Néon ;; Georgie

Il aurait peut-être dû juste ne pas agir ; juste ne pas écouter ce doute alors qu'il avait terminé de travailler, qu'il était juste fatigué de sa journée déjà ; juste continuer sa route sans s'inquiéter de quoi que ce soit. Mais l'actualité est ce qu'elle est - difficile à manquer, d'autant plus en travaillant à CERBER. Alors, Brooks avait juste eu à user de ses implants discrètement, après avoir dépassé ce qui pourrait être une future scène de crime - et le doute s'était effacé dès qu'il avait pu vérifier.

Georg.IA était là.

L'hésitation n'avait pas été bien longue - même si seul, il ne pouvait pas ne pas agir ; même si seul, il ne pouvait pas juste envoyer l'alerte et rentrer pour voir si Logan serait là ce soir. Foutu sens de "l'honneur" qui n'a jamais rien rapporté de bon ; foutue impression d'être utile à ce monde qu'en étant un bon élément au travail ; pense à ton enfant, Brooks.

Peut-être est-ce parce qu'il pense à Logan qu'il s'est lancé dans cette galère.

Alerte envoyée ; et caché au mieux dans un coin bien trop proche pourtant - pas bien le choix, pour parvenir à trouver un signal parmi les altérations de la concernée. Et Brooks se lance dans le piratage pour tenter de désactiver quelque chose ; mais elle a des protections très tenaces - et ça alerte aussi bien l'homme que les programmes de CERBER.

Mais faut tenter quand même ; en attendant qu'une équipe puisse être mise en place, pour venir en renfort... Et Brooks ne remarque même pas la petite notification qui lui dit de ne pas se mettre en danger, en attendant ; concentré à faire sauter des verrous, avec son bras et sa tête.

you'll see the light
tw: guet-apens

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Ne pas rester sur une défaite.
Un bon adage que le cyborg apprécie.
Surtout, il serait bon pour Georg.IA de tester sa nouvelle peau, flambant neuve qui aura phagocyter une partie de ses gains. Heureusement que la puce que lui a laissé Eusapia (en plus de la vile backdoor) valait une fortune. Elle s’est permise au moins-ça. Et c’était nécéssaire. Elle ne peut plus se permettre de rester des semaines alitées à cause d’une blessure qu’elle a mérité.
Mais au moins, la publicité n’était pas mauvaise.
Et c’est toujours grisant, de s’en prendre à Icarus. Encore plus depuis qu’Héméra est une Sept. La presse n’arrête pas.
Georg.IA non plus.
Elle est prête pour son prochain coup. Arca a remonté la piste d’un ancien architecte véreux, qui a signé une flopée de plan qui présentaient des risques pour les utilisateurs. Résultats: deux bâtiments effondrés depuis 2018. Elle a bien une petite idée de comment lui faire payer.
C’est son dernier tour de reconnaissance, ses bras Add-Ons abandonnés pour l’occasion, sa figure tout de suite beaucoup plus discrète. Elle est au téléphone avec Arca, justement, quand elle sent quelque chose. Un dérangement, un coup de fatigue rapide, comme si son corps s’alourdissait soudainement.
Les sens sont immédiatement en alerte, elle tourne la tête, regarde la foule.
Croise une paire d’yeux qui ne la lâchent pas.
Une gestuelle étrange.
Georg.IA s’approche, les pas rapides.
Elle agrippe l’homme par le col, le souleverait presque du sol.
Sauf qu’elle ne le soulève pas du sol.
La fatigue reste là.
Elle fait courir un diagnostic, en-même temps qu’elle s’adresse à l’inconnu. “Qu’est-ce que tu fais?” C’est agressif, et elle ne le lâche pas, sur le qui-vive, une G.IA brossée dans le mauvais sens du poil.
ft.   @Brooks Howarth   

Il est tel un virus qui cherche à s'infiltrer dans une forteresse trop bien bâtie ; et il lui semble comprendre pourquoi elle intéresse autant CERBER, au-delà de tout ce qu'elle commet comme crimes. Mais quand il parvient à faire sauter une de ses défenses, il ne peut identifier exactement laquelle, sait juste qu'il a su y arriver ; peut continuer, allez ; mais le col est empoigné et il est sorti de sa place forte interne ; décroche un peu de son bras mentalement. Observe alors la cause de cet arrêt mental ; et merde. Au moins ça lui fait remarquer sa notification et, oups, trop tard. "... Je voudrais un autographe ?" Qu'il se tente ; après tout, elle doit bien avoir des fans.

Non ?

Un léger mouvement de recul, tentative de sortir de l'emprise ; mais ça lui semble quelque peu peine perdue. "Vous traitez tout vos fans ainsi ?" Au moins aura-t-il la réponse à la question qu'il a pu se poser ; et tenter de gagner du temps en prime, même si ça s'annonce mal. Très mal, même ; elle a l'air en colère ; et Brooks sait de quoi elle est capable, quand elle l'est. Le pari est lancé : combien de temps va-t-il tenir avant qu'elle le tamponne comme une certaine super-héroïne ?

you'll see the light
tw: guet-apens, menaces

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La confirmation est faite qu’elle a bien été reconnue et elle fronce les sourcils.
G.IA ne croit pas aux hasards. Ce sont des formules de probabilités qui se croisent et qui parfois font mouches.
Elle ne croit, encore moins, aux fans de sa cause.
Pas ici, à la surface. Pas aussi bien polie. Elle fait une note mentale d’annuler son prochain coup dans le coin, ne peut pas se permettre que les autorités soient alertées, sans qu’elle ne sache, la machine, qu’elle a l’un de ses représentant dans le creux de son poing.
Et la pince de la machine ne le lache pas, même quand l’inconnu essaie de se dégager. Georgie le serre encore plus fortement. “Parce que je te dois quelque chose pour passer ton temps à regarder au loin?” Elle n’y croit pas, pas une seule seconde.
Mais son diagnostic court toujours en fond, et elle attend sagement que l'identification se passe. “Et si je faisais un exemple de toi?” La menace est là, alors qu’elle le recule contre la colonne, l’appuie brusquement.
Georg.IA ne le fera pas. Elle est rarement dans l’improvisation. La dernière fois, elle s’est laissée allée à prendre Rapha Wayne par surprise parce qu’elle le pouvait, qu’elle était dans l’Underapple et que l’avantage était évident.
Ici, ce n’est pas un mal(e) qu’elle connait.
“T’as intérêt à arrêter de mentir, maintenant.” Elle aura été assez polie, non?
ft.   @Brooks Howarth   

Elle manque pas de répondant ou d'humour ; il ne sait pas bien lequel des deux ça peut bien être... Peut-être juste une envie de l'exploser dans le mur ? Mais elle pourrait l'épingler tel un papillon qu'on se dirait juste que c'était un mauvais plagiat du sort qui avait été réservé à Icarus Boy - et puis c'est sans doute pas le moment de venir faire porter les soupçons sur soi de ce que ce pauvre garçon avait pu vivre. "Vous le feriez réellement ?" Qu'il demande, simplement ; n'a-t-elle pas de cause à défendre ? Brooks a depuis longtemps arrêté d'essayer de comprendre les délires des gens qui se prennent pour des supers, qu'ils soient vilains ou héros.

Le voilà pourtant à jouer à ce dernier.

Même pas tant l'idée ; mais il faut parvenir à la retenir, le temps qu'une équipe arrive - et il sait, Brooks, qu'il est en danger sans trop l'être ; après tout, il sait se battre, se défendre ; possède quelques avantages encore, malgré l'âge... Du moins, il se rassure sans doute ainsi. Pour autant, ce n'est pas tout ça ni même les menaces qui le poussent à arrêter ce jeu à la con - simplement qu'il ne se voit pas le tenir aussi bien qu'elle peut le tenir elle. "Agent gouvernemental Howarth." Traduction : CERBER. Toujours préciser, pour éviter qu'on les prenne avec des flics ; c'est qu'ils sont la menace première de la concernée, après tout. "Vous êtes recherchée." C'est peu de le dire ; alors à son tour de poser sa main cybernétique sur un des bras de G.IA ; autant usé d'armes à peu près égales... Du moins, cette main aura toujours plus de force que celle de chair. "J'imagine que vous n'êtes pas prête à coopérer." Il aura, Brooks n'en doute pas, très vite la réponse.

you'll see the light
tw: guet-apens, menaces, gore

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G.IA n’aime pas cette défiance, cette assurance qui vient de l’idée qu’elle ne fera rien à ce passant dérangeant. Elle aimerait lui enfoncer le crâne dans le bitume pour répandre son incompréhension et voir si la stupidité est caché dans les cellules grises, ou le coeur. Elle se contente de froncer les sourcils.
Elle se méfie, de celleux qui sont trop confiants. Parce que l’homme est trop propre sur lui et qu’il doit y avoir quelque chose de plus, qu’elle n’explique pas. Le diagnostique arrive à cet instant là et les nano-muscles sont confirmés hors lignes. Un hacker, donc.
Pire.
CERBER.
La poigne de Georg.IA ne diminue pas au titre et elle baisse les yeux sur la main qui se pose sur son poignet. Instantanément, elle reconnait l’altération dissimulée par la peau synthétique et qu’un mouvement du poignet basique, elle se dégage. Elle regrette à cet instant l’absence de ses Add-ons, une commande qui ne répond pas, d’un poing dans la figure.
Elle marque un pas en arrière.
“Est-ce que je suis connue pour coopérer?” A la rhétorique de l’agent Howarth, elle lui renvoie le même discours. Elle jette un coup d’oeil aux environs, n’est pas du genre à prendre des risques. Elle pourrait, certes, tenter de tuer l’homme en face d’elle. Mais elle connait la rancune des institutions gouvernementales. Et elle assume l’existence d’un traqueur dans la technologie, chiens des enfers pucés.
“Je suppose que la cavalerie ne va pas tarder.” Ca explique l’assurance. Georgie considère qu’elle a déjà perdu trop de temps, qu’il y a trop de risques. Elle n’est pas équipée pour faire face aux expertes tactiques.
Sans un mot, elle fait un pas un arrière, prête à partir.
ft.   @Brooks Howarth   

Elle se dégage ; veut fuir ; ça surprend un instant Brooks, simplement parce qu'il en a trop entendu sur elle, qu'elle semble réellement capable de remettre l'enfer sur terre à entendre ses collègues et tout les récits qu'on peut se faire sur elle, au détour de la machine à café. Il a écouté, Brooks ; mais constate à cet instant que ça ne semble pas si simple et qu'une nouvelle menace de guerre civile "à cause de gens comme ça" ne semble pas encore prête à se faire.

De son côté, il gardera ce calme qui est le sien, apprivoisé avec les années passées ; bien plus sain depuis qu'il est dans la cybersquad plutôt. "Entre ce qu'on dit de vous et la réalité, il y a sans doute un fossé." Alors il pouvait toujours espérer ; mais elle semble définitivement prête à partir, plutôt. C'est le moment où il va falloir lui courir après ? "On a encore de la marge." Stupidement honnête ; mais il prefere rester homme de bonne foi ; ça l'aide à dormir le soir.

Peut-être aussi que ça dit de lui qu'il est bientôt l'heure de la retraite.

"Je vous avais imaginé autrement." Plus... Pondérée ?  C'est que pour l'heure, elle tient la conversation et semble pourvue d'intelligence. Alors Brooks se dit que ses collègues le plus stupides et méprisables en profitent juste pour cracher leur venin au sujet des femmes au travers d'elle- une autre raison de ne pas les fréquenter. "C'est le moment où on se quitte ?" Et il va falloir faire un mauvais remake d'un vieux clip ; celui où le mec poursuit la nana tout du long ; ah, quelle plaie. Mais l'agent est prêt à la poursuivre, même si ça risque d'être compliqué.

La partie qu'il aime le moins, dans ce métier.

you'll see the light
tw: guet-apens, menaces, gore

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"Je vous avais imaginé autrement." Le rire est fort, à l’image parfaite de Georg.IA. L’amusement est présent, elle s’essuie même une petite larme au coin des yeux. “Y’all so fucking stupids.” Elle reprend un nouveau pas en arrière, n’a pas envie de tenter le diable. Ce n’est pas comme ça qu’elle est restée en vie si longtemps.
Les plans sont toujours minutieusement préparés, chaos comme arme, mais jamais comme élément lié à la chance. “Il y une différence entre vouloir être perçu.e comme un monstre, et l’être.” Mais même si CERBER n’arrive pas à faire la différence, ça veut dire qu’elle fait un bon boulot.
Ça caressait l’ego, si ça comptait encore.
Ca veut dire, surtout, qu’iels ne prennent pas la peine d’essayer de la comprendre. Qu’elle n’est qu’une cible comme une autre, un dossier comme une autre. Elle n’est qu’une valeur, peut-être une option de promotion pour un agent zélé.
Georgie sait, qu’elle ne peut pas faire confiance au gouvernement.
L'échec de 2005 leur impute tout autant.
Et si elle doit être la raison pour rappeler leur inutilité, elle ne s’en privera pas non plus.
"C'est le moment où on se quitte ?" Elle ne prend pas la peine de répondre, Georgie. Elle se retourne définitivement, reste néanmoins prudente de ce que pourrait faire l’agent gouvernemental. Elle n’a pas l’intention de se faire attraper aujourd’hui, tient à sa liberté. Elle considère déjà le plan comme caduque, annoncera à Arca qu’iels annulent les opérations. Ce n’est pas la première fois que ça lui arrive.
La paranoïa l’a gardé en vie jusqu’à présent.
Pas de raison de changer.
“Dites-vous que c’est votre jour de chance.” Un geste de la main, et elle est sur le départ.
ft.   @Brooks Howarth