Troubles will come ;; Aurora

05/05/2023

TW : body horror, déformations, souffrance, insectes (non détaillés)

Dès l'instant où il l'a croisé, il a su que quelque chose n'allait pas.

C'était comme un sursaut dans son propre corps ; l'espace d'un seul instant, Ernest c'était dit que c'était son corps qui déconnait... Mais il n'a pas reconnu la sensation comme la dernière fois ; c'était tout autre chose. Juste une sensation qui écrase tout son estomac, qui lui dévore tout l'intérieur et qui en ressort dans une gerbe dégueulasse. Sauf que plutôt de vomir, c'est son corps entier qui décide de traduire ce malaise. Pourtant Ernest n'usait d'aucune apparence à ce jour ; pourtant il ne faisait que marcher, se rendant à la boutique de son frère pour réclamer après un thé.

(BODY HORROR) Mais le corps s'écroule après quelques pas maladroits ; et un bruit sinistre qui se laisse entendre, alors que la douleur fuse. C'est la cheville qui n'a plus su tenir le poids de son corps ; c'est aussi le bras qui se déforme ; c'est le bruit des côtes qui se brisent les unes après les autres, pour tenter d'épouser celles d'un autre corps. Ses doigts se déforment et quelques bruits de tissus qui se déchirent se font couvrir par un gémissement de douleur. Il n'a pas besoin de regarder, Ernest, pour deviner que du sang est en train d'inonder ses fringues, parce qu'il le sens cet os qui vient de percer sa chair au niveau du bras ; et il a beaucoup avoir vécu mille drames et des guerres, il n'a jamais ressenti la douleur à ce point. Des milliards d'aiguilles qui lui font tourner de l'oeil quelques secondes ; qui le font perdre conscience de ce qu'il se passe autour.

Ernest ne sait pas que dans le périmètre, un mutant use de sa déchirure pour dérégler ses congénères.

Une autre vient de faire fondre une plaque d'égout ; et un dernier est en train de faire apparaître des insectes depuis nul part. Les gens commencent un peu à paniquer ; et Ernest ne peut que tenter d'endiguer un nouveau hurlement de douleur ; n'arrive pas à récupérer sa conscience, ne peut que souffrir face à ce glitch, comme s'il ne pouvait pas parvenir à retrouver figure humaine - pourtant la sueur s'invite le long de sa face, sur cette expression déchirée par la douleur. L'homme aux insectes s'enfuit au courant et la miss magma s'engouffre dans une ruelle plus loin ; les gens sont choqués, certains films, d'autres insultes ; mais personne pour regarder celui tomber sur le côté au départ de tout ça. Personne pour tenter de le ramener parmi elleux.

Juste de la souffrance ; juste ça.

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Your blood, what matter is it made of ? Do you feel it travel in and out your heart ? Needles, stitching up the big holes, Do you hear the echo begging you to let go ?

12/03/2023

Troubles will come
@Ernest Morrow | février 2026
TW : sang, blessures, voyeurisme

Autour d'elle tout s'agite. Réminiscence d'un autre évènement semblable. Panique sans nom, sans visage, le monde semble s'écrouler sans qu'elle n'en comprenne la cause. Des mutants probablement, vu les effets dévastateurs et incohérents les uns avec les autres. Des mutants qui attaquent ou des mutants qui paniquent? Elle n'en a aucune idée et ne cherche pas à se poser la question. Méfiance au bord du cœur, elle préfère s'en aller, elle préfère quitter les lieux pour ne pas se retrouver blessée, ou pire. Un instant, elle envisage d'appeler sa sœur, d'appeler June, pour savoir si elles sont là, si les Sept vont encore devoir se battre contre des terroristes prêts à leur faire du mal. Seulement pour l'instant elle préfère ne rien en faire, pour éviter de les déconcentrer si elles sont vraiment en combat. Pour éviter de les inquiéter si elles ont déjà des problèmes.

La danseuse reste alors dans sa bulle, se contentant de vouloir éviter la situation à tout prix. Elle ne peut pas. Elle ne peut pas s'éloigner maintenant qu'elle a entendu ce cri de douleur non loin. Son côté lâche, la pousserait à accélérer le pas, à prétendre n'avoir rien entendu, mais son cœur hurle d'avoir entendu ce désespoir et cette douleur réunie. Quelque chose ne va clairement pas pour quelqu'un et elle ne peut l'ignorer. Des yeux alors, elle cherche le propriétaire du bruit, regarde le public qui préfère regarder plutôt que d'aider et suit leurs regards convergents. Vers lui... L'homme qui semble souffrir le martyr. L'homme qui s'offre en pâture sans le savoir, aux vidéos et photographies. L'homme vers lequel elle s'avance en se délestant de sa veste.

Un pan dans chaque main, elle offre ainsi un panneau pour le protéger des projecteurs qui se braquent sur lui. Doucement elle s'approche, craint même de le blesser un peu plus alors qu'elle ne le touche même pas. Au fond de ses prunelles, traîne la peur de ne pas pouvoir l'aider, de ne pas savoir quoi faire. Pourtant elle reste là, agenouillée non loin de lui, la voix douce qui fuse bientôt. Si j'appelle les secours, ils pourront vous aider? Elle pose la question au cas où, ne veut pas le mettre dans les embrouilles s'il ne peut se rendre à l’hôpital. Seulement il ne l'entend probablement pas. Elle a mis quelques instants à voir qu'il a les yeux fermés, qu'il a probablement trop mal pour rester conscient.

La panique s'infuse bientôt, vient percer la glace de son cœur et elle attrape son téléphone enfin, pour appeler quelqu'un au secours, n'importe qui. La situation, elle n'est pas capable de la décrire avec certitude mais elle sait que quelque chose ne va pas, que cet homme souffre à ses pieds et elle ne sait pas quoi faire d'autre pour l'aider. Les secours sont en route qu'on lui dit, mais elle n'entend plus vraiment.Le regard fixé sur l'homme, elle tente de trouver un endroit qui ne semble pas blessé et c'est sur sa joue qu'elle pose quelques doigts aériens. Juste pour qu'il sache qu'il n'est pas seul. Et elle restera avec lui, jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoin d'elle.
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05/05/2023

TW : body horror, souffrances.

Il est épuisé ; la douleur fuse si bien dans sa tête qu'il a l'impression qu'elle aussi est détruite - juste ses os, juste ça. Les craquements sont sinistres et l'épuisement est littéralement lisible ; Ernest n'avait jamais connu ça, de toute sa longue vie. Même la première transformation, surprenante, n'avait pas été aussi violente à vivre ; ou bien, il ne se rappelle pas, ou bien est-ce d'être ainsi surpris après autant de temps qu'il lui donne l'impression qu'il n'a jamais connu ça. Mais il est déconnecté du monde à cet instant, même de ses propres souvenirs.

Il n'entend pas même la jeune femme qui l'a remarqué ; qui est venue l'aider, le sauver de tout.

Ce sont ses doigts qui le ramène un peu sur terre ; un contact qui ne ressemble à rien de qu'il ressent ; pas la même chaleur que le sang qui inonde ; que les poumons qui crament sous les changements. Et ses yeux parviennent à accrocher alors la silhouette, enfin. Il ne sait pas, Ernest, que la couleur de son regard change, qu'elle est une bouillie malfamée, que son bleu d'ordinaire semble chercher la teinte qu'il faudrait - ça passe alors au vert, au marron, passe même par du doré avant de retomber encore. Se perd sur son visage, se demande quel triste spectacle elle peut voir.

Cent soixante années, misérables.

Inspiration, dans cette marée rouge ; son poitrail parvient à se calmer un peu, malgré l'étranglement ressenti. "J-je..." Ce réflexe de tenter de s'excuser ; mais ça ne parvient pas à passer ses lèvres usées. Alors il referme juste les yeux un peu, comme pour juste s'accrocher à la présence de la jeune femme ; et tente de se rappeler que tout le monde ne le trouve pas monstrueux d'être ce qu'il est. "J-je... Ne comprends pas... Ce qu'il se passe..." Sa voix est hachée, tandis qu'il parle ; par sa respiration cassée, par les douleurs qui lui arrache des hoquets de peine parfois. Mais Ernest tente de comprendre ce qu'il lui arrive, parce que c'est le mieux qu'il peut faire ; la logique a toujours été importante pour lui - pourtant elle l'a quitté depuis si longtemps.

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12/03/2023

Troubles will come
@Ernest Morrow | février 2026
TW :

Sa main posée sur lui et ses yeux s’ouvrent, la regarde pleins de sentiments qu’elle n’est pas capable d’analyser. Les prunelles changent, s’arment de tant de couleurs qu’elle ne saurait dire laquelle est la sienne. Ca n’a de toute façon pas d’importance. Rien ne compte, si ce n’est cette peur qui tambourine dans sa poitrine. Panique parce qu’elle ne peut comprendre ce qui arrive à cet homme. Lui non plus, ne comprend pas. Deux inconnus qui ne savent pas ce qu’il se passe. Et elle, à ses côtés, qui ne sait pas quoi faire. Parler semble inutile, l’aider tout autant puisqu’elle ignore ce qui pourrait le sortir de l’embarras. La danseuse se contente donc de garder sa main contre sa peau. Le contact semble l’avoir fait revenir près d’elle, elle en déduit donc que ça doit l’aider, au moins juste un peu. J’ai appelé les secours. Ils devraient arriver sous peu. Quelques tremblements dans sa voix alors qu’elle tente de le rassurer, mais son ton reste doux. Comme une caresse pour l’apaiser. Je m’appelle Aurora. Et vous, c’est quoi votre nom? Sans chercher à vraiment le connaître, elle essaye tout de même de le faire parler. Pour le garder éveillé, pour le forcer à se concentrer sur autre chose que cette douleur qu’elle semble percevoir.

Et puis derrière elle, elle entend des gens s’exclamer, elle entend quelqu’un s’approcher plus près. Les curieux s’enhardissent, veulent de meilleurs clichés, elle se retourne soudainement, la bienveillance quittant son visage du même coup. Le doigt pointé vers le photographe en herbe, ses yeux lancent des éclairs. C’est rare de la voir en colère, elle garde si souvent ses émotions enfouies, mais elle éclate néanmoins. Dégage! Dégagez tous! Peut être n’est elle pas vraiment crédible, peut être qu’ils se foutent bien de ses menaces non proférées. De toute façon, elle ne s’intéresse déjà plus à eux. Son attention est revenue sur l’homme. Quelques secondes car dans son champ de vision, un téléphone se pointe. Un objet qu’elle attrape sans crier gare, pour le lancer violemment sur le mur, sous les protestations et lamentations de son propriétaire. Elle avait prévenu… d’une certaine façon. Ses images là ne feront pas surfaces en tout cas. Je suis désolée, les gens sont si insensibles parfois. L’homme crie, ça bourdonne dans son implant, ça la force à fermer les yeux une seconde, mais elle les rouvre pour les garder sur le blessé. C’est plus important, elle doit se concentrer sur lui, pas sur ce mal de crâne qui veut se pointer.

Elle doit se concentrer sur cette main qu’elle attrape doucement, sur ses autres doigts qu’elle repose sur sa joue. Pour lui montrer qu’elle est là, qu’elle restera avec lui. Même si l’image qu’il dégage est étrange, peut-être un brin dégoûtante. Ça ne compte pas pour elle. Elle restera là. Une sirène se fait entendre au loin. Peut être pour eux. Peut être n’est-ce pas ce qu’il veut pourtant. Ca va aller… Tout ira bien. C’est lui qu’elle essaye de convaincre. Peut être est-ce un peu elle aussi… parce qu’elle a vraiment envie de le voir se sortir de cet état trop alarmant à ses yeux.

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05/05/2023

TW : body horror, souffrances.

Les secours ; et dans ce monde, Ernest ignore si c'est réellement une bonne nouvelle ou non ; forcément qu'il a peur de ce monde-là, parce qu'il a trop connu la fuite et le fait de devoir se cacher ; tout l'effraie, au vieux mutant. Mais il ne doute pas un seul instant que cette fameuse Aurora a fait ce qu'elle pensait être le mieux. Se dessine ainsi un début de logique auquel il s'accroche du bout des doigts, pour ne pas s'effondrer ; et c'est plus simple de se dire que c'est bien ainsi ; faire d'elle et ses convictions la réalité à laquelle se conforter. "Er-Ernest..." Qu'il parvient à dire ; difficilement, certes ; mais c'est dans un tremblement que finalement le prénom était parvenu à s'échapper. Et c'était sans doute une mauvaise idée d'avoir donné son réel prénom et pas celui de Steve Bailey plutôt, mais le mutant est incapable de réfléchir plus loin pour le moment, que les mensonges rassurants n'ont pas leur place ici, parce que son corps semble vouloir changer sans sa permission.

Une autre qu'on écarte ; et Aurora se met en colère, semble décider à affronter la foule pour cet homme dont elle ne sait que le prénom ; et ça le touche, profondément. Parce qu'Ernest sent bien, dans le sang qui l'assiège, tout ce que ses organes font ; sent comme il doit avoir l'air monstrueux à cet instant, avec ces changements inhumains ; l'allure d'un corps décharné, même s'il pourrait jurer que ça se calme un peu - le mutant fauteur de trouble semble s'éloigner à entendre des sirènes. "Tout ira bien..." Qu'il répète, une certaine fièvre dans la voix et le regard ; mais les couleurs dans ce dernier se stabilise un peu ; et c'est un vert d'eau qui s'invite alors ; toujours pas son bleu habituel, mais sans doute un net progrès. "M-merci, Auro-rora..." Il n'ose pas bouger, a l'impression de sentir son bras droit comme à l'envers ; n'ose pas regarder, par peur de découvrir que c'est bel et bien le cas.

Il est une chimère des temps modernes.

Mais nulle alchimie ici ; juste l'ambition des Hommes qui s'était abattu sur lui depuis si longtemps. Finalement, il n'y tient plus ; referme un peu les yeux, pour tenter de se concentrer sur son corps ; mais toute la souffrance lui est alors hurlé à la tronche. C'est un affreux sentiment ; qui arrache finalement quelques larmes au mutant ; mais c'est sans doute un bon signe, quelque part, parce qu'au moins il semble à nouveau capable de quelque d'humain. Les yeux se rouvrent et la vision de la brune est devenue un peu plus flou. Il hésite, quelques secondes, avant de trouver la force de lui murmurer. "J'ai peur... Des secours." Et sourit brièvement à ça, avant que ça ne retombe ; parce qu'en vérité, Ernest est effrayé. "Accepteriez-vous... De m'aider à me relever... Avant leur arrivée ?" Il se trainera, misérable ; soignera ses plaies dans un coin - souffrira sans doute le martyr les prochaines heures parce qu'épuisé par l'utilisation impromptue de sa mutation, devra attendre un cycle avant de pouvoir en entamer une nouvelle qui lui permettra de tout remettre en place...

Mais au moins les créateurs de sa condition ignoreront encore son existence concrète, en dehors des quelques photos qui pourront circuler par la suite sur l'ARGO.

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