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crash & burn

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tw : mort, troubles psy, détresse, blessures


Son monde est sur le point de s’effondrer. Cela fait plusieurs semaines qu’elle en a conscience, mais désormais, le mal est fait. Les fondations ne sont plus stables. Le brasier s’étend à l’arrière de son esprit, incapable de s’arrêter, dévorant tout sur son passage. Ses souvenirs, ses convictions, sa confiance en elle. Tout ce sur quoi elle se reposait ne semble n’être qu’un tissu de mensonges qui ont du mal à trouver un sens. En fait, rien n’en a. A-t-elle vraiment pu se fourvoyer à ce point ?

Elle continue de faire comme si de rien n’était, plus pour elle-même qu’autre chose. Elle a déjà avoué la terrible vérité à Elvira et Hypérion. Que peut-elle faire de plus ? Rien. Mourir ? Meh. Si elle avait dû mourir, c’était il y a bien longtemps. Aujourd’hui, elle a trop vécu pour abandonner si près de… de quoi ? La mort est de toute façon ce qui les attend tous à la fin.

Elle songe à Bonnie. Allongée sur son lit. Son mentor, son alliée, son pilier. Si même elle est au portes de la vallée, pourquoi est-ce qu’elle ne devrait pas l’y rejoindre ? Elle se pose souvent la question. Ne trouve pas la réponse. Sait que personne ne la lui apportera sur un plateau.

Elle sirote tranquillement une vodka-citron dans son grand appartement, quand les informations tournent sur le sujet sur toutes les lèvres après l’explosion de l’usine : qui remplacera la Sept ? La gorge de Valkyrie II se serre en regardant le beau visage de June apparaître sur l’écran. Noyée dans l’alcool et dans la déprime – pour ne pas changer – elle s’empare de son téléphone, lui propose de se voir. Voilà un moment qu’elle n’a pas croisé June ; elle l’apprécie, pourtant. Ce qui est assez rare pour être souligné. Ce serait peut-être le moment de prendre de ses nouvelles, elle n’a pas dû vivre très bien le coma de Bonnie non plus. Arcelia, quant à elle, a passé un long moment en convalescence. Même les runes d’Arthur ne lui ont pas sauvé entièrement la mise sur ce coup-là.

Comme un animal blessé qui se cache pour mourir, elle ne veut pas sortir. Ce qui n’arrive pas souvent. Alors elle propose à June de passer chez elle, si le cœur lui en dit. Elle a de l’alcool, des chips, des bonbons, de la glace, elle a même un lit si elle préfère passer la nuit ici – ou un chauffeur pour la raccompagner. Pour passer la prendre, si elle le désire. Bref, Arcelia essaye d’être encore humaine, de montrer encore une once de compassion, tentant de se convaincre qu’elle n’a pas perdu un morceau de son âme – l’un des seuls qui lui restaient encore – dans son combat avec Valkyrie Ière du nom.  Elle a l’impression de vivre son décès par deux fois. Terrible coup du destin.

En attendant l’arrivée de l’apprentie, elle tente de sauver les meubles en cachant les hématomes de son visage sous une légère couche de fond de teint. Le reste… les cernes, les cicatrices, la peine, elle ne sait pas quoi en faire, alors elle les laisse là. June, de toute façon, sait bien ce qu’il l’attend. Car Arcelia en est convaincue : c’est elle qui prendra la place vacante. Il ne peut en être autrement, n’est-ce pas ? Elle ne sait pas si elle le lui souhaite ou pas. En attendant, c’est ce pour quoi elle s’est entraînée toute sa vie.

ft. @June Kitanović
June Kitanović
Blue Blood
June Kitanović
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Alias : Héméra, June K., Kháos
Genre : Fem. ; elle/she/her
Age : 29 ans
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You're making my heart beat stronger

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Unbreakable link,
protector of the heart


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somedayy


Statut : Coeur qui bat plus fort à l'aurore
Occupation : Désormais Sept, super-héroïne (actrice, mannequin et dévouée aux associations qu'elle chérit, aussi)
Habitation : Villa Celestial à l'Aerium
Déchirures : Héméra - lumière terrestre ; jour éternel

DÉCHIRURE 1 : Ἡλίου – Soleil

— Niveau 1 : Ses paumes s’illuminent et peuvent produire une lumière froide et blanche. Une rue entière se retrouve alors en plein jour ou presque. Cette lumière ne vous fera du mal que si vous la regardez directement trop longtemps.
— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

Limites :
Spoiler:

Stigmates : YEUX EMBRASÉS – Ses yeux ont tendance à changer de couleur en fonction de la déchirure qu’elle utilise. Ses pupilles sont encerclés d’une couronne de soleil lorsqu’elle utilise ses première et troisième déchirures. Cela devient une couronne de feu vermillon avec la deuxième. Ils reviennent à leur couleur naturelle, vert, après quelques heures.
TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

Inventaire : CYBERMON // Drak0na

Spoiler:

Pseudo : Lyne
Comptes : Naël & Danessa & Arlow
Genre IRL : elle/she/her
Messages : 1755
Date d'inscription : 29/01/2023
FC : Alycia Debnam-Carey
Crédits : avatar: kidd / signature: awonaa / icon: StrangeHell
Thèmes abordés : Harcèlement, Abandon, Maladie dégénérative, Alcool, Langage vulgaire, Anxiété, Dépression
Thèmes refusés : Harcèlement (merci d'en discuter au préalable)
Infos RP : Présence quotidienne, Rythme aléatoire (en ce moment ça va), nombre de mots aléatoire, langue aléatoire (je m'adapte au besoin <3)
Misc : Toujours ok pour des liens, n'hésitez pas si vous avez des idées !
Staff : MDM
Crash & Burn
TW : Pensées suicidaires, anxiété, alcool

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Le téléphone s’allume. June n’a pas le temps de lire le message qui s’affiche, simplement de reconnaître le nom qui apparaît juste au-dessus : Arcelia. Et le premier mot qui sort de la bouche de l’apprentie est : « Merde ». June adore Arcelia. De tout son cœur. Elle est sans aucun doute celle qu’elle apprécie le plus parmi les Sept. Ça n’a pas changé. Et ça ne l’a pourtant pas empêchée de l’esquiver consciencieusement, depuis l’annonce du concours. Peut-être même un peu avant. Parce que June a cette hantise de décevoir les gens qu’elle aime bien, et qui semblent l’apprécier un minimum en retour. Les décevoir, c’est prendre le risque qu’ils l’abandonnent. C’est prendre le risque qu’ils ne l’apprécient plus. Mais June ouvre son téléphone, lit le message, et se dit que si elle ne répond pas, c’est aussi prendre ce risque. En plus de celui de ne pas être là pour son amie, qui ne doit pas passer un très bon moment non plus. Si Arcelia est celle qui fait le premier pas, June ne veut pas lui tourner le dos. Alors elle écrit rapidement un message, avant d’y réfléchir plus longtemps et de changer d’avis.

Hey! Si t’as de l’alcool et de la glace, alors je viens, n’en dis pas plus. Je serai là dans une vingtaine de minutes. A tout de suite

Elle grimace devant son message, qui est à des milles lieux de transcrire ce qu’elle ressent. Mais qui l’aide à se mettre dans la peau d’Héméra. Sa June de meilleure humeur. Ou qui, au moins, ne joue pas sur les toits de New Blossom. Elle n’attrape que ses clés et des lunettes de soleil avant de fermer la porte et de s’engager dans les escaliers de son immeuble. Le trajet est rapide. Il ne s’est passé qu’un petit quart d’heure avant qu’elle ne soit sur le palier de la Sept. Pourtant, elle ne toque pas. Elle s’assoit sur une des marches et elle attend que cela fasse exactement vingt minutes. Mentalement, elle fait tous les scénarios possibles. Mais celui qui s’agrippe un peu plus fortement à ses pensées est celui d’une Arcelia en colère. Une Arcelia déçue. Et June se lève, toque à la porte. Parce que si elle ne le fait pas maintenant, elle fera demi-tour. Elle attend que la poignée s’abaisse avant d’afficher un sourire hésitant. Qui tremble légèrement lorsque le visage d’Arcelia apparaît. « Salut… » Les points de suspension sont audibles. Ils stagnent un instant entre elles, tandis que June voit la fatigue et la douleur de l’âme de son amie. Elle se retient de ne pas la prendre dans ses bras, en oublie un instant ses peurs irrationnelles. Ne lui fera pas l’affront de lui demander si elle va bien. Personne ne va bien. « Je suis contente de te voir. » En vie.

ft. @Arcelia Serna

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June n’est pas la meilleure d’entre eux pour masquer ce qu’elle pense. Arcelia préfère ça. Elle ne sait pas si c’est dans sa nature ou parce qu’elles sont assez « proches » pour que la gosse ne s’embarrasse pas de simagrées entre elle. En tout cas, son sourire se lézarde quand Lia lui ouvre la porte, et le mot est à peine audible. « Salut… — Mince, j’ai autant l’air déterrée que ça ? » La super ne peut s’empêcher de rire et ça ne lui était pas arrivé depuis si longtemps que le son lui paraît presque étrange à ses propres oreilles. « Vas-y, entre, j’ai préparé tout ce qu’il faut pour noyer nos mauvaises idées. » Et au moins, on est loin de la civilisation – pas de photo, pas de paparazzis, pas de presse, pas de mauvaises rencontres. Rien que la quiétude sa grande maison, que June n’a jamais vu, elle croit.

Oh, c’est impersonnel au possible. Valkyrie ne possède pas grand-chose qui lui tienne à cœur, si ce n’est une cave particulièrement exquise. Il y a bien quelques livres qui traînent mais elle ne sait pas depuis combien de temps elle n’en a pas ouvert un. « Je suis contente de te voir. — Moi aussi, j’ai bien cru que tu m’évitais ! » Elle ne le croit pas vraiment, un petit sourire dans la voix. Certes, ça fait un moment qu’elles ne se sont pas vues, mais ce n’est pas comme si elles manquaient d’occupation, chacune de leur côté.

Arcelia lui indique l’endroit où elle peut retirer sa veste et ses chaussures si l’envie lui en prend, puis elle se rend au salon, où se trouvent d’immenses canapés en cuir. Elle a préparé sur la table basse tout ce qu’il faut pour une pyjama party (ou en tout cas, ce qu’elle imagine), c’est-à-dire marshmallows, glace au beurre de cacahuète ou au cookie, des chips, de la pizza, du vin blanc, rouge, rosé, des bières et du soda. En fait, on dirait qu’elle attend une colonie de vacances. Mais ça l’a fait marrer de préparer ça. Y a un plaid sur l’accoudoir du grand canapé, ainsi que des coussins que l’on peut serrer contre soi après un film un peu trop romantique – mais elle ne regarde pas ça, Arcelia, bien sûr que non !

« J’étais pas certaine de savoir ce que tu aimais, donc j’ai préparé plein de petites choses à grignoter. Rien de très healthy, j’en ai peur. Si t’as faim on peut se commander un truc. Je t’avoue que depuis l’attaque, je… » Elle cherche un instant ses mots, avant de s’asseoir dans le canapé. Elle préfère attaquer par ce qu’elle vient de vivre ; elle se doute que June voudra lui en parler, et ça mettra peut-être la jeune femme plus en confiance. « Enfin j’ai jamais pris le temps de faire à manger, mais c’est encore pire. » Elle grimace. D’un autre côte, après son combat avec Valkyrie, elle avait écopé d’un joli collier d’hématomes le long de sa gorge, tant et si bien que mastiquer lui était douloureux. « Mais on s’en fiche, de moi. Toi, comment tu te sens ? » Car c’est aussi pour ça qu’elle l’a invitée. Pour prendre soin d’elle. Sinon, qui le fera ?

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DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

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TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
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Son sourire gêné à la question se mue en un petit vrai alors qu’elle entend et regarde Arcelia rire. Elle ne se rappelle plus de la dernière fois où elle a entendu ces éclats musicaux venant de la Sept. Elle en profite, un peu, essaye de les mémoriser. Et ça lui calme un peu le cœur. Parce que Lia l’accueille comme s’il n’y avait aucun souci. Comme si elle ne lui en voulait pas. Pas encore. « Je vais y noyer mes expressions aussi. » Elle marmonne, faussement amusée. Parce qu’elle n’a jamais vraiment su cacher quoi que ce soit devant celle qui se rapproche de le plus de ce qu’elle considère être une sœur de cœur. Et que c’est particulièrement pour ça qu’effectivement, elle l’évitait. Mais elle secoue doucement la tête, non bien sûr que je ne t’évitais pas, et cache son mensonge silencieux en se baissant pour enlever ses chaussures. Habitude prise au foyer d’accueil, jamais disparue. Et puis elle se relève, retire sa veste et avance un peu dans la maison, tourne sur elle-même. Réellement émerveillée, cette fois. « Waouh, c’est si grand ! » Elle remarque les livres de ci de là. Elle remarque le vide aussi. Comme si Arcelia n’habitait pas réellement ici. Mais elle arrive devant le canapé et ses yeux se posent sur la table basse du salon qui, pour le coup, est le tableau parfait de Lia. Elle a tout préparé. Les choix abondent tant que June se dit qu’elles mettront des semaines à en finir les restes. Elle hausse les sourcils et son regard alterne entre Lia et la table.

Et ses explications fêlent le cœur de June un peu plus, parce qu’Arcelia y a apporté tant d’attention. Une attention qu’elle n’est absolument pas certaine de mériter. Alors son sourire se fait contrit, mais reconnaissant. « Je pense que je pourrais tout manger, honnêtement. Peut-être pas tout boire, mais au moins tout goûter. » Tentative d’humour se meurt dans les souvenirs des derniers jours qui les enveloppent. Et la question, pourtant connue, entendue et ré-entendue, prend une autre dimension sous les lèvres de Lia. Parce que June ne veut pas lui mentir. Et ne veut pas lui dire de demi-vérités. Et n’est pas certaine de vouloir lui dire toutes les vérités, non plus. Elle soupire, s’assoit doucement sur le canapé à son tour et semble se perdre un instant dans la contemplation des mets. « Je crois que je suis en train de tout ressentir. Donc je sais pas vraiment comment je me sens ? » June grimace. « J’ai été beaucoup en colère au début, et là je crois que je suis juste perdue. » Elle passe sur la peur, elle passe sur la terreur, le cœur meurtri et le fond de petite joie. Plus tard. Plus tard, peut-être.

Elle se tourne vers Lia, les sourcils légèrement froncés. « Mais on s’en fout pas de toi. Est-ce que ça va… mieux ? Est-ce que… tu veux en parler ? » Et elle espère que oui, un peu. Parce qu’elle veut savoir, parce qu’elle veut pouvoir être là pour Arcelia autant qu’Arcelia est là pour elle. Parce que c’est pour ça qu’elle est venue, finalement. Même si elle redoute tout ce que ce qu'en parler implique. Même si elle redoute apprendre la déception de Lia, et sa colère aussi.
Son regard se retourne vers la table. « On devrait peut-être pas parler de tout ça le ventre vide, cela dit. Faudrait pas que ça se perde. » Elle attrape quelque chips, en mange une. Son ventre s’apaise déjà. Elle en avait oublié qu’elle avait faim.

ft. @Arcelia Serna

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« Wahou, c’est si grand ! » La remarque de June la fait sourire. Elle a presque oublié ce que ça fait, d’avoir un si grand appartement. Elle a presque oublié qu’elle aussi, a vécu dans un tout petit taudis à une époque, et que rien ne semblait pouvoir la secourir de ces quatre murs exigus. « Tu pourras venir vivre ici le temps de te trouver une nouvelle maison. » Sous-entendu, quand tu auras été choisie pour devenir une nouvelle Sept. On lui offrira à elle aussi une belle villa, une belle prison pour leurs rêves brisés.

Arcelia s’imagine un instant vivre en colocation avec quelqu’un, et l’idée lui plaît bien. Elle n’est pas certaine qu’Icarus approuve mais… elle fait bien ce qu’elle veut chez elle, n’est-ce pas ? Et June a raison ; c’est tristement grand pour une âme errante.

Heureusement, June la rassure sur la teneur du banquet qui les attend : ça lui convient. Bien. Parce qu’Arcelia réalise qu’elle n’a jamais vraiment invité qui que ce soit dans sa maison non plus, se contentant d’aller et venir dans les bars, les boîtes, les restaurants, masquant peut-être le démon qui dort chez elle d’habitude.

June s’assied, avant de se perdre dans ses pensées. Pour sa défense, la question de Lia était épineuse. Pas le genre auxquelles on aime répondre d’habitude. « Toi, en colère ? ne peut-elle s’empêcher de la taquiner. » Mais elle la comprend tellement ; la haine est sa meilleure amie depuis si longtemps qu’elle en vient presque à l’oublier parfois. « Tu sais ce dont tu aurais envie, toi ? J’imagine que tu t’es entraînée toute ta vie pour ça. Pour cette place. Même si je me doute que ce n’est pas dans ces conditions que tu aurais aimé voir ton ambition se réaliser. » Personne ne souhaiterait la disparition d’un de ses confrères. Arcelia n’avait jamais vraiment songé que depuis le départ de Valkyrie I (départ, pas mort, désormais), aucun Sept n’avait été remplacé. Ils avaient été eux depuis si longtemps… elle n’était désormais plus la petite dernière. Elle se demanda même si Hypérion allait prendre June en grippe, elle aussi.

June ne peut s’empêcher de lui demander si ça va. Gentille June. Comme toujours. « Les runes d’Arthur m’ont été salvatrices. Physiquement, ça va. » Les mots restent coincés dans sa gorge. Elle ne sait pas si elle peut le lui avouer. Comme ça, de but en blanc ? Alors qu’elles n’ont même pas évoqué les états d’âme de la jeune femme ?

June attrape des chips, et Arcelia se lève pour se servir à boire. Un très grand verre de rouge. Oui, elle va avoir besoin de ça pour apaiser ses plaies. « C’est dur de voir mon amie dans le coma. Mais on doit tenir pour elle. » Elle n’ose pas prononcer les mots qui brûlent son esprit. On doit se venger pour elle. En fait, elle ne sait même pas ce qu’ils sont sans elle. Son absence est comme un long feu qui brûle au creux de ses entrailles. « Je crois que je suis en colère, aussi. Mais ça ne change pas de d’habitude. » Elle sirote son vin, attrape des bonbons. Le meilleur mélange. « L’attaque était violente et très bien renseignée. Certaines choses paraissent étranges. » Toujours avare de mots, Arcelia. Mais elle sent un truc étrange. Dans l’air. Dans la noirceur de ce qu’elle a vécu au creux des flammes dans l’entrepôt. Sous le regard traître de Valkyrie.

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MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

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L’invitation est également pleine de certitude, et c’est cette dernière qui étonne June. Du futur simple au lieu du conditionnel. Ça la fait se retourner vers Arcelia, son visage ne cachant pas la légère trace de l’étonnement qui y court. Et elle se prend à rêver, un peu. De ce que pourrait être une vie ici, avec elle. Un peu moins seule. Au moins pendant un temps. Elle se dit que ce ne serait pas si terrible, de voir Arcelia plus souvent, de discuter le matin avec elle autour d’une brioche au lieu de lire les derniers articles dans un silence assourdissant, de dîner le soir en parlant devant la télé, au lieu d’avaler la première chose qui lui vient sous la main pour se mettre le plus rapidement au lit. Alors elle sourit doucement. « Attention, je vais te prendre au mot. » Mais le sourire se fade, et elle se détourne rapidement pour admirer le banquet. Parce que ses pensées lui rappellent qu’Arcelia ne sait pas encore tout. Qu’habiter avec elle voudrait dire prendre le risque qu’elle entende certains appels, tard le soir. Et qu’au lieu de faire des plans sur une comète inexistante, elle devrait s’attendre au pire. Espérer le meilleur, se préparer à l’hécatombe.

Elle lance un regard à Lia en entendant sa remarque, par reflexe ou reconnaissance de l’humour, son sourire se faire joueur. « Tu serais surprise. » Mais la vérité est bien là. Fatalement vraie. Son cœur n’a fait que battre sous la colère pendant des jours, des semaines. Sans oublier les mois passés dans un vortex de danse, lumière et alcool à l’Eclipse. Mais de haine, il ne semble pas y en avoir en Arcelia, alors qu’elle se montre plus compréhensive envers June que celle-ci ne le pensait possible. Et ce n’est peut-être qu’à ce moment-là que June se dit que Lia ne lui en veut pas. Pas pour ça, en tout cas. Elle hoche doucement la tête. « T’as assez bien résumé, en vérité. » Une inspiration, alors qu’elle tente de répondre à sa question. Tant bien que mal. Mais qu’au moins les mots de la Sept semblent emplis de compassion, alors elle hésite un peu moins à être sincère. « Si on parle du concours en tant que tel… Je veux gagner. Evidemment. Oui, c’est ce pour quoi j’ai travaillé toute ma vie. Même si je n’aurais jamais imaginé que ça puisse se passer comme ça. Encore moins voulu. Mais… au final, tout ce que je veux, c’est aider les gens. Juste ça, du mieux possible. Et faire ce que j’aime, un peu. » Elle hausse doucement les épaules. C’est pour ça qu’elle a toujours voulu devenir Sept. Parce qu’elle pense que tout sera plus simple une fois la reconnaissance obtenue.

« Heureusement qu’Arthur est là. » Surtout si les runes ont pu faire éviter le pire à Arcelia. Et heureusement qu’il est là, parce qu’il les sauve petit à petit. June mange ses chips en écoutant Lia. Elle se demande à quel point son cœur a mal et à quel point elle ne le montre pas. Elle se demande si elle aussi, elle fait semblant d’aller plutôt bien pour espérer un jour aller juste bien. « Tu as été la voir, depuis ? » Elle pose sa question, prudemment. Elle ne sait pas non plus, si c’est la bonne chose à faire. Aller voir Bonnie à l’hôpital, se rendre vraiment compte de son état. Mais peut-être que ça peut redonner de l’espoir. Ou bercer des illusions.

Elle se verse un verre de rosé tandis que Lia se livre un peu plus. Elle écoute attentivement, essaye de se rappeler la dernière fois où elle l’a vue en colère. Ne s’en souvient pas. Et l’alcool coule dans sa gorge, emportant avec lui le commentaire taquin sur sa langue. Parce que Lia parle de l’attaque. Et que June veut savoir. Encore plus maintenant que les mystères semblent s’accumuler. June fronce les sourcils en attrapant d'autres chips. Le sel lui pique légèrement les lèvres. « Des choses étranges ? Comme quoi ? » Parce qu’elle s’imaginait ça plutôt violent, effectivement. Mais pas étrange. « Et renseignée… à quel point ? Tu veux dire que les gens qui ont fait ça auraient pu avoir de l’aide de l’intérieur ? » Mais ça ne fait aucun sens, pour elle. Des espions, à Icarus ? Qui iraient jusque-là, jusqu’à vouloir les tuer ? Impossible.

ft. @Arcelia Serna

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« Attention, je vais te prendre au mot. — Oh, je suis très sérieuse. Bon, parfois, Elvira vient ici et on a l’impression qu’une tornade est passée dans l’appartement, mais en dehors de ça, c’est tellement grand qu’on serait quand même obligées de s’appeler au téléphone pour papoter. » Elle passe ça sous couvert d’humour, parce qu’elle a été peut-être un peu vite en besogne à vouloir lui proposer ça, mais elle serait ravie d’accueillir la jeune apprentie chez elle. Quelques temps. Qu’on lui serve une belle villa sur un plateau d’argent.

« Je veux gagner. Évidemment. » Arcelia acquiesce, heureuse d’entendre ces mots clairs et précis sortir de sa bouche. Car si elle n’avait pas voulu de la place alors… alors il y aurait peut-être eu un autre destin brisé par Icarus. Elle veut juste que June soit heureuse, qu’elle choisisse le chemin qui lui convient. « On ne veut jamais voir partir un Sept. Si j’ai obtenu cette place, c’est aussi parce qu’une Super est tombée. » Elle préfère dire tombée et pas partie, car cette garce les a abandonnés, au fond. Bonnie, elle, est restée jusqu’au bout. Jusqu’à en perdre la vie.

« Tu as été la voir, depuis ? » Arcelia acquiesce, en sirotant son vin, tentant d’étouffer ses angoisses. « Oui, je lui ai parlé. De ce qui s’est passé. Je ne sais pas si elle m’entend, mais j’aimerais croire que oui. » C’est la première fois depuis longtemps qu’elle doit dire au revoir à quelqu’un qu’elle aime si profondément. Car ils ne savent pas si elle reviendra. Si elle sera la même qu’avant. En fait, c’est même sûr que non. Elle doit faire le deuil de la femme qu’elle a aimé, chéri et connu depuis toujours. « Et toi ? »

Et voilà qu’elle se trouve sur le pont. Le point de non-retour. Peut-elle se confier à June ? Son instinct jusque-là, ne semblait pas lui faire de tort… mais voilà que Valkyrie lui a prouvé le contraire. « Oui, je pense que nous avons une taupe parmi nous. Je ne sais pas où, quand, comment, mais il est certain qu’Icarus n’est pas entièrement fiable. » Autre bonbon ingurgité. Cœur qui palpite. « June, je pense que tu vas gagner cette place. Et si c’est le cas, je veux pouvoir te faire confiance. Ne pas avoir à regarder derrière mon épaule pour voir si tu vas chercher à me trahir ou pas. Est-ce que je peux te faire confiance ? » Elle ne l’accuse pas d’être la taupe, évidemment ; mais elle veut savoir si elle peut se fier à elle, non plus comme à une apprentie, mais comme une collègue, une consœur, une alliée. Mais que la petite June se méfie. Car la dernière fois qu’on a trahi Arcelia… Ça ne s’est pas très bien terminé.

ft. @June Kitanović
June Kitanović
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June Kitanović
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Alias : Héméra, June K., Kháos
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Statut : Coeur qui bat plus fort à l'aurore
Occupation : Désormais Sept, super-héroïne (actrice, mannequin et dévouée aux associations qu'elle chérit, aussi)
Habitation : Villa Celestial à l'Aerium
Déchirures : Héméra - lumière terrestre ; jour éternel

DÉCHIRURE 1 : Ἡλίου – Soleil

— Niveau 1 : Ses paumes s’illuminent et peuvent produire une lumière froide et blanche. Une rue entière se retrouve alors en plein jour ou presque. Cette lumière ne vous fera du mal que si vous la regardez directement trop longtemps.
— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

Limites :
Spoiler:

Stigmates : YEUX EMBRASÉS – Ses yeux ont tendance à changer de couleur en fonction de la déchirure qu’elle utilise. Ses pupilles sont encerclés d’une couronne de soleil lorsqu’elle utilise ses première et troisième déchirures. Cela devient une couronne de feu vermillon avec la deuxième. Ils reviennent à leur couleur naturelle, vert, après quelques heures.
TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

Inventaire : CYBERMON // Drak0na

Spoiler:

Pseudo : Lyne
Comptes : Naël & Danessa & Arlow
Genre IRL : elle/she/her
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Date d'inscription : 29/01/2023
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Infos RP : Présence quotidienne, Rythme aléatoire (en ce moment ça va), nombre de mots aléatoire, langue aléatoire (je m'adapte au besoin <3)
Misc : Toujours ok pour des liens, n'hésitez pas si vous avez des idées !
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Le nom d’Elvira est mentionné. June hoche doucement la tête, mais elle sait alors que l’invitation prendra sans doute fin rapidement. Et même si ce n’est pas le cas, elle ne prendra pas le risque de croiser ici celle qui la harcèle désormais. Mais tout ça n’est que des « et si… ». Pour l’instant, rien n’est fait. Peut-être qu’il n’y aura pas de décision à prendre, après tout. Et (mal)heureusement, il y a d’autres sujets à aborder. Finalement, Arcelia comprend. Et June aurait peut-être dû avoir confiance en ça depuis les premiers jours. Elle comprend peut-être même mieux que n’importe qui pouvant comprendre, parce que c’est ce qui s’était passée pour elle également. Et Arcelia avait réussi. D’une façon ou d’une autre, elle avait surmonté les difficultés, était encore parmi eux : en vie et avec Icarus.

Avec les Sept, aussi, dont Bonnie. Qui n’est pas morte et qui pourrait se réveiller. Qui va se réveiller. June y croit. Elle veut y croire. Elle y croira jusqu’à ce qu’elle se tienne devant son cercueil. Dans les mots d’Arcelia, il y a de la douleur. Même si le ton fait impression que ce n’est pas si grave, que ça va. Et June ne peut que se demander à quel point elle fait semblant. Espérer qu’elle lui dirait, si elle n’allait vraiment pas bien. Et contourne la pensée lui rappelant à quel point elle aussi ne dit pas tout. « Je préfère me dire aussi qu’elle peut entendre. » Parce que se dire qu’elle entend veut dire qu’il y a des chances. De l’espoir. « J’ai voulu y aller une fois, mais non. Je ne l’ai pas vu. » Elle esquisse un sourire grimaçant. « Et j’ai pas forcément envie de savoir ce qu’elle penserait de me voir à son chevet. » Parce que Bonnie ne l’apprécier pas. Et qu’elle est certainement la dernière que la Sept aurait aimé savoir là.

June se tourne vers Lia. Qui lui révèle le fond de ses pensées, l’impensable. Ce que l’apprentie n’aurait jamais cru possible. Ne veut pas croire possible, tant qu’elle n’aura pas de preuves solides. Elle écoute Lia, qui finit par lui demander si elle peut avoir confiance en elle. June fronce les sourcils, accuse le coup. Elle boit une autre gorgée de rosé. Puis plonge les yeux dans ceux de Lia. « Je ne te trahirai jamais. Je ne te ferai jamais délibérément du mal. Je ne sais pas si ça suffira à te le prouver, à te rassurer, mais… » Elle prend une longue respiration, et serre son verre à deux mains pour éviter un léger tremblement de transparaître. « Je veux juste te montrer que je n’ai rien de plus à te cacher. Je pense. Et que je te dirai quoi que ce soit qui puisse, de près ou de loin, t’affecter. » Elle tourne autour du pot. Alors que ce n'est pas si grave, pas vrai ? Il n'y a pas de morts, pas de blessés, pas de volonté de faire du mal. Mais elle rechigne à prononcer des mots qui pourraient tout remettre en question. Elle regarde Lia. Puis son verre. « J’ai rencontré ta sœur. Aurora. » Elle ignore intentionnellement le sentiment étrange qu’elle ne ressent rien qu’en disant son prénom. A quelqu’un d’autre. A haute voix. « Elle est devenue… une amie ? » Elle fronce les sourcils. Elle aurait aimé pouvoir dire autre chose. Mais elles ne sont que ça, pour l’instant. Et peut-être qu’Aurora ne veut rien d’autre, après tout. « On s’est rencontrées par hasard et je ne savais pas, ou plus je pense, que c’était ta sœur et… voilà. » Elle risque un œil vers Arcelia, se mord la lèvre. « C’est pour ça, entre autres, que je t’évitais un peu en vérité. Ce n'était pas qu'une impression. Alors que t’étais l’une des seules personnes à qui je voulais parler de tout ça. » Ses mains sont moites, mais son verre est toujours dans ses mains. Elle n’a jamais trop compris la relation d’Arcelia avec sa famille, si ce n’est que l’entente n’est pas au beau fixe. Elle ne sait pas si Arcelia apprécie ou non Aurora. Elle sait juste que c’est compliqué, et qu’Aurora ne veut pas avoir affaire à Icarus… et tout ce qui va avec. « Je suis désolée. Je ne savais pas comment te le dire. Et je ne sais pas comment te mentir, tu vois. » Juste équiver. Les gens et les mots. « Alors pose-moi toutes les questions que tu veux t'en assurer. T'es l'une des personnes à qui je tiens le plus, en vérité. » Elle ne sait pas non plus si Arcelia considérera ça comme une trahison. Mais June ne voulait pas que la Sept l’apprenne de quelqu’un d’autre que d’elle ou de sa sœur. Et si aujourd’hui est jour de révélations, alors sans doute que celle-ci était celle à avouer en premier.

ft. @Arcelia Serna

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« Et j’ai pas forcément envie de savoir ce qu’elle penserait de me voir à son chevet. » Elle hausse un sourcil, pas certaine de saisir l’exact sous-entendu de June. Elle sait qu’elle n’a pas été la meilleure amie de Bonnie, mais à ce point ? J’aurais dû poser plus de questions quand j’en avais l’occasion. « Il s’est passé quelque chose entre vous ? » Sous-entendu, récemment ? Parfois, Arcelia a l’impression de naviguer entre les gens sans vraiment comprendre les interactions qu’ils entretiennent. Elle a l’impression de toujours tomber des nues quand elle réalise les liens qu’il se noue. Et apparemment, l’équilibre entre les Sept allait être encore bien complexe à maintenir… même si elle avait souvent l’impression que celui-ci avait été rompu il y avait des années de cela. Icarus pouvait décider de beaucoup de choses, mais pas des liens d’amitié qui pouvaient se forger.

La promesse de June devrait fonctionner comme un baume sur son cœur morcelé, mais ça n’a pas l’air très efficace. Certainement parce qu’elle a trop entendu la mélodie des mensonges, et qu’elle a l’impression de se noyer dans un océan de trahison. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de vouloir y croire. De vouloir lui faire confiance, elle qui ne lui a jamais donné de raisons de douter.

Et puis.

Les murs tremblent. Son cœur un peu aussi. « J’ai rencontré ta sœur. Aurora.  » Elle n’arrive pas trop à connecter les informations. Pourquoi est-ce qu’elle lui avoue ça comme ça ? Maintenant ? Comme si elle était gênée ? Lia n’était jamais bonne pour comprendre et décrire les sentiments de ses comparses, mais ça. Ça, c’était particulièrement étrange, comme aveu. « Elle est devenue… une amie ? » Une amie, hein ? En voilà, un beau mensonge, une belle hypocrisie qui s’enroulait autour de ses mots. Arcelia n’est pas certaine qu’on parle d’une amie de cette manière, avec tant de pincettes. Elle se contente de prendre une nouvelle gorgée, laisse l’apprentie dérouler le fil de sa pensée. Tente de repousser la vague de jalousie qui l’étreint, parce qu’elle n’a jamais eu l’occasion d’être amie avec sa sœur, elle, et qu’elle aurait bien aimé. La trouille, aussi, qu’Aurora lui ait raconté des choses. Quoi ? De quelle manière ? Elle espère surtout que son passé restera sien, et que sa sœur n’a rien raconté à June. Elle détesterait voir de la pitié dans ses grands yeux de biche.

« C’est pour ça, entre autres, que je t’évitais un peu en vérité. Ce n'était pas qu'une impression. Alors que t’étais l’une des seules personnes à qui je voulais parler de tout ça. » Ce que tu dis n’a aucun sens. Voilà ce que la géante de glace a envie de lui répondre. Ça n’a pas de sens de garder cette information pour elle si « ce n’est rien », ni qu’elle le fasse alors qu’elle mourrait tant d’envie de lui en parler. Et donc, elle l’évitait.
Pour sa sœur ?

Jusqu’à quel point les Serna continueront de bousiller la moindre de ses relations ? Flambée de colère, bien vite éteinte par une nouvelle gorgée, tentative éphémère d’apaiser les sens. Et surtout les blessures physiques qui sont encore douloureuses. « Et je ne sais pas comment te mentir, tu vois. » Pourtant, tu as bien réussi pendant tout ce temps. Et sa sœur aussi, s’est bien gardée de lui raconter une chose pareille. Pourtant, elle en veut plus à June qu’à Aurora. June était son amie. Non ? Est-elle une si piètre personne que nul ne la croit digne de ses confidences ? Il faut qu’Arcelia réponde quelque chose, mais comme lorsqu’elle est blessée, les mots restent coincés dans sa gorge, comme des morceaux d’os plantés dans ses chairs. « Alors pose-moi toutes les questions que tu veux t'en assurer. T'es l'une des personnes à qui je tiens le plus, en vérité. » Ce n’est pas comparable, et pourtant. Son frère aussi, était censé tenir à elle. Aurora aussi, était censée devoir la protéger. Et voilà où ils en étaient. La glace recouvre son cœur, et elle sent que son pouvoir remonte jusque dans ses doigts, menaçant de trop rafraîchir sa boisson.  Elle réfléchit à ce qu’elle va dire, attrape un paquet de cigarettes nonchalamment oublié entre les gourmandises.

Elle se lève pour aller ouvrir la baie vitrée. « Si tu as froid, il y a des plaid. Ce ne sera pas long. Tu peux te servir, si tu veux aussi. » Elle glisse le bâton de cancer entre ses lèvres, attrape un petit briquet qui traînait dans sa poche, et allume la clope. Elle prend une longue taffe, avant de souffler la fumée dehors, pour se tourner vers June, assise dans le canapé. Un sourire légèrement amer étire ses traits. « Une amie, hein ? » Les mots lui arrachent la bouche, mais elle tente de maintenir tout ce qui semble trembler en elle. « Je comprends que tu aies envie de la côtoyer. Elle est chouette. » Chouette. Elle pensait pas dire ça de sa sœur un jour. « Je ne comprends pas pourquoi tu m’as évitée à cause de ça. Tu as le droit de voir qui tu veux. » Elle n’avait jamais empêché qui ce soit d’être heureux.  Même si ça semblait foutre le feu à tout ce qu’il y avait à l’intérieur d’elle. « Mais ça me touche que tu me le dises maintenant. » Elle le croit vraiment. Léger cataplasme sur la blessure dont elle vient d’écoper. Mais elle a toujours été un peu drama queen sur les bords. Elle met souvent ça sur le compte de son trouble de l’attachement. « Mais me demande pas de l’aide pour la séduire, je la connais à peine. » En fait, tu la connais mieux que moi. Oups. Acidité revenue au triple galop.

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— Niveau 1 : Ses paumes s’illuminent et peuvent produire une lumière froide et blanche. Une rue entière se retrouve alors en plein jour ou presque. Cette lumière ne vous fera du mal que si vous la regardez directement trop longtemps.
— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

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Stigmates : YEUX EMBRASÉS – Ses yeux ont tendance à changer de couleur en fonction de la déchirure qu’elle utilise. Ses pupilles sont encerclés d’une couronne de soleil lorsqu’elle utilise ses première et troisième déchirures. Cela devient une couronne de feu vermillon avec la deuxième. Ils reviennent à leur couleur naturelle, vert, après quelques heures.
TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

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Arcelia demande s’il s’est passé quelque chose et June est encore plus perdue. Parce que June était certaine que si Bonnie le pensait si fort, alors Arcelia était au courant. Au moins un peu. Et si Arcelia ne sait pas pour Bonnie, est-ce qu’elle se doute du comportement d’Elvira ? Est-ce que ce serait pire, qu’elle n’est jamais rien remarqué ? Ou qu’elle le sache et en fasse fie ? Définitivement la dernière. « Pas vraiment, c’est juste… » Elle hésite. « Désolée, je pensais vraiment que tu savais. Je ne lui ai pas trop parlé depuis notre dernière mission ensemble. Elle pense que je ne suis pas assez qualifiée pour être apprentie. Et elle me l’a toujours bien fait comprendre. » Que ce soit par les mots, ou les gestes. June l’avait un jour tant adulée qu’elle l’a pensée parfaite. Le rêve s’était brisé dès la première rencontre.

Mais June a rencontré les autres Sept. Et si elle ne les adule pas, elle les considère comme ses amis, sa famille. La plupart d’entre eux. Arcelia en première ligne. Alors elle parle. Elle avoue. Elle se livre, dans l’espoir qu’Arcelia y voit la volonté de ne rien cacher. Ne plus rien cacher. Alors qu’elle ne pourra jamais tout révéler. Et elle lui dit aussi peut-être parce que ça fait du bien d’en parler, d’en parler à elle tout particulièrement. Pourtant, elle relève les yeux vers Arcelia, et ce qu’elle y voit fait tout sauf la rassurer. La Sept l’écoute, mais reste distante. Et June ne sait plus quoi dire, ni ou se mettre. Elle repasse ces derniers mots en boucle dans sa tête et remet tout en question, de l’intonation de sa voix aux verbes utilisés. Est-ce qu’elle aurait dû dire ça autrement ? Est-ce qu’elle aurait pu ? Elle en avait trop dit, s’était laissée emportée. Parce que c’est Aurora. Et Arcelia lit en elle comme dans un livre ouvert, plus encore que les autres. Parce qu’Arcelia la connait, parce qu’avec elle, elle se permet d’être un peu plus elle-même. Ne cherche plus à plaire, veut juste être. Mais ne pas décevoir, ne pas décevoir et ne pas perdre. Et Arcelia s’éloigne littéralement, elle se lève, cigarettes en main. « Si tu as froid, il y a des plaids. Ce ne sera pas long. Tu peux te servir, si tu veux aussi. » June reste muette, mais prend le plaid le plus proche. Elle couvre ses épaules et se laisse glisser jusqu’au sol. Adossée au canapé, les genoux presque sous son menton. Elle reprend son rosé, en boit une grande gorgée.

Et Lia parle enfin. Mais si Arcelia a toujours su lire en June, l’inverse est loin d'être vrai. June ne sait pas si elle est en colère, ou juste surprise, déçu ou choquée. Tout ça à la fois. Elle répète le mot « amie » et June fronce les sourcils. Elles ne sont que ça. C’est la vérité. Même si l’apprentie voudrait plus, même si l’apprentie rêve de plus. June hoche doucement la tête. Oui, elle est chouette. Plus que chouette, en vérité. Hypnotisante, envoûtante, somptueuse. Elle en avait déjà fait des listes et des listes, de tous les mots pour la décrire. « Je ne comprends pas pourquoi tu m’as évitée à cause de ça. Tu as le droit de voir qui tu veux. Mais ça me touche que tu me le dises maintenant. » Les battements du cœur s’apaisent légèrement. June est rassurée. Un mal pour un bien, n’est-ce pas ? Un secret en moins. Elle esquisse un demi-sourire, et boit une autre gorgée quand : « Mais me demande pas de l’aide pour la séduire, je la connais à peine. » Elle s’étouffe, l’alcool la brûle, semble vouloir la tuer autant que les mots. Elle tousse pendant ce qui parait être une éternité, jusqu’à en pleurer. Elle reprend une gorgée pour faire passer la première et se remet doucement, tapant légèrement son torse, ce qui n’aide peut-être pas du tout, mais l’aide, elle, à revenir plus vite. June regarde Lia, et elle ne sait plus quoi dire. « Ce n’est pas… » Mais oui ça l’est. Et Lia ne laisse pas de place au doute, elle en est certaine. Et June ne peut pas mentir. Ne peut plus.

« Je ne t’aurais jamais demandé ça. » Elle rougit un peu sous l’aveu. Parce que c’en est bien un. Pour tout ce qu’elle ressent, tout ce qu’elle inscrit sur du papier imaginaire. « Mais nous ne sommes qu’amies. » Elle tente de s’en convaincre elle-même, une pointe de déception ne pouvant s’empêcher de transparaître. Aurora n’a jamais indiqué vouloir autre chose. Pour l’instant ? « Et je ne voulais rien dire à cause de ça. » Elle fait un geste vague en direction de l’espace vide qui la sépare d’Arcelia. « Je ne voulais pas que ça devienne bizarre ou je n’sais quoi entre nous. » Soupir. « Je n’sais pas. J’avais peur de tout changer. J’avais peur de perdre ton amitié qui m’importe tout autant. » Elle se livre, cette fois pour de bon. Autant que possible. Parce qu’elle veut qu’Arcelia comprenne, au moins ça. « Je ne sais pas trop quelle est votre relation, et je ne voulais pas m’immiscer dedans. Je ne voulais pas que tu crois que c’est ce que j’allais faire. Si ça te concerne, je veux que ce soit toi qui me le dises et seulement si t’en as envie. » Les mots coulent aussi vite que ses pensées. Plus de barrières. Et June a beau tenter de les contrôler, elle n’a pas non plus la force de le faire assez. Que ce soit le vin, le sucre ou simplement le soulagement d’enfin pouvoir parler à Arcelia. « Et je ne t’évitais pas que pour ça, je crois. C’était par rapport au concours aussi, parce que je pensais que tu ne voulais pas que je sois Sept, parce que Bonnie ne le voulait pas et j’aurais compris que tu te fies à son jugement, tu vois ? Peu importe ses raisons. » Et il n’y a pas que ça. Il y a Elvira aussi. Mais Elvira est un trop gros problème, Elvira sera pour un autre jour, parce qu’Elvira n’aura pas le droit de tout gâcher, Elvira ne gagnera pas. Elle se le promet. June serre un peu plus le plaid contre elle. Le froid la met mal à l’aise, elle qui ne vit que pour le Soleil. « J’avais un peu peur que tu prennes la défense de certain-es autres candidat-es aussi. Surtout un, en vérité. J’aurais pas supporter d’entendre des compliments sur lui. J’étais tellement… en colère, et en colère d’être autant en colère. » Elle s’énerve presque à nouveau, et prend une lente respiration pour s’apaiser, paupières fermées. Lorsque son regard se pose sur Arcelia, elle s’excuse, un peu. « Il fait ressortir ce qu’il y a de pire en moi. » Son rire s’épuise rapidement. Elle le déteste autant pour ça qu’elle se déteste d’avoir encore autant d’emprise sur elle. « C’est compliqué, et t’avais d’autres choses à penser en plus. Je voulais pas te faire perdre ton temps avec tout ça alors que tu devais te reposer, surtout si l’attaque couvre finalement un problème encore plus grave. » Parce que s’il y a réellement une taupe qui se promène dans Icarus, capable de donner des informations pour les faire tomber, alors ses problèmes de cœur sont bien loin sur la liste des priorités.

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Un frisson désagréable remonte le long de ma colonne vertébrale – et elle semble en avoir souvent en ce moment. De ces frissons qui indiquent que quelque chose ne se déroule pas comme prévu. June qui s’excuse, qui pensait qu’elle savait – qu’elle savait, quoi, au juste ? n’est-elle vraiment qu’une ombre au tableau, qu’une poupée de givre dépossédée de tout ? « Elle pense que je ne suis pas assez qualifiée pour être apprentie. Et elle me l’a toujours bien fait comprendre. » Elle ne sait pas quoi répondre, Arcelia, parce que non, Bonnie ne le lui avait jamais laissé sous-entendre. Pire que ça ; Bonnie ne pensait jamais vraiment ça de qui que ce soit, n’est-ce pas ? « Je lui aurais démontrer le contraire si j’avais été au courant d’une telle chose. Bien sûr, elle pouvait parfois être dure, mais… mais pas en ces termes. Pas devant moi, en tout cas. » Je ne l’aurais pas laissée faire. Elles étaient certainement assez proches pour se dire le fond de leur pensée, n’est-ce pas ? Arcelia n’en aurait jamais la certitude, désormais. Car s’il y avait bien quelque chose dont elle était persuadée, c’est qu’elle ne reverrait pas Bonnie.

Jamais.

Hunin et Mugin qui se faufilaient dans le cheminement de ses pensés, laissant quelques plumes noires au passage, labourant ses souvenirs de leurs serres infectées. Le goût de la cendre et la mort tapissait sa bouche, comme si souvent. Seulement lavé par l’alcool. Décapé. « Et ce n’est certainement pas mon avis sur la question. Tu es quelqu’un d’exceptionnel, June, ne laisse personne te fais croire le contraire. Est-ce que tu as eu d’autres problèmes de ce genre ? » Elle plonge ses prunelles dans les siennes, à la recherche d’une autre piste à déterrer. Elle est fondamentalement persuadée que June obtiendra le poste, et il doit y avoir une bonne cohésion dans l’équipe pour que les choses se déroulent correctement.

Au sujet d’Aurora, de l’aube de leurs problèmes, June s’étouffe dans sa boisson, manque de mourir, pleure un peu – pour cette raison ? « Ce n’est pas… » Et Arcelia ne peut s’empêcher de sourire en tirant sur son bâton de cancer, parce que June est tellement… June. Comme un petit rayon de soleil. « Je ne t’aurais jamais demandé ça. » La Sept rit, cette fois-ci très sincèrement. « Dommage, ça aurait peut-être pu t’aider. Mais amies, c’est bien, déjà. » Déjà bien plus que ce que nous sommes l’une pour l’autre. La jalousie est une bien vilaine émotion, vénéneuse et destructrice. « J’avais peur de perdre ton amitié qui m’importe tout autant. — J’aurais été stupide de te repousser pour une chose pareille. » Même si elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour son propre passé. Songe à glisser un mot à Aurora de ne pas trop en dire. Parce qu’elle préfère que les choses restent comme ça, enterrées, bien cachées. « Je ne voulais pas que tu crois que c’est ce que j’allais faire. Si ça te concerne, je veux que ce soit toi qui me le dises et seulement si t’en as envie. » Ouais, j’imagine que c’est ce que font les amis. Arcelia n’est pas toujours certaine de savoir quel est le chemin à prendre, car elle n’est pas certaine d’avoir gardé des vrais amis très longtemps.

Les mots de June continuent de filer entre ses lèvres, et elle avoue tout. La raison de cet éloignement, une substance étrange de doutes, d’inquiétude et de secrets. Quand elle évoque Liam, Arcelia ne pourrait pas être plus de marbre. « Tu sais que tu peux me parler de ce qui se passe dans ta vie sans que ce ne soit un poids pour moi ? Oui, il y a des choses à gérer, mais il y en a toujours. La vie n’est jamais un long fleuve tranquille. Tu aurais pu venir me voir pour m’en parler. » Elle s’apprête aussi à dire quelque chose qu’elle ferait mieux de conserver pour elle mais… au diable les conventions. Merde, elle veut se taper sa sœur, elles seront peut-être de la même famille bientôt ! (Oui, elle s’emballe.) « Au-delà de ça, tu me fais penser à moi. Il y a des années. » Sourire nostalgique. « Je n’étais pas vraiment portée dans le cœur des Sept, moi non plus. Toujours pas, par ailleurs. C’est aussi un peu pour ça que Bonnie m’a prise sous son aile. Certains n’ont pas trop apprécié que je sois la seconde. » Elle se demande parfois s’il y aura une Valkyrie III, un jour.

Et puis elle songe à la première. Et son cœur se recouvre d’une nouvelle couche de glace.

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June Kitanović
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Alias : Héméra, June K., Kháos
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Age : 29 ans
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Statut : Coeur qui bat plus fort à l'aurore
Occupation : Désormais Sept, super-héroïne (actrice, mannequin et dévouée aux associations qu'elle chérit, aussi)
Habitation : Villa Celestial à l'Aerium
Déchirures : Héméra - lumière terrestre ; jour éternel

DÉCHIRURE 1 : Ἡλίου – Soleil

— Niveau 1 : Ses paumes s’illuminent et peuvent produire une lumière froide et blanche. Une rue entière se retrouve alors en plein jour ou presque. Cette lumière ne vous fera du mal que si vous la regardez directement trop longtemps.
— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

Limites :
Spoiler:

Stigmates : YEUX EMBRASÉS – Ses yeux ont tendance à changer de couleur en fonction de la déchirure qu’elle utilise. Ses pupilles sont encerclés d’une couronne de soleil lorsqu’elle utilise ses première et troisième déchirures. Cela devient une couronne de feu vermillon avec la deuxième. Ils reviennent à leur couleur naturelle, vert, après quelques heures.
TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
MODE – En plus de faire régulièrement des publicités pour des noms de la mode connus du monde entier, June est toujours particulièrement bien habillée. Pour autant, elle recherche également des tissus spécifiques. Plus les vêtements sont fins, plus elle peut sentir le soleil sur sa peau, et mieux elle se sent. Plus qu'un passe-temps, elle a dû s'intéresser à la mode pour mieux vivre.

Inventaire : CYBERMON // Drak0na

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Pseudo : Lyne
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June a le sourire triste aux paroles d’Arcelia. « C’est gentil. Je suis contente de savoir qu’elle ne parlait pas derrière mon dos, en tout cas. Je me suis toujours dit que ce n’était pas son genre. » Non, Bonnie dit les choses frontalement, et les fait savoir. Elle protégeait Jade comme son poulain et regardait à peine June. De ça, l’apprentie s’en rappelle. Elle se souvient aussi de ce jour où June, beaucoup plus jeune, s’était entraînée devant tout le monde. L’apprentie avait eu l’audace d’être fière d’elle, jusqu’à ce qu’elle se retourne et remarque le regard de LadyHawk. Elle ne saura jamais ce qu’elle avait fait pour que Bonnie la mette définitivement au second plan. Jusqu’à ce que Sloane lui révèle la vérité après son élection.

La Sept rassure, son amie rassure. Et elle veut y croire, elle aimerait y croire autant qu’elle veut croire que les séances chez le psy fonctionneront un jour. Mais pour l’instant, elle ne se rattache qu’aux fils de lumières qu’elle peut trouver. Surtout quand Arcelia finit par poser une question beaucoup trop problématique à son goût. Elle soutient son regard autant qu’elle le peut, finit par le poser sur la table pleine de mets non-entamés. « Sloane me dit que j’attache trop d’importance aux commentaires sur les réseaux. Elle a sans doute raison. » Sloane a généralement raison. « C’est du harcèlement, et je devrais y être habituée depuis le temps. » Elle hausse les épaules. Orion ne peut cette fois rien faire face à la centaine de messages. Et elle ne lui aurait jamais demandé de l’aide. Ne veut plus en demander. Même à Lia. Surtout à pas Lia. Pas encore. Parce que le harcèlement des inconnu-es n’est définitivement pas le seul problème. « Est-ce que tu as parlé à Elvira récemment ? Pas sûre qu’elle apprécie tout ça aussi. » June retient un grincement de dent à l’euphémisme. Mais la question lui fait plus peur qu’elle ne le laisse paraître. Parce que les messages d’Elvira sous les publications du concours ne sont pas ses seuls trophées. Et que June sait à quel point les deux Sept sont proches. Alors l’apprentie lâche un soupire. Se rattache aux fils de lumière. « Faut juste que j’arrive à me concentrer sur ce qui importe. » Protéger les gens. Aimer ses ami-es. Aurora.

June avale une nouvelle gorgée et se calme tant bien que mal. Elle rejoint pourtant un peu le rire de Lia, qui allège légèrement son cœur. « Dommage, ça aurait peut-être pu t’aider. Mais amies, c’est bien, déjà. » Elle laisse une seconde s’écouler, avant de répondre l’air joueur. « Après… Si tu y tiens, je ne dis pas non, hein. » Mais l’idée-même lui fait secouer la tête. Ça reste étrange pour elle, de demander à Arcelia comment arriver à séduire Aurora. Plaid serré contre elle, tous les mots gardés au fond de ses tripes semblent vouloir sortir ensemble, et elle se livre comme elle avait l’habitude de se livrer à son amie. De Liam et du reste. Lia, au cœur bien plus grand qu’elle ne pense l’avoir, réitère ses mots doux. « Tu aurais pu venir me voir pour m’en parler.J’ai toujours peur de déranger. Mais j’essaierai de m’en rappeler. » Parce qu’il y aura forcément une prochaine fois. Encore plus si elle devient Sept. Elle n’a pas signé pour un long fleuve tranquille, après tout. Elle le sait. Et elle hausse un sourcil devant les confidences d’Arcelia. Mais June n’est pas surprise, elle était là pour le voir après tout, de loin. De plus près, récemment. Elle sourit au souvenir de Bonnie, malgré tout. « C’est en partie pour ça que j’ai accroché un poster de Bonnie dans ma chambre, tu sais. J’étais tellement contente qu’elle te soutienne. » Même si June ne savait pas, à ce moment-là, tout ce qu’il se passait en coulisse. Elle rit un peu, de mélancholie et de douleur. Mais pas pour elle. Pour tout ce que Bonnie était et ne sera plus, qu’elle se réveille ou non. June reprend son verre de vin, en boit une gorgée. Sans s’étouffer, cette fois. « Est-ce que Théodore est toujours dur avec toi ? » Il n’y a que lui pour lequel elle est courant, s’il y en a d’autres. Que lui pour lui faire faire un vol plané à la mention du prénom d’Arcelia (et d’Elvira). « Il y en a d’autres à part lui ? » Elle voit mal Rhys être autre chose qu’aidant et encourageant. Mais elle ne connait peut-être pas assez bien Jeremiah pour savoir quoi que ce soit. June prend un cookie et en casse un bout. Elle sourit à nouveau. Relève un instant les yeux vers Lia. « Je prends ça comme un compliment quand même. Si j’te fais penser à toi. Personne ne peut dire que tu n’as pas ta place parmi les Sept. » Arcelia est un exemple pour June. En plus d'être une amie. Lui ressembler d’une quelconque manière est un compliment, à son sens.

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June évoque les réseaux sociaux, et les commentaires haineux que les Sept – ou toute personne publique –, reçoit facilement. Elle a toujours été assez éloignée de ce genre de remarques, pour sa part ; il y a déjà assez de haine en son sein, il n’y a plus de place pour celle des autres. « J’imagine que c’est facile à dire et difficile à faire, mais il faut t’en détacher. Ce n’est pas la réalité. Ce n’est qu’une application ; si tu cesses de l’ouvrir, tu cesses d’être impactée. La majorité d’entre eux n’auront pas les couilles de venir jusque chez toi, et si c’est le cas, on va se pas se mentir, tu es plus forte qu’eux. » Elle hausse les épaules, toujours aussi rationnelle sur ces sujets. Peut-être qu’elle a eu tellement peur au sein de son foyer qu’une trouille évanescente provenant d’un téléphone et de réseaux sociaux… hm, non, ça ne l’impacte pas vraiment. Mais elle peut comprendre que ce soit le cas de June. Elle est plus jeune, a un vécu différent. Et elle a envie d’être appréciée, June.

La réaction de June à la mention d’Elvira la fait tiquer. Elle ne va pas mentir, Elvira et elle ne parlent pas de June. En fait, ça fait même un très long moment qu’elles n’ont pas parlé. Est-ce qu’elle aussi était du côté de Bonnie à ce sujet-là ? Arcelia sent bien que l’apprentie n’a pas envie d’en parler, alors elle ne creuse pas. Elle pourra toujours poser la question à Vi quand elles se verront… « Faut juste que j’arrive à me concentrer sur ce qui importe. » La Sept acquiesce, car c’est bel et bien à ça qu’elle se raccroche quand elle a parfois envie de baisser les bras.

« J’ai toujours peur de déranger. Mais j’essaierai de m’en rappeler. » Elle essayera, hein ? Lia est un peu agacée. Comme si sa présence ne comptait pas, n’avait pas de valeur. C’est peut-être l’une des choses qui la blesse le plus ; ne pas avoir l’impression de compter pour les autres, de n’être qu’un fantôme qui hante une maison sans qu’on se rappelle d’elle. Mais elle peut aussi comprendre la position de June ; elle ne veut pas paraître faible, le dernier maillon, le plus faible. À une époque aussi, Valkyrie II était comme ça. Aujourd’hui… aujourd’hui, elle ne sait plus trop.

« J’étais tellement contente qu’elle te soutienne. » Sourire cabossé. Comment une même personne a pu soutenir et enfoncer deux recrues ? Arcelia ne sait pas. Mais on ne peut pas changer le cours du temps, et Bonnie est désormais étendue sur un lit d’hôpital. Avec très peu de chances de s’en relever.

« Est-ce que Théodore est toujours dur avec toi ? » Arcelia reprend une gorgée de vin, parce qu’elle veut prendre le temps de réfléchir à sa réponse. Les choses ont tellement évolué rapidement ces derniers temps… avec la découverte de la tombe, puis l’attaque… Elle ne sait plus très bien où ils en sont. « J’imagine qu’on ne s’entendra jamais bien. Mais je crois que le coma de Bonnie a ébranlé tout le monde, tout comme l’existence de cette taupe. Il n’est pas stupide (enfin…), nous devons resserrer les rangs. » Elle n’est pas certaine d’avoir envie d’être copine avec ce type, de toute façon, mais au moins un statut quo, ça pourrait être pas mal, ouais… « J’ai parfois été blessée de voir que Jeremiah n’en avait pas grand-chose à faire. Mais j’ai compris ensuite que c’est sa façon d’être. J’imagine. » Comme il en a rien à foutre de sa femme sur un lit d’hôpital… Mais elle est un peu trop cynique pour son propre bien, parfois.

Elle picore dans son grand buffet ridicule, se demande où elles en seront, dans quelques années. Si June sera métamorphosée, petit à petit, grignotée par la rancœur et les batailles perdues. « J’espère qu’on aura une meilleure unité, en tout cas. » Mais rien n’en était moins sûr…

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— Niveau 2 : Son corps entier devient une source de lumière. Elle peut ainsi éclairer un quartier si elle le souhaite, mais elle ne voit plus rien et les personnes dans un rayon de 10m autour d’elle non plus. Vous serez aveugles pendant plusieurs secondes.

DÉCHIRURE 2 : καίω - Brûlure

— Niveau 1 : La lumière qui sort de ses paumes devient rouge et brûle tout ce qu’elle touche. Pour vous tuer, cela prendra du temps, des heures peut-être. Mais tuer est rarement le but premier.
- Niveau 2 : Le rayon peut sectionner la chair en quelques minutes. Si les victimes peuvent se faire soigner, elles en garderont des cicatrices.

DÉCHIRURE 3 : Φωτιά - Chaos

— Niveau 1 : Ses doigts peuvent sculpter un objet de feu. Généralement une boule ou une flèche, celle-ci traversera n’importe quel objet. Ou n’importe quelle chair.
- Niveau 2 : L'objet sculpté est plus grand, comme un couteau, une dague ou une petite hâche. Elle peut manier ces objets et donc combattre en corps à corps avec.
- Niveau 3 : June peut désormais faire un objet lourd et gros : bouclier, épée, lance par exemple. Le feu est plus puissant car les particules plus nombreuses.

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TATOUAGE – June s’est fait faire un tatouage sur le côté droit du dos, qui vient s’étendre légèrement sur sa hanche. Le tatouage représente le Chaos primordial à l’image, pour l’instant, de sa déchirure la plus élevée. Elle n’a fait ce tatouage que pour cacher les tâches de vieillesse qui commencent à apparaitre sur son corps, suite à l’utilisation de cette même déchirure. Icarus sait qu’elle a fait faire ce tatouage, mais elle a bien fait attention à ce que la firme ne sache pas pourquoi. Elle ne veut lui montrer aucun signe de faiblesse.
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Les mots d’Arcelia sont plus réconfortants que beaucoup. Parce qu’Arcelia ne dit pas seulement que June devrait ignorer les autres, mais aussi qu’elle est plus forte qu’eux. Peut-être que June a tendance à l’oublier, ou peut-être qu’elle ne se pense pas aussi forte, au moins mentalement, mais June se dit que oui. Elle pourra se défendre s’il faut. Et quand bien même leurs mots sont des coups de couteaux, elle saura sortir la hache. Alors June sort un sourire un peu grimaçant en réponse, mais des yeux reconnaissants. Elle se répètera les mots d’Arcelia, à défaut de savoir tout appliquer et ne plus tout lire. Addiction aux louanges qui impacte sur tout le reste.

« Mais je crois que le coma de Bonnie a ébranlé tout le monde, tout comme l’existence de cette taupe. » June penche doucement la tête à l’information lancée. Elle a du mal à comprendre. Et veut comprendre. Qui est « tout le monde » ? Qui est au courant de la taupe ? Mais elle n’ose pas trop poser la question. Parce qu’elle a des noms au bord des lèvres auxquels elle ne fait pas confiance, même au sein d’Icarus. Elle s’inquiète déjà, d’un mal qu’elle connaît à peine. Ne peut s’empêcher d’avoir peur. Pour Lia, pour presque tous les Sept, pour Icarus dans son intégralité. La seule maison qu’elle a connue. Elle hoche doucement la tête lorsqu’Arcelia parle de Jeremiah, compréhensive. Pour l’instant, il lui offre le même traitement. En vérité, ça lui va bien. Elle attaque la pizza, et s’amuse de mélanger sucrer et salé, sans ordre précis. Et aux derniers mots, elle est d’accord. « Il n’y a pas de raison. » Qu’elle en fasse bientôt partie ou non, June est certaine qu’avec de la volonté et pour le bien commun, les Sept pourront s’unir. C’est ce à quoi elle a toujours cru, après tout.

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