For every single dark night, there is a brighter day...

For every single dark night, there is a brighter day...
Underapple – Janvier 2025

TW : alcool - dépression - allusions drogue - propos vulgaires.

Les deux mains posées sur le lavabo à la propreté douteuse dans les toilettes de la boite de nuit qui le sont tout autant, Nixon inspire longuement, chassant comme il peut la nausée qui lui vient. Il a trop bu. Beaucoup trop bu. Mais c’est encore le meilleur moyen qu’il a trouvé pour essayer de noyer ses pensées maintenant qu’il n’est plus en mode off. Quelque part, ces derniers mois, c’était bien plus simple à bien y réfléchir. Ne rien éprouver, vivre dans une espèce de néant absolu qui semblait gober toutes les émotions qui l’approchaient de près ou de loin.

Mais maintenant que la bulle a éclaté, il est incapable de tout gérer. La douleur. La peine. La colère. Cette envie lancinante de la rejoindre et avoir du mal à trouver les bonnes raisons pour ne pas le faire. Actuellement, il n’en a pas beaucoup et il s’y raccroche comme il peut. Et il aurait probablement – surement – dû les appeler avant de sortir. Mais il ne voulait pas les déranger. Ils ont leur vie après tout et ne peuvent pas être à sa disposition dès qu’il a un coup de mou.

Alors il a filé dans cette boite de nuit perdue au cœur de l’Underapple. Un de ces endroits où les gens du dessus viennent pour s’encanailler comme il l’entend souvent. Ca l’amuse. De voir ces gosses de riches persuadés de briser tous les codes sociaux parce qu’ils boivent un peu trop, parce qu’ils gobent des trucs qui feraient grincer des dents leurs parents. Tout ça avant de reprendre leur petite vie, comme si de rien était. Bon, peut-être que ça l’amuse un peu moins ces derniers temps. Surtout que les deux seules personnes qui comptent dans sa vie aujourd’hui viennent de là-haut. Et qu’il les aime plus que tout. « T’es bourré Nix… » Murmuré pour lui-même, alors qu’un type vient d’entrer dans les toilettes, lui lançant un regard perplexe alors que la porte qui se referme étouffe de nouveau le son de la musique techno qui commence à lui exploser le crâne.

Robinet ouvert, il s’asperge d’eau comme il peut. Avant d’hésiter un instant. Et d’y retourner. Il sort, sursautant quand il se prend de nouveau les spots et les basses, se frayant un chemin tant bien que mal jusqu’au bar. Un type bousculé, un verre renversé, il marmonne de vagues excuses, attrapant plutôt sa consommation quand le barman lui tend et vidant d’une traite son shot. Sauf que, comme il pouvait l’imaginer, c’était le verre de trop. Et il bouscule de nouveau les gens alors qu’il sort, ou plutôt qu’il titube en direction de la sortie. Il lui faut de l’air et vite. Il coupe dans un réflexe ses implants, profitant du silence apaisant que lui crée ce geste, même si les basses continuent de vibrer et de tordre son estomac. « Bordel… »

Et il s’appuie contre le mur, essayant de chasser le vertige qui lui prend. Il n’entend plus rien de ce qui se passe, pas même le type qui l’a bousculé et qui l’insulte copieusement de loin mais fort heureusement, le vigile l’arrête dans son élan. Définitivement, c’est une mauvaise soirée.

ft. @Joi Lyon

TW: Alcool

Woohoo ! Quelle soirée ! J’m’éclate C’est mérité après mes derniers contrats, j’en ai chié. Enfin, j’me suis pas fait tabasser heureusement, c’est plutôt l’contraire, mais j’ai pas trop d’pitié pour les soupes aux dents qu’j’ai gentiment offert. C’est juste que… c’était chiant de devoir faire d’la filature. De voler aussi. Mon client parlerait de « juste rétribution » hein, mais c’était voler un voleur quoi.

Bref, faut que j’quitte la piste de danse là. J’ai envie d’un clope, mais surtout faut que j’texte Lola pour lui dire que j’suis toujours en vie. J’sais qu’elle s’inquiète toujours quand il est tard. Sans trop l’vouloir, j’bouscule un peu les gens, mais genre, pas méchamment hein ! Juste, j’essaie d’me faire un chemin dans la foule. On m’en tiens pas trop rigueur, parce que j’suis une nana ? Parce que j’serais prête à casser des nez ? Juste parce qu’ils réalisent que j’veux juste passer ? J’sais pas, j’suis pas trop en état d’réfléchir là. Pas qu’j’ai trop bu… enfin si, mais pas trop trop au point d’perdre le nord.

J’arrive vers la sortie et y a un type qui gueule et qui s’fait retenir par le vigile. Oh, ça va l’drama oui ?! T’es pas si en colère si on t’retient aussi facilement… J’grimace en m’faufilant à côté, J’ai une vrillement de fou dans mon oreille maintenant que j’suis dehors. Maintenant qu’lui gueule pour rien. J’pose la main sur mon oreille gauche et j’essaie de… j’sais pas… que ça l’fasse moins ? Bordel.

J’sors mon paquet d’clope d’ma veste et j’essaie de m’en allumer une, mais bien sûr, le briquet fait des siennes.

- Aller, fuck… J’me les gèle. Sans doute moins qu’en haut, mais y fait froid quand même sous terre. Y a un type qui a pas l’air de bien aller. On est tous passés par là… Vomis un coup tu t’sentiras mieux. Pas d’réponse. Y m’a pas entendu ? Il a peut-être les oreilles qui sifflent comme moi. VOMIS UN COUP MEC ! toujours rien. C’est quoi son putain d’problème. Yoohoo ! J’me rapproche et fait un signe d’main devant sa tronche.

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Underapple – Janvier 2025

TW : alcool & effets indésirables - dépression - allusions drogue - propos vulgaires.

Il aimerait juste… oublier. Se vider totalement la tête et ne plus avoir à penser à rien. Il aimerait que ça s’arrête, au moins quelques minutes ou même quelques secondes. Mais c’est comme si son corps décidait aussi de se liguer contre lui. Il faut dire que, ces derniers mois, il a tendance à un peu – beaucoup – le maltraiter. L’oublier. En espérant vaguement que ça atténuera la douleur.

Pourtant, il a bien compris que ça ne servait à rien. Mais il s’obstine. Peut-être que, sur un malentendu, ça finira par marcher. Sait-on jamais. Il ne prête même pas attention à la silhouette qui s’est rapprochée. Entre son envie de vomir et le son coupé, il est plus dans sa bulle que jamais. Et la brune s’époumonne en vain, jusqu’à ce qu’elle finisse par agiter la main sous son nez. « Hein ? » Il bat des cils, relevant la tête beaucoup trop vite pour son bien. « Putain de m… » Et là, c’est le drame.

Au moins, il a exécuté sa demande, sans vraiment le savoir. Mais il avait encore moins prévu qu’elle soit éclaboussée en cours de route. Et il écarquille les yeux, la mine totalement effarée. « Oh non, non, je suis désolé ! Je… » Okay, la terre bouge beaucoup trop pour lui et il finit par s’assoir, ou plutôt par tomber avec plus ou moins de grâce – autant dire pas du tout – au sol. Au moins, il ne pourra pas tomber plus bas. En théorie tout du moins. Ce n’est que là qu’il se rend compte que le son est toujours coupé. « Ah ouais… » Bon, techniquement, est-ce la situation pourrait empirer ou pas ? Elle pourrait lui en vouloir vu l’état de ses pompes et lui en coller une. Vu son état, il ne serait pas capable de réagir en plus, si tant est qu’il le serait en temps normal. Au moins, il aurait plus à se soucier de son crâne qui va exploser.

Nouveau regard lancé sur lesdites chaussures et il a une grimace. Il s’est déjà excusé, mais ça ne lui semble pas suffisant. Autant dire que rien de bien intelligent ne lui vient dans l’immédiat et il souffle, sans même s’en rendre compte. « Ouais, c’est vraiment une soirée de merde. Désolé de partager ça. » Bon, ça n’a aucun sens une fois dit à haute voix. Mais ce n’est pas comme s’il était réellement capable de réfléchir dans l’immédiat. Ou de bouger. Déjà, il arrive à respirer, c’est plutôt un exploit.

ft. @Joi Lyon

TW: RAS

Ah ouais, y m’entendait vraiment pas ? Il est encore plus ivre qu’moi ou alors il a pris d’la dope qui l’fait planer loinnnn. Ou alors, trop proche des enceintes il s’est bousillé les tympans ? Ah ouais, y m’entendait vraiment pas ? Il est encore plus ivre qu’moi ou alors il a pris d’la dope qui l’fait planer loinnnn. Ou alors, trop proche des enceintes il s’est bousillé les tympans ? Welcome to the club tinnitus pal ! Bienvenue au club des acouphènes mon pote !

Y s’relève juste assez pour m’vomir d’ssus. J’ai comme un moment d’vide mental. J’l'entends bien qui s’excuse hein, l’pauvre type, mais… j’ai du vomito sur mes boots quoi.

- Ewwwwww ! Puis j’pouffe de rire. J’suis d’bonne humeur ce soir il a d’la chance on va même pas s’mentir.

Y m’fait un peu d’peine aussi. Il a vraiment l’air d’filer un mauvais coton d’merde. J'ai déjà été là, au même endroit… littéralement et figurativement. À m’dégueuler les tripes au point où c’est des potes qui m’ont ramené chez moi. J’étais grave au fond du baril d’ailleurs. Il l’est peut-être aussi…

J’sais pas trop pourquoi j’en ai quelque chose à foutre, mais voilà. J’vais faire ma BA d’la journée. Du mois même ! J’vais lui offrir un coup d’main comme on m’avait donné moi aussi dans l’temps. J’suis pas une merde hein au final. Pas comme certains pourraient l’croire. C’pas l’moment de m’autopsychanalyser par contre. Flemme, pis pas envie d’me trouver d’nouveaux problèmes.

J’secoue un peu mes pieds pour qu’le dégueulis tombe on sol au max, pis j’tends la main au type au sol.

- Reste pas là, j’te ramène chez toi. T’fais pas d’idées hein ! J’veux juste t’aider avant quelqu’un profite de toi ou te trucide dans la ruelle.

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Underapple – Janvier 2025

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Il aimerait bien dire que s’être vidé l’estomac lui fait se sentir mieux mais, franchement, c’est pas vraiment le cas. Il a toujours cette vague envie de se laisser mourir, alors qu’il se dit que le verre de trop est déjà beaucoup trop loin à son goût. La prochaine fois, il ira jouer dans le metaworld depuis son studio miteux, sans une goutte d’alcool. Bien sagement.

Ou pas ouais. S’il n’était pas un gros fêtard de base, Alex a réussi à lui donner le goût pour les soirées en boite, voire dans certains entrepôts un peu – beaucoup – louches. Et ces derniers mois, c’est encore le meilleur endroit qu’il ait trouvé pour se vider la tête. Avec le peu de succès qu’on lui connait donc.

Et cette fille devrait déjà être en train de lui gueuler dessus, vu qu’il vient de pourrir ses boots. Mais… non. Elle est même en train de se marrer. Comme quoi, tout peut arriver en fait. Nixon aurait presque préféré qu’elle lui pourrisse la gueule, ça aurait été une réaction bien plus logique. Pas forcément plus agréable cependant. Enfin, passons. Surtout qu’elle… lui tend la main. Regard suspicieux, si tant est qu’il en soit encore réellement capable. « Tu veux… m’aider hein… » Ouais forcément, vu l’endroit où ils sont, ce n’est clairement pas ce qui lui serait venu en premier à l’esprit. Bon, soit, il n’y a pas grand-chose qui arrive à sortir de son esprit embrumé dans l’immédiat, mais Nixon ne s’arrête plus à ce genre de détails depuis longtemps. « Qui me dit que tu veux pas en profiter pour me trucider ? » L’idée qu’elle puisse profiter de lui le fait carrément ricaner et, dans un soupir, il finit par tendre la main. « J’te préviens, je suis fauché et mon appart c’est la zone. »

Bon, le tout, c’est d’arriver à se relever. Et de se rappeler où il vit. Là, il a un blanc, avant même qu’elle lui pose la question. Il bat des cils, chassant comme il peut les points noirs devant ses yeux, avant de lever sa prothèse d’index vers elle. « J’crois que c’est par là. » Vague direction annoncée avant qu’il n’ajoute, incertain. « Tu vois le sex-shop avec les néons roses qu’est… dans le coin ? Bah j’habite au-dessus. » Là, c’est plus clair non ? Probablement que oui.

ft. @Joi Lyon

TW: Alcool

Y m’fais rire. Il a pas tort hein, vu où on s’trouve. Les âmes charitables ça cour par les rues dans l’coin. J’suis pas tellement une âme charitable moi, enfin… des fois. Disons qu’Lola s’assure d’être ma conscience par moment. Qu’sinon… c’monde de merde mériterait pas que j’me donne la peine d’faire les bonnes choses. Enfin bref…

J’suis pas en état de faire d’la pseudo psycho-moralité.

- Pas envie d’me salir, t’es sauf. Que j’lui lance espiègle.

J’suis pas là pour l’trucider ou lui faire les poches. J’étais pas là non plus pour m’faire dégueulé d’ssus… J’louche d’ailleurs un peu sur mes boots, faudra que j’lave ça en rentrant. J’mets un peu d’force pour l’aider à s’remettre sur ses pattes et j’tangue un peu avec lui. Ça m’fait pouffer d’rire à nouveau.

- Tu crois ? Aller j’rigole encore. Il est grave plus ivre que moi et ça m’amuse trop. J’attrape son bras et j’me mets à marcher dans la direction qu’il a pointé.

J’y vais d’un pas déterminé hein, c’est juste qu’le sol il est pas super droit. Faut que j’fasse des efforts un peu. Pis l’type que j’tire qui marche pas droit non plus, peut-être que deux négatifs ça donne un positif ? J’ai r’tenu des trucs avant d’quitter le lycée quand même !

- Ouais, j’vois. J’pense. Néons roses dans l’coin. Oui, j’pense que j’me repère un peu. C’est ton business ? T’as pas la tête que j’me fait d’un proprio d’sexshop. J’tangue un peu en regardant par-dessus mon épaule audit proprio de sexshop. Hmmm… peut-être un peu ?

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Underapple – Janvier 2025

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Sa répartie lui arrache un ricanement, alors qu’il la fixe quelques secondes, essayant autant de faire la mise au point sur quelque chose de plus ou moins fixe que d’éviter que ça tangue trop. « Oh bah, je suis rassuré alors ! » Ou pas, mais vu qu’il n’est pas en état de se défendre ou de faire quoi que ce soit si elle attentait à sa vie, autant essayer de se raccrocher à ce qu’il peut. Espérant vaguement qu’elle n’est pas du genre à dépouiller les altérés de leur mods, il serre sa main, vaguement étonné de voir qu’elle arrive à le relever sans avoir l’air de faire des efforts. Ou alors, il est juste trop bourré pour le voir, ce qui n’est pas totalement à exclure.

Sourcil arqué alors qu’elle l’interroge de nouveau. « Ouais je… j’ai déménagé y a pas longtemps. Mais le nouvel appart est par là. » Loin de l’ombre de Becca qui hantait chaque centimètre carré de leur petit logement. Et avec un loyer qu’il est capable de payer avec ses maigres ressources. Rien de bien transcendant donc. Mais c’est moins pire que ce qu’il avait imaginé quand il a récupéré les clés il y a quelques semaines. Ah tiens, d’ailleurs. Les clés. Hum.

Il continue de se raccrocher à elle, un bras passé autour de ses épaules, à peu près certain que, si elle le lâche, il va s’étaler de tout son long dans la rue. Et probablement manque de l’énergie suffisante pour même avoir envie de se relever. « J’aurais jamais dû boire ce dernier foutu verre. » Juste celui-là ? Bon, tous les autres aussi potentiellement. De toute façon, il a marmonné ça pour lui-même alors qu’ils avancent tant bien que mal. « Hein ? J’ai vraiment une gueule de proprio de sex-shop ? Ca a quelle gueule pour toi ? » Forcément, ça le fait marrer et – effet domino oblige – lui file un mélange de nausée et de mal de crâne. Un combo détonnant, à n’en pas douter. « C’est pas mon business nan. Mais le loyer était vraiment pas cher. Question de voisinage. » Ah ! Les néons roses. Il reconnait. « C’est là ! » Bon, reste une rue à traverser et des escaliers de la mort à grimper. Une vraie partie de plaisir. « J’ai des chips pour te remercier. » Oui, Nixon sait recevoir. Faut pas croire.

ft. @Joi Lyon

TW: Language fleuri, alcool

- J’sais, j’suis hyper rassurante comme nana hein ? Ouais, j’pousse la connerie toujours un peu plus moi. Ahhhhh… ouais ok. S’il a déménagé y a pas longtemps, en plus d’l’alcool… sûr que ça explique pourquoi y sait pas où on va.

Enfin, jusqu’à c’qu’y m’parle des néons roses du sexshop du coin. J’étais pas certaine que c’était ça c’t’endroit, mais vu la taille, j’ai vite compris que c’était pas un stripclub ou un bordel. Enfin, ça serait craignos sinon, mais j’juge pas l’niveau de business.

Aller, un bras par-d’ssus mes épaules et j’traine l’ivrogne comme j’peux, étant moi-même une grosse ivrogne. J’espère que c’pas trop loin son appart… j’ai du mal à quantifier là vu mon état, mais on fait bien la paire à marché en diago.

- Pfff s’te plait. C’est pas un seul verre de trop qu’t’as pris mec. Et c’très bien comme ça ! Des fois, on en a b’soin. J’ai ce sourire d’idiote à la gueule, presque fière d’moi quoi. Sauf que c’est vrai !

Tellement vrai ! Les gens… y comprennent pas putain comment… c’est juste… dure la putain d’vie cette pute. Personne à l’temps ou l’fric pour voir un psy. C’est des conneries !

- Nan, t’as une gueule d’beau gosse par contre qui attirerait la clientèle par contre. Sinon j’sais pas… un type avec une pornstache ? Un fou du bdsm qui s’habille en gimp suit ? La tante un peu trop cochonne aux fêtes de famille ? J’sais pas… j’imagine que ça peut avoir n’importe quelle tête finalement, un proprio d’sexshop, maintenant qu’j’en parle tout haut.

Et c’est mon tour de rigoler comme une conne, avant d’avoir un hoquet qui me ramène grave à l’ordre. J’vais pas dégueule quand même, j’suis loin d’ma limite ! Pis ouf ! J’sais pas trop comment on a fait, mais j’repère les néons roses enfin !

- Oh fuck, j’tuerais pour des chips là tout de suite. J’marmonne tout haut, avant d’me retourner et d’regarder l’type dans les yeux comme un merlan frit. Pas que j’vais t’tuer hein ! Façon d’parler. J’éclate de rire, forcément.

Y va vraiment finir par penser que j’suis une serial killer. C’pas tellement faut vu mon métier ? Est-ce que j’serais considérée comme ça ? Ou faut qu’ce soit juste pour l’plaisir les meurtres ? hmmm…

Bon, j’me concentre pour qu’on traverse la rue et j’repère les escaliers contre la bâtisse. Vache… J’retiens m’sieur vomito comme j’peux et on grimpe quelques marches, avant de s’effondrer tous les deux par maladresse.

- 哎哟 !Aie ! Oui, j’pouffe de rire en nous imaginant. J’suis assez ivre pour que ça fasse pas trop mal, mais demain on va douiller c’est sûr ! À quatre pattes dans l’escalier, j’essaie d’monter. Aller ! J’attrape son haut et j’tire dessus pour l’faire avancer aussi comme ça. Trop dangereux d’être debout là.

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Underapple – Janvier 2025

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« Ouais trop. » Les deux seuls mots qu’il peut prononcer en étant sûr qu’il n’ira pas de nouveau asperger les bottes de sa sauveuse du jour. En vrai, elle est plutôt… sympa. En tout cas, elle ne l’a pas abandonné à son sort dans la ruelle, c’est déjà un sacré bon point pour elle. Alors ouais, il a un bon apriori, forcément. Il arrive vaguement à se rappeler où il habite, avant de tousser un rire à moitié étranglé à la répartie de la brune. « … mais si ! Le putain de verre où tu sais que ça va t’achever. Mais tu le prends quand même. » Il est clair ? Pas sûr. Mais en cet instant, ça n’a pas grande importance.

Au reste, il hésite entre la regarder avec des yeux ronds ou ricaner. Du coup, il se décide à faire les deux. « Moi beau gosse ? T’as bu quoi putain ? » Oh, il fait qu’il est tout sauf vilain à regarder, il ne pousserait pas l’hypocrisie à jouer au surpris. Mais de là à s’entendre qualifier direct de la sorte par une parfaite inconnue, c’est quelque chose à quoi il n’est guère habitué. Elle enchaine et cette fois, il se met aussi à rire. « Bordel, tu t’y connais un peu trop pour que ce soit parfaitement innocent. Faudra que je te montre la gueule du proprio, mais je sens que tu vas être déçue. » Le mec a une gueule tellement banale qu’on l’imaginerait pas tenir ce genre de boutique. Mais vu que c’est aussi son proprio, Nixon peut le croiser régulièrement. Il n’est pas chiant, l’appart reste largement acceptable au vu du tarif et ils ne sont visiblement pas si nombreux que ça à accepter de vivre au-dessus de ce genre d’enseigne. Mais les néons rose fluo, en pleine lui, ça fait du plus bel effet quand ils se reflètent dans sa chambre.

Sourcil arqué quand elle parle de tuer quelqu’un pour des chips. « Oh wow… promis, t’auras pas à me buter pour ça. Je crois même que j’en ai deux paquets. » C’est la fête. Il faut dire qu’il lui arrive de se nourrir de chips pendant deux jours d’affilée. Sans Alex, il n’aurait probablement pas vu ne serait-ce que l’ombre d’un fruit depuis mois.

C’est avec une difficulté non négligeable qu’il arrive à introduire sa clé dans la serrure de l’immeuble – avant de se rappeler qu’elle n’est plus verrouillée depuis longtemps. Quelques jurons lui échappent et il s’accroche – se laisse trainer – à Joi. « Bordel, j’aurais dû vivre au rez-de-chaussée. » Ca va qu’il est au premier étage, mais il a l’impression que les marches s’étirent à l’infini. Il bascule la tête en avant quand elle tire sur son t-shirt et il a un éclat de rire incontrôlé, son nez s’arrêtant à quelques millimètres à peine du bois vermoulu. « Oups… » Bon. Ils arrivent enfin devant la porte et Nixon s’appuie sans vergogne sur la jeune femme pour se hisser et ouvrir la serrure. Cette fois, c’était nécessaire. Et ils s’écroulent tous les deux dans la pièce, avant que l’ingénieur ne la force à se glisser un peu plus pour refermer et tirer le verrou. « Je t’ai pas enfermée, t’inquiète. C’est juste que le voisin essaie de se taper l’incruste à n’importe quel moment et perso, j’ai moyennement apprécié voir sa gueule penché au-dessus de mon lit au réveil. »

Et il ajoute, désignant la pièce d’un mouvement de la main. « Bienvenue chez moi. T’as la salle de bains et les chiottes derrière la porte là. Et euh… c’est tout. » Une pièce pas bien grande, avec un coin kitchenette, un lit vaguement fait et, surtout, un bureau recouvert de tout un bric-à-brac ne laissant guère de doutes sur les passions de l’hôte de l’année. « Ah ouais. Les chips. » Il ne faudrait pas qu’il manque à tous ses devoirs. Mais il se sent plutôt bien là, assis à même le sol, au milieu de la pièce.

ft. @Joi Lyon

TW: Langage fleuri, mention sexe et alcool

- Beaucoup d’alcool. J’rigole encore un bon coup, avant d’reprendre un semblant d’sérieux. Genre t’as pas d’succès avec la nanas et les mecs et tout s’qui a entre les deux. J’m’y connais trop bien en sexshop qui dit ? Ah ! Ouais, mais sans doute pas pour les raisons qu’tu penses.

J’vais pas m’acheter des toys tous les dimanches quoi. Sauf que pour le boulot, j’ai dû effectivement en visiter plus d’un et y étaient pas tous cool hein ! Certains étaient graves crados. Y en a même un c’était un genre de donjon bdsm. L’proprio l’plus sympa d’l’univers ! J’Sais pas si j’tenterais un jour c’genre de trucs ?

Bref.

Tout c’que j’trouve à faire quand y m’dit que j’aurai pas à tuer pour des chips, qu’il a deux sacs, c’est rigoler comme la pochetronne que j’suis. J’perds à peine mon sourire quand on s’vautre dans les escaliers. On doit avoir l’air de deux sacrés cons hein ! Rien à foutre. On finit par monter avec grâce et élégance ! Non, on est à quatre pattes et l’type manque de s’fracasser nez contre la porte. Ouais, obligé, j’rigole encore un bon coup avec lui. Un peu moins quand y s’sert de moi comme d’un putain d’escabeau pour atteindre le verrou. J’croule sous son poids et dès qu’la porte s’ouvre, on s’étale tous les deux sur le sol.

- Aie… Que j’réussis à articuler dans une énième crise de rire. J’vais avoir des abdos béton moi !

J’entends l’cliquetis du verrou et j’arque un sourcil. L’explication vient rapidement et j’chercher pas plus loin.

- Putain ça doit être chiant. J’lui aurais cassé l’piffe d’me réveiller comme ça. L’horreur fuck ! Bon, j’me traine au mur l’plus prêt et j’commence à essayer d’me remettre sur mes pattes, mais c’est peine perdue. J’suis… assez bien assise au sol comme ça en vrai. L’avantage d’être bourrée c’est qu’tout devient de suite plus confo. Sympa l’appart ! J’le pense hein, c’est plus grand chez moi parce qu’on est deux avec ma sœur, ça aide de fou. Bah ! T’inquiète pour les chips. T’sais quoi ? On pourrait s’commander une pizza ? J’sors maladroitement mon portable et j’ai du mal à faire le code, mais j’y arrive. T’aime quoi comme pizza ? Attention, j’vais te juger sur tes goûts comme une grosse connasse ! Et ouais, j’pouffe encore d’rire.

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Underapple – Janvier 2025

TW : alcool & effets indésirables - dépression - allusions drogue - propos vulgaires.

« Je me disais bien aussi… » Un ricanement pour ponctuer ses propos et il lance un regard curieux quand elle semble retrouver un semblant de sérieux. « Pas tant que ça… » Alex a beau lui dire que c’est parce qu’il ne voit rien, tellement il est toujours dans sa bulle, Nixon a plus le sentiment de galérer qu’autre chose dans ce domaine. D’autant qu’il ne se sent pas vraiment d’entretenir le moindre type de relation sentimentale actuellement. Non pas parce que sa vie lui convient, bien au contraire. « Et tu crois que je pense à quoi au juste ? » Soufflé d’un ton malicieux avant qu’ils n’arrivent chez lui. Ou plutôt qu’ils essaient laborieusement de franchir le seuil.

Par un miracle digne des meilleurs téléfilms de Noël, ils arrivent à rentrer et l’ingénieur laisse filer un profond soupir de soulagement. « Boarf. Il est pas méchant. Et il a jamais vraiment essayé de me faire chier. Juste que ouais, faut pas que j’oublie de verrouiller quoi. » Un vague sourire au commentaire sur l’appart et il hoche la tête. « Ouais, il est cool. Je m’attendais tellement à pire vu les tarifs, d’autant que je pouvais pas me permettre plus… je m’en sors bien. » Si on ne prête pas trop attention au voisinage ou aux bruits qui sortent parfois des chambres prêtées par le proprio du sex-shop donc. Mais là encore, il s’est habitué et surtout, il s’en fout.

Sa tête se relève aussi sec quand elle parle de pizza. « Oh alors là tu me vends du rêve… » Son estomac gargouille rien qu’à cette idée alors que son corps semble réclamer du gras pour survivre à cette cuite monumentale. « Un truc avec trois tonnes de fromage. Mais genre quatre fromage avec supplément fromage. Y a moyen ? Tu vas pas me juger là non ? » Il tente de faire les yeux doux à la brune, sans avoir la moindre de si ça pourrait marcher ou pas. Après quelques secondes d’une tentative tout sauf franchement convaincante et convaincue, il finit par aviser son frigo et par tituber pour arriver jusqu’à lui. Qu’il ait réussi à se relever est un exploit qu’il ne compte pas réitérer plus que nécessaire. Mais là, il en tire une bouteille de coca pleine avec un sourire victorieux. Et les chips qui trainent sur le mini-four.

S’écroulant avec la grâce d’un cachalot à côté de Joi, il reprend, non sans avoir bu de longues gorgées à même la bouteille. « T’en veux ? Et ils sont trop cools tes tatouages. » Un regard en direction du téléphone, alors qu’il espère qu’elle a bien commandé les pizzas. Oui, les pizzas. Il crève la dalle pour une fois. Ca doit faire des semaines, pour ne pas dire des mois, que ça lui était pas arrivé.

ft. @Joi Lyon

TW: Language fleuri

- Que j’suis une grande acheteuse. Que j’lui réponds tout aussi malicieusement.

Bon, heureusement qu’on arrive à bon port hein, parce que j’pense pas qu’on aurait fait long feu encore à tanguer d’partout dans les rues. Faut quand même pas sous-estimé l’Endroit non plus hein, on aurait pu s’faire voler ou pire.

- T’es plus sympa qu’moi. Que j’ronchonne en parlant du voisin qui comprend pas qu’on n’entre pas chez les autres sans être invité. C’pour ça qui te fait pas payer cher, il est chelou et vient t’observer dormir ! J’ricanne un coup, bien contente que ce soit pas mon proprio le gros pervers en puissance.

J’me redresse un peu quand y parle de quatre fromages avec supplément d’fromage. Un vrai putain, un vrai !

- J’te juge, mais grave bien là ! Hop là, j’essaie d’aller sur l’site de la pizzeria du coin.

Fuck, j’connais pas l’adresse… hop j’reviens sur le net pendant et cherche notre position. Ok, j’reviens sur le site d’la pizzeria, mais j’ai déjà oublié une partie d’l'adresse. J’fais l’yoyo entre les deux pages net, mais j’finis par tout entrer correctement quand l’type revient s’affaler à côté d’moi. Une chaque ça devrait l’faire, non ? Genre, une large chacun ! Ouais. Zouh ! C’est commandé.

J’relève le museau quand y m’complimente sur mes tatouages. Forcément, j’ai l’visage qui s’illumine plus qu’un des squares pleins d’pubs de Solaris en pleine période de noël

- Merci ! Y m’en faut trop d’autres ! J’danse joyeusement le cul assis par terre, déjà excitée de repasser sous l’aiguille. T’en as toi aussi ! Ah bah oui ! J’tire l’un d’ses bras d’vant mes yeux pour voir mieux. T’en as d’autres ou c’est ton seul ?

For every single dark night, there is a brighter day...
Underapple – Janvier 2025

TW : alcool & effets indésirables - dépression - allusions drogue - propos vulgaires.

Une espèce de gloussement ridicule en réponse aux histoires de sex-toys et voilà l’histoire mise de côté pour réussir à monter quelques marches laborieusement. Mais il n’est pas mécontent d’être arrivé à bon port. Vu son état, il aurait probablement comaté quelques heures dans la ruelles, lové contre des poubelles dégueulasses avant de se réveiller au milieu de la nuit dans un état déplorable. Alors oui, il se sent redevable auprès de Joi qui, sans même vraiment la connaitre, a déjà un paquet de points en sa faveur.

« C’est pas tant d’être sympa, c’est que… je m’en fous ? » Difficile d’expliquer à quel point Nixon se moque de ce qui peut se passer autour de lui tant qu’on n’essaie pas de crever la bulle dans laquelle il se planque la plupart du temps. Et il en a terriblement besoin ces derniers mois. « Et il me fait pas chier plus que ça au final. Je pense juste qu’il a un pet au casque, rien de méchant. » Un haussement d’épaules pour ponctuer ses propos.

C’est un sourire fier qui répond à la brune quand elle dit qu’elle le juge bien. « T’avais peur de quoi ? Que je foute de l’avocat sur la pizza ? » Il la voit galérer un peu, sirotant son coca alors que sa tête semble tambouriner un peu moins fort. La nausée est partie, ne reste que le côté amusant de sa cuite. Pour le moment. Ce sentiment que tout est plus léger, que rien n’est vraiment important. Qu’il n’est pas occupé à se noyer dans son propre chagrin en perdant de vue tout ce qui compte vraiment pour lui. Et cette douleur permanente est un peu anesthésiée, alors que des envies de rire le prennent sans la moindre raison.

Lui tendant le paquet de chips, il continue d’observer les tatouages de Joi. « Genre, t’as encore de la place pour en faire ? » Soufflé avec un rire, alors qu’il fait mine de chercher des bouts de peau visible et qui ne soient pas encrés. « Et t’as envie de faire quoi ? » A sa question, il soulève les deux manches de son t-shirt, dévoilant quelques-unes des œuvres qui marquent sa peau. Il tire aussi sur le col pour en montrer d’autres, tout comme il se tortille pour lui montrer son cou. « J’en ai … un peu aussi. » Sourire amusé, avant de reprendre, songeur. « Tu les fais pour quoi toi ? » Et il ajoute, pour préciser le fond de sa pensée. « Je sais que certains font ça juste parce que c’est joli. Et c’est cool ça. Moi c’est… un souvenir. A chaque fois. » De moments qu’il a vécus. De personnes qu’il aime. Et, quand il y pense, il y en a quand même plus que ce qu'il aurait pu croire au premier abord.

ft. @Joi Lyon

TW: Language fleuri, effets alcool, jugement végétarien/véganisme pour la blague

- Ouais, c’bien parce que t’es un mec que tu t’en fous. J’ai un p’tit sourire malicieux en lui rétorquant ça.

C’est pas faux non plus hein ! Y a bien plus de trucs chelous qui arrivent aux nanas qu’aux mecs. Pas qu’ça leur arrive pas non plus hein, mais v’là. Tant mieux si c’est juste un type qui a aucune compréhension sociale.

- Oh putain, d’l’avocat ?! Ewwww ! J’pouffe de rire. Ouais, j’allais t’juger pour la pizza jambon ananas ou pour une végétarienne. Ou pour une végane.

Bon, j’ai rien a chier en vrai de c’que mange les gens, mais moi j’vais manger c’que j’veux. C’est juste pour faire ma chieuse que j’dis ça et j’pense que ça doit s’voir sur ma tronche.

- Bien sûr que j’ai encore d’la place ! Plein même, mais ça s’voit peut-être pas vu comment j’suis habillée. J’vais pas m’dessaper non plus pour lui montrer.

L’paquet d’chips me fait un bon fond avant qu’la pizza arrive pour le coup, c’est bon ! J’pique d’ailleurs le coca pour faire descendre tout ça.

- J’sais pas encore ! J’aime un peu tout. Ça s’voit juste au fait qui a pas d’style particulier qui relie tous mes tatouages.

J’louche sur lui quand y s’décide à m’montrer les siens. C’est cool, il en a pas qu’un, c’est pas un wannabe quoi ! Donc c’est d’autant plus sympa les compliments sur les miens.

- Y en pour le délire et d’autres parce que ça veut dire un truc pour moi. Tiens, c’lui là c’est la photo d’mariage de mes parents et… J’réfléchis auquel j’lui montre qui était une pure connerie. Ah, l’croco, c’était pour déconner. Dis-moi c’est quoi tes occaz que t’as fait encrer comme souvenirs ? J’suis curieuse ! Que j’lui propose plein d’entrain.

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Un bref hochement de tête en réponse à la brune. « Possible ouais. Je t’avoue que je me suis pas creusé la tête plus que ça. Il m’emmerde pas vraiment. Et je crois que le proprio est content de pas avoir à changer de locataire toutes les deux semaines à cause de ça. » Peu lui importe au fond. Entre le sex-shop et le voisin, il sait vraiment pourquoi le loyer était si peu cher. Mais ça lui permet d’avoir assez de fric pour vivre plus ou moins correctement. En sautant quelques repas et en oubliant l’idée même d’avoir des fringues neuves.

Et il se marre à la réaction de Joi quand ils parlent de pizzas. « Naaaan y a des trucs qui se font pas quand même. Enfin, j’ai envie de te dire que, tant que ça se bouffe… Mais je connais une pizzéria qui fait la meilleure carnivore de toute la ville. Je t’emmènerais si tu veux ! » Il ne sait même pas pourquoi il propose ça. Mais il a un bon feeling avec la brune et il n’est pas du genre à se poser 1000 questions quand il s’entend bien avec quelqu’un. « J’ai vu ça ouais… que t’aimais un peu tout niveau tatouages. Je trouve ça cool. Tu ressembles à une œuvre d’art sur pattes. » Il arque un sourcil après avoir lâché ces quelques mots. « Ca sonnait moins bizarre dans ma tête. Enfin bref… » Il agite une main dans les airs, comme pour chasser ça, avant de finir par en montrer quelques-uns.

Il fixe, curieux, ceux qu’elle lui montre plus particulièrement. S’il a un sourire un peu rêveur en voyant la photo de mariage de ses parents, il pouffe de rire en voyant le croco. « Okay, la photo est vraiment chouette, mais le croco, il déchire tout. » Il tapote ledit tatouage, le regard toujours brillant d’amusement. « J’aime bien celui-là aussi. » Désignant le sourire sur sa ma main gauche, avant de laisser filer un silence à sa question, cherchant clairement ses mots alors qu’il pioche encore dans les chips. « Alors c’est un peu… particulier. Faut que t’aies le contexte de base, sinon je vais passer pour un dingue. » Bon, il passera peut-être pour un dingue mais, au moins, ce sera avec quelques explications. Et il reprend, non sans un rire. « Je suis sourd de naissance. Et j’avais 5 ans la première fois que j’ai entendu des trucs. Grâce à des implants. » Oreilles tapotées et il continue, toujours d’un ton léger. « Et puis j’ai tendance à associer des évènements importants à des sons. Je dessine ce que ça fait dans ma tête. » Regard en coin, se demandant si elle va se foutre de lui ou pas, avant de montrer plus longuement celui qu’il a sur l’épaule droite. Ca reste le plus facile d’accès. Des lignes, des ronds. Des formes géométriques, comme tous les autres dessins qui parsèment sa peau. « Ca c’est … ça représente une des personnes qui compte le plus pour moi aujourd’hui. » Voire la plus importante quand il pense. Ces quelques traits qui représentent l’équilibre que l’arrivée de Kaylee dans sa vie a su créer. Cette sensation qu’il a besoin d’elle dans sa vie, qu’elle devait en faire partie, d’une façon ou d’une autre. « Quand je le vois, j’entends son rire, ses expressions favorites. J’entends la chanson qu’elle préfère aussi. Tu vois le genre ? »

Et il finit par relâcher sa manche, avec un rire un peu gêné. « Ouais, je sais, c’est super bizarre hein… mais j’ai du mal à expliquer mieux les choses. » Quelques gorgées de coca pour ponctuer le tout avant de lui montrer celui sur son biceps gauche. « Ca c’est quand j’ai eu mon putain de diplôme. » Qui est rangé dans un carton, sous son lit, avec les rares souvenirs qu’il a gardés de son ancienne vie. Quelques photos de Becca et lui, les cartes postales qu’elle collectionnait. Des trucs inutiles, plein de poussière, qu’il n’a jamais vraiment réussi à regarder de nouveau depuis.

ft. @Joi Lyon

TW: Langage fleuri, effets alcool

- Oh une carnivoreeee ! J’ai l’estomac qui gargouille juste d’y penser putain. T’as intérêt à m’y amené hein ! J’lui brandis un index dans la figure, l’air de dire que s’il l’fait pas, y aura des conséquences.

Gravvveeesss les conséquences. Ok, non, j’rigole encore toute seule quoi. Pas crédible dans mon état, de toute, c’tait pour rigoler.

- Ah bah j’le prends c’compliment. Une œuvre d’art oh lala ! J’fais comme si j’étais toute touchée et émoustillée par la comparaison.

Ouais la déconne c’est un peu mon s’cond prénom.

- L’croco il est incroyable ! J’l’aime trop ! Y pointe l’sourire que j’ai sur l’dos d’une de mes mains. Il est badass hein !

L’contexte, ok j’tends l’oreille du mieux que j’peux vu ma cervelle qui baigne dans un peu trop d’Jägermeister. Il est sourd d’naissance. J’louche sur ses oreilles qu’y tapote. C’est… spécial hein, j’vais même pas faire comme si c’était normal. Ça veut pas dire que c’est chelou pour autant, c’est même super cool en fait !

- C’trop bien ! Genre, y sont grave pour toi tes tatouages. J’trouve ça cool ! Ta perception que j’comprends pas et tout. Non parce que m’demande pas d’imaginer un son hein ! Pouet. Comment j’pourrais faire un tatouage son pouet ? J’pouffe de rire jusqu’au larmes. Dans l’genre stupide on fait pas mieux qu’moi hein !

Ça toque à la porte d’ailleurs.

- Pizzzaaaaaa ! Que j’lance tout haut et joyeusement. Bon, c’est l’moment d’me remettre sur mes pattes et… c’est acrobatique.

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Il se marre à la réaction de Joi, assénant tout de même une pichenette sur l’index menaçant qu’elle brandit vers lui. « Je te dois bien ça vu que tu m’as un peu sauvé la mise ce soir. » Il préfère éviter d’imaginer comment il aurait fini la nuit autrement. « Mais je te préviens, chacun la sienne. Je partage pas ce genre de trucs. » Il en mange trop peu pour ça.

La tête lui tourne encore un peu, mais il est au chaud, à l’abri, chez lui et sans avoir à se soucier de ce qui pourrait lui arriver. Alors oui, il s’en sort carrément bien pour ce soir. Surtout au vu de son taux d’alcoolémie qui ne risque guère de baisser avant qu’il ne finisse par s’écrouler dans un coin de son appartement. « Je suis en train d’imaginer la gueule de bois de demain matin… et j’ai mal pour le Nix du futur, je te le dis, moi… » Soufflé en écarquillant un peu les yeux, avant de la complimenter sur ses tatouages. « Ca va, j’ai eu peur de passer pour un con en te disant ça. Mais si t’aimes bien, tant mieux. » Il a un large sourire un peu gamin avant de tenter, sans trop de succès, de se redresser. Et oui s’il a bien aimé le crocodile, le sourire a clairement sa préférence. « Hééé ! Je peux le prendre en photo ? Attend ! Bouge… pas… » Il attrape sa main pour la dresser en l’air, la langue sortie alors qu’il se concentre vaguement pour une espèce d’effet de style qu’il doit être le seul à comprendre. Et encore. « Là ! Nickel ! » Téléphone portable sorti de sa poche. Tombé une fois. Puis deux. Mais il y arrive, tant bien que mal. « C’est top ! »

L’explication tombe sur ses propres tatouages et la réaction de la brune lui arrache un fou-rire incontrôlable. Au point d’en avoir mal au ventre. « Okay, okay. Un jour, je t’expliquerais comment ça marche dans ma tête. Si tu veux. » Il n’est pas sûr que ce sera plus efficace, mais peu importe. Il aime bien raconter ça, même si ça implique de laisser un peu les gens entrer dans sa bulle un peu particulière. Un sifflement admiratif en voyant qu’elle arrive à se relever et, quand elle retombe à coté de lui, les cartons de pizza en main, il reprend, humant l’air avec un profond soupir. « Okay Joi, t’es définitivement l’héroïne de cette soirée. » Il ouvre la boite et attrape tant bien que mal une part de pizza.

Comme quoi. Tout ne va pas si mal. Pas complètement en tout cas. Et il enquille les morceaux de pizza sans se faire prier, jetant un coup d’œil à Joi qui fait de même. Avant de laisser tomber une part entamée avec un soupir de contentement. Et d’attraper de quoi se faire un joint dans la poche de sa veste. « Ca te botte ? » Autant bien continuer la soirée non ?

ft. @Joi Lyon

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J’rigole à la pichenette que j’me prends sur l’doigt et au fait qu’Nixon prévient qui faudra qu’on ait chacun notre pizza. J’suis contente d’l’avoir aidé en fait et pas avoir juste passé mon ch’min. Il est trop sympa m’sieur vomito.

- Voilà, c’est l’problème du nous du futur !

J’me suis grave jamais souciée d’la gueule de bois qui m’attendait. Apparemment en vieillissant faudra, qu’on m’a déjà dit. Pour l’instant, j’survie en tout cas.

J’le laisse prendre en photo mon tatouage, pendant que d’ma main libre j’repique des chips. Rah lala, on a parlé pizza et là j’peux plus penser à autre chose. Les chips elles m’conviennent plus là. J’me perds un peu dans mes pensées pendant qu’Nixon fait son possible avec son portable. J’serais sans doute pas mieux si c’est moi qui devais essayer d’prendre des photos. Ç’a déjà été sportif de commander les pizzas.

- Ouais bien sûr que j’veux ! Faudra peut-être juste être moins bourré par contre, parce que là… j’garantie pas d’comprendre grand-chose. On pourra jamais dire que j’suis pas honnête. Enfin… franche plutôt.

Non parce que j’suis certainement pas la nana la plus réglo du coin moi. Bon, quand ça toque à la porte de toute façon, j’oublie tout ! Parce que c’est l’heure de grailler. Un truc bien gras en plus pour absorber l’alcool dans mon bide. Enfin, j’sais pas comment ça marche hein, mais d’hab plus c’est gras, mieux c’est ! J’fais c’que j’peux pour me remettre sur pied et c’est acrobatique hein, heureusement l’mur sur lequel on est adossé y va jusqu’à la porte. J’déverrouille comme j’peux et ça prend un p’tit moment, mais j’y arrive. L’temps d’choper les pizzas, de rien renverser et j’me retrouve de nouveau par terre à côté d’Nix.

- Tiens ! J’lui tends sa boite et j’ricanne comme une conne quand y m’traite de superhéros ! Me manque qu’une cape ! J’attrape une part de pizza et là c’est l’bonheur total.

J’bouffe un peu jusqu’à ce que mon nouveau meilleur pote sorte un truc de sa poche.

- Putain tu sais recevoir toi. Que j’lui lance joyeusement.

Bourrée, avec du gras et du weed, pis pas à trainer dans la rue. Que demander d’plus !

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Il en aurait presque oublié comment il l’a rencontrée. Ou plutôt, comment il s’est retrouvé dans cette ruelle, à vomir tripes et boyaux. Il en oublierait à quel point il se sentait juste mal, au point de se retourner la tête pour ressentir autre chose. Pourtant, il est bien conscient que ça ne marche jamais. Ca ne l’empêche pas de recommencer un peu trop souvent ces dernières semaines. Comme si, sur un malentendu, ça pouvait finir par fonctionner. Mais au moins, ça lui a permis de croiser Joi. Et s’il n’a pas la moindre de ce qu’elle est ou de ce qu’elle fait, elle a réussi à lui donner cette bouffée d’oxygène dont il avait cruellement besoin ce soir. Et potentiellement une envie de se lever demain. D’appeler ses proches. De les voir.

Alors oui, le rire qui le secoue est sincère, alors qu’il a vaguement pitié pour le Nixon du futur qui devra gérer cette soirée qui n’est visiblement pas prête de s’arrêter. « Je sais pas toi, mais perso, ça m’a encore jamais arrêté. » De devoir songer aux conséquences de ses actes. Et il lui rend un franc sourire. « Au moins, t’es franche. C’est cool. T’es carrément cool. » Se frottant le visage à deux mains pour tenter vaguement de se remettre les idées en place, il continue, toujours d’un ton léger. « Mais ouais, c’est… en fait le plus simple, c’est de montrer ce que ça fait. Le silence. Et les bruits qui apparaissent petit à petit. » Un temps avant d’éclater de rire. « Okay, je suis à peu près sûr que ça a l’air encore moins clair dit comme ça. » Pourtant, dans sa tête, ça l’est. Probablement parce que c’est comme ça qu’il fonctionne depuis toujours ou presque ou, en tout cas, depuis qu’il a entendu pour la première fois.

La pizza lui permet de reprendre pied, physiquement tout du moins. La tête qui tourne, les nausées et compagnie s’estompent. Ne reste que l’effet euphorisant de l’alcool et c’est plutôt agréable. « T’as qu’à choper les draps pour te faire une cape, ce sera la classe. » Bon, tout est relatif. Mais là encore, il s’en amuse. Serviette en papier attrapée pour s’essuyer les mains, il commence à rouler un joint en voyant que l’idée lui plait. Il galère un peu vu son état, mais ça ne fait que le faire rire un peu plus. Mais, bon gré, mal gré, il brandit le résultat en direction de Joi, la mine triomphante. « Je mérite carrément des applaudissements là. » Et il se cale contre son lit, épaule contre épaule avec la jeune femme fouillant dans ses poches jusqu’à en sortir un briquet. Une longue inspiration avant qu’il arque un sourcil. « Oh, je l’ai peut-être un peu trop chargé. » Nouveau rire qui lui échappe, alors qu’il prend de nouveau quelques bouffées avant de le tendre à la brune. « ‘tain, je me rends compte que je sais pas du tout qui t’es… » Et que ça ne le dérange pas le moins du monde.

ft. @Joi Lyon

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- Jamais non plus, même que ça m’encourage à r’commencer plus vite ! J’plaisante qu’à moitié en fait, c’est ça l’pire !

Meilleur moyen d’combattre une gueule de bois, c’est reboire. Ou d’reprendre d’la dope. Faut quelques pauses ici et là hein, j’planifie pas d’crever aussi rapidement. Mais j’me vois pas à 40 quoi !

- T’es cool aussi ! Et ouais, avec moi on a toujours l’heure juste. Même si ça plait pas. Moi j’trouve en tout cas qu’c’est une qualité, la franchise.

Sauf que les gens sont des fragiles. Y aiment pas quand on leur fou l’nez dans leur merde. Faut surtout pas qu’ils fassent des erreurs ou qu’ils soient cons, ça y acceptent pas ! Moi j’dis toujours qu’on est tous l’con de quelqu’un d’autre à un moment. Bref… Trop d’pensées pour mon état actuel, j’préfère r’prendre une énorme bouchée d’pizza.

J’pouffe de rire et manque de m’étouffer avec ma bouchée quand y m’décrit à nouveau l’effet qu’ça lui fait les sons.

- Ouais, j’comprends encore moins. Que j’avoue la bouche pleine, avant d’reprendre une autre bouchée malgré celle presque finie dans ma gueule.

J’suis pas une princesse délicate qui connait l’étiquette moi. J’suis bourrée et j’ai la dalle. Avant d’pouvoir choper de nouveau la bouteille de soda, y m’sort que j’devrais choper un drap pour m’faire une cape. J’ricane de plus belle, j’pense que si j’avais eu moins peur de m’éclater la gueule au sol, j’me serais levée pour un trouver un, drap.

J’le regarde rouler notre joint maladroitement. J’ferais pas mieux hein, je juge grave pas, même que… je l’applaudis comme y demande. Parce que ouais, j’suis sincère, j’aurais fait d’la merde moi à sa place. Trop chargé le joint ? Putain on va peut-être finir endormir sur le plancher, avec les boites de pizza autour de nous. Ah ! Ce serait pas la première fois pour moi et ça m’fait juste encore plus sourire. J’attrape le joint quand on m’le tend et je tire dessus. Ouais, c’est chargé. Cool !

J’souffle la fumée après l’avoir gardée un peu plus longtemps dans mes poumons encrassés.

- Joi, mercenaire et grande adepte du bon temps. Et toi Nix ? Tu fous quoi dans la vie ? Que j’lui demande joyeusement.

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Probablement qu’il devrait se soucier de tout ça au contraire. Des lendemains, de ce qu’il va faire de sa vie. Mais il continue de s’enfoncer, sans arriver à trouver quoi que ce soit à quoi se raccrocher. Cinq mois que Becca est morte et il n’y arrive toujours pas. Au moins, il ressent quelque chose maintenant, même si c’est un mélange de colère, de peine et de tant d’autres sentiments qu’il n’arrive même pas à démêler. Parfois, il aimerait juste que ça s’arrête. Mais le plus souvent, il se dit qu’il devrait surtout se reprendre. Attraper les mains qui sont tendues vers lui pour l’aider. Parce qu’il n’est pas seul, il en est bien conscient.

Mais dans l’immédiat, il se contente de rire. De parler avec Joi, alors que l’alcool continue de lui exploser le crâne. Et de prendre une bouffée d’air, alors qu’il est en train de se noyer. Il ouvre la bouche, pour lui faire part de ses doutes, avant de laisser tomber. Il ne la connait pas assez pour ça. Et il n’a pas envie de plomber l’ambiance. Alors, il se contente d’un rire qui lui fait un bien fou. « Cool ? Moi ? Tu diras pas la même chose quand t’auras décuvé. » Soufflé d’un ton malicieux, avant qu’il ne laisse échapper un soupir de contentement alors que son estomac est enfin calé.

« Je te jure, ça a du sens ! Ca en aura demain en tout cas ! » Rapport à … son rapport aux sons donc. Mais il ne s’en offusque pas, il a toujours su qu’il pensait un peu différemment dans ce domaine. Et dans quelques autres. Et Nixon sent ses tempes battre de nouveau. Mais cette fois, c’est plutôt agréable. Ca le fait même marrer, sans même qu’il soit capable de dire pourquoi. Et il arque un sourcil devant le résultat plus ou moins hasardeux du joint qu’il a roulé. Mais il ne se délite pas entre ses doigts, c’est qu’il s’en est bien sorti. Il mime une vague révérence aux applaudissements de Joi, fermant les yeux un instant, avant de les rouvrir à sa réponse. « Quoi ? Mercenaire genre t’es payée pour faire des trucs pas catholiques ? » Regard curieux, alors qu’il récupère le joint à son tour. « Mais je note pour la grande adepte du bon temps. » Un clin d’œil avant de reprendre, alors qu’il inspire longuement. « Je suis ingénieur en altérations. Spécialisé militaire… enfin j’ai arrêté en cours de route. Je fabrique des mods pas très légaux, avec du matos qui l’est pas trop non plus. Et j’en répare aussi. » Joint coincé entre les lèvres, il s’amuse à déboiter son majeur pour le remplacer par un des outils qu’il a dans sa poche. « Pratique quand t’as oublié tes clés. » Et il le remboite, comme si de rien était, pour l’agiter devant les doigts de la brune. « Ma fabrication ça. » Entre autres choses.

ft. @Joi Lyon

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- Nan ! Mon opinion est faite : t’es cool ! Les tatouages sons, la pizza, les chips, l’bon temps.

Faudrait vraiment qu’il soit extra nul de chez nul ajeun pour que j’change d’avis. Genre avec un gros balai dans l’cul. J’doute quand même d’la chose hein, parce que juste avec le joint qui roule et… bah tout l’reste jusqu’ici. Tout c’qu’on c’dit, l’fait qui m’a laissé l’aider sans faire l’macho. On change pas tant qu’ça quand on est sobre ! L’Alcool et la dope – enfin pas toutes hein – ça fait juste ressortir l’vrai nous, c’lui qu’on cache pour être un peu plus civilisé quoi !

- Faudra vraiment m’expliquer, j’suis grave curieuse ! J’m’en ferai trop faire un quand j’aurai capté comment ça fonctionne les tattoos son !

Y m’fait rigoler comme une débile avec sa révérence. J’aime bien les gens qui s’prennent pas trop au sérieux. Trop d’fierté tue la fierté, dit la nana trop fière parfois. M’enfin, j’sais quand y faut pas que j’prenne les choses trop à cœur hein. Si j’rigole de moi-même, j’enlève les munitions des connards.

- Yep ! Des fois on fait dans l’légal aussi hein ! Même que des fois on aide les flics ! Mais ouais, on contourne les lois bien souvent. J’fais quelques clins d’œil exagérés pour la connerie.

Et qu’est-ce que j’apprends pas ?! Môsieur est ingénieur en altérations militaires ?! J’ai un sifflement impressionné. Et j’retrouve vite mon sourire malicieux quand y m’parle de la non-légalité de son stuff ensuite. J’le regarde se déboiter l’bout d’un doigt et y mettre un outil qu’y sort de sa poche.

- Mais c’est trop cool ! C’est clair que t’as une bonne clientèle dans l’coin en plus. Tu t’es coupé l’doigt toi-même ? J’arrive pas à passer l’pas moi. All natural, comme y disent. J’ricanne à nouveau, avant d’lui voler son joint et d’tirer dessus. T’as lâché les études pour quoi ? J’ai un tas d’questions encore hein, mais j’vais bouffer une autre part d’pizza pour lui laisser l’temps d’répondre.

Bon pis, j’aurai sans doute oublié les autres questions entre temps. J’suis grave trop bien là. À deux d’tension, ivre et stone, l’estomac plein. La belle putain de vie !

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Il laisse échapper un nouveau rire, alors que visiblement son opinion est faite sur lui. « Bon, je vais essayer de pas te décevoir alors. » Sous-entendu qu’ils se recroiseront mais, pour le coup, il en a vraiment envie. Et pas juste parce qu’ils passent un bon moment, mais aussi pour cette bouffée d’air frais qu’il ressent en cet instant. Il a envie de la remercier, mais ça impliquerait de tout lui expliquer. Et là, dans l’immédiat, il veut juste profiter d’une pause dans tout ce bordel qu’est devenu sa vie.

« Je sais pas si tu les fais toi-même pas tes tatouages, mais perso, je les a tous dessinés. Donc, si tu veux, une fois que t’auras pigé et … si ça te plait, je pourrais tracer ce que t’entends. » Ca peut sonner bizarre, comme tout le reste, il en est pleinement conscient. Mais autant aller jusqu’au bout maintenant qu’il est lancé. Enfin, ce sera plutôt demain. Ou un autre jour. Peu importe dans l’immédiat.

Un sourire un peu gamin en réponse quand elle se marre à sa révérence et il se recale contre le lit, non sans un profond soupir de contentement. Evidemment, il se fait curieux et il la fixe quand elle parle de son boulot. « Ah ouais ? Tu les aides comment les flics ? » En contournant les lois ? Possible. Et, alors que c’est à son tour de parler de lui, il a un bref haussement d’épaules. « Ouais, y a de quoi faire je confirme. Surtout que les gens sont pas regardants sur l’origine de la marchandise. Et qu’ils ont pas peur de… tester des petites améliorations pas répertoriées. » Oh, il aurait surement pu faire ça à la surface, d’une façon ou d’une autre. Mais, quand il bosse, il se sent vivant. Ce dont il a cruellement besoin depuis ces quelques mois passés à errer comme une âme en peine. Une inspiration, avant de laisser filer un ricanement. « Je me suis coupé les trois doigts. » Lesdits doigts sont agités, index, majeur, annulaire. Il ne devrait probablement pas être fier mais, avec le recul, l’histoire est plutôt marrante en vrai.

Sauf qu’il a un temps d’arrêt, fixant le vide un instant quand elle lui demande pourquoi il a arrêté ses études. « Je… ma… » Un nouveau silence, alors qu’il déglutit, toujours infoutu de dire ma mère. « La personne qui m’a adopté est… morte. En septembre. Je… j’arrive plus à rien depuis. » En très résumé. Finalement, il se relève avec un froncement de sourcils, titubant jusqu’au placard de sa kitchenette pour en sortir une bouteille de téquila à moitié pleine. Il en a besoin. Avec un peu de bol, il arrivera à noyer tout ça un peu plus. Et il se laisse tomber maladroitement à côté de Joi, manquant presque de l’écraser. « Ah merde, désolé. Ca va ? » Une grimace contrite, avant qu’il ne s’attaque au débouchage de bouteille avec un succès tout relatif.

ft. @Joi Lyon

TW: LANGAGE FLEURI, EFFETS ALCOOL, WEED, AMPUTATION, DEUIL

- Nan, j’suis une quiche en dessins, j’laisse ça aux pros ! Mais grave que j’veux un tatouage son !

Faudra l’revoir pour l’coup, mais ça semble pas mal sous-entendu d’puis un moment. L’courant passe bien que voulez-vous, j’suis une nana sympa moi. Bon, connerie à part, c’vrai que c’est une rencontre chouette le Nixon.

- Yes ! Des fois ils peuvent pas faire des trucs parce que c’t’une question d‘juridiction ou machin du genre. D’autres fois, ils ont de l’instinct, mais pas d’mandat parce que l’juge fait chier. D’autres fois, c’parce qu’ils ont pas les informants dans l’milieu. Je joue même au détective privé des fois, pour les couples ô combien fidèles.

Bref, tout existe en gros. J’tire un coup sur le joint avant d’lui retendre, pendant qu’il m’explique que son business va plutôt bien. J’manque de m’étouffer quand y dit qu’il s’est coupé trois doigts lui-même. Ça prend quand même de sacrées couilles j’trouve !

Et fuck…

J’ai posé la question d’trop. J’sais pas trop quoi dire… Quoi ajouter. J’le regarde partir chercher un truc, titubant, puis r’venant tout aussi agilement s’écraser presque contre moi avec de la Tequila.

- J’ai perdu ma mère. C’pas récent… ça fait quoi… 2 ans ? J’peux compatir. J’comprends. T’mets pas la pression en tout cas. J’vais te dire l’pire truc qu’on peut te dire : le temps c’est tout ce qui peut aider. J’ricane sans joie. J’ai foutu une droite à la personne qui ma sortie ça. Fais chier, mais elle avait raison. T’as l’droit d’me foutre une droite, mais tu verras qu’j’ai raison aussi. J’ai un p’tit sourire malicieux en disant ça. T’as raison, j’pointe la bouteille de Tequila. On va sans doute dégueuler nos tripes, mais c’est un bon moyen d’repousser les trucs pour cette nuit.

For every single dark night, there is a brighter day...
Underapple – Janvier 2025

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Un sourire en coin à sa réaction. « Je suis pas un pro. Mais je me débrouille pas trop mal. Je crois. » Assez pour aimer ce qu’il a fait encrer sur sa peau en tout cas. Au pire, elle verra le dessin et elle décidera à ce moment-là. Ils ont le temps de voir, clairement, même si l’idée de recroiser le chemin de la brune lui plait. Il essaie de concentrer toute son attention sur elle quand elle parle de son boulot. C’est plus compliqué qu’il l’aurait voulu, mais il a le mérite d’essayer. « … en gros, quand ils veulent faire un truc illégal et qu’ils peuvent pas, ils font appel à toi ? » Il la fixe, curieux, avant de grimacer au reste. « J’imagine qu’il doit y en avoir un paquet, de couples infidèles. » Tout ça le laisse passablement dubitatif. « Ca doit rapporter. » Un constat songeur avant de lui rendre un sourire autrement plus fier.

Et il la voit s’étouffer à la mention des trois doigts coupés. « Je t’avoue que je me rappelle pas de tout. Juste que j’ai trouvé que c’était une bonne idée de passer par le coupe-papier de l’imprimante. » Il tousse un rire. « Bon, avec le recul, ce n’était probablement pas la meilleure des idées. » Mais il est content du résultat. Surtout qu’il peut continuer à améliorer ses prothèses dès qu’il aura de bonnes idées.

Evidemment, parler de ses études implique aussi de parler du pourquoi il les a arrêtés. Il aurait dû le voir venir, mais il est trop dans le flou pour réfléchir à ce qu’il raconte. Et il a un soupir, alors qu’il va chercher une bouteille, histoire de tenter de noyer un peu plus tout ça. Même s’il sait que demain, ça reviendra comme un boomerang, la gueule de bois en plus. Il fixe la bouteille de Téquila alors qu’elle reprend la parole, fronçant les sourcils à ses paroles. « J’ai… pas envie de te foutre une droite. Je serais capable de me faire mal en plus. » Un vague sourire, même si son regard se perd dans le vide. « Je suis désolé pour ta mère. » Même s’il n’y est pour rien. Mais c’est ce qu’on dit parait-il. Et il lui met un petit coup d’épaules. « J’espère que t’as raison en tout cas. » Bouchon dévissé, il boit une longue rasade avant de cracher ses poumons. « Bordel, c’est dégueulasse. » Bien pour ça que la bouteille était toujours là. « T’en veux ? » Il n’ose même pas imaginer dans quel état il sera demain matin mais clairement, il s’en fout totalement. « Et… je t’ai pas demandé parce que ça me semblait évident mais… tu veux passer la nuit ici ? J’ai pas envie de picoler tout seul. » Il se sent pathétique de dire ça, pour autant, c’est la vérité.

ft. @Joi Lyon