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Le goût des vacances est comme un relent de vomi désagréable dans le fond de ma gorge. Car les vacances signifient que je ne vais plus à la fac, donc que mon cerveau ne tourne plus à plein régime, que je ne peux pas le nourrir assez et donc qu’il débite des conneries toute la journée, sans que je ne puisse l’arrêter. Au moins, quand je suis en cours, je peux me poser. Car une moitié de mon esprit est concentrée sur ce que l’on me raconte, laissant l’autre le temps de souffler. Bref, les cours, c’est agréable. Et là, il n’y en a plus, pendant de longs mois d’été plus interminables encore que le décès d’un patient en phase terminale d’un cancer qui aura duré quinze ans. Ou aussi long que cette phrase. Trop long, quoi, et c’est pourtant pas quelque chose dont j’ai l’habitude de me plaindre.

Dans l’espoir de m’occuper, je décide d’aller rendre visite à mon père, au QG CERBER. Alors OK, il paraît que c’est le lieu le plus sécurisé au monde, enfin, quand ton père y bosse et que tu amènes de donuts et des cafés Starbucks aux mecs de la sécu, ils te laissent entrer comme dans un moulin. Ce jour-ci ne fait pas exception à la règle, et tandis que les probabilités continuent à dérouler dans mon esprit comme des brûlures lancinantes, je remonte les étages, à la recherche du bureau de mon père. J’ai un donut dans une main, du sucre sur les lèvres et des idées plein la tête, quand.
Quand.
Je.
Le.
Vois.

Quelle était la probabilité ?! 67%, étant donné qu’il semble travailler ici, me répond me cerveau. Pourquoi est-ce que je ne l’ai jamais vu avant ? Je me colle contre le mur, comme si je venais de tomber sur un russe alors que je suis une espionne américaine, et je grignote mon donut, tandis que je l’entends parler dans le couloir.

Lui.

Le colosse. C’est comme ça que je l’ai surnommé après l’avoir vu à l’œuvre dans l’Underapple. Mais du coup, toutes les données se mélangent dans mon esprit, parce que je ne suis pas certaine de savoir faire le lien entre le gus qui tabasse allègrement du mutant et le type qui traîne tranquillement dans les couloirs, là.

Flashback
C’était pour ta dose. Tu sais pas trop ce que tu fous à chaque fois dans l’Underapple, t’as l’impression d’être une princesse déchue, une poupée de son oubliée dans un coin. Mais tu t’y rends, docilement, comme un petit chien, parce que t’as plus le choix. Ton corps le réclame. Ton corps en a besoin. Mais tu t’attendais vraiment pas à ça. Tu pensais passer inaperçue, et puis, dans une ruelle qui ressemble plus à un monde en train de s’effondrer, tu l’as vu. Tu les as entendus. Ça gueulait, ça pissait le sang, et toi t’es qu’une princesse pas même en guenille, t’as aucune idée de ce que ça fait, des os qui craquent, du sang qui éclabousse, tu sais pas ce que c’est, la douleur, la vrai, d’un corps qui hurle de trop ployer.
Mais là tu sens, tu entends, tu comprends.
Et surtout.
Dans ta tête.
Le silence.


Je sais pas comment c’est possible. Enfin, si, je sais, le gus a une mutation de fou malade qui me permet d’avoir enfin la paix, ce qui est assez rare de nos jours pour être apprécié. Fortement, apprécié. Probabilité que mon cerveau ne soit pas assez abreuvé de conneries durant tout l’été et que je finisse par péter un câble ? 87%.
Pourcentage de chances que j’arrive à faire ployer monsieur « jcasse des bouches alors que c’est pas très protocolaire » ? 17%. Putain, je tente ma chance. Plutôt deux fois qu’une. Je finis mon donut, efface les perles sucrées d’un coup de pouce, avant de plisser les yeux, à la recherche d’une manière de l’approcher de manière discrète.
Je suis sur le point de fomenter le plan le plus zinzin de l’espace quand il termine sa conversation avec un gus dont je connais pas le nom non plus (mais il tabasse pas du péquenaud dans l’UA, celui-ci… ou en tout cas, je l’ai pas encore croisé, putain, papa il va falloir qu’on discute un peu pour voir avec qui tu traînes, y a des malfrats dans ton job), quand je réalise que Colosse est se diriger vers les toilettes. Ne fais pas cette blague, ne fais pas cette blague, ne…

Probabilité de me faire voir en train de me faufiler dans les chiottes derrière lui ? 12%.
Probabilité de passer pour une nana méga chelou ? 87%. Nickel, ça changera pas de d’habitude.

Mais j’ai la trouille si je dois aller le choper sur le parking, il pourrait me kidnapper ou faire des bails bizarres. Moi, je veux juste qu’il éteigne ce qu’il y a sous mon crâne. L’espace de quelques petites précieuses secondes. Probabilité que je me sente mieux après ça ? 7%.

Meh.
J’tente le coup quand même.

Je prends une profonde inspiration, prie pour que personne ne me remarque, traverse le couloir – c’est bon, ouf – me faufile dans les toilettes, imagine juste la tête de mon père s’il devait me croiser ici avec un mec de CERBER. Haha. La bonne blague.
Et c’est à cet instant que tout le génie de mon plan s’effondre en une seconde. J’ai déjà dit que j’étais une princesse, moi ? Parce que je sais pas quoi faire, quoi. J’le menace ? Hey, j’ai les moyens de vous faire parler ! Proba de passer pour une conne ? 99,99%. Le 0,01% restant étant dû au fait que Colosse est peut-être, potentiellement, sourd, et pourrait éviter ma vanne. Bon, allez, j’me lance. Je pénètre plus avant dans les lieux, tombe sur Colosse qui me tourne le dos – et ouf, il est seul. Sinon ça aurait pu devenir vraiment très gênant en deux secondes trente. « Et donc tu bosses pour CERBER le jour et tu joues aux justiciers qui tabasse du mutant dans l’Underapple la nuit ? Ou c’était juste pour m’impressionner ? » Grand sourire.
Grande peur, aussi.

Probabilité pour que ça tourne mal ? 77%.
Je parie sur un « t’es qui p’tite conne » en première tirade. Ça ferait un bon début de pièce.

ft. @Skye Lane
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@Logan Howarth & @Skye Lane
TW : MOMMY ISSUES, CHAOTIC DUMBASS ENERGY, LGBTQ+ (PROBLÉMATIQUE), TOXIC BEHAVIORS/MASCULINITY, TROUBLES PSY, PTSD, AUTO/MUTILATION, LANGAGE CRU, GORE, VIOLENCE PHYSIQUE/MORALE, SEXE, MORT/MEURTRE.


Direction les chiottes, pour se soulager la vessie prête à exploser. Près de vingt minutes, que ce gros con de Stan lui tient le crachoir. Pour des conneries. Qu’est-ce qu’il en a à branler, lui, que Kacey a niqué avec Leith et que John est carrément vert. Comme s’il connaissait John. Comme s’il en avait quelque chose à foutre de ce laideron de Kacey. Comme si- d’accord, Leith est plutôt bonne. Mais Penelope l’est davantage. Et Penelope, suce, contrairement à Leith qui toujours fait la tronche et rechigne et prétexte des trucs dont il entrave que dalle.
La dextre s’empare de la poignée, Skye s’engouffre, bifurque à droite, ouvre encore une porte. Le coin réservé aux hommes. Sa masse s’enfonce dans la zone, ses doigts déjà affairés à déboutonner son futal et baisser sa braguette. Personne. Silence. Tant mieux. Il a toujours du mal à pisser quand quelqu’un traîne à côté de lui. Son battoir récupère son chibre dans son calbut.  Mine basse, ridules sérieuses, épaules vaguement voutées. Devant l’urinoir, Skye se concentre et-
— Et donc tu bosses pour CERBER le jour et tu joues aux justiciers qui tabasse du mutant dans l’Underapple la nuit ? Ou c’était juste pour m’impressionner ?
Voix femelle.
Il se fige. Vibrations au bassin, sinuant le long de l’épine dorsale, puis se plantant à l’échine. La nuque se tend. Les yeux se figent. La mine se froisse. Torsion de trogne. Skye se retourne, la bite dans la main et le jet de pisse qui pour un peu, s’il avait poussé, aurait repeint le t-shirt de la conne. Il s’étrangle. Qu’est-ce qu’une fille vient foutre chez les mecs et qu’est-ce qu’une gamine fait au QG de CERBER et qu’est-ce qu’elle raconte et comment et pourquoi.
Ferme ta gueule.
Voilà. Clair net et précis. Sans fioriture. Un ordre immédiat. Qui en impose.
Skye percute ensuite, sa queue tranquillement nichée dans sa paume et l’âge de la môme devant lui - quel âge putain quel âge. Il s’empresse de la ranger dans son calbut puis de remonter sa braguette - manque se la pincer - expire un râle et renfonce l’ensemble dans un désordre de gestes et finit par remettre le bouton. Sa vessie va éclater. Sa putain de vessie va éclater.
Qu'est-ce que tu fous là, grogne-t-il. Méchant.
Ses questions amputées du bon timbre, des notes virant au commun du grave à l’aigu. Ses questions et sa voix d’éboulis. Il n’en a rien à foutre, du commun. Enragé, le clébard. Pas de panique, jamais. Jamais vraiment. Skye a la colère dans le sang. Ses billes océan scrutent cette face qu’il ne connait pas. Qu’il n’a jamais vue. Ou peut-être que si. Ou peut-être que non. Et puis merde, elle a quel âge au juste.
D’où tu m'connais.
Toujours, menaçant. Toujours, en colère. Toujours, sa vessie qui lui fait mal.
Et il s’approche, d’elle. Envisage l’écraser contre un mur. Ce qu’il fait. Ils sont seuls. Il n’entend rien dans le couloir. Il pourrait lui vriller son petit cou de connasse arrogante et la laisser à moitié crevée, la tronche dans une cuvette. Pour qu’elle la ferme. Pour qu’elle ne jacte pas des vérités qui ne sont pas des vérités - quelle la ferme, putain.
Il expire par le nez. Inspire par la bouche. Expire encore. Use des méthodes de merde qu’on lui inculque frénétiquement depuis des années. Sans que ça ne rentre jamais tout à fait. Sa silhouette percute sa silhouette. Un coup de bassin pour la faire reculer. Et Skye la coince contre le carrelage blanc couvrant le mur. Une patte pour lui barrer le chemin, dès lors qu’elle fait mine de s’échapper. Il s’abaisse. Il doit s’abaisser. Craquer la nuque vers le bas, plier son dos. Elle est minuscule. Et il est soudain immense.
Tu crois qu'tu parles à qui au juste ?
Gueule tordue, rictus mauvais. Ses crocs dévoilés sous ses babines soulevées.

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Colosse se fige. Tourne la tête. Me dévoile à nouveau son visage qui ne colle vraiment pas à la gueule de l’emploi qui lui a dévoilé dans une ruelle malfamée de l’Underapple. Colosse est plutôt mignon, mais son âme est lézardée, infusée d’une noirceur dont l’origine provient certainement de son enfance. Probabilité ? 62% Ça provient toujours de l’enfance, putain. « Ferme ta gueule, qu’il dit le colosse, avec sa bite dans sa main, accordée à la taille du reste du corps. » Ça aurait pu me faire peur, genre, vraiment, s’il ne l’avait pas dit à moitié à poil. Je recouvre mon sourire de la paume de ma main, ne veut pas non plus trop le titiller. (Mais je crois que c’est trop tard, chérie.) Je rougis quand même un peu, parce que soudainement je suis un peu gênée à l’idée de l’avoir coupé dans son élan, jusqu’à ce qu’il réalise l’incongruité de la situation lui aussi et décide de se rhabiller.

« Qu’est-ce que tu fous là ? — Du coup je réponds à ta question ou je ferme ma gueule ? J’suis plus très sûre. » Je sais pas pourquoi je suis aussi agaçante, peut-être parce que je me sens supérieure, parce que je sais, parce que je le tiens, et qu’il veut faire le malin, à tabasser des gens, à jeter son regard indolent sur le monde, à me dire de fermer ma gueule ; il lui suffisait d’être poli. (Comme si j’étais polie moi d’habitude…) Probabilité pour qu’il s’énerve encore plus ? 99%. Alors autant être un peu plus docile que ça. « En fait, j’voulais t’parler, mais j’voulais pas qu’on nous voit. Me voilà ! » J’écarte les bras, un grand sourire collé sur le visage, avec l’envie, le besoin, la terrible nécessité de ressentir à nouveau la caresse de son pouvoir, le silence provoqué par ses poings qui cognent, cognent, cognent.

« D’où tu m’connais ? — De l’Underapple. J’t’ai vu alors que tu pensais que personne pouvait t’voir. Et puis ça n’aurait pas eu d’incidence jusqu’à ce que je te revois dans les bureaux de mon père. Truc de ouf. » En fait, l’excitation rampe tant et si bien sous mon crâne et ça en devient jouissif. Je me doute qu’il y avait peut-être meilleur type d’approche, mais au moins… eh, au moins je vais lui laisser une trace indélébile, hein ? Probabilité… 23%. Le mec doit en réalité en avoir rien à foutre des gens. Des moucherons qu’il pense pouvoir écraser sous la pulpe de ses doigts maculés d’encre et de sang. J’lui en veux pas d’être en colère contre moi, après tout, je débarque dans les chiottes au moment où il doit être vulnérable, à l’assommer avec mes conneries. Mais, en ce moment, mes conneries sont plus importantes que tout.

Il esquisse un pas vers moi.
J’esquisse un pas en arrière.
Il vaut mieux quand même laisser un petit peu de distance entre nous. Pour le bien commun, tout ça tout ça.
Probabilité que ce soit suffisant ? 2%.
Car le Colosse s’énerve et me plaque contre le mur, chasse tout l’air de mes poumons, gémit un morceau de douleur parce que mon crâne a percuté le carrelage. Et le Colosse n’a jamais aussi bien porté son nom qu’arc-bouter au-dessus de moi, son ombre m’enveloppant. Un tison de trouille commence à fourrager dans mes entrailles, tandis qu’il bloque l’accès à la sortie. « Tu crois qu'tu parles à qui au juste ? — Ben, justement, j’en ai aucune fichue idée. Du coup moi je t’ai rebaptisé le Colosse dans ma tête, parce que obviously tu es grand, hein, voilà, la preuve en est, et euh, assez imposant. Héhé. » J’ai encore un peu mal à l’arrière de mon crâne. « Moi c’est Logan, enchantée. J’te plais autant que ça pour que tu sois si proche de moi, parce que nos souffles, là, ouais, ça s’entremêle, hein ? » Probabilité de débiter des conneries quand j’ai la trouille ? Je pensais jamais la découvrir, mais là, on peut en être sûrs. 100%. Et croyez-moi, ça arrive jamais ce genre de proba.

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“De l’Underapple,” elle dit. Elude un premier mystère. Sale petite conne souriante et rouge de honte. Il devrait s’en satisfaire. Il ne peut pas. Pas ici, pas comme ça, pas avec son envie de pisser qui lui retourne le bide et la menace latente qu’elle ouvre sa gueule. Car qui dit Underapple dit- il élude le sujet. “… J’t’ai vu alors que tu pensais que personne pouvait t’voir.” Second mystère levé. Ca cogite dur, sous son front. Il a envie de brailler et lui envoyer ses phalanges dans la figure. Il a envie de lui sortir le cerveau par les narines. “Et puis ça n’aurait pas eu d’incidence-” Non ça n’en aurait pas eu, effectivement. Si- “… jusqu’à ce que je te revois dans les bureaux de mon père. Truc de ouf.” Truc de ouf.
Les neurones de Skye convulsent dans le crâne. Ses prunelles se voilent et son âme crame. Son père. Dans les bureaux. Qui est son connard de père. Est-ce qu’elle va l’ouvrir, est-ce qu’elle lâcher des- Et qu’est-ce qu’elle a vu, au juste. Il a encore le droit de traîner son cul dans les boyaux de la cité. Ca n’a rien de criminel. Tout le monde - ou presque, le fait. Elle aussi. Elle qui n’en a ni le profil ni l’âge - putain mais quel âge a-t-elle. Est-ce que si elle raconte cet épisode, il ira en taule. Est-ce qu’on peut considérer son acte de pédo- “… j’en ai aucune fichue idée.” De qui il est. Merde, suivez. “Du coup moi je t’ai rebaptisé le Colosse dans ma tête, parce que obviously tu es grand, hein, voilà, la preuve en est, et euh, assez imposant. Héhé.” Héhé. Putain.
“Moi c’est Logan, enchantée.” Enchantée… ???? “J’te plais autant que ça pour que tu sois si proche de moi, parce que nos souffles, là, ouais, ça s’entremêle, hein ?” Skye écarquille les globes, se recule. Il n’est pourtant pas farouche. Il est pourtant l’un des pires crevards à des kilomètres à la ronde. Mais. Mais on touche pas aux gosses, à ce qu’il paraît. On ne doit pas trop foutre ses doigts n’importe où. On doit rester correct. Et puis, il y a son père. Qui est son père. Et- “T’as quel âge, au juste ?” C’est tout ce qui l’obsède. Avec l’âge, des barrières se mettent ou d’autres sautent. Avec l’âge, son petit cosmos glauque et spermatique peut se soulager de désordres engrangés. Oui, il devrait arrêter de réfléchir. Et surtout arrêter de la reluquer. Son bras se retire autant que sa masse. La libère. Sans pour autant lui offrir plein passage. Con, mais pas trop. “Puis c’est qui ton père ?” L’angoisse lui sinue dans la ventraille. “Puis… puis deux secondes.” Il n’attend pas la réponse. Il se barre, et rouvre sa braguette et défait son bouton. Non, il n’en peut vraiment plus. Il ne tiendra pas une minute supplémentaire. Il va se faire dessus.
Queue entre les pattes, le jet de pisse tape sur la faïence presque aussitôt. Et dès lors qu’elle rouvre la bouche et dès lors qu’il entend sa voix, Skye la coupe. “Ta gueule,” rage-t-il. Toujours plein d’élégance. Et le langage riche. “Je peux pas pisser si on m’parle.” Quelques secondes supplémentaires. Il pousse, pour aller plus vite. Mais la nature est parfois capricieuse. Quand il a terminé, il remballe l’ensemble - sans se ressuyer. Le moment n’est pas à la coquetterie. Il daigne aller aux lavabos, et foutre ses paluches défoncées sous le jet d’un robinet. Il frotte, il astique, il se macule les jointures de savon et recommence. Sa face déviant vers la fille, toujours là, pas décidée à lui lâcher la viande. “J’sais pas ce que t’as vu, mais oublie.” Elle devrait l’oublier, et lui aussi.
Skye se déporte, attrape le papier rugueux, arrache des feuilles, se ressuie. Phalanges constellées d’hématomes, un ongle noir un ongle violet pour en farder deux extrémités. Ses doigts lui servent énormément. Tout le temps. Ici. Et puis ailleurs. New Blossom et ses tripes, pour recueillir ses instincts de destruction. “J’peux pas t’aider.” Il ne peut pas l’aider. Tabasser un mec, d’accord. Mais il sent, qu’elle n’est pas là pour ça. Ce genre de services, elle aurait pu le demander à un abruti quelconque de l’Underapple, puisqu’elle à l’air d’en connaître les veines et les artères. Il renifle les embrouilles. Les embrouilles, immuablement, lui collent au cul. A raison, c’est vrai. “Et j’peux t’assurer que si ton père te voit avec moi, ça va pas l'faire kiffer.” Il connait, sa réputation. Et il s’en fout, putain qu’il s’en fout. Mais perdre son taf jusque parce qu’une morveuse le serre d’un peu trop près, et que son père vrille en ricochets, ça, c’est à bannir. “Rentre chez toi.

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Et voilà que le Colosse semble… avoir peur ? Nan, c’est pas possible. Probabilité que ce soit ça ? 12%. J’ai débité tellement de conneries qu’il peut avoir peur d’un millier de trucs (mon père, l’Underapple, que je le drague, m’enfin faut pas avoir peur, hein, j’mange personne, surtout quand j’y suis pas invitée !). On dirait de l’inquiétude dans ses grands yeux cernés, mais je comprends mieux le fonctionnement d’une navette spatiale que d’un foutu être humain, alors je me risquerais pas à parier. « T’as quel âge, au juste ? » J’vois pas trop ce que ça vient faire dans la discussion, mais soit. « Vingt-et-un. Et toi ? » T’aimes pas les age gap ? Merde. Faites-moi taire, par pitié. J’ai le cerveau en semoule, qui rétropédale dans tous les sens, les équations qui défilent sous mon crâne, la tachycardie qui menace. La roue libre tandis que mon corps prend conscience d’un truc que j’ai du mal à assimiler. Danger. Voilà ce que représente le Colosse qui parle pas, qui a pas l’air de comprendre grand-chose non plus, avec sa bouche et ses yeux grands ouverts, poisson hors de l’eau qui pige pas un broc de ce qui se passe.

Moi non plus, d’un autre côté. Je voulais juste que le vacarme s’arrête, et voilà que l’arrière de ma tête me fait juste mal et que mon pouls s’emballe. Le plan est un sévère échec pour le moment. Il s’est écarté, mais pas assez pour que je puisse m’éclipser, d’un autre côté, ça non plus, c’est pas du tout le plan. Maintenant que je suis là, je suis bien déterminée à aller au bout de la chose. Quelle qu’elle soit.

« Puis, c’est qui ton père ? » Hm, ça, c’est pas un truc que je devrais dire. J’suis quand même un peu plus intelligente que ça (ouais, OK, ça se voit pas, mais j’le jure), et mon don clignote comme un putain de sapin de Noël alors que ma bouche est sur le point de lui répondre. Probabilité que ça se retourne contre moi ? 74%. J’ai vraiment pas envie de mettre mon père dans la merde alors que je fais que des conneries dans son dos en ce moment. « Un type qui bosse ici. Genre haut-gradé. Genre intéressé à l’idée que tu puisses tabasser du mutant sur ton temps libre. » Ouais, dis bien !

Je sais pas si ce que je lui ai dit l’a impacté ou pas, mais il fait demi-tour et… Ouais, bon, j’aurais pu me douter que c’était un peu pour ça que le mec était rentré dans les chiottes en premier lieu. Je croise les bras sur ma poitrine, relève mon menton, comme la petite princesse bien éduquée que je suis. J’veux ajouter un truc, suis coupée par un ta gueule très royal, et je pousse un soupir en levant les yeux au ciel. Super, je parle à un môme. Un môme qui doit bien peser quatre-vingt-dix kilos de muscles (hm, mes probabilités penchent plutôt vers quatre-vingt) et qui a le quotient émotionnel d’une petite cuillère. Et pourtant moi j’suis pas le couteau du tiroir ! Aiguisé ? Zut, j’ai oublié l’expression.

« J’sais pas ce que t’as vu, mais oublie. — Putain, si je pouvais oublier, je le ferais en claquant des doigts. Problème ? J’peux pas. » J’peux pas oublier tous les maths qui se baladent sous mes yeux, les trajectoires, les vecteurs, les calculs qui turbinent sous mon petit crâne. Même quand je ferme les yeux, ils continuent de chuchoter à mes oreilles.

« J’peux pas t’aider. — Faux ! Même que la probabilité est montée à huit pourcents. Et huit pourcent, c’est énorme. » Et voilà qu’il se remet à parler de mon père. Merde, on s’en fiche de mon père en fait ! « J’ai vraiment pas besoin d’en parler à mon père. Genre, pas du tout. J’ai juste besoin d’un coup de main de ta part, et apparemment, tes mains, là, elles te servent bien. » Merde. Probabilité qu’il croit que c’est un sous-entendu sexuel ? 24%. J’voulais juste parler de son don, moi. « Tu tabasses qui tu veux, je m’en fous. Moi ce qui m’intéresse, c’est ton autre capacité. Ta mutation. Ça peut être très simple. Ne rends pas les choses compliquées. Par exemple, tu peux me dire ton prénom ? Pour commencer ? » (Merde, le mec a été maltraité toute sa vie ou quoi ?)

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“Putain, si je pouvais oublier, je le ferais en claquant des doigts. Problème ? J’peux pas.” Elle dégobille ses conneries et lui n’écoute plus qu’à moitié. Qu’est-ce qu’il s’en branle, qu’elle ait des problèmes à gérer son existence. Il en a déjà assez au derche, pas l’envie de s’en rajouter une couche. Alors, Skye la fixe. Skye lui fouille la tronche, tente de capter ce qui déconne, sous son front. Elle ne peut décemment pas être aussi conne qu’elle le prétend. Elle ne peut décemment pas rechercher son contact. Et pour quoi et pour qui. Putain mais quel enfer. Sa seule consolation réside dans la certitude qu’il n’ira pas pointer en tenue orange devant un self où ils ne serviront que de la merde, qu’il n’aura pas à craindre pour son cul quand il ira se doucher et- ouais, Logan a vingt-et-un ans. Logan est, par conséquent, majeure et vaccinée. Logan peut bien se pointer dans les chiottes du QG de CERBER et se faire défoncer l’intérieur (ou l’extérieur) sans que ça n’éclabousse sa réputation - Skye ne doute de rien. Et Skye se rappelle, brièvement, que son père est bien placé dans la hiérarchie. Laquelle. La question demeure. Des branches, il y en a plusieurs. Skye ne se rappelle pas avoir un supérieur direct ayant une morveuse sur les bras. Pas de son âge, en tout cas. Son père doit être un vieux. Son père doit lui ressembler. Son père - Et ça le percute comme un train percute un lapin.
“J’ai vraiment pas besoin d’en parler à mon père. Genre, pas du tout.” Tout s'écorche et s’accroche. Rebonds sur la temporalité. Il se recule, se fourre une main dans la tignasse et tire et voudrait se barrer sans savoir comment s’y prendre. Qu’elle ne le suive pas. Qu’elle se paume. Ce serait beau - ce serait impossible. Si elle zone dans le QG, elle le connait aussi bien voire mieux que lui. “J’ai juste besoin d’un coup de main de ta part,” pas lui. Lui, n’en a rien à secouer. Lui, ne compte pas l’aider. Lui voudrait la fuir. “… et apparemment, tes mains, là, elles te servent bien.” Il bloque. Qu’ont-elles ses mains, que sait-elle sur ses mains. Le battoir reste accroché au crin dépeigné. Suspendu. D’accord, il y a eu des remontrances. D’accord, il y a eu des histoires d’attouchements - mais toujours consenties ! Skye n’est pas un putain d’obsédé - faux. Skye n’est pas un putain d’agresseur - faux. Skye est attentif et soigneux dans ses relations - par pitié, arrêtez-le. “Tu tabasses qui tu veux, je m’en fous.” Wah, merci. Il n’espérait plus qu’elle lui donne sa permission.
Ses traits se tirent, se tordent, et survient la menace latente qu’il (l’)explose d’une seconde à l’autre. “Moi ce qui m’intéresse, c’est ton autre capacité.” Sa quoi ? “Ta mutation.” En lui, ça craque et ça menace de tout submerger. En lui, la haine mêlée à la répulsion. Skye se hait. Skye se hait plus surement qu’il hait les mutants. Et Dieu sait que sa haine envers les mutants lui déborde de tous les côtés. “Ça peut être très simple. Ne rends pas les choses compliquées.” Prunelles exorbitées. Elle se fout. De. Sa. Gueule. ????? “Par exemple, tu peux me dire ton prénom ? Pour commencer ? - Nique ta race.” Voilà, voilà un très beau prénom. Empreint de poésie et de légèreté. “NIQUE. TA. RACE.” Et à Skye de se mettre à brailler. Sa voix partie grésiller sur le tranchant de sa glotte. Sa colère lui barbouillant la face. Sa main accrochée à sa tignasse chute et le poing fermé suppute la rencontre avec un morceau de Logan. Même pas un vrai prénom de fille. Une fraude d’un bout à l’autre. “Ma muta-” il s’étrangle. La colère lui irrigue les neurones si fort qu’il devient rouge. Pas de honte, chez lui. Juste sa foutue colère qui lui creuse la raison à loisir. D'autant plus puissante et vorace de puis qu'El- depuis- Veines saillant sur le cou - il se retient de hurler. Veines courant sur les tempes - il a le cerveau prêt à péter.
Et à Skye de rabaisser son poing et s'envoler. Et tant pis. Tant pis si elle bave à son père et tant pis si remonte aux oreilles de la hiérarchie ses excavations dans l’Underapple et tant pis- Il suppose qu’il s’en sortira avec une ou deux pirouettes, comme chaque fois. Parce que. Parce que sa putain de mutation est un atout dont ils ne voudront pas se passer. Parce que sa nature - sa race - de mutant est un fléau autant qu’un offrande faite à cette belle et grande Amérique.
Skye a soudain la gerbe. Ici, il se pensait à l’abri. Ici, on le connait et il connait ceux qui naviguent dans les étages et il n’a pas à se cacher et il n’a rien à redouter. CERBER en ancrage à toutes ses compulsions et ses angoisses. CERBER pour lui rappeler qu’il n’est pas tout à fait seul. Pas tout à fait mort. Pas tout à fait- Tandis qu’il remonte le couloir, pour sortir des boyaux des chiottes, son épaule percute le mur. Vertige. Non. Non pas le putain de bon moment. Vertige. Et nausée. Pas le putain de bon moment. Il suffoque, atteint la porte, qu’il ouvre. Manque se vautrer sur Oliver, qui l’esquive adroitement. Lui lance un regard qui dit : me touche pas. Puis un rictus qui dit : putain d’taré. Skye suffoque. La panique lui ronge les synapses. Il se pensait à l’abri, ici. Terré dans ses petites habitudes ; Skye et son besoin maladif de sécurité, de cloisonnements, de séparations de tout. Pour tout. Tout le temps. Et cette grosse conne de Logan vient de défoncer des murs qu’il pensait en béton armé.
Skye se redresse, glisse contre le mur plus qu’il ne marche. Bat des paupières et sa déchirure s’étend, et sa déchire croît, et sa déchire ronge chaque putain de déchirures à sa portée. Et sa déchirure le nourrit, et sa déchirure lui fait absorber toujours plus d’énergies quand lui ne voudrait que s'évider de tout - et surtout de son sandwich au thon qui lui remonte dans la trachée. La porte de la cage d’escaliers atteinte. Un miracle en soit. Sa respiration saccadée, son pouls lui tapant le crâne et lui tapant les côtes et lui engourdissant les sens et- Skye débouche dans la cage d’escaliers, la porte se referme derrière lui. Il descend les premières marches. Skye s’éloigne, le plus possible, du moindre être humain ; il y en a partout. Skye s’éloigne de toute absorption ; ça grouille dans les étages.

[LANCER DE DES]

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Le mec panique. J’avais vraiment pas prévu ça. Ça pouvait pas être un type normal, comme dans les films, qui s’accoudent au mur et qui plissent les paupières en m’écoutant débiter mes conneries, avant de grommeler un « hm », et finir par accepter ?! (Comment ça, je regarde trop The Witcher ?) Et il faut croire que j’ai pas du tout prononcé les bons mots magiques, parce que voilà que son armure se fendille, que le Colosse semble se terrasser tout seul, et on en arrive finalement aux insultes dont je pensais écoper un peu plus tôt (mais peut-être en un peu plus vulgaire). « Nique ta race. » OK. Bon. Et il y retourne, le coquin, il croit que je suis sourde ou quoi ? Il le répète, comme si ça allait avoir plus d’incidence sur moi que le fait qu’il me plaque contre un mur. Il a pas le sens des priorités ce gars…

Et maintenant, il est en colère. Colère qui attise la mienne, car les mathématiques s’emballent d’autant plus sous mon crâne, me rappelant pourquoi je suis là à la base, le danger qu’il peut représenter, la douleur qu’il pourrait potentiellement me faire ressentir. Il arme son poing, prêt à me l’envoyer dans la tronche (42%), s’étrangle sur ses propres mots (bon, apparemment il a aussi du mal à faire de vraies phrases construites, mais ça va, je gère, je peux peut-être lui apprendre à parler ?), avec cette mutation qui semble le mettre vachement en rogne.

Et le voilà rouge. Eh bah merde alors. À ce niveau-là, je sais même si je dois avoir peur ou pas. Le mec a l’air de se débattre avec lui-même, comme si un monstre était sur le point de sortir de sa cage thoracique. Poing qui se baisse. Veines qui palpitent sur ses tempes. Tempête infernale qu’il tente d’étouffer sous sa peau.

Puis, le mec cherche à se barrer. Quoi ? Le voilà en train de divaguer, pour s’échapper des lieux – ça va être discret, tiens, qu’on en ressorte tous les deux alors que le mec est à moitié sur le point de tomber dans les pommes ! Je ne veux même pas imaginer quelles conclusions les autres pourraient en tirer… Et alors qu’il ouvre la porte pour se barrer, il y a quelqu’un, merde, quelqu’un qu’il évite avant de se barrer. Loin. Quelqu’un qui porte ensuite son regard sur moi, parfaitement visible avant que la porte ne se referme. Putain. Il hausse un sourcil, et je me faufile en dehors des toilettes avec un petit sourire contrit sur le visage. « Oups, c’était pas pour les filles ici. » Probabilité qu’il me croit ? 5%. Mais c’est pas grave, car je m’esquive sans demander mon reste, suis Colosse (il m’a pas donné son prénom ce con) à la trace. Il ne semble pas aller bien. Le genre de « je ne vais pas bien » à cause de ce qui se passe sous son crâne. Et quelque part, je culpabilise peut-être un peu d’en être la cause. Mais je pouvais pas savoir que le gus était frappé !

Bon. La probabilité était très élevée vu ce qu’il fout dans l’Underapple. Mais j’écoute pas toujours ma mutation. Et j’écoute toujours pas mon instinct de survie, parce que je le suis, m’enfonce plus encore dans CERBER – ou peut-être vers la sortie ? j’en sais rien, je le suis, c’est tout – et le voilà qu’il ouvre une porte, s’effondre à moitié dans une cage d’escaliers, descends quelques marches, et je le sens, ça y est, ça ronfle et gonfle autour de moi, ça commence à glisser sur ma peau et chatouiller ma gorge, ça commence à faufiler ses doigts sales et chaotiques sous mon crâne et ça pourrait être désagréable, ça pourrait être une lutte, ça pourrait être un combat mais soudainement les équations explosent, les chiffres s’effacent, et j’ai l’impression d’être légère, si légère à nouveau.

Le silence.

Mais à quel prix ? Car je m’approche du Colosse, cherche à le rattraper, doute du fait que je doive lui parler. Pour lui dire quoi ? Mais comme les proba, les mots s’accumulent dans ma bouche, contre mes lèvres, prêts à s’extirper, parce que je déteste le silence, en fait, je déteste ne pas savoir quoi dire, quoi faire, comment me comporter et je crois que je déteste aussi de voir le genre de détresse glauque et noyée dans la rage qu’il porte sur lui, sur ses épaules voûtées. « Je… je suis désolée, OK ? Je pensais pas que ça ferait ça ! » On s’en fout des excuses, Logan, tu peux t’excuser face à une assiette cassée ça changera rien ! Pourtant la soudaine vague de silence qui effleure chaque recoin de mon esprit est une douce et lente agonie offerte par un monstre de rage. Une colosse de haine. « Ça va ? Ça va aller ? Je peux faire quelque chose ? En dehors de me tirer, parce que je vais pas me tirer en fait ! » Tuer au moins ses espoirs dans l’œuf. « Tu veux que je t’aide à aller dehors ? L’air frais, tout ça ? » J’en sais rien moi, j’suis pas médecin, OK ?
Probabilité que ma technique fonctionne ? ...
Je ne sais pas. Je ne sais pas parce que les maths se sont effacés.

Car comme d’habitude. Princesse Logan obtient toujours ce qu’elle veut. Peu importe le prix.  

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Et la conne revient. Et la conne lui colle à la carne.
Il s’esquive, descend deux marches, se cogne à l’angle du mur. Bat des paupières et cherche les bords du réel. Ça lui pulse entre les tempes, ça lui cisaille les sens. Tout lui défonce les synapses, plus surement que l’angoisse lui sinuant le long de l’épine dorsale et lui griffant la nuque. Skye écrase sa tronche au froid du béton. Ouvre la bouche, cherche son oxygène. Passe son battoir en travers de gueule et continue de descendre dans l’escalier. Il doit sortir - pour aller où, il n’en sait foutrement rien. Il l’entend, à peine, derrière ou devant ou à côté de lui. Il l’entend qui lui raconte ses conneries, encore. Qui lui gerbe des démons dans l’encéphale. Elle est désolée. Désolée de foutre en l’air ses petites certitudes et ses grandes inventions. Désolée de le foutre dans cet état. Désolée de lui avoir mis un tel court-jus dans le système ; désolée qu’il déraille. Pas désolée que sa déchirure lui pulse dans tout l’organisme et qu’il ait le dégueulis en fond de gorge. Et elle ne s'arrête pas et elle l'assaille de questions de merde. Si ça va, si elle peut faire quelque chose. Putain mais qu’elle la boucle. Qu’elle ferme sa tronche. Cette tronche qu’il devrait lui broyer contre le ciment des marches ; cette tronche qui ressemble- Et Skye se souvient qu’elle est la fille de. Qu’elle a une protection que beaucoup n’ont pas, lorsqu’ils lui passent sous les doigts. Et Logan ne le lâche pas, et Skye continue de descendre le bras collé au mur, le vertige pour lui rappeler qu’il existe. Qu’il ne va pas crever tout de suite. Qu’il respire.
“Tu veux que je t’aide à aller dehors ? L’air frais, tout ça ?” Et à Skye de dire la pire débilité du siècle, et à Skye de gémir “ouais,” parce qu’il n’y a définitivement que ça, qui puisse l’extraire de son malaise. Pas les murs autours et l’air qui se raréfie. Son cerveau compressé par la haine autant que le rejet - d’elle à lui, il ne sait même plus différencier.
Sa masse trouve appuie autant sur la rambarde d’acier que sur le corps rachitique de Logan. Bras sur ses épaules, ses cannes qui le portent par miracle. Il a des contractions dans le bide et une céphalée à s’exploser le front dans une vitre. Alors il gémit, mâche sa rage et puis ravale ses douleurs. Et tandis qu’ils descendent, et tandis que le troisième étage cède au second puis au premier, Skye reprend un peu de ses couleurs, Skye reprend un peu contenance, Skye parvient à entrouvrir les mâchoires et cracher d’entre ses crocs : “pourquoi tu m’fais chier comme ça,” une presque complainte. Il ne capte toujours pas, il ne veut pas comprendre ; Skye objet et arme de CERBER et seulement CERBER. Skye propriété de CERBER. La déchirure reflue, progressivement. Elle se rétracte ; laissant réagir et ressurgir alentours les mutations en multitude. Le laissant lui recouvrir ses esprits et ne plus sentir lui grouiller sous la peau la pulsation des êtres trouant le bâtiment ; leur seule présence nauséabonde en écœurement continuel.
T’es quoi,” la question. La fameuse question. Race commune jusqu’à quel point. Il en connait, en a vu, des abrutis sucer avaler lécher le poison nommé Vitae ou Red, sans bitter que dalle. Sans saisir ce degré de démence précoce. Les marches défilent sous leurs semelles. Son bleu planté au gris qui s’étale sous eux sans sembler avoir de fin. Il répète : “T’es quoi,”, sans expliciter. Sans détailler. Skye ne trouve pas ses mots. Bercé dans le déni et l’évitement, ses mots depuis deux décennies catastrophiquement frileux. Et désordonnés. “Tu suces ou… ?

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Le monde, le vrai, celui que j’ai appris à goûter et définir au travers de mathématiques et non plus de mots, la rationalité que je pensais si bien établie dans mon esprit, s’est effacée, détruite, morcelée au fil des secondes sous mon crâne. J’ai l’impression d’être un pantin dont on a coupé ses fils, que j’ai été soudainement lâchée dans un silence, un foutu silence qui résonne douloureusement sous mon crâne. Au moins, le Colosse a l’air trop mal en point pour continuer à m’insulter ou à me repousser, car le voilà même à accepter la proposition, enfin, un truc du genre, un feulement-bêlement-grondement, quelques lettres balancées entre ses dents, tandis qu’il siffle de douleur.

Son poids pèse alors sur moi, tandis que je l’aide à descendre, comme je peux, parce que bordel le Colosse est lourd, et grand, et pataud, et la douleur pourrait presque pulser de son corps tant elle semble s’être emparée de son esprit. Il gémit et gronde et râle, parvient finalement à cracher d’autres mots dégueulés. « Pourquoi tu m’fais chier comme ça ? — Ben j’pensais que t’étais un type normal ! Que t’allais me filer un coup de main parce que je te le demandais gentiment, pas que t’allais mourir dans mes bras en fait. » C’est vrai, j’suis bien embêtée, maintenant. Moi qui pensais avoir trouvé une carte joker intéressante à jouer, voilà que je me retrouve avec Colosse devenu Nounours en train de me clamser entre les doigts.

À mesure que nous approchons de la sortie, je le sens se remettre lentement debout, et l’emprise de son pouvoir reflue son mon crâne. Au début c’est ténu, un petit chuchotement, que je perçois à peine tant que je suis concentrée sur le tambourinement de mon cœur dans ma cage thoracique et surtout sur le fait de me pas me casser la tronche dans l’escalier alors qu’il est à moitié avachi sur moi. « T’es quoi ? — Une emmerdeuse, apparemment ! » Et j’suis presque fière de le dire, de lui montrer que j’suis assez d’accord avec lui, hein, que je fais la maligne mais qu’au final, je pige pas tout aux conséquences de mes actes. « T’es quoi ? qu’il répète encore, comme pas tout à fait satisfait de ma première réponse. — Ben, une mutante. Qu’est pas trop tombée sur la bonne mutation, faut croire, parce que… ah, ça recommence. » Les équations reprennent dans ma tête. Ténues pour le moment, mais bientôt elles redeviendront ce brouhaha que j’ai tellement apprécier effacer l’espace de quelques minutes.

Nous passons ensuite trois portes pourries censées être parfaitement sécurisées, qui se referment dans un piaillement derrière nous, tandis que nous arrivons finalement à l’air libre… peut-être loin de la protection éphémère que je pensais trouver dans les couloirs. Pas très maligne, Logan. Dans une vieille ruelle derrière CERBER, du genre pas trop gardée. Il y a encore une grille à passer je crois, au bout. « Tu suces, ou… ? » Je le laisse contre un mur et m’écarte soudainement de lui, un frisson remontant le long de ma colonne vertébrale à sa question. « Ça dépend, tu payes ?! grommelé-je, en croisant à nouveau les bras contre ma poitrine. « Je pensais pas que ta mutation te causait des trucs pareils. Tu m’as fait flipper dis donc. Tu vas pas gerber, hein ? Pourquoi tu tabasses du mutant si t’en es un, toi aussi ? » Et je suis beaucoup trop curieuse, comme d’habitude, les questions s’échappent d’entre mes lèvres, comme si j’étais face à l’un de mes professeurs à l’université. J’comprends rien à l’énigme que l’on me propose à cet instant, et alors, les probabilités se mettent en marche, car je veux tout savoir, désormais.

Putain de cerveau.   

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“Ça dépend, tu payes ?!” demande-t-elle. Et il ne répond rien. Il ne gerbe pas une seule saloperie en débilité car. Le Nexus et son air envahi de pollution lui ravissent et gonflent les bronches.
Skye ferme les paupières et Skye profite de ce putain de moment libérateur. Enfin, il respire. Enfin, la tension dans sa nuque autant que l’étouffement de sa cervelle disparaissent. Skye se laisse porter comme un pantin désarticulé à l’arrière de QG. La cage d’escalier et une volée de portes les ont recrachés dans une ruelle adjacente à la rue passante. Tant mieux. Il ne veut pas croiser un collègue dehors en train de fumer sa clope - et devoir potentiellement expliquer et sa mine à chier et le pourquoi il traine avec une mineu- Il se souvient qu’elle ne l’est plus- Pas. Il se souvient qu’elle a- Quel  âge déjà ? Putain qu’on s’en branle. Skye rabaisse sa face hirsute vers la fille. C’est quoi son prénom ? Skye a oublié. Skye s’en balance. Skye va s’en débarrasser. Et retourner à son train-train maussade (mais rassurant).
”Je pensais pas que ta mutation te causait des trucs pareils,” et ça le crispe, violemment. La relâche. Retrouve sa pleine mobilité. Ses deux jambes et ses deux bras. Et fasse un pas de côté pour se défaire de sa putain de proximité. Il retient un ta gueule, qui lui suppure sur la langue. “Tu m’as fait flipper dis donc.” Et il hausse les sourcils. “Espèce de-” oui, il se réprime. Oui, il espère qu’en usant de diplomatie, il pourra enfin la larguer sur un bout de bitume et l’envoyer se faire foutre. Skye ne doute rien. Skye rêve plus qu’il ne se rive à la réalité crue de l’existence.
“Tu vas pas gerber, hein ?” Est-ce qu’il fait tant pitié ? Oui. Evidemment que oui. Skye a encore la mine blafarde et les lèvres livides. Skye a encore la gerbe coincée dans le thorax et la menace latente d’un haut-le-cœur. La connerie profonde de Logan en déclencheur. Car. Lorgan ? -Voilà, c’est bien. Les synapses reforment leurs connexions. Logan est une emmerdeuse finie qui a, par un heureux (terrible) hasard, décidé de lui pourrir la vie.
“Pourquoi tu tabasses du mutant, — parce que-” et elle ne lui laisse pas en placer une. Cette tarée ne peut pas s’empêcher de dégobiller ses paroles en pensées. Cette tarée fait, à la vérité, ce qu’il fait si bien d’ordinaire. Cette tarée en reflet vomitif de ses propres défauts ; et mirer ses défauts et les subir s’avère on ne peut plus pénible. “… si t’en es un, toi aussi ? — J’suis pas-” Si, il l’est. Mais le dire l’avouer le concéder lui arrachera probablement un bout de mâchoire de langue de cœur d’âme de tripe et de gorge. Alors, il persiste et récidive et s’énerve : “On t’a jamais appris à fermer ta gueule !?
Le molosse est revenu se crasher contre ses flancs. Mine en avant, le démon suspendu dans les pupilles. “J’suis pas un putain de-” Si, il l’est. Mais le dire l’avouer- Bref, vous avez compris. “Ferme ta gueule et puis arrête de poser tes putain de questions de mer-” Skye lui postillonne quasiment à la tronche. Leurs nez à presque se toucher tant il est penché sur elle et voudrait la bouffer la déchiqueter la forcer au silence. “C’qui me nique le cerveau c’est toi”, effectivement, “c’est toi et seulement toi et ta profonde et persistante connerie de connasse-” d’accord, d’accord, Skye a oublié la diplomatie (celle qu’il envisageait avec beaucoup de fermeté) sur un coin de marche. “-de merde.” C’est important, de terminer convenablement chaque insulte proférée. Il en va du style et de l’ego de cet homme blessé. “Maintenant dégage et fous-moi la paix.
Skye s’éloigne d’elle comme il s’en était approché, avec brutalité et rapidité. Sa masse qui la recouvrait la libère d'emblée. Et Skye se retourne et Skye rejoint la porte qui- Il appuie sur la poignée. Il tire sur la poignée. Il saque comme un gros connard de merde - pour reprendre sa grande poésie - sur la poignée. Mais la porte est désormais fermée ; Skye, par conséquent, s’énerve très violemment sur la poignée à défaut de s’énerver sur la gamine derrière lui. La gamine qui n’apprend pas à fermer sa gueule, d'ailleurs, et qui recommence à lui raviner les tympans.

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La rencontre est juste trop chelou et encore, je m’y connais en chelou parce que j’en ai vu des trucs bizarres, mais le Colosse, c’est un autre niveau, et mes probabilités s’affolent, parce qu’elles ne pigent pas comment le type peut être si flingué et si bizarre et taper du mutant mais être chez CERBER. Merde, ils ont aucune expertise psychologique là-bas pour voir que le mec est fêlé ? Et pourtant, autre chose de met en branle sous mon crâne, la volonté de comprendre et surtout de réparer, comme s’il n’était rien d’autre qu’une machine défectueuse dont on aurait pas assez graissé les vérins. Toi non plus t’es pas toujours très bien dans ta tête.

« Espèce de… — … d’adorable petit ange ? » Sourire jusqu’aux oreilles, même si je doute que ça fonctionne sur le mur qui se trouve en face de moi. Merde alors, si sa déchirure lui fait si mal, j’ai pas très envie de lui demander de l’aide, désormais. Le pauvre. Après tout, le Red, c’est mes conneries, j’assume – s’il avait été capable d’arrêter le bordel dans ma tête d’un claquement de doigts sans conséquence, je n’aurais pas hésité, mais là… Là, c’est juste déplacer la douleur ailleurs, et même s’il me parle mal, j’ai pas envie de lui imposer ça non plus.

« On t’a jamais appris à fermer ta gueule ?! » Croise les bras sur la poitrine, boudeuse, mais voilà que la colère reprend le Colosse, et qu’il s’approche, près, trop près, avec les vibrations de son malaise qui s’intensifient, et mon pouvoir qui reprend son avalanche sous mon crâne. Probabilité qu’il pète vraiment un plomb ? 42%. Non. 43%. Non. 44% Et les chiffres montent et grimpent, s’emballent sous mon crâne tandis qu’il aboie et dégueule ses pensées, lui aussi, parce qu’il sait pas fermer sa gueule, lui non plus. « C’qui me nique le cerveau, c’est toi. » Le mec est sérieusement bipolaire. L’inquiétude remonte le long de ma colonne vertébrale, verrouille ma gorge tandis que j’esquisse un pas en arrière, pour me plaquer contre le mur, tandis qu’il continue d’aboyer des insultes, comme s’il ne savait pas construire une phrase correcte en dehors d’insanités. Le voilà presque arc-bouté contre moi, et je me demande si
l’homme qui tabasse des mutants dans l’underapple
pourrait tabasser une mutante dans une ruelle délabrée
peut-être
accélération du pouls, car loin de CERBER
probabilités qui s’emballent ; qu’il me frappe, qu’il me fasse mal, que je puisse me défendre, que mon père l’apprenne, que je puisse réutiliser un jour son pouvoir, et les chiffres palpitent, cherchant presque à prendre leur revanche d’avoir été étouffés quelques minutes ; qu’un mec débarque, mais quelle serait la probabilité, hein, très faible, si faible, et soudainement mon crâne est sur le point d’éclater, j’ai l’impression qu’on y enfonce à mon tour des griffes, et je ne sais pas si c’est… lui ? « Arrête ça ! lui hurlé-je mais il s’est déjà détourné de moi, pour aller tabasser la porte – mieux vaut elle que moi, j’imagine. Du sang s’échappe d’une de mes narines, tandis qu’on semble taper sur mon crâne avec un marteau. Et je sens les chiffres se modifier, les probabilités se faire tordre par une ombre noire, et alors, il devient de plus en plus probable que quelqu’un passe par là, découvre une gamine dans une ruelle en train de saigner du nez et un connard qui sait pas parler en train de s’énerver sur une porte.
Yes.
Bonne ambiance. 

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TW : Aucune porte n'a été maltraitée durant le tournage. Les cascades ont été réalisées par des professionnelles, merci de ne pas les reproduire chez vous.
«... Fleurpageon les rhodendroves. Gyraient et gygamblaient dans les vabes... » se répétait-il en se perdant dans les brouillards de pollution du Nexus. L'Imaginarium lui était monté à la tête. La Reine des Mondes inventés aussi. Et boire le thé au milieu des herbes vertes sous le ciel violet du Pays des Merveilles l'avait un peu chamboulé. Depuis, le Jabberwocky lui trottait dans la tête et Bon Dieu qu'il était difficile de l'en déloger.

Une ruelle à droite, une à gauche. Félix n'avait pas la moindre idée d'où il allait, mais ça n'avait rien d'habituel pour lui, dans le fond. Puisqu'il ne savait pas forcément où il était supposé se rendre, une direction valait bien l'autre. Le hasard fait toujours bien les choses, parait-il. Peut-être que c'était là la meilleure solution pour enfin tomber sur ce qu'il était venu chercher en venant ici, à New-Blossom. Les conseils de Naël ne menant à rien, laisser le petit bonheur la chance faire office de boussole se trouvait être une idée formidable, d'après lui.

Ceci dit, s'engager sur le front en 1915 aussi, ressemblait à une grande idée.

Trop tard pour la marche arrière dans tous les cas. Une ruelle plus loin et voilà déjà que des cris attiraient son attention. N'écoutant que son courage, il choisit évidemment l'option de disparaître, et se laissa flotter quelques dizaines de mètres plus loin pour assister à une scène qui le laissa perplexe. On voyait beaucoup de choses à New Blossom, mais quand même.

Un type martelait une poignée de porte en criant. Une nana se retrouvait au sol. Les deux ressemblaient à un duo d'évadés d'asile. Deux malades mentaux en pleine crise au milieu d'une ruelle déserte et un peu craignos dans laquelle nageait juste un snogfog made in Nexus et dont les murs donnaient un sens acoustique tout à fait intéressant à l'échange.

"Dégage et fous-moi la paix" disait le timbré avant d'aller tabasser sa porte. "Arrête ça" disait l'autre, au sol.

Ça n'avait aucun sens. Et Félix trouvait ça PARFAIT !

Il s'approcha encore, faisant invisible et vaporeux quelques gauches-droites au rythme des coups sur la porte et finalement, ses deux yeux percèrent la normalité. Deux billes cyan fendues de pupilles de chat passant du dos du dingo à la bichette au nez en sang.

« Je suis sûr qu'elle l'a bien cherché, la porte. »

Un sourire apparut dans la foulée, large, moqueur aussi, avant que le reste de son corps n'apparaisse totalement à quelques pas de là. Il leva la main, agita les doigts en guise de salutations.

« Elles s'ouvrent quand on veut qu'elles la ferment. Elles la ferment quand on veut qu'elle s'ouvrent. Insupportables. »

Les yeux plissés, mais incapables de cacher son amusement, le Chat se régalaient à l'évidence des torrents d'émotions qu'il ressentait ici. De la rage, de la peur, un peu de culpabilité sans doute. Ça ne ressemblait pas à un cas de cyberpsychose, mais c'était intense dans tous les cas. Ces deux-là étaient bien partis pour devenir ses meilleurs amis au monde et il allait bientôt devoir tirer à la courte paille pour savoir chez qui il allait bien pouvoir squatter le canapé.

Ce que font les amis.

« J'imagine que tu le sens déjà » Il avait reporté son attention sur Logan. « Mais t'as un truc, là » L'index pointé vers le nez sanguinolent, il finit par balancer les épaules, tout à fait désinvolte. « J'imagine que c'est pour éviter ce genre de trucs qu'on nous conseille d'éviter d'y mettre les doigts. »

Il en revint à l'autre, l'index toujours tendu vers Logan.

« Sauf si c'est toi qui lui as fait ça ? Mais ce n'est pas une porte. Aucune raison de la taper. » Coup d'oeil vers Logan. « Rassure moi, tu n'es pas une porte, hein ? »

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Arrête ça,” grince la chialeuse.
Skye continue de saquer sur la poignée de porte. Rien n’y fait. Skye fout des coups de pied dans la porte. Et une voix lui siffle à l’oreille. “Je suis sûr qu'elle l'a bien cherché, la porte.
Sa tronche vrille. Son buste se retourne. Poing serré, prêt à frapper. Et un sourire se déplace s’esquisse et grandit devant ses prunelles hallucinées. “Elles s'ouvrent quand on veut qu'elles la ferment. Elles la ferment quand on veut qu'elle s'ouvrent. Insupportables.” Charabia à faire fondre sa cognition. Skye bat des paupières. Sa face se brouille. Dégout et colère, toujours. La saloperie parlante prend forme : un homme. Ou ce qui y ressemble. Paumes levées en signe de paix quand tout de lui transpire l’embrouille. “J'imagine que tu le sens déjà,Quoi... ?” jappe le molosse. Qu’est-ce qu’il est censé sentir, au juste. La putain d’embrouille répandue à travers l'atmosphère ? D’abord avec la crétine, ensuite avec lui.
L'Embrouille s’est détourné de Skye pour épingler son attention vers la merdeuse. La merdeuse qui saigne du nez. Pas sa faute putain, pas sa faute. Il ne l’a même pas touchée. Ou seulement un peu. Et c’était avant. Dans les chiottes. Pas ici. Ici, il n’a fait que s’en servir comme béquille. Jusqu’à s’en dégager. Jusqu’à- Et pourquoi il se fait une liste. Et qu’est-ce qu’il craint, au juste. S’ils le font chier davantage, il n’aura qu’à leur écraser la gueule dans un mur.
Mais t'as un truc, là,” ouais elle a un truc là. Elle perd son cerveau par les narines. Skye pensait subir la violence de ses déchirures comme un contre-coup foireux. Skye comprend qu’il n’est finalement pas si seul à se sentir fracasser par ce qui gonfle en lui. “J'imagine que c'est pour éviter ce genre de trucs qu'on nous conseille d'éviter d'y mettre les doigts.Mais ferme ta gueule putain,” crache le clébard. Il ne fait pas gaffe, à ce qu'il dit. Il ne percute même pas qu'il la défend, cette conne de Logan, à sa façon.
Skye retourne à la contemplation de la porte close. Porte sur laquelle son poing s’écrase. Skye tambourine pour qu’on lui ouvre. Skye veut se casser de cette ruelle autant qu’il veut s’éloigner de ces deux gros aimants à problèmes. Lui n’en est pas un, évidemment. Lui est un putain d’ange. Depuis. Depuis au moins une journée. Et c’est énorme. “Sauf si c'est toi qui lui as fait ça ? Mais ce n'est pas une porte. Aucune raison de la taper.C’est elle qui a commencé.” C’est elle la nana craignos qui a tout fait foirer. Lui, il faisait son taf. Lui, il était sage comme une putain d’image. Lui, il était tranquille dans son petit univers merdique, il était rangé dans son petit train-train rassurant ; lui, il profitait d’une nouvelle journée sans avoir à pisser son rouge et se taper le front contre un mur. Et si Skye ne saigne pas, son front a déjà cogné du dur par la faute de cette conne de Logan. Et sa migraine ne s’est toujours pas barrée. Et sa migraine, il doit l’avouer, ne fait qu’empirer.
Rassure moi, tu n'es pas une porte, hein ?
Skye se retourne lorsque l’autre continue de poser ses questions-réponses gerbeuses. Il quitte sa porte, descend la marche bétonnée, et rejoint l’Embrouille. Son battoir chope son col, sa masse percute sa masse. Skye l’embarque contre le mur derrière. L’écrase contre la brique. Et, fulminant, et postillonnant, et les yeux grands ouverts et le pif à trois centimètres du sien : “toi tu vas juste essayer de fermer ta gueule,” voilà qui est une bonne idée. Pleine d’une raison et d’une sagesse qui débordent et éclaboussent également les neurones de Skye - du moins on l’espère.
Tant qu’elle la ferme,” Skye pivote sa trogne hirsute vers Logan à gauche. “-qu’elle soit une putain d’porte ou pas, ça m’va.” Et il renifle sa rogne et il revient vers l’Embrouille. “T’as fumé quoi au juste ?” Parce qu’on ne peut décemment pas délirer aussi fort et aussi haut sans avoir craquer un truc. “Si tu cherches de quoi te péter le crâne, c’pas le bon endroit.” Non clairement pas. “T’as remarqué qu’on est à côté du QG de CERBER ducon ?

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« Je suis sûr qu’elle l’a bien cherché, la porte. » Le mal de crâne lancinant s’intensifie tandis que mon esprit cherche à comprendre ce qui est en train de se produire ; spoiler, c’est très peu efficace. Les probabilités s’emballent, car justement, aucun chiffre n’arrive à s’arrêter. Je suis même pas sûre qu’il y ait vraiment  de quoi, d’ailleurs. Car sourire et yeux deviennent finalement corps, et les mathématiques commencent lentement à se réintégrer sous mon crâne. À peu près.

Et l’homme qui vient de faire son apparition – si c’est bien un homme… la probabilité ? 50%, selon mon don, mais c’est comme si les chiffres clignotaient, avant d’exploser dans une gerbe d’étincelles pour se recomposer, comme s’il n’était lui-même pas bien sûr qu’une probabilité puisse lui être attribué.

Et ce qu’il raconte non plus, n’a pas grand sens. Rien n’en a, de toute façon, depuis que j’ai passé la porte des toilette quelques minutes plus tôt, comme si j’avais ouvert celle-ci sur une autre dimension qui s’attachait à être incompréhensible.

« J’imagine que tu le sens déjà. » Que la situation va déraper ? Ouais, je le sens bien, ouais. Et lui pointe son nez. Mon nez. Un nez. Je sais plus, j’suis perdue. J’y porte mes doigts, distingue finalement le liquide carmin, le mal de crâne continuant de pulser. C’est grave si je dis que je pige rien à ce qu’il bave ? Et les probabilités n’aident pas, pour une fois – au contraire, elles sont emmêlées comme une pelote de laine que je cherche désespérément à démêler. Mais je crois que le plus drôle, c’est la tronche de Colosse face au nouvel arrivant. Qu’est-ce que… Probabilité qu’il lui cogne dessus ? 57% Mais la probabilité paillette encore, parce qu’on ne peut pas taper quelque chose qui n’est pas là, n’est-ce pas ?

« Sauf si c'est toi qui lui as fait ça ? Mais ce n'est pas une porte. Aucune raison de la taper. — C’est elle qui a commencé. — Mais de quoi tu parles ?! » Je réalise qu’on se dispute comme des poissonniers, comme des gosses qui ont un problème avec l’autorité.

Et le nouvel arrivant prononce la phrase de trop, celle qui fait dégoupiller le Colosse, qui reprend les mêmes bonnes mauvaises habitudes. Veut le choper, le plaquer contre le mur, hurler sa véhémence et jouer des poings. Est-ce qu’il sait seulement faire autre chose ? Probabilité : 10%. Et il se met à l’insulter – comme d’habitude. Mais j’arrive pas vraiment à me sentir mal pour l’homme-fantômbre qui s’est planté devant nous, comme un génie qu’on aurait oublié de renfermer dans sa lampe. « Faut vraiment que t’ailes voir un psy, mec ! lui craché-je en me redressant pour me rapprocher d’eux alors qu’il continue à s’énerver, me demander de la fermer – il a pas compris que ça n’arriverait jamais ? Encore moins si on me l’ordonne. « Veuillez l’excuser, il est un peu soupe au lait, grimacé-je en cherchant à repousser Colosse du mec-qui-a-rien-demandé. »

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« Mais ferme ta gueule – Oh... public difficile... » Constate le chat(pardeur) sans que ça n'entame son humeur. Son sourire, même, s'étale un peu plus. Il y a du chaos ici. Du chaos dans les actes, du chaos dans les têtes, du chaos dans la scène. Rien n'a de sens et il se sent excessivement bien en compagnie de heu... eux.

L'histoire est compliquée à suivre. Elle a commencé. Commencé à quoi, mystère. Mais parce qu'elle est visiblement coupable de quelque chose, il coula sur elle regard sévère de celui qui désapprouve. C'est un scandale d'avoir commencé. Et c'est cette pauvre porte qui en subissait maintenant les conséquences. « C’est elle qui a commencé. – Mais de quoi tu parles ?! – De la porte, il faut suivre. La conversation j'entends. »  Parce que suivre une porte ce serait très bizarre. Probablement plus encore que de la taper, d'ailleurs.

Bref, la porte en question semblait sauve – pour l'instant – et Félix se retrouva acculé au mur, sans qu'il ne perde pour autant son sourire. Au contraire. Son public n'était pas juste difficile. Il était visiblement aussi tout à fait hostile et il adorait ça. « ...Tant qu’elle la ferme  – Quoi, la porte ? » C'est qu'il est même plutôt perdu là, Félix. Et son regard, légèrement plissé trahit toute son incompréhension. À moins que ça ne soit feint, et qu'il se payait la tête du timbré occupé à tabasser des gonds. Le même timbré qui le tenait par le col.

« Oh, qu'est-ce qui nous arrive » qu'il minaude en battant des cils, le regard vissé dans celui de Skye, bien décidé à tester ses limites, à l'évidence. La jeunette au pif en sang sembla chercher à intervenir. Une idée courageuse et sans doute un peu risquée. À ce train-là, elle n'allait pas saigner que du nez, il fallait bien l'avouer. « Fais attention à la veste quand même. C'est de la croûte de porc. » Qu'il ajoute visiblement plus impliqué à sauvegarder l'intégrité de ses vêtements que sa propre sécurité.

« Faut vraiment que t’ailles voir un psy, mec !  –  Qui doit voir un psy ? Lui, ou moi ? » c'est qu'il s'y perdait un peu, là. Il faut dire que ça devenait passablement compliqué. Vraiment « T'as fumé quoi au juste ? –  Alors j'suis un peu perdu. Je dois fermer ma gueule ou répondre à tes questions ? » Il jeta un regard vers Logan, histoire de savoir s'il était le seul à être aussi largué ou pas, mais maintenant qu'il était lancé : « Je fume la vie, avant qu'elle me fume. Je me considère comme une sorte de gentil gangster. » Il étire un sourire plus large encore, piquant d'une provocation évidente. Il n'empêche qu'il semblait qu'il le prenait pour un toxico. C'était le comble. Entre celle qui déraille le nez en sang, celui qui tabasse une porte et lui, il fallait quand même avouer qu'il était le moins indiqué pour la consommation de stupéfiant. Et voilà que Felix se retrouva à rire un peu à la dernière remarque de Skye.

« Cerber... la porte... vous aussi vous l'avez aussi ? »

Il eut un petit ricanement de conclusion. Et fou, mais pas trop, il opta pour une disparition rapide. Son corps entier s'effaça en une petite brume qui s'estompa totalement ne laissant qu'un écho de deux yeux cyan durer et disparaître à leur tour.

Mais Félix n'avait pas totalement filé. Non. Il s'amusait beaucoup (trop pour que les choses finissent bien.) Il avait vivement flotté vers la porte, vaporeux et invisible, s'était faufilé par les interstices pour passer derrière, réapparaître et... l'ouvrir depuis l'intérieur, réapparaissant ainsi à leurs yeux en surgissant par le passage que Skye souhaitait à ce point ouvrir.
Mesquin, il s'était assuré que la porte se referme à nouveau dans un claquement ô combien plaisant d'après lui.

« Non vraiment. J'ai besoin de comprendre ce qu'il se passe ici... »

S'il n'y avait que lui...

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Alors j'suis un peu perdu. Je dois fermer ma gueule ou répondre à tes questions ?” Skye se fige. “Veuillez l’excuser, il est un peu soupe au lait,” ajoute la conne. Skye met un temps inconsidéré à connecter deux neurones afin qu’il en sorte une putain d’étincelle (qui ne soit pas de rage). “Je fume la vie, avant qu'elle me fume. Je me considère comme une sorte de gentil gangster,” rétorque l'Embrouille. Et c'est un délire. Et le rire en hurlement de colère de ferme ta- de tout ; lui inonde le gosier. Un rire nerveux coincé contre sa glotte. Bouche close. Il se retient. De lui envoyer son trop plein de phalanges. “Cerber... la porte... vous aussi vous l'avez aussi ?Mais fer-” oui, son langage est limité. Dès lors que la hargne lui consume le crâne. Ce crâne déjà sur le point d’exploser par la déchirure avalée. Gerbée. Et disparue. Les minutes étirées sur une horreur en rejet.
Poing menaçant la face qui l’appelle. Ce sourire de travers qu’il voudrait défoncer. Ses dents bien droites et bien rangées et bien blanches qu’il ambitionne lui faire bouffer et- Et ça ne dure que quelques secondes - trop de secondes. Car déjà l’Embrouille se décompose devant lui. L’Embrouille s’altère. L’Embrouille devient un putain de mirage. Deux yeux bleus devant ses yeux bleus en reste de leur discussion (très enrichissante).
Skye dévie du mur et croise l’emmerdeuse. Ne lui accorde qu’un regard de traviole (autant que peut l’être le sourire de traviole de l’autre plouc recouvert de peau de bite). Menace sans menacer. Le poing redescendu le long du flanc. Les bras ballants et la mine fauve. Il cherche, ce connard de merde. Il cherche, où il se planque. Il cherche, un moyen de soulager ses nerfs. Et quoi de mieux que faire sauter quelques dents. Et quoi de mieux que faire gicler le sang. Absolument rien, c’est un fait. Son petit monde glauque et splendide pour lui ravir les synapses et l’émerveiller.
Non vraiment. J'ai besoin de comprendre ce qu'il se passe ici...” Skye tourne brutalement sa carcasse et retrouve le son avec l’image. L’Embrouille dans les locaux de CERBER. La porte qui était fermée désormais ouverte sur sa silhouette. Skye amorce un mouvement et la porte derrière le dos de l’Embrouille déjà se referme. Claque son petit bruit méchant de verrouillage automatique. Et à Skye de (re)partir en vrille.
Skye pour choper la peau de cochon ou de chèvre ou de vache - putain mais qu’est-ce qu’on s’en branle - du gros connard de merde. Ce gros connard de merde qui lui échappe une première fois en floutant derechef les limites de la réalité. Puis une seconde fois et une troisième. Et à Skye de toupiller dans la ruelle. Et à Skye et l’Embrouille de danser sur la musique de la Crétinerie. Et à Skye de s’épuiser comme un chien débile à qui on promet la balle qui ne lui arrive jamais entre les crocs.
Skye s’arrête en plein milieu du cul-de-sac, se mord la lippe si fort qu’il pourrait saigner. La tronche en vrac et le buste ramassé sur lui-même. Cherchant autant à se protéger la ventraille qu’à mordre. “Espèce de grosse-” on le sait. Skye et son langage limité pour revenir fleurir l’atmosphère des douceurs de son encéphale. Sa bouche devrait être astiquée à l'eau de javel. “Mais t’es qui ??!” la grande question, enfin professée. Mais t’es qui. Qui est cette raclure de chiottes qui l(es) emmerde. Skye soudain se rappelle de Logan (il n’a miraculeusement pas oublié son prénom, durant ce bref interlude). “Et toi là tu comptes mater encore combien d’temps ?!!” Skye s’excite. Sur ce qu’il peut voir. A défaut de l’invisible embrouilleur. Logan aspergé par son ire autant que ses postillons.
Retourné, tout à fait, vers l’emmerdeuse. Rictus mauvais. Sa patte s’écrase sur ses propres traits et ramasse sa furie ; comme si elle s’était mise à lui couler de pif. Mimétisme inconscient ; besoin de nettoyer la tronche de Logan. Logan qui continue de dégouliner son jus rouge par les narines. “Putain mais fous-toi un mouchoir dans les trous.
Logan venue le faire chier pour une journée entière. Logan venue le faire chier pour- Pourquoi déjà ? Skye ne s’en souvient même plus. Skye disjoncte subitement. “YO GROSSE MERDE T’ES OÙ ?!!” car Skye cherche de nouveau l’Embrouille dans la ruelle. Skye veut finir ce qu'il a commencé. Obsessif, absolument. Endurant, incroyablement. Furax, toujours.
Il retombe nez à nez avec son nouveau pote ; envers lequel il amorce un doux baiser de réconciliation (son front pour lui taper en plein dans la gueule). Et l'Embrouille (re)disparait encore (et encore et encore et-) et Skye chavire. Masse emportée dans l'élan. Battoirs évitant de justesse à sa face de manger un coin de bitume. Son menton hirsute ripant sur les aspérités. Ses dents claquent. La douleur de la chute lui irradie dans les os. Lui coupe le souffle. Il remue. Se redresse. Son derche sur le sol et sa paume plaquée à son menton écorché. Face de môme revêche (mais calmé). “T'façon j'm'en fous,bien sûr. Ca fait même pas mal,” ouais. Juré. Juré crach- Et Skye mollarde en direction de l'Embrouille reparue.


LANCER DE DES -  Skye et la vie.
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« Oh... public difficile... » Les chiffres s’entrechoquent sous mon crâne, le sang continue de goutter, le Colosse est sur le point d’entrer en irruption mais j’arrive quand même à me marrer. Le mec est fou. Les deux mecs sont carrément fous, en fait. Je suis dans une pièce de théâtre dont je ne connais pas le script, écrit par Samuel Beckett. Ou en pleine scène du cirque Zavatta, à déterminer. Pige rien à ce qui se passe, bordel.

Enfin, je pige surtout que le nouvel arrivant a très envie de chercher le chaos, encore plus que moi, c’est dire ! et qu’il ne va certainement pas devenir le nouveau meilleur pote du Colosse, qui n’aime pas grand-monde, et qui se déteste d’ailleurs très certainement lui-même (95%, et le sarcasme de Madame Fortune se permettent 5% restant si le gars est même pas capable d’analyser ses propres émotions).

« Qui doit voir un psy ? Lui, ou moi ? — Les deux, soupiré-je, pas certaine qu’ils m’écoutent de toute façon. » Et ils badinent, la colère du Colosse amplifiant à mesure que les secondes passent et que le nouvel arrivant raconte son charabia, comme si tout cela revêtait un sens quelconque pour qui que ce soit. Et il cherche, le bougre. Demande s’il doit répondre aux questions ou fermer sa gueule, et je me mordille la lèvre inférieure pour ne pas rire, ne pas devenir l’essence sur le brasier de l’homme de main de CERBER. « Je fume la vie, avant qu'elle me fume. Je me considère comme une sorte de gentil gangster. » Conclusion : complètement taré. Et maintenant on met le chien de l’enfer sur le tapis, et sous mon crâne les probabilités que ça dérape s’envolent mais s’effondrent à la fois aussi, comme si la présence de l’homme en face de moi faisaient encore plus dérailler mon don. Je comprends rien à ce qui se passe dans ma tête, où la loi de Bayes, de la distribution binomiale et la distribution de Poisson finissent par se rencontrer, se découvrir et s’apprécier. Surtout quand… oh mon dieu. Un truc qui explose ma rétine, mon esprit, toutes les lois de probabilités auxquelles je pourrais penser, voilà qu’il disparaît. Dans un nuage de brume. Bordel, tu l’avais pas vu venir, ça, petit cerveau. Et les rouages qui se remettent en route, à calculer le fonctionnement de son… pouvoir.

Et pas grand-chose n’aurait pu m’étonner encore plus que ce qu’il fait. Et le Colosse qui se retrouve comme un con, prêt à frapper l’air devant lui, à me regarder de sa gueule patibulaire comme si je pouvais obtenir une foutue réponse à ses questions existentielles. (Spoiler : non.) Sauf que j’obtiens encore moins de réponse à mesure que les secondes s’égrènent. Et comme un film de Tex Avery, les voilà qui jouent comme Titi et Grominet. J’esquisse quelques pas en arrière, mon cerveau pas capable de suivre la cadence de ce qui se déroule sous mes yeux. « Mec, tu m’as menti depuis le début. Tu peux pas être un soldat de CERBER, lâché-je finalement, presque outrée de le voir agir ainsi. »

« Et toi là tu comptes mater encore combien d’temps ?!! — Mais connard tu veux que je fasse quoi ? » Ouais, moi aussi je me mets au même champ lexical ! Bim. À deux doigts de m’essuyer le sang sur sa chemise, pour un dernier petit cadeau de ma part.

Et voilà que le fou tombe, s’érafle la tronche, jure que ça ne fait pas mal (probabilité d’un mensonge ? 70%), crachote du sang à son tour.  « Pouce. On peut juste s’arrêter une seconde ? demandé-je finalement, le cœur au bord des lèvres. Vous allez me faire gerber bientôt. » J’étais vraiment pas prête pour toutes ces conneries.  

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Le Cerber n'est visiblement pas content du tout. Il montre les dents, il aboie et il essaye même de mordre. Enfin de taper. Une fois. De fois. Trois fois. « Espèce de grosse – hep, laisse-la en dehors de ça, elle est très bien comme elle est.» Assure le brun avec un air un peu sévère avant de jeter un regard navré vers Logan. « T'es parfaite, ne l'oublies jamais. Parfaite » Logan qui vient de reprendre l'aggro du dingue, visiblement. « Par contre,c'est vrai que tu devrais quand même faire un truc pour ton nez. »
Et si Félix n'aime définitivement pas la violence, il fallait quand même avouer que leur ridicule course poursuite lancée avec le barjot avait de quoi l'amuser un peu. Les bonnes choses ont toutefois une fin. Un dernier coup dans le vent. Un front versus nez que Félix préfère là encore gentiment refuse et s'effaçant – littéralement – et voilà le fou dangereux agressif envoyé au sol par l'élan de sa propre force.

L'empêcheur de tourner en rond réapparaît quelque part à gauche de Logan. Sa main tapote son propre menton.

« T'as un tr... »

Le crachat vient attendre se cuir de sa veste l'amenant à rouler des yeux et à soupirer. Ce n'était vraiment pas très urbain.
D'autant qu'il comptait le prévenir qu'il saignait du menton et même pourquoi pas, à lui demander si tout allait bien pour lui.

Il aurait bien trouvé un moyen de se venger, mais l'autre avait dit Pouce. Et Pouce, c'est sacré. Encore plus si c'était pour annoncer qu'elle risquait de dégobiller.

« Si tu pouvais éviter. J'ai le réflex nauséeux facile et une sale habitude à imiter les gens. Si tu vomis je risque de vomir aussi. »

Qu'il avait prévenu en revenant à hauteur de la jeune femme, une grimace un peu écœurée placardée sur le visage alors qu'il essuyait à l'aide d'un mouchoir le mollard du Cerber.

« Il n'empêche que j'ai toujours rien compris... »

Il n'était même pas vraiment sûr de savoir ce qu'il fichait ici précisément, pour commencer. Ni ce à quoi il avait réellement assisté. Qui était la fille. Qui était le gars. Et bon, il avait même des phases ou il n'était plus tout à fait sûr de qui il était lui-même.

« Il a menti et c'est pour ça que tu saignes du nez ? »

Il avait tiré un autre mouchoir de sa poche, pour l'agiter devant elle, l'invitant à se débarbouiller la face.

« Je ne veux pas avoir l'air d'insister, mais ça coule aux coins de ta bouche, on dirait une moustache de routier. »

Il appuya finalement son avant-bras sur l'épaule de la mutante, baissant les yeux vers l'autre barjot qui avait l'air de se calmer un peu après avoir achevé son petit moment de rage berserk , en vain. Félix n'était par ailleurs pas mécontent d'y avoir échappé. Le type avait l'air de cogner dur, en réalité.

« Du coup maintenant que tout le monde est calmé, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ? »

Ceci dit, l'absence de chaos et le fameux calme qu'il soulignait l'ennuyaient déjà un peu, et le voilà qui tendait son index pour venir essayer de le fourrer dans l'oreille de Logan. Comme ça. Sans raison. Juste pour le plaisir d'être un peu agaçant.

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“Pouce. On peut juste s’arrêter une seconde ?” demande Logan. Rien qu’une alors. Putain, pouce. Pouce de va te faire enculer et nique ta mère ouais. Skye mâche sa rage en même temps qu’il goûte son sang. “Vous allez me faire gerber bientôt.” explique-t-elle. Et lui suppose que ça ne sera jamais pire que la voir juter son hémoglobine par le pif. Au moins, le tableau sera au complet : à ceci près qu’elle n'a toujours pas chié ni pissé dans son calbut. Question de timing. Et à l’autre débile d’ajouter : ”Si tu pouvais éviter. J'ai le réflex nauséeux facile et une sale habitude à imiter les gens. Si tu vomis je risque de vomir aussi.”
Les billes de Skye roulent vers les cieux. Et sa langue passe et repasse frénétiquement sur sa lèvre mordue. Toujours le derche collé au sol, Skye les regarde faire la causette. L’un s’inquiétant de l’état de l’autre et vas-y que ça tortille du cul et vas-y que ça se touille la nouille et s'effleure du bout des cils et- “Non mais,” rauque-t-il, toujours installé sur son morceau de bitume. “J’sais pas nique la contre le mur ou bouffe la et arrête-” arrête de quoi. Oui, continue Skye, exprime-toi. “Arrête de lui loucher dessus comme ça c’est super gênant.” Non ça ne l’est pas. Ce qu’il dit, peut-être. Skye jubile. Se redresse.
Une paume appuyée sur le sol, les gravillons et la merde pour lui rentrer dans la peau. Sa silhouette bascule et s'étire. Verticale retrouvée. Il frotte son futal du plat des mains et s’approche des deux tourtereaux en voie de procréation. “Si j’peux te donner un conseil,” pas sûr qu’il le veuille. Mais Skye n’en a définitivement rien à foutre, de sa réponse. “J’crois qu’elle aime les bad boys.” Un regard coulé en direction de Logan. Haussement de sourcils. Risette pour lui crever la face. Et sa tronche repart vers celle de l’Embrouille. Il tente de voir l'étincelle de compréhension dans le bleu de ses iris.
Et puis. Sans avant-propos. ”J’me casse les losers,” largue-t-il en levant une main qu’il balance négligemment entre eux. Du genre, bon vent. Du genre, c’était cool. Du genre, suce ma bite. Le molosse remonte déjà la ruelle et déboule sur le trottoir. Rue centrale. Il rentre à la niche (Skye est un grand naïf). Quelques pas en arrière, néanmoins. Et son buste qu’il penche.
Skye regarde ce qu’ils foutent. Espère pouvoir mater un truc. En vain. Les deux le fixent en retour. “Ouais j’ai dit qu’j’y vais. Mais genre-” mais genre quoi. “Oubliez pas les capotes les p’tits loups.” Clin d’œil envoyé vers le nouveau couple. L’amour, c’est un truc vraiment dingue. L’amour, ça vous tombe dessus sans esquive possible. L’amour… l’amour Skye l’encule et l’amour Skye l’emmerde et l’amour Skye n’en a rien foutre et de toute façon il aime personne et il est seul et il- Ok, ok. Il est peut-être un peu en colère. Ok, ok. Il est peut-être abîmé.
Ce qui ne l’empêche pas d’être un gros con. “Mec, les bad boys hein. Genre, tu la niques bien dur.” Et Skye repart. C’est qu’il est censément en train de bosser. Remplir de la paperasse à s’en faire péter les rétines. C’est qu’il est supposément dans les locaux de CERBER. Et sa pause est terminée depuis dix bonnes minutes.

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« T’es parfaite, ne l’oublie jamais. Parfaite. » Hey ? Il est sincère, en plus ! À 90%, ce qui est déjà énorme – les gens sont rarement si honnêtes dans leur vie. Et quand ils pensent l’être, ce n’est qu’un mensonge à eux-mêmes. Donc, le nouveau venu est bizarre, mais gentil, on un truc du genre. D’un autre côté, face à Colosse, tout le monde peut sembler gentil, n’est-ce pas ? Mais il fait mention du nez, et j’essuie l’hémoglobine du dos de la main, désabusée. Si je m’en tire avec un saignement de nez après cette journée de dingue, ce sera plutôt positif. Sauf que voilà, Colosse fait du Colosse, car il ne peut pas la boucler pendant plus de cinq secondes sinon il explose. « Non mais… j’sais pas, nique la contre le mur ou bouffe la et arrête… Arrête de lui loucher dessus comme ça, c’est super gênant. — Tout le monde est pas fou dans sa tête comme toi ! m’insurgé-je. J’sais que t’as l’habitude de trousser les meufs contre les murs mais y a des gens normaux aussi sur Terre. » Hm. 4% seulement. Ouais, c’est peu. Mais ils existent !

L’Inconnu ne comprend rien, et moi non plus, pour être honnête, je saurais même pas par où commencer pour expliquer. Et puis, on lui doit pas grand-chose, j’avais les choses sous contrôle (enfin, à 2%, me rappelle mon don). Le Gentil Inconnu sort un mouchoir de sa poche et je crois que les probabilités s’emballent encore, mais j’accepte l’offrande sans sourciller. C’est sympa le sang, mais ça tâche.

Après m’être débarbouillée, voilà qu’il s’appuie sur mon épaule, et je hausse un sourcil – on dirait le mec qui s’incruste dans les conversations en soirée, celui dont on sait pas trop comment se débarrasser. « Du coup, maintenant que tout le monde est calmé, est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ? » J’ouvre la bouche mais voilà qu’il veut glisser son doigt dans mon oreille. Je tape sur sa main, lève les yeux au ciel ; bazar, la fortune a voulu me mettre deux tarés sur mon chemin, aujourd’hui ?

Sauf que Colosse raconte encore des conneries, surtout maintenant qu’il est de nouveau en position verticale – putain, c’était mieux quand il était assis sans jaqueter. « J’crois qu’elle aime les bad boys. » Je lève les yeux au ciel, soûlée. Ne sachant pas vraiment si je veux faire appel à lui en fait pour régler mon petit problème. Il est juste complètement fêlé. Et il s’en va, comme si tout ça n’était pas arrivé, comme si nous étions parvenus à un accord. Le mec me colle une migraine de tous les diables après avoir enfin fait taire le bordel dans ma tête et il croit se barrer comme ça ? Il est fou ? Sauf qu’il ne peut s’empêcher de passer sa tête dans la ruelle, avant de balancer encore des conneries. Tellement, tellement prévisible.

« Oh, mais ta gueule. Va voir un psy, t’es obsédé ma parole ! Toi, t’avais qu’à me baiser dans les chiottes si t’en avais tant envie que ça ! » L’agacement court sur dans mes veines et crépite sous ma peau, je le souhaite vraiment de se faire mal, et que quelqu’un lui foute une raclée « Mais tu préfères tabasser des gens qu’ont rien demandé, hein, c’est ça qui te fait bander, c’est ça le problème ? que je gueule encore. » Et sans m’en rendre compte, mon don module les pourcentages, et il est très probable que ce connard se pète la gueule en faisant demi-tour dans la rue.

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Puisqu'il lui fallait bien un nom, Félix décida que le rageux au sol serait à présent le Cerbère-au-cul-par-terre – rime qui suffit à le faire rire tout seul. Le CACPT donc, s'agitait à nouveau, crachant une nouvelle remarque que le britannique accueillit avec un air exagérément songeur, son regard cyan voguant vers miss pif qui pisse rouge et à l'opposé, comme si le mur crade à sa gauche portait une indication qui lui permettrait de comprendre pourquoi le type arrivait à être autant à la masse.

« Tout le monde est pas fou dans sa tête comme toi !  – Nous sommes tous fous, ici » avait-il quand même cru bon de corriger la pauvrette avec la trop célèbre réplique du chat tout aussi célèbre d'une oeuvre elle aussi fameuse. « Trousser quelqu'un contre un mur, c'est plus ou moins bizarre que de se battre avec une porte ? Et de frotter ses fesses au sol ?»

Question qu'il posait avec beaucoup trop de sérieux, comme s'il tenait véritablement à mesurer le niveau de dinguerie d'un fait et l'autre. Deux pulsions. La rage, le sexe. « Taper... (une porte...), se taper... (quelqu'un...) »

Personne n'avait daigné répondre à la question qu'il se posait initialement quant à ce qu'il se tramait réellement dans cette fichue ruelle, autant théser sur quelque chose de parfaitement inutile. Le temps que le CACPT ne s'éloigne, tout rageux qu'il était, comme un enfant en colère, à taper des pieds, bougonner, faire du bruit pour attirer l'attention.

Félix aimait bien, dans le fond, les enfants. Le côté imprévisible. Et la charge émotionnelle qui menace à tout moment de tout balayer dans tous les sens. C'est presque aussi intense que de causer avec une nana en cloque.
Restait à voir maintenant qui de la femme enceinte, d'une saleté de chiard ou d'un dingue en pleine cyberpsychose ressentait le plus de choses et...

« Tu aimes vraiment les Bad Boys ? »

Le conseil du CACPT semblait sincère. Mais est-ce qu'il était avisé, ça... mystère.
Quoiqu'il n'était pas non plus tout à fait sûr de ce qu'il était supposé faire de cette information. C'est qu'il n'avait pas prévu de trousser qui que ce soit contre un mur dans une rue moisie.
Et il se voyait plus comme un papillon de nuit que comme un Petit Loup comme le disait le grand dadais pas content.

« N'oublie pas de sauter à pieds joints dans la flaque d'eau et... »

Trop tard, il avait disparu au coin de la rue. Décevant. Félix claqua sa langue contre son palais, s'éloignant de quelques pas de Logan se grattant la tempe. Au menu, son air perdu, une petite grimace pour souligner son incompréhension, et même les joues gonflées avec un petit mouvement d'épaule. Le mystère de cette situation était complet et

Le CACPT réapparaît. Enfin, sa tête. Et ce pour semer un petit conseil plus ou moins avisé qui se répétait beaucoup trop d'après Félix. Bad Boy. Niqué fort. Ça devenait redondant.

« Attends attends attends. Il a tabassé qui ? »

Ah si. Il claqua des doigts, leva l'index signe qu'il comprenait.

« Ah, si, j'ai ! La porte. »

Bon, pas sûr que qui que ce soit l'écoute. La nana gueulait. Faire bander, problème. Champ lexical de la gaudriole, là encore. Une porte, un cul par terre, une ruelle crade. Sérieusement, les mœurs avaient affreusement changé.

« Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée de le laisser partir. Mon petit doigt me dit qu'il va lui arriver un truc, énervé comme il est. » Il inclina la tête, ferma un œil et... pouf s'évapora, ne laissant à son emplacement qu'un sourire et deux yeux qui s'estompèrent pour totalement disparaître quand Félix se rematérialisa au coin de la ruelle pour jeter un œil à ce que foutait le CALCPT... avec un tant soit peu de méfiance, des fois que l'autre ait la même idée que lui et qu'il se retrouve face à face, ce qui serait vraiment très bizarre quand même.

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« Oh, mais ta gueule. Va voir un psy, t’es obsédé ma parole ! Toi, t’avais qu’à me baiser dans les chiottes si t’en avais tant envie que ça ! » Ouais il aurait peut-être dû. La sauter sur une cuvette et ne plus l’entendre gerber ses conneries. Ne plus avoir à subir sa présence. Se soulager et la soulager de toute cette tension qui les unit – ouais, carrément. Mais il n’était pas sûr vraiment pas sûr putain pas sûr – qu’elle soit majeure. Et c’était un problème. « Mais tu préfères tabasser des gens qu’ont rien demandé, hein, c’est ça qui te fait bander, c’est ça le problème ? » l’entend-il encore rager. Et l’envie de lui revenir comme la houle le prend tenaille lui broie la tripaille. L’envie de lui casser les mâchoires et lui faire avaler la langue ; de lui faire oublier ses putains de souvenirs en lui cognant la tempe assez fort contre les briques. « Attends attends attends. Il a tabassé qui ? Ah, si, j'ai ! La porte. » ajoute l’Embrouille et ses sourcils se froncent et il ne comprend définitivement plus rien. Pourquoi le monde s’acharne-t-il à lui tordre les synapses et cramer les neurones sans discontinuer. Pourquoi la réalité lui échappe chaque fois qu’il croit l’avoir chopée à la gorge. Pourquoi il doit toujours aimanter les plus tarés du coin.
Démarche de môme enragé, ses semelles tapent le bitume. Mains dans les poches et mine butée. La seconde d’après, la flaque non d’eau prévue par l’Embrouille et dont il n’avait rien capté se trouve être une putain de flaque d’huile dans laquelle la godasse dérape. Avant qu’il ne réussisse à retrouver son équilibre le monde chavire, l’horizon vacille ; Skye se vautre. Derche dans le liquide brun où se dilue les rayons foireux du soleil en couleurs de l’arc en ciel. Paume écrasée dans la substance, futal en absorbant une bonne partie. Jusqu’à ce que calbut lui aussi s’en imbibe. La raie humide d’huile et la face ravagée par sa grosse lose. Skye tire désormais la tronche. Au bord des sanglots – non. Au bord de la putain de crise de nerfs.
D’entre ses ratiches serrées s’extrait des insanités dont seul Dieu gardera le secret. « C’est de TA PUTAIN DE FAUTE CA » car la tache d’huile en flaque n’était pas là, quelques secondes auparavant. N’est-ce pas. Car il avait son attention toute entière crampée sur son environnement. « C’est…. TOI ! » buste retourné de trois-quarts, prunelles plantées dans le connard revenu dans son champ de vision. L’index poisseux se tend en direction de l’Embrouille. Il juge fustige accuse. « GROSSE MERDE MUTANTE » Skye extériorise le malaise, le trouble, la colère. On lui a dit que c'était thérapeutique et salvateur, de parler. De s'exprimer. Il ne peut pas être seul fautif de cette chute et de cette sensation désagréable de cul mouillé.
Skye tente de se redresser, sans succès. Glisse une seconde fois, s’écorche davantage la main. La substance brule la peau abîmée et embrase ses instincts – ces mêmes instincts qu’il avait su avec maturité et dextérité calmer. « MOI J’VOULAIS JUSTE T'RENDRE SERVICE » braille-t-il fatalement. « C’EST PAS D'MA FAUTE SI ELLE TE TROUVE MOCHE » car évidemment, il n’y a pas d’autres explications possibles à cette baise avortée et pourtant densément souhaitée. Et encouragée.
Retrouvant la verticale, l’épaule calée contre le mur du QG. Skye frotte frénétiquement ses paumes dégueulasses contre son pantalon ruiné. Menton dévié brutalement vers l'Embrouille approchant « Putain d'loser. » grogne-t-il, désabusé.

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« Nous sommes tous fous, ici. » Oui, bon, OK. Rien dans cette rencontre ne revêtait de sens, et tout empirait à mesure que le temps s’écoulait. Pourcentage de chances que ça s’améliore ? 2% Et ça baisse encore, après la suite de la phrase de… bah du deuxième inconnu, en fait, parce que je connaissais personne dans ce bourbier au final. Au moins le second n’avait pas l’air méchant, juste euh… dérangé, si je pouvais dire ça sans méchanceté. Ce n’était pas méchant du tout, j’apprécie les gens dérangés, bien sûr, c’est toujours mieux que les gens violents comme le Colosse. Mais ses petites activités extra-professionnelles auraient déjà dû me mettre la puce à l’oreille.

J’ai aucune idée de si je dois répondre à sa question ou pas (33% oui), de toute façon l’autre énergumène prend littéralement toute la place, comme un gamin qui n’aurait pas eu assez d’attention.

« Tu aimes vraiment les Bad Boys ? » Qu’est-ce que… quoi ? Bon sang, si Monsieur Bizarre répond vraiment aux sorties débiles de Colosse, on est pas sortis de l’auberge. « Mais non, en fin ! me défends-je comme je peux. Je sors avec une fille en ce moment en plus. Mais si je lui dis ça il va me balancer des trucs homophobes du genre « t’aurais pourtant bien besoin d’une queue héhéhé », et je crois pas qu’on ait envie de s’infliger ça. » Je hausse les épaules, désabusée. Autant jouer le ridicule de la pièce de théâtre jusqu’au bout, n’est-ce pas ? « Mais j’ai rien contre les bad boys. Ni contre qui que ce soit en fait. Et toi ? » Il avait plutôt un look à aimer les gens chiants comme la pluie, mais je me retiens de le lui signaler. 78% de chance qu’il en soit déjà conscient.

Et voilà que Monsieur Inconnu se propose de… quoi, au juste, le retenir ? « T’es tombé amoureux ? » Donc, les bad boys étaient peut-être son genre, finalement… Mais je crois que je n’aurai jamais la réponse parce qu’il… explose toutes mes probabilités en un clin d’œil. Le monde vrille, tourne sur lui-même, change d’axe et de pôle magnétique, tout explose en une fraction de seconde quand il disparaît en laissant ses yeux derrière lui qui… s’estompent eux aussi et oh mon dieu.
Mon cerveau va exploser.

Encore plus quand Skye se casse la gueule, borde le monde de nouvelles injures, et que tout clignote et claque et disjoncte, dans, sous et sur moi. Je vais peut-être m’évanouir, ou peut-être pas, 47%, 48%, 49%, 50%, 51%

Mais le monde semble à nouveau se stabiliser, malgré la migraine de fou malade que je vais me taper dans pas loin de trois minutes. Je décide du coup de suivre les deux … idiots ? énergumènes ? mecs chelous ?, et quitte l’enceinte de CERBER par la porte grillagée. Je me retiens quand même contre le mur, la tête en bigoudi ou en lasagnes écrasées, j’sais plus trop. « Écoutez, je pense qu’on s’est bien amusés, mais qu’on va s’arrêter là, hein. C’est toi le loser et je te souhaite bon courage avec la purée de petit pois qui te sert de cerveau. J’avais tort de croire que tu pourrais m’aider, t’es même pas capable de le faire pour toi-même. » Je me tourne vers l’inconnu, prête à lui tendre la main pour le saluer. « Et merci d’être venu voir si j’étais pas en train de me faire tuer dans une ruelle sombre par un sociopathe. J’apprécie. Mais t’as un problème de probabilités, je tiens à te le dire. » Les mots s’embourbent et s’embrouillent, pâteux dans ma bouche.
Probabilité de cette rencontre ? 1%.

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La défense de l'inconnue au pif qui pisse rouge arrache un petit rire à Félix qui, lorsqu'elle y ajoute même une tirade en se livrant un peu trop quant à ses mœurs l'amènent à juste présenter ses mains, paume dans sa direction en agitant mentalement un drapeau arc-en-ciel histoire de bien lui faire comprendre qu'il était un total allié, pas homophobe pour un sous – le mot avait été lancé à voix haute il convenait donc de se camoufler pour éviter la rafale perdue – et qu'elle faisait bien ce qu'elle voulait. Qui était-il, lui pour décider comment les gens doivent s'aimer et... voilà.

« Mais du coup... la fille en question pourrait bien être un Bad Girl non ? Ou alors j'ai raté des marches dans l'évolution des sexualités et des mœurs et de la compréhension des genres et orientations et il est maintenant admis que dans un couple lesbien les deux sont obligatoirement des gens bien sous tout rapport ? »

Même lui n'est pas sûr d'être sérieux dans sa question et sa réponse, peinant à savoir s'il devait avoir l'air intéressé ou amusé, donnant lieu à une moue difficile à définir mélangeant des sourcils un peu trop froncés et un sourire en coin malicieux.

« Et non, j'suis comme toi. Je n'ai rien contre personne. Je suis un grand humaniste. J'aime les gens de tous les horizons. »

Mais il préférait les petites blindées qui n'ont rien vu du monde parce qu'un sourire et quelques oeillades lui permettaient sans trop de difficulté de finir chez elle et de rafler de jolis bijoux.
Et quitte à squatter un plumard, autant que les draps soient en satin. C'est qu'il aimait son petit confort, Félix.

Et en parlant de con fort, le voilà réapparu un peu plus loin pour observer la suite de la bouderie du CACPT. Il n'avait toujours pas décidé d'arrêter de râler, d'injurier tout ce qui bouge et sans doute aurait-il mieux fait d'allouer son temps et son énergie à des choses un peu plus utiles comme... regarder où il mettait les pieds ou garder l'équilibre.

Une petite flaque d'huile, et le voilà à nouveau le cul par terre face à un Félix courbé en deux à rire, et à la fois paré d'une grimace un peu désolé. Le sort s'acharnait quand même sur ce pauvre gars. Et certes, il était peut-être un tantinet soupe au lait et passablement agressif, mais est-ce que son pantalon méritait de souffrir autant ? Probablement que non.

« De ma faute ? Comment est-ce que ça pourrait être de ma faute ? »

S'agacer de ses propos anti-mutants aurait été de bon ton, mais Félix s'amusait trop. Les chutes d'abord. La colère du Cerbère ensuite. C'est rare de ressentir autant de pagaille émotionnelle chez quelqu'un. Et à la saveur brûlante de rage... et sûrement de vexation extrême du CACPT s'ajouta l'aura de l'autre malchanceuse du jour qui les avait rejoint. Des émotions moins effroyables. Plus douces, même. Mais un joli cocktail quand même qu'il comptait bien consommer jusqu'à la lie.

« Tu voulais pas rendre service. Tu voulais faire ton intéressant en partant bouder et en racontant des trucs vaguement choquants. »

Il fouillait déjà ses poches, à la recherche d'un autre mouchoir pour le tendre à Skye et son cul huileux. Sorte de heu... drapeau blanc en papier. Ou de foutage de gueule très poussé visant à donner l'impression de vouloir rendre service avec quelque chose d'absolument inutile comme un fichu mouchoir.
L'autre y allait de son commentaire aussi. C'est vrai que le CACPT ne donnait pas une impression de fiabilité hors du commun maintenant qu'il était comme ça, vautré au sol pour la seconde fois. Mais hey...

« Ne sois pas trop prompte à le juger quand même. T'aurais aussi pu te croûter et avoir l'air aussi stupide que lui si les rôles avaient été inversés. »

Comment ça, ça n'allait pas aider ? En parlant d'aide, il en revint au CACPT

« Pourquoi tu veux pas l'aider ? Elle a l'air sympa pourtant... je crois. »

Est-ce qu'il voyait là un moyen d'enfin essayer de comprendre ce qui venait de se passer ? Une solution pour qu'on lui explique enfin les tenants et aboutissants de la scène particulière qu'il avait découverts ? Le hic ? C'est que la flaque d'huile avait de trop jolis reflets pour ne pas le captiver et...
Trois pas pour s'élancer vers la flaque d'huile. Holliday on ice sans glace. Une glissade formidable, une chute mémorable, maaaaais... Félix n'embrassa pas le béton puisqu'il s'estompa avant, pour réapparaître assis en tailleur sur le toit de la caisse responsable de la méchante fuite, les bras écartés avec un petit « Les problèmes de probabilités ça n'a jamais été mon truc. Je suis pas très matheux. »
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— De ma faute ? Comment est-ce que ça pourrait être de ma faute ?  Questionne l’Embrouille.
Il n’en sait foutrement rien, au juste. Le monde a chaviré dans un joyeux bordel alors même que son intention première, se souvient-il, était de pisser en paix. L’Embrouille s’approche, continue de badiner : Tu voulais pas rendre service. Tu voulais faire ton intéressant en partant bouder et en racontant des trucs vaguement choquants.
J’voulais juste vous laisser un peu d’intimité, marmonne Skye, le regard planté dans l’énergumène à ses côtés.
Et Logan aka la merdeuse reparaît dans l’horizon, casse la discussion.
— Écoutez, je pense qu’on s’est bien amusés, mais qu’on va s’arrêter là, hein. C’est toi le loser et je te souhaite bon courage avec la purée de petit pois qui te sert de cerveau. J’avais tort de croire que tu pourrais m’aider, t’es même pas capable de le faire pour toi-même.
– Ne sois pas trop prompte à le juger quand même. T'aurais aussi pu te croûter et avoir l'air aussi stupide que lui si les rôles avaient été inversés.
Sa gueule vrille. Skye lorgne Logan puis l’Embrouille sans dire un mot. Mâchoires contractées, à se fendre l’os. Il imagine que dégobiller une connerie ne serait que confirmer les dires de l’un et saloper davantage son ego écorché. Les idées pourtant ne manquent pas d’envahir son encéphale. Une myriade d’idées comme une nuée de frelons, prête à fondre sur la première victime trop remuante – Skye ne bouge plus. Il s’épargne.
— Pourquoi tu veux pas l'aider ? Elle a l'air sympa pourtant... je crois.
Elle veut pas que j’l’aide elle veut m’utiliser.
Et c’est bien là le problème en délire en rage. Il n’est pas un putain d’interrupteur pour gamine geignarde qui ne supporte pas son existence de merde avec ses neurones qui frétillent et lui sortent par le pif en cas de choc thermique (ou relationnel ou il n’en sait rien putain et il s’en branle).
— Et merci d’être venu voir si j’étais pas en train de me faire tuer dans une ruelle sombre par un sociopathe. J’apprécie. Mais t’as un problème de probabilités, je tiens à te le dire, balance Logan à l’intention de L’Embrouille.
La discussion repart ou s’achève, n’a plus aucun foutu sens. De nouveau les mots jutent sur le sens des réalités. Qui est le sociopathe (certainement pas lui) et quel est le putain de rapport avec les probabilités. Son regard océanique clapote et dégouline sur l’Embrouille. Skye attend une réponse qui tarde. L’Embrouille décide de bouger, l’Embrouille louche sur la tache d’huile et ses jolies nuances et s’y élance pareil à un patineur artistique pour finalement re-disparaître dans l’atmosphère. Une chute qui n'en est pas une mais qui aurait dû en être une. La silhouette se reforme en équilibre, accroupie sur la caisse bavant la substance responsable de sa honte.
— Les problèmes de probabilités ça n'a jamais été mon truc. Je suis pas très matheux. 
Putain mais t’es quoi au juste.
Pas qui. Mais quoi. Putain quoi. Hormis être un casse-couilles, un cinglé et surtout un gros connard de mutant.
Son regard suit Logan passant dans leur sillage. Ne s’approchant pas de la flaque. Décidée à l’abandonner, seul, avec l’Embrouille.
Avant de partir récupère ton pote toi.
Pas moyen qu’il se traîne ce mec dans le QG de CERBER.
Quelle foutue explication pourrait-il filer à ça.
J’suis pas une nounou et si t’obéis pas j’le dis à ton père.
Ou comment retourner la situation et user de la menace qui était sa menace en menace (sa logique est infaillible).
J’suis sûr qu’il sera grave ravi de savoir qu’sa fille se drogue et traîne avec un putain de junky...
Car évidement, l’Embrouille est un junky, puisqu’il le dit. L’a décidé. Et puis merde mensonge ou pas Skye n’en a rien à foutre, Howarth n’a qu’à éduquer sa morveuse correctement. Il ajoute : ... et veut sucer des mecs dans les chiottes.
Ok, il déborde du script. Sa rage lui échappe d’entre les crocs. Mais avoir le cul mouillé et douloureux en plus du menton et des mains encourage la formulation de saloperies ordinaires.

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