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L'oiseau tombé du nid | Viktor & Nixon
(#) Mar 17 Oct - 14:25
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Clic - l’affichage HUD se déroule en quelques secondes, provoque une foule de grésillements. Sous l’ancien casque Synapse défectueux, le retour caméra apparaît recouvert d’une épaisse couche de bruit. Miracle de bidouillages pour un appareil qui aurait dû finir à la casse et qui, à défaut de me transporter dans le Métaworld, me permet de voler à travers mes drones.
Celui-ci est un nouveau prototype, purement expérimental. Il nécessite encore pas mal de boulot. Faut que je trouve ce qui nique le rendu. Le débit de données ? La carte graphique du casque qui rend l’âme ? Ou l’une des pièces recyclées de l’oiseau qui montre des soucis de compatibilité… Avec un peu de chance, il ne sera question que de software, et donc de temps.
Mes doigts parcourent le clavier de mon PC portable sans le voir, le contact au plastique usé comme seule accroche au monde réel. J’affiche la file infinie des données d’analyse en transparence de la ville qui grandit sous mes yeux. Bien calé au fond de mon fauteuil et dans l’obscurité de mon petit appartement, la musique berce ce nouveau voyage. J’ai toujours cette douce impression de voler.
Véritable came à elle seule, impossible de s’en lasser.
Le moment de détente est malheureusement de courte durée. Le drone réagit mal aux commandes. Léger délai. J’me pince les lèvres, agacé. Faut que j’le fasse revenir en vitesse avant de le perdre. L’oiseau vire vers la tour d’habitation et - “PUTAIN !” L’impact n’a rien de réel mais il me fait tomber de mon siège. Complètement désorienté, j’ai juste le temps de voir l’image figée d’un amas de plumes - véritables celles-ci - avant le noir et - “PUTAIN !” Grand fracas, dans le vrai monde cette fois. Je retire précipitamment le casque, les rétines s’illuminent d’une erreur et d’avertissements de déconnexion inopinée. Sans déconner.
J’me relève, putain de migraine, la vision met un instant à se réadapter. J’porte une main à ma tête en vacillant jusqu’à l’origine du bruit. Sur mon balcon, un… un mec ?
J’vois des ailes, emmêlées à son corps dans une position étrange ; la carcasse métallique de l’oiseau éclatée à ses côtés, et la rambarde tordue sous le choc.
Merde.
Un grincement, il bouge. Merde, merde, merde. J’ouvre brusquement la porte-fenêtre pour attraper le type par la jambe avant qu’il ne bascule dans le vide, une quinzaine d’étages plus bas. J’le tire de toutes mes forces pour essayer d’le traîner à l’intérieur, lui et ses putains de plumeaux trop imposants pour passer l’ouverture sans se tordre. “Putain. T’es… T’es vivant ?” Sinon, quoi ? J’suis en train d’rentrer un cadavre chez moi ?
Encore une super soirée qui commence.
(#) Mar 17 Oct - 14:32
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Putain. Putain, putain, putain, putain.
Sans réfléchir, il s’enfonce dans le metro, se faufile entre les gens qui se retournent sur son passage. L’espèce de drap sur ses épaules ne leurrent personne et sûrement pas ces types qui le suivent d’un peu trop près depuis une dizaine de minutes. Viktor ne sait pas ce qu’ils lui veulent. Mais l’espèce de pistolet que chacun tient, à moitié caché, ne lui donne pas envie de s’arrêter pour leur demander.
Alors qu’il arrive officiellement dans l’Underapple - pour la première fois de sa vie -, il a le temps de regarder par-dessus ses épaules et voir les mecs se faire arrêter par des gars à l’entrée. Parfait, il en profite pour accélérer l’allure, se fondre dans la masse du mieux possible.
Et il pense les avoir semer quand il rejoint une ruelle un peu moins fréquentée. Ses doigts resserrent le drap sur ses épaules, drap qui cache à peine la protubérance contre son dos et les plumes qui frottent le sol.
Et c’est quand il s’arrête pour reprendre ses esprits qu’il croise un regard à moitié caché derrière un poteau. L’homme sourit, braque l’arme vers lui, et Viktor a juste le temps de fondre sur le côté quand il presse la détente. Ca ne fait pas de bruit, à peine un petit ‘pfiou’ mélodieux.
Le drap tombe pourtant et les ailes se déploient maladroitement, cognant contre un stand de hot-dogs. Des exclamations s’élèvent partout autour de lui alors qu’il s’échappe en courant, ralentit par leur poids. Elles s’agitent, répondent à l’adrénaline alors qu’il s’enfonce dans la rue, esquive comme il peut une voiture qui klaxonne. Pendant deux secondes, ses pieds décollent du sol, le font atterrir sur le toit d’un autre véhicule. Derrière lui, d’autres types débarquent. Il voit des téléphones se tendre dans sa direction.
Non, non, non, non, non …
Dans un dernier sursaut, ses jambes se retrouvent dans le vide. Il sent les muscles de son dos réagir à ses mouvements nouveaux alors qu’il essaie avec peine de coordonner ses gestes. C’est maladroit. Il se tape contre un mur, des plumes volent, mais l’adrénaline fait son travail et il bat des ailes, visage vers le haut, l’instinct prenant le dessus. Très vite, il prend de la hauteur, quand une vive douleur de piqûre lui arrache un bref cri. Sa main se plaque contre sa gorge, sentant la forme d’une fléchette.
C’est pas bon. Pas bon du tout.
Pas besoin de concentration pour sentir comme un venin se propager dans son corps. Avec l’énergie du désespoir, il grimpe plus haut encore, s’élance plus loin, ne sent pas sa propre puissance, ne voit pas à quel point il vole haut, jusqu’à plus n’entendre qu’un brouhaha étouffé sous ses pieds et encore quelques flashs aveuglants.
Et sa vision se floute. Dans sa bouche se diffuse comme un goût métallique. Il se sent s’engourdir, perdre le contrôle, et ne parvient pas à esquiver la chose qu’il percute de plein fouet, achevant de lui faire oublier comment synchroniser ses ailes.
Le sol le happe subitement, son cœur bondit, et sa chute est vaguement atténuée par des câbles qui s’arrachent sous le poids de son corps. Finalement, il n’ira pas se heurter sur le bitume, mais c’est un balcon qui l’arrête violemment.
Flou.
Il lui faut lutter, douloureusement lutter contre ce qu’on lui a injecté, pour sentir qu’on le tire et que tout son être hurle la douleur. Dans un dernier sursaut, il se redresse, paniqué, termine d’entrer à l’intérieur de cet endroit inconnu, retombe dans la foulée. Sa main attrape son bras visiblement blessé. Il voit du sang, des plumes, une silhouette. Il se dit que c’est terminé pour lui alors qu’il se traîne jusqu’à ce que son dos heurte un obstacle. Qu’on va l’amputer, faire des tests sur lui. Il va mourir.
Il papillonne des paupières, envoie le premier objet qui lui tombe sur la main sur cet ennemi, d’un geste mou, engourdi. Et puis son buste retombe lentement vers l’avant, bras tendu, posé sur le sol, et les ailes s'étalent couverture duveteuse. Impossible de résister plus longtemps, ses yeux se ferment, et la dernière émotion qu’il ressent avant de déconnecter est la peur.
(#) Mar 17 Oct - 16:43
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TW : malaise, sang, aiguille, drogue
Pas de réponse, rien qu’une lutte désordonnée à même le sol de mon bureau. “Ok, t’es vivant.” Du moins pour l’instant ; le mec a l’air mal en point. Et si mon regard peine à se détacher des deux grandes ailes qui frôlent de beaucoup trop près tout mon matos de travail, j’distingue le rouge qui s’écoule de son bras entre ses doigts.
J’attrappe une carte mère qui bascule du coin du bureau, pousse le nœud de câbles qui traîne dans le chemin, pivote l’un des écrans avant qu’il ne me le fracasse. Je ne peux rien faire pour le mug qui se brise par terre.
Putain, qu’est-c’que j’dois faire ?
“Calme toi… merde, c’est fragile tout ça.” Considération probablement déplacée, je sais. La tentative de fuite de l’homme-oiseau s’achève dos au sommier de mon lit. J’me sens mal de l’avoir tiré chez moi, l’sens qui panique comme une proie acculée. “T’es blessé ?” D’toute évidence. Peut-être à cause de mon drone. Les ailes métalliques de l’oiseau pourraient occasionner de gros dégâts. J’avais pas… genre, pas du tout anticipé que j’risquais de percuter un type en plein vol.
La carte-mère m’échappe quand j’ai l’réflexe de réceptionner la figurine de Captain Tsubasa qu’il arrache à ma table de nuit et m’envoie à la gueule. L’électronique éclate contre le sol, rend son dernier souffle comme l’autre.
D’un coup, le calme revient dans l’appartement. De la fenêtre encore ouverte, j’entends tout le concert habituel de l’Underapple. Les voitures, les rires, les cris, les coups de feu, les sirènes. La brise froide de l’automne s’engouffre avec son odeur d'essence habituelle, soulève les dizaines de plumes éparpillées partout. Elles retombent de la mezzanine vers le salon, et… j’ai besoin d’un instant pour commencer à réagir.
J’repose Tsubasa sur une étagère en hauteur, peut-être plus en sécurité. Demi-tour vers la fenêtre, je ramasse ce qu’il reste de mon drone, la carcasse de l’oiseau en métal dont les ailes tranchantes retombent dans le creux de mes mains comme celles de ce type dans ma chambre.
Bordel… des heures de taf foutues en l’air.
J’balance ça sur mon bureau, ferme la porte vitrée. L’isolation sonore a le mérite d’être efficace. La ville s’éteint, la musique tranquille, crachée par les enceintes, reprend toute la place.
J’reviens près du mec ailé, pose un genou à ses côtés. Bien sûr, tout cet attirail de plumes est super impressionnant. Mes rétines s’illuminent comme un réflexe, à la recherche d’altérations. Rien ne ressort du brouillard. Que de la chair, et après tout, ça en a bien l’aspect. Prudemment, hésitant, je pose le bout des doigts sur les longues plumes blanches et ébouriffées. J'ai beau les admirer depuis toujours, je n’ai jamais touché d’oiseau - de vrai. La sensation est étrange. Les arêtes osseuses sont dures, les fibres douces, l'ensemble chaud.
J’me doute à peu près à quoi j’ai affaire. Certains mutants génèrent des difformités vraiment fucked up, alors qu’il s’agisse d’une main supplémentaire sur le crâne ou d’une paire d’ailes dans le dos, ma foi…
J’tends le bras pour attraper mon téléphone posé sur le lit, appelle directement Nixon en haut-parleur. Pendant que ça sonne, j’essaie de soulever l’une des ailes pour pour voir sa blessure au bras. Ce truc pèse une tonne…
La tonalité laisse place à la voix de mon ami, que je ne prends pas vraiment la peine d'écouter.
“Mec, j’ai…” j’marque une pause, grimace en observant le sang goutter sur mon lino. C’est quand même bizarre qu’il se soit évanoui comme ça. “J’ai une galère, du genre… un mec avec des ailes ? Il s’est crashé sur un d’mes drones et… il est dans les vapes là, chez moi.” J’relâche l’aile pour glisser deux doigts sur la gorge du mutant. Y’a un pouls, régulier. C’est déjà ça. “Il était en panique, et…” Et il a quelque chose sur le cou. Aussi habilement que possible, j’extrais la seringue qui y est plantée, la lève devant mes yeux pour l’observer. Du matos artisanal, même si c’est bien foutu. Il reste un fond de liquide transparent. Peut-être de la kétamine, ou un anesthésiant du genre ? Il se serait fait attaquer, piquer à distance ? Je pose ça délicatement sur ma table basse, reprends la parole, la voix piquée par l'inquiétude, “Tu peux venir ?”
(#) Mer 18 Oct - 7:13
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Humpf.
Un regard jeté à son téléphone alors qu’il vient de raccrocher avec Rio. Bon, okay, il est 11h passées. Mais il dormait tellement bien que, dans l’immédiat, il a juste envie de se rouler en boule et de continuer sa nuit. Sauf que ce bougre de brésilien a su titiller sa curiosité. Que ce soit parce que ce qu’il dit est vrai et qu’il a bien trouvé un mec avec ailes ou parce que ce qu’il a trouvé l’a mis dans un état second qu’il aurait envie de tester de lui-même, quand bien même il s’est sérieusement calmé de ce côté-là depuis quelques mois. Passée la période difficile en début d’année, le fait d’intégrer le Maelström, de se trouver un but – aussi peu louable soit-il – lui a donné envie d’arrêter de ne faire que de la merde.
Oh, bien sûr, il a des rechutes de temps à autre. Et il finit souvent la tête à l’envers. Parfois avec Rio qui semble s’en amuser. Parfois avec d’autres, comme Joi qui a croisé sa route il y a des mois de ça. Il a parfois un peu honte d’en parler à ses amis de la surface. Comme si ça ne faisait que marquer un peu plus le décalage entre leurs deux mondes. Mais il les embarque quand même avec lui de temps à autre et c’est plutôt… marrant.
Pour autant, la nuit dernière a juste été passée à bricoler sur la prothèse qu’il veut mettre en place sur ses doigts. Discutée avec Love il y a des mois de ça, il a suivi ses conseils et se pense prêt à tester le tout. Mais là, il doit se bouger le cul. « J’espère que tu t’es pas foutu de moi Palmer. » Il se traine jusqu’à la douche et en ressort au bout de quelques minutes. Pas le temps pour un café ou pour bouffer un truc – ses placards sont vides de toute façon. Alors, il compte sur Rio, prêt à se faire particulièrement chafouin s’il n’est pas accueilli comme il se doit. Il en a pour une petite quinzaine de minutes à pied et, sur le chemin, il en profite pour fouiner sur Internet. Des fois qu’il y ait des hommes ailés aperçus récemment.
Mais il fait chou blanc. Arrivé devant l’immeuble, il tapote le code qu’il connait par cœur depuis le temps et laisse filer un juron devant l’ascenseur encore en panne. « Putain d’escaliers de ses morts… » Heureusement qu’il est plus ou moins en forme. Et il crache à peine - complètement - ses poumons quand il toque à la porte de son ami après avoir vaincu, sans savoir comment, tous ces étages. Dès qu’elle s’ouvre, il lâche, sourcils froncés. « Alors, t’as pris quoi pour voir un mec qui a des ailes ? T’as un truc à bouffer aussi ? J’ai grave la dalle et j’ai pas eu le temps de manger. » Vu qu’il avait l’air pressé au téléphone.
Pour autant, il le suit sagement, mains dans les poches. Pour se figer devant le spectacle qu’il a sous les yeux. « Merde alors… c’est vraiment un gros poulet ça. » Un regard vers Rio, puis vers le type. « T’es sûr qu’il est pas mort hein… » Non parce que bon, il l’aime bien Palmer, mais ça le ferait chier de devoir l’aider à planquer un cadavre. Surtout ce genre de cadavres-là quoi.
(#) Mer 18 Oct - 17:08
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Il fait de la peine, ce type. Et pour le moment, j’trouve rien d’autre à faire que surveiller que son dos continue de se soulever régulièrement quand il respire. J’ai gardé la seringue d’adrénaline qu’on m’a filé y’a quelques mois, elle serait peut-être encore bonne, mais j’suis pas médecin et j’ai aucune envie de passer d’une tentative de sauvetage à un meurtre.
Je ne descends les escaliers vers le salon que lorsque j’entends toquer à la porte. Le pas est pressé, nerveux, et mes pieds nus se piquent sur le bout des plumes qui ont volé jusque là.
J’fais entrer Nixon, non sans le détailler une seconde de bas en haut. “Ah merde, l’ascenseur, j’ai oublié d’te prévenir.” Et en même temps, s’il avait sû, mon ami aurait sûrement trouvé un prétexte pour ne pas venir.
“Jusque là les hallus ont rien cassé chez moi tu sais.” Bon, sauf quand j'tape des crises d'angoisse. J’referme la porte dans son dos, lui désigne l’escalier qui grimpe vers la petite mezzanine où se serrent ma chambre et mon bureau. Le matos d’informatique était initialement supposé rester contenu à cet étage mais, avec les années, il a commencé à dégueuler partout dans l’appartement. Les câbles noirs pendouillent depuis l’étage au-dessus du salon comme du lierre, toutes les surfaces sont encombrées. Plein de trucs qu’il faudrait jeter, mais j’me dis toujours que j’aurai peut-être l’occasion de les réutiliser.
“Tu m’connais, mon frigo regorge toujours de merveilles.” De certaines substances qui ont besoin de froid pour leur conservation, et, avec un peu de chance, d’un bocal de ces énormes cornichons. “J’te commanderai c’que tu veux si tu me trouves une solution à ce… problème.”
Le gros poulet, le voilà, le problème. Ses ailes recouvrent toute la chambre à elles seules. J’laisse Nixon constater l’absurdité de la situation, enjambe l’homme-oiseau pour m’assoir sur mon lit et le regarder. “Il respire. Il s’est pris une piqûre, j’sais pas de quoi.” Et j’ai rien pour analyser le produit. “J’sais pas s’il est en train d’crever. Tu crois qu’on devrait l’emmener à un dispensaire ?” J’imagine déjà la galère de le descendre en le portant à deux avec ses deux grands machins sur quinze étages. "J'ai de l'adrénaline injectable, sinon..." Parce que j'ai l'courage de prendre des substances dont j'ai aucune idée de la composition, mais j'ai quand même peur de crever d'une overdose tout seul dans mon appartement. J’soupire, lève les yeux vers Nixon, supplication silencieuse pour une idée brillante.
(#) Ven 20 Oct - 3:55
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Il plisse des yeux en observant Rio quand il se rend compte qu’il avait oublié de le prévenir pour l’ascenseur. « C’est vrai ce mensonge ? » Nan parce que bon, se coltiner 15 étages juste pour voir son pote défoncé à on ne sait quelle came au lieu de piquer le roupillon du siècle, franchement, il aurait passé son tour sans même une once de remords. Mais bon, il est là et de plus ou moins – voire moins que plus – de bonne composition.
Baillant à s’en décrocher la mâchoire, il écoute vaguement le brun qui lui explique dans l’idée que ce n’est pas une hallucination. « J’espère pour toi. » Et là, il a un plus large sourire quand ça parle bouffe. « Ah, là tu m’intéresses. » Mais même la bouffe est oubliée quelques secondes devant la surprise à plumes. « T’as la seringue ? » Peut-être qu’à l’odeur, il saura dire ce que ça peut être. Et il continue de fixer le type, fronçant les sourcils. « Nan. On l’emmène nulle part. S’il crève, tu le balanceras du balcon et ce sera plus notre problème. » Pragmatisme face à une créature qui, à ses yeux, a tout pour les foutre dans la merde. « Tu l’as bien regardé ? » Il désigne les fringues qui lui restent, les mains et… à peu près tout le corps du jeune homme. « Ca se voit qu’il est pas du coin. Il vient de la surface, avec les emmerdes qui vont avec. »
Par réflexe, il va jeter un coup d’œil à la fenêtre. Avant de reprendre, tirant toujours sa gueule des mauvais jours. « Tu peux envoyer un des jouets dehors ? Qu’ils surveillent la rue. Si des types le cherchent, on sera au courant. » Et, au reste, il secoue la tête. « Lui faire un shot d’adrénaline ? Pire idée du monde mec. » Il n’a pas le temps d’en dire plus qu’une petite tête émerge de son sac à dos. Le furet s’ébroue et glisse sur son épaule, avisant à son tour leur invité surprise. «
… et il lui assène une petite claque, avant de reprendre, le plus naturellement du monde. «
(#) Ven 20 Oct - 6:59
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Frissons. La sensation désagréable de plonger dans un corps trop étroit pour son esprit. Son cœur s'emballe, un spasme agite son aile.
Il tente de déglutir, la bouche douloureusement asséchée, engourdie. Merde. Les souvenirs, flous, reviennent petit à petit, même s'il reste confus quand un bref gémissement s'échappe de ses lèvres, signe qu'il revient péniblement à lui. Son corps est lourd. Sa respiration s'affole vaguement quand il bascule sur le côté, bloqué par ses ailes. Obligé de se redresser, dos contre un obstacle, et ses mains viennent protéger ses yeux agressés par la lumière.
La douleur éclate dans son bras et au niveau de ses côtes, s'éveillant soudainement. Un grognement lui échappe, il attrape son buste, cligne des yeux, captent des pieds face à lui.
Pas bon ça.
Encore engourdi, il lève la tête vers ces inconnus, et l'angoisse le rattrape de plein fouet. Il sait pas où il est, qui ils sont, ce qu'il se passe. Ils ont réussi, pas vrai ? Ils l'ont rattrapé. Et maintenant il va subir des test dans un labo jusqu'à ce qu'il clamse d'épuisement, c'est ça ? Les restes de drogue empêchent sa lucidité, l'empêchent de capter qu'il se trouve dans une chambre et que les deux hommes face à lui ne ressemblent pas vraiment à des scientifiques sans cœur.
Il a un instant de panique où il commence à s'agiter, ses ailes remuent de façon désordonnée sans qu'elles n'aient la place de se déployer entièrement. Il doit bien avoir l'air d'un pauvre animal acculé, face à sa propre mort. Et il n'est même pas foutu de se défendre. La douleur le bloque par terre, il grimace, refoule son envie de pleurer. S'il pensait que sa vie tomberait en ruines de la sorte …
Me faites pas de mal, parvient-t-il à articuler d'une voix cassée, sans oser les regarder. S-s'il vous plaît me faites pas de mal.
(#) Lun 23 Oct - 10:41
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La seringue, je la montre à Nixon. Le liquide est transparent, inodore. Pas certain que ça l’aide à identifier la substance sans outil d’analyse autre que nos yeux et notre nez.
Et puis j’déglutis quand il lance l’idée de balancer m’homme-oiseau par-dessus la rambarde s’il venait à crever. J’ai eu l’instinct d’le tirer de là, c’est pas pour m’en débarrasser comme ça. Mais c’est clair, j’sais pas c’que j’ferais avec un cadavre sur les bras…
Et c’est vrai, le type a pas l’air d’ici. “En même temps, on l’aurait déjà remarqué dans l’coin.” Mais il s’agit peut-être d’un nouvel arrivant. Une telle mutation doit être compliquée à assumer au plein air. Ici, on est bien plus habitués à voir des trucs bizarres.
“Ouais, j’vais lancer Bob.” Bob, c’est le drône de surveillance qui stationne sur le toit de l’immeuble. Il est protégé par son épaisse carapace arrondie qui couvre ses hélices au repos et lui donne de vagues airs de tatou recroquevillé.
Je traverse la pièce en deux foulées, tapote la touche espace de mon clavier pour faire réapparaître mon interface. Quelques commandes tapées à toute vitesse, je switch un branchement et l’un des écrans plantés dans le mur s’allume. Sur l’image, on reconnaît le toit, et puis l’appareil prend de la hauteur et commence sa ronde - un parcours pré-établi.
“Ce s’rait surtout bien qu’il se réveille et-” Qu’il nous donne plus d’infos, notamment sur ce qu’on doit surveiller. Mais c’est le cyberpet de Nixon qui surgit avec sa petite voix robotisée. Cette bestiole est mignonne mais assez insupportable. Beaucoup trop bavarde. Lui balancer d’la flotte ? “Je… nan, j’sais pas.” Ça semble méchant, mais c’est peut-être pas con.
J’soupire quand le furet propose la baffe, mais j’l’envisage franchement. Mais lorsque j’avance vers l’inconnu, celui-ci semble enfin réagir. J’recule un peu - difficilement dans l’étroitesse de la chambre - pour le laisser revenir à lui.
Enfin, il se redresse et lève la tête vers nous. J’souffle, soulagé.
Un sentiment qui ne dure pas longtemps. “Non, non…” Pas ses foutues ailes qui recommencent à s’agiter et à taper tout mon bordel ! J’essaie de faire obstacle quand elles menacent de foutre en l’air l’écran qui nous balance les images de la rue, me fais fouetter le bras avec force. “Putain.”
J’m’accroupis devant lui, le regard à sa hauteur. J’essaie d’pas avoir l’air trop effrayé, même si l’envergure de ses ailes est impressionnante. D’toute façon je crois qu’il s’en fiche un peu. Lui-même est terrorisé. Et probablement que celui qui l’a fauché d’une fléchette en plein vol ne lui voulait pas du bien.
“On va pas te faire de mal.” Fais-je doucement en essayant de capter son regard. Pauvre animal acculé dans un coin. “Tu t’es pris un d’mes drones, mais c’était pas voulu, ok ? J’sais pas qui est après toi, mais… détruis pas mon matos, s’il te plaît.”
(#) Mar 24 Oct - 15:18
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Il a une œillade dubitative à regarder la seringue. Effectivement, le contenu ne lui dit rien. Après, il n’est pas vraiment calé en matière de drogues. Moins que son camarade en tout cas. « Il a vraiment énervé les mauvaises personnes ton poulet. » Un vaguement haussement d’épaules au reste. « Parce que tu fais attention à tout le monde dans le coin ? Tu m’épates. » Vrai que Nixon est souvent dans sa bulle, au grand dam de ses proches, Rio en tête. Mais un tel spécimen de volatile, probablement que même lui, il aurait fait attention. Ou pas.
Palmer s’exécute et va lancer Bob en repérage. « J’espère qu’on va être tranquilles. » Une grimace sceptique, alors que son regarde s’attarde quelques secondes sur leur belle au bois dormant. Il essaie de ne pas penser au fait que ce type pourrait avoir pris du Red et tout ce que ça pourrait impliquer. Il essaie de rester neutre, objectif. Rio a demandé un coup de main, il lui filera un coup de main. Visiblement, Newt a une idée bien arrêtée sur le sujet, ce qui arrive tout de même à arracher un sourire amusé à l’ingénieur. « Franchement ? J’ai pas d’autres idées. A part la patience donc. » Ce que Rio ne semble pas avoir dans l’immédiat.
Mais voilà que l’invité surprise se réveille. Newt dégage du lit et saute sur l’épaule de Nixon qui se recule lui aussi d’un pas, dans un réflexe bien avisé vu qu’il semble en panique. Et, autant dire qu’il a quelque chose de sacrément impressionnant à être debout comme ça, les ailes semi-déployées. Mais son regard lui, a quelque chose de touchant. Oh, peut-être que beaucoup seraient indifférents, ce n’est pas forcément le cas de Nixon qui connait ce genre de regards. Qui a eu le même, à plusieurs reprises. « T’as entendu mon pote ? On te fera pas de mal. D’accord ? » Il ne se rend même pas compte qu’il signe la plupart des mots qu’il prononce, puisant dans ces gestes de quoi se rassurer lui-même face à qu’il a sous les yeux. « Respire un grand coup. Regarde autour de toi. Tout va bien. Y a que nous. T’es en sécurité. Mais si tu casses encore des trucs de mon pote, il va déprimer. Et j’ai pas envie qu’il déprime. » Il a encore moins envie d’entendre Palmer râler les prochaines semaines sur tout le matos à réparer, les trucs à réinstaller et blablablaaa… « Moi c’est Nix. Lui c’est Rio. Le petit machin aux yeux qui brillent, c’est Newt. Et toi ? » Autant essayer de démarrer quelque part hein. Et en général, ça permet de se calmer un peu quand on est en stress.
(#) Mar 31 Oct - 11:35
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Son buste s'élève et s'abaisse vivement, de façon irrégulière. Il est simple de voir la peur panique dans son regard, sa confusion. Viktor se sent perdu, dépeuplé, et surtout seul. Quand le premier gars s'approche près de lui, il se ratatine un peu plus sur lui-même, s'attend à tout moment à recevoir un nouveau sédatif. Il a trop mal pour se battre, mais il se défendrait, il le sait. S'il peut faire le plus de mal possible, il le fera.
On va pas te faire de mal.
Il ferme les yeux, fortement, ravale sa nausée, ses vertiges, son envie de fondre en larmes. Il a du mal à le croire, du mal à faire confiance. Une nouvelle voix s'invite à l'équation, et son regard s'ouvre pour accrocher aussitôt à ses doigts qui signent ses paroles. Il comprend mieux ces gestes que ses mots, s'y fit beaucoup plus, y est bien plus attentif. Ça l'ancre un peu à la réalité, et alors il obéit, respire un coup, observe autour de lui. Prend le temps de regarder et s'imprégner un peu. Ce n'est pas parfait, mais ça suffit à l'apaiser légèrement. Peut-être que, pour l'instant du moins, on ne lui fera effectivement pas de mal. Peut-être qu'il ne va pas être tout seul.
Ses prunelles croisent celles du premier mec, celui qu'il a vu en premier. Des prénoms tombent. Nix. Rio. Newt. Simples, faciles à retenir. Il bloque un instant sur l'animal mécanique.
Il lui faut de longues secondes avant de daigner ouvrir la bouche à son tour, comme s'il avait peur de dévoiler son identité.
V-Viktor, lance-t-il dans un souffle, le signant inconsciemment d'une main tremblante. Leur dites pas que j-je suis là. Me faites pas sortir. Ils d-d-doivent m-m-me chercher.
Ils, qui ? Même lui ne sait pas de qui il s'agit, ce qu'ils lui veulent. Juste qu'ils étaient armés, et décidés à l'emmener il ne sait où.
Je sais pas ce qu'ils m-m-me veulent. Je sais pas ce qui m-m'arrive.
Il a un frisson, les observe tour à tour, tous les trois, surtout les deux hommes, finalement seuls décisionnaires de son destin. Sa main vient toucher la zone où la flèchette s'était plantée. Plus là.
S'il vous p-plaît.
Il a envie de les rassurer et de leur dire qu'il ne va pas leur attirer de problèmes mais ... n'est-ce pas déjà trop tard ? Quelqu'un avec du bon sens et une vie calme se débarassera de ce genre de situation au plus vite. Ce n'est pas leur histoire. Leur vie. Et maintenant qu'il n'est plus chez son père, Viktor ne peut même pas proposer de les payer en échange.
(#) Mer 1 Nov - 11:49
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“Viktor, ok.” De toute évidence, le jeune homme comprend la langue des signes de Nixon qui reste cryptique pour moi. Depuis des années qu’on se côtoie, je ne reconnais que quelques gestes simples dans tout ce charabia.
Bien sûr, j’suis pas à l’aise à l’idée de planquer un type activement recherché. Surtout avec aussi peu d'informations. Rien ne nous dit que c'est pas lui le plus dangereux. Mais l’Underapple, au-delà de la misère, c’est aussi la culture de l’entraide.
“Ok, ok. C’est… tu dois t’sentir bizarre, t’as reçu une dose de… j’sais pas trop quoi. Tout est pas passé, heureusement.” J’me redresse, m’éloigne un peu, tout en jetant de petits coups d’œil à l’écran qui nous surplombe. J’lance un regard préoccupé à Nixon. "Tu peux t'occuper de lui ? J'prends le contrôle de Bob.” Mon ami a tristement l'habitude de m'gérer pendant mes descentes trop brutales. Notre homme-oiseau est un peu dans l'même état.
Tout en parlant, j’me décale pour revenir au niveau de mon bureau. J’décroche habilement le câble qui file à l’intérieur de mon poignet pour le brancher à l’un des ports de mon PC portable, et m’assois sur mon fauteuil en soufflant lourdement, soulagé d’retrouver un semblant de calme.
“T’as une idée d’à quoi ils ressemblent, ceux qui te suivent ?” J’tapote les touches de mon clavier et l’implant oculaire s’illumine brièvement par-dessus mes rétines. La détection d’altérations se synchronise avec le drone, et l’image qu’il nous renvoie change en conséquence. C’est d’abord un véritable fouillis de tracés rouges qui saturent l’écran. Et puis, j’affine la recherche, et il n’affiche plus que les systèmes en mouvements compris dans son rayon de détection. J’peux diriger Bob en tapant manuellement des commandes, et je le fais descendre tout le long de l’immeuble pour survoler la rue à tout juste trois ou quatre mètres de hauteur. Il ne faut pas longtemps pour noter ce qui dénote du paysage, et que tous les passants semblent fuir comme la peste. “Les costards là, c’est eux ?” en faisant doucement tourner Bob au-dessus de deux hommes. Les silhouettes sont noires et tâchées de rouge. Quelques altérations dans ces crânes, dans leurs mains mais, surtout, la forme reconnaissable d’armes connectées. “Ça déconne pas." C'est même carrément inquiétant. Et suspect. Alors j'demande sans oser le regarder frontalement, "T'es sûr de rien avoir à t'reprocher..?”
(#) Jeu 2 Nov - 11:00
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Ce n’est qu’après quelques secondes que l’ingénieur réalisé que leur oiseau tombé du nid comprend le langage des signes. Et il lui rend un sourire un peu gamin, de ceux qu’il a quand il échange de cette façon. Ca a toujours été un refuge pour lui, qu’il entende ou non. Quelque chose de sécurisant, de rassurant et on dirait qu’il n’est pas le seul. Alors il continue, accompagnant chacune de ses phrases d’une traduction signée. « Enchanté Viktor. On dirait bien que tu passes pas ta meilleure journée hein. »
Newt glisse jusque-lui, tenant toujours une plume entre les pattes qu’il lui tend. «
Et il entend Palmer qui s’active avec Bob. Avant de grimacer quand il voit les types en costard apparaitre sur l’écran. « Ah ouais, ça pue ça. Comment ils ont réussi à mettre les pieds dans l’Underapple ? » Ca, ça l’intrigue et pas qu’un peu. Impossible d’imaginer que des types pareils aient le mot de passe. Alors, de fait, il ajoute, sourcils froncés. « Ils vont pas tarder à se faire choper par le Maelström. Je suis même surpris que ce soit pas encore le cas. » Peut-être qu’ils les suivent avant de leur tomber dessus histoire de savoir ce qu’ils foutent dans le coin. Ca l’intrigue, même si, dans l’immédiat, la question de Rio a toute son importance.
De son côté, il se relève d’un bond. « Deux secondes. Faut que tu boives un truc et que tu bouffes. Je sais pas quelle saloperie ils t’ont filé, mais ça aidera un peu. » Même s’il demande vaguement ce qu’ils feront s’il tombe de nouveau dans les vapes. Peu importe. Escalier dévalé rapidement, il fait comme chez lui – comme d’habitude. Placards ouverts, il attrape un paquet de gâteaux et se sert dans le frigo avant de revenir, tendant un soda à leur poulet. Le sucré lui fera du bien. En tout cas, c’est comme ça qu’il fait avec Rio quand c’est nécessaire. Lui-même s’installe de nouveau sur le lit, ouvrant le paquet de gâteaux sans même demander à l’hôte une quelconque permission. « Alors, c’est quoi ton histoire ? » A ca de demander à Rio s'il a de quoi fumer, histoire de détendre un peu l'atmosphère.
(#) Ven 3 Nov - 9:41
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Il a un bref soufflement de nez nerveux au constat ironique de Nix. En effet, il a connu mieux. Et ça lui fait mal au ventre de voir à quel point sa vie a basculé si rapidement, depuis la mort de sa mère. Il n'aurait jamais imaginé tomber si bas.
L'animal mécanique s'approche, lui tend une plume qu'il récupère d'une main tremblante et tâchée de son sang pendant que le dénommé Rio se renseigne sur la situation au dehors. Il faut toute la concentration à Viktor pour réunir ses souvenirs.
Hm … ils … ils … il marque une pause, ferme les yeux, confus. Oui. Oui, en costards.
Ses prunelles se posent sur Nix qui s'installe non loin de lui. Les deux inconnus ont un calme olympien, ça donne l'impression qu'ils ont l'habitude de ce genre de situation.
Le mot Underapple interpelle Viktor. Il capte pleinement où se trouve. Pour la première fois de sa vie. Jamais iln'aurait pensé trouver refuge ici, lui qui a toujours été habitué à la lumière naturelle, où Blake a toujours craché sur ce lieu.
Le truc, c'est que lui aussi, tout comme ses kidnappeurs, a pu s'y faufiler sans soucis. Quoiqu'il était si effrayé qu'il pense qu'il aurait de toute évidence entendu aucun appel.
Nix s'échappe un instant sous le regard toujours suppliant de Viktor. Il en profite pour baisser le nez vers ses blessures. Côté droit. Bras, côtes … son aile. La sensation de douleur y est inédite, particulière, mais pourtant bien réelle. La chute a été violente.
Au retour de l'homme, il n'a pas bougé d'un poil. Il attrape le soda et l'ouvre d'une seule main, en galérant un peu. Au passage, il s'en renverse un peu dessus, mais ça ne l'arrête pas et il en avale rapidement de longues gorgées. L'effet du sucre est immédiat et malgré son état il sent une bouffée de soulagement l'envahir.
Merci, souffle-t-il, reconnaissant, et il se rend compte que ça fait plusieurs jours qu'il n'a parlé à personne.
Il bloque pourtant à la question sans détour de Rio, cherche inconsciemment du soutien sur le visage de Nix.
Je … non … non j'ai rien fait … je sais pas ce qu'ils m-m-me veulent.
Des chasseurs de mutants ? Engagés par des scientifiques ou anti-mutants extrémistes ? Au service d'un collectionneur fou ?
Il sert la canette entre ses doigts, observe attentivement le visage de Nix, se force à prendre une grande inspiration. Putain. Il est un putain de mutant.
Je savais pas que … que j- j'étais comme ça. Que j'avais ça. Elles ont poussé d'un coup. Et ... et j'ai vu que ces types me suivaient. J'ai eu peur. C'est la p-p-première fois que je vole. Pardon … je voulais pas abimer votre matériel.
Il marque une légère pause, pensif.
Vous m'avez sûrement sauvé.
Rien n'est définitif pourtant, et il le sait. Le duo est sans doute en train de peser le pour et le contre. Peut-être qu'il va se faire jeter de chez eux, qui sait ? Manquerait plus qu'un prix soit mis sur sa tête, et alors il n'aurait plus qu'à se livrer tout seul.
J'sais pas où aller. J'suis … perdu depuis des jours. Je peux pas marcher dans la rue sans que tout le m-monde me regarde.
D'ordinaire il n'est pas du genre à se faire plaindre ou même à demander de l'aide. Il s'est assez débrouiller seul au cours de sa vie, jusqu'à apprendre à voler pour se nourrir. Mais ces ailes … c'est quelque chose qui lui échappe et qui dépasse son esprit et sa réflexion.
(#) Sam 4 Nov - 9:36
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Nixon le gère, et Viktor reste dans son rôle de pauvre malheureux. Il est crédible, avec sa voix tremblante et ses grands yeux désemparés. Mais je n’suis pas certain de le croire. Il y a forcément une raison à ce qu’on le poursuive, même s’il n’est pas fautif.
J'croise le regard de mon ami et contiens un soupir résigné. Évidemment, on ne dira rien à personne.
“Votre sécurité est une putain de passoire.” Fais-je à Nixon sur le ton de la taquinerie quant à la présence de ces costards. Ce n’sont pas les premiers, ce n’seront pas les derniers. Et pour cause, c’est impossible de faire un véritable tri dans les flux de population qui se déplacent entre le haut et le bas ; et puis, les gardiens restent humains avec toutes les failles que cela implique.
Mon ami fait comme chez lui, je lui fais suffisamment confiance pour ne pas commenter tout ce qu’il pourrait trouver de douteux dans mon appartement. Il a l’habitude des sachets de poudre et de la vaisselle sale.
Je les écoute tout en guettant le chemin des deux énergumènes qui passent tout près de l’immeuble. On est bien assez haut perchés pour se fondre totalement dans le décor. Léger hochement de tête quand le garçon se plaint des regards insistants. “C’est clair que ça passe pas inaperçu.” Impossible de le nier. Même ici, sa mutation se remarque. Mais au moins, elle ne choque pas autant que dans le monde tiré à quatre épingles qui nous surplombe.
“Tu viens du dessus ?” Rapport à ce que disait Nixon tout à l’heure. Ses fringues, son teint qui a encore récemment vu le soleil, son attitude de touriste perdu et en galère dans un pays étranger.
Il me fait de la peine ; il me rappelle quand j’ai débarqué ici depuis le Brésil. Quand je peinais même à me faire comprendre dans mon anglais approximatif - toujours marqué d'un accent - et que Nixon, entre autres, m'a aidé à me remettre en selle. “Tu peux rester là si tu veux.” Même si mon appartement n’est clairement pas aux mesures de ses grandes ailes, et qu’il s’y sentira rapidement à l’étroit. Le jeune homme n’entrerait même pas en entier dans la salle de bains où je dois moi-même me contorsionner pour ne pas me cogner au plafond.
“Ils s’éloignent. J’crois que j’suis pas le seul à les avoir repérés.” Le drone les suit quelques secondes avant d’arriver aux limites de sa zone de portée. Les types ont l’air de presser le pas. Bob se détourne alors dans une pirouette agile et revient faire le tour du bâtiment. J’me débranche, bat des paupières sur les rétines qui clignotent à nouveau avant de se stabiliser. Le drone poursuit son chemin sans s’interrompre, l’image du retour étant simplement privée de l’effet de mon détecteur. Dans quelques instants, il reviendra se poser sur le toit et l’écran s’éteindra.
J’me relève, attrape mon téléphone posé sur mon lit près de la bestiole de Nixon pour le tendre au garçon, “Tu veux appeler quelqu’un ?”
(#) Sam 4 Nov - 18:58
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Si Palmer s’est fait taquin, il peut voir à la mine fermée de l’ingénieur que l’idée de voir plusieurs personnes de la surface entrer de la sorte dans l’Underapple lui plait moyen. Et encore, c’est un euphémisme. Il note mentalement d’en parler à Ryker, même si dans les faits, il est à peu près sûr que les types en costard ne feront pas long feu. Et le poulet géant ? Difficile à dire. Il n’arrive pas à se décider s’il doit se méfier ou pas. Pour autant, il reste tranquille, comme à son habitude. Il faut dire qu’arriver à l’énerver, genre vraiment, relève carrément de l’exploit. Et là, au pire, il n’a qu’à se tirer si la situation commence à vraiment l’agacer.
Finalement, il fait comme chez lui, pour se retrouver rapidement affalé sur le lit de Palmer, continuant d’observer le nouveau venu – Viktor donc – avec une curiosité non dissimulée. Newt quant à lui, continue de trotter dans la chambre, ramassant les plumes échappées une par une et les ramenant à son propriétaire, avec une application qui forcerait presque l’admiration. « Merde, je pense qu’il est buggué. » Soufflé alors que la même phrase, le «
Paquet de cookies entamé, il croque dans l’un d’entre eux pensivement, attenant une confirmation dont il est pratiquement sûr. Viktor n’est pas du coin. Comme il le dit si bien, il ne passe pas vraiment inaperçu, même les ailes repliées. Et il garde le silence quelques instants, relevant la tête quand son téléphone bippe en même temps que la remarque de Rio. Il jette un œil et a un bref hochement de tête. « Je confirme, ils sont pris en chasse. Ils vont pas tarder à se faire dégager. » Au mieux. Mais ça, il préfère éviter de le préciser.
Il se redresse, croisant les jambes en tailleur alors qu’il attend de voir les réponses de Viktor aux questions de son ami. Il a pris le temps de les traduire en langue des signes, si tant est que ce soit nécessaire, avant de sortir de quoi se rouler un joint. « T’es pas obligé de savoir où aller pour le moment. Ou de te prendre la tête sur le fait que les gens te regardent dehors. Essaie de penser à ce qui se passe là, maintenant. D’accord ? Sans compter que Rio t’a offert de rester, alors pas besoin de te soucier de ça. » Ils verront bien demain, quand Viktor sera déjà un peu moins groggy. « Y a besoin de faire venir quelqu’un pour te retaper ? » Il proposerait bien un médecin, mais ça ne court pas les rues dans leur coin. Et remonter à la surface est, dans l’immédiat en tout cas, totalement exclu. « T’avais jamais volé avant ? C’est… impressionnant ton truc. » Rio connait son aversion pour les mutants et peut saluer l’effort. Il espère vaguement qu’au moins, ce n’est pas arrivé suite à une prise de V. Il risquerait peut-être – surement – d’avoir plus de mal à se faire sympathique.
(#) Mer 8 Nov - 14:05
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Une plume, deux plumes, trois plumes. Au moins, la créature robotique empêche Viktor de trop paniquer. De toute façon, dans sa confusion, il n'arrive même pas à s'agacer de cette redondance et recupère sagement chacune des plumes qu'il lui ramène, sans trop savoir quoi en faire. Ça lui paraît déjà bien lunaire de se dire que oui, c'est à lui, ça vient de lui.
Il se détend à peine quand Rio leur annonce que les types se font prendre en chasse et qu'ils seront bientôt un lointain souvenir. Pour le moment, du moins.
Mh … oui … de Neo Arcadia, se sent-il obligé de préciser.
Un bobo riche, quoi, de leur point de vu très certainement. Peut-être même qu'au fond ils vont se réjouir de voir quelqu'un de là-haut se retrouver dans cette situation.
Malgré tout, Viktor ouvre de grands yeux reconnaissants quand Rio lui propose de rester. Vraiment ? A-t-il envie de souffler. Mais il se tait, le ventre serré, laissant son regard glisser ensuite sur Nix, sur ce qu'il est en train de rouler. Son attitude calme est à des années lumière de celle de Viktor, qui hoche la tête à ses mots, comme un enfant qu'on consolerait d'une grosse crise de larmes.
Euh j-je sais pas … non, non pas de médecin. Mais j'crois que je m-m-me suis bien esquinté.
Il lâche son bras blessé, grimace. Pas facile de voir l'étendu des dégâts avec le sang.
Si j'peux vous piquer de … de l'eau. Pour nettoyer un peu. S'il vous plaît.
Je crois pas que c'est si grave.
Quand Rio lui tend son téléphone, il ne sait pas trop quoi en faire, ni qui vraiment appeler, alors il se contente de secouer la tête. Peut-être plus tard. Quand il aura repris ses esprits, quand il verra plus clair dans sa tête et dans sa vie. Appeler sa sœur ? Sa cousine ? L'un de ses amis ? Qui pourrait gérer cette putain de situation ?!
Je resterai pas longtemps, souffle-t-il. Juste … juste le temps de comp-prendre. Promis.
Il tripote les plumes que le robot lui a ramené. De toute façon il y a fort à parier qu'il termine par vite se sentir à l'étroit ici. Il ressent déjà l'envie d'étendre largement ses ailes.
C'est … la p-première fois oui. Je savais même pas que je pouvais vrai-m-ment.
Lentement, il réalise. Il a volé ! Si sa vie n'avait pas ainsi volé en éclats et qu'il n'avait pas ses deux putains d'ailes handicapantes, ça aurait été quelque chose de dingue. Malheureusement, il n'a même pas pu profiter de ce tout premier vol. Il sait juste que ça a été ... spontané. Comme inné.
Merci, lance-t-il après un bref silence, sincèrement soulagé d'être tombé sur deux personnes comme eux. Il ne sait pas s'il peut leur faire pleinement confiance, mais pour l'instant … il n'a pas vraiment le choix. Je … je trouverai un m-moyen de vous remercier.
Il se redresse un peu en grimaçant, réajuste sa position pour être un peu moins étalé au sol et un peu moins donner cette impression de bête prostrée dans un coin. Ses jambes se ramènent contre lui, les ailes remuent lentement. Il prend un soin particulier à tenter de les bouger avec précaution, mais ... C'est encore un exercice compliqué.
Vous ... vous vivez ensemble ici, alors ? s'ose-t-il à demander. Peut-être que se forcer à avoir une discussion normale pourrait l'aider à se rencentrer. Même si ça lui apparaît dissonnant. Vous êtes ensemble ?
(#) Jeu 9 Nov - 17:41
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La boucle dans laquelle est coincée Newt m’arrache un sourire amusé. “J’jetterai un oeil à son sous-programme de politesse si tu veux.” Avant de poser le regard sur la bestiole robotique. “Si tu me laisses fouiller dans ta tête, bien sûr.”
Petit souffle du nez quand notre rescapé évoque Neo Arcadia. J’crois d’abord à une blague, mais… le mec a l’air sérieux, et mon rictus amusé fond dans une certaine inquiétude. J'me pince les lèvres, “Y’a forcément des gens à ta recherche alors. Ta famille… la police…” J’échange un bref regard avec Nixon - j’suis pas rassuré. J’imagine que Viktor capte le flottement, alors je tente de m’expliquer, “Désolé. La dernière fois que j’ai hébergé une fugitive, j’ai dû changer de pays.” Alors j’imagine qu’il faut que je me raccroche à sa parole, à défaut de le mettre dehors.
J’soupire, baisse les yeux et acquiesce d’un hochement de tête lorsqu’il demande de l’eau. J’lâche mon téléphone sur le lit, puis deux pas seulement me suffisent à rejoindre une porte que je dois forcer à glisser dans le mur. La salle de bains qui se planque derrière est minuscule et mal agencée. Au-dessus de la douche pendouillent quelques fringues que j’essaie de faire sécher.
J’me voûte là-dedans et chope une serviette au hasard, la fout dans la vasque du lavabo pour l’imbiber d’eau tiède. J’me sens nerveux. J’ai hâte de tirer sur le joint de Nixon.
J’attrape une bombe de désinfectant périmé et reviens, pose un genou au sol près de l’homme-oiseau qui voudrait donc se montrer reconnaissant. “Juste… ne casse rien, ce sera déjà bien. J’ai l’habitude d’accueillir du monde ici, c’est pas…” j’inspire un coup, sans trop y croire, “C’est pas un souci.” Faut dire qu’il me fait de la peine. J’pose doucement la serviette sur le bras du garçon, guette ses réactions alors que j’en essuie le sang aussi délicatement que possible. La blessure ne semble pas si grave en effet, mais ça reste une bonne éraflure. J’la badigeonne d’un jet de désinfectant. Ça n’devrait pas piquer - j’ai choisi celui-là parce que je suis moi-même douillet.
Sa question m’arrache un sourire plus franc, à la fois amusé et un peu gêné. J’réponds en me concentrant sur la blessure, sans un regard pour l’intéressé, bref haussement de sourcils résigné. “Nah, je n’suis pas trop son genre.” Littéralement. D'ailleurs, mes préférences sont pas un secret pour mon ami - ni pour personne. "J'vis seul ici. Mais Nix passe souvent."
J'relève la tête, dépose tout par terre - y compris mon cul. Longues jambes repliées en tailleur, j'tends la main vers Nixon pour réclamer le joint, lui adresse un petit sourire rieur. "S'il te plait, chéri."
(#) Sam 11 Nov - 10:46
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Une vague grimace à la proposition de Rio. Il sait que c’est idiot, mais il a bossé tout seul sur Newt et ce serait un échec qu’on vienne réparer ce qui déconne chez son cybermon. « Je te dirais. Si j’y arrive pas. » C’est un bon compromis, à ses yeux en tout cas. Pour le moment, Newt arrive même à changer les idées de leur poulet géant, alors ce n’est pas forcément une mauvaise chose. « Neo Arcadia hein… » Si Palmer a un rictus, Nixon reste plus mesuré. Après tout, ses meilleurs amis habitent la surface, il ne va pas jeter la pierre à Viktor parce que c’est aussi son cas. « La question qui se pose c’est… est-ce que tu veux être retrouvé ? » Il lève une main, esquissant un sourire rassurant. « T’es pas obligé de nous répondre tout de suite. Ou tout court. Mais réfléchis-y. » Ca peut impacter sur beaucoup de choses pour lui, surtout dans les prochains jours. Et ce serait quelque chose que Nixon pourrait comprendre. Disparaitre de la circulation, pour recommencer une vie. C’est un bon endroit pour ça.
Joint roulé, il continue de dégommer le paquet de gâteaux avec une application qui pourrait presque rappeler celle de Newt qui continue de ramener les plumes à son propriétaire. Il en attrape lui-même une, vaguement songeur, non sans un regard à Rio qui va chercher de quoi nettoyer les quelques blessures de Viktor. « Z’êtes sûrs que c’est bon, qu’il a pas besoin d’un médecin ? » Il ne s’y connait pas assez pour affirmer quoi que ce soit de toute façon. Donc il devra leur faire confiance. Du reste, il a un bref hochement de tête quand l’inconnu – qui l’est un peu moins – confirme que c’est son premier vol. Et il hésite un instant, sans trop savoir s’il a envie d’entendre une réponse à cette question qu’il a du mal à formuler. Mais il n’est pas stupide, il sait que ça va influer sur sa propre attitude. « Et… tu t’attendais à ce que ça arrive ? T’as pris un truc pour que tes ailes sortent ? » Le sous-entendu est, à ses yeux en tout cas, assez fort pour qu’il puisse réagir s’il en a envie. Il avisera par la suite de ce qu’il fera de la réponse.
« Pas besoin de me remercier, t’es pas chez moi. Et c’est les affaires de Rio que t’as cassées. » Un mince sourire qui se transforme en mine perplexe à la question de Viktor, mais surtout à la réponse de Palmer. « T’es sérieux là ? » Il lève les yeux au ciel et secoue la tête. « On est amis. Depuis six ou sept ans. Un truc du genre. Mais là de suite, je me demande bien pourquoi. » Majeur levé en direction de Palmer qui l’appelle chéri et il tend le joint à Viktor. « T’en veux ? Ca pourrait te calmer un peu. » Merde. Il a fini le paquet de gâteaux.
(#) Sam 11 Nov - 14:10
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Il hausse une épaule, secoue la tête, un peu dépité. Des gens qui le cherchent ? Il en a aucune foutue idée. Et pour être honnête, il n'a pas vraiment envie de crier sur tous les toits où il se cache. Maintenant qu'il a vu ces hommes tenter de le kidnapper, sa paranoïa a grimpé en flèche, et il est terrifié à l'idée de remettre un pied dehors. Il n'a pas vraiment le choix, mais à cet instant, toute sa confiance est dirigée sur ces deux types. Deux putains d'inconnus chez qui il s'est littéralement incrusté.
C'est vous qui avez créé … ça ? Newt, en l'occurence.
Ses lèvres se pincent quand Rio avoue avoir dû fuir son ancien pays après voir aidé quelqu'un.
Je suis désolé, marmonne-t-il, honteux de lui infliger sa présence. Il voit bien que le gars a dû vivre des choses, c'est marqué sur son visage. Sur celui de Nix, aussi. Ou alors peut-être que tout le monde qui vit sous terre a cette allure là ? C'est clair qu'à côté, Viktor a bien l'air de venir d'une autre planète, même si on ne compte pas ses ailes.
Il lâche son bras blessé pour laisser Rio nettoyer la plaie, sans détacher ses prunelles de lui, comme s'il s'attendait, stupidement, à un coup bas, suivant attentivement ses gestes.
Je ferai attention, souffle-t-il. Pour ne rien casser, même s'il a encore du mal à gérer ses deux nouveaux membres et la place qu'ils peuvent prendre. Et ses yeux se relèvent vers Nix. Il sent une vague accusation dans sa question, une certaine méfiance aussi. Des deux, il a l'air d'être le moins empathique. Ou en tout cas, il ne le montre pas.
Non … non j'ai rien pris. J'ai … je prends rien. Je promets. Elles sont … juste arrivées. Petit à petit. J'ai tenté de les en emp-p-êcher mais …elles ont fini par gagner.
La tentative de Viktor pour faire la conversation ne fait pas vraiment l'unanimité. D'aussi loin qu'il se souvient, il n'a jamais été très doué pour initier une discussion, tapant souvent là où il ne faut pas, étant régulièrement maladroit voir carrément vexant sans le vouloir. Alors il pique un fard.
Pardon. C'était dép-placé comme question.
La petite pièce s'emplit bien vite de l'odeur du joint de Nix. Effluve particulière que Viktor n'a jamais trop eu l'habitude de sentir. À l'école, parfois, en soirée. Mais … ça n'a jamais été son monde. Son monde, c'est le sport, la bonne santé, les bonnes performances. Tout pour rendre papa fier. À cet instant, il n'est plus vraiment sûr de rien. Le calmer ? Il aurait plutôt envie de tout oublier.
Il refuse d'un bref mouvement de visage, non sans fixer le joint avec une certaine curiosité. Ca ne l'avait jamais tenté, avant. A présent que tout semble s'écrouler, l'idée de se détruire l'esprit et d'être détendu, au moins pendant un temps, même artificiellement est plutôt aguicheuse.
Je sais pas si c'est b-bien compatible avec ce qu'il y avait dans la seringue.
(#) Dim 12 Nov - 8:11
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“C’est lui.” Qui a créé Newt. Petit signe de la tête pour désigner Nixon, qui semble décidé à plonger tout seul dans le code de sa bestiole. Ça doit être un sacré bordel là-dedans, et je serais franchement curieux de pouvoir décortiquer son fonctionnement.
Viktor est désolé, je me contente d’y répondre par un rictus poli. Pas question d’être hypocrite au point de lui dire que ça ne me pose aucun problème, mais c’est moi qui lui ai proposé de rester, et il faut bien que j’assume ma prise de risque.
S’il a besoin d’un médecin ? Je hausse les épaules sans me détacher des soins rudimentaires que je lui prodigue. J’en sais rien, j’y connais rien et, de toute façons, notre invité n’a pas l’air vraiment partant pour parcourir les rues de l’Underapple à la recherche d’un charcuteur disponible.
Et puis, le sous-entendu de Nixon sur l’origine de cette mutation me crispe légèrement. Sujet de discorde entre nous, qu’on laisse généralement de côté. J’lui adresse un regard réprobateur mais laisse le concerné lui répondre avant d'enchaîner, “On s’en fout de comment elles sont arrivées.” Une petite moue compatissante pour l’ange qui a l’air déjà bien assez emmerdé par sa situation, j’me pose en tailleur face à lui.
“T’inquiète.” Pour sa question déplacée. Nixon prend la mouche - j’réponds au doigt d’honneur par un grand sourire, et je récupère le cône que Viktor refuse timidement. Une longue bouffée qui me brûle la gorge et descend dans les poumons, la nervosité s'aplatit légèrement quand je recrache un nuage de fumée qui ne trouve aucune issue et flotte dans la petite chambre.
J’ai un petit rire, presque moqueur, “Tu risques rien, crois moi. Vu ton état, y’a pas grand chose qui est passé. C’est plutôt mon drone qui t’a mis K.O…” A moins qu’il ne cache bien son jeu, mais quelque chose me dit que non. J’lui tends de nouveau le pétard, quitte à paraître insistant. “Ça t'aidera aussi à dormir. J’pense que t’en as besoin.” J’lui désigne le lit sur lequel est posé Nixon. “J’te laisse ma place, j’irai en bas. J’suis pas sûr que tu tiennes sur le canap’ avec tout ça…” Et j’regarde à nouveau mon ami, “Tu veux rester ici pour la nuit ?” Vu qu'il vient de me déglinguer un paquet de gâteaux, c'est peut-être plus à la bouffe que je lui ai promise qu'au sommeil qu'il pense pour l'instant.
(#) Dim 12 Nov - 14:31
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Il a un sourire un peu timide, piquant du nez quand Rio le pointe du doigt. « Je l’ai pas créé de A à Z. Il était dans les pièces détachées à vendre, j’ai tenté ma chance et… » Le résultat est tel qu’il l’espérait, même s’il est loin d’être parfait et que d’autres, plus spécialisés que lui, s’en seraient certainement mieux sortis. Mais il y a quand même une pointe de fierté dans son regard avant que la discussion ne reprenne un ton autrement plus sérieux. « Désolé ? De quoi ? Je crois sans trop m’avancer qu’on décide pas toujours de l’endroit où on se casse la gueule. Ca se voit que c’était pas volontaire. Alors pas de quoi te stresser okay ? » Il a déjà assez à faire comme ça, sans se rajouter le fait d’être désolé de… à dire vrai, il ne saurait même pas dire de quoi.
Et forcément, le comment il a eu sa mutation n’est pas anodin pour lui. Il se moque du regard que peut lui lancer Rio. Si son ami n’est pas capable de comprendre pourquoi il a du mal avec les gens qui pourraient prendre du Red, c’est tant pis. Il essaie de ne pas être trop déçu d’ailleurs, du regard qu’il lui a lancé et préfère chasser ça dans un coin de son esprit. De toute façon, visiblement, c’est naturel. Alors il ne fait pas plus de commentaire dessus, se contentant de souffler, songeur. « Si t’as besoin de… d’étirer tes ailes… y a des coins dans l’Underapple où tu pourrais le faire sans qu’il y ait trop de public. » Des endroits plus ou moins fréquentables mais ça, s’il est accompagné par les bonnes personnes, ce sera plus un détail qu’autre chose. « Pareil si tu veux t’entrainer à voler. »
Du reste, il a plutôt envie, l’espace d’un instant, de retourner dans sa bulle. Ce genre de questions le met mal à l’aise. La réaction de Rio encore plus. Mais il se contente de se focaliser sur son joint, laissant filer quelques instants de silence avant de hocher la tête aux paroles de Palmer. « Il est pas chargé non plus, aucune raison de mal réagir donc. » Comme dit, c’était vraiment pour qu’ils se détendent, surtout Viktor. « Tu veux encore boire un truc ? » Et il reprend, en direction de son ami. « Faudrait lui trouver des fringues propres aussi. » Qu’il se sente un peu plus à l’aise. A sa question, il a un temps, avant de hocher la tête. « Dans le doute, s’il y a un souci, je serais là pour t’aider. » Même si les deux brindilles qu’ils sont ne serviraient pas à grand-chose, il ne va pas le planter comme ça. « Et me prend pas pour un estomac sur pattes mais… C’est quand la dernière fois que t’as fait un vrai repas ? » Un regard en direction de Viktor à qui il adresse un sourire plus franc. « Ca vaut pour toi aussi remarque. » Il faut le retaper un peu avant qu’il puisse vraiment réfléchir à ce qu’il aura envie de faire.
(#) Lun 13 Nov - 12:19
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C'est du joli travail, remarque-t-il dans un souffle, sincère malgré les quelques défaillances de la bestiole éléctronique.
Nix le rassure de nouveau. Pas besoin d'être désolé, de son point de vu. Il n'y est pour rien, de toute évidence. Alors Viktor hoche la tête, a un petit rictus reconnaissant. Il a envie, de nouveau, de les remercier, mais il n'ajoute rien de peur de devenir lourd ou d'avoir réellement l'air d'un type désespéré.
Il capte que l'origine de sa mutation peut être un litige entre les deux hommes, ne dit rien non plus à ce sujet. Ça ne le regarde pas, pas vrai ? Il préfère se concentrer sur les propositions concrêtes de Nix. Étrange d'entendre ça, mais … en réponse, ses ailes se redressent doucement, comme s'il jaugeait leur champs de déploiement, leur besoin de s'étirer. Il se retrouve vite frustré de ne pas pouvoir les écarter de toute leur longueur. Ce qui est sûr, c'est qu'il va se sentir rapidement à l'étroit, ici. Comme s'il était dans une petite maison pour enfant en ayant un grand corps d'adulte.
C'est gentil. J'en aurais … sûrement besoin. Je pense.
Nouveau sourire, un peu plus doux, un peu plus spontanée et rassuré. Ses épaules se détendent petit à petit. L'idée d'avoir un espace conséquent ou pouvoir déployer ses ailes le soulage. Peut-être que ça l'aiderait à s'en acclimater et surtout qu'elles cesseront de le faire souffrir.
Aux mots de Rio, il finit par tendre la main, attrapant le pétard entre son pouce et son indexe, le tenant un peu maladroitement. Il décline d'un sourire poli la proposition de Nix de boire autre chose et porte le joint à ses lèvres, hésitant. Il parle de lui filer des fringues propres, même. Sa gentillesse est touchante. Viktor n'a jamais trop su comment réagir face à ce genre de bienveillance. Dans sa famille, ça n'existe pas vraiment. Pas comme ça, en tout cas.
Merci. Merci beaucoup. Je … je vous revaudrai ça.
Son attention se porte ensuite sur le joint. Il faut inspirer, pas vrai ? Il se lance, tire une trop longue taff pour quelqu'un qui n'a jamais touché à ça. Aussitôt, la fumée lui brûle la gorge et il a l'impression que ses poumons se compressent d'un seul coup. La quinte de toux est immédiate bien qu'il tente de l'étouffer comme il le peut. Ses yeux le piquent déjà. Il est ridicule, et ça lui arrache un bref rire tandis qu'il tend le pétard à qui veut bien le prendre.
J'imagine pas quand c'est chargé, remarque-t-il en se raclant la gorge.
Il déglutit. Pour quelqu'un qui n'a jamais fumé, il ressent déjà certains effets. L'impression étrange que son cerveau se contracte. Ses muscles, qui se détendent. Ça n'est … pas désagréable.
À la question de Nix, sa main vient par réflexe se poser sur son ventre.
Hm. Ca fait un moment. Mais c'est … c'est pas grave. J'ai pas si faim.
Bon, c'est un peu un mensonge, mais honnêtement il ne se voit pas abuser encore et encore et encore. Les deux hommes sont déjà bienveillants, très bienveillants. Ils n'ont pas l'air d'avoir peur, ils ne se méfient pas. Alors que Viktor pourrait bien leur apporter un milliard d'ennuis. Qui sait ? Peut-être que ses chasseurs allaient finir par débarquer ici ? Le jeune homme reste angoissé malgré tout. Effrayé à l'idée qu'à tout moment, ces mecs puissent défoncer la porte d'entrée et terminer ce qu'ils sont venus commencer, peu importe ce qui se met sur leur passage.
(#) Ven 17 Nov - 15:57
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Étirer ses ailes ? C’est vrai que Viktor semble se sentir bien à l’étroit. Et pour cause, l’appartement a beau être sur deux étages, les pièces se serrent les unes aux autres et saturent de bordel informatique jusque sur les murs. J’culpabilise un peu. Si j’avais su que j’accueillerais un type ailé, j’aurais peut-être… rangé.
Maintenant que j’ai commencé à fumer, j’arriverai jamais à me motiver.
J’acquiesce la proposition de Nixon. “On t’accompagnera.” Du moins, je l’accompagnerai, ne serait-ce que par curiosité. L'air sérieux fond rapidement dans un sourire, et je ricane gentiment quand le plus jeune s’étrangle sur le joint. C’est assez attendrissant d’le voir s’ouvrir peu à peu.
“D’la bouffe et des fringues propres…” que je résume en marmonnant et en interceptant le cône pour une nouvelle bouffée de fumée - celle-ci commence déjà à stagner au-dessus de nos têtes, il est possible que la ventilation soit pétée.
“J’envoie Bob en mission pizza.” fais-je dans une grimace d’inconfort alors que les rétines trop sèches se remettent à scintiller. La lecture des micromouvements est gênée par l’irritation de la fumée. C’est désagréable et, même si je viens à bout de la commande en quelques secondes, ça me donne envie de chialer. “Merde, j’sais pas avec quoi il va revenir mais… il est parti.” Et pour preuve, on entend presque instantanément le gros bourdonnement descendre du toit vers la rue en passant devant la fenêtre. Tout le reste de son chemin est programmé, jusqu’au paiement, et Bob s’est vu depuis un moment équipé d’un crochet auquel le pizzaïolo n’a plus qu’à attacher son sac plastique. Le type se moque souvent de moi lorsque je daigne sortir de ma tanière, même s’il appuie que ce sont les plus grands génies qui cherchent à en faire le moins possible.
Pour les fringues, j’réfléchis, essuie une larme d’irritation qui perle au coin de mes yeux et remets le précieux à Nixon avant de pousser ses jambes sans trop de manières pour accéder à l’un des tiroirs sous le lit. J’l’ouvre sur des tas de fringues compressés en désordre.
“J’peux te prêter c’que tu veux… tant que tu touches pas au maillot du Brésil.” Doigt pointé vers l’intéressé, l’avertissement est bien plus sérieux qu’il n’y paraît. J’sors un T-shirt de là, un truc blanc et assez large imprimé d’un Pikachu au tracé un peu trash. J’le tiens par les épaules et tourne vers Viktor avant que les neurones ne se connectent. “Ah mais attends, comment on t’fait entrer là dedans ?” J’fronce les sourcils, le cerveau à présent trop déconnecté pour se sortir de cette énigme.
(#) Sam 18 Nov - 7:57
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Une brève inspiration, alors qu’il se sent des muscles se détendre à mesure que le joint passe de main en main. Et il a un bref sourire amusé à voir la réaction de Viktor. « T’en fais pas, j’ai fait largement pire la première fois que j’ai fumé. » Il se souvient s’être vraiment étouffé alors qu’Alex partait en fou-rire à côté de lui. « Et on trouvera un créneau… si tu veux rester dans le coin, évidemment. » Mais ça, ce sera à lui de décider. Il a compris, vu les échanges, qu’il est le bienvenu chez Rio. Et lui-même lui aurait bien proposé un endroit où dormir… s’il avait autre chose que son studio où il peut à peine s’étirer. Alors, avec ses ailes, ce serait autrement pire qu’ici.
Pouce levé en direction de Palmer quand il récapitule ses missions. « T’as tout pigé mec. » Et il est secoué d’un rire silencieux à le voir galérer avec Bob. « T’as pensé à te rajouter des larmes ou des conneries du genre pour tes yeux ? Ca te fait ça à chaque fois en plus. » Il fixe lesdits yeux avec attention, connaissant bien les implants oculaires de Rio pour ne pas songer à 10 idées à lui proposer s’il se montre réceptif. Et il bascule sur le côté quand il le pousse pour accéder à ses fringues. « Wow, j’avais pas tilté qu’elles étaient rangées cette fois. Je suis épaté. » Bon, il essaie tout de même vaguement de se concentrer sur ce que fait Bob. Manquerait plus qu’il le fasse se crasher en cours de route, ce serait un coup à ce que Palmer finisse vraiment en dépression cette fois. « On dirait qu’il prend la bonne direction en tout cas. » Enfin, il suppose. Il a un peu de mal à garder les idées totalement au clair, surtout le joint entre les lèvres.
C’est un ricanement qui lui échappe quand Rio parle de son maillot du Brésil, avant d’agiter ses prothèses de doigts devant le nouveau venu. « Il déconne pas quand il dit ça, regarde ce qu’il m’a fait parce que je l’ai touché. » Soufflé avec l’air le plus sérieux du monde, alors qu’il avise le t-shirt de Pikachu et de reprendre, comme si de rien était. « Oh, il est bien celui-là ! » Puis, comme Palmer, il tilte sur ce qui va être le problème principal. « Ah. Ouais. » Joint tendu au concerné, il se relève d’un bond et semble réfléchir quelques secondes. « Si on déchire le t-shirt à ce niveau-là et que t’as des fermetures éclairs qui trainent quelque part, on peut arriver à faire un truc pas trop ridicule. » Puis, en direction de son ami. « … t’as du matos de couture un peu ? » Quoi ? Ca lui parait la base quand il veut bricoler certains mods sur ses fringues. Ou réparer ses fringues à défaut d’avoir les moyens de s’en racheter des nouvelles. Un truc que lui a appris Becca et qui lui a toujours été bien utile. « Je crois que Bob est arrivé à la pizzéria. » Son estomac qui gargouille ponctue ses propos et il regarde autour de lui, l’air vaguement coupable.
(#) Mer 29 Nov - 9:17
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Merci, répète-t-il encore.
Il est soulagé. Reconnaissant. D'entendre Rio proposer de l'accompagner pour s'entraîner avec ses ailes. De ne pas se sentir seul.
Curieux, il observe l'homme tandis qu'il passe commande, ses yeux qui s'illuminent. Une part de lui a toujours été fasciné de la technologie, d'aussi loin qu'il s'en tient éloigné. Chez les autres, okay. Pas lui. De toute façon, maintenant, la question ne se pose plus : aucune altération ne sera tolérée par son gène mutant.
Viktor se redresse encore un peu, grimace, jusqu'à se hisser sur le bord du lit, tout de même plus confortable que le sol. Ses ailes en profitent pour s'étaler comme elles le peuvent derrière lui, et il capte une douleur du côté de la droite. Forcément. Quant à son bras, il constate de sales plaies, sûrement dûes au drône de Rio qu'il a heurté de plein fouet. Étrangement … il n'a pas l'air d'être tant blessé malgré la violence de la chute.
Son corps se tourne partiellement vers les deux gars quand ils parlent du fameux t-shirt, et quand Nix exhibe des prothéses à la place de ses doigts, les yeux de Viktor s'arrondissent. La vache, ça déconne pas, dans l'UA. S'ils sont amis, il n'imagine pas comment ils peuvent agir avec leurs ennemis.
Sans déconner … ?
Puis, le fameux t-shirt Pikachu, et la réalisation des types face à la difficulté pour l'habiller. Viktor pince les lèvres. Au moins, Rio et Nix agissent tellement naturellement que ça lui permet de se détendre. Peut-être que le joint et la fumée qui stagne aident aussi.
Non mais vous embêtez pas sinon … De toute façon j'ai sup-per chaud tout le temps depuis que … qu'elles sont là.
Son débardeur déchiré et grossièrement rafistolé pour pas qu'il soit totalement torse nu lui convient, mais c'est vrai que ça n'est pas le plus classe. Lui qui avait l'habitude d'être toujours propre sur lui et bien habillé … c'est frustrant de se dire qu'il ne pourra plus jamais porter de jolies fringues.
Avec des boutons pressions sinon ... ? suggére-t-il sans être trop convaincu. Ou du Velcro.
L'idée de manger de la pizza bien chaude le ravi. Amusé, il sourit en entendant le ventre de Nix. Pour la première fois depuis longtemps, il ne se sent … vraiment pas si mal. Il n'aurait jamais pensé que deux inconnus puissent le rassurer aussi rapidement. Il en oublie presque avoir été poursuivi par des malades quelques heures plus tôt.
J'étais jamais venu, ici ... reprend-t-il ensuite, songeur. Je sais pas comment j'ai fais pour passer sans être arrêté. Je sais pas pourquoi j'ai eu le réflexe de descendre. Comment ... comment ça se passe, pour vous ? Vous avez le droit d'aller à la surface ? Il vous faut un pass ou ... un truc comme ça ?
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