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arrival of the birds

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arrival of the birds
tw : drogues, deuil, dépression, langage fleuri


Il sait ce que ça lui ferait. De lui mettre son poing dans la gueule. De l’éclater contre le mur. De hurler toute cette colère rentrée depuis des mois. De lui balancer le nom de Becca en pleine gueule pour lui dire qu’il y a des gens derrière son foutu trafic. Des gens qui souffrent. Des gens qui meurent. Alors que ce fils de pute s’amuse à créer de la super came sans se soucier de quoi que ce soit.

… il sait que ça ne lui ferait rien. Pas même une once de soulagement.

Parce que ça ne ramènera pas Becca. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, elle sera tout au mieux un souvenir dans son esprit, dans celui de Kali et de quelques privilégiés qui ont eu la chance de l’avoir dans leur vie. Et le temps passant, il sait qu’ils seront de moins en moins nombreux.

Et ça lui fait mal. Parce que le monde se serait tellement mieux porté si Becca était toujours là. Lui y compris. Son poing reste tout de même serré alors que le temps semble comme suspendu. Andy attend sa réaction et commence à s’en inquiéter. Heureusement que la brune se rapproche. Il retrouve son souffle, son poing se desserrant à ses premiers mots. Même si la boule dans son estomac est bien présente, même s’il a envie de hurler et de pire encore. « Ou… ouais. J’ai trouvé ! » Le ton hésitant n’est même pas simulé mais Andy semble de toute façon avoir ses trois neurones focalisés sur Kali. Il en profite pour reprendre un semblant de contenance, esquissant un vague sourire gêné pour appuyer les propos de son amie.

Andy se marre, visiblement particulièrement réceptif aux paroles de Kali. Rien d’étonnant là-dedans, ce n’est ni le premier, ni le dernier à bloquer comme ça sur la jeune femme. Elle prend la situation en main et ça fonctionne, à son grand soulagement. Ca lui permet surtout de se remettre dans la peau de Percy, hochant la tête pour ponctuer ses propos, surtout quand elle demande s’il y a une soirée et qu’il comprend qu’il y a plusieurs poissons à pécher dans l’histoire. Il n’y a pas que sa Becca à venger mais d’autres à protéger. Une nouvelle inspiration, alors que tous les deux le regardent « J’vais bien ! Juste que je suis un… intimidé par tout ça. » Il se fend d’un rire, se frottant la nuque. « Ouais, ça craint, je sais. » Et Andy éclate de rire, lui assénant une nouvelle tape dans le dos qui le fait tituber. « Toi, on va t’apprendre un peu la vie gamin, ça va te faire du bien ! Et y a plein de filles qui vont te plaire ! Ou des mecs, c’est comme tu préfères. » Clin d’œil complice qui donne envie à l’ingénieur de lui en coller de nouveau. « Ah ? Cool. » Là, voilà, c’est mieux quand même. « Montez avec moi, c’est pas loin en plus. » Risqué ? Si peu. Mais hors de question de se défiler maintenant alors que son regard accroche celui de Kali. Il hoche imperceptiblement la tête à son attention avant de lui montrer la voiture. Allez, ça va bien se passer.

Ou pas.

ft.  @Kali Lewden
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tw : drogues, alcool, maladie mortelle


Nixon a beau faire le malin, je peux voir son aura s’enrouler autour de son crâne, comme un voile qui ne parviendra pas vraiment à se teinter de noir. Pour le moment. Parce qu’il reste malgré tout un gentil, du bon côté de la force, jusqu’à ce que quelque chose le fasse définitivement basculer. Oh on ne peut pas dire qu’il soit vraiment du côté chevalier non plus, mais il a cette âme des humains lambdas, qui se teinte de blanc et de noir au fil de leurs décisions, sans vraiment qu’ils ne s’en rendent compte. Et Nixon est obligé d’en prendre une cette fois-ci, par la force des choses ; aujourd’hui fait partie de ces moments qui définissent des gens.

Mon arrivée semble en tout cas faire pencher la balance du bon côté. Même si je me noie bien souvent dans la noirceur des autres, ce n’est clairement pas ce que je souhaite à Nix. Et peut-être que toute cette histoire était une mauvaise idée. Peut-être qu’il n’est pas fait pour la vengeance. Ça tombe bien, moi, oui. Je n’ai plus d’âme à perdre, après tout. Et puis, il y a aussi la question de protéger tous les autres. Je crois pas être assez altruiste pour penser à eux, mais Nixon, ouais. Avec son aura encore grise.
   
Il reprend son calme, retrouve la trame narrative que nous avons mis au point tous les deux avant de venir. « Toi, on va t’apprendre un peu la vie gamin, ça va te faire du bien ! Et y a plein de filles qui vont te plaire ! Ou des mecs, c’est comme tu préfères. » J’ai presque envie de rire tellement ça semble à des années lumières de ce que nous voulons vraiment faire chez lui. Et puis j’imagine mal Nixon vouloir lever un lièvre ce soir. D’ailleurs, je ne sais même pas s’il a une préférence. Je sais si peu de choses sur lui, en réalité.

Je vis et nage dans le danger depuis toujours. Ce serait mon familier si j’étais une sorcière. Je n’ai pas peur de la proposition de ce gros con d’Andy ; si je dois me défendre, je sais que je gagne. Alors je l’effleure une fois de plus, insuffle un petit mal de tête qui germera dans son esprit au fil des heures. Et s’il ose s’approcher de moi, on verra quelle chanson il chantera. Je jette un coup d’œil à Nixon, me demande s’il nous emmène chez lui ou chez un de ses potes ; peut-être qu’on aura moyen de mieux analyser leur réseau ainsi. Je ne sais pas si le mieux est d’intervenir maintenant ou plus tard, une fois que nous serons mieux préparés.

Le trajet en voiture se déroule bien, Andy et sa pote roucoulent à l’avant et je me faufile innocemment entre les deux sièges pour continuer à poser des questions. « Et ça fait longtemps que t’es dans le business ? J’avais jamais entendu parler de toi avant. — Pourquoi, tu t’y connais un peu ? » Il me rend mon regard au travers du rétroviseur et un frisson désagréable remonte le long de ma colonne vertébrale. Son aura à lui est bien dégueulasse, elle suinte de noirceur par tous les pores. Et son espérance de vie se raccourcit à mesure que notre discussion avance, comme si le destin savait que je n’avais pas l’intention de le laisser s’en sortir aussi facilement. « Un peu. — Tu trouveras rien de meilleur sur le marché, bébé, tu m’en diras des nouvelles. » À deux doigts de lui coller un cancer pour qu’il m’en donne aussi des nouvelles. « Et t’es le seul boss de tout ça ? Ou t’as des associés ? — T’es de chez les flics ou quoi ? — Nan, j’essaye de savoir si je dois te proposer mes services ou si je ferais mieux d’aller voir la concurrence qui aura plus de chance de survivre. » Il acquiesce, avant de garer la voiture. « Je suis le boss, OK ? C’est le seul truc que t’as besoin de savoir. » J’acquiesce. S’il ment de toute façon, on verra une autre tête pousser à l’hydre très rapidement. Avant de sortir de la voiture, je tends ma flasque à Nixon pour qu’il boive un coup. Il risque d’en avoir besoin.

Nous grimpons dans une vielle blanque au premier étage, dans un appart miteux où règne une ambiance de soirée apocalyptique. Les canapés défoncés accueillent les corps alanguis de types et de meufs aux espérances de vie très, très courtes, à qui je rêve de dire leurs quatre vérités tant leurs âmes sont sombres. L’odeur de beuh, d’alcool et de transpiration ne me change pas de d’habitude, et alors que nous avançons dans ce labyrinthe d’êtres humains défoncés, Andy enroule son bras autour de mes épaules. Je repousse le sentiment de dégoût qui m’étreint, me laisse investir par mon don qui se glisse comme un serpent le long de sa peau. Noir, noir, noir. Ses crocs s’enfoncent en lui, y disséminent un venin terrible.

Quoi qu’il se passe ce soir, Andy ne s’en sortira pas, j’en fais la promesse. « J’imagine que vous avez envie de tester la came avant toute chose, hein ? » Nous nous faufilons dans une pièce plus à l’écart, où la musique ne pulse pas aussi fort. Andy se retrouve alors seul un instant, sa copine alpaguée par un mec encore en vie dans l’autre pièce. Nixon sur les talons, j’en profite pour refermer la porte derrière moi. « Avant toute chose, on va parler sérieusement, connard. »

ft.  @Nixon Wright
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tw : drogues, deuil, dépression, langage fleuri


Pendant un instant, il regrette vraiment. D’avoir accepté de suivre Kali, d’avoir décidé de s’engager sur cette pente plus que glissante. Et pourtant, paradoxalement, il ne se voit plus faire marche-arrière. Parce qu’il veut savoir maintenant. Savoir pourquoi il a fait ça, savoir si ça l’empêche de dormir. Ce genre de choses. Probablement qu’il s’en fout. Surement même. Et il est bien conscient que rien de ce qu’il entendra ou verra ce soir n’apaisera la douleur. Ce sera peut-être même pire au final.

Mais là encore, il ne peut pas revenir en arrière. Ne serait-ce que pour ne pas laisser tomber la brune mais aussi par une espèce de fascination morbide qu’il a du mal à définir. Et il écoute, silencieux, les échanges entre ce connard et son amie. Il sent la tension qui lui enserre la nuque, qui semble vouloir s’infiltrer dans les moindres pores de sa peau et l’étouffer. Il ferme les yeux quelques instants, les mâchoires contractées avant de les suivre un fois à l’intérieur. Garder son sang-froid, ne pas craquer, ne pas flancher, surtout pas maintenant.

C’est lui le boss. C’est lui qui est à l’origine de tout ça donc. S’il doit enfin mettre un visage sur quelqu’un à haïr, ça pourrait être lui. Mais de voir les gens sur leur passage de voir leur état, tout ça lui serre le cœur plus qu’autre chose. Il aimerait se raccrocher à sa colère, à sa haine même. Mais il en est incapable, sans qu’il puisse dire pourquoi. Probablement qu’il est juste trop faible pour être à la hauteur de sa supposée vengeance. Et il fixe Kali quelques instants, alors qu’ils se dirigent dans une autre pièce.

Une longue inspiration, alors qu’il se sent trembler des pieds à la tête. Mais il lui rend un sourire, s’appuyant contre la porte qu’elle vient de refermer, comme pour confirmer qu’ils ne le laisseront pas sortir. « T’as entendu la dame ? » Soufflé d’une voix plus assurée qu’il ne l’aurait cru, alors qu’il fixe l’homme, sans ciller. Andy semble figé, l’espace d’un instant, surpris par la tournure des évènements, probablement trop imbus de sa propre personne pour s’imaginer se retrouver dans cette situation. « Tu vas répondre à toutes nos questions. » L’ingénieur a l’impression qu’il va bafouiller, voire qu’il va être ridicule, mais il se lance. Au pire, Kali rattrapera le tir. « J’imagine que tu sais que ta came c’est de la daube et qu’elle tue des gens. » Il voit Andy réprimer un sourire sardonique. Visiblement, il a vite compris de quoi il en retourne. Et il souffle, sans bouger. « C’est du Red gamin. Je suis pas responsable quand les gens dont de la merde avec. Je suis pas leur mère. » Là, Nixon sent ses poings qui se serrent. Et il se tourne vers Kali, le regard perdu, alors qu’il semble comment enfin comprendre que rien, absolument rien de bon ne sortira de cette pièce.

ft.  @Kali Lewden
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