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On the back side of love. [Naël]

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On the back side of love.
There are bruises and there’s scars - With @Naël Saleh
TW : Sang - torture - manipulation - vraiment en fait ce rp est un TW ambulant.
Les choses changeaient si vite, et il était incapable de réellement s’y faire, ou peut-être trop bien, en réalité ? Il avait eu l’impression de voir son existence éclater sous ses yeux, des nouveautés terrifiantes et fascinantes, des menaces aussi, qui s’étaient mises à planer au-dessus de sa petite tête. La promesse de s’en prendre à Archer au moindre faux pas. Sa main était passée sur le comptoir, juste après avoir passé un coup d’éponge qui n’avait pas lieu d’être, meuble déjà laissé propre la veille. Il s’habituait doucement à ses nouvelles attributions, et s’il n’était pas mauvais barman, il savait avoir quelques lacunes, à n’en pas douter. Il faisait de son mieux, et si son manque chronique de concentration le ralentissait un peu, il avait une capacité de mémorisation assez importante qui compensait. Les cocktails les plus basiques étaient connus par cœur, réalisés à la dose idéale, du moins, il faisait tout pour. Il avait un peu tiré sur son haut, peu habitué à être tant habillé ici, et son regard avait couru vers son habituel lieu de danse. Si cela ne lui manquait pas profondément de danser pour les yeux de quelques lubriques, il adorait se déhancher, et c’était ça, qui laissait un vide. En termes de travail, il préférait mille fois tenir le bar, à n’en pas douter. Son regard s’était porté vers l’entrée de la zone interdite à tous ceux ne faisant pas partie de l’organisation qu’il avait maintenant rejointe, autant par envie que par hasard, et par piston, aussi. Un léger sourire s’était dessiné sur ses lèvres, et il avait secoué son bras presque sans le réaliser pour sentir le métal du bracelet taper sur sa peau. Il avait droit d’entrer ici maintenant, mais étrangement, il avait l’impression de ne pas pouvoir. Comme si un interdit continuait de planer malgré l’interdit levé, la sensation d’être un imposteur, d’avoir gagné le droit en n’étant qu’une vaste imposture. Bien sûr, il allait participer, peut-être même avec plus de coeur et de rage que ce qu’il n’avait prévu, que ce qu’on attendait de lui. Ou peut-être pas, si on songeait à Naël. Il attendait beaucoup de lui, et… Il avait eu un soupir dans le silence de l’Eclipse encore fermée au public. Un léger rire s’était pourtant échappé d’entre ses lèvres. Naël refusait fermement de lui faire confiance, pourtant, il l’avait recommandé, il l’avait fait intégrer à cette folie, à cette réunion d’aliénés qui cachaient des actions qui pouvaient absolument tous les mener au mieux à la prison, au pire à la mort. Un mot glissé à la mauvaise personne, et tout partait en éclats. Il refusait de lui offrir cette confiance oralement, cependant, les actes n’étaient pas sans sens. Ni sans saveur. Il honorerait cette dernière. Pas un mot, à personne. Ni à Archer, ni à Dani pour lesquels il n’avait habituellement aucun secret, la seule chose qu’il gardait secrète était sa vie privée, autant parce que cela voulait bien dire ce que cela voulait dire, mais aussi parce qu’aucun des deux n’auraient en réalité envie de savoir ce qu’il se passait derrière la porte de l’habitation de Naël. Cacher son emploi, c’était bien la première fois qu’il le faisait. Officiellement, il était toujours danseur. Il travaillait à l’Eclipse pour les beaux yeux des clients, voilà tout. Peut-être finirait-il par leur dire qu’il avait été promu comme barman, ce n’était rien de bien grave en fin de compte. Mais pour le moment, il prenait ses marques, et il n’avait aucune envie de balbutier et se perdre dans mille explications concernant une promotion quelconque. Il aurait pu simplement dire que le précédent barman était parti et qu’il avait pris la place, cependant Archer y verrait le mensonge. Son frère le connaissait assez pour savoir quand il mentait, ou quand il omettait un détail quelconque. Il fallait qu’il s’approprie le mensonge avant de le faire, et cela prendrait quelques temps, surtout concernant Archer, en réalité. Il pourrait mentir à tous les autres, mais lui ? Non.

Lewis avait doucement secoué la tête. Encore une fois, il y avait bien trop de pensées qui se bousculaient, et s’il essayait de se concentrer sur la plus importante, il restait lui, et en même temps que sa réflexion sur les changements, une partie de son cerveau récitait les composés des cocktails, son regard allait furtivement vers la porte qu’il était aussi chargé de surveiller, remuait tout ce que sa présence ici impliquait, tentait de lui intimer de respirer pour calmer les battements de son coeur. Il avait un rôle. Il avait de l’importance, et on comptait sur lui. Un nouveau sourire s’était glissé sur ses lèvres et il avait mis un peu d’ordre dans les bouteilles, comme si elles n’étaient pas déjà en place. Il s’était néanmoins stoppé pour regarder encore la porte.

Oh come on, t’as le droit maintenant.

Il avait presque fait claquer son torchon sur le comptoir, allant rapidement se laver les mains qu’il avait pourtant par réflexe essuyées sur son pantalon. Foutu réflexe et gestes désordonnés alors qu’il avait eu un chiffon en mains quelques secondes plus tôt. Il avait roulé des yeux pour lui-même, avant de finalement se décider. Il avait poussé la porte rouge, jetant un coup d’oeil, encore une fois comme s’il était en train de faire une chose interdite. Il avait pris une grande inspiration et avait finalement passé le pas de cette dernière, la laissant claquer derrière lui en rentrant la tête dans les épaules. Bon. Il savait certaines personnes présentes, dont Naël. Il allait lui rendre une petite visite, au moins, il ne se sentirait plus où il ne devait pas être, si le chirurgien y était. Et puis, ce serait l’occasion d’un peu mieux découvrir son monde, n’est-ce pas ? Il connaissait un peu les lieux cela dit, Teddy ne l’avait pas lancé là dedans sans un mot, il lui avait expliqué les lieux, lui avait fait faire un petit tour, si bien qu’il se souvenait très bien où était le labo. Peut-être même que c’était la seule chose qu’il avait réellement retenue, de manière surprenante, vraiment. Il avait donc laissé ses pas le guider, et il avait rapidement rejoint la porte désirée, hésitant pourtant.

Ca hurlait là dedans.

Il avait fini par cligner quelques fois des yeux, essayant de reprendre contact avec la réalité, et avait ouvert la porte, glissant dans la salle avec un petit sourire à l’attention de Naël, qui pourtant avait très rapidement disparu. Ses yeux s’étaient ouverts en grand, allant de la prothèse posée non loin à la jambe de l’autre sur la table d’opération, puis sur Naël. Une seconde, le temps avait semblé s’arrêter. La “victime” avait peut-être essayé de lui parler, il n’aurait pas été capable de le dire. Peut-être une demande d’aide ? Probablement. Ou un gargari qui y ressemblait. Cela dit, c’était ça, sa vie maintenant…? Son regard s’était levé sur le chirurgien, cherchant son regard un instant. Il avait été assez stupide pour penser qu’il ferait ça dans les règles de l’art, anesthésie inclue, cependant en y réfléchissant une seconde, la cicatrice sur sa jambe lui rappelait tous les jours que Naël n’était pas du genre à “prendre soin” de la sorte. Le silence s’était installé une seconde, ou du moins celui présent dans sa tête, parce que probablement que l’homme sur la table suppliait au mieux, continuait de hurler au pire. Quoi qu’il en coûte… Cela voulait bien dire ce que cela voulait dire. Et puis… Son regard avait glissé sur la victime. Il avait promis de tuer pour lui, et maintenant il faisait le choqué en découvrant quelqu’un accroché à sa table d’opération. Il s’était un poil penché, sans trop s’approcher, il ne portait aucun équipement, et ne voulait pas se faire gronder s’il déposait le moindre cheveux. Une grimace lui avait échappé, et sans dire le moindre mot, il était allé vers la prothèse, sans poser les doigts dessus non plus, la détaillant plus pour ne pas regarder le propriétaire original qu’autre chose.

Je sors avec un malade.

Wait.

On sort ensemble ?

Les pensées s'étaient chamboulées, et il avait de nouveau levé le regard vers Naël, un léger sourire venant orner ses lèvres malgré lui au regard clair du chirurgien. Son cœur battait à tout rompre, dualité entre ses promesses et le fait que le semblant de morale qui lui restait lui ordonnait de libérer ce pauvre homme sur la table. Cela dit, il condamnerait Naël en le faisant, autant que Archer, lui n’avait que peu d’importance dans tout cela au final. Il avait donc de nouveau fait le tour de la table en prenant une grande inspiration, et s’était un peu plus approché. Son regard avait accroché la main de l’homme qu’il contorsionnait probablement en essayant d’attendre la sangle. Il avait levé un sourcil et avait d’un coup sec défait la boucle pour la resserrer d’un cran, quitte à couper un peu la circulation du sang de l’autre, ce n’était pas comme s’il était à ça près…

- Manquerait plus qu’y réussisse à s’tirer. Avait-il dit en inclinant la tête. T’es complètement cinglé, et j’suis pire.

Il avait secoué la tête en se détournant. Il n’arrivait pas à déterminer ce qui était le plus perturbant, au final. Ce que Naël était en train de faire, ou le fait que sa surprise et son dégoût n’ait duré que quelques minutes seulement. Il était probablement bien plus fou que ce qu’il n’avait jamais voulu avouer, et finalement, il avait croisé les bras en se tournant de nouveau vers le chirurgien, il avait baissé les yeux sur ses mains, et avait eu un nouveau sourire en coin, regard un peu plus brillant.

- L’sang t’va toujours aussi bien. Il avait eu un léger rire et avait regardé l’homme une seconde. J’venais dire bonjour, mais si j’peux m’rendre utile… Il avait haussé les épaules. Maintenant qu’j’suis dedans jusqu’au cou, j’vois pas l’intérêt d’faire le prude…  

© Laueee
Naël Saleh
Humain·e
Naël Saleh
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Alias : Pluton
Genre : H / il, lui
Age : 41 ans
Dollars : 606
Zone libre :

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You've created a monster.


Statut : what's that?
Occupation : Chirurgien à l'Eclipse - il donne parfois des cours privés pour maintenir sa couverture
Habitation : Neo Arcadia (un penthouse dominant les lumières du quartier)
Stigmates : - Une grande cicatrice part du haut de son cou jusqu'au creux de son ventre, vestige d'un passé ayant sculpté ce qu'il est désormais.
- Une deuxième petite cicatrice siège sur sa hanche. Forme décousue, une seule personne sait qu'elle représente une demi-lune.

Pseudo : Lyne
Comptes : June & Danessa
Genre IRL : elle
Messages : 244
Date d'inscription : 08/04/2023
FC : Rami Malek
Crédits : avatar: suskind / signa': magma.
Thèmes abordés : Mort, Chirurgie, Torture humaine, Troubles psychologiques
Thèmes refusés : Aucun en principe
Infos RP : Présence quotidienne, Rythme aléatoire (en ce moment ça va), nombre de mots aléatoire, langue aléatoire (je m'adapte au besoin <3)
Misc : Toujours ok pour des liens, n'hésitez pas si vous avez des idées !
Scars and bruises
TW : sang, torture humaine, gore,
psychophobie, chirurgie


Clockwork - Palaye Royale


La prothèse est posée avec délicatesse sur la table, avec son capteur principal encore actif qui aurait dû être raccroché aux nerfs pour pouvoir capté tout mouvement musculaire. Il s’éteindra de lui-même dans quelques minutes, Naël en a assez récupéré pour le savoir. Et malgré la haine qu’il a pour la corporation, il ne peut qu’admirer le travail fait sur la demi-jambe. C’est bien là tout le comble : Theseus gâche toutes les qualités des personnes travaillant pour lui. Gangrène qui s’insinue en tout. Va jusqu’à provoquer Icarus pour toujours plus de pouvoir. Alors qu’il ne peut se dire meilleur, alors qu’il est le créateur de sa propre maladie. La pire de ce monde. Tu le sais. Aucune pitié donnée donc, à celleux qui font confiance au monstre. Contrat signé, iels en subiront les conséquences. Comme l’altéré qui pousse un énième cri sur la table d’opération tandis qu’il sort de son évanouissement.

« Oui, oui. Je ne vais pas te laisser te vider de ton sang, c’est promis. » Naël fait le tour de la table, resserre le garrot alors que la porte s’ouvre et laisse entrer Lewis. Tu souris derrière ton masque qui te cache toute la partie inférieure du visage. Et l’homme demande de l’aide à coups de « s’il vous plait » et de « aidez-moi, je vous en prie », alors Naël tapote sa joue d’une main gantée et pleine du sang qui vient de s’écouler de sa jambe. « Ah non, il est là pour moi. » Le chirurgien relève la tête vers l’invité surprise. « Tu fais le tour de la maison ? C’est la meilleure partie ici. » Il penche la tête. « Surtout parce que j’y suis, évidemment. » Jamais trop d’ego. Le ton rieur détonne dans la pièce à l’air bruyant d’une torture qui n’en finit pas. Naël étudie légèrement la réaction de Lewis. Parce qu’après tout, c’est la première fois qu’il le voit dans son réel environnement. Malheureusement, il n’y aura plus de retour en arrière. Et même si le travail le dégoûte, il ne pourra dorénavant plus s’échapper. Certaines personnes diront qu’il l’a manipulé, enchaîné consciemment à lui. Toi aussi, tu le diras. La vérité est qu’il n’y avait pas beaucoup de choix. Si tu voulais le garder dans ta vie. Il y a des vérités qu’on préfère ne pas s’avouer.

Alors il le regarde déambuler dans la pièce, entre l’homme qui grogne toujours et la prothèse quasiment neuve -dont le prix sera particulièrement élevé. Naël le laisse digérer les faits étalés devant ses yeux, qui n’ont pourtant pas été tant cachés. Des semi-vérités distillées à défaut de ne pouvoir révéler tous les détails de ses occupations favorites. Et il le regarde toujours lorsque Lewis relève finalement les yeux. Naël lève un sourcil, attendant le verdict. L’air nonchalant. Comme si une partie de toi n’était pas pleine d’appréhension. Comme si ton cœur n’avait pas repris un rythme normal au sourire du danseur-peintre-cascadeur-barman. Mercure. Qui se rapproche et resserre la sangle de la victime. « Mmh. Mmh. » Le chirurgien fronce les sourcils et vérifie qu’aucune autre sangle ne soit sur le point de céder. Se défendre n’est pas un problème. Abimer les dernières technologies que l’altéré possède, oui.  

Naël relève les yeux vers Lewis lorsque celui-ci se retourne vers lui. « L’sang t’va toujours aussi bien. »  Ça le fait sourire, des lèvres et des yeux. « Tout me va toujours bien. » Tu n’énonces que des vérités. Et il hoche doucement la tête aux derniers mots. Appréciateur de la volonté de Lewis sans pourtant totalement le montrer dans les prunelles joueuses. « Ok, alors… » Il fait le tour de la table, arrive devant Lewis et descend son masque. Il se rapproche juste assez pour pouvoir l’embrasser, pas assez pour tâcher ses vêtements de sang. Baiser lent auquel il faut pourtant mettre fin. Il y a du travail, après tout. Naël lâche un clin d’œil en s’éloignant. « Bonjour. » Il montre une étagère de la main. « Mets des gants, au moins. Et un masque, si tu veux. » Naël remet le sien même si les risques sont désormais moins élevés. La victime n’a plus aucune chance de sortir d’ici vivante. T’aimes surtout juste pas te prendre des crachats dans la gueule. Le chirurgien reprend sa place de l’autre côté de la table et laisse Lewis s’équiper. « Tu sais… Je ne suis pas cinglé. » Dernier mot prononcé avec dégoût. Comme si c’était la pire insulte qu’on pouvait te sortir. L’homme sur la table n’ose rien dire, mais ses yeux parlent d’eux-mêmes. Yeah, you fucking are. « La folie, c’est à cause d’elle que je fais ça. Mais ce n’est pas moi qui en suis atteint. » Il regarde sa victime, hoche la tête. Yeah, it’s you. Il relève la tête vers Lewis. « T’as déjà assisté à une cyberpsychose ? » Ton détaché, comme si chaque syllabe n’était pas une ouverture vers un traumatisme que tu ne veux plus voir. Toujours là. « C’est ça, la vraie folie. Plus de bien ou de mal, juste faire un maximum de dégâts sans pouvoir rien contrôler. Même quand t’es la personne la plus gentille ou monde, ça te bouffe de l’intérieur et te fais tuer toutes les personnes à qui tu peux tenir. La faute à qui ? » Le regard revient vers la victime. « Des altérations, des prothèses, des implants défectueux avant même d’être commercialisés. Vous finissez tous dans le même état. C’est lamentable. » La haine est calme, le ton est à peine énervé. Un simple constat fait depuis longtemps. « Alors tout ça, c’est un mal pour un bien. » Il hausse les épaules, sourire de retour sur les lèvres. « Je n’ai jamais prétendu être un ange. » Non, tu préfères être un démon, de toute façon. « Je ne suis juste pas fou. » Parce que la folie, c’est elle qui t’as marqué à vie. De ça, il en est persuadé.

Le chirurgien attrape un bistouri, comme si tout ça était la conversation la plus banale qui soit. « Il faudrait lui tenir le visage et surtout la mâchoire, tu penses que tu peux faire ça ? » Les mots sont doucereux. Parce que t’as hâte. Oui. Encore plus de faire ça avec Lewis, sous les cris de l’homme qui reprennent de plus belle.

ft. @Lewis Williams

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┗ pluton ┛
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Le sourire de Naël lui avait fait rater un battement, comme toujours, et plus encore vu les circonstances. Cela avait au moins eu le don de lui faire reprendre une expression normale plutôt que celle choquée qu’il avait eue juste avant, alors qu’il déambulait dans la pièce dans le but de se raccrocher un peu à la réalité. Le sourire du chirurgien avait réellement un don de soin sur lui, même lorsqu’il n’y avait que ses yeux qui étaient visibles. Il savait comment s’étaient étirées ses lèvres sous le masque, et cela lui suffisait. En soit, les yeux clairs qui s'éclairaient étaient plus que suffisants, et il aurait pu s’y perdre des heures entières. Cependant, il fallait au moins qu’il se raccroche à quelque chose. Il avait un peu tiqué à la remarque du chirurgien, se disant que effectivement, l’homme sur la table lui avait demandé de l’aide, et il avait hoché la tête. Oui, il venait pour Naël et rien d’autre, et oui, il faisait le tour du propriétaire, ne s’étant pas tout à fait attendu à ce qu’il allait y rencontrer, en fin de compte. Pourtant, les choses avaient été plutôt claires, par l’attitude de Naël, autant que par les menaces en entrant définitivement dans le cercle caché de l'Éclipse. Mais une partie de sa tête avait voulu refuser l’évidence, maintenant qu’il était face à cette dernière, il était bien forcé de la constater. Il était rarement si silencieux, et le chirurgien le savait. Quand il se taisait, c’était soit qu’il était choqué ou énervé, soit qu’il s’en voulait pour quelque chose. Il fallait qu’il fasse quelque chose, dise quelque chose pour passer le malaise. Non, il n’allait partir nulle part, et il n’avait aucunement l’intention de dénoncer quoi que ce soit, même sans parler du fait qu’il perdrait tout s’il le faisait, au fond, s’il avait fini ici c’était qu’il était d’accord avec ce qu’il s’y passait. Il ne saisissait pas pleinement les rouages et engrenages de tout cela, trop frais, trop mystérieux, mais il avait sauté dedans à pieds joints, et il ne l’avait pas fait uniquement parce que Naël avait vu quelque chose en lui. Il l’avait fait parce que cela rejoignait justement les pensées décadentes qu’il pouvait avoir, et qui faisaient qu’il se considérait comme fou. Il n’avait alors rien trouvé de mieux que le signaler, notamment car pour lui, cela relevait plus du compliment qu’autre chose. S’ils n’avaient pas été cinglés, ils ne se seraient jamais entendus, lui parce qu’il avait ce genre de pensées, Naël parce que cela faisait longtemps qu’il les accomplissait. Il avait donc parlé, juste après avoir resserré la sangle autour du poignet du patient, sans trop y réfléchir. Comme d’habitude, il parlait et pensait après aux conséquences ou autres, et rapidement son sourire était revenu sur ses lèvres. Le sang sur le chirurgien avait la fâcheuse tendance à provoquer en lui cette fascination malsaine, cette envie de s’en approcher, d’être sien à chaque seconde, pour chaque chose qu’il demanderait. Il avait néanmoins eu un léger rire, parce que l’ego de Naël avait toujours cette répercussion sur lui, loin de se moquer, il se demandait comment quelqu’un pouvait toujours être aussi confiant, et que c’était aussi pour ça qu’il… qu’il l’aimait, non ? Il avait regardé le chirurgien faire le tour de la table, et avait un peu incliné la tête au début de phrase, avant de sourire plus franchement en le voyant baisser son masque, comme si le simple fait de voir tout son visage changeait complètement la situation.

Je me damnerais pour toi, et tu le sais…

le baiser comme confirmation, qu’il avait rendu alors que sa main s’accrochait un instant à la hanche de Naël, se rapprochant malgré lui, peu soucieux au final de tâcher ses vêtements. Il en avait toujours de rechange quand il venait ici, et n’avait pas encore changé ses habitudes. Il avait fait une petite moue déçue quand ce dernier s’était reculé,  mais son regard avait brillé un petit instant au “bonjour”, amusé par cette sorte de politesse décalée, cette douceur dans un contexte qui appelait à tout sauf à ce qu’il venait de se passer.

- Oui, bonjour… Avait-il dit tout doucement, ravalant l’excuse qu’il avait failli sortir. J’osais pas venir trop près, peur de gêner.

Il avait eu un léger sourire et avait cherché du regard gants et masque comme demandé, et avait rapidement enfilé les deux, veillant à ce que son bracelet passe bien sous le latex, s’il y avait bien une chose qu’il ne souhaitait pas tâcher c’était le bijou. Le chirurgien avait pourtant repris la parole, et il avait eu un petit rictus mal à l’aise sous le masque. Il n’avait aucunement voulu le vexer, et c’était de toute évidence ce qui était arrivé. Il avait donc relevé des yeux un peu penauds vers lui, écoutant avec attention ce qu’il avait à dire. Il avait secoué négativement la tête à la question. Non, il n’avait jamais vu de cyberpsychose, mais surtout, Naël ne se rendait peut-être pas compte de ce qu’il disait. Lewis avait incliné un peu les yeux, les mains stupidement tenues devant son torse pour ne toucher à rien pour le moment avec les gants enfilés. “Plus de bien ou de mal, même si t’es la personne la plus gentille au monde.” Le plus jeune avait eu un court moment d’hésitation. Il était presque certain que Naël ne parlait pas seulement de quelque chose qu’il avait constaté de loin, mais quelque chose qu’il avait vu d’un peu trop près, et une seconde, il s’était posé des questions. Naël parlait sans raconter, il exposait avec ce ton sec donc l’énervement était palpable mais pas éclatant, en soit… Il avait presque l’impression d’avoir la même sensation que lorsqu’il touchait sa cicatrice, le même genre de regard et de poids dans l’atmosphère, et s’il était très loin d’imaginer ce qu’il s’était passé, il se disait que la cicatrice comme le sujet de la cyberpsychose était un thème à éviter si possible. Les deux étaient probablement liés, n’est-ce pas ? Faire le rapprochement était simple, peut-être un peu trop, aussi avait-il chassé ces constatations les gardant quelque part dans un coin de son crâne. Il avait pourtant mis quelques secondes à réorganiser ses pensées, et s’était presque machinalement placé à l'extrémité de la table, plaçant ses mains de chaque côté du visage de l’homme, se mettant de manière à l’immobiliser au mieux.

- Je voulais pas t’vexer. Avait-il dit un peu fort pour surpasser les cris de l’homme. T’sais pour moi, cinglé c’est un compliment genre… Si on était pas cinglés pareils, on serait pas là tous les deux, et les gens qu’la société considère comme normaux seraient pas là non plus. Il avait tout doucement haussé les épaules. Moi j’aime être cinglé avec toi, j’sais pas si j’fais sens ? Il avait eu un léger sourire sous son masque, oubliant sa présence un instant. J’dis pas qu’t’es fou au sens littéral du terme quoi, c’était pas l’but… Mais non, j’sais pas de quoi tu parles, enfin jamais vu d’mes propres yeux. Il avait eu un petit silence. Mais j’dirai plus qu’on est fous si ça t’fait du mal. EH ! Il avait baissé les yeux et froncé les sourcils. Il essaie d’mordre le fourbe ! Ils sont tous comme ça ?! Il avait ri avant de resserrer ses mains. Mais sinon… Il avait relevé les yeux vers Naël, reprenant la conversation comme si tout était normal. Pour revenir sur une chose. T’es un ange Naël, Lucifer en est un aussi, en théorie. Il avait eu un petit sourire amusé visible dans ses yeux.  

Il avait cependant baissé de nouveau les yeux sur la victime, et une seconde, il avait croisé son regard. Lewis avait déglutit avec peine, avant de fermer les yeux et de détourner le visage, rivant son regard sur le sol, sans pour autant réellement le regarder. Il avait probablement un peu trop d’empathie pour ce genre de choses… Pas assez pour ne pas le faire, trop pour ne pas se sentir mal.

Fuck.

Ses doigts s’étaient resserrés sur le visage de l’homme, et il avait finalement reporté son regard sur Naël, le regardant un instant sans rien dire, se concentrant sur la partie de son visage qu’il pouvait voir, et il avait laissé son esprit vagabonder. L’avantage à être comme lui était qu’il pouvait se forcer à dissocier en quelque sorte, se plonger dans des souvenirs plutôt que ce qu’il était en train de se produire, si bien que rapidement, son cerveau était reparti dans sa première réelle rencontre avec Naël, la première fois qu’ils avaient réellement échangé. Jusqu’à aujourd’hui en fin de compte. Ils partaient de si loin… Il avait néanmoins fini par revenir un peu à la réalité. et avait secoué la tête et cligné des yeux.  

- Tu m’as dit quelque chose ? Avait-il demandé un peu trop doucement. J’crois… J’crois après je vais aller me chercher un verre tu… Tu en voudras un ? Il avait eu un léger rire sans joie. J’crois j’ai ma conscience qu’est en PLS, y a moyen de genre l’endormir ou quoi ? Il avait eu un air coupable et avant baissé les yeux.Non, j’ai rien dit… Il avait déglutit un peu bruyamment. Je veux pas être un poids ni… une déception…

Parce que c’était ce qui allait se passer s’il reculait. Il n’allait clairement pas quitter le navire, ce n’était absolument pas ce qu’il avait en tête, cependant il était peut-être un peu trop doux, même s’il cautionnait en fin de compte. Il comprenait l’intérêt, il comprenait pourquoi, et les implications, cependant il avait encore trop de douceur au fond de lui. En soit, peut-être qu’il n’en avait tout simplement pas vu assez. Peut-être que la conviction seule était ébranlable, et qu’il fallait plus de faits, plus d’horreurs. Probablement, en réalité. Il était d’accord mais n’avait pas constaté. Cela changerait, assurément…

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