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Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
(eross#1) but here i blur into you. B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

(eross#1) but here i blur into you. Ra48t6aq_o (eross#1) but here i blur into you. 9HqrKldU_o

Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

(eross#1) but here i blur into you. AxI6stHu_o (eross#1) but here i blur into you. ApEwOZTM_o
***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
Messages : 521
Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

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@osmond rose & @nour hatem
tw: mention d'idéation d'homicide, mention de nudité.

L’aube pointe tout doucement sa lasure rosée quand les pneus de l’Alpine de collection font crisser les graviers de l’allée. Elle se gare près de l’entrée, à l’ombre des hauts cyprès et quelques oliviers centenaires dressés dans leur pot en terre cuite ouvragée, et coupe le ronron de son moteur juste avant qu’Osmond en sorte.

Il porte dans ses mains un petit sachet kraft légèrement huileux à sa base, plein de deux gros croissants si délicieusement odorants qu’ils ont englouti le parfum somme toute discret d’Osmond. La villa est très calme quand il arrive dans le vestibule. Seul un léger vent chaud agite tranquillement - presque paresseusement - les longs rideaux blanc cassé étendus aux fenêtres, provoquant des bruissements de tissu légers qui ne rivalisent certainement pas avec le chant constant que les cigales produisent dehors.

Osmond abandonne ses clés dans un gros vase en pierre puis grimpe les marches menant au premier étage. Dans la chambre, Nour dort encore. Elle est telle qu’il l’a laissée en partant dans la nuit : vivante. Il dépose le petit sachet kraft sur un guéridon, coulant un regard voyeuriste en direction de la silhouette couchée et nue, avant de croiser son reflet dans l’immense miroir faisant face au lit. Ce qu’il y voit le rebute instantanément, l’obligeant à repenser sa progression ; plutôt que de rejoindre Nour, il part dans la salle-de-bain de la chambre où il essuie à plusieurs reprises les larmes rouges gouttant depuis son œil de verre. Le geste est habitué, machinal, quoique ponctué de quelques crispations au bout des doigts dont ses rides durcies par le souci se font l’écho.

C’est toujours une petite humiliation, ces incidents. Un petit moment de gêne qu’il préfère vivre à l’abri des regards et a fortiori celui de sa compagne. Quel aveu de faiblesse agaçant.

Ceci, et le fait de ne pas avoir tué Nour dans son sommeil comme il l’avait pourtant prémédité, font se questionner l’Originel : serait-il devenu une délicate petite chose ? A moins que la délicate petite chose ait toujours été là, recluse entre viscères et haine à gémir comme le petit noble d’autrefois s’était mis à gémir dans les fossés de Whitechapel ; semble lui dire son reflet coupé d’ombres imprécises dans l’autre miroir de la salle-de-bain. Osmond grimace en terminant d’éponger le sang. Il n’a jamais trop aimé dialoguer avec lui-même : il fait un interlocuteur désagréable. Nour l’appelle depuis la chambre, attirant son attention qui de cruelle et méchante passe à quelque chose d’inoffensif - inqualifiable, mais inoffensif.

Quand il revient il écarte les pans translucides du ciel de lit et s’approche de sa compagne pour finir allongé près d’elle, épousant sa position buste contre dos. Ainsi en cuillère, il passe un bras entre son ventre et sa poitrine qu’il ne manque pas de cajoler doucement dans sa paume. "J’ai ramené des croissants," sourit-il contre oreille, jouant de son accent qu’il considère parfait mais que Nour désigne sans cesse comme étant améliorable - énième asticotage d’une longue liste qui l’irrite autant que ça l’amuse. "Tu as bien dormi ?" Il a posé sa tête sur le même oreiller qu’elle, le regard obstrué par la longue chevelure de jais qu’il se met à caresser délicatement. Dans le mouvement, Osmond dégage la nuque de Nour où l’aspic aurait pu la mordre ; il aurait choisi le sein, cependant, pour l’érotisme quasi mythologique de la chose.

"Je pensais à quelque chose, en chemin." Il marque une pause, savourant l'odeur de Nour gavée d'une sueur lascive qui a eu le temps de s'assimiler à sa peau depuis qu'il ont fait l'amour la veille au soir, picorée aussi d'un peu de lavande dont les draps sont imprégnés, et forcément flattée par le doux arôme des croissants. Il se sent un peu excité dans le creux de ses reins mais rien qui ne soit pas apprivoisable. "Et si nous partions d'ici ? On fait nos valises et je t'emmène plus à l'ouest, dans le massif des Calanques." Sa paume se presse un peu plus, insistante sans être autoritaire. L'impératif qu'est Charles plane toujours entre eux, encore plus ici et depuis quelques jours, mais si Osmond respecte la loyauté de Nour envers son ex, il n'a en revanche que faire de l'ex en question. Elle est allée lui rendre visite, c'est fait. Qu'est-ce qui les retient encore ?
Oswald Carter
Humain·e
Oswald Carter
CORPS
ESPRIT
ÂME
Image/Gif : (eross#1) but here i blur into you. C4e4037e3b6f5ae12229d45e9369ef26
Genre : Masculin cisgenre • Il.
Age : 37 ans • 01/02/1988.
Dollars : 344
Zone libre :
No, no one is invicible
You can tell yourself you are until you die.


(eross#1) but here i blur into you. 5433ed1bc31b2919f97bc60aa118f715ca8e55a0

Statut : Enamouré de sa tasse quotidienne de café.
Occupation : Agent cynophile pour la NBPD, flanqué de son compagnon Apollo, son cyberpet chien de chasse.
Habitation : Un loft au coeur du Nexus, pas si loin de son lieu de travail.
Pseudo : Syato
Comptes : Seth • Orion • Archibald • Gregory • Leon
Genre IRL : fluide, il/iel/elle.
Messages : 71
Date d'inscription : 08/02/2023
FC : Rahul Kohli
Crédits : dezaia (avatar) • tielle (paroles profil)
Thèmes abordés : Accident de voiture - pertes de proches (parents) - adoption - abus familiaux (oncle) - traumatismes et conséquences (mutisme) - procédures judiciaires - anxiété, angoisse - médicaments - monde fédéral et légal, mentions de crimes et de prison - police.
Thèmes refusés : Globalement je tolère à peu près tout, tant que c'est discuté en amont et que toutes les parties sont à l'aise. ♥
Infos RP : • 3ème personne du singulier, avec incursions de la 1ère.
• Présence de connexion régulière, rythme un peu moins selon l'inspi et l'irl (à comprendre, je suis un escargot avec des coups de boost sporadiques ->)
• Longueur de post variable, je compte pas vraiment.
• Dialogues principalement en français, pas de soucis avec l'anglais.

BUT HERE I BLUR INTO YOU.
tw : cyberpsychose avancée, asile psychiatrique, mention de mort d'enfant, nudité.
« …. …. .. .Où... »

L’image cryptée de la caméra de surveillance s’étiole dans les yeux sombres. Sous son masque de froideur contenue, Nour observe les gestes routiniers de l’infirmier rattaché aux soins de ce patient. L’interaction est minime. Le regard, vitreux. La mâchoire pendante dans des baragouinages d’outre-tombe, criblé de spasmes frémissants.

« Mafvafille… Oùùùùevma ff        ilrrrrrle... »

Monsieur d’Orlan-Valère n’est même plus l’ombre de lui-même.
L’esprit brillant s’est brisé en milliers de poussière particulaires, sporadiques sous ses puces. L’homme de soin quitte la pièce, la vidéo ne laisse qu’un patient seul, sans conscience de l’être.
Une boucle qu’a constaté Sarah Castille en sa qualité de médecin psychiatre, directrice adjointe de l’établissement de santé rattaché à Theseus Corp, et surtout, amie de Nour.

« Nous n’arrivons pas à en tirer mieux. » finit-elle par déclarer à la scientifique. « Mais ces progrès datent de ta dernière visite. »
6 mois, donc. Instant de courtoisie perdu entre Noël et le Jour de l’An, pour signifier à l’être qui pèse le plus dans sa vie qu’elle usera de cette nouvelle année pour le spolier encore une fois.
Trouver comment le ramener.
Et lui faire comprendre ce qu’il s’est passé.

Sarah la guide, d’un regard tacite. Un hochement de tête pétri d’habitude. On y va, intime les pensées de Nour sans qu’elle ne veuille le formuler. L’asile psychiatrique traitant la cyberpsychose est un peu comme cette seconde maison imbibée de souvenirs doux-amers. Une odeur particulière, un goût âpre dans la bouche.
Et quand la porte de la chambre s’ouvre, une épreuve à affronter, dans les néons crépitants qui furent autrefois deux yeux bleus pétris d’héroïsme. La catatonie cybernétique les rend affables. Fous. Incapables de distinguer le vrai du flou.

« …. Rr… o… ? »

Une farce suspendue. L’ironie dramatique acère davantage les traits de Nour face à son ex-mari.

Ne cherche plus ta fille.
Tout ce qu’il reste d’elle se tient devant toi.

« Bonjour, Charles. »

Et le plus terrible commence.


Le cauchemar prend fin. Il lui semble aussi réel que l’entrevue de la veille. Dans la chaleur de l’écrin de soie, Nour se sent comme dans une chrysalide, sans envie d’éclore. Un cocon où elle peut rêver encore.
Rêver, c’est tout ce qui la retient.
Le bruit de la mer, le chant de cigales lointaines, les affleurements des passants en bord de chemin côtiers. Le cadre est sublime pour toute l’horreur qui se joue dans l’arrière-pays.
Charles l'a attrapé, malgré elle. Il l’ignore, et ne sait même plus qui elle est. Elle est la dernière à s’accrocher, par mépris et par douleur.
Par envie de faire de lui un exemple pour tout les autres qu’elle ne pourra pas sauver.
Pour celle qui lui manque à chaque heure de la journée.
Dans un demi-sommeil, le visage poupin de Rose bat derrière ses paupières mi-closes. Un parfum nouveau la tire définitivement de sa ronde chagrin. Une odeur de beurre et de musc, quand une présence froide vient la réchauffer.

La chaleur glacée de l’autre Moitié.

La question affleure, tandis qu’elle garde les yeux fermés. Elle se tourne dans le lit, œil vers lui, visage serein malgré tout. Bien dormi, vraiment ?  

« Comme une morte. » tranche-t-elle dans un ton rocailleux, encore plein d’images contrastées. Mais elle sourit. Et elle sourit vraiment.
Car la présence d’Osmond est tout ce qui peut la distraire de son enfer personnel.

Aussi, elle s’étonne un peu plus lorsqu’il mentionne de partir, de fuir l’endroit comme des amants impétueux, soumis à leurs seuls caprices. L’expression semble songeuse, et l’esprit retourne de lui-même en Amérique, dans les souterrains de New-Blossom, où brille leur royaume.

« Nos affaires nous attendent. » Elle lâche l’évidence comme un poids sur la conscience. Quelque chose de lourd à porter, là, maintenant, tout de suite. Elle le confie comme un élan auprès de son compagnon, qu’elle gratifie finalement d’un baiser lent. D’un besoin confondant. « … Mais je ne serais pas contre quelques vacances sur le pouce... »
Murmure du bout des lèvres avant de quitter le lit. Nour enfile un déshabillé crème avant de venir s’asseoir sur la table où trône le sac de papier kraft. Elle en extirpe une viennoiserie qu’elle mord avec appétit. L’impression de fondre et de profiter du moment présent.

« Délichieux ! Merchi ! » Elle sourit, à nouveau. L’humeur est un peu plus vive, plus franche.
De toute sa vie, elle n’est morte que deux fois, après tout. Le jour du décès de Rose, et celui de son divorce avec Charles.
C'est déjà beaucoup, pour la moyenne des âmes.
Alors elle peut bien profiter un peu des derniers moments qu’il lui reste. Et si c’est auprès Osmond et ses improvisations du jour, ainsi soit-il.

« D'où ça te vient, cette envie soudaine ? »

ft. @Osmond Rose
Osmond Rose
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Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
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MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

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@osmond rose & @nour hatem
tw: mention d'idéation d'homicide, mention de nudité.

"Comme une morte. - Mh." Ça se passe de commentaires. "Nos affaires nous attendent." Il opine d’un bref signe, à la fois d’accord, à la fois pas. Elle l’embrasse et il retient une seconde de plus son épaule dans sa paume, l’incitant à ne pas s’arrêter. Nour se dégage pourtant, et la main d’Osmond retombe mollement. "… Mais je ne serais pas contre quelques vacances sur le pouce…" Le regard mort-vivant se rallume sur un léger sourire. Il l’observe quitter le lit, appréciant toujours autant sa nudité qu’elle finit par couvrir d’un déshabillé. Osmond se redresse sur le matelas, un coude enfoncé dans les draps senteur lavande. "Délichieux ! Merchi !" Il sourit plus franchement, réellement amusé.

Elle paraît lasse malgré tout, engluée dans une fatigue plus mentale que physique. Charles lui fait toujours cet effet. Il se demande à quoi il ressemble, se le représente léthargique, pantin de chair que leur technologie a décérébré. C’est une drôle de chose que les altéré·e·s. La manifestation d’un monde malade, bouffé par la désillusion, qui se tourne vers la mécanique pour espérer survivre quand c’est la mécanique elle-même qui rend ce monde malade. C’est sans fin. Sans raison. Il espère vivre assez longtemps pour voir leur monde crever ; compter peut-être une centaine d’année, pas plus. Nour ne sera déjà plus là. Charles non plus. Mais l’un d’elleux lui manquera, c’est certain.

"D'où ça te vient, cette envie soudaine ?" Il joue avec un bout de drap qu’il froisse et défroisse dans ses mains. "Elle n’est pas si soudaine," se défend-t-il d’une petite moue. Avant de lâcher le textile et de désigner sans le faire l’environnement dans lequel ils sont. "Je passe mes journées à flâner dans un décor de rêve, c’était presque couru d’avance." Le ton léger, presque guilleret, est en contraste total avec l’humeur de Nour et sa propre réalité. Tandis qu’elle, elle passe ses journées dans une clinique à confronter son douloureux passé, lui se délasse en balades et visites. "Excuse-moi, c’est cruel de ma part." Osmond se redresse un peu plus, quittant le lit pour rejoindre la table.

Il tire une chaise à lui, la rapproche de Nour et s’assoit en face d’elle. Ses mains viennent se poser sur ses genoux nus, caressant les flancs de chaque rotule avec une délicatesse imprégnée. Il égare un bref sourire conciliateur en trouvant son regard, avant de le baisser en direction de ses mains et de leur câlinerie. "Nos affaires nous attendent et elles peuvent nous attendre encore quelques jours." Nour a la peau infiniment douce. Il se prend de passion pour les caresses qu’il lui prodigue, se perd sur des petites bosses de son squelette, certains creux de ses ligaments, s’empêche de remonter dans une preuve sage de décence alors que l’envie de lui faire l’amour lui revient.

Cette nuit a été longue pour lui aussi.
Il a dialogué longuement avec lui-même, dans un silence mortifère et funèbre. Nour aurait dû être morte, à l'heure qu'il est. C’était le plan, et Osmond déroge rarement à ses plans. Il n’a plus besoin d’elle pour fonder son empire ; il est déjà fondé. L’argent afflue, le trafic fonctionne, la réputation est faite et que reste-t-il de leur partenariat sinon une confiance entendue ? La chose est belle : mais inutile. Plus qu’inutile, elle menace d’être un problème. Nour pourrait tout foutre en l’air, saboter leur empire, le trahir. Osmond n’a plus le temps d’être trahi. Il a été évincé deux fois de l’échiquier et à chaque retour en force Icarus avait doublé voire triplé de volume. De petit laboratoire londonien la corporation est devenue une puissante multinationale. Il veut bien être un monstre revanchard et assoiffé de sang, il fera de moins en moins le poids.

Néanmoins, quelques vacances sont mérités.
Et c’est autant une évidence qu’un mystère. Mais l’envie est là, capricieuse, et tourne en rond dans ses pensées froides comme une petite ritournelle involontaire. Il n’est pas encore tout à fait inhumain. "On fait nos valises, on prend la voiture, et on roule le long de la côte jusqu'aux calanques." Osmond a relevé ses yeux vers elle, l’air malicieux d’un adolescent proposant la fugue. C’est très excitant en soi. Il n’a jamais été adolescent. Et n’a jamais fugué avec sa douce. Des actes manqués d’une longue liste encore, qui font naître chez lui ses tocades et autres extravagances. "Allez, ma chérie," la presse-t-il d’une petite secousse, "laisse-toi tenter." Il veut lui laisser une chance. Il veut se laisser lui-même tenter par l'erreur potentiellement désastreuse de l'avoir épargnée.
Oswald Carter
Humain·e
Oswald Carter
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Genre : Masculin cisgenre • Il.
Age : 37 ans • 01/02/1988.
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Statut : Enamouré de sa tasse quotidienne de café.
Occupation : Agent cynophile pour la NBPD, flanqué de son compagnon Apollo, son cyberpet chien de chasse.
Habitation : Un loft au coeur du Nexus, pas si loin de son lieu de travail.
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Thèmes abordés : Accident de voiture - pertes de proches (parents) - adoption - abus familiaux (oncle) - traumatismes et conséquences (mutisme) - procédures judiciaires - anxiété, angoisse - médicaments - monde fédéral et légal, mentions de crimes et de prison - police.
Thèmes refusés : Globalement je tolère à peu près tout, tant que c'est discuté en amont et que toutes les parties sont à l'aise. ♥
Infos RP : • 3ème personne du singulier, avec incursions de la 1ère.
• Présence de connexion régulière, rythme un peu moins selon l'inspi et l'irl (à comprendre, je suis un escargot avec des coups de boost sporadiques ->)
• Longueur de post variable, je compte pas vraiment.
• Dialogues principalement en français, pas de soucis avec l'anglais.

BUT HERE I BLUR INTO YOU.
tw : interdépendance, séduction, atmosphère sensuelle.
Occupée à éplucher la viennoiserie pour en savourer chaque morceau effiloché, rond de beurre et de douceur, Nour observe la silhouette qui louvoie vers elle. Osmond est un prédateur. Le sien. Celui qu’elle a choisi pour lui tenir compagnie et se confier à ses écailles quand il les étiole, elles aussi, une à une. Son ton piquant la rend vivante. Ses années comptées en siècle l’intrigue. Il y a, chez lui, ce qui lui manque :  l’impression de puissance qui ne peut jamais souffrir, ou plus comme avant.
Elle aimerait lui ressembler, sans pour autant se perdre dans son admiration.
Mais lorsque ce sont ses yeux à lui qui brillent sur elle, son coeur tressaute.
De la peur ?
Jamais. Pas vraiment.
De l’envie ?
Certainement. Sans doute.
Du défi ?
Bien sûr.
Et avant tout, un besoin viscéral de confondre leur nature profonde. Avec lui, elle peut se sentir mauvaise, entièrement en phase avec ses émotions sous-jacentes. Car il peut comprendre sa douleur. Et l’accompagner, sous le soleil du sud français.

Alors à ses mots, elle roule des yeux, obtempère, s’amuse. Quand il s’assoit si près, un index réprobateur tape sur le bout de son nez, comme pour ponctuer ses excuses de canaille prononcées dans un sourire qu’elle lui rend.

« Tu es cruel, ne fais pas semblant. »

Le discours sinueux continue, et le regarde, si près d’elle. Elle termine le petit déjeuner comme une reine devant son bouffon préféré. Elle aime ses tours et ses tentations. Elle aime qu’il la prenne pour l’Eve naïve qui croquera sans sourciller à tout les fruits tendus sous ses palabres reptiliennes. Ceux-ci lui feraient du bien.
Elle le sait.
Les frissons sous ses caresses le confirment. Vraiment du bien.

« Bon, bon ! » Elle concède enfin, magnanime. « Je te gâte trop, mais d’accord, je cède, aaaah. » Faux râle traînant, parfum croissant, elle soupire, mais sourit en coin. Jusqu’à ce qu’elle observe un bout de mer onduler à travers le balcon. Qu’elle aperçoit la route sinueuse qu’elle a prise pour rentrer de l’asile. Qu’elle se souvient, en un quart de seconde, de la raison de sa venue en France. « Fuyons loin. Et vite. »

Elle glisse, ondule à son tour, jusqu’à ses genoux à lui, jusqu’à la pression des deux corps éveillés. Ses bras entourent son cou. Elle y niche son visage. Une envie de secret et de réconfort partagés.

« … Est-ce que tu savais que les calanques attiraient les bêtes sauvages ? », murmure-t-elle soudain, après l’instant de silence cajolant. Nour susurre, elle, féline. « Il y a de nombreuses légendes, là-bas. On raconte qu’au fil des siècles, de drôles d’animaux se sont retrouvés là-bas. Un rhinocéros au château d’If, une girafe offerte à un monarque du XVIe siècle… une panthère, même, échappée d’un zoo au début des années 2000 et qui a terrorisée la population sur son nouveau territoire. »

Les mots semblent hors de propos, mais elle finit par se redresser. Le regarder, droit dans son œil ophidien, l’autre vitré, là où elle perçoit son reflet. Elle connaît les contes d’une vieille mère dans laquelle elle s’est baignée. Loin des légendes, son fauve à elle désire l’enlever. Soit.

« C’est pour ça que tu veux y aller, mon serpent ? Toi aussi, tu te sens attiré par cet endroit ? » Un rire bref, un instant suspendu, un baiser plus long et langoureux. Elle ne veut pas lui échapper. Pas cette fois. Jouer n’est agréable qu’un temps. Eux deux le savent mieux que quiconque.

« Peu importe, au fond. Emmène-moi où tu veux. » souffle-t-elle contre sa bouche. Les doigts noués derrière la nuque ancre sa prise. Elle ira n’importe où, tant qu’il la soutient. Trop épuisée qu’elle est de courir seule, loin des terres sauvages.
Loin de Charles. « Tant que ne nous restons plus ici... »

ft. @Osmond Rose
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