. “Où est-ce que tu souhaites qu’elle soit enterrée ?
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Ce n’était pas mon intention,” et Skye n’en croit pas un mot. Comment peut-il cracher des conneries pareilles avec son air de s’en battre le cul de tout. Comment peut-il lui larguer une réponse pareille alors qu’en lui c’est un tremblement de terre. Magnitude 9. Bientôt 10. Ca grimpe, lentement - ça n’a aucun sens. Car lentement. Lentement de quoi et lentement de où. Lentement n’existe plus. “Je cherche les restes de ta mère,” en ajout qui n’était pas nécessaire. Et il se ment. Il avait besoin de l’entendre. Clairement. Il avait besoin de contextualiser et conceptualiser ce moment. Il avait besoin de chaque mot. Et que chacun des mots soit détaché des autres et sorte de la bouche de-
Dans la poitrine de Skye, tout se décompose et craque et tombe. Il essaye pourtant de se raccrocher à des bouts que Rosie en Va-te-faire-foutre ne peut pas atteindre ; sa naïveté resplendit. Il pense à sa connasse. Il se concentre sur sa foutue et resplendissante connasse en imaginant que le tremblement interne ne le crève pas. Impossible, il est trop tenace. Il est trop vivace. Et Rosie en Va-te-faire-foutre lui a niqué si fort la gueule que Skye se sait être devenu plus mort que vivant toujours plus mort que vivant ; d’un point de vue purement scientifique. Skye refuse absolument et parfaitement que l’impact gangrène son esprit. Son esprit qui hurle. Pourtant. Pourtant le malaise persiste. Le malaise n’est pas un malaise mais un gouffre au bord duquel il vacille - tombera tombera pas. Skye ne veut plus y retourner, sous ses décombres. Skye a trop morflé, ces derniers mois. Ou ces vingt dernières années. Skye caresse un point de rupture ; incapable d’en mesurer l’impact incapable d’en saisir les reliefs - et ça l’effraye. Ca l’angoisse plus qu’il ne peut ni ne saura jamais clairement le concevoir. Encore moins l’exprimer.
Skye mûrit et c’est un problème - pour lui.
Que tu n’as pas su sortir toi-même,” Rosie en Va-te-faire-foutre pour lui laminer et raviner toujours plus fort le cortex. A faire trainer sa parole. A prendre son temps. A lui donner à bouffer les informations au compte-gouttes. Rosie en Va-te-faire-foutre pour lui rappeler qu’il n’est qu’une grosse merde.
Bras morts le long des flancs. Skye l’observe, sans broncher. Bouche refermée, pupilles plantées sur le visage de- De quoi au juste. Dans le crâne de Skye, un bordel monumental. Ce type qu’il cherche à crever. Ce type devant lui. Ce type est quoi. Lignage parenté sang ADN communion. Skye déglutit. Soudain, tout devient difficile. Respirer comme avaler sa salive. Alors parler, ça lui est carrément impossible.
Que personne n’a su sortir.” Finalisation du carnage.
L’océanique de Skye dérape du visage de son- De son quoi. Les iris dégoulinent sur les gravats retournés. “Je t’accorde cela ; Dieu n’en a rien à foutre.” Dieu. Dieu il l’avait oublié. Dieu disparu de son horizon depuis que sa mère est partout. Et nulle part. Instant présent profanation.
Skye calcule ses chances de- De quoi. Skye contemple Monsieur Rose qui ne le regarde plus. Ca le soulage, et c’est stupide. Car rien n’est arrangé. Mais ne plus avoir à supporter son foutu regard glauque soustrait le poids lui écrasant l'échine. Rosie s’amuse avec il ne sait quoi. Ses doigts qui n’arrêtent pas de remuer sous son regard toujours aussi glauque mais qu’il peut dorénavant apprécier sans en subir l’éclat.
Les ossements vont être récupérés et identifiés. Je ferai incinérer les anonymes. Ta mère, si elle se trouve encore parmi eux, aura une sépulture.” Quoi ? Les neurones ont pété, les synapses grillées. Court-circuit. Les plombs ont sauté. Skye n’est même pas capable de déporter ses prunelles sur le tas d’ossements dans lequel, des minutes plus tôt, il s’est amusé à balancer- Balancer quoi. Son bout de godasse pour shooter dans- Dans quoi déjà ? “Où est-ce que tu souhaites qu’elle soit enterrée ?
Monsieur Rose demande et Skye reste figé. Silhouette d’homme, attitude d’adolescent. Les orbes dégringolent au sol dès lors qu’ils croisent ceux de l’enfoiré revenu de sa contemplation. Rosie a lâché des billes ses bouts de papiers colorés.
Mais-” mais quoi. Mais il n’a jamais pensé à un truc pareil. “J’sais pas.” Il n’a jamais pu atteindre ce stade. Skye est resté coincé à cet endroit. Cet endroit et toutes les possibilités qu’il représente : avortées éventrées réduites à néant. Creuser et ramasser la poussière d’un être. Un être dont il peine à se souvenir de la voix et de la couleur des yeux et plus encore du rire.
Skye se remet à gratter le bitume poudreux de New York. Sa semelle raclant le monde. Ses mains renfoncées dans les poches de son caban. Sa tête obstinément chavirée vers le cuir sali de sa bottine. Il marmonne, plus qu’il ne parle. Voix asphyxiée dans sa trachée.
J’sais pas.” Il répète il s’aliène et il a honte. Putain qu’il a honte. Tellement honte qu’il envisage de se barrer dans l’instant. Il a tellement honte qu’il sent les larmes lui remplir les orbes et, par ricochets et propagation sillages, sa colère remonte. “T’façon qu’est-ce que ça peut vous foutre c’que j’en fais vous m’la rendez et-” et quoi. Vous fermez votre gueule. Vous allez vous faire enculer.
C’est important, de vouvoyer. Car Skye a encore sur les papilles le goût ferreux de son hémoglobine. Skye a mal partout des blessures rouvertes qui le démangent et tachent ses fringues; Skye pénètre à se faire mal le bout de sa langue dans le trou laissé par sa molaire absente. Ca lui permet de la fermer. Ca lui permet de ne pas aggraver son cas. Quel est son cas. “Vous allez m'buter ?” Il a besoin de savoir. De saisir les contours de sa situation partiellement (totalement) merdique. “Genre-” par pitié. Le voilà. Le voilà qui recommence tergiverse s’évapore hors des sentiers de la réalité pour se paumer aux ravins des songes. “Est-ce que vous allez me la rendre et après ça on est quitte et j’peux me barrer et faire ma vie et vous-” et lui. Lui qu’il défonce quand même ou pas. “Et vous, vous faites la vôtre.” Jolie tactique. Certes grossière, mais on apprécie la pirouette. Sincérité magnitude 3. Il faut croire que son séisme se dissipe. “Et on s’oublie ?” Skye a relevé la trogne.
Skye scrute de nouveau Monsieur Rose. “Est-ce que c’est ma mère,” Sa matière grise crépite. Raisonnement en sauts de puce. Il tourne autour du sujet. Circonvolutions et saccade puis morsure. “C’que vous regardez, là, depuis tout à l’heure.” Coup de menton en direction de ses morceaux de papiers multicolores - ses photos. Toujours contre sa pulpe. Doigts longs et blancs et noueux. Monsieur Rose n'est qu'une saloperie de cadavre.
Skye s’est encore approché, sans en avoir l’air. Molosse qui sait se faire discret quand ça l’arrange. Il peut désormais noter les formes sans pouvoir capter les détails. Des visages. “J’peux la voir ?” Dans la requête, une espérance crasse. Emergée des tréfonds sans qu’il ne parvienne à la retenir et museler. Ca lui a débordé hors des lèvres. “J’voudrai que y’ait du chèvrefeuille,” où elle reposera. “C’est sa plante préférée,” rectification en ajustement. “Enfin genre, l’odeur quoi, quand c’est le matin ou quand c’est le soir. Parce que l’reste du temps ça sent que dalle.” Et pourquoi il raconte toutes ces conneries, putain. Pourquoi il n'arrive pas à la boucler. La raison est atrocement simple. Skye angoisse. Skye continue de fixer Monsieur Rose. Skye continue de lorgner et fouiller dans Monsieur Rose. Le premier et de fait seul homme dans lequel il se retrouve. Détecte des similitudes physiques en détestations. Sa gueule qui l'insupporte. Skye croise ses origines. Hantise en torsions de tripaille ; curiosité aux nuances d'obsession.
Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
hold your breath (blood#2) B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

hold your breath (blood#2) Ra48t6aq_o hold your breath (blood#2) 9HqrKldU_o

Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

hold your breath (blood#2) AxI6stHu_o hold your breath (blood#2) ApEwOZTM_o
***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
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Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

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tw: mention de mort et de meurtres, horreur, troubles psychologiques.

Mais- J’sais pas. J’sais pas. T’façon qu’est-ce que ça peut vous foutre c’que j’en fais vous m’la rendez et-” Skye tremble, saigne, et baisse les yeux comme un enfant honteux face à la dimension de son ignorance. Osmond ne s’émeut pas devant le retour de sa colère. Elle frémit et vibrionne comme le vol d’une insignifiante petite mouche - toujours la même, toujours sonore. Pourtant l’œil que pose Osmond sur ce qui, factuellement, descend de lui, a la patience infinie des roches qui les entourent. Ces mêmes roches qu’il sent vrombir sous ses pieds, respirer au même rythme que ses Ténèbres, ces mêmes roches qui, s’il le pouvait, ravaleraient le monde à l’instant t. Les contractures se raidissent sensiblement dans sa nuque à force de maintenir sa position, rivée sur Skye, dans l’attente d’une réponse plus claire à la question qu’il lui a posée.

Vous allez m'buter ?” L’œil gauche, celui-là bien vivant, passe d’une mirette à l’autre de son petit-fils, transportant sans y paraître la surprise que le changement soudain de discussion convie. “Genre-” Flottement. “Est-ce que vous allez me la rendre et après ça on est quitte et j’peux me barrer et faire ma vie et vous- Et vous, vous faites la vôtre. Et on s’oublie ?” Pareil au lent processus de putréfaction, le visage d’Osmond se distend petit à petit, laissant la surprise lui faire un masque un peu moins lisse, où les yeux s’écarquillent doucement sous une poussée de sourcils. Il lui semble sourire, et même rire un rire glacial, mais ce n’est qu’une illusion que The Scar lui inspire, battement de cœur contre battement de pierraille, la folie douce pour fil d’Ariane entre ces deux substances qui se regrettent. Et on s’oublie, répète Osmond dans le silence de son partage, comme on raconte une anecdote hilarante au possible à sa digne Moitié. Non mais, tu l’entends ? Les rides crochant la bouche d’Osmond se plient dans un début de risette, qui finit par lui passer, laissant à sa figure rien de plus que le spectre de sa surprise, rigidifié et laid par le vernis de la tragédie. Hélas, non. Ils ne s’oublieront pas. C’est là tout le problème.

Est-ce que c’est ma mère. C’que vous regardez, là, depuis tout à l’heure.” Un peu de candeur fend les allures du Serpent. Il a perdu tout ses siècles et toutes ses horreurs l’espace d’une seconde, ravi à ses vésanies pour le ramener au petit carré de la photographie où Betty continue de lui rendre son regard. Il y a autour d’elle un allo éthéré qu’il aimerait pouvoir toucher, s’en saisir comme on récupère un baume et se le passer sous côtes où ronfle son muscle épuisé. “Oui.” Et ce disant de s’éloigner des échos que forme The Scar, se réduisant à rien de plus qu’une paire d’yeux inégale dévisageant ce qui, factuellement, descend de lui. Ce n’est pas le flegme qui retrouve momentanément son profil, mais un calme plus profond que ce qu’on peut y voir en surface. Le pouce se déplace pianissimo, s’éloignant de Betty pour ne pas davantage l’abîmer.

Un soupir amer fend les narines d’Osmond, troublé dans son peu de paix en voyant que Skye s’est approché. Le bras négligemment posé sur sa cuisse se soulève légèrement, laissant à son poignet le soin de vriller dans l’air humide de l’underground, phalanges formant un signe, pour sommer le retour de Jo. Leur sol palpite, cassé en deçà par la progression de l’entité qui s’en revient à son maître, si profondément pourtant qu’elle ne provoque pour l’instant rien de plus que des lézardes et des fêlures sous le pas déloyal de Skye. La senestre se fige dans sa posture, tordue et contractée autour d’une courroi invisible pour tout autre œil que le sien. La menace est posée, sans un mot ni plus aucune gestuelle, grondant sous les semelles de Skye comme la gueule immense d’un gouffre patientant de l’avaler.

J’peux la voir ?” Il peut, oui. Etonnamment, il peut. Quoi que la terre tremble et que les Ténèbres l’attendent ; il peut. Le bras d’Osmond se déplie et cède à Skye la photographie de sa mère. Les ongles se frôlent sans se toucher, kératine d’un Avant et d’un Après qui pourraient se griffer les chairs si Betty ne les reliait pas dans l’instant. “J’voudrai que y’ait du chèvrefeuille. C’est sa plante préférée.” Osmond ramène son bras avec l’impression de reculer dans d’autres profondeurs que celles de l’underground. Il a conçu et perdu un certain nombre d’enfants mais jamais leur perte ne lui avait pesé autant sur les épaules. Ce n’est pas de la tristesse, c’est une nostalgie illogique qui l’atteint par vagues tranquilles pour lui rappeler combien d’ombres le suivent et le tirent vers le passé ; combien de vies il n’a pas vécues, leur tournant le dos pour s’en aller là où la lumière ne perce pas. Betty aimait le chèvrefeuille et quelque part au fond de lui quelque chose l’a toujours su. Ce bout d’âme morcelée qu’il a brisée au fil des siècles.

Enfin genre, l’odeur quoi, quand c’est le matin ou quand c’est le soir. Parce que l’reste du temps ça sent que dalle. - Tu n’auras qu’à lui en planter,” le coupe-t-il, un rien abrupt, comme on se force à se réveiller d’un rêve qui n’est, après tout, qu’un rêve. “A la surface, donc, pour que le chèvrefeuille pousse,” déduit-il simplement, n’observant toujours pas Skye qui tient Betty, mais les décombres alentour qui forment leur scène. Il s’arrête sur le tas d’ossements, où il se peut que sa fille soit entassée. Combien de tombes descendent de lui ? Question vague et morose, à la curiosité morbide. Le regard mort-vivant se redéplace et vient se river sur la figure de Skye. “Le devrais-je ?” Quoi donc ? “Te tuer.” Puisqu’ils parlent de sépultures et de plantes avec lesquelles les décorer, il semble que la transition soit toute trouvée. “Je vais être honnête avec toi,” dit-il en l’étant effectivement, le calme transparent, “tu me donnes l’impression de n’attendre que ça.

La senestre continue de tenir la courroie de son entité, plutôt aisément compte tenu du fait qu’il ne l’a pas encore réinvoquée pleinement. “Tu m’as demandé pourquoi je créais d’autres monstres.” Entre autres choses. “C’est donc que tu te considères comme l’un deux. Et si tu ne te considères pas comme l’un deux, je te le dis maintenant. Tu es l’un deux.” Une vérité implacable qui tient en un seul petit carré, photographie qu’ils se sont passée de l’un à l’autre comme on se transmet un fardeau. “L’un d’eux que tu viens tuer ici, dans l’Underapple, quand ça te démange un peu trop. Elle a cet effet, la vérité. Elle démange.” Il se la gratte depuis qu’il est né. Croûtes et pustules, sanies malodorantes qui l’accusent depuis toujours d’être aberrant, fautif avant même d’avoir fauté. “Si tu n’as pas le courage de te tuer toi-même, je peux m’en charger. Tu n’as qu’à me le demander.” Pas de cruauté dans la voix, rien de plus qu’une indulgence rare et pragmatique comme celle qu'il lui a adressée en le laissant gisant dans son sang.

Vois-tu, Skye, je suis dans une course contre la montre. Et dans une course contre la montre, les obstacles sont un problème. Surtout quand ils sont armés et m’arrivent dans le dos.” Le profil d’Osmond s’est resserré sur ses traits durs et sévères. “Je ne crois pas que tu puisses m’oublier. Tu es venu me trouver pour me punir d’une chose que je suis incapable de réparer, si ce n’est en mourant. C’est ce que tu penses, n’est-ce pas ? Que me tuer va tout arranger ? Qu’une fois que je serai mort, tu pourras retourner sereinement là-haut, rempiler pour une nouvelle journée au boulot, et rentrer le soir auprès de ta compagne pour te gaver d’un délicieux burger.” Il sait tout. Et il veut qu’il le sache. “Non, Skye, ça ne marche pas comme ça. J’ai tant tué que je pourrais remplir l’Underapple de carcasses mais ce sentiment-là, que je devine aussi chez toi, ne m’a jamais quitté. Et je sais qu’il ne peut me quitter qu’à une seule condition. Que je meure.” Les sourcils se haussent sur une mine vaguement goguenarde, dans une légèreté qui déroute. “Je te vois venir ; je ne te demande pas de t’en charger. Pas tout de suite, en tout cas. Et quand bien même, je réserve ce privilège à quelqu’un d’autre.” Les muscles de son épaule commencent à lui tirer, mais sa main tient bon, statufiée par le magnétisme occulte que le maître impose à son entité. “Je dois terminer quelque chose avant ça et je ne laisserai rien ni personne se mettre en travers de mon chemin. Ce qui nous ramène à notre problème, Skye. Si tu me reproches d’être ce que tu es, et que tu comptes sans cesse me le faire payer, qu’est-ce qui me retient de te tuer ?
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Contemplation saccagée. “Tu n’auras qu’à lui en planter,” claqué en travers de rêve comme une gifle dans sa gueule. “A la surface, donc, pour que le chèvrefeuille pousse.” Haussement de sourcil, l’autre perdu sous la compresse souillée. Il se retient d’éclater de rire. Il se retient de lui envoyer un mollard sanglant. Ce gros connard pour croire que sa mère resterait à pourrir dans un New York ravagé. Ce gros connard pour croire que sa mère crèverait une seconde fois dans les décombres d’un monde où grouille la vermine. Skye rabaisse sa trogne de môme farouche vers sa mère : vers la photo qu’il tient entre ses doigts défoncés et qu’il hésite à froisser, et balancer dans les gravats. Skye voudrait voir Monsieur Rose se foutre à genoux et gratter les décombres. Skye voudrait voir Monsieur Rose chercher sa fille comme lui a pu chercher durant des années sa mère. Skye voudrait le regarder se salir le futal et se retourner les ongles.
Le devrais-je ?” quoi. “Te tuer.” Son menton remonte vers Rosie en Va-te-faire-foutre. “Je vais être honnête avec toi, tu me donnes l’impression de n’attendre que ça.” Seconde gifle dans sa gueule. “Tu m’as demandé pourquoi je créais d’autres monstres. C’est donc que tu te considères comme l’un d’eux. Et si tu ne te considères pas comme l’un d’eux, je te le dis maintenant. Tu es l’un d’eux.Va t’faire foutre,” crachat, parole. Timbre graillonneux coincé entre ses mâchoires compressées. Le regard obsessif vire au furieux. Les ridules brièvement tordues. Crocs dévoilés. Il fulmine. Rosie s’en balance. Rosie se fout de tout. "L’un d’eux que tu viens tuer ici, dans l’Underapple, quand ça te démange un peu trop. Elle a cet effet, la vérité. Elle démange.” Rosie parle et Skye doit écouter. Rosie expose et Skye doit la fermer. Rosie théorise et Skye n’est qu’une chiure sur son horizon.  Il le sait. Il le sait putain. Et ne veut pas l’entendre, ne veut plus rien entendre - Rosie en Va-te-faire-foutre l’a fait devenir plus mort que mort. Rosie en Va-te-faire-foutre l’a rendu plus monstrueux qu’il ne l’était. Rosie en Va-te-faire-foutre l’a fait crever et muter. Conclusions foireuses attaquant ses terminaisons nerveuses. Skye se marre, trois secondes. Le temps nécessaire pour ne pas vagir une énième saloperie qui lui suppure sur la lippe. “Si tu n’as pas le courage de te tuer toi-même, je peux m’en charger. Tu n’as qu’à me le demander.” Proposition. Sans réplique.
Ou seulement la risette sur sa face esquintée. Une babine soulevée et la réponse qu’il retient entre ses molaires. Skye ne peut pas, il ne peut plus, il a promis d’arrêter sans savoir comment s’y prendre. Il a promis d’arrêter de n’être qu’un merdeux suicidaire et révulsé par sa race. Skye s’écorche les rotules sur la première promesse et se démolit l’esprit sur la seconde. “Vois-tu, Skye,” Le prénom. Son prénom. Son crâne va péter. “Je suis dans une course contre la montre. Et dans une course contre la montre, les obstacles sont un problème. Surtout quand ils sont armés et m’arrivent dans le dos. Je ne crois pas que tu puisses m’oublier.” Il pourrait. Il le jure. Il le jure comme il jure au doc qu’il va bouffer des légumes comme il jure au psy qu’il va bouffer ses cachetons. “Tu es venu me trouver pour me punir d’une chose que je suis incapable de réparer, si ce n’est en mourant. C’est ce que tu penses, n’est-ce pas ?” Skye ne bouge pas. Ou seulement les doigts. Phalanges repliées sur la photo de sa mère qu’il ruine dans sa paume. “Que me tuer va tout arranger ?” Le tuer pour soustraire à sa conscience un pan de sa saloperie de race. En effacer la trace. Et prétendre de nouveau que tout va bien même si tout en lui va mal. ”Qu’une fois que je serai mort, tu pourras retourner sereinement là-haut, rempiler pour une nouvelle journée au boulot, et rentrer le soir auprès de ta compagne pour te gaver d’un délicieux burger.” Blocage net. Lave envahissant le thorax.  
Il veut bien qu’il sache qu’il mange mcdo, il veut bien qu’il sache qu'il est le clébard de CERBER, il veut bien qu’il l’encule d’un bout à l’autre. Ce qu’il refuse, c’est que son œil glauque se pose sur Elvira. “Non, Skye, ça ne marche pas comme ça. J’ai tant tué que je pourrais remplir l’Underapple de carcasses mais ce sentiment-là, que je devine aussi chez toi, ne m’a jamais quitté. Et je sais qu’il ne peut me quitter qu’à une seule condition. Que je meure.” Alors quoi. Quelle condition pour lui laminer les envies. Quelle condition pour l’éloigner. Sa haine lui suinte des pores autant que son sang lui suinte des plaies. Skye observe ce gros connard de Rosie. Ce gros connard de Rosie dont le faciès s’illumine sur des déclinaisons d’expressions qui le fascinent. Tout n’est qu’un bordel sous son front. La colère s’essouffle pour se noyer de nouveau dans l’obsession. Besoin de noter de comprendre de saisir les infimes torsions. Tensions des muscles, des nerfs, sur les os et le cartilage.
Non, il ne lui ressemble pas. Non, il ne lui ressemble pas ; Skye est un menteur compulsif dont les mensonges parviennent, parfois, à le corrompre lui-même. “Je te vois venir ; je ne te demande pas de t’en charger. Pas tout de suite, en tout cas. Et quand bien même, je réserve ce privilège à quelqu’un d’autre.” Et il observe, sa stature. Et il analyse, chaque putain de mouvances. Et il comprend, le danger. “Je dois terminer quelque chose avant ça et je ne laisserai rien ni personne se mettre en travers de mon chemin. Ce qui nous ramène à notre problème, Skye. Si tu me reproches d’être ce que tu es, et que tu comptes sans cesse me le faire payer, qu’est-ce qui me retient de te tuer ?Vous comptez rappeler votre grosse merde noire ?” On lui répété et tapé contre le crâne qu’on ne répond pas à une question par une question. Le problème, c’est que l’indifférence lui macule la trogne autant que l’intérieur de l’encéphale. L’émail grince, la mandibule s'active ; de droite à gauche et de gauche à droite.
Poing fermé, Betty n’est plus qu’un souvenir coloré qu’il jette dans les béances provoquées par ladite merde noire. Ce gros connard de Rosie en Va-te-faire-foutre ne regardera pas davantage sa mère. “L’idée c’est quoi, au juste ?” Les billes dévalent sur New York. Reviennent sur l’ancêtre. Sa main retourne dans sa poche. Skye oscille sur ses guibolles. Mouvements de balancier léger. Ses talons et ses orteils pour trouver l’équilibre, rester planté au sol. “Votre Karma M’sieur Rose, il doit être carrément à chier.” Un euphémisme bienheureux. “Et quand il va vous revenir, ça va piquer.” Badigoinces tordues sur un sourire de chacal. “J’ai pas l’droit de mourir.” Il faut qu’il le lui dise. “J’pensais mais en fait non.” Sa mutation d’abord, pour la lui mettre à l’envers. Sa merveilleuse connasse ensuite, pour lui rappeler ses connards d’engagements qu’il supposait lubie et délire ajoutés à leur baise phénoménale. Désormais, tout a changé. Désormais, tout est trop tard.
Son avis sur la question, ses opinions, Skye constate que tout le monde s’en branle (lui le premier). “J’ai foiré,” il hésite. Dialogue amputé. Ses sentiments contradictoires pour lui zigouiller la voix. Sa face penche. Skye recommence. Skye s’obsède, Skye scrute. Non pas Rosie en Va-te-faire-foutre, mais sa génétique aux issues qui l’opressent. “Et j’ai eu vraiment super mal.” Ouais, vraiment super mal. Jamais eu aussi mal. Jamais rien expérimenté d’aussi dingue. Pas certain de vouloir recommencer l’expérience. “Si vous pouviez éviter de rappeler votre larve énorme là. Ce serait genre-” genre quoi. “Genre super sympa.” Son sourire s’est pété la gueule quelque part entre l’aveu et la requête. “Vous pouvez desserrer l’cul,” lâche-t-il, sans desserrer les crocs. Nonchalant sans l’être. Mouvement de balancier, toujours. Skye a vrillé le museau en direction des cieux bétonnés de l’underground. “Puis desserrer les doigts. J’ai pas d’arme.” Juste le Colt qu’il a entre les reins. Et puis ses poings. Et puis ses dents. Et puis ses pieds. Tibias. Genoux. Coudes. Talons. Semelles. Front. Haine. Son corps plus encore que quoi que ce soit d’autre pour lui servir de rempart face à l’existence et les Hommes.
Skye se marre, dérive, nerveux. Souvenirs en éclats. Mémoire fragmentée par le traumatisme. Skye a la nuque tendue. Un sale frisson lui court le long des vertèbres. Le froid lui mord dans les joues. Sa tronche d’angelot fracassé dégage dans la contemplation du cimetière. “Vous croyez-” Sa langue pousse sur ses incisives. Un silence. Un silence qui s’étire. Skye trébuche sur sa question. Sa question qui depuis une semaine le hante. “Vous croyez qu’le gène mutant… ‘fin j’veux dire.” Il se perd. S’écorche doucement l’âme. Il a mal. Pas une douleur physique. Celle-là, Skye peut l’encaisser à des niveaux inconsidérés. Ce sont toujours les douleurs psychiques qui le pulvérisent. “Vous croyez qu’des caractéristiques se transmettent ?” Il s’obstine à fixer un point invisible. La honte lui allume les joues et le cou. Des plaques rouges lui colorent son blafard. Putain qu’il fait froid.
Pourquoi elle a pas réussi à survivre si moi j’ai réussi jusqu'ici et si vous aussi, vous avez réussi. Pourquoi moi j’ai hérité d’ça,” Monsieur Rose pas assez vieux, Monsieur Rose n’ayant pris que quelques années à peine entre la photographie et ce maintenant, ce présent, ce délire. Mamie Wini vieille et barje. Pas lui. Pas lui putain pas lui. Une régénération démente qui les relie ou les empoisonne, Skye ne sait pas - Skye ne sait plus. “Pourquoi moi j’en ai hérité et pas elle.” Il ne veut pas imaginer que sa mère en ait hérité. Car si elle en a hérité, alors elle n’est pas morte là-dessous une fois mais une dizaine, une vingtaine, une centaine. Jusqu’à ne plus pouvoir. Jusqu’à finir en tas d’ossements ou en tas de poussière. “Elle s’en serait sortie si elle en avait hérité nan ?” Skye de nouveau, obstinément, braque ses prunelles sur son bout de génétique. “Elle me l’a jamais dit,” qu’elle l’était- Était quoi. Skye n’arrive pas à le conceptualiser clairement. Blocages en interne. Court-circuitages. “Elle savait peut-être même pas.” Skye se paume. Skye dégobille ses pensées cognées à ses pensées. Son malaise l'avale.
Quand j’suis sorti d’là,” coup de menton, imperceptible, sur les bâtiments éventrés. “C’est comme si j’avais éteint l’monde.” Il l’a éteint. Non. Il a éteint ce que le monde a créé. Il a éteint les monstres qui l’encerclaient. “Si ça s’trouve, c’est à cause de moi qu’elle était coincée.” Sur son visage, le détachement. Skye doucement mais sûrement, déconnecte du moment. Ses songeries entrecroisées à ses traumatismes lui ravinent l'attention.
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Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
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MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

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La question-réponse de Skye ne rencontre qu’un silence tranquille perturbé uniquement par les quelques tremblements de terre grondant sous eux. La main contracturée d’Osmond ne se détend pas, mais n’ordonne pas non plus à son entité de revenir parmi eux. Il a posé une question, et il apprécierait que, à celle-là, le garçon réponde. Mais le garçon, tas de nerfs et de muscles, se contrefout manifestement de répondre dans l’ordre, même alors que le sol menace de l’avaler comme le tas de nerfs et de muscles qu’il est. L’idée, le questionne-t-il encore, c’est quoi ? “Que tu me dises ce qui me retient de te tuer,” répète l’aïeul, visiblement las des grognements que lui rétorque sans cesse le chien fou. “C’est à ce moment-là que tu dois défendre ta cause,” se sent-il d’ajouter, comme s’il refaisait l’éducation entière de Skye - dans la mesure où cette éducation aurait pour seul but de le sensibiliser à l’instinct de survie. C’est le monde à l’envers. Lui, qui prémédite à voix haute n’avoir guère d’autre choix que de l’abattre, se retrouve également à lui filer quelques coups de pouce. Il va finir par croire qu’il ne veut pas tant que ça voir Skye Lane mourir.

Votre Karma M’sieur Rose, il doit être carrément à chier.” Osmond renifle, l’amusement amer en bord de lippes. “Et quand il va vous revenir, ça va piquer. - Ne t’en fais pas. Lui et moi c’est une vieille histoire, je commence à bien le connaître.” Un compagnon de route vicelard qui lui tombe régulièrement sur le râble, sans jamais avoir la force de le crever tout à fait. Un peu comme un vieux couple qui se déteste mais pas assez pour se buter. Finalement, chacun se tient compagnie. “J’ai pas l’droit de mourir. - Ah ? - J’pensais mais en fait non.” Des paroles bien mystérieuses que l’aïeul attribue au pouvoir seul de Skye. Ses doigts se déplient un peu plus, s’étirant dans l’effort, proches d’invoquer un courroux qui saura tuer Skye Lane, qu’il se croit incapable de mourir ou non. Mais c’est tout ce qu’ils font, ces doigts ; s’étirer. Tout comme Osmond étire le temps entre eux, et sa patience aussi comme il l’étire rarement avec des individus qui l’ont menacé de mort.

Le regard inégal capture celui qui l’observe en retour, soutenant des billes translucides où il semble qu’une colère atavique se soit transmise. Skye ressemble à Betty. C’est une évidence à côté de laquelle l’aïeul ne peut pas passer, moins encore alors que son descendant lui fait enfin face. La respiration de l’Originel s’est ralentie au point qu’il pourrait n’être qu’un spectre, revenu hanter son maudit sang pour s’assurer qu’il ne commette aucun désastre, ou tous les désastres possibles. “J’ai foiré.” Le faciès marmoréen ne réagit pas. “Et j’ai eu vraiment super mal.” Les commissures de l’Originel s’étirent pianissimo. “Tu vois. Toi aussi il te connaît, le Karma.” Les sourcils ondulent sur une expression cynique, son regard pris dans un étau des plus sinistres ; il n’est pas le moins du monde désolé d’avoir infligé à son petit-fils ce qu’il lui a infligé. Le poignet, pourtant, se baisse visiblement, de même que les phalanges relaxent leurs tendons. La terre couvrant leurs pieds calme ses ronflements, si bien qu’ils deviennent peu à peu distants, sans disparaître tout à fait. L’obtempération est soulignée par un geste de cette même dextre, qui se retourne momentanément pour signifier avoir desserré les doigts.

Skye Lane est à ce point buté qu’il ne lui a servi ni des excuses, ni des justifications. Mais Skye Lane ne fonctionne pas à la carte comme la majorité des individus ; Osmond commence à comprendre ses grincements, ses torsions, chacun des bruits que font ses semelles lorsqu’elles raclent méchamment la poussière, ou chacun des bruits que produit sa gueule lorsqu’il l’agite confusément. Skye Lane ne s’excuse pas, et ne se justifie pas. C’est quelque chose que, de toute évidence, il tient de son grand-père. La terre arrête totalement de trembler.

Vous croyez qu’le gène mutant… ‘fin j’veux dire. Vous croyez qu’des caractéristiques se transmettent ?” Bille organique et bille de verre jettent sur Skye une dernière attention, captivées par la honte qu’elles peuvent voir couvrant d’un linceul rouge le visage du garçon. Voilà. Il a compris. Il a compris tout le problème de son existence ; redouter avec horreur, indifférence, désir et contrariété, que ce qui ronfle en lui puisse se transmettre à d’autres. Pas le gène mutant, non. La simple aberration d’exister pour détruire. “Pourquoi elle a pas réussi à survivre si moi j’ai réussi jusqu'ici et si vous aussi, vous avez réussi. Pourquoi moi j’ai hérité d’ça.” Osmond déplace son regard par terre, où il lui semble avoir vu tomber la photographie de Betty, jetée avec hargne par le bras de son fils. “Pourquoi moi j’en ai hérité et pas elle. Elle s’en serait sortie si elle en avait hérité nan ?” Les sourcils de l’Originel se froissent. Il n’aime pas penser à cette possibilité ; accompagne pourtant les interrogations multiples que Skye assène, le suivant sans peine dans la procession de réflexions qu’il formule à voix haute.

Si ça s’trouve, c’est à cause de moi qu’elle était coincée.” L’aïeul se fend d’un soupir. Le garçon barbotte dans une marée de et si qui trahissent des heures, des jours, des années d’élucubrations. “Aucune des réponses que je pourrais te fournir ne la ressusciteraient.” C’est un fait qu’il émet sans agacement, sans l’ombre d’un jugement. Mais sans douceur non plus. “Tu n’étais qu’un enfant. Quelles qu’aient été les conséquences, ce que tu as fait pour sortir de ces décombres tenait uniquement de l’instinct de survie.” Ce même instinct de survie avec qui il semble être fâché depuis. Peut-être parce qu’il regrette en être sorti seul, comme s’il s’agissait là d’un acte égoïste et non pas justement instinctif. La culpabilité a cet effet qu’elle biaise des vérités aussi indiscutables que celle de ne pas avoir le choix.

Osmond se lève de son bout de bloc, passant près de Skye qu’il ne regarde pas, qu’il ne soupçonne même pas être armé et que, de toute évidence, il ne craint pas. Il se penche et ramasse la photographie froissée de Betty, la dépliant à moins d’un mètre du garçon dont il imite la posture en se tenant sur son côté droit mais en miroir. “Non.” Il essuie la poussière couvrant le visage déformé de Betty, le regard intense, presque fou, douloureusement attendri, braqué sur elle. Peu lui importe que Skye l’ait balancée loin de lui. Peu lui importe qu’il l’ait pliée comme un torchon et donné à ses traits réduits la monstruosité d’un papier brillant balafré. “Les caractéristiques ne se transmettent pas toujours. La mutation est une science inexacte au possible, variable, capricieuse. Terriblement frustrante. Tu ne pourras jamais savoir ce que ta mère te cachait, ou ignorait te cacher, et tu devras vivre avec. C’est comme ça.” Des générations de progénitures abandonnées dans son sillage pour ne pas avoir à témoigner de cet hasard. C’est comme ça. S’il a été lâche d’une chose, c’est de ne pas avoir eu le courage d’attendre que ses enfants développent leur mutation et de les tuer si besoin. A cette pensée, il tourne brièvement son profil vers Skye. Pourquoi est-ce si difficile d’occire son propre sang ? Y a-t-il une loi universelle qui s’applique à toutes les espèces et écrase les ascendants sous le poids du remord ?

Osmond ramène son regard sur la photographie. “Si ça peut t’être d’une quelconque consolation, le monde ne s’est pas éteint à cause de toi, ce jour-là. Il n’a pas attendu que tu déclenches tes capacités pour sombrer de lui-même.” Après avoir lissé au mieux les plis de la photographie, il la range à l’intérieur de sa veste, poche gauche. Le regard bizarrement froid et inhumain d’Osmond revient contempler celui de Skye. “Mais ça pourrait être de ton fait, un jour. Si tu n’apprends pas à te maîtriser. Une colère trop forte ou une émotion trop intense pourraient avoir raison de tous ceux qui t’entourent. Des inconnus dont tu te fous, peut-être. Des êtres qui te sont chers, peut-être aussi. Tu es bouillonnant de colère et passablement irraisonnable, mais je ne crois pas que tu sois idiot. Ni même sans cœur.” Après avoir rangé la photographie les bras retombent pour permettre aux mains de s’enfoncer dans les poches. La tête continue d’être tournée vers Skye, quand tout le corps reste dans le même axe opposé au sien. Ils pourraient tout aussi bien partir chacun dans leur direction. “Si tu veux vivre, et le faire entouré, tu ne pourras pas lutter éternellement contre ta nature. Plus vite tu l’accepteras, plus vite tu apprendras à en maîtriser ses propriétés. Mais continue de la refouler et elle te brisera.
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– Aucune des réponses que je pourrais te fournir ne la ressusciteraient.
Il le sait, ça, putain qu'il le sait. Il a passé des années à s'y éclater la gueule.
Alors qu'est-ce que tu cherches qu'est-ce que tu espères – son émail grince. Son attention figée sur son intérieur, ses perceptions bousillées à trop sentir l'extérieur.
– Tu n’étais qu’un enfant. Quelles qu’aient été les conséquences, ce que tu as fait pour sortir de ces décombres tenait uniquement de l’instinct de survie.
Un sourire pourrait lui fendre la bouche. Un sourire de biais, un sourire foireux. Et un rire pour éclater le reste et démolir ce qui doit l'être. Des certitudes et surtout des excuses ; des saloperies d'excuses qu'il refuse d'avaler.
Monsieur Rose lève son derche, s'éloigne, s'abaisse vers les décombres remués. Skye coule un regard, observe le vieux se pencher et ramasser et défroisser la photographie qu'il a balancée et il ne comprend pas et il ne comprend rien. Pourquoi ce connard tient tant à cette fille qu'il n'a jamais connue pourquoi ce connard tient tant à la regarder quand ce n'est qu'une image fausse et froide ; un mensonge statique en forme d'elle.
Monsieur Rose revient à proximité, se place trop près putain vraiment trop près. Dans son bide, les angoisses remontent, acides, lui tourmentent l'estomac et saccagent le plexus. Skye retourne à la contemplation de ses godasses.
– Non, dit Monsieur Rose.
Non quoi.
– Les caractéristiques ne se transmettent pas toujours.
Enfin les réponses qu'il réclame, les réponses qui ne sont que des volutes de fumées entre eux. Des nuages en menaces. Pluie ou orage. Skye ne fait pas un geste. Bête sur le qui-vive, prête à mordre si la promiscuité s'intensifie. Il ne veut plus ressentir la terreur. Il ne veut plus souffrir. Il ne veut plus avoir la sensation de se perdre plus qu'il ne l'est il ne veut plus sentir lui sinuer dans les veines sa gangrène.
– La mutation est une science inexacte au possible, variable, capricieuse. Terriblement frustrante. Tu ne pourras jamais savoir ce que ta mère te cachait, ou ignorait te cacher, et tu devras vivre avec. C’est comme ça.
Ouais, soufflé. Voix éteinte. Gorge bourrée de gravier.
Ouais mais c'est insuffisant.
– Si ça peut t’être d’une quelconque consolation, le monde ne s’est pas éteint à cause de toi, ce jour-là. Il n’a pas attendu que tu déclenches tes capacités pour sombrer de lui-même.
Skye relève le museau, à peine. Ses billes bleues dérapent sur la saloperie à son côté. Malaise lui grimpant le long du profil, lui glissant sur les flancs, lui mordant dans la cuisse. Ce type a cet effet particulier et inédit de lui foutre les boules.
Des conneries, un amas de conneries vomies sous leur ciel de béton. Les réponses qu'il désire n'ont pas de solutions et les solutions qu'on lui dessine le foutent en rage. Cercle vicieux dont l'échappée lui est impossible ; et il s'enfonce et recommence et fouille et cherche des réponses qui n'existent pas.
Monsieur Rose continue de mater le mensonge qu'est sa mère en fantasme de fille, d'enfant. Connerie ajoutée à la masse déjà grouillante étalée à leurs pieds. Et la photographie est subitement rangée dans une poche, et les mains s'enfoncent dans chacune ; et le visage de l'ancêtre est trop proche et son regard glauque trop prégnant. Skye dévie de nouveau vers le cuir de ses boots. Se force à fixer la couleur et les taches de terre qui s'y sont déposées.
– Mais ça pourrait être de ton fait, un jour. Si tu n’apprends pas à te maîtriser. Une colère trop forte ou une émotion trop intense pourraient avoir raison de tous ceux qui t’entourent. Des inconnus dont tu te fous, peut-être. Des êtres qui te sont chers, peut-être aussi. Tu es bouillonnant de colère et passablement irraisonnable, mais je ne crois pas que tu sois idiot. Ni même sans cœur.
Le sourire égratigne sa trogne. Gratte la surface de sa fausse indifférence. Envie de se marrer, besoin de souffler ; de cracher sa gêne et son hostilité. De la vomir au sol pour enfin s'en libérer. Chimérique.
– Si tu veux vivre, et le faire entouré, tu ne pourras pas lutter éternellement contre ta nature. Plus vite tu l’accepteras, plus vite tu apprendras à en maîtriser ses propriétés. Mais continue de la refouler et elle te brisera.
Y a plus rien à briser, marmonne-t-il.
Et sa tronche esquintée chavire et son océanique se répand. Les pupilles harponnent les contraires, puis dégoulinent sur les traits, les rides. Les vagues et les creux, les arêtes et les lèvres derrière lesquelles se forment les mots. Par-delà lesquelles émerge la voix. Cette voix qu'il peut écouter pleinement, dont il enregistre timbre rythmique et notes. Cette voix dont il n'arrivait pas à se souvenir avant aujourd'hui ; ou seulement dans l'interstice du sommeil avant son éveil en sueur.
Vous avez terminé l'taf l'autre jour.
Son détachement persiste et son sourire s'accroche.
Les os ou l'esprit, différence trop mince sur une période trop courte. Une semaine pour digérer et autant de cauchemars et douleurs pour réfléchir. Et tenter d'y échapper.
Et moi j'suis pas un d'ces putains de gros connards complètement dégénérés.
Il n'est pas une de ces merdes mutantes. Il s'acharne. Il n'est pas comme eux, il est lui. Il n'est pas un danger puisque le danger n'est que pour lui-même et n'a jamais été que pour lui-même. Et il omet les missions trop de fois parties en vrille, qu'il a provoquées ou qu'il n'a pas su arrêter assez vite. Il efface les rugosités des récits et des failles nichés à l'encéphale.
Des contes pour enfants qu'un enfant se raconte.
J'ai su m'gérer jusqu'ici et j'continuerai à l'faire.
Besoin de rien ni personne, jamais. Entêté. La mandibule s'avance et repart dans son axe. Les sourcils se froncent et les orbes cavalent vers l'horizon gris et sale.
J'croyais qu'on s'parlerait jamais.
Mémoire fracturée autant que son organisme mis en pièces.
Des sensations des images et des éclats de couleurs et aucun son pour se rappeler ce qu'il lui a gerbé. La colère lui pulse entre les tempes. Une colère sourde contre lui-même. Hantise d'en avoir trop dit.
J'ai rêvé-
Il a cauchemardé.
Psyché ondulant à travers les prismes de la mort.
Votre voix.
Il hésite, rabaisse son faciès de môme buté vers ses chaussures. Change de sujet. Pensées emmêlées.
C'que j'ai pu dire c'était que des conneries.
Évidemment.
C'est obligé, si on est à moitié crevé c'est forcément des conneries.
Il ne sait même pas s'il était là ou ailleurs si la mort laisse des parcelles de soi sur Terre et si la Terre récupère les morts dans leurs linceuls. Elvira lui a dit qu'il existait autre chose. Elvira lui a promis qu'il ne peut pas errer à travers l'obscurité qu'il ne peut pas être complètement paumé au néant qu'il ne sera plus jamais seul.
Si vous la retrouvez...
Sa mère.
… faudra m'le dire mais faudra pas débarquer chez moi.
Condition imposée. Son univers en fracture du reste. D'ici. Son monde qu'il construit en marge du monde.
Que Monsieur Rose y parvienne ou pas ; aucun doute ne l'effleure. Monsieur Rose sait ou saura le trouver. Tout s'achète et se trouve. Avec le temps ou avec l'énergie larguée dans la tâche. Avec le pognon. Grâce aux services donnés et rendus.
Et j'veux pas revenir ici non plus.
Vouloir ou pouvoir ; équilibre délicat.
Il a juré. Promesse faite qu'importe qu'il en chie. Qu'importe qu'il en crame d'envie ou d'ennui.
L'Underapple doit être enterré avec le reste de ses délires.
Alors faudra j'sais pas moi...
Il bute sur les mots en concepts et leurs possibilités.
Envoyez-moi un message sur l'argo ou un sms ou un truc comme ça.
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