i shift my pillow closer to the full moon [dakmoon]

Dans les prunelles de Dak-Ho, il y a une petite trace de fatigue. Quelque chose de léger, de présent. Le soleil s'est levé ; au travers des rideaux, on peut voir quelques éclats lumineux qui font le chemin. Dak-Ho, il peut les voir faire des reflets sur son écran. Son regard se défait de son écran et il frotte l'un de ses yeux lentement, dévisage les premières apparitions du soleil avant de soupirer, de bailler et de s'étirer. Les bras sont levés au dessus de sa tête, son cou tordu pour tenter d'être craqué. La chose, elle ne fonctionne pas vraiment. Dak-Ho, il lâche une petite plainte, soupire et cherche la force mais se redresse.
Brièvement, il hésite à prendre un autre redbull dans son mini frigo. Il sait que l'idée est pas extra ; il en a déjà bu deux cette nuit, et il a pas dormi. Avec une légère moue sur les lèvres, il traine ses pieds - ses pantoufles browns, vraiment - jusqu'à la cuisine pour faire du thé, plutôt. Il choisit celui que Moon aime ; de son côté, il apprécie le thé mais n'a jamais été un grand fanatique. Pendant que l'eau chauffe, un pot de yahourt est ouvert, quelques cuillères mis dans un bol avec des fruits et des céréales quelconques. Quelque chose de léger. Il hésite, une seconde, avant de mettre un léger filet de miel.
Il éteint l'eau avant qu'elle hurle, Dak-Ho. Remplit deux tasses, mets les sachets, s'empare du bol, d'une cuillère, et monte jusqu'à la chambre.
Dans les draps, Moon dort encore ; normal, c'est le matin de Noël. Sinon, il serait déjà en train de se préparer.
Les plats sont déposés sur la table de chevet et Dak-Ho, il se glisse dans le lit et s'approche de Moon  ; chasse son visage de quelques mèches de cheveux, pose un baiser contre sa joue, un autre, et un autre, et un chose.
- Yeobo -- c'est le matin ; qu'il murmure de sa voix morne, douce. Dak-Ho pose un autre baiser contre son front, puis sur ses lèvres avant de juste - se coucher à ses côtés, et l'observer. Attendre qu'il se réveille en lui caressant le dos, les hanches, en douceur. Il compte lui parler de Charlie, du contrat signé, mais pas maintenant. Il attend que Moon se réveille un petit peu.

Petite douceur de sourire qui se pose sur ses lippes ; Dak-Ho apprécie toujours la manière dont Moon se presse contre lui dès qu’il le rejoint dans les draps, qu’importe l’heure de la journée ou du lit. Toujours, son corps trouve et épouse le sien avec une facilité déconcertante. Les doigts de l’artiste vont se perdre dans la crinière fraîchement coupée tandis qu’il serre son emprise autour de sa silhouette. Dak-Ho, il déteste si fort les contacts et pourtant ceux de Moon, il les dévore et en veut des centaines, des milliers au travers de la journée. Il y a l’implant qui est éteint, qui n’existe même pas dans le confort de leur demeure. Le confort est doux, le matin est tendre.
De la crinière, les doigts glissent jusqu’à son dos. Dak-Ho se fait une place sous le tissu, contre la chair chaude. Il y traverse des arabesques qui ne veulent rien dire et pourtant, qui veulent rien tant de choses. Il lui écrit des poèmes sans mots, des déclarations sans le moindre son.
La moue sur les lèvres ; chose légère et agacée quand Moon se défait de son emprise, quand il s’éloigne. Dak-Ho le regarde d’un air légèrement ennuyé, s’empare de sa boisson énergisante sans en prendre une gorgée.
- Hm - Joyeux Noël , qu’il répète, la voix lourde d’un ennui qui n’est pas vraiment présent.
Le regard sombre de l’homme se perd sur les traits de son époux un moment avant qu’il ne bouge. Assis contre le dossier du lit, pressé contre lui sans l’envahir vraiment. Dak-Ho prend une gorgée de sa boisson avant de frotter ses traits. Malgré les breuvages, la fatigue est encore là. Il n’est pas immortel. Il n’est pas un superhéros. Et tant mieux ; vraiment. Dak-Ho les déteste.
- Hm - Un peu. Il prend une pause, Dak-Ho Réfléchit et se demande si c’est trop tôt. Le regard posé sur Moon, il attend qu’il prenne une gorgée de son thé avant de déposer son redbull et prendre le breuvage des mains de son époux ; au cas. J’ai engagé quelqu’un. Hm - Que tu connais. qu’il commence, les sourcils finement froncés. Dak-Ho mord sa joue, sa lèvre et réfléchit. Cherche les bons mots, vraiment, mais finit par dire : Je t’ai pas dit avant - désolé. Il m’a hm - écrit y’a quelques jours, déjà. Le temps de mettre les choses en place et hm - voir si ça allait. Dak-Ho frotte ses yeux ; la fatigue, toujours. Il aimerait bien se réveiller un peu plus. J’ai engagé Charlie - hm - il a signé les papiers cette nuit. La tête se penche légèrement, et Dak-ho sourit un peu ; une douceur qui le décrit bien. Joyeux Noël honi, qu’il dit encore. Il y a des cadeaux aussi qui attendent et peut-être que l’annonce n’en est pas vraiment un, mais Dak-Ho lui offre la nouvelle tout au moins.

Il observe les traits endormis de Moon, Dak-Ho. Il les aime, ses traits. Il aime voir ses joues un peu plus pleines qu’il y a quelques mois ; juste un peu, à peine. Mais Dak-Ho l’observe un peu trop souvent pour ne pas remarquer ce genre de détails. Il le dessine par coeur, les yeux fermés comme ouverts, quand il est là ou quand il est loin ; Moon reste sa muse ; la relation n’a rien changé à la chose, peut-être même accentue l’affection qu’il lui porte.
Dak-Ho ne pensait pas, il y  un an, pouvoir l’aimer plus pleinement, plus fort. Pourtant, les derniers mois lui ont fait connaître des nouveautés, des nouveaux visages qu’il ne connaissait pas.
Et il l’aime.
Plus fort, profondément.
Avec plus de coeur qu’il ne pensait en avoir, avant.
Dak-Ho, il a le regard vitré, la fatigue qui attendra plus tard. Le sommeil peut attendre avec la mort ; il donnera quand il s’effondra pour de bon. Avec Ji-Ho, ils possèdent cette même logique particulièrement. Ils préfèrent vivre - chacun.e à leur manière - que de passer leur temps à dormir.
- hm - oui. Il hoche de la tête, lentement, Dak-Ho. Les sourcils se froncent un peu, et il répond : Pour le moment hm - aider à faire le construct je vais hm - lui montrer comment et quand ça sera ouvert hm  - on verra où il préfère travailler. et où il est doué, aussi Il y a quelque chose de particulier dans le fait d’apprendre à une autre personne ce qu’il connaît. Dak-Ho aime bien l’idée. Il sait que Charlie connaît son caractère maintenant, qu’ils peuvent communiquer et s’entendre.
Une moue dérangée sur les lèvres ; il fronce des sourcils, Dak-Ho.
-  Il voulait pas du salaire. Un aveu. Il a pensé que - hm, que j’avais pitié, je crois. Souvent, on oublie que Dak-Ho est franc, voire brusque. Dak-Ho, il ne ment pas. Il ne sort pas de jolis mots pour les gens. Mais il est plus réservé, plus silencieux, et ses mots prennent du temps à se former. Alors, on le voit plus doux qu’il l’est. L’artiste, il a conscience de la chose. Il l’accepte. J’ai fait comprendre que non La tasse est déposée contre la table, et Dak-Ho prend place contre Moon, encore plus. tu veux encore dormir ?, qu’il demande, déplaçant quelques mèches sombres du front de son époux. Tu peux Le repas peut attendre, pour autant qu’il n’est pas oublié.

L’anxiété est douce dans ses veines ; une constance vraiment, chez Dak-Ho. Il hume et hoche la tête, lent et doux, quand Moon approuve son choix. Il est content, Dak-Ho. Content que son mari partage son avis. Mine de rien, c’est quelque chose de gros ; d’important. Dak-Ho, il y pensait depuis un moment, à engager des gens. Charlie l’a simplement contacté au bon moment. Dak-Ho, il comprend ; il comprend le désir de rester enfermé à l’intérieur, de ne voir personne. C’est que son monde à lui, il se trouve dans les yeux de Moon et sur les réseaux. Il a pas le désir de sortir ; pas vraiment. Le monde extérieur est plus un problème qu’autre chose, pour lui. Il sait pas comment le gérer. Charlie, il est différent. Charlie, il a besoin de briller à la lumière du jour et en pleine nuit, aussi. C’est pas l’intérieur, son monde. Il est très différent. Mais pour le moment, c’est là qu’il a besoin de se trouver ; Dak-Ho, il lui ouvre les bras de sa maison. Il le laisse venir dans son monde. Ici, rien ne pourra le toucher. Un lieu précieux où il pourra se soigner un peu.
Soupir qui s’évade ses lèvres ; Dak-Ho prend place sur Moon, trouve son cocon de confort. Il secoue sa tête, mollement, à la question.
- Hmhm Il hume. Non - j’ai hm - trop pris de redbull. Il peut sentir la fatigue qui plane contre sa peau, mais elle est comme un fantôme. Incapable de vraiment le toucher. Plus tard. , qu’il cède. Il faudra bien dormir avant d’aller chez Keith, de toute manière.
D’un geste léger, il frotte sa tête contre le haut que porte de Moon. Ses cheveux, même courts, l’énervent.
- Moon ? Il marque une pause, Dak-Ho. Son nez est froncé, et il lève les yeux vers son mari. Tu veux hm - faire mes cheveux ? Le stress est là, depuis un moment. Avec les études finis, son projet qui prend place, et Charlie aussi, et juste la vie. Dak-Ho a besoin qu’on lui rase les cheveux. Tu peux hm - si tu veux, tu peux les teindre. Le rose est délavé depuis un moment. Le blond est immonde, forcément.
Dans les escaliers, le claquement de griffes résonne. Dak-Ho, il a pas le temps de lever sa tête. Pas le temps de regarder. Déjà, un saut et Mouton les joint dans le lit, ses pattes démoniaques s'enfonçant dans le dos du punk, lui arrachant un souffle d'agonie.

Les yeux fermés, Dak-Ho écoute les idées de Moon. Elles sont bien, ses idées ; timides avant, peu discutées. À croire que Moon, il a longtemps été habitué à ne pas être écouté. Chez les Jeong, il fallait parler. Parler de son coeur, de ses projets, de ses états d’âme. JiHo pouvait bien dire des horreurs à la table, vouloir donner une crise cardiaque à leurs parents à l’occasion, ils ne s’étonnaient jamais. Sauf peut-être quand il était question de mutant ; mais même JiHo, mine de rien, est toujours restée loin des mutants. À croire que le seul défaut de leur parent les a atteint.
Rire muet au travers de la gorge ; ses épaules sont secoués et Dak-Ho s’amuse à imaginer l’oncle - le parent ? - de Moon face à une telle chevelure.
- Il va mourir, qu’il dit, amusé. Hm - je veux. Il se fait un peu plus confortable contre Moon, mais Mouton lui vole un souffle. Moon est adorable, toujours, à discuter avec son vieux chihuahua. Mouton a beau avoir un bon nombre d’années, il reste toujours aussi énergique.
- Il a ugh - faim Une patte dans les côtes, bien placé. Dak-Ho grogne et souffle, se tourne et laisse la pauvre bête tomber dans les draps. Il s’en empare et la garde dans ses bras, prisonnière et lui vole des baisers qui la rendent furieuse. Démon, qu’il dit, ton plat, avant de souffler encore et de se lever. Dak-Ho frotte ses yeux, prend une gorgée de son redbull et s’empare du bol de yaourt qu’il a amené, plus tôt.
Il en prend une cuillère ; juste de quoi se remplir le ventre un peu, ne pas avoir que de la boisson énergisante dans l’estomac, aussi.
- tu peux hm - en prendre si - si t’en veux. j’ai mis des noix. qu’il propose, après avoir avalé sa bouchée. Dak-Ho ne lui tend pas le bol. Moon le prendra s’il veut ; il décide lui-même. De toute manière, le matin, Moon a encore du mal. Une autre cuillère est prise et il dépose le bol sur la table de chevet, non sans mettre un peu de yaourt sur le museau de Mouton. Je vais hm - le nourrir. Le démon a faim, de toute manière. Suffit de voir la manière dont il essaie de mordiller les orteils apparents. Dak-Ho, il soupire quand il sort du lit, lourde tâche, pour aller nourrir le petit chien. Au moins, le chat fait sa propre vie, le bol automatique. Mouton n’y a pas le droit ; trop énergique, trop fou. Le chat mange sa nourriture avant même qu’il comprenne que ses croquettes sont disponibles.

Le corps est lourd dans les escaliers ; Dak-Ho, il les descend lentement et en soupirant, frotte sa tête et ses yeux, ses fesses aussi, pourquoi pas. Il prend un temps pour gratter sa cheville à l’autre de son autre pied, puis ouvre un placard pour en extraire la nourriture de Mouton. Autour de lui, le petit chien saute et saute et saute, aboie et geint, devine bien ce qui l’attend. Il a compris à quoi sert cette armoire ; malgré tout, l’armoire sert à rien des choses et parfois, il panique un peu pour rien. Difficile de lui faire comprendre que non, le riz n’est pas son repas. Peut-être qu’ils devraient mettre sa nourriture ailleurs mais mine de rien, la cuisine est relativement petite, et Dak-Ho n’a pas envie de la rénover. Mouton devra apprendre la dure réalité ; les croquettes, c’est pas tout le temps.
Le bol est rempli et Dak-Ho le dépose à son emplacement ; juste à côté de l’eau. Déjà, Mouton y fonce et mange comme une furie alors que le chat, plus malin, s’approche sournoisement et attend son tour. Il sait bien que Mouton va s’étouffer et qu’il pourra manger le reste.
Dak-Ho les laisse faire leur vie.
Il préfère, de toute manière, rejoindre Moon à l’étage.
Quand il arrive dans la salle de bain, plusieurs tubes de teinture sont déjà sortis. Moon l’attend, le rasoir en train d’être nettoyé. Il était certainement propre depuis la dernière fois, mais Moon est minutieux.
Dak-Ho passe sa tête par - dessus son épaule - sur la pointe des pieds, oui - et pose un baiser contre son cou, puis sa joue.
- t’as choisi ?, qu’il demande. Le ton est paresseux, le regard glisse sur les pots. Dak-Ho hume et hoche la tête, laisse ses lèvres se poser contre son épaule tandis qu’il descend de son petit perchoir. j’aime le jaune - bon choix.
Il frotte son visage, Dak-Ho, avant de s’éloigner. Au passage, il effleure ses hanches puis s’empare du petit banc qu’ils possèdent, dans la pièce. Dak-Ho le déplie et le met devant le miroir.
- Tu veux hm - tu préfères raser ou … faire les couleurs ? La tête se penche, légèrement. Les jambes écartées, Dak-Ho tire délicatement Moon vers lui, contre lui. Il joue avec ses doigts. Il a toujours aimé ses doigts, Dak-Ho. Même quand ils étaient toxiques. Ils le sont encore, pour lui ; très intoxicant. tu peux hm - t’amuser avec les couleurs, si tu veux. comme un cahier à colorier ? juste - attention à la crête. Il sourit, Dak-Ho. Je te fais confiance. Aucune hésitation, dans les mots.

Il a le regard levé sur Moon, Dak-Ho. Il l’observe comme il a toujours fait ; avec un air grave, dur sur les traits. Pourtant, il faut être attentif. On peut voir les subtilités sur son visage ; la lueur dans son regard sombre, le brin de sourire qui se pointe parfois, au bord de ses lèvres. Dak-Ho aime Moon, depuis longtemps. Moon est sublime depuis le premier jour où il l’a vu. Son regard, la courbe de son cou, de son corps. Dak-Ho, il a eu envie de lui faire des vêtements, de créer des choses pour lui dès la première seconde.
Il est même, surtout comme ça. Avec un t-shirt un peu trop grand sur le corps, lui appartenant. Avec son épaule dénudée et pâle à cause de l’hiver. Il est beau avec les cheveux attachés avec une pince, la trace de l’oreiller sur la joue et une moue concentrée sur les lèvres.
- Hm - , qu’il fait, à la remarque de brûlure. Dak-Ho sait que le bleach est pire que la couleur. Il peut survivre. C’est psychologique, de toute manière. Dès qu’on ne peut plus toucher, on a l’impression que ça pique. Fais ton art, Moon La tête se penche légèrement. Dak-Ho, il a une vue sur ses cuisses, toujours et à jamais dans un short trop petit. Moon, il a confiance en les couvertures et en Dak-Ho pour rester au chaud.
Il fait un peu froid dans la salle de bain. D’une paume, il caresse innocemment l’une des cuisses de Moon pour le garder au chaud.
- J’ai laissé hm - , qu’il commence, les sourcils froncés. mon redbull et mon bol - dans la chambre. Mais Moon est concentré, et Dak-Ho ne veut pas le déranger.
Sauf que le ventre, il gronde.
Dak-Ho, il mord sa joue et fait la moue, un peu honteux sur le moment.
- Honi… , qu’il fait, comme plainte coupable. Contre la cuisse de Moon, il serre légèrement.

La moue reste sur les lèvres à l’entente du rire, et aussi quand Moon pose un baiser sur ses lèvres, aussi. Il y répond quand même ; impossible de résister aux lèvres de Moon, trop souvent. Pinceau entre les doigts, Dak-Ho frotte ses yeux et se lève avec paresse, observe un moment le début du chef d'œuvre dans le reflet du miroir avant de s'exécuter à la tâche. Mine de rien, il n’a pas peint lui-même depuis un bon moment. Il faut dire que Dak-Ho, il préfère encore les crayons à la peinture, et il préfère les tablettes aux crayons. C’est plus simple, vraiment, comme ça. Au moins, il contrôle ce qu’il fait, il peut effacer rapidement, et il les a toujours à portée de main.
Avec les papiers, on ne sait jamais. Surtout que s’il y a une trace de soupe dessus ou qu’importe et déjà, Mouton essaie de manger la feuille.
Dans le robinet, l’eau est enfin transparente. Dak-Ho prend un linge et l’essuie habillement, tourne les yeux vers Moon quand il est de retour.
Il sourit, légèrement. La tête se penche tandis qu’il mord sa lèvre, un peu.
- Merci, qu’il dit, comme si c’était beaucoup. Pour lui, chaque détail est important. Moon, il l’aime au travers des détails. Aussi simples soient-ils. Hm - tiens. Le pinceau est remis entre les mains de Moon, pris en échange du redbull et du yaourt, mais aussi d’un baiser.
Non.
Deux baisers.
Dak-Ho est gourmand.
- Hm - Je sais que - Il prend une pause, Dak-Ho, s’assoit sur la chaise et prend une gorgée de son redbull, puis une bouchée de son yaourt. Le mix est étrange. Peu importe, il a goûté pire. On a déjà acheté des cadeaux - mais y’a un truc que tu veux ? hm - peut-être ? Il est curieux, Dak-Ho. Les cadeaux achetés sont nombreux ; plusieurs ont été faits. L’avatar de Moon a été remis à neuf, encore, avec beaucoup d’habits pour le Metaworld. Il a déjà adapté la plupart de ses projets vestimentaires pour lui. Moon est et restera sa muse. Il est son plus beau modèle.
- Je veux hm - un autre piercing. , qu’il dicte. Dak-Ho, il y pense depuis un moment.

Moon, il est toujours heureux avec ce qu’il possède. Dak-Ho, il donne toujours trop, tout le temps. Il crée pour Moon, il achète pour Moon. Dans le bureau, il y a des carnets trop nombreux, mignons à souhait. Moon aime écrire, dessiner un peu parfois. Pas souvent ; les mots, c’est plus son truc. Et Dak-Ho, quand il voit de jolis carnets, il en achète pour lui. C’est plus fort que lui. Il ne résiste pas. Il essaie aussi de lui acheter des livres, du thé aussi. Il fait des vêtements, aussi, un peu moins présentement vu que le travail lui demande du temps mais au final, Moon reste sa muse. Moon, il est beau dans chacun des vêtements que Dak-ho crée. Parce que souvent, trop souvent, c’est son mari qu’il a en tête quand il crée.
- Hm .. Les doigts se lèvent de nouveau, vont caresser la peau dénudée de Moon. Dak-Ho, il suit les traces du tatouage avec affection, heureux du résultat. Mine de rien, le dessin a été réalisé il y a un moment, avec l’aide de Gigi, et Dak-Ho était impatient de le voir complet. Il est sublime, sur Moon. Il le rend encore plus désirable ; comme si la chose était possible. Mon autre hm - téton Sauf qu’il faudrait attendre la guérison. Et Moon, il est pas vraiment patient. Dak-Ho non plus, dans un sens. Faudra hm - laisser guérir, par contre. Il caresse sa cuisse, serre légèrement. Être sage.
Curiosité piquée à la mention d’un piercing, pour Moon. Dak-Ho attend de ne plus sentir le pinceau sur sa tête pour lever les yeux, le regarder et étudier ses traits. Il cherche des endroits, pour le piercing. Moon, il a le nombril déjà…
- Où ? Peu importe l’endroit, Dak-Ho aimera. Moon est beau n’importe comment. Même en vers de terre, il est sublime. Dak-Ho lui a déjà expliqué en détail non pas une, mais deux fois. On hm - on prendra un rendez-vous si - si tu en veux vraiment un. Sauf qu’entre la crête et un piercing pour Moon… Dak-Ho mord sa joue, contient un rire amusé, léger. Ton oncle va hm - faire des cauchemars. Un peu incertain, Dak-Ho. Le sentiment reste là même si Keith l’aime bien, depuis le temps. Dak-Ho s’en amuse autant qu’il ne craint un peu l’homme, quand même.

Il fronce des sourcils un peu, Dak-Ho, quand Moon parle des autres. Le regard se lève et cherche celui de Moon, un petit moment. Il sait, Dak-Ho. Il sait que Moon a l’habitude d’être seul, d’être un peu l’univers de son oncle. Mine de rien, les derniers mois ont été mouvementés. Entre le mariage, les animaux, les fiançailles de son oncle et les adoptions, sans compter les horreurs que Charlie a vécu. Même Dak-Ho, il a cette petite anxiété dérangeante dans le ventre. Pas pour lui-même ; non. Il veut juste que Moon ait un peu de repos. Il garde la tête droite, il gère sa nervosité comme il peut mais Dak-Ho, il sait bien que :
- Les autres hm - ça te fait pas disparaître. qu’il dit, à chercher les mots. Ni hm - diminuer ta place. La vérité est que même si le sevrage est passé depuis un moment, Keith lui écrit encore pour prendre des nouvelles. Peut-être que l’homme sait que Moon angoisse même en donnant des nouvelles ; comme si Keith avait un petit carnet et qu’il évaluait si son neveu - fils ? - était encore digne de son affection et de son attention à chaque fois. Il t’aime hm - beaucoup. C’est normal de hm - s’inquiéter. Chez les Jeong, les choses ne sont pas dites de la même manière. Chez les Lim, les inquiétudes sont immenses mais les paroles, souvent mises sous silence.
- Pour le piercing hm - Il observe Moon qui cherche la mousse, lorgne sur ses cuisses et dit : On verra - qui résiste le plus longtemps. À ne pas toucher, à être sage. Dak-Ho, il a un téton percé depuis longtemps déjà, et Moon aime bien le piercing. Alors un second. Et Moon avec un, aussi… T’es tellement beau, qu’il dit, quand son mari se tourne vers lui. Dak-Ho mord sa joue un moment, l’observe avec cette mine innocence qui est si fausse, et tend les doigts pour prendre une bouchée de son yaourt, encore.
- Hm - tu peux. Tu voudras hm - après. Faire la moitié de mes sourcils ? Avec le petit rasoir. Dak-Ho, il s’en sert souvent pour des traits dans ses sourcils. Cette fois-ci, il a envie d’en faire disparaître la moitié, comme il y a quelques mois. L’anxiété est présente, il faut dire, avec les procès qui prennent forme et tout ce qu’il a à faire. Le contrôle qu’il a sur ses cheveux est tout ce qu’il possède, vraiment. Et puis, il n’a pas envie de tirer sur ses poils sous le poids de son angoisse.

Il hoche de la tête, Dak-Ho, les sourcils froncés. Il note les paroles de Moon et se dit, peut-être, qu’il écrira à son oncle. Juste pour lui passer le mot. Juste pour faire un peu sa part. Parce que, mine de rien, c’est sa tâche en tant que mari. De prendre soin de Moon, de partager pour lui les mots qu’il ne prononce pas vraiment, de l’aider dans ses relations. Juste un peu, pas beaucoup. Juste de l’accompagner et de donner un coup de main.
- Hm - Je toucherais ton dos - et ailleurs. De toute manière, Dak-ho aime toucher toutes les parties du corps de Moon. Il l’aime pour deux, voire un peu plus. Dak-Ho, il adore le corps de Moon pour les journées où son mari ne veut même pas le regarder dans le miroir. Il pourrait écrire des poèmes, dessus ; il en fait des chansons, à la place.
Baiser sur les lèvres, appréciation dans la gorge. Il ferme les yeux et sourit légèrement, sur le moment. Dak-Ho ne bouge pas.
- Je suis sage, qu’il dit, doux. Dak-Ho sait l’être quand on lui demande, dans tous les cas. Le corps ne bouge pas, la tête non plus. Il laisse Moon s’occuper d’appliquer la mousse froide contre sa tête sans un mot, les yeux fermés. Dak-Ho, il aime que Moon s’occupe de lui. Les attentions les plus simples, vraiment, comme faire ses cheveux. Il lui donne sa confiance depuis longtemps, très longtemps, avec sa tête. Peu de personnes peuvent le toucher, comme ça.
- Hmhm, répond-il, ouvrant les yeux. D’un geste chaleureux, Dak-Ho repose ses doigts contre la cuisse de Moon, caresse doucement. Il a besoin de s’occuper les mains, c’est tout. Ta peau est froide, honi…oublie pas hm - ton thé, ok ? Paroles dites sans bouger. Dak-Ho continue de le toucher et ferme les yeux, de nouveau. Il se laisse bercer par la lame de rasoir contre sa chair, au fur et à mesure. hm - dis, moon ?, qu’il fait, au bout de plusieurs coups de rasoir. Dak-Ho, il mord sa lèvre, réfléchit, cherche. J’ai pensé à hm - on en a pas parlé mais j’ai pensé et - hm - je voudrais bien - si tu veux aussi - Il fronce des sourcils ; contre la cuisse de Moon, le mouvement a ralenti, ne ressemble plus à rien. Dak-Ho cherche les mots, vraiment fort.
Un peu frustré, il expire par les narines.

Les pensées sont claires, dans son esprit. Dak-Ho, il y pense depuis des jours. Des semaines, peut-être. Parce que mine de rien, c’est un peu logique. Parce que mine de rien, ça effleure son esprit par fois et que Mouton, il se fait vieux. Peut-être qu’ils sont allés le chercher en Californie car Dak-Ho s’ennuyait, mais ça ne rajeunit pas forcément la pauvre bête. Il a beau être fou et possédé, il dort de longues siestes et la nuit entière pour récupérer de son énergie folle.
Et puis, il y a cet autre aspect.
- Eh - , qu’il commence, avant de mordre sa lèvre. Dak-Ho, il s’y attarde un moment et formule les mots dans sa tête, trouve la plus belle ordre, cherche et cherche et cherche, et finit par dire. Les enfants - c’est - c’est demandant, beaucoup, les enfants. Et hm - les gens mariés ont des enfants. Une logique très précise, oui. Dak-Ho expire encore, énervé par sa manière de formuler les choses. Pas maintenant, qu’il ajoute, vite, pour ne pas que Moon panique. Je veux pas - pas maintenant. , Il veut le rassurer. En vérité, Dak-ho ne sait pas, s’il en veut. Il a peur de ne pas être prêt. Hm - un jour, peut-être mais hm -si tu veux oui mais - Il y a beaucoup choses auxquelles penser, oui. La liste est très longue.
- Oui, pas maintenant. qu’il répète, cherche la logique qu’il avait trouvé, dans son esprit. Un chiot. Tu veux hm - on peut prendre un chiot ? C’est hm - demandant, et c’est - Mouton est vieux. Et - C’est de la pratique ? Un peu. Je trouve. On pourra voir et hm - y penser. Tout est dit, plus au moins. Dak-Ho, il se tait, un peu épuisé.

Il y a un goût de sang présent, vraiment, dans la bouche de Dak-Ho. C’est qu’il mord sa joue un peu fort, aussi. Il se fait une ligne bien mordue, à l’intérieur de sa bouche. Même la lèvre, elle est pas épargnée. Il écoute la réponse de Moon et il réfléchit, les sourcils froncés et bien concentrés. Moon parfois, faut le déchiffrer. Il dit des choses pour pas déranger, il reformule très vite ses pensées. Parfois, Dak-Ho il aimerait qu’il arrête un peu, avec lui. Il sait pourtant que c’est moins présent, que c’est plus rare, mais que mine de rien, Moon le fait encore.
Moon, il est anxieux comme lui, mais pour des raisons différentes. Il le sait parfaitement.
- honi – , qu’il commence, mais déjà, Moon parle du chien ; dévie un peu le sujet. Dak-Ho cligne des yeux, le regard encore sur les cuisses de Moon, et dit : Hm - moyen ? je sais pas hm - un bull terrier, j’aime bien. Ils ont pas forcément une jolie tête, mais Dak-Ho non plus. Il les aime bien. Il les trouve intéressant.
Peut-être qu’il a cherché, longtemps, en faisant le design de les personnages non joués pour son construct. Peut-être qu’il s’est égaré il y a quelques nuits et qu’il a cherché longtemps des chiens, les yeux rougis par la fatigue, un redbull à la main et incapable d’aligner deux pensées cohérentes.
Sous la dernière phrase de Moon, Dak-Ho reprend le mouvement de ses doigts contre sa cuisse.
- Tu hm - tu veux vraiment des enfants ?, qu’il demande. De ça, ils en ont jamais parlé en détail. Juste une parole par ci par là. J’y hm - j’y ai pensé, un peu. Beaucoup. Je pense hm - je préfère que - attendre un peu - que la ligne de vêtements soit lancée et hm - mon construct aussi. Juste - juste attendre. Pour être prêt. Ce n’est pas vraiment une question d’argent, pour Dak-Ho. Mais il veut la tête un peu moins vide. Il veut - Je veux pas hm - être préoccupé par autre chose et hm - pas lui donner assez de temps. Il mord sa joue, encore, un peu. Déjà que hm - je travaille beaucoup présentement - pour tout mettre en place et hm - on se voit un peu moins. Du moins, Dak-Ho a cette impression. Il a le sentiment de chercher du temps, trop souvent, pour être avec Moon. De le négliger un peu. Je ferais un hm - un bon père, tu crois ?, qu’il demande, au bout d’un petit silence.