Le Deal du moment :
Boîte Avant-Première Star Wars Unlimited ...
Voir le deal



imitosis (elizabeth)

Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
imitosis (elizabeth)  B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

imitosis (elizabeth)  Ra48t6aq_o imitosis (elizabeth)  9HqrKldU_o

Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

imitosis (elizabeth)  AxI6stHu_o imitosis (elizabeth)  ApEwOZTM_o
***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
Messages : 521
Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]


We were all basically alone
w/ @Elizabeth Merrow

Parmi les innombrables choses (et détritus) que laisse traîner Amy il y a parfois des éléments pour le moins singuliers, comme cette boisson protéinée goût bubble-gum ou ce croquis maladroit du futur logo du Red Chips (deux frites croisées sous un tête de poisson mort, façon drapeau pirate des ordures… c’est d’un goût discutable mais l’intention est là), ou encore, plus subtil (et donc assez étonnant) un magazine de cuisine, gastronomie & vins comme on en trouve religieusement posés sur les chevets des grands chefs de New Blossom. Le n°158 acheté (?) par le chef Armostrong ne repose cependant pas sur son chevet, mais sur l’épais ilot central de la cuisine d’Osmond où il prend son petit expresso. Il s’agace d’abord de l’énième merde abandonnée là par son locataire-cuistot-privé-homme-à-tout-faire, puis s’en amuse quand même, parce que ça reste toujours divertissant et curieux (sauf les détritus). Mais alors que sa main feuillette distraitement les pages, une toux le prend ; sortie de route du café, apparition surprise…

… d’un portrait, page 4, illustrant la propriétaire du Golden Eyes. Remis de sa quinte, Osmond plisse son regard derrière le verre de ses lunettes de vue. Le déjà-vu est si prégnant qu’il se lève de son tabouret de bar, et fait quelques pas jusqu’à la baie vitrée, le magazine tordu-roulé dans sa main tandis que l’autre continue plus tranquillement de tenir l’expresso. Ce visage lui dit définitivement quelque chose. Mais ce n’est pas un visage comme il peut s’en remémorer parfois, entre deux pertes de mémoire sélectives : c’est un visage qui remonte à loin, à une époque qui lui semble parfois si éloignée qu’il l’aurait rêvée, entre cauchemar et fantasme. Il lit Elizabeth Merrow mais ça ne fait pas de suite tilt. Il faut qu’il commence à lire les deux premières lignes de l’article (il n’ira guère plus loin) pour qu’un souvenir le percute de plein fouet ; 1819, Samson lève les yeux au ciel et lui répète, avec un petit pli de bouche chafouin : "Caroline-Elizabeth, Cecil, pas Coralie-Eleanor". C’était un an avant sa mort. Osmond se crispe un peu, debout, seul dans son grand penthouse, un tremblement fébrile dans le bras et l’envie de vomir son petit-déjeuner équilibré (café-clope). Le portrait de la directrice du Golden Eyes lui devient de suite plus familier - pas qu’ils aient partagé beaucoup de choses ensemble, mais ce qu'il faut pour avoir marqué le Serpent à vie. Et puis, la survivance rapproche.

Cinq minutes plus tard Osmond passe un coup de fil.
"Monsieur Rose. De Rose Industries. Oui, celui-là même. J’aimerais une table pour demain. Oh si, je suis sûr que vous avez une place, regardez mieux (…) formidable ! Merci mon petit."

* * *

Le Golden Eyes est somptueux, on ne peut pas lui retirer ça. Tout de dorures et de moulures, il s’accompagne d’une vaisselle en argent impeccable et d’un cristal limpide malgré la multitude de rouge-à-lèvres longue tenue qui s’y déposent. Quoi qu'il déteste être à l'Aérium, de surcroît pour se rendre dans un lieu si huppé, Osmond entre là-dedans d’un pas confiant, somme toute peu impressionné, le sourire magnétique et le mot gentil pour l’hôtesse qui l’accueille. Il s’assoit à la table qu’on lui désigne (la meilleure, il n’en doute pas), et se commande un Petrus en précisant bien qu’il lui faudra un second verre. "Autre chose Monsieur ? - Pas pour l’instant, merci. Ah ! si. Madame Merrow est-elle ici ? - Eh bien il se trouve que oui, Monsieur. Elle devrait venir vous voir d’ici peu." Grand sourire. "Très bien."
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
TW : Aucun
J'étais en train de trier ma correspondance informatique lorsque l'un de mes employés est entré en trombe dans mon bureau. Aussitôt, je lui ai accordé mon attention. Cela devait être quelque chose d'important pour qu'il manque de protocole à mon encontre. Sans compter que ce n'est définitivement pas le genre de la personne me faisant face à me déranger pour une broutille.

-Et bien ? Qu'y a-t-il ?

J'ai prononcé ces mots avec calme bien qu'avec une pointe de curiosité dans la voix. J'ai aussi voulu prendre l'initiative afin de laisser à mon employé le temps de reprendre sa composition.

-Madame, Mr Rose a demandé une table !

Je le regarde intensément en fronçant les sourcils. Sans l'ombre d'un doute, mon expression aurait été tout autant approprié face à l'un de mes enfants faisant une bêtise. En effet, je ne vois pas qui est cet individu ni en quoi il mérite qu'on lui fasse une exception à notre cahier de réservation déjà rempli.

-Allons Madame ! Vous ne connaissez pas Mr Rose ?! Mr Rose de Rose Industries ! C'est l'un des hommes les plus en vue de New Blossom !

Mon air a perdu de sa sévérité en entendant les explications. Si je ne sais toujours pas de qui il s'agit, je commence à comprendre le raisonnement sous-entendu à savoir qu'il va falloir faire de la politique. Après tout, on ne peut pas posséder le restaurant le plus chic de New Blossom sans en faire un minimum. Ne serait-ce que pour protéger ses intérêts...

-Bien, je vous fais confiance. Serait-il possible de lui assigner une table à l'abri des oreilles indiscrètes ? Ma table fera l'affaire.

Toutes les tables sont agencées afin de ne pas avoir la sensation d'être épié dans ses conversations. En revanche, il est évident que certaines tables le sont plus que d'autres, en particulier celle qu'on dit être la mienne. (Après tout, quitte à posséder le restaurant, autant pouvoir profiter de temps à autre de la carte dans des bonnes conditions.) Sans compter  que lui donner la table signifie à l'équipe que je risque de m'inviter afin de discuter avec lui.

Et discuter, je risque très sûrement de le faire. Je suis en effet curieuse de savoir pourquoi un homme comme lui peut l'amener à venir dans mon établissement. Envisage-t-il une diversification de ses activités ? J'espère que non...

****

Mon emploi du temps a fait que j'ai choisi de me rendre au Golden Eyes que pour l'heure du déjeuner. Je n'ai pas forcément d'habitudes lorsque je sais que je vais rencontrer quelqu'un au restaurant. Enfin, si je porte un élégant tailleur gris avec mes cheveux relevés en couronne autour de la tête, cela se voit aisément que ce n'est pas une tenue de gala. En même temps, un déjeuner d'affaires n'est pas une soirée mondaine comme un déjeuner n'est pas une promenade en ville. On m'a inculqué il y a des siècles désormais qu'il faut faire attention à son apparence en fonction des circonstances et il est vrai que je continue à appliquer cette pensée.

En rentrant dans le restaurant, je salue d'un geste de la tête l'hôtesse d'accueil. Celle-ci m'indique que Monsieur Rose est déjà présent et souhaite me voir. J'assimile l'information tout en lui donnant mon manteau afin qu'elle puisse le déposer dans mon bureau plus tard. Pour l'heure, elle me conduit afin de désigner la table comme si j'étais une cliente moi aussi. Cela fait longtemps que cela a été convenu ainsi afin que je puisse profiter de la tranquillité lors des repas que je prends ici.

-Mr Rose ? Voici Madame Merrow.

Alors que les mots sont prononcés, je ne peux m'empêcher de blanchir. Bien sûr que j'aurais dû me renseigner un minimum avant de le rencontrer ! Cela m'éviterait d'avoir des frayeurs que je parviens à cacher qu'avec la retenue acquise au fil des siècles. Un sourire poli apparaît sur mon visage alors que l'hôtesse s'en retourne à son poste.

-Mes excuses Monsieur. Je ne pensais pas vous voir ici.

Définitivement, je pensais plus le voir dans mes souvenirs de l'époque victorienne que devant moi à New Blossom. Mon sourire se veut plus enjôleur alors que je poursuis tandis que je lui tends ma main afin de le saluer.

-Quoiqu'il en soit, il s'agit d'une plaisante surprise. Je suis heureuse de vous voir bien portant.

En même temps, on est tous les deux plutôt bien conservé. Les expériences ont fait des miracles, n'est-ce pas ?

-Enfin, je vous en prie mon cher, appelez-moi Elizabeth. J'ai cru comprendre que vous souhaitiez me voir. Y voyez-vous un inconvénient si je me joins à vous pour ce déjeuner ?


La surprise passée, je dois admettre que je suis satisfaite de mon attitude. Professionnelle et aimable, on peut dire que je suis l'image de l'hôte aimable. Pourtant, je dois bien admettre que je suis en réalité ultra mal à l'aise. Je n'ai que peu côtoyer par le passé Cecil et je n'ai jamais su réellement quoi en penser de lui. Je vais tâcher de garder cette attitude le long de la conversation.

-Je dois admettre être curieuse. Comment m'avez-vous retrouvé ?

Et quelque part, je suis jalouse : je cherche depuis plusieurs années mes enfants sans succès. Voir que lui a réussi là où j'ai échoué... Enfin, bref. Inutile de s'y attarder.
Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
imitosis (elizabeth)  B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

imitosis (elizabeth)  Ra48t6aq_o imitosis (elizabeth)  9HqrKldU_o

Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

imitosis (elizabeth)  AxI6stHu_o imitosis (elizabeth)  ApEwOZTM_o
***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
Messages : 521
Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

tw: male gaze, sexisme-ish.

Osmond a un grand sourire quand on lui présente Mme Merrow. Ses attitudes sans-gêne de magnat pour qui tout est acquis le clouent d’abord à sa chaise, puis enfin, comme s’il se souvenait avoir été lord et bénéficié d’une éducation en conséquence, il se lève, reboutonne sa veste, serre la délicate main, présente à la propriétaire sa propre chaise, et se rassoit en déboutonnant derechef sa veste - Seigneur, que ces salamalecs l’ennuient.

Il est surpris par le ton qu’Elizabeth emploie, justement plein d’une révérence qu’il n’a ni préparée, ni envie d’embrasser. "Oh ça ne m’ennuie pas le moins du monde, Elizabeth !" Il est après tout ici pour ça. D’un pli de lippes, il ajoute. "Lâchons le vouvoiement voyons, nous sommes entre vieux amis, non ?" L’Originel étire un nouveau sourire qui, une fois n’est pas coutume, atteint ses yeux. S’il le cache lui aussi merveilleusement bien, Osmond n’est pas moins mal à l’aise qu’elle ; ce n’est pas tant la présence d’Elizabeth qui, de son côté, le chamboule, mais tout ce qu’elle transporte avec elle de souvenirs anciens. Peut-être, et même probablement, que la jeunesse éternelle de sa vieille connaissance n’arrange rien. Il a l’impression de se retrouver deux cent ans plus tôt, chez les Blount où quelques Nightbringers allaient parfois trouver refuge pour soigner leurs plaies - changement radical de décor.

Perdu dans ses pensées, Osmond réintègre l'instant en voyant qu’Elizabeth attend une réponse. "Mh ?" Sourcils haussés. Mine étonnée. Les mots prononcés son rattrapés dans son esprit par quelque miracle cognitif. "Oh ! Comment je t’ai retrouvée", répète-t-il, tournant alors le visage vers le reste de la salle où il cherche leur serveur très poli. "C’est assez cocasse je dois dire." Son visage s’illumine d’un nouveau sourire alors que ses yeux froids reviennent se planter dans ceux de sa convive - qui est en fait son hôte. Il croise ses mains entre elles. "Figure-toi que mon cuisinier - Aimee Armstrong, tu en as peut-être entendu parler ? il a des doigts d’or, mais hélas il s’ignore - bref, Aimee, donc, a laissé traîner un magazine gastronomique dans lequel tu apparais !" Un rire feutré grimpe le long de son œsophage. A la pensée de son homme à tout faire, Osmond retrouve un second souffle qui l’éloigne de la mélancolie. "Le Golden Eyes est donc à toi !" Fait-il en ouvrant les bras, délibérément impressionné par l’établissement dans lequel ils se trouvent, puis renoue ses doigts entre eux. "J’en ai souvent entendu parler, dans le milieu." Entendre : la haute société. Quoi que cela veuille dire de nos jours. "Mais je ne savais pas que tu en étais la propriétaire." Un respect entendu traverse le grain de sa voix. Osmond a toujours aimé les femmes entreprenantes - sous quelque prisme que ce soit, mais c’est un autre sujet.

"Ça ne m’étonne pas," poursuit-il, là sans plus trop d’honnêteté. Il faut dire qu’à l’époque - et quelle époque - Caroline-Elizabeth versait davantage dans l’allégorie domestique que dans celle de l’indépendance - tout le contraire de Darla. N’ayant jamais eu de sœurs et n’ayant jamais été proche de sa première épouse - une lady bonne qu’à marier, tristement chiante et tragiquement convertie au patriarcat - lord Worgan éprouvait une difficulté particulière à comprendre et apprécier les femmes britanniques de son rang, affreusement bien éduquées - selon lui insipides. Agnès, prussienne et de surcroît rejetonne de la maison Wittelsbach, avait déjà plus de saveur, sans compter bien évidemment Katharina qui dès leur première rencontre l’avait défié au pistolet pour une chasse improvisée en plein milieu de la nuit. "Tu as toujours été", Osmond cherche les bons mots qui pourront compléter la flatterie, chose assez peu aisée puisqu’ils se connaissent somme toute peu, ne s’étant côtoyés qu’entre des lits de blessés et une marmaille Blount à contenir, "si opiniâtre !" Dans son sourire de façade, une fêlure apparaît, nouvel émoi du lobe temporel qui le ramène cette fois directement au souvenir de Samson. Samson, pour une raison qui dépassait Cecil, appréciait très sincèrement Caroline-Elizabeth. Elle est loyale, ça se voit, lui avait-il dit en quittant la maison des Blount.

"Je dois avouer que la situation est étrange." La gueule du magnat redevient plus sérieuse, comme alourdie par le relent de mélancolie. "Tu n’a pas changé d’un iota, Elizabeth, tu es restée la jeune-femme qui nous a un jour offert l’asile. Alors que, moi…!" Osmond se met à rire. Un sifflement percé d’aigreur. Pourquoi faut-il toujours que ses pairs Originels soient immortels ! Il se fait l’effet d’un vieux fruit qui pourrit dans le très beau panier des très belles personnes qui forment leur cercle très secret. Il a une pensée pour Darius, satané bellâtre à qui il jalouse la belle gueule restée intacte. "Je voulais te voir en l'honneur du bon vieux temps, mais… quelle claque !", admet-t-il avec amusement, réarrangeant les pans de sa veste d’un geste cependant irrité. "Ah, quand même." Le serveur très poli revient avec le Petrus et les deux verres. On propose à Mr Rose de goûter avant, proposition qu’il écarte d’un signe de main ; bien évidemment que le Petrus lui ira et, bien évidemment qu’il ne sera pas bouchonné - ne sont-ils pas dans le meilleur restaurant de luxe de tout New Blossom ? "Tu veux manger quelque chose, peut-être ? Je t’invite, ça va de soi."
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
TW : Aucun
Pendant l'espace d'un instant, Osmond -non, Cecil- et moi semblons avoir été transporté d'une autre époque. Quelque part, cela est effectivement le cas : même si on le cache, il est bien compliqué de renier cette époque désormais si lointain dans laquelle nous sommes nés.

-Comme tu le souhaites... Osmond.

Un sourire amusé apparaît sur mes lèvres alors qu'il mentionne que nous sommes de vieux amis. Il est vrai que l'expression est plus qu'appropriée pour nous deux en raison de nos âges respectifs. En tout cas, sa remarque a le don de me détendre un peu. Peut-être qu'il n'y a pas de mauvaises intentions à mon égard mais une réelle volonté de prendre des nouvelles. Après tout, la solitude des siècles peut être cruelle au fil des siècles. Je n'ose imaginé ce que j'aurais pu advenir si je n'avais pas des contacts "réguliers" (tout du moins pour une personne de mon âge) avec des personnes comme moi... Cela dit, je préfère le questionner sur comment il m'a retrouvé, histoire de dissiper le moindre doute. J'écoute aussi avec grande attention sa réponse.

-Malheureusement, je crains que je n'ai pas le plaisir de le connaître. Le Golden Eyes recherche toujours des talents à faire découvrir.


Je lâche la dernière remarque sur le ton de la conversation. Je ne doute pas un instant qu'il saura comprendre le message derrière, Osmond n'est pas arrivé à sa position actuelle sans bonne raison. Libre à lui de transmettre à celui que je considère comme à l'origine d'une rencontre fortuite.

En l'entendant parler du Golden Eyes et du lien avec celui-ci, j'accueille ses compliments avec un sourire poli. En réalité, je ne sais pas trop quoi en penser. D'habitude, je n'ai pas ce souci et je les prends pour ce que c'est à savoir une tentative pour se faire bien voir de la propriétaire du restaurant le plus renommé de la ville. Peut-être est-ce parce qu'il incarne quelque part une partie de mon passé où je doutais énormément de moi et qu'il a fallu tout le soutien de mon époux pour retrouver la confiance en moi ? Possible. Je décide de jouer la carte de la prudence dans ma réponse.

-Tu comprendras que je souhaite que la situation reste ainsi ? Je pense qu'il est préférable que le Golden Eyes continue de mettre en avant le talent de son personnel qui travaille en son sein.

Mais aussi, pour quand le moment sera venu, je pourrais plus facilement le faire passer pour un héritage à mon intention. Telle est la pensée qui flotte dans l'air. D'ailleurs, je serais curieuse de savoir comment il s'y prend pour garder sa fortune d'une identité à l'autre. Mais ce n'est clairement pas le lieu pour poser ce genre de question particulièrement gênante alors que je tiens à ma discrétion.

J'adresse un sourire aimable à mon employé alors que celui-ci s'éloigne avant de reporter mon attention sur Osmond. Mon sourire devient clairement amusé alors que mon regard se tourne vers lui. Il m'invite dans mon propre restaurant ? La pensée m'amuse particulièrement.

-L'attention est appréciée Osmond mais je me dois de la refuser. Je manquerai à mes devoirs d'hôtesse si je te faisais payer notre repas.

Et pendant l'espace d'un instant, le refus ferme que j'oppose est celui que Mrs Blount, l'épouse du pasteur William, a pu donné lorsqu'une idée ou une proposition allait contre les valeurs que nous défendions. L'autorité que j'ai est celle que j'ai pu acquérir avec mes nombreux enfants. Il fallait au moins bien ça pour avoir un minimum de calme de temps à autre chez nous...

Je m'empare du verre remplit de liquide et le tend vers lui afin de trinquer.

-Puis-je te proposer... Pour William et Samson ?

La suggestion est prononcée dans un souffle presque inaudible. C'est quelque part une forme d'habitude que j'ai prise en présence des autres. Honorer ceux qui ne sont plus alors que nous le sommes toujours. Mon époux et son ami, cela me semble le choix évident aujourd'hui.

Les hommages rendus, je me décide à commenter enfin une remarque qu'il a fait plus tôt.

-Géras ou Hébé... Je ne sais quelle est la plus enviée. Cela fait longtemps que j'ai choisi ne plus me pencher sur cette question car l'une et l'autre ont des avantages considérables. Cependant...

Je ménage une pause avant de continuer.

-N'aies crainte te concernant. Le temps t'a été bénéfique et je n'ai guère eu d'hésitation à reconnaître le jeune homme que tu es.

En même temps, c'est la vérité : ce brave Cecil est plus jeune que moi. De quelques années certes mais ça compte malgré tout.

-Cela dit, si eux pouvaient continuer à nous oublier, cela serait une situation qui me conviendrait parfaitement.

Si jusque là j'ai un ton courtois, je ne peux m'empêcher d'être particulièrement sombre quand je fais ce commentaire. Difficile pour moi de ne pas penser à Icarus lorsqu'on évoque le sujet d'être reconnu. Parce que clairement, cela n'a pas la même signification s'ils me reconnaissent que si c'est Osmond. Osmond, c'est une plaisante surprise. Icarus ? La première trompette annonciatrice de l'apocalypse qui retentit avec le retour d'une époque que j'espérais bien avoir disparu définitivement.
Osmond Rose
Originel·le
Osmond Rose
CORPS
ESPRIT
ÂME
Genre : Cis., masc.
Age : Quinqua de 236 ans.
Dollars : 1492
Zone libre :
imitosis (elizabeth)  B2f554b632f53d58adceffc067acc491
the day I died
I didn't tell
my body

|
you never
feared the abyss

imitosis (elizabeth)  Ra48t6aq_o imitosis (elizabeth)  9HqrKldU_o

Occupation : Propriétaire du Noctal (maison close) et gérant de l'Unlock (pawnshop) dans les profondeurs de l'Underapple. Leader déchu des Orphans, déclaré mort depuis décembre.
Habitation : Ses appartements souterrains au Noctal.
Déchirures :

₪ A P O P H I S ₪

Lord of darkness and chaos

imitosis (elizabeth)  AxI6stHu_o imitosis (elizabeth)  ApEwOZTM_o
***
While they scream and perish,
he licks a finger and turns the page

MUE -- régénération cellulaire, cicatrisation en surface et en profondeur, vieillit beaucoup plus lentement et se remet de blessures ou maladies graves.

CORRUPTION -- (niv.1) se nourrit de transgressions commises, gain d'énergie vitale ; (niv.2) commande à autrui la transgression qu'il veut voir commise ; (niv.3) son esprit est impossible à corrompre en retour, toute tentative de manipulation, intrusion ou altération se solde par un échec, la sensation d'une angoisse profonde, et des effets secondaires variables (nausée, évanouissement, lésions cérébrales graves).

TENEBRES -- (niv.1) obscuration des lumières artificielles, visibilité nulle pour l'œil humain et les appareils ; (niv.2) obscuration des lumières naturelles, même principe ; (niv.3) invocation d'une entité ténébreuse, "Jo" (pour Jawbreaker) semblable à un serpent de fumée, long de 7 mètres avec la force de 7 hommes.

SERPENTS -- (niv.1) transformation de n'importe quelle matière en serpents ; (niv.2) les contrôle même à distance et communique avec eux.

INFRAMONDE -- (niv.1) résurrection ; (niv.2) invocation d'entités démoniaques et spectrales.

Limites :
MUE -- procédé long (4h) et douloureux (écorchement vif).

CORRUPTION -- (niv.1) doit assister aux transgressions ou qu'elles soient survenues dans les 72h pour s'en nourrir ; (niv.2) ne manipule plus qu'un max de 6 personnes par jour, 4 en simultané à cause d'une malédiction ; (niv.3) ne contrôle pas la gravité des effets secondaires, dépend de si l'individu est novice ou non.

TENEBRES -- (niv.1) perim. de 20m pour 10 minutes ; (niv.2) perim. de 30m pour 5 minutes ; (niv.3) durée de l'invocation variable (9 à 15 minutes), Jo provoque des tremblements (max 3 échelle de Richter) en arrivant, et quand il ne peut pas traverser les revêtements routiers (max 6 sur l'échelle de Richter).

SERPENTS -- (niv.1) transformation max égale à son poids, pour une durée de 3h ; (niv.2) télépathie simple loin de la complexité d'une langue (émotions, compréhension des intentions, flashs visuels).

INFRAMONDE -- (niv.1) quitte son immensité et sa puissance dans le supramonde, difficulté à se réhabituer à son corps humain ; (niv.2) 3 démons ou 1 défunt pour un total de 1h/24h, peut perdre le contrôle sur les défunts.

Stigmates :
-- œil de verre (droit).
-- haemolacria (droite).
-- lésions radiques invisibles.
-- brouilleur de capteurs vivant.
-- une cicatrice de décapitation.

Inventaire :
-- (lost) une vieille chevalière avec le logo d'Icarus dessus et un peu de sang dans les interstices.
-- des lunettes de soleil pitch black.

Pseudo : .exe
Comptes : Jeremiah.
Genre IRL : She/her.
Messages : 521
Date d'inscription : 13/02/2023
FC : Rufus Sewell.
Crédits : Martyr (av.)
Thèmes abordés : Body horror, gore, occultisme, horreur, manipulation, violence, dysf. familial, meurtres, terrorisme, criminalité.
Thèmes refusés : Ràs.
Infos RP :
(( dial : slategrey ))
-- présence régulière.
-- dials fr ou ang.
(( 4/3 rps ))
-- Love [AU]
-- Darius [fb, 1820]
-- Laudna [été 2025]
-- Amy [décembre 2025]

Osmond n’a rien répondu à la proposition très sous-entendue d’Elizabeth au sujet du talent d’Aimee Armstrong, pour la simple raison qu’il considère Armstrong, son talent et toute sa personne comme étant sa propriété - enfin, sa trouvaille. Il balaie d’un revers de main compréhensif ce qui suit, signifiant ostensiblement qu’il comprend l’autre sous-entendu qu’elle émet au sujet de son rôle de propriétaire du Golden Eyes et de la discrétion qu’elle compte préserver à ce propos. Osmond avait oublié à quel point Elizabeth peut être sibylline dans ses propos, à moins que ce soit tout simplement la situation - et le lieu - qui force sa dose d’allusions ; ou peut-être est-elle décidément trop britannique pour lui, qui a soit trop évolué avec son temps soit trop pris en témérité. Il marque son refus de lui céder l’invitation d’un petit signe de tête saupoudré d’un sourire onctueux. "Comme tu veux Elizabeth." Ça lui changera de ses dîners habituels, qu’ils soient d’affaire ou de plaisir, lors desquels c’est lui qui raque - sans qu’il n’y rechigne jamais, car il est après tout généreux et trouve une satisfaction non négligeable à gâter celles et ceux qu’il apprécie, lui sont utiles, ou les deux à la fois.

Le toast le prend de court. La prononciation seule du prénom de Samson - de ce Samson-là - le prend de court. Il ne l’avait pas entendu dans la bouche d'un.e Originel.le… depuis des siècles. Osmond a tellement pris l’habitude de vivre avec ses propres fantômes, engourdi dans sa propre solitude séculaire, qu’il s’en trouve presque heurté qu’on lui arrache soudain cette douleur pour la partager avec lui. Il force le sourire, récupère le verre qui a été rempli et provoque un petit tintement de circonstance avec celui d’Elizabeth - veillant, dans sa force et sa rage soudaines, à ne pas faire éclater les verres entre leurs doigts. La première gorgée de Petrus est moins savourée que consommée ; mais elle a au moins le mérite de calmer ses tripes et ramener son sang-froid. Une chaleur conviviale revient même dorloter ses yeux froids, lesquels redeviennent complaisants à l’endroit de son hôte. Il n’aura pas eu un mot pour William - ni pour Samson - mais le geste est après tout fait et cela se suffit bien.

Un éclat de rire le secoue enfin quand Elizabeth le flatte de jeune-homme. Il sait parfaitement qu’il n’en a plus ni l’allure ni même - et surtout - la santé, mais ça fait toujours plaisir à entendre. Osmond s’en gargarise avec joie, buvant encore et peu, et regardant Elizabeth toujours un peu plus chaleureusement. Il ne cherche même pas à creuser le degré de sérieux avec lequel elle pense ça, ni à savoir si elle est honnête, et se satisfait en l’état de son compliment déguisé en aveu. Géras préfère s’imaginer ainsi, ou qu’on se l’imagine ainsi - ce qui est parfois équivalent, voire mieux, quand on veut créer et entretenir le mythe. Son poignet arrête de faire tournoyer son calice pour aérer les arômes du vin quand Elizabeth se fend de nouvelles insinuations.

"Eux…?" Ce serait mentir de dire qu’il ne feint pas l’incompréhension. Quoi qu’il y ait une part de sincérité dans son étonnement : Osmond méprise tellement cet Eux qu’il a fini par en dédaigner la menace. Deux cent ans qu’il gambade librement au nez et à la barbe d’Icarus et jamais il n’a été inquiété outre mesure par la méchante corporation dont ses pairs parlent tout bas. S’il est vrai qu’il est de temps en temps frappé d’une phobie irrationnelle quand il se retrouve, par exemple et au hasard, en plein milieu du SHC, jamais ces frousses ne s’accompagnent-elles d’une pensée logique. Ses réflexes survivalistes se sont éteints avec la milice d’Icare. Peut-être à tort. Sûrement à raison. Les faits sont après tout là, à la fois inscrits dans son patrimoine économique qu’il fait très intelligemment prospérer depuis le XIXème siècle, à la fois sur sa personne de toute évidence intacte - à peu de choses près, mais la corporation n’y est pour rien.

"Tu as été sollicitée, depuis ?" Comprendre : Icarus et sa bande sont-ils venus t’emmerder ? - mais puisqu’il faut se plier au jeu de l’elliptique, Osmond s’y plie. Des choses lui ont peut-être échappé. Peut-être que d’autres Originel.le.s ayant survécu aux affres du temps - et aux coups de la milice - se sont vu.e.s traqué.e.s par leur mère-corporation. Ce n’est pas son cas, mais ça ne veut pas nécessairement dire que c’est le cas de tous.tes les autres. Osmond repense à Darius, à Darla, à Reiner, autant d’acolytes revu.e.s épisodiquement au fil des années et resté.e.s, comme lui, comme elle, hors de portée d’Icarus. A moins qu’on ne lui ait pas tout dit. Possible. Très possible. Que seraient les Originel.le.s, Premiers parmi les émules, s’ils ne s'entouraient pas d’un peu - beaucoup - de secrets. Lui-même en a pléthore. "New Blossom n’est peut-être pas la meilleure des villes où venir te cacher, cela dit", plaisante-t-il à moitié. "Encore moins l’Aérium. Tu ne pouvais pas faire plus flagrant." La mine d’Osmond s’assombrit. Il ne porte clairement pas la ville suspendue dans son cœur - et trouve honnêtement la stratégie d’Elizabeth médiocre, si tant est qu’il s’agisse d’une stratégie.

"Remarque", reprend-t-il plus légèrement, "j’ai ma résidence principale en plein Solaris." Il boit une fine gorgée, savourant cette fois davantage les arômes qu’il a patiemment travaillés. "Pile devant leur tour d’ivoire", - comme il aime bien l'appeler. Il retient un sourire féroce, ne dégageant sur ses traits qu’une sempiternelle vague de flegme agrémentée d’un peu de douceur - le vin est bon, il se délecte. Pourquoi il a choisi d’être aussi près de la tour de Solaris ne regarde manifestement que lui, puisqu'il ne développe pas. "Tu as une raison, je me trompe ? d’être venue ici, aussi près d’Eux", hasarde-t-il soudain, sans trop d’hésitation cependant. S’il se souvient bien d’une chose la concernant, c’est qu’Elizabeth est prudente. Du temps des Nightbringers ils ne se côtoyaient pas à la table des décisions comme c’était le cas avec Darla et Darius, mais il ne lui avait pas fallu plus de deux rencontres avec l’épouse Blount pour se rendre compte des précautions qu’elle employait. Peut-être parce qu’elle avait beaucoup plus à perdre qu’eux - beaucoup plus à perdre que lui, en tout cas.
Invité
Invité
Anonymous
CORPS
ESPRIT
ÂME
TW : Aucun
Lorsqu'il feint de ne pas comprendre ce que je raconte, je lui adresse un regard signifiant clairement que je ne crois pas un instant son incompréhension. Il est vrai que j'ai jamais été proche d'Osmond. Cependant, l'expérience fait qu'il est très rare que ceux d'entre nous qui restent ne comprennent pas quand on parle d'Icarus même en des termes très vagues. Bon, après, c'est vrai aussi qu'on est plus du genre à les insulter copieusement pour les mentionner...

Heureusement, il cesse rapidement de feindre l'incompréhension pour m'interroger sérieusement. Je ne peux m'empêcher de pousser un soupir alors qu'une mine soucieuse apparaît.

-Non. Enfin... Tu te doutes bien qu'ici ce n'est pas rare d'avoir des sollicitations pour dîner ici mais il n'y a rien qui sorte de l'ordinaire.

Je finis par secouer légèrement la tête.

-Pardon, c'est sûrement le fait de te revoir qui me rend plus nerveuse qu'à l'habitude.

Et quelque part, je me dis que c'est normal que je m'inquiète un peu alors que j'ai fasse à moi quelqu'un qui vient de me retrouver malgré mes subterfuges pour me cacher ou qu'Icarus me vienne à l'esprit en raison des souvenirs qui peuvent m'assaillir.

-J'ai fait le choix d'investir à New Blossom car, à ce moment-là, c'était particulièrement intéressant en termes de rentabilité, surtout qu'on était peu nombreux à vouloir proposer de la haute gastronomie. Et maintenant...

Je ponctue ma phrase en désignant de la main les lieux aux alentours. Oui, j'étais consciente qu'il y avait un risque en venant investir à New Blossom. Mais bon, si je vivais en permanence dans la peur du risque, autant aller dans un couvent.

-Quant à l'Aerium, je n'ai pas eu spécialement le choix : un restaurant de ce standing à l'Underapple ? Ne sois pas ridicule. Je reconnais aisément que c'est un peu... trop pour moi, l'Aerium.

Je bois une gorgée de mon verre en méditant un instant.

-Quoiqu'il en soit, que ce soit pour toi ou moi, je pense que nous avons fait le bon choix en nous installant ici. Après tout, c'est bien souvent quand c'est littéralement devant nous qu'on ne voit pas ce qu'on pourrait chercher.

Cela me rappelle la scène de ce film que j'ai vu il y a quelques années où l'un des garçons qui fuyait un ennemi à demander à son protecteur de se rendre au contraire au plus proche de celui-ci car jamais il ne viendrait à penser qu'ils soient aussi proches. Sages paroles à mon sens d'autant plus si le dit ennemi n'a pas de raisons pour le moment de te chercher.

-Je pense qu'ils vont bientôt venir s'enquérir de nos choix. As-tu choisi ? Je n'ai pas encore eu réellement l'occasion de goûter les plats du chef. Il a changé récemment sa carte et son objectif est de vouloir revisiter les plats du Ritz parisien. Cependant, je sais que certains membres du personnel ont pu goûter et ont été enchanté. Je vais pour ma part prendre très sûrement les encornets revisités.

Une fois qu'il m'a répondu concernant ce qu'il allait manger (ou ce qu'il allait envisager), je continue notre conversation.

-Cependant, si je dois faire un prochain investissement, cela ne sera pas à l'Aerium.

C'est bien la première fois que je m'ouvre sur ce projet. Ce n'est qu'une idée. Mais après tout, pourquoi pas ? Le Golden Eyes est stable désormais, rien ne m'empêche que j'envisage un autre investissement.

-Et toi ? Des projets à venir ?

La question est sincère mais pas dénuée d'arrières pensées. Je suis vraiment curieuse de savoir s'il envisage de s'élargir dans le domaine de la restauration. Même si je ne l'ai pas formulé, c'est l'idée que j'ai en tête à savoir investir dans un nouveau restaurant ou quelque chose qui s'en rapproche. Par courtoisie, j'aimerais éviter de me retrouver face à l'un de mes semblables.
Contenu sponsorisé
CORPS
ESPRIT
ÂME