Bad to the bone

08/04/2023

Bad to the bone
TW : Torture Humaine, Sang, Mort

Bad to the bone - 2WEI ft. Bri Bryant

« Tu aurais dû essayer d’être chanteur d’opéra, tu sais. Tes cris sont particulièrement aigus et mélodieux. Vocation manquée, si tu veux mon avis. » L’homme ouvre les yeux difficilement et regarde celui qui récupère enfin l’implant au-dessus de son oreille. Celui-là même qui lui permettait d’entendre bien plus loin que l’oreille humaine lambda. Naël porte l’implant à hauteur de ses yeux, l’examine rapidement. « Parfait. » Et il le dépose dans le bac. Près de la main en métal déjà récupérée. Le silence, pourtant si rare ces dernières heures, lui fait baisser la tête. Son patient a de nouveau les yeux fermés. « Tu ne cris plus ? » Mais Naël sait déjà. La poitrine ne se soulève plus. Et il ne pose pas ses doigts gantés sur le cou de l’homme pour vérifier. « Pas un record. Belle performance, tout de même. » T’as toujours le sourire aux lèvres, t’es pas déçu, encore moins triste. T’es content, t’as fait ton job. Alors Naël termine de vérifier l’oreille du patient. On ne lui a signalé que ce mod et la prothèse. Mais les altérés sont parfois pleins de surprises.

Il a terminé son inspection lorsque la porte de la salle d’opération s’ouvre. Naël relève la tête et voit Teddy. Son sourire se fait encore plus grand, derrière son masque. « Monsieur daigne enfin nous illuminer de sa présence ? » Son patron est l’une des rares personnes que Naël apprécie réellement. Peu certain qu’il le qualifierait d’ami pour autant, il n’aurait pourtant pu rêver mieux comme personne avec qui travailler. En plus de le payer plus que convenablement, Teddy semble partager les plaisirs tortueux de Naël. Mieux, il l’encourage. L’aide à les assouvir. Si Naël avait pu être capable de cette émotion, il lui en serait reconnaissant. Mais tu ne l’es pas. T’es fier. T’es prétentieux. « Rends-toi utile, s’il te plait, et vient récupérer le sang avant que ça ne tâche le sol. » Et t’en demande beaucoup. Naël désigne d’un signe de tête le bras ouvert, qui ne possède plus sa main métallique, et la serviette sous celui-ci déjà trop imbibée. Le garrot, pourtant bien serré, a peut-être été mis un peu tard. « Quelle heure il est ? » Naël est curieux, mais Naël veut surtout savoir combien de temps il a passé sur cette opération. Et si la nuit est déjà bien entamée, expliquant pourquoi Teddy a mis tant de temps à descendre le voir après qu’il lui ait expressément demandé de lui rendre visite. Ça ne peut pas être parce que Teddy ne voulait pas le voir. Bien évidemment.

ft. @Teddy Thorpe

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04/02/2023

Bad to the bone
@Naël Saleh | mai 2025
TW : sang, torture, mort

Un appel des entrailles de l’Eclipse, une demande express de Naël qui requiert sa présence mais une autre affaire qui l’occupe pour l’instant. Il ne pourra pas descendre sur le champ et le fait l’ennuie largement. Lorsque le chirurgien l’appelle comme ça, c’est souvent pour assister à des opérations diablement intéressante. Le fait de ne pas pouvoir descendre sur le champ l’agace, aussi il se montre un brin désagréable avec le comptable, qui ne cesse de lui remonter des erreurs de caisse. Ce n’est pas Mercure, il le sait pertinemment. Donc si ce n’est pas le barman principal, c’est un autre qui se sert dans l’argent du club. Une offense qui ne saurait être pardonnée, mais pour l’instant, il ne peut pas vraiment faire quoi que ce soit. Il congédie alors l’homme pour descendre voir le responsable de bar et lui expliquer la situation entre deux beats un peu trop forts. L’enquête déléguée entre ses doigts, il n’y a désormais plus rien qui l’empêche de passer la porte rouge, pour s’aventurer dans les méandres du club. Un fin sourire aux lèvres traînent sur ses lèvres quand il ouvre la porte. L’odeur du sang le prend aussitôt aux narines et il laisse ses lippes s’étirer un peu plus, avant qu’il n’entre finalement.

Et tu veux une bouteille de champagne avec ça? Il secoue la tête, toujours amusé par l’arrogance du médecin déchu. Le sadisme loupé avec la mort déjà présente, il savoure néanmoins la présence du liquide carmin, dans lequel il laisse traîner ses doigts après l’avoir rejoint. Il ne compte pas l’aider à ranger son foutoir, mais l’homme apprécie tout de même de jouer avec le défunt, mais surtout son essence vitale. Tard. Quelque part autour d’une heure du matin. Les réponses sont un peu laconique alors qu’il est quelque peu hypnotisé par la couleur sombre sur les pulpes. L’envie de jouer avec un peu plus, d’utiliser ses capacités pour détruire un peu plus le cadavre lui traîne contre la tempe, mais il naît l’idée pour reporter son attention sur l’homme qui l’a quémander. C’est pour ça que tu m’as appelé Naël? Pour me faire nettoyer ta merde? Le ton est calme malgré l’agacement évident de ses mots. Le chirurgien a cette capacité surhumaine de ne pouvoir l’énerver. Comme si son être savait parler au sien. Sur des niveaux plus intimes que n’importe quelle relation. Une intuition qu’il n’osera jamais exposer à voix haute, malgré l’air moqueur qui traîne un peu sur son visage. Tu as récupéré quoi d’intéressant aujourd’hui? En plus d’une impertinence?

Satisfait de ses petites remarques piquantes, le milliardaire fini par attraper une chaise non loin pour y poser son séant, les bras croisés et le regard toujours un peu posé sur le cadavre. Le sang tâche sa chemise, écarlate contre l’immaculée qui le fascinera plus tard, quand il devra l’enlever. Bon crache le morceau. Qu’est ce que tu veux? Tu ne voulais visiblement pas que j’assiste à l’opération, tu dois donc vouloir quelque chose. Déduction facile d’un homme qui a pris l’habitude de fonctionner avec lui jusqu’à comprendre un brin le cerveau trop brillant de son vis à vis.
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08/04/2023

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TW : Torture Humaine, Sang, Mort

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La présence de Teddy rend généralement les opérations bien plus drôles. La présence de Teddy rend tout très drôle aux yeux de Naël. Parce que l’un des meilleurs jeux est celui d’observer les réactions des autres, et celles de son patron sont toujours étonnamment satisfaisantes. Il lui propose une bouteille de champagne, et le sourire du chirurgien s’agrandit. « Si tu proposes… » Peut-être qu’il ira en boire une coupe avant de repartir chez lui, après tout. Ce n’était pas une mauvaise journée. Teddy s’installe près du corps tandis que Naël dépose ses ustensiles. Une heure du matin. Cela fait donc au moins deux heures qu’il s’occupe de son patient, au moins une heure trente depuis qu’il a demandé à ce que Teddy le rejoigne. « Mmh, Mmh. » Il ne dit rien de plus. N’a pas vraiment le temps d’ajouter quoi que ce soit avant que les mots doux n’arrivent à son oreille. Il ouvre de grands yeux, pose les mains sur les oreilles du corps allongé. « Ne parle pas comme ça de mon chanteur d’opéra ! » Tu ris à tes propres paroles. Et tu tapotes la tête de la victime avant de la lâcher. « Impertinence, tout de suite les grands mots. » Naël lève yeux au ciel et attrape la bassine, qu’il montre à Teddy. « Un implant cochléaire et une prothèse de main. La prothèse n’est pas toute neuve. » Sous-entendu, elle est déjà passée par le marché noir. Mais ces technicités ne sont pas ce qui intéresse le plus le chirurgien. « Ça vous ira, Majesté ? » Tu souris à nouveau derrière ton masque. Ce n’est pas la première fois que tu utilises ce surnom. Ce ne sera pas la dernière.

Naël installe un seau sous le bras mutilé du défunt. Les dernières gouttes tombent à intervalle presque régulier. Il pose ses gants et enlève enfin son masque. Son visage est légèrement rieur, teinté d’une ombre indéfinissable. Celle qui l’accompagne depuis deux décennies. « Je te signale que lorsque je t’ai fait appeler, il était encore bien en vie. » Naël lève un sourcil. Il n’aurait jamais refusé à ce que Teddy assiste à une de ses opérations. C’est sans doute lors de celles-ci qu’il se sent le plus proche de l’homme d’affaires, lorsqu’une certaine symbiose qui n’a pas besoin de mots s’installe entre eux. Mais tu savais aussi très bien qu’il n’aurait pas une minute à te consacrer à cette heure-là. Naël défait le nœud de sa blouse et la met dans le bac de linge prévu à cet effet. Il se pose ensuite contre le lavabo, tourné vers l’homme désormais assis. « Il me faut quelqu’un pour nettoyer la merde, justement. » Ton sourire en coin est immense. « J’aime jouer avec les vivants, pas avec ce qu’ils laissent derrière. »

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04/02/2023

Bad to the bone
@Naël Saleh | mai 2025
TW : sang, torture, mort

La face cachée de la Lune qui ne s’exprime qu’au sein de l’Eclipse, en la présence du médecin qui se joue de ses victimes comme lui savoure le sang qui s’écoule toujours sur le sol avec ce bruit mélodieux. Une musique qui résonne doucement à ses oreilles, comme la voix douce du bourreau. Le meilleur champagne pour le meilleur chirurgien. Aux frais de la maison bien sûr. L’un des avantages en nature offert pour les bons services proposés au maître des lieux. Quelques services pour s’assurer que l’homme ne glisse jamais entre ses doigts pour d’autres cieux. D’une valeur trop précieuse pour être perdue, il ne s’empêche pourtant pas d’être lui même, de lui offrir des remarques piquantes plutôt qu’une attitude mielleuse. J’en déduis qu’il a crié… C’était mélodieux ou aigu? Un fin sourire décore ses lèvres quand il pose la question. Un délice que de savourer la présence du mort, même après que les faits se soient déroulés.Hm… Ca ne rapportera pas beaucoup tout ça. Tu as fais du bon boulot, dommage que ça n’ait que peu d’intérêt. L’enthousiasme retombé comme un soufflé en entendant les technologies trouvées mais pas envers l’homme qui les a récupéré.

J’avais un peu de boulot tu sais. Un fin sourire décore ses lèvres, suivi d’une moue un peu déçue par les évènements loupés. Peu importe. Le temps passé avec l’homme n’est jamais perdu aussi le séant posé sur la chaise, il garde ses yeux dans les siens, pourtant peu décidé à l’aider. Tu me coûtes déjà une fortune et tu voudrais qu’en plus, je te trouve un.e assistant.e? Tu imagines quand même le bordel que ça va être en terme de ressources humaines? Questions imaginées aussitôt, posé à la personne qui voudrait postuler. Un éclat de rire bref quitte alors ses lèvres avant qu’il ne retrouve son sérieux. J’ai pas le temps de chercher quelqu’un et non… tu ne peux pas t’en occuper toi même. Question de sécurité chaton. Et le sourire devient sardonique en une seconde à peine. L’homme s’évertue à se montrer sympathique envers son chirurgien, avec cette pointe d’immature impertinence. Un surnom qu’il n’utilise que peu, dans des moments où il se sent joueur, où il le sent de bonne humeur. Peut être est-il le seul à s’amuser, mais ça n’a pas d’importance… C’est pour ça que tu m’as fait venir ici? Moi qui croyait que ma présence te manquait. Il cherche peut être à le faire sortir de ses gonds… ou bien il cherche cette lueur au fond de ses yeux… celle qui amène un brin de joie dans les siens…
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08/04/2023

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TW : Torture Humaine, Sang, Mort

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Le compliment fait pétiller les yeux de Naël. Mais ça ne réchauffe pas son cœur. Après tout, c’est un fait. Il est le meilleur. Et Teddy le sait aussi, sans quoi il ne serait pas là. L’homme d’affaire ne s’entoure que de la crème de la crème. Preuve en est de Sun, en particulier, et de tous les astres. Et toi, t’es la plus cachée des planètes. La plus grande, et la plus belle. Le chirurgien rit doucement à la question de son patron. « Figure-toi que c’était un savant mélange des deux. Je sais, c’est dingue. » Sa main se lève, le geste accompagne la parole. Dingue, en effet. « T’as manqué un sacré beau concert. » Tentation frétille dans les mots. Aucun remords présent. Aucune raison d’adoucir la réalité pour apaiser la déception de l’autre. Et Naël hausse doucement les épaules, le sourire toujours bercé par ses lèvres. « J’y trouve toujours un intérêt, de mon côté. » Et c’est le plus important, pour toi, au final. De voir à quel point le cerveau est endommagé par les implants et les prothèses y étant connectées. De voir la limite du corps humain, la ligne infranchissable. Celle bien avant la mort. Et les démons que Theseus crée.

Naël entend la pique, sans pourtant y réagir. Mais ça le contente, de voir Teddy faire semblant de vouloir être ailleurs. Et il ne fait que maintenir un sourcil levé en écoutant les arguments de l’autre. Il comprend que les négociations seront difficiles, et que peut-être il ne gagnera pas. Cette fois. Mais il sait aussi qu’il ira jusqu’au bout, qu’il épuisera toutes les failles avant de s’avouer vaincu. Et sans doute que même dans la défaite, tu te penseras quand même gagnant. Il affiche une fausse moue déçue. Et il se penche légèrement en avant, les yeux brillant de malice et d’une pointe de chaleur. Artificielle ? « Tu me manques tout le temps, chéri. » Il finit par s’avancer lentement vers Teddy, et le surplombe un instant de sa hauteur. Pour une fois que t’es plus grand que lui. Le sourire a disparu, cette fois. Les sourcils sont presque froncés. Mais même toi tu ne crois pas à ta colère. « Chaton ? Vraiment ? Pourquoi pas « prunelle de mes yeux » tant que t’y es ? » Il l’a déjà entendu ce surnom, mais ça le fait doucement rire de faire la remarque aujourd’hui. Et puis, il fait mine de réfléchir. Va jusqu’à regarder un point flou sur le côté avant d’ancrer à nouveau ses iris dans ceux de son patron. « En vrai, peut-être qu’on n’aurait pas à lea payer, l’assistant-e. Je sais de source sûre que des gens seraient prêts à donner une petite fortune pour passer la journée à tes côtés. Et sans doute aux miens aussi. » Et le sourire revient, plus grand, plus joueur, plus tentateur, plus tout. « Franchement. C’est une opportunité offerte, une opportunité en or sur un gant de velours. Pour toi et pour l'heureuxse élu-e. » Et tu te dis qu’à défaut de ne pas avoir ton assistant-e, tu pourrais au moins réussir à épuiser la patience de Teddy Thorpe.

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04/02/2023

Bad to the bone
@Naël Saleh | mai 2025
TW : sang, torture, mort

La déception sur le visage quelques instants, d’avoir loupé un si beau moment, une si belle récolte. Pourtant, les mods sont inutiles, ne serviront probablement pas. La joie de Naël est importante néanmoins, elle touche le cœur de Teddy qui s’emballe juste assez pour lui offrir un sourire, pour accepter ces quelques provocations. Le bonheur de son chirurgien est d’une importance capitale aussi il joue le jeu, lui offre ce sourire lumineux pour saluer sa performance et hoche la tête finalement. Ne t’inquiète pas, le spectacle m’attend plus tard. Du doigt il pointe les caméras pour lui rappeler leur présence, sécurité gardée sous clés, plaisir coupable qu’il s’offre de temps en temps en cas d’ennuis, preuves qui disparaissent au bout de quelques jours, simple sécurité qui pourrait devenir épée contre lui. Un danger qui l’électrise autant que ce sang qui traîne devant eux, qui trône à leurs côtés.

Il s’approche, le surplombe et il lève les yeux avec cette impertinence aux lèvres. Observant les siennes une seconde plutôt que ses prunelles, avant de lui offrir son attention de nouveau. Je n’aime pas te mentir tu le sais. La prunelle de mes yeux est mon soleil. Tu es plutôt mon chaton. Tu feules et griffes un peu, c’est tout. Les lippes s’élargissent largement avant qu’il ne se lève finalement, retrouvant le rapport de force habituel. Ils sont proches. Peut être un peu trop maintenant qu’il est debout. Le chuchotement est de mise pour continuer, assoit le charisme naturel qu’il dégage parfois. Je n’offrirais pas ce poste au premier lascar venu et moins encore à un fan. Ton implacable, atténué par ce regard brûlant qu’il lui offre. La glace contre la langue mais le feu dans les prunelles. Il est trop près. Beaucoup trop mais hors de question de reculer maintenant. Je t’offre déjà beaucoup Naël, tu as tous ces avantages, tout cet argent et un travail quand personne d’autre ne veut t’en donner. Si tu joues avec le feu, tu risques de te brûler.

Le sens de sa phrase n’est plus si certain. Lui même ne sait plus de quoi il parle quand les propos se terminent. Ne reste que les yeux qui ne se quittent pas et ce sourire qui reste un peu trop longtemps…icons @ethereal

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08/04/2023

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TW : Torture Humaine, Sang, Mort

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Le sourire de Teddy ne rassure pas Naël. Parce qu’il n’avait pas peur que son patron ne soit pas heureux de son travail. Mais ça le contente. Parce que t’aimes bien le voir heureux. Le regard du chirurgien suit les doigts pointés vers les caméras, et il lève les yeux au ciel avant de poser à nouveau son regard sur l’homme. « Quel petit voyeur. » Il lâche un léger rire à l’idée de Teddy regardant les enregistrements en savourant son popcorn. Une belle nuit en perspective, il ne peut lui enlever ça. Mais Naël se rapproche et Teddy s’entête à l’appeler chaton. Avant de se lever, enfin. A nouveau plus grand que lui. Dans tous les sens du terme. Même si tu ne l’admettras pas à haute voix. Et Teddy se met à chuchoter, ce qui fait d’autant plus sourire Naël, qui y voit là une volonté d’appuyer son autorité. Tu les aimes, ces chuchotements. Le chirurgien arque pourtant un sourcil aux dernières paroles. « Je ne suis pas là parce que les hôpitaux m’ont mis sur liste noire, et tu le sais. Je ne suis pas seulement là non plus parce que je le veux bien, et tu le sais. C’est toi qui es venu frapper à ma porte, je ne l’ai pas oublié. » Teddy n’a pas tort non plus. Personne ne voulait plus de lui, après tout. Mais parce qu’ils ne savaient pas apprécier sa science. Ce que Teddy a su faire. Il est là par un concours de circonstances. Il est là parce que Teddy le veut. Et il est là parce qu’il le veut, aussi.

« Par simple curiosité, cela dit, qui me brûlera ? Le soleil ? » Il se rapproche encore, et il doit lever un peu plus la tête. Ils sont désormais si près l’un de l’autre qu’aucun trait de lumière ne peut plus passer entre eux. Et pourtant, ils ne se touchent pas tout à fait. « Ou la lune ? » Il attrape le scalpel dans sa poche. Le lève jusqu’au coin de leurs yeux, pour que Teddy l’ait dans son champ de vision également. « Parce que si je ne suis qu’un petit chaton, je peux me faire les griffes, n’est-ce pas ? Sur toi ? » Naël retourne le scalpel et fait glisser le bout non-tranchant le long de la mâchoire, puis de la gorge, de la lune. « Ce ne serait même pas vraiment de ma faute. Les chatons doivent apprendre la discipline, après tout. » Il sourit. Déblatère des paroles qui n’ont plus vraiment de sens. Et qui en ont tellement. « Et tu sais que j’adore apprendre. » L’amour, Naël ne connaît pas. Ne connaît plus. Il ne fait que jouer, manipuler. Adorer avoir peur, et faire peur. Sentir les corps s’électriser. Sous lui, sur lui, en lui. Il vit pour les émotions brutes, celles qui prennent par surprise. Et qui ne durent pas. Tu joues à en perdre la raison. Et que Teddy ait insinué un feu littéral ou celui que tu aperçois dans ses iris, ça n’a pas si grande importance. Parce que t’aimes bien le voir en colère aussi.

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04/02/2023

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@Naël Saleh | mai 2025
TW : sang, torture, mort, violence, allusions sexuelles…

On a tous nos petites qualités… susurre t’il du bout des lèvres, toujours trop malsain en présence de Naël. Un rituel qui les habille, rend leur relation si particulière. Deux êtres voués à se rencontrer et qui se contente l’un l’autre dans des sous entendus qu’ils ne comprennent pas toujours. Teddy en tout cas, ne pourrait se vanter connaître son collègue malgré les années passées à ses côtés. Il y a toujours ce côté surprenant qui le caractérise et le rend si intéressant au yeux du patron. Ce côté imprévisible qu’il déteste chez le commun des mortels mais chérie chez son chirurgien. La fortune qu’il lui rapporte y est probablement pour quelque chose, mais il y a autre chose, cette perversité sanglante qui les rapproche plus efficacement que n’importe quoi d’autre. Cessons de prétendre qu’on se fait des fleurs. Tu es là parce que j’ai besoin de toi et tu es là parce que tu as besoin de moi. Vérité erronée quand c’est de l’Eclipse dont il a réellement besoin mais égo nourrit de ces quelques propos asséné avec une indifférence qu’il ne ressent pas.

La proximité de l’homme est si froide que la chaleur dégagée par son corps le fait frissonner. A moins qu’il ne s’agisse d’un tout autre sentiment, plus diffus, plus coriace aussi. Et les lippes s’écartent, sardoniques et joueuses quand il continue de sa voix basse. A ton avis… Chaton. Jeu commencé qui s’amplifie agréablement au goût du propriétaire des lieux quand une vague de désir macabre le prend. Yeux fixés sur Naël qui observent pourtant en coin la lame dangereuse, qui pourrait venir percer sa peau, le blesser tout en blessant l’homme au passage. Souffle coupé une seconde et il déglutit ensuite, la gorge asséchée par l’audace et ce besoin soudain d’écraser son corps contre le sien. Pourtant il n’en fait rien, reste bien planté sur ses pieds bien que son buste se tende vers lui. C’est subtil mais la distance semble encore se raréfier. Attention à ne pas te blesser au passage. Ce n’est pas du scalpel dont il parle, c’est de lui, de son sang toxique qui viendrait l’agresser s’il osait percer sa peau.

Sa main, opposée au côté menaçant, se dresse et vient toucher du bout des doigts le cou d’abord, puis les lèvres sur lesquelles il ne pose que l’index, pour le pousser au silence, de ce geste enfantin qui n’est là que pour le provoquer avant qu’il ne descende de nouveau, pour cette fois agripper violemment son cou et serrer. A peine. Juste assez pour que l’air devienne un peu plus rare. Pas suffisant pour lui faire du mal. Prou pour dérailler une relation déjà bien étrange. Et que veux tu apprendre exactement? La colère et le désir mélangent leurs feux dans ses iris qui ne décollent pas de lui. Il est beau Naël, quand il joue avec ses nerfs, quand il se montre aussi imprudent que provoquant. Et à cet instant, Teddy n’a plus qu’une seule envie. Le brûler…
Le toucher…
L’embrasser…
Et sa main l’approche de lui, suffisamment pour que leurs lèvres se frôlent et s‘embrasent. Pourtant il n’en prend pas possession et le laisse le faire. Au cas où. Parce que le chirurgien est trop utile pour le blesser réellement, pour le vexer réellement. Et que l’avoir dans son labo est plus important que de l’avoir dans son lit… malgré le feu qui dévore ses reins.
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08/04/2023

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TW : Torture Humaine, Sang, Mort
violence, (allusions) sexuelles

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Il rit doucement, Naël, à la réplique de Teddy. Qualités synonymes de défauts. Défauts synonymes de qualités. Sarcasme et ironie brodés. Et le chirurgien ne sait pas si son patron dit réellement absolument la vérité lorsqu’il assène qu’il a besoin de lui et inversement. Tu t’en fous. Il le dit et tes lèvres s’étirent, se réjouissent de l’entendre. Peut-être que c’est faux, peut-être que c’est vrai. Peut-être que c’était faux, et que ce sera vrai. Mais c’est le fait que Teddy le dise qui t’intéresse. Le reste n’est que superficialité. Il l’a dit alors il assumera. Toi tu sais que t’as besoin de Teddy, au fond. Tu sais qu’il est l’âme se rapprochant le plus de la tienne. Celle qui te permet d’assouvir tes folies et d’en créer des nouvelles, parce qu’il les adore autant que toi finalement, non ? Tremblement de terre dans les oreilles de Naël quand Teddy murmure un nouveau « chaton », mais il n’y a pas plus de colère. Tu joues à en perdre l’esprit. Et Naël sait que Teddy pense à lui-même, mais Naël se dit que les deux le brûleront, d’une façon ou d’une autre. Alors il ne répond pas, il ne fait que sourire. Et tu t’amuses avec le scalpel. Tu regardes la pomme d’Adam s’élever puis s’abaisser, et tu souris encore. Teddy est adorablement menaçant.

Parce qu’il avertit. Et Naël le sait, le sent sur la peau qui touche désormais la sienne, que Teddy ne parle pas seulement de la lame. Possiblement absolument pas de la lame. « Il me semblait pourtant que tu avais compris depuis le temps, que je n’ai pas très peur de ce qui pourrait m’arriver, ou de ce que tu pourrais… » Mais Teddy le réduit au silence de son index. Et Naël obéit. Etonnamment surpris du geste, il ne s’intéresse plus qu’aux yeux qui le dévorent et qu’ils dévorent et au doigt sur sa lèvre qui descend doucement. Pas si vite. Alors que le doigt veut continuer sa route, Naël ouvre la bouche et le lèche. Provocation, encore toujours, qui te fait rire. Rire, pourtant, qui n’a pas le temps de naître alors que Teddy attrape son cou et serre. Fort. Presque pas assez fort. Naël est à sa merci, et avec toute autre personne il aurait détesté ça, aurait déjà planté la lame dans l’artère carotide. Mais c’est Teddy. Et Teddy n’est plus qu’un lac profond dans lequel il veut plonger, pour y réveiller le monstre et se laisser manger. La question est posée, alors que Naël en perd un peu son sourire, juste assez pour avoir l’air sérieux, pas assez pour ne pas perdre la lueur amusée dans ses yeux. Tandis que Teddy le rapproche de lui. Et que tu sens ses lèvres frôler les tiennes et son souffle dans le tien. Il laisse les secondes s’écouler alors que Teddy ne fait rien, quel gentleman, et que l’envie fait frissonner le corps de Naël, de sa colonne vertébrale à la base de ses cheveux, jusqu’aux creux de ses reins. Tu ne regardes que ses iris lorsque tu réponds enfin. Dans un murmure fracassant. « N'est-ce pas évident ? » L'une des ses mains court désormais sur le torse de l'homme, trace une ligne de sa gorge à son nombril. « Je veux tout apprendre de toi. » Et tu lèches à nouveau, les lèvres de l’homme cette fois. Tu en savoures le goût alors que tu le savoures des yeux. Puis tu mords, légèrement, même si tu veux plus. Même si t’aimerais goûter le rouge qui coule dans ses veines.

Naël fait de nouveau glisser la lame sur le cou de Teddy, derrière son oreille. Et il la jette à terre, parce que c’est une barrière en plus, une barrière en trop alors que le vide entre eux est enfin réduit à néant, baiser violent, baiser ennivrant, et qu’il passe sa main dans le cou, les cheveux de l’homme, qu’il le sent entre ses doigts et soupire de contentement sur les lèvres, sur la langue qui passe entre la sienne. Teddy est plus vivant qu’il ne l’a jamais été, pour Naël. Là. Peau contre peau. Cœur contre cœur. Ame contre âme. Imbriquées. Juste assez. Juste pour eux. Tu te détaches à peine, ta main toujours dans son cou, ton bras prêt à arracher la chemise, pour murmurer à nouveau. « Montre-moi comment tu me ferais taire. » Et le sourire grandit, amusé, charmeur, lascif. « Petit tigre.* »

*Prononcé en arabe

ft. @Teddy Thorpe

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04/02/2023

Bad to the bone
@Naël Saleh | mai 2025
TW : sang, torture, mort, tension sexuelle

Mots interrompus de ce doigt narquois sur ses lèvres. Le propos n’a que peu d’intérêt à ses yeux désormais. Pas quand ce feu insidieux lui dévore les reins, vient embraser le palpitant et répandre des cendres dans son sillage. Pas quand ce jeu partagé prend des proportions seulement imaginées jusque là. Et lippes s’étirent quand le propriétaire prend conscience que son chirurgien est autant enflammé qu’il peut l’être. Règles modifiées, changées entre eux, sans qu’un mot ne soit prononcé en ce sens. Encore une fois, ils n’ont pas d’importance. Les mots ne comptent pas quand les flammes dansent au creux de ses prunelles dans une amusante impertinence. Elles l’empêchent de clore les paupières quand sa main vient sur son torse. Hypnotisé par leur intensité autant que par les propos que cette fois il écoute, auxquels il sourit finalement. Lippes qui s’amusent une seconde avant d’être gentiment agressées. Dents qui empoignent sans mordre, sans déchirer la chair et s’il est déçu une seconde, il en est soulagé tout autant. Pas ses lèvres. Pas avant d’avoir pu savourer un baiser, de peur de le brûler, cette fois réellement.

Lave qui court dans ses veines, dangereuse et cruelle, qui l’attaquerait sans se soucier des envies de son propriétaire. Sang qui demeure à l’intérieur, malgré la lame qui glisse doucement sur sa peau. Adrénaline fait pulser son âme, son coeur, il se tend presque pour se couper lui même, mais la menace disparaît. Elle chute dans un cliquetis sonore, métal contre béton, soupir désappointé qui ne passe pas ses lèvres quand d’un baiser il vient les soumettre. Embrasement immédiat de son être qui se presse contre le sien, cherche sa chaleur pour s’y fondre. Sa main maintenant dans sa nuque, serre un peu, pour imprimer la pulpe de ses doigts dans sa peau. L’autre se glisse dans son dos, l’approche plus encore de lui pour qu’ils se fassent qu’un. Deux âmes si semblables qui fusionnent enfin, au creux de soupirs lascifs dont il se détache finalement, difficilement.

Contacts à peine rompus mais les lippes encore un peu rougies s’étirent en un large sourire carnassier, avant que sa main ne quitte sa chute de rein pour se poser au milieu de sa poitrine, pour le repousser d’une longueur de bras dans une frustration induite, autant pour l’un que pour l’autre. Le milliardaire meurt d’envie de se perdre contre lui, contre sa peau, mais pas avant de se reculer encore, pour le fixer droit dans les yeux, pour dévorer leurs lueurs et ricaner une seconde. Téléphone quitte sa poche pour jouer un peu avec son application de sécurité. Pour verrouiller les lieux afin qu’ils ne s’ouvrent que de l’intérieur. Pour désactiver la caméra du laboratoire. Pour s’assurer sécurité et intimité et l’inviter à se poser trop de questions. Provocations infantiles qu’il achève en rangeant l’appareil dans sa poche. Provocations chaleureuses quand il vient attraper le premier bouton de sa chemise pour l’ouvrir. Et en faire de même avec le second. Puis le troisième. Puis tous les autres… Dans une langueur puérile jusqu’à ce que le tissu s’ouvre en deux, jusqu’à le déposer au sol. Tu as toujours envie de parler? Ses doigts attrapent cette fois la ceinture de son pantalon mais il ne la déboucle pas.

Pas encore. Pas alors qu’il s’approche de nouveau de lui pour venir lui susurrer à l’oreille… Etait-ce des mots doux? L’arabe en langue étrangère, qu’il ne maîtrise pas, dont il aimerait connaître les mots après l’avoir entendu. Prends garde à mon sang s’il te venait l’idée de m’écorcher. Et il recule d’un pas de nouveau, glisse son doigt dans son col pour effleurer sa peau, tirer un peu le tissu pour l’attirer à lui… ou le déchirer… au choix de son porteur…
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