bright white clubbing (blair)

27/07/2023

bright white clubbing
@blair redfield & @jeremiah thompson

cw: drogues, explicite.

Il y a quelque chose de profondément ennuyeux aux house parties de luxe. Les podiums improvisés qui voient les orateurs.ices fasciner leur petit public dans les salons ; les jeux d’alcool à 10k$ la bouteille qui se prolongent jusqu’aux cuisines ; les pyromanes de boudoir qui refont le monde en s’égosillant à la terrasse (un immense rooftop chauffé en l’occurrence) à propos de toutes ces problématiques qui les indignent profondément, pauvreté dans le monde et réchauffement climatique compris ; les paris indécents qui se font et se défont dans des bouches qu’on a nourries au caviar dès le plus jeune âge ; les nez poudrés de came qui sortent précipitamment des salles-de-bain avec une joie de vivre falsifiée ; à quelques variations près, depuis plus de vingt ans qu’il rôde dans ces lieux de fête, Jeremiah a l’impression de voir les mêmes scènes se répéter à l’infini.

Des scènes dans lesquelles il a lui aussi son rôle, tout aussi vaniteux s’il en est, répété avec un pareil ennui comme si rien de vrai et de réel ne lui était plus accessible et surtout pas les sentiments. Tous les rires, les paroles appréciatives, l’admiration, les gestes amicaux et les conseils avisés qu’on lui sert Jeremiah sait parfaitement qu’ils camouflent la jalousie, le mépris, l’intérêt et plein d’autres petites saloperies qu’on n’oserait jamais lui dire en pleine face. Pourtant et après plusieurs mois à rester sage le Sept a répondu à l’invitation comme un junkie replonge. Impossible pour lui de rester à la villa depuis qu’elle est vide. Il a l’impression d’y devenir dingue ; une porte qui claque par la faute du courant d’air lui donne l’impression que Bonnie est revenue, et retrouver le moindre jouet de Saul lui donne l’impression qu’il ne l’a jamais envoyé à Aotearoa. L’odeur de soufre qui traîne encore dans certains recoins lui donne également l’impression que l’attaque de Banisher n’était qu’hier et la sensation d’échec suinte à nouveau sur la grosse plaie de culpabilité que son cœur traîne depuis.

Jeremiah se sent minable et plus il se sent minable plus il dégringole dans la spirale auto-destructrice avec un rictus proche de l’euphorie enragée - remplacé parfois par un air abattu et un regard vide d’émotion quand il se retrouve seul, à pisser ou renifler de cette joie de vivre factice et parfaitement inutile le concernant.

Et quitte à couler, autant couler à pic.

Quand il rouvre la porte de la salle-de-bain en marbre de Carrare et blablabla c’est pour rentrer en collision avec Blair qu’il n’a pas vue, fréquentée ou baisée depuis Mathusalem. Une sage décision à l’époque quand il s’inquiétant encore de savoir si son divorce avec Bonnie allait lui coûter la garde de Saul - maintenant, tout va bien, sa femme est officiellement un légume et son fils le déteste. Passée la surprise et l’immobilité un peu hébétée les poils du super-héros s’hérissent dans son cou lorsque ses billes tombent sur la visage de Redfield, mauvaise idée parmi les mauvaises idées qui l’attire et l’aimante instantanément. “Oh—hi,” mâche-t-il derrière un sourire mou, avant d’ajouter quelque chose comme “eh, weird” tandis qu’il observe la pièce à la dérobée et essuie d’un geste gourd la came qui lui reste au pif. “Don't tell my lawyer,” ajoute Jeremiah sur le ton du secret, avant de se fendre d’un sourire idiot. Blair a récemment pris la relève d’Edgar, d’où la blague elle-même idiote. “With all the wolfman-files she has to deal with, I bet she's pissed off enough as it is.” Le sept agrandit son sourire amusé sous ses yeux brillants mais totalement vides. Il pourrait être réellement bourré et camé que ça lui donnerait le même air décalé avec la réalité, indifférant à tout.

La proximité avec Blair n’est cependant pas repoussée, il la contourne simplement un peu en désignant d’un gros pouce les deux lavabos de luxe derrière lui, où les drogues sont laissées à disposition comme des petits fours. “The pink one is a mood booster. The green one is a hallucinogen. Two strong shits from India - or so I've been told. I'm surprised nobody's tried killing dragons or jumping out of spaceships yet.” Ce dont tout super-héros honorable devrait s’inquiéter. Wolfman laisse ça aux vrais héros comme Hypérion dont on fait la publicité jusque sur les bancs d’église ; il renifle un bon coup, du rose, du vert et du blanc picorant encore ses narines. “The white one, well, you know the white one.” Jeremiah baisse le bras en haussant une épaule, son regard sombre et brûlant tombant directement dans le gouffre que sont les yeux de Blair. Un gouffre sans fond, vertigineux, presque effrayant, où il se sent bien.

Ses sourires idiots et paresseux s’étiolent petit à petit pour laisser place à une expression caressante et lourde de suggestivité. “You wanna come in and try or...” Blair Redfield et lui collés-serrés en plein milieu d’une house party, le parfum de la came et des sueurs hors-de-prix flottant tout autour d'eux : ça aussi, ça ressemble à une énième scène répétée de ce qu’ils ont déjà vécu par le passé. Les grandes pognes de Jeremiah amorcent un mouvement vers Blair, fourmillantes de souvenirs torrides (rapides, précipités, aussi vains que tout le reste) - faciles à rejeter, faciles à prendre aussi.

12/11/2023

BRIGHT WHITE CLUBBING
cw: drogue, alcoolisme, explicite, slutshaming, mention de bestialité ?

Ca a commencé à midi. Ca aurait pu partir plus tôt, on va pas se mentir c'est déjà arrivé que le moteur se lance au petit-dèj, mais là elle est sur un nouveau poste, de nouvelles responsabilités, des stars égocentriques à fréquenter, faut un minimum de sérieux. Les premières semaines au moins. Alors ça s'est doucement entamé avec une bière pendant l'entrée. C'est pas sa boisson préférée, mais c'est pratique pour effacer le goût trop prononcé des nems. Si elle pouvait choisir toutes ses bouffes, elles se résumeraient à un plat principal peu copieux. Seulement esprit d'entreprise oblige, elle mange avec quelques quelconques cadres vaguement importants, qui peuvent pas s'empêcher de balancer leurs thunes pour une entrée, un plat, un dessert, et un café. Grailler ou la caféine, c'est pas son truc. Elle est saine, vous voyez, comme le reste du paragraphe va bien le montrer. Evidemment y'a eu une deuxième bière pour accompagner ses ramens. Elle a contemplé une troisième pour le dessert, mais sait rester raisonnable. Derrière elle est allée courir pendant une heure, il a donc fallu un red-bull pour l'énergie. Et puisqu'elle supporte pas le goût naturel, c'est devenu un vodka-red-bull, obligé. On enchaine sur une réunion importante, quelques pilules aléatoires pour regagner la concentration. Ensuite viennent deux heures à bosser avant son assistant.e principal.e. Obligé.es de s'envoyer une bouteille de rhum arrangé pour pouvoir se supporter l'un.e l'autre sur une si longue période. Aider à faire passer le temps bien long. Puis dix-sept heures, il est temps d'aller faire un golf. Et ce serait malpoli de ne pas en profiter pour prendre au moins deux cocktails au bar. On termine la journée de travail sur une sieste d'une heure et demi, histoire d'être bien ressourcée pour la soirée.

Un verre de champagne à la main, sur la terrasse luxueuse, elle valide avec enthousiasme et un grand sourire l'idée de nouvelle association caritative dont parle les types avec lesquels elle s'est incrustée. Une histoire d'enfants, ou de pauvres, ou les deux ? Malades peut-être aussi, probablement. Elle insiste sur le besoin express de venir à bout de ce mal, sans trop savoir lequel. C'est le ton le problème. Impossible d'écouter un ultra-riche parler sans perdre l'attention après quelques minutes. Y'a quelque chose dans leurs voix. Aucune urgence. Normal quand on peut régler tous ses problèmes instantanément en leurs balançant du pognon. Elle s'excuse finalement, elle sent qu'elle va pas tenir beaucoup plus longtemps en ne carburant qu'à l'alcool. Et si Blair n'est même plus capable de s'amuser à une soirée de multimillionnaires, la vie sera bien triste. Direction les toilettes pour y remédier. Obstacle double qui lui barre la route, physiquement d'abord, et ensuite en étant l'une des pauvres âmes pour lesquelles elle est censée être professionnelle. Bizarre, soudainement devoir protéger les intérêts (la vie même !!) de cette créature avec qui elle a picolé un nombre incalculables de fois. “Don't tell my lawyer, with all the wolfman-files she has to deal with, I bet she's pissed off enough as it is.” Bon ça va en fait. Elle répond au sourire de Jeremiah avec son propre meilleur. Et un rire unique. "Ha! Don't worry, darling, first thing I did was burn all these files. They can't bother any of us that way." Elle blague mais c'était sa première idée juste après l'échange, l'a contemplé avant que son assistant.e insiste, que ça fonctionnerait pas.

N'empêche, une fois le nouveau boulot oublié, rapidement, ça lui fait plaisir de croiser le super. Et son indifférence généralisée, qui le rend plus amusant à suivre que les riches habituels. Il lui explique en détail les options, pratique, si la drogue venait avec un guide ou au moins une notice, y'aurait probablement moins de PDG dépressifs retrouvés en bas de leurs immeubles. Peut-être pas plus mal finalement... “I'm surprised nobody's tried killing dragons or jumping out of spaceships yet.” C'est vrai que l'ambiance est calme par rapport à la pharmacie disponible. "I'll be first then, hope a great hero like you can help me slay my dragon." Un clin d'œil, qui veut pas dire grand chose, hein. Blair elle ponctue régulièrement ses phrases de clins d'œil dont elle serait bien incapable de donner le sens. Ca tombe bien, il la regarde soudainement dans les yeux. “You wanna come in and try or...” Pas la première fois qu'il lui sort son expression suggestive, ça faisait longtemps quand même, d'habitude c'était plutôt en fin de soirée, quand l'aube arrive, et que faut aller bosser, qu'on repousse le flirt. Puis l'avocate a une réalisation et elle pense : Evidemment qu'elle a couché avec Wolfman, cette salope. Elle fait chier, elle aurait pu m'le dire, ça doit lui faire plaisir que je m'emmerde à devoir deviner qui elle ne s'est pas tapée. J'espère qu'elle l'a pas baisé en loup, s'il s'attend à ça, c'est mort. Bon le reste, pourquoi pas, il est probablement plus doué que les riches cons habituels. Peut-être même un meilleur coup que leurs domestiques musclés frustrés. Il fait quelle taille déjà en monstre ? Ew, non, la bave de chien, c'est trop.

"Sure." Quand iels se rapprochent, elle en profite pour lever une main vers son nez. D'un geste du petit doigt elle efface le reste de poudres visibles dans sa moustache et les renifle sans bruit. Pas très hygiénique. "Before someone snaps a picture of the great Wolfman with enough flour under the nose to bake a cake, and my job gets harder." Elle ignore donc finalement les toilettes et ses hallucinogènes. Plus besoin maintenant qu'elle a trouvé quelque chose à faire. Ou quelqu'un à se faire. Les deux quoi. Elle l'entraîne vers la piste de dance, intégrée au salon, digne des meilleurs clubs. Vers le DJ à succès, probablement le mec le plus jeune ici, qui doit doucement réaliser que vendre son âme à des millionnaires chiants, c'était pas pour ça qu'il s'est lancé dans la musique. Blair, elle l'a vendue y'a longtemps son âme, en toute connaissance de cause, alors aucun soucis pour danser. ft. @jeremiah thompson

27/07/2023

bright white clubbing
@blair redfield & @jeremiah thompson

cw: drogues, explicite, mention de violence.

“Sure.” Le petit mouvement de Blair est suivi par les yeux de Jeremiah qui lâche un reniflement amusé. “Before someone snaps a picture of the great Wolfman with enough flour under the nose to bake a cake, and my job gets harder. - Thanks for that Mrs Redfield.” Avec un nom pareil il aurait dû se méfier à la minute où il l’a rencontrée - quand, comment, où… tout ça est tellement obscur, comme à peu près tous les endroits où ils se sont le plus fréquentés. Jeremiah dévore Blair des yeux en passant de son nez dans lequel la poudre s’en est allée à ses lèvres dont il se rappelle très bien la texture. Il se sent peser un peu plus contre l’encadrement de la porte, le bois appuyant en ligne droite au milieu de ses omoplates qui roulent sous la fabrique de sa chemise en même temps qu’il passe ses mains autour de la taille de l’avocate. Pas très professionnel comme comportement. Ni de sa part ni de la part de Redfield ; ils vont bien s’entendre. Quelque part dans le fond de son crâne résonne encore la boutade à propos des dossiers brûlés, une blague qui a eu l’air presque trop sincère dans la bouche de Blair. Soit elle fait une menteuse hors-pair (good for her) soit elle y a tout autant pensé que lui. Il n’exclue pas les deux hypothèses non plus. Blair est un enfer sur pattes qui pue l’alcool et les excès à des kilomètres de là - mais surtout l’alcool.

Alors qu’il pensait pouvoir la peloter tranquillement et à l’abri des regards - tant que personne ne serait venu jusqu’à la salle de bain, certes - la nouvelle avocate des Sept l’entraîne à sa suite jusqu’à la piste de danse. Jeremiah réprime un grognement réprobateur mais la suit quand même, s’accrochant à la promesse de pouvoir la sauter incessamment sous peu. La séparation est de courte durée et les corps se retrouvent assez vite dans le confort de la proximité. Plein d’alarmes retentissent dans le crâne de Wolfman qui sent tous les regards sur eux ; il a l’habitude d’être autrement plus discret avec ses coups d’un soir, a fortiori depuis le divorce-gate. Il n’y a pourtant rien de chaste dans la manière dont ils dansent et se déhanchent l’un contre l’autre dans le simili-défouloir que leur offre le son in mais pourri craché par les basses. Entre deux frottements beaucoup trop excitants et deux sourires moites échangés Jeremiah réalise qu’il n’en a plus grand chose à foutre qu’on le prenne la main dans le sac. Il est arrivé à saturation et se fait l’effet d’être proprement imbattable, sentiment paradoxal avec le peu d’estime qui lui reste encore en stock ; exactement comme quand il était jeune et qu’il allait provoquer Dieu - soit son père - en face à face pour recevoir la raclée de sa vie. C’était déjà ressentir quelque chose au milieu de ce rien abyssal.

“Any dragons in sight?” Obligé de lui ronronner ça directement dans sa jolie petite oreille. La musique est abrutissante. Jeremiah en profite pour balancer tout ce qu’il a de doigts bagués dans les cheveux longs de Blair qu’il retient en arrière pour dégager son visage. Un sourire paresseux revient lui couper la gueule alors qu’il la dévisage, cherchant un signe d’état second - ça pourrait être vite-fait marrant qu’elle se transforme en dragon-slayer / dragon-rider (selon les écoles), mais il ça l’obligerait aussi à devoir arrêter leur petit cinéma sulfureux pour des raisons évidentes de consentement. “Hey, wanna go somewhere quieter?” Une proposition sur le fil du rasoir qu’il leur bourdonne quand même aux tympans. Il en a marre de cette musique de merde et de toutes ces paires d’yeux qui les observent à la dérobée même si transpirer sur la piste de dance l’électrise plus qu’il ne l’aurait pensé - étant donné l’étroitesse ressentie dans son pantalon la piste de danse n’est sans doute pas la seule fautive. “I'm not sure getting caught fooling around with a married man is a very good start to your career.” Il y a un trait sirupeux de défi dans son avertissement que sa paire d’yeux lourde et insolente appuie.

12/11/2023

BRIGHT WHITE CLUBBING
cw: drogue, alcoolisme, explicite, vulgarité

“Thanks for that Mrs Redfield.” L'ambiance de la haute, des grandes entreprises, où tout le monde s'appelle par le nom de famille, parce qu'on va pas prendre le temps d'apprendre votre prénom, ou que vous pouvez pas vous permettre ce genre de familiarités, fut salvateur à une époque. Quand Blair était encore incapable de répondre instinctivement au nouveau prénom, elle était toujours Redfield. Ca lui a pris quelques semaines avant de réussir à ne pas faire la moue en entendant l'appellation désagréable. Quelle idée aussi d'échanger de vie avec quelqu'un qu'on peut pas saquer. Aujourd'hui le prénom est assimilé, y'a longtemps qu'elle ne pense plus à la sœur détestable lorsqu'il est prononcé, bien heureusement. C'qui est marrant, c'est qu'elle l'associe pas non plus à Sylvia, son rêve a été réalisé, peut-être seulement pour elle, mais c'est comme si la jumelle n'existait plus. Un exorcisme qui a demandé pas mal d'efforts, de sacrifices (est-ce qu'on dit sacrifice quand on le fait très volontairement et sans aucun regret ? pas sûr), mais efficace. Lorsque la parasite force son entrée dans son esprit, comme un peu plus tôt, c'est sous une forme floue, distante. Elle a quasiment oublié que son visage, elle le voit tous les jours dans l'miroir. Devenue seule et unique, en tout cas là où ça compte, par exemple pour le Sept enchanté qui la suit et fixe depuis l'interaction.

Elle a hésité sur la voie à prendre. Vers la salle de bain à l'ambiance tamisée, éclairée à la chandelle, ils ont des lubies pas possibles ces riches, pas bien pratique pour aller pisser de nuit, ou le salon suant histoire de se défouler un peu, avant de se défouler beaucoup. Finalement elle penche vers la danse. Pour sa vraie première fois avec Wolfman, elle réclame mieux qu'un coup rapide dans les toilettes ou la baignoire, à devoir se rhabiller dès qu'un idiot décide de déranger. Alors qu'elle se colle à lui, elle se demande combien de fois il croit se l'être tapée. Généralement elle tente d'éviter d'y penser, y'a le risque de se refroidir instantanément. Non pas qu'elle soit malheureuse avec l'arrangement, au contraire. Eviter les préliminaires barbants c'est l'un des énormes avantages de sa situation. L'ex-Blair, rip connasse, a pris le temps de rencontrer du monde, de se faire connaître dans pleins de milieux. Et c'est notre protagoniste qui en profite, parfait. Pendant que l'autre doit se faire chier à jouer la mère de famille, c'qui est pas bien éloigné de la mort, finalement. “Any dragons in sight?” Elle passe, très subtilement hein, l'air de rien en dansant, sa main sur son entrejambe. "Just this one." Subtilement, donc. "I don't think I took enough stuff to see anything that isn't real. I don't mind though." Elle le regarde dans les yeux, les lèvres de plus en plus proches des siennes.

“Hey, wanna go somewhere quieter?” Elle s'arrête aussitôt de bouger. "Yeah, this place sucks." Un crachat à la tronche des milliers de pauvres influenceurs en herbe, qui rêveraient de mettre les pieds ici. “I'm not sure getting caught fooling around with a married man is a very good start to your career.” Il a pas entièrement tort. Elle pense : est-ce que j'ai envie d'être connue comme la meuf qui couche avec les stars qu'elle représente après deux semaines sur le poste ? Hmm. J'me demande en combien de temps je pourrais me taper tous les Sept. Y'a peut-être moyen d'établir un record. Ce sera probablement pas aussi simple que pour Wolfman, avec les autres, mais doit y'avoir moyen de faire ça en un petit mois ou deux. "That is some seriously reasonable thing to say. Are you sure you're not too high?" Aucun risque là dessus, elle l'a déjà personnellement vue s'enfiler une quantité astronomique de poudre et en ressortir indemne. Son sourire devient une moue boudeuse alors qu'elle fait un ou deux pas en arrière, sort de la zone de danger pour la réputation. Elle se remet en marche, vers l'entrée où un type quelconque s'occupe de son manteau, de son sac. "We won't find anything too quiet here. Can you believe they locked all the bedroom doors?" Elle a vérifié, déjà, ça l'occupe en début de soirée, trainer dans les couloirs, fouiller dans les affaires personnelles. Probablement pas une mauvaise idée d'avoir fermé des portes, du coup. "But don't worry" La porte principale ouverte, donne sur l'ascenseur. "We've got our very own secluded place here." Elle l'entraîne dans le carré, son dos se plaque contre l'un des murs, le manteau, le sac, sont immédiatement abandonnés au sol. Pour que les mains baladeuses soient libres de reprendre leur boulot. Leurs souffles se rapprochent jusqu'à ce que, enfin, les lèvres se touchent. Avec avidité, elle connait pas la demi-mesure, Blair. Explore pour la première fois la langue du super. Pas la première fois pour lui. Enfin si, mais bon. Vous avez saisi.

ft. @jeremiah thompson

27/07/2023

bright white clubbing
@blair redfield & @jeremiah thompson

cw: drogues, explicite.

Un petit grognement cette fois très approbateur s’est échappé des lippes hispides de Jeremiah quand Blair lui a mis la main au paquet, complété par un hochement de tête entendu quand elle a confirmé ne pas être sous l’effet des miettes de stupéfiant reniflées. Il a cru qu’iels allaient s’embrasser, créant un supplément d’alarmes retentissantes dans sa tête et ce bien malgré lui - l’habitude de frauder en secret - mais elle a finalement échappé ses lèvres aux siennes, créant un pli contrarié entre les sourcils épais du Sept. Et un sourire en coin aussi. Blair a toujours été une allumeuse et c’est d’ailleurs comme ça que tout a commencé entre eux (c’est faux, c’est lui qui avait proposé sans détours d’aller boire ensemble un dernier verre après l’after-party des Oscars Vox pour bien foutre les boules à Bonnie - ce qui fut un raté mémorable parmi d'autres ratés mémorables).

“That is some seriously reasonable thing to say. Are you sure you're not too high? - Fuck, I wish,” répond-t-il un peu trop honnêtement pour son bien, comme s’il s’agissait là de son désir le plus cher. Vingt ans qu’il essaie tout et n’importe quoi et que rien ne l’assomme jamais pour taire ses petites angoisses existentielles. Sauf le sexe, bien sûr. Le seul palliatif plus ou moins efficace qu’il a trouvé après la glorification de sa personne : s’envoyer en l’air avec une fan constituant bien évidemment l’apothéose de ces deux solutions très saines. Est-ce que Blair est une fan ? Pas sûr. Est-ce que ça va gâcher son plaisir ? Disons qu’au point où il en est il pourrait même s’envoyer en l’air avec sa pire ennemie ; alors la pire idée du soir ira très bien.

Jeremiah trotte nonchalamment derrière Blair quand iels quittent enfin la piste de danse, suffisamment proche d’elle pour continuer de faire jaser et affoler les objectifs mais pas assez pour offrir un scoop à qui que ce soit. Il se sent étouffer sous ses fringues festives à chaque fois qu’il la colle et qu’il égare sa main brillante de bagues près de ses hanches et de ses fesses, tellement absorbé par la fièvre lubrique qui lui envahit les tripes qu’il zappe le début de phrase. “—Can you believe they locked all the bedroom doors?” Il a un mouvement de tête en direction du reste du penthouse, l’air vaguement ennuyé mais assez peu surpris. “Yeah, you can't trust anyone these days …” Il se demande si ça un rapport avec sa dernière fois ici, trois ans auparavant, quand il avait défoncé deux chambres et le double de partenaires - incident plutôt très compliqué à étouffer pour le service comm’ mais jamais impossible quand on est le ~~produit~~ chouchou d’une puissante multinationale qui a des dossiers sur tout le monde.

“But don't worry. We've got our very own secluded place here.” Jeremiah glisse un regard étonné vers la direction qu’iels prennent. L’ascenseur ? “Really?” Ses sourcils froncés ne sont rien face au sourire moite qui lui échappe. Il ne sait pas si Blair entend par là qu’iels vont utiliser l’ascenseur pour lancer les préliminaire, ou carrément pour y baiser, mais de toute évidence : n’importe laquelle de ces propositions lui va. Le couloir les accueille déjà en s’entortillant les bras et les bustes dans des caresses lascives, et l’ascenseur les reçoit plus abruptement contre l’une de ses parois. Les lèvres de Blair sont exactement comme il s’en souvient, rebondies et charnues, pleines de dents qui mordent et qui lui arrachent des grondements satisfaits. Son goût, lui, est un peu différent, comme s’il roulait une pelle à une autre femme déguisée en Blair. Après lui avoir rendu son baiser torride Jeremiah se détache un peu sans arrêter d’écraser pesamment Blair sous ses étreintes brûlantes.

“Huh, weird …” Son érection s’installe confortablement entre les jambes de Blair tandis qu’une main lui pelote la fesse droite, et l’autre lui caresse la joue gauche. Les portes de l’ascenseur se referment automatiquement avant de commencer à descendre les 88 étages. Iels pourraient d’ores et déjà bloquer la descente pour s’assurer que personne ne les dérange à aucun étage mais il y a un côté doublement excitant à risquer de se faire prendre 88 fois. “You taste different …” Il y revient comme pour s’assurer d’avoir bien goûté, profitant amplement de ses formes pour continuer de la caresser. “You smell different too …,” qu’il lui ronronne dans la nuque où il égare maintenant sa bouche. Au-delà du parfum dont sa peau transpire il y a bien une odeur différente de celle dont il se souvient. “You're not a shapeshifter who came here to trick me, are you?” Il se met à rire dans ses beaux cheveux bruns, un rire ronflant, chaleureux et amusé, qui pue aussi la menace. Après Banisher et l'anéantissement pas tout à fait total des Orphans il devrait se méfier comme de la peste de tout et de tout le monde ; pourtant Jeremiah continue de bécoter et peloter l’étrange Blair comme si l’hypothèse d’un danger imminent lui était totalement égal. Parce que ça lui est totalement égal.

12/11/2023

BRIGHT WHITE CLUBBING
cw: explicite, vulgarité, drogue, alcool, explosion

Aussitôt l'appartement quitté, le peu de distance qui restait entre les deux mutant.es est comblé. Comme s'iels entraient une zone de sécurité, impossible d'être vue maintenant qu'elle est dans un couloir public. Admettons, Blair ça l'inquiétait déjà pas beaucoup d'être vue lorsqu'elle était entourée. Admettons encore, même Jeremiah, malgré ses quelques remarques sur le sujet, ne cachait finalement pas grand chose. “Really?” Vraiment. Elle est plaquée contre un mur de l'ascenseur, ça l'aurait probablement pas gênée de se retrouver plutôt sur le sol de la piste de danse. Au milieu des danseurs, regardée de tous.tes, elle serait certainement into it. Heureusement elle est sérieuse, et pense un minimum à son job, l'ascenseur fera l'affaire. Elle le remarque pas, les bras qui entourent le cou du Sept, trop absorbée, mais la petite pièce n'a rien des boîtes en acier habituelles. Luxueux, comme le reste de l'immeuble, un lustre complexe au plafond, de la peinture dorée, ou peut-être que c'est vraiment du plaqué or, l'illusion est en tout cas réussie. Des petits meubles inutiles, qui rangerait des trucs dans un ascenseur ?, que Blair et Jeremiah auraient pu utiliser pour plus de confort, s'iels avaient eu l'occasion de dépasser les préliminaires. Désolé, spoiler. “Huh, weird …” Elle est pourtant en bonne voie, maintenant qu'elle lui mordille l'oreille, qu'une main travaille aveuglement à déboutonner le pantalon, l'autre à déranger ses cheveux. Excusez-nous si elle est pas hyper concentrée sur la déco. Elle a même pas vérifié si y'avait pas une caméra. C'est pas son problème. Ca la dérange pas que la prochaine production Icarus soit Les 88 Étages du Plaisir, starring Jeremiah Thompson comme vous ne l'avez jamais vu, et Blair Redfield dans son premier rôle au cinéma (mais sans doute pas sur internet). La réflexion de son partenaire, elle aussi est ignorée.

“You taste different …” La seconde a un effet beaucoup plus visible. Très rapidement, juste le temps que l'information atteigne son cerveau, les couleurs disparaissent de son visage. Elle pâlit instantanément quand elle comprend ce qu'il insinue, même sans le savoir. “You smell different too …,” Ses mains ne bougent plus. Son cœur était déjà emballé par les activités, il est désormais inarrêtable. Elle voudrait répondre quelque chose, parler d'un nouveau parfum, mais sa bouche ne semble pas vouloir fonctionner, son souffle accélère. Elle se sent soudainement écrasée, contre ce mur, les lèvres du loup sur sa nuque. Des images de Sylvia dans la même position, pourtant indistinguables d'images la mettant elle en scène, traversent son esprit et la dégouttent. Elle a envie de vomir, mais même ça en est incapable. Horrifiée à l'idée qu'il comprenne, qu'il se doute déjà, que son monde s'écroule. D'habitude elle joue l'idiote, sans mémoire, gaffeuse qui oublie tout, quand quelqu'un remarque quelque chose qui ne colle pas. Mais les sens de l'animal, c'est pas vraiment un truc qu'elle peut berner, ou en tout cas elle trouve pas d'excuse. Son cerveau n'arrive pas à fonctionner. L'alcool et la drogue doivent pas aider, accentuent l'oppression ressentie par l'attention de Jeremiah qu'elle cherchait avidement y'a pas vingt secondes.

“You're not a shapeshifter who came here to trick me, are you?” Ca finit de l'achever. Parce que presque. Parce que pas si loin. La crise de panique est entièrement déclenchée et elle pense : oh merde oh merde, putain. Il va comprendre. Il a compris ?! Putains de mutants à la con, comment ça pas le même goût ?! Merde, elle m'fera chier jusqu'au bout, elle pouvait pas avoir bon goût ?!! Nique nique nique, s'il pouvait contrôler sa teub aussi, il est marié, qu'il reste chez lui si c'est pour dire des trucs comme ça, et j'peux pas lui faire confiance pour en parler à personne, merde, Icarus va m'faire disparaître. J'dois me barrer, fuir et, et, et pourquoi c'est si lumineux ici d'un coup "oh fuck." Son cœur s'est comme stoppé. Son souffle aussi. Une lumière éblouissante sort de chaque pores de sa peau. Pas la lumière agréable du lustre, le genre de lumière que faut pas regarder directement, qui aveugle, qui agresse. Elle regarde ses mains, se sent momentanément plus calme, presque paisible. Comme si les choses allaient pas drastiquement empirer. Comme si soudainement toute la situation était réglée. Le calme avant la tempête, la seconde de silence manutentionné par les éditeurs quand une bombe pète dans l'espace dans un film de science-fiction. Et juste quand les yeux ont eu le temps de vaguement s'habituer, elle explose. Dommage pour le joli mobilier de l'ascenseur.

ft. @jeremiah thompson

27/07/2023

bright white clubbing
@blair redfield & @jeremiah thompson

cw: explicite, blessures, transformation.

Le rire de Jeremiah s’étrangle dans sa gorge en sentant une chaleur nouvelle lui picorer le derme, puis brûler sa rétine. Dans le même temps, un amalgame d’émotions traversent Blair et il peut tout autant les sentir : par son pouls qui s’emballe, par sa transpiration saturée d’acide, par sa respiration saccadée. Elle n’est pas en train de succomber à la fièvre charnelle comme c’était le cas quelques secondes plus tôt, quand il se roulait de plaisir contre elle en sentant tout ça lui couler dessus ; elle cède à la panique. “oh fuck.” Une lumière aveuglante éclate aussitôt et avec elle une douleur pénétrante. Jeremiah n’a même pas le temps de se reculer proprement qu’il sent l’explosion l’irradier tout entier dans le petit périmètre de leurs ébats, balayant ses fringues hors de prix, sa peau, ses os, ses tissus, avec une intensité mortelle et même annihilatrice. Aucun humain n’aurait dû survivre à ça. Wolfman, en revanche, se mange la totale en étant hyperconscient de tous les dégâts que son corps subit précipitamment, encaissant l’explosion grâce à son pouvoir de régénération. “What the fffff—” Ses mains braquées devant lui par réflexe, il se sent nauséeux, puis aveugle, puis sourd, puis pulvérisé, tout en se soignant aussitôt et dans un cycle interminable qui le fait grogner et reculer d’un pas, et de deux.

Pas assez pour échapper au sol qui se dérobe sous Blair, lui bel et bien annihilé par l’explosion. En même temps qu’elle dégringole à travers le trou formé dans l’ascenseur Jeremiah perd l’équilibre, tout le recto de son corps et visage hideusement brûlé, du sang suintant de ses plaies irradiées qui se referment ; il est entraîné par la chute de Blair, elle-même précipitée par l’à-coup brusque de l’ascenseur bloqué par son système de sécurité. Le super-héros n’a même pas le temps de réfléchir à ce qui vient de se passer ni de se demander si Blair est une terroriste venue lui régler son compte à lui et à la société toute entière que le vent siffle déjà à leurs oreilles, tandis qu’iels tombent en chute libre dans la gaine au milieu des câbles de suspension. Wolfman rugit un grondement de bête en se transformant dans le noir, triplant de taille dans le conduit déjà étroit. Les bruits de craquements et de déchirements organiques sont accompagnés par ceux des câbles auxquels le super-héros tente de s’accrocher, ou de l’acier industriel sur lequel ses griffes énormes tentent de se planter.

70 étages défilent ridiculement vite sans qu’il n’arrive à trouver une prise, le corps menu de Blair planant au-dessus de lui dans le plus simple appareil. Il y fait à peine attention. Puis il se souvient que c’est d’elle que l’explosion venait, menace d’abattre l’une de ses pattes gigantesques sur elle. Avant de se souvenir que, quand même : dans le doute, il reste un héros. Un mouvement approche bien Blair mais c’est pour l’épingler et la coincer contre son poitrail velu. Pile avant l’impact.

Iels atterrissent dans un fracas retentissant, au beau milieu du local des machines. L’énorme loup-garou a écrasé un moteur, plié de l’acier et fracassé le béton dans sa chute, créant quasiment un cratère d’impact qui fume et démarre des loupiottes d’alerte un peu partout dans le local plongé dans la pénombre. Un grognement réchappe à nouveau de Wolfman, sur le dos, tordu dans une position inconfortable - moins inconfortable que d’avoir été nucléairement irradié et essuyé une chute de mille mètres (ressenti). “—fffffuck,” complète-t-il enfin, la voix caverneuse et désincarnée, dépliant ses pattes sur une Blair à qui il a servi de matelas de réception. La nuque épaisse de la bête bascule vite-fait pour voir si elle est encore en vie ou si elle s’est connement rompue la nuque après tant d’efforts. La vision de la brune qui émerge tout aussi difficilement lui fait avoir un soupir - soulagé et désabusé - avant de laisser sa grosse tête retomber en arrière. Jeremiah se retransforme, une métamorphose désagréable à sentir sous Blair, de toute évidence inconfortable puisque l’immense plateforme musclée et velue redevient un corps d’homme.

“Jeez, Blair!?” Ses mains l’attrapent là où il peut sur sa nudité pour la repousser sans douceur. Il a eu des réveils post-coïtaux plus sympathiques. “What the fuck?!” répète-t-il, encore sonné par… à peu près tout ce qui s’est passé juste après s’être dit qu’il avait vraiment besoin s’envoyer en l’air. Not like that. La poussière et le sang lui maculent le corps, obstruent ses narines et sa bouche. Il crache sur le côté, s’essuie le pif d’un geste brusque, constate sans grande surprise qu’il ne bande clairement plus. Parce qu’évidemment, lui aussi se retrouve à poil - minus quelques lambeaux de vêtements qui lui collent encore dans le dos. Il s’en débarrasse aussi, s’asseyant bon grès mal gré au milieu de la tôle pliée. Avant que Blair ait le temps de lui échapper ou disparaître dans un nouveau big bang il la rattrape d’une main brusque, ses esprits un peu plus retrouvés. “What happened?!!” Il serre le bras entre ses phalanges, enfonce ses ongles où les griffes peuvent à tout moment ressortir. “And don't fucking lie to me …” entonne-t-il plus menaçant. Il le saura. Il a son pouls piégé sous ses doigts.

12/11/2023

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cw: explosion, douleur, nudité

C'est difficile de le voir à travers le feu nucléaire. Non pas qu'elle ait envie de le voir, fondre rapidement et se reformer aussi vite, elle est bien contente d'être concentrée sur autre chose. La douleur, essentiellement. Elle ressent la chaleur qui s'échappe avec violence, pas autant que l'autre monstre, mais déjà trop pour son pauvre petit être. Elle balance ses dernières forces pour fermer les yeux, s'épargner le spectacle horrible, le cycle de destruction et régénération qui se joue dans l'étroite pièce. Comme si elle en était pas la cause, comme si c'était lui qui lui infligeait ça. Elle est pas du genre à considérer la douleur des autres, encore moins lorsqu'elle souffre. Elle perd connaissance alors que l'ascenseur se dérobe sous ses pieds, au moins elle risque pas de se blesser en percutant le sol, maintenant qu'elle est en chute libre. Ou en tout cas le problème est retardé, ça va lui laisser le temps de trouver une solution. Comme si y'en avait une, comme si elle plongeait (non, plonger ça implique une certaine grâce, là y'a rien, aucun contrôle, elle ne fait que tomber) pas vers une mort certaine. Probablement une mort plus agréable que c'que lui réserve Jeremiah, ou Icarus s'il est d'humeur à pardonner. Surtout si elle réussit à rester inconsciente. Elle ne la sentira même pas. Elle pense : ...

Malheureusement la sensation de chute ne la laisse pas tranquille, la réveille, la replonge quelques instants dans la panique, avant que la douleur ne l'assomme de nouveau. Elle oscille entre les deux états à mesure qu'elle tombe, son corps incapable de se décider sur celui qu'il préfère là tout de suite. Elle n'hésiterait pas, choisirait l'inconscience bienheureuse, seulement il lui demande pas son avis. Comme un peu trop souvent, comme quand il explose soudainement et fait chier tout le monde. Comme quand il déambulait dans sa vie sous la forme d'un double maléfique. Elle qui n'existe pour les autres que comme un corps, elle voudrait bien exercer sur lui un peu plus de contrôle. Elle en sera peut-être toujours la victime, le prix à payer pour avoir volé celui de Blair. Un cadeau empoisonné de la part de la jumelle, rien de bien surprenant. Vaguement délirante, elle ne sait trop dire ce qu'il se passe dans le monde éveillé, pourtant la chute semble disparaître, son corps est entouré, une certaine douceur à proximité, qui lui rappelle que ça existe, des sensations plus agréables que le feu, que l'air violent. Que finalement avoir un corps, c'est peut-être pas si mal. Elle réalise pas à quel point elle manque de le perdre, l'impact aveugle l'assomme de nouveau.

Lorsqu'elle revient à elle, une énième fois ranimée par la douleur, c'est pour entendre la voix du type qu'elle a bien failli pulvériser. “What the fuck?!” Qu'elle aurait du annihiler, s'il avait pas la sale habitude de survivre. Ca l'arrange pas. Enfin si, elle serait morte sans lui. Mais bon, crever de sa main c'est pas non plus une perspective très réjouissante. Il se redresse, elle préfèrerait que non, elle était bien sur lui, oubliait un instant les séquelles du pouvoir pourri, allongée sur un être plus ou moins mou. Beaucoup plus mou que dans l'ascenseur en tout cas. Elle est repoussée, puis rattrapée. “What happened?!!” La voix réussit à la garder éveillée. La panique qui fait son retour, aussi. Bien plus consciente, elle établit l'ampleur des dégâts. Blair sent des brulures réparties sur différents membres, subies pendant l'explosion. Des fractures qui doivent être le résultat de la chute, même amortie. Une gigantesque fatigue, la bombe atomique qui, en plus de l'emmerder chaque fois qu'elle surgit, puise dans son énergie vitale. Le contact avec Jeremiah est presque agréable en comparaison, jusqu'à ce qu'il se mette à serrer. Elle peut rien faire, même si elle était capable de balancer une deuxième explosion, ça n'aurait clairement pas l'effet voulu (s'il est seulement voulu). “And don't fucking lie to me …” Oh merde, ca va être encore plus compliqué que prévu, de s'en sortir. Elle cherche quelque chose à dire, elle est pas certaine de réussir à parler, elle doit déjà se battre pour ne pas s'écrouler. "I... I don't" know ? Non, un mensonge. Mauvaise option. "I can't control it..." C'est vrai. C'est murmuré difficilement, elle a même pas besoin de jouer la comédie. "Jer, I'm so... I'm sorry." C'est vrai ? Ouais, sans doute. Pas pour les bonnes raisons, parce qu'il l'a découvert, parce qu'elle est dans la merde, parce qu'elle veut être tranquille. Parler lui fait du bien, elle reprend doucement ses esprits. Réfléchit à une échappatoire. La seule idée qui lui vient lui fait pas bien plaisir, mais tant pis pour son image. "H-help, me please... I can't be here." Assise, elle perd l'équilibre, pas vraiment, de manière maîtrisée. Compte sur la pitié. "We can't be here." Comme s'iels étaient ensembles dans cette galère. Elle espère être assez pathétique, étendue nue (putain, sa robe coûtait une blinde) devant lui sur les restes de métal, les larmes coulant sur ses joues. Elles sont même pas fausses, comme quoi ça peut être pratique la douleur physique.

ft. @jeremiah thompson

27/07/2023

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@blair redfield & @jeremiah thompson

“I... I don't” Jeremiah resserre ses doigts autour du poignet. “I’m fucking serious,” la prévient-il, la voix épaisse tombant dans le peu d’espace qui les sépare. “I can't control it…” Les sourcils du sept se froncent. “Jer, I'm so... I'm sorry.” Le pouls palpite sous les doigts de Jeremiah comme celui d’un rouge-gorge paniqué d’avoir été enfermé pour la première fois de sa vie dans une cage. Il pourrait décrire au moins vingt façon différentes qu’ont les cœurs d’avouer la vérité, et même s’il ne s’agit pas d’une science exacte - Orion en est la preuve vivante, tant sa psychorigidité frôle celle d’un objet inanimé - Jeremiah se trompe très rarement sur les intentions de ses interlocuteurs.ices. Blair est profondément et surtout sincèrement chamboulée par ce qui vient de se passer. Il peut sentir le sel de ses larmes avant même qu’elles se mettent à couler sur ses joues. Jeremiah la relâche lentement, sans totalement se départir de sa méfiance.

“H-help, me please... I can't be here. We can't be here.” Le tableau pathétique qu’elle livre au super-héros marche plutôt bien sur lui ; il n’a pas la moindre idée de qui est réellement Blair Redfield, ni son usurpatrice, ni l’originale, à par quelques vagues certitudes comme : she’s diabolically angelic looking, and a total mess. Le problème quand la seule source de complicité tourne autour du sexe et des excès qui peuvent être faits en soirée. “Ugh, fine,” statue-t-il après un moment à la dévisager pour y déceler le moindre indice de tromperie. Son bras retombe complètement et il se redresse sur les gravats, avec un mal de cul certain et une certaine difficulté à ramasser ses jambes vers lui. Il se plonge dans son rôle de super-héros sans réfléchir, rompu à l’exercice comme un vaillant petit soldat. “Don’t—don’t cry …” A l’exception près que Wolfman n’a jamais été très à l’aise avec la partie psychologique du métier où il faut se transformer en pilier affable et rassurant pour taire les angoisses des victimes. Sous la pellicule de sueur, de sang et de poussière d’amiante, le visage de Jeremiah se transforme en un masque d’embarras. “Er, it’s all right—” Demandez-lui d’aller taper du super-villain sur trois jours d’affilé dans des conditions dantesques mais pitié, pas de sécher les larmes ni de consoler qui que ce soit. On ne lui a jamais appris à faire ça. Un bras maladroit se tend, tapote gauchement l’épaule nue de Blair avec un air bancalement rassurant.

Cet instant merveilleux et très cinématographique (pas du tout) étant suffisamment gênant pour lui comme pour elle, il ne s’éternise pas. “I'm not sure anywhere else in this building is a better place to be,” grommelle-t-il entre ses dents, jetant un coup d’œil au local dans lequel iels ont atterri. “What could possibly go wrong with a Seven and the Seven's lawyer stepping out of an elevator, naked …” Une armée de téléphones prête à graver l’évènement à vie sur l’Argo, par exemple. Il lève la tête pour contempler les dégâts. Des bruits de métal grinçants résonnent dans la gaine au-dessus d’elleux. “Yeah, never mind, the elevator is clearly out of service.” Et potentiellement à deux câbles tranchés de leur tomber dessus. Jeremiah repère finalement une porte de sortie dans la pénombre, se redresse et enjoint Blair à faire pareil, une certaine hâte dans les gestes (les grincements sont de moins en moins espacés). “Hurry up.” Il passe un bras de Blair sur ses épaules et enroule le sien autour de son corps pour l’aider à avancer au milieu des débris. Jeremiah jette des regards en biais aux blessures qu’elle a essuyées, des brûlures au deuxième degré recouvrant ici et là sa peau. “How're you feeling?” Iels dépassent la zone à risque, arrivant devant la porte rouge au-dessus de laquelle une loupiotte faiblarde clignote. “I mean, aside from the fact that you atomized the floor of an elevator …” Jeremiah lui glisse un nouveau regard en coin pour lui signifier qu’iels en reparleront ; elle n’y échappera pas.

Il lance une paluche sur la poignée et force la sécurité d’un coup sec. Un crac métallique résonne dans son poing presque en même temps que celui des câbles d’ascenseur.
Qui finissent par lâcher.
D’une poussée rapide Jeremiah oblige Blair à passer devant lui et sortir dans le couloir bétonné sur lequel la porte de sortie donne, s’extirpant à son tour avant que l’ascenseur s’écroule dans une cacophonie retentissante. Iels manquent de peu quelques boulons, tiges en fer et bris de ver soufflés par l’écroulement. Le Sept s’est remis à faire barrage, son corps arc-bouté au-dessus de celui plus menu de Blair, une paume aplatie contre sa nuque pour la forcer à baisser la tête. “Jesus fucking Christ, is the whole building going to collapse too?!” Son grognement est marmonné dans sa barbe, mais il pourrait tout aussi bien interroger Blair sur son expérience passée en tant qu’atomic bomb. “Let's get the fuck out of here.” Si une mini-explosion nucléaire n’a pas alerté le voisinage, l’écroulement d’un ascenseur à un demi-million aura tôt fait de sortir les tycoon de leurs penthouses.

Jeremiah s’engage dans le couloir en entraînant Blair avec lui, leurs pieds nus marquant le pas de petits flip-flop sur le béton ciré ; après une autre porte de service, et un nouveau couloir, iels arrivent dans le parking du building. “We'll take my car,” expose-t-il avec assurance. Quand bien même il ne sait pas où le voiturier l’a garée. “Hard to miss. It's a red Theslix—” La voix graillonneuse de Jeremiah s’étouffe au milieu de ses dent. Le parking est devant elleux : rempli à ras bord de Theslix rouges. Une grimace soûlée le traverse. “I'm such a cliché …”

12/11/2023

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cw: explosion, douleur, nudité, sexe

La panique, et la fatigue, et la douleurs, sont mis de côté. Ou non, plutôt sont instrumentalisés. Toujours présents, toujours visibles sur son visage, dans ses larmes, dans ses sanglots exagérés. Mais devenus utiles, une défense efficace face aux questions problématiques du super-héros venant de la sauver. Faut savoir improviser avec ce qu'on a, lorsqu'on décide de vivre dans le mensonge le plus total. La comédie n'est que plus belle, plus convaincante quand les émotions sont réelles. C'est habituellement ce qui lui pose le plus problème, à Blair. Retranscrire des émotions réalistes, c'est chaud quand elle en a si souvent rien à faire de tout ce qui se déroule autour d'elle. De ce qu'on lui raconte, des soucis des autres. Faut qu'elle s'en souvienne, si elle a besoin de chouiner un jour, suffit d'exploser. Mouais, c'est peut-être une technique qui ne fonctionnerait qu'avec Jeremiah. Ou faut qu'elle rencontre et fréquente plus de gens invincibles. Ca devrait être bien plus simple à trouver avec son nouveau boulot. “Ugh, fine,” Le sentiment de victoire qui lui traverse le corps alors qu'il se relève doit être combattu, refoulé, il n'a pas sa place au fond de ce tunnel de la mort, au milieu des gravats, de la ferraille, des radiations. Ce serait malvenu. “Don’t—don’t cry … Er, it’s all right—” Un bruit échappe au contrôle, qu'elle camoufle au plus vite en sanglot bruyant, les mains sur la bouche. Alors qu'il lui tapote l'épaule, toujours entièrement nu, elle doit détourner les yeux pour ne pas regarder l'endroit évident. Et surtout, tout ce qu'il lui reste de concentration, de force mentale, est invoqué. Pour ne pas éclater de rire. Le sentiment de victoire, c'était rien à côté. Elle manque de craquer, contemple de lâcher prise, il prendrait peut-être ça pour un rire nerveux. Plutôt que moqueur. Elle finit par se mordre la lèvre, force la bouche à rester fermée, histoire de ne pas brûler immédiatement le reste de sympathie qu'elle a incroyablement réussit à récupérer.

“What could possibly go wrong with a Seven and the Seven's lawyer stepping out of an elevator, naked …” Elle reprend doucement son sérieux, le masque de victime se réinstalle parfaitement. Le stress aussi, malheureusement. Bien la peine d'avoir survécu une chute d'ascenseur et une attaque involontaire à la bombe nucléaire sur l'un des Sept, pour être immédiatement surprise, dans une situation bien plus débile, mais tout aussi problématique. Pour son avenir. “Hurry up.” Elle se relève difficilement, malgré son aide, les jambes molles, manquant de retomber une fois ou deux, après les premiers pas. “How're you feeling?” Y'a dix minutes elle attendait que ça, être collée à lui, nue, dans un endroit discret. Alors oui, ça impliquait moins de brûlures, ça impliquait sa main autre part qu'occupée à la soutenir. "I should be fine... thanks." La voix faiblarde, elle pousse probablement un peu trop. “I mean, aside from the fact that you atomized the floor of an elevator …” Merde, il a pas oublié, elle comptait un peu là dessus. Son avenir lui revient en tête. Même si personne les choppe, même s'iels finissent pas flouté.es à la une de journaux, maintenant il sait. Et il va poser des questions. Et il va fouiller. A quel point est-ce qu'il a deviné que l'explosion s'est déclenchée quand il l'a interrogée sur son odeur ? Il finira bien par comprendre tout ce qui cloche. En marchant à ses côtés, elle pense : j'vais devoir le tuer, y'a pas d'autre option. Mais est-ce que c'est seulement putain de possible ? Si l'atomique a pas suffit, j'vois pas bien comment. Quand il dort peut-être, le poignarder ? Ou lui couper la tête et l'enterrer quelque part ? J'aurais jamais la force nécessaire. Non, l'autre solution, c'est la buter elle. Plus simple, y peut pas deviner quoi que ce soit si elle disparait définitivement. Mais ça marchera pas. J'devrais me pointer à son enterrement, et j'arriverai jamais à pleurer, ce sera trop louche. Les gens devineront que j'suis la meurtrière, j'serai choppée.

Elle est coupée dans ses réflexions qui ne vont nul part quand il la protège de quelques débris de plus. Si elle était rien que légèrement plus sympa, elle regretterait d'avoir contemplé de le tuer à l'instant. C'est pas le cas. Elle l'entend à peine se plaindre des éboulements. Continue de le suivre quand faut reprendre la marche. Elle se sent soudainement bien nue dans ce couloir vide, sans idée, sans moyen plus ou moins efficace de s'en sortir. Encore plus une fois qu'iels pénètrent dans le parking. “We'll take my car, hard to miss. It's a red Theslix—” Elle sourit cette fois sans retenue. Elle doit bien avoir le droit maintenant, c'est bon. “I'm such a cliché …” Qui ne l'est pas ? "You should see mine, it's pink. And not here." Elle est venue en vélo, elle se sent pas de rentrer avec, Jeremiah sur le guidon. "D'you have anything noticeable in it?" Iels commencent à chercher, furtivement, à se balader entre les voitures identiques, en espérant ne pas tomber sur le regard de quelqu'un, derrière une fenêtre. "You don't have a vanity plate, anything to" Qu'elle balance impatiente, avant de s'interrompre. Lorsqu'elle tombe sur le voiturier, clés en main. Lui aussi un cliché, dans son uniforme, à peine la vingtaine, les yeux écarquillés d'avoir surpris une riche excentrique. Pas la première fois qu'elle est surprise par un voiturier au mauvais moment. Probablement pas la dernière. Son regard passe de toute vitesse de Blair, à Jeremiah, à différentes parties de leurs anatomies (dans l'ordre : ses seins, la teub, leurs pieds ?, ses aisselles ??, la vulve, la teub de nouveau, et s'arrête sur les pieds. Difficile de savoir si c'est son endroit préféré, ou s'il souhaite plutôt baisser les yeux) en rougissant intensément. Elle se redresse, prend un air sévère. "Mr. Thompson would like to be shown to his car." Il relève la tête, rencontre ses yeux froncés. "Uhh." Est le seul mot qui réussit à se former. "Quickly, please, we don't have all night."

Il les accompagne sans tenter de dire quoi que ce soit d'autre. S'il se pose des questions, il se les garde. Elle espère que Jeremiah a de quoi lui filer un pourboire dans la caisse. Lorsque le petit groupe l'atteint, il a l'air bien plus gêné qu'elleux. Jette des regards vers Wolfman tout particulièrement, comme s'il était à deux doigts de lui demander un autographe ou une photo. Blair espère qu'il aura la présence d'esprit de refuser, alors qu'elle loue le bon dieu pour avoir créé les serrures à reconnaissance digitale. S'installe sur le siège passager. Confortable, tout relativement, elle doit résister à l'envie de s'endormir, elle a encore des choses à faire. Trouver une explication par exemple. Lorsque le véhicule démarre, elle se sent malgré tout soulagée. Maintenant, si quelqu'un d'autre les croise, iels ne seront qu'un couple aux habitudes étranges, plutôt que d'éventuel.les terroristes spécialisé.es dans les ascenseurs vides. Elle oublie qu'elle doit gérer son avenir, qu'elle sait pas où Jeremiah la conduit. "Sorry about everything." On pourrait presque, quasiment, peut-être croire qu'elle est honnête. Qu'elle l'est vraiment. "And that you're not getting laid tonight." Le vrai drame. "I guess we can still do hand stuff in the car." Elle a résisté, n'a pas trop jeté les yeux vers son entrejambe pendant la fuite. Quel self-control.

ft. @jeremiah thompson

27/07/2023

bright white clubbing
@blair redfield & @jeremiah thompson

“You should see mine, it's pink.” Jeremiah hausse un sourcil, un brin d’espoir illuminant sa gueule. “Great!” Ça devrait pouvoir se retrouver facilement, ça. “And not here. - Shit,” grogne-t-il. Tant pis pour le carrosse rose. “D'you have anything noticeable in it?” Il réfléchit. Longuement. Jeremiah a trente-sept bagnoles différentes, toutes extrêmement chères, dernier cri et très souvent rares. Il n’en connaît aucune par-coeur et ne leur prête qu’une attention dérisoire ; le pire cauchemar pour les autophiles. “Dunno,” cède-t-il, embuant une première vitre sur laquelle il plaque le côté de ses paluches et pointe son nez. “But certainly not a child seat.” Il grimace en voyant que c’est le cas dans cette Theslix rouge. Aucun style. Il y a des nounous et des voitures de nounous faites pour. “You don't have a vanity plate, anything to— - Oooh, now that I think about it—” Il s’interrompt à son tour après s’être tourné vers Blair, voyant débouler lui aussi le voiturier.

Moment gênant, pour le voiturier surtout - Jeremiah a un peu trop l’habitude de se retrouver inopinément à poil, pouvoir de métamorphose oblige. Les yeux du type ont de spasmes en passant d’un sexe à un autre comme s’il voyait pour la première fois de sa vie des parties génitales (maybe, no judgement) ; autant Jeremiah peut comprendre qu’un Sept à poil, ça court pas les rues, autant une meuf random (sorry Blair) déambulant le cul à l’air dans un parking de riches, franchement… si c’est jamais arrivé, c’est que ce building-là est rempli à ras de bourgeois.es ennuyeux.euses. “Hey mate, eyes up.” Alors le voiturier arrête de regarder son service trois pièces (dont il est très fier, mais quand même) pour mater cette fois la poitrine de Blair. “Not those eyes …” Même s’il peut comprendre ; lui aussi il a eu du mal à se focaliser sur ses grosses larmes pas plus tard qu’il y a quelques minutes quand des rondeurs plus agréables roulaient en dessous. Dans le doute, le voiturier se met à loucher sur les pieds. Oui, pourquoi pas, terrain neutre pour tout le monde.

“Mr. Thompson would like to be shown to his car. - Uhh. - Quickly, please, we don't have all night.” Jeremiah est… agréablement surpris ? par la capacité de Blair à s’adapter aussi vite à une situation aussi sensible ; légèrement suspicieux aussi ? Bref. C’est pas le moment d’analyser cette habile pirouette digne d’un agent double (les avocat.e.s étant après tout d’habiles menteurs.euses), alors le grand Wolfman suit gentiment la paire jusqu’à sa voiture ; qu’il fait mine de reconnaître immédiatement d’un “ahhh yeah” très confiant, avant de se pencher pour voir la plaque ZRO FCKS. “Yep.” D’habitude ça fait bad boy. Ce soir ça lui rappelle juste qu’il n’a en effet pas ken.
Un autographe est signé pour le voiturier, et la mère du voiturier, et la sœur du voiturier, et la femme du voiturier, puis il ouvre sa Theslix d’un coup de main expert après une reconnaissance digitale, faciale, vocale. Il ne trouve pas de grosses liasses à l’intérieur, puisqu’il n’est pas un baron de la drogue, mais il tombe sur trois billets VIP pour le Super Bowl 2026, section C, les plus chers naturellement - et les mieux placés, mais n’est-ce pas subsidiaire. Le voiturier est aux anges, il remercie Wolfman avec un enthousiasme débordant et twitte immédiatement la bonne nouvelle sur l’Argo. Jeremiah le laisse à sa joie et à son écran pour s’insérer dans la voiture avec Blair, démarrer, et quitter fissa le parking.

“Sorry about everything. - The part where you atomize me included?” Le ton est léger, presque amusé. Faut dire qu’on ne la lui avait encore jamais faite, celle-là. “And that you're not getting laid tonight. I guess we can still do hand stuff in the car.” Jeremiah lui glisse un regard déconcerté. “I mean, yeah. Why the fuck not,” conclue-t-il pourtant, la motivation un peu molle mais toujours prête à repartir (comme… bref.)
La Theslix prend immédiatement la voie des airs une fois sortie du parking ; Jeremiah actionne l’option vitres fumées pour les couper de tous les regards, pigeons compris. “But first you're gonna tell me what happened. Sure, you've lost control of your extremely dangerous mutation; this part is crystal clear. But what the fuck went through your bosses' minds to make them hire you as the Seven's lawyer?” Il sait que les voies d’Icarus sont parfois impénétrables mais à ce point, c’est du délire. Jeremiah tourne la tête vers Blair, la questionnant d’un regard intense et lourd. “Do they even know you're a walking A-bomb?” Il n’est plus si léger, plus si amusé. Plus si con qu’il en a l’air.

12/11/2023

BRIGHT WHITE CLUBBING
cw: nudité, mensonges

Ça y'est, elle s'amuse à nouveau. Il lui en faut peu, et heureusement. Si elle devait être triste ou déprimée à chaque fois qu'elle est stressée, à chaque fois qu'elle est dans la merde, elle le serait tout le temps. Faut savoir rester relativement décontracté pour survivre avec son mode de vie, malgré le fait qu'aujourd'hui, la situation est un peu spéciale. C'pas non plus tous les jours qu'elle explose. Ca reste un événement assez rare, genre elle s'en souviendra demain, ou si elle tenait un journal intime (pas très viable quand on est une énorme menteuse, ni quand la plupart de ses journées se déroulent exactement pareil) elle en parlerait avant d'y écrire qu'elle a make-out avec Wolfman. Mais donc. Elle a mis l'explosion et toutes ses conséquences, présentes ou futures, dans un coin bien à l'arrière de son cerveau, pour se concentrer sur le positif. Jeremiah qui se colle aux vitres, en essayant de distinguer des machins reconnaissables dans les voitures identiques, par exemple. Elle se sent bien mieux nue à traîner dans un parking trop propre, à essayer de retrouver une voiture coutant trop cher. Des problèmes classiques de riches excentriques, des problèmes ridicules qui n'en sont pas vraiment, ou qui seront en tout cas réglés quelques minutes plus tard, parce qu'avec du pognon et du prestige la vie est facile, même à poil. Elle regrette d'avoir perdu son portable dans le chaos nucléaire et de ne pouvoir le prendre en photo. Ce qui en plus d'être une très mauvaise idée dans leur situation, n'est pas hyper sympa pour le type qui vient quand même de lui sauver la vie. “ahhh yeah. Yep.” Bah oui bien sûr, maintenant qu'on te l'a collée sous la tronche, c'est évidemment celle là.

Elle le regarde à travers la vitre, gérer le voiturier. Il a l'air sympa. Il fait des efforts, signe des autographes, donne un pourboire bien trop couteux. Elle a presque envie de croire au bien des Sept, à la grandeur morale d'Icarus pendant un moment. Peut-être qu'elle est pas complètement foutue, peut-être qu'il sera compréhensif. J'sais pas si c'est l'arrogance, ou juste la désillusion la plus totale, qui peut pousser la mutante à croire qu'on va immédiatement lui pardonner d'avoir fait péter une bombe atomique sur quelqu'un. Et surtout que ce quelqu'un sera la première personne à l'oublier. Il s'insère dans la voiture avec Blair, ce qui est moins sympa que là où il aurait du s'insérer dans Blair si la soirée c'était mieux passée, mais on fera avec ce qu'on a.

C'est reposant une voiture volante, qui traverse doucement les airs, qui peut avancer tranquillement sans être arrêtée. “Sorry about everything. - The part where you atomize me included?” C'est moins reposant. Un peu comme quand c'est Blair qui la conduit, la voiture volante. Qui manque de se payer le moindre building, qui risque de s'écraser à chaque intersection. "I'm pretty sure that was just a faulty elevator, I had nothing to do with that." Elle le dit légèrement, mais elle aurait peut-être du essayer ça comme défense en fait. Ca aurait été moins pathétique que de chialer. “But first you're gonna tell me what happened. Sure, you've lost control of your extremely dangerous mutation; this part is crystal clear. But what the fuck went through your bosses' minds to make them hire you as the Seven's lawyer?” Une question qui mérite d'être posée. Une réponse impossible à trouver, parce que ça n'a effectivement aucun sens. Parce que c'est même pas le truc le plus absurde, le fait qu'elle puisse aléatoirement exploser, dans cette situation. Qu'elle n'ait aucun diplôme vient à l'esprit, par exemple. “Do they even know you're a walking A-bomb?” Bon, la révélation sera moins extrême s'il devine. Elle pense : Qu'est-ce que j'peux lui raconter ? Si j'dis qu'ils savent, ça lui prendra pas longtemps pour découvrir que c'est faux. Si j'dis la vérité, est-ce qu'il va me dénoncer ? Probablement. J'suis niquée. Tsssk, perdre face à un mec la teub à l'air dans sa voiture, la honte. Oh j'pourrais le sucer, ça me donnerait une bonne raison de ne rien répondre à la question. Bof, il a traîné n'importe où, il est p'têtre même irradié, pas avant une douche.

"They don't, actually. No one does." La voie de l'honnêteté, la plus noble de toute, bravo meuf, tu grandis. "Because I've never had this kind of accident before. Usually I control it perfectly, I, I don't know what happened." Bon ça aura duré deux petites secondes, mais ça y'est, tu rétrécis. Les mauvaises habitudes reviennent. "I think..." Elle a trouvé une idée. "I got scared. When you talked about a different smell, and taste. I thought maybe you could feel it, the nuclear stuff," Elle devrait en apprendre plus, se renseigner sur le sujet, histoire d'être capable de comprendre un minimum son pouvoir. Mais ce serait du boulot. Elle a essayé de lire la page wikipedia une fois, quelle galère. "and it made me panic. And I lost control, and I just..." blew up. Cacher la maudite ombre sous la mutation, histoire qu'un seul de ses secrets ne soit découvert. C'est déjà trop. "I know I have no right to ask anything of you. But I'm gonna do it, because I'm desperate, and you already saved me once." Elle pose la main sur sa cuisse en se rapprochant. "Please don't tell Icarus. If they know I hid this from them..." Elle s'en est remise à lui la seconde où elle est montée dans la voiture, de toute façon. Elle déteste ça. Et elle sait toujours pas où il conduit.

ft. @jeremiah thompson

27/07/2023

bright white clubbing
@blair redfield & @jeremiah thompson

cw: narration explicite, chantage, nudité, mention de drogues.
“Sorry about everything. They don't, actually. No one does.” Des mots dangereux à dire. Qui sait ce qu’il pourrait faire avec le pouvoir qu’elle lui donne ; Jeremiah n’y pense pas de suite, accueille l’aveu comme il vient, sans dire un mot, sans la lâcher non plus du regard. “Because I've never had this kind of accident before. Usually I control it perfectly, I, I don't know what happened.” Le super-héros réprime le sentiment de similitude que les mots de Blair convoquent. Il n’a pas envie de se sentir aussi proche d’elle, dans la mesure où il ne sait toujours pas s’il peut réellement lui faire confiance. La Bête se marre quelque part au fond de ses tripes, rire lancinant qui lui monte jusqu’aux tympans pour couvrir la voix de l’avocate. Back on track already? Et dire qu’il voulait se vider la tête et les couilles ce soir. Raté. “I think… I got scared. When you talked about a different smell, and taste. I thought maybe you could feel it, the nuclear stuff.” Jeremiah fronce les sourcils. Il ramène ses billes sur le pare brise, contemple la voie aérienne vide de tout autre véhicule. Ça fait sens. Et en même temps pas. Pourquoi il n’aurait pas senti la différence avant ? Blair a pu prendre du Sérum entre temps, mais dans ce cas, pourquoi il ne le sent pas non plus ? “and it made me panic. And I lost control, and I just… - Blew up,” complète la voix traînante du Sept. Ça ferait un sacré final en terme de plaidoyer si ça lui arrivait en plein tribunal. Une avocate nucléairement explosive et un super-héros dangereusement bestial : on peut dire qu’Icarus a l’art de jouer avec le feu.

“I know I have no right to ask anything of you. But I'm gonna do it, because I'm desperate, and you already saved me once.” C’est là que ça lui vient, entre le desperate et le you already saved me once : il a une carte à jouer. Parce que, non, il n’est pas le boy-scout de service qui volette comme un ange ou le bouclier officiel qui protège la veuve et l’orphelin. Au contraire de ses petit.e.s camarades qui croient vraiment être des héros.ïnes ou qui se morfondent dans la désillusion Jeremiah a depuis longtemps appris à jouer avec les règles de l’evil corp dont il est le pur produit. “Please don't tell Icarus. If they know I hid this from them… - They'll send you to Breakpoint.” Quitte à finir ses phrases, autant lui foutre la trouille. “Well, officially, they'll fire you.” Jeremiah réinstalle plus confortablement son cul nul sur le cuir de son siège, provoquant plusieurs couinements dans le cockpit. “You don't need to jack me off.” Il lâche un regard à la main de Blair. Il est un salaud quand ça l’arrange mais il a ses propres limites - anti-héros oui, mais pas gros porc. “I won't say anything. It'll be our little secret.” Le volant tourne à plusieurs reprises sur la voie des airs, prenant la direction de l’Aerium. “I mean, you're good at your job, right? Edgar seemed to think so.” C’est dit sincèrement. Jeremiah aimait bien leur avocat : sharp, well-dressed, un air diabolique qui collait bien au job d’apologiste d’Icarus. Blair est par déduction tout à fait capable de le remplacer lui et ses méthodes. A la différence près que Jeremiah ne pouvait pas faire chanter Edgar - et n’en avait surtout pas besoin, à l’époque. “I say, it'd be a waste to send you to a maximum-security prison, surrounded by all the sickos of New Blossom.” Dont la majorité des cellules a été remplie par ses bons soins. Il n’a jamais pigé comment Breakpoint se démerdait pour garder encellulé.e.s toustes ces supervillains aux pouvoirs et technos destructeurs mais la prison n’est pas réputée impossible à évader pour rien - le fait qu’elle soit sous-marine aidant. Jeremiah ramène nonchalamment sa tête vers Blair dans un mouvement de connivence. “No pink or green powder down there. No fun whatsoever.” Pour ne mentionner que ça : envolés les droits de l’Homme et du citoyen aussi, supposément. Le Sept renifle, comme pour remonter les traces de drogue encore présentes dans son nez ; il a l’impression que la scène à l’entrée de la salle-de-bains s'est déroulée il y a des jours. Il s’attendait forcément à ce que ça parte en couilles avec Redfield, mais ni comme ça, ni à ce point.

Une épaule roule. Jeremiah ramène ses billes devant et lâche comme si de rien n’était - comme s’il n’avait pas cruellement fait monter la pression. “Let's forget about Breakpoint, since you're not going, and talk about how you're going to return the favor.” La voiture survole l’immense propriété des Thompson après avoir passé la sécurité du dôme et finit par se garer sur l’une des pistes d’atterrissage de la villa. Le Sept éteint le moteur, sans prendre la peine de verrouiller les portières maintenant que Blair peut ouvrir la sienne et se carapater. “Please don't run away. It'll be ridiculous for both of us.” Jeremiah ponctue sa demande d’un rictus réellement grognon - les villains lui font à chaque fois le coup - avant de sortir et de prendre la direction du célébrissime Nest. “Come. I've got booze and clothes.”